Le kiosque abandonné

[Elerinna Calaelen]

// La présence de Loreliese avait ajouté à l'atmosphère cette douceur qui manquait à l'appel. La voyant ainsi, souriante, d'une gentillesse sans limite, Swaran était en proie aux désirs les plus fous. Par quel sortilège, par quel enchantement était-il devenu cet homme qu'il ne pensait plus jamais être ? Lui qui à son âge n'attendait de la vie rien de plus qu'un peu de compassion, lui que ses relations, son passé avaient rendu pessimiste, le voilà dans un conte de fée en galante compagnie, redevenu l'enfant rêveur qu'il avait auparavant été. Était-ce la chance qui lui tombait dessus, l'avait-il provoquée ? Tant de questions sans réponse qui lui martelaient le crâne, et qui ne s'évanouissaient que grâce aux mots apaisants de sa dulcinée. //

- J'ai l'impression d'être une princesse. Tu as tout cuisiné ? Ou as-tu engagé une vraie fée du logis pour t'aider ? Dit-elle avant d'ajouter : - Parce que je pourrais être jalouse... Mais qu'elle ne s'attende pas à ce que je capitule facilement. Loin de là...

// Le passage du "tu" au "vous" le troubla. Il était pourtant prévisible, nécessaire. Mais comme une étape vers un peu plus d'intimité, il accueilli ce changement langagier avec un sourire en coin, et une joie profonde à demi-dissimulée. Cette manie de faire attention à chaque mot, de choisir les siens minutieusement, tout ceci était devenu une habitude pour l'homme de lettres qu'il était, et pourtant il se surprenait encore, pendu aux lèvres de la jeune femme, à vouloir répondre quelque idiotie trop spontanée, trop peu réfléchie qu'il regretterai aussitôt. D'un autre côté, il y avait cette part de lui qui voulait abaisser la barrière de l'autocensure, et laisser le naturel revenir au galop. Rire tout simplement, dire ce qui lui passait par la tête, après tout c'est ce que Loreliese avait toujours fait avec lui, et le naturel lui allait divinement bien. //

- A vrai dire, j'ai fais appel à un ami devenu traiteur à Londres. Je n'aurais jamais, au grand jamais, osé te servir un plat cuisiné par mes soins, car même en y ajoutant tout l'amour du monde, tu aurais risqué l'intoxication alimentaire, dit-il en riant, EN RI-ANT ! Nulle raison d'être jalouse, "elle" est bien un "il". Et de toute façon .. se hasarda-t-il, cela fait bien longtemps que je n'ai pas eu de femme dans ma vie. Vous .. enfin tu es en quelque sorte l'exception, celle que je n'attendais pas.

// Il s'était montré si franc, si naturellement honnête qu'il ne pouvait même pas rougir de sa déclaration. Mais ne souhaitant bien entendu pas laisser ni le silence ni la gêne s'installer, il entreprit de servir deux verres pleins d'un vin français. Ses talents culinaires se limitaient aux connaissances œnologiques, quel vin associer à quel plat, quelle texture, quel goût. En l'occurrence, celui qu'il avait choisi était légèrement sucré et s'associait à merveille avec la salade composée qu'il avait choisi en entrée. Un grand classique, mais il préférait s'y conformer que de tenter le diable et d'agresser les papilles expérimentées de Loreliese. //

- Je pense que ce vin te plaira. Personnellement, il me fait penser à la France, comme s'il me donnait un peu envie de voyager ..

// Voilà un sujet sur lequel il pouvait s'étendre sans crainte. Pas de retour implicite sur ses amours passées, rien qu'une discussion banale qui, face à cette femme, devenait tout sauf banale. A deux ils pouvaient rendre chaque chose plus passionnante, parce que tout était encore à partager. Et Swaran mourrait d'envie de partager des heures durant, d'écouter Loreliese parler, de refaire le monde jusqu'à ce que les bougies parfumées soient consumées entièrement, jusqu'à ce que la nuit soit tombée et que le froid devienne trop mordant pour rester à l'extérieur. Oui, c'était ce dont il rêvait pour cette soirée, ce qu'il avait planifié. Mais un imprévu est si vite arrivé .. //

[Cassiopee]

- A vrai dire, j'ai fais appel à un ami devenu traiteur à Londres. Je n'aurais jamais, au grand jamais, osé te servir un plat cuisiné par mes soins, car même en y ajoutant tout l'amour du monde, tu aurais risqué l'intoxication alimentaire,

// Loreliese fut stupéfaite de constater qu'elle l'avait tutoyé à la seconde où lui-même passa au 'tu' délicat. Elle n'eut pas le temps d'en rougir qu'il éclata de rire. Un rire qui lui procura des papillons dans le ventre. C'était de pire en pire. Ou plutôt, de mieux en mieux. //

- Nulle raison d'être jalouse, "elle" est bien un "il". Et de toute façon ..

// Swaran marqua un arrêt. Elle retint son souffle, incertaine sur ce qui allait suivre. Qu'allait-il pouvoir lui dire ? Qu'il l'aimait, elle, et personne d'autre ? Comment pouvait-elle seulement espérer ? Il avait bien avoué vouloir la fréquenter. Assez que pour l'inviter. Et avoir ce dîner magique au milieu d'une forêt réputée peu accueillante pour ne pas dire totalement hostile. Quoique, ce lieu n'avait rien d'hostile. Il était... chargé d'histoires et de rencontres fortuites. Des élèves avaient dû graver leurs initiales sur ce kiosque ou les arbres autour.

Ses pensées furent interrompues quand il reprit. //

- Cela fait bien longtemps que je n'ai pas eu de femme dans ma vie. Vous .. enfin tu es en quelque sorte l'exception, celle que je n'attendais pas.

// Loreliese inspira brusquement. C'était... la déclaration la plus douce et la plus jolie qu'elle ait pu entendre. Elle n'avait pas envie de promesse ou de déclarations enflammées. Lui et sa simplicité, c'était tout ce qu'elle désirait et plus encore. Il n'avait même pas besoin d'en faire plus. Il les servit en vin, comme si sa phrase était... une évidence et qu'il n'y avait pas besoin d'en rajouter. //

- Je pense que ce vin te plaira. Personnellement, il me fait penser à la France, comme s'il me donnait un peu envie de voyager ..

// La rouquine haussa un sourcil curieux et gouta. //

- Il est délicieux. Mais il se rapproche plus des vins allemands que mon père adore. Et ça me fait aussi penser au Pays d'Ys. Une amie qui m'emmène en voyage prochainement dans le Monde Incertain m'en a fait découvrir et j'avoue qu'il a ce mélange parfait entre le sucré et le sec.

// Elle hésita un instant. En disait-elle trop ? Ou pas assez ? Allait-il s'inquiéter de ce voyage tout comme elle l'appréhendait ou allait-il simplement se dire que c'était sa vie et qu'elle faisait ce qu'elle voulait ? Incapable d'attendre, elle poursuivit un peu. //

- J'avoue que j'ai un peu peur. Mais depuis quelques temps, j'ai envie de vivre ma vie et de ne plus avoir peur de tout. Que ce soit les voyages ou... l'amour. Dommage que je ne puisse pas te mettre dans ma valise. Tu aurais des courbatures vu sa taille.

// A croire que le vin lui montait à la tête. Elle essaya de se taire, pour ne pas dire plus de bêtises encore. //

// Elle lui sourit. //

[Elerinna Calaelen]

// Le vin les rendait tout deux plus éloquents, plus frivoles. Leur éventuelle timidité s'éclipsait au profit du bonheur brut de se trouver ici même, en compagnie de l'autre. Comme suspendu dans un monde qu'il ne pouvait se résoudre à quitter, Swaran tentait de faire durer le moment.

Le plat était d'un délice sans nom. Encore une fois, il se félicita de ne pas avoir cuisiné. Il en savourait chaque bouchée et si le vin transportait ses papilles au pied de la Tour Eiffel, chacun des morceaux de poisson l'emmenait jusqu'aux bords de l'Océan Atlantique. Il traversait le monde entier simplement en un repas, et les conversations de voyage de Loreliese contribuaient à cette atmosphère. //

- Il est délicieux. Mais il se rapproche plus des vins allemands que mon père adore. Et ça me fait aussi penser au Pays d'Ys. Une amie qui m'emmène en voyage prochainement dans le Monde Incertain m'en a fait découvrir et j'avoue qu'il a ce mélange parfait entre le sucré et le sec. J'avoue que j'ai un peu peur. Mais depuis quelques temps, j'ai envie de vivre ma vie et de ne plus avoir peur de tout. Que ce soit les voyages ou... l'amour. Dommage que je ne puisse pas te mettre dans ma valise. Tu aurais des courbatures vu sa taille.

// Swaran fut pris d'un léger rire. Il serait en effet fort inconfortable de voyager dans sa valise, mais qui sait ce dont il aurait été capable pour la suivre jusqu'au bout du monde. Il s'était de nombreuses fois rendu en Gwendalavir, mais le Monde Incertain portait pour lui bien son nom. Il ne connaissait rien de ses terres et n'y avait jamais posé le pied. Ainsi comprenait-il bien l'appréhension que la jeune femme pouvait ressentir à l'idée de s'y rendre. Mais ce qu'il comprenait mieux encore, lui peut-être mieux que quiconque, était cette envie de vivre, de ne plus se soucier et d'oublier ses peurs. //

- Comme je comprend.. On a peur de partir, puis peur de revenir. Peur de perdre quelqu'un mais peur de le suivre. On appréhende les changements, les rencontres. L'imprévisible nous effraie et on finit par s'installer dans une routine confortable d'où la peur est absente. C'est exactement le genre de vie que j'abhorre.

// Il se tut, et ressassait des vieux souvenirs de voyage. Pour sûr, il n'avait pas eu la vie qu'il décrivait là. Pas de routine, pas d'habitudes trop bien ancrées, pas même d'accroches, ou pas depuis longtemps tout du moins. Même une fois établi dans le grand manoir hérité de ses parents, il continuait à voyager, partait parfois des mois pour ne revenir que quand bon lui semblait. C'est alors que lui vint cette question, essentielle pourtant, à laquelle il n'avait pas même pensé. //

- Pour combien de temps seras-tu partie ?

// Il appréhendait sa réponse. Une semaine ? Un mois ? Un an ? Que le temps sera long sans elle. Il priait pour que ce ne fut que quelques jours. //

- Si tu pars pour longtemps, je vais reconsidérer ta proposition de me transporter dans ta valise. Qu'est-ce-que quelques courbatures après tout ?

// Laissant passer son appréhension de la voir s'absenter pour longtemps par de l'humour, il tenta tout de même de réfléchir à un moyen digne de ce nom de fêter leurs retrouvailles. Elle n'était pas encore partie que le voilà déjà qui pensait au moment où il allait la revoir. Peut-être pourraient-ils partir pour Gwendalavir ensemble. A moins qu'un pays du Monde Certain ne l'attire en particulier. Il pensait à l'Italie, à l'Espagne.. En réalité il imaginait un voyage de noce sans oser en prononcer le nom. Il reporta cependant mentalement le moment de la demande, profitant de son sourire et des premières bouchées du dessert qui venait d'être posé sur la table. //

[Liara]

[Début de RP entre Katleen Makerley (Katleen) et Isaac Tremblay (Liara)]

- La prochaine fois que je vous vois ne serait-ce qu'effleurer le sol de ma serre, je vous transforme en merguez, Tremblay!

// Le dénommé Isaac Tremblay avait cru drôle de faire goûter une chocogrenouille à un des Saule Cogneur en pleine croissance. Enfin, ça l'était, pour lui. Pas pour le professeur Spire. Quoiqu'il en soit, cette exclusion inattendue avait permit au Gryffondor de finir ses cours de la journée deux heures plus tôt. Que pouvait-il donc bien faire pour tuer le temps? Certainement pas faire ses devoirs ou se plonger dans un best-seller, c'était mal le connaître. Pourquoi ne pas aller se promener?

C'était donc à la suite de cette pensée qu'Isaac s'était donc retrouvé à vagabonder dans la Forêt Interdite. Il avait d'abord été chercher sa guitare sèche dans sa salle commune, pris ses précautions pour ne pas se repérer, puis avait filé dans l'endroit officiellement interdit, mais réputé pour être le lieu de rendez-vous, galants ou aventureux, d’énormément d'élèves. En fait, il cherchait un endroit spécifique. Charlen (avant qu'il ne se dispute avec elle), lui avait parlé d'un kiosque oublié de tous, où elle passait de nombreuses heures à méditer, s'entraîner, réviser... Il espérait de tout cœur qu'elle soit là, pour pouvoir lui parler. Il fallait mettre les choses à plat, pour une fois.

Mais pourtant, quand le Gryffondor surexcité vit au loin le fameux kiosque, sa mine se renfrogna quand il vit qu'il n'y avait personne. Bon, ce n'était pas aujourd'hui qu'il allait se réconcilier avec elle. Lui qui voulait lui chanter leur chanson du pardon...//

** N'empêche, c'est endroit est vraiment... beau.**

// Isaac monta une à une les marches, toujours sa chère guitare à la main. Il détailla l'endroit du regard, franchement fasciné. Pourquoi n'avait-il jamais découvert ce kiosque plus tôt? Le Rouge-et-Or passait pas mal de son temps libre à se balader en long, en large et en travers la Forêt Interdite. Puis, flemmard et paresseux qu'il était, décida de piquer un somme. Il déposa son instrument sur le sol et s'allongea sur l'herbe. Faire une sieste par ce beau temps, à l'air libre, n'était-ce pas merveilleux? //

[Katleen Makerley]

// La journée de Katleen avait été écourtée par un professeur malade. Durant le cours, il avait subitement couru jusqu'à l'infirmerie sans que les élèves ne sachent pourquoi. La Poufsouffle s'était donc précipitée dans son dortoir et avait revêtue une tenue adéquate pour aller faire du footing. Non pas qu'elle aimait spécialement ça mais il fallait s'entretenir. Elle avait décidé de prendre la direction de la forêt interdite ne voulant pas être dérangée par qui que ce soit. C'était un des rares instants où elle pouvait se retrouver seule, dans ses pensées.

En empruntant le sentier parmi les arbres, Katleen espérait retomber la fameuse clairière qu'elle avait découverte. A petites foulées, elle avançait progressivement dans la forêt qui restait encore relativement claire à cette heure et à cette période de l'année. Elle se rendit bientôt compte qu'elle n'avait pas du tout pris le même chemin que la précédente fois et décida de tourner à droite à une intersection. Quitte à peut-être découvrir un nouvel endroit, autant le faire franco !

Une bonne trentaine de minutes plus tard, elle déboucha dans une petite clairière (pas la bonne bien évidemment). Elle y pénétra au trot et plus elle s'y aventurait, plus les arbres se faisaient rares mais étaient gros. Elle aperçut alors un kiosque qui semblait être aux prises avec la nature. Elle continua de courir pour le rejoindre, un peu hasardeuse quant à où mettre les pieds à cause des racines. Bien sûr, une fois de plus, sa maladresse fut de mise. Elle se prit le pied droit dans une de ces dernières et s'étala de tout son long. Elle avait crié sans s'en rendre compte et semblait avoir réveillé un garçon. Elle tenta de se relever mais sa cheville la faisait souffrir. Elle regarda alors l'élève et lui demanda : //

- Excuse-moi, tu pourrais m'aider s'il te plait ? Je crois que je me suis foulée la cheville...

// Katleen était bien embêtée : comment allait-elle rentrer au château dans cet état-là ? Elle attendit patiemment l'aide du garçon, assise par terre. //

[Liara]

// La sieste d'Isaac fut subitement interrompue par un hurlement strident. Bien évidemment, le pauvre manqua un battement de cœur, en sursautant. Et si c'était une bête féroce qui allait le dévorer tout cru? Il se releva d'un en se massant les tempes, à moitié sonné. Il fut plutôt agréablement surprit de voir que ce n'était pas un monstre sans pitié mais une jeune fille brune qui avait crié. Mais le fait de se rendre compte qu'elle n'allait pas bien le rendit moins serein. Elle avait l'air aussi crevée que si elle avait joué cinq matchs de quidditch d'affilé, et visiblement, elle était blessée. //

- Excuse-moi, tu pourrais m'aider s'il te plait ? Je crois que je me suis foulée la cheville...

// Les yeux du Gryffondor s'écarquillèrent. Il détestait tellement regarder les blessures, le sang, tout ça lui faisait froid dans le dos! Mais il n'allait quand même pas perdre la face maintenant, et laisser la brunette toute seule à agoniser. Il lui sourit pour la rassurer. //

- Mais bien sûr demoiselle, doctor Isaac est toujours là à la rescousse!

// Il jeta un coup d’œil à la cheville de sa camarade blessée, et ne put réprimer une grimace de dégoût. En effet, la cheville était bien amochée... La jeune femme devait être bien courageuse pour supporter ça. Dommage qu'il n'ai pas le matériel pour la soigner tout de suite. Enfin, peut-être valait mieux qu'il ne la soigne pas. Maladroit comme il était, il était capable de lui casser un os là où il n'y en avait pas. //

- Heu... Je te préviens tout de suite, je ne suis pas infirmier, et sûrement le plus maladroit de toute l'école... Tu sais ce qu'il faut faire dans ces cas là?

// Et bien bravo, applaudissements pour le doctor Isaac, très compétent dit donc. Ce dernier se mit à réfléchir à toute allure pour trouver une solution. Déjà, la mettre dans une position plus confortable. La blessure n'allait pas s'arranger en restant de cette manière. //

- Hm, tu crois que je peux te porter jusqu'à l'intérieur du kiosque? En attendant que je trouve une solution miracle pour trouver de quoi faire un bandage.

[Katleen Makerley]

- Mais bien sûr demoiselle, doctor Isaac est toujours là à la rescousse !

// Katleen laissa échappa un petit rire malgré la douleur qui irradiait toute sa cheville. //

- Heu... Je te préviens tout de suite, je ne suis pas infirmier, et sûrement le plus maladroit de toute l'école... Tu sais ce qu'il faut faire dans ces cas là ?

// La jeune fille jeta un coup d'oeil à son pied droit et comprit le malaise du garçon. Il fallait qu'elle enlève au plus vite sa basket ainsi que sa chaussette avant que ça ne fasse encore plus mal. Mais pour ça, il fallait qu'elle soit dans un endroit stable. Avant de pouvoir répondre quoique ce soit, le dénommé Isaac reprit la parole : //

- Hm, tu crois que je peux te porter jusqu'à l'intérieur du kiosque ? En attendant que je trouve une solution miracle pour trouver de quoi faire un bandage.

// Il avait lu dans ses pensées. Elle hocha la tête et rajouta : //

- Oui je pense que c'est la meilleure solution.

// Le jeune homme la prit alors précautionneusement en-dessous des genoux avec un bras et il mit son autre main en dessous de son cou. //

- Je suis désolée de t'imposer ça, j'espère que je ne suis pas trop lourde, dit Katleen, accompagné d'un rire nerveux.

// Il la déposa de manière à ce qu'elle puisse s'appuyer contre le petit muret du kiosque. Elle entreprit dès lors d'ôter sa chaussure. Elle ne put retenir quelques cris de douleurs, elle s'était déjà foulée la cheville mais ça avait moins grave à l'époque. Elle dut prendre sur elle pour finir sa mission. Elle regarda ensuite sa cheville qui avait doublé de volume.

Elle n'avait pas de bandage sur elle et ne connaissait aucun sort pour réparer ça. Peut-être qu'en s'appuyant sur Isaac, elle pourrait rentrer à cloche-pied. Néanmoins, elle ne voulait pas l'obliger à l'aider. Après tout, ils ne se connaissaient pas. //

- Bon je pense que ça sert à rien que je rentre maintenant, je vais au moins attendre que la douleur s'atténue... Et, euh, désolée de t'avoir dérangé dans ta sieste, ça n'était pas mon attention.

// La Poufsouffle sourit pour appuyer ses excuses. //

[Liara]

// La jeune femme lui sourit avant de répondre à Isaac. Elle avait l'air vraiment gentille, en fait. //

- Oui je pense que c'est la meilleure solution.

- Alors c'est parti, je vais faire attention à ne pas te casser autre chose!

// Le Gryffondor prit donc sa camarade blessée dans ses bras en faisant extrêmement attention. Il s'agissait de ne pas faire, une fois de plus, une démonstration de maladresse, même s'il était bien connu pour ça. Pourtant, elle ne semblait pas être très à l'aise et lui déclara: //

- Je suis désolée de t'imposer ça, j'espère que je ne suis pas trop lourde.

// Isaac éclata de rire. //

- Oh pour ça, c'est pas grave, tu peux voir par toi même mes muscles très... musclés. De quoi porter des tonnes de filles en détresse, vois-tu, dit-il en riant, avec une pointe d'ironie.

// Il était clair que c'était du pur sarcasme, Isaac détestait toute forme de sport autre que l'enquiquinage de concierge, et par conséquent n'avait rien de musclé.
Il entreprit donc de poser la brunette sur les dalles du kiosque, de manière qu'elle puisse poser sa cheville sur le sol et s'adosser avec un minimum de confort. En la regardant enlever sa basket de footing et sa chaussette, Isaac compatit fortement. La pauvre, et lui qui ne pouvait pas faire grand chose. //

- Bon je pense que ça sert à rien que je rentre maintenant, je vais au moins attendre que la douleur s'atténue... Et, euh, désolée de t'avoir dérangé dans ta sieste, ça n'était pas mon attention.

// Elle avait raison, le soleil tapait toujours en cette fin d'après-midi, donc elle avait le temps de reprendre des forces avant d'essayer de retourner à Poudlard. Enfin, si ils trouvaient une solution pas trop douloureuse pour rentrer. //

- Oh tu sais, je dois faire au moins trois siestes par jour, alors une de plus ou une de moins...

// En disant cette phrase, Isaac se mit à sourire inconsciemment. Faire des bêtises, c'est fatiguant, alors il faut bien se reposer quelques fois... voir beaucoup de fois, dans son cas. //

- Si tu veux, je vais attendre avec toi. En passant tu ne m'as toujours pas dit comment tu t'appelles, non? Je crois t'avoir dit tout à l'heure que je m'appelle Isaac, en sixième année à Gryffondor. Je ne me souviens pas t'avoir croisé un jour dans les couloirs du château...

[Katleen Makerley]

// Le garçon dévoila une part de son identité. Katleen prit le temps de le détailler. Il avait les cheveux châtains en bataille et les yeux bruns. Il arborait aussi un sourire qui ne laissait pas la Poufsouffle indifférente. Elle se surprit à rougir quelques instants. Elle se reprit bien vite en se présentant à son tour : //

- Katleen la Pouffy au rapport ! Et normalement je devrais être en sixième année mais l'année dernière il y a eu un soucis et les examens ont été annulés. Du coup les cinquièmes et septièmes années ont du redoubler, youpi...

// Finalement, la jaune et noire s'était habituée à avoir un an de plus que la moitié de sa classe. Et puis au moins, elle servait à quelque chose. Elle pouvait aider ses cadets dans les devoirs et les cours qu'ils ne comprenaient pas.

Elle reporta son attention sur le Gryffondor. Il semblait assez blagueur au vu de ce qu'il avait dit et très souriant. D'ailleurs, là encore, son visage se déridait et laissait place à de jolies petites fossettes. Katleen se donna une gifle imaginaire. Qu'est-ce qu'il lui prenait ? Les conséquences de la blessure peut-être. Elle jeta un coup d'oeil à cette dernière. Ce n'était pas beau à voir... //

- Et donc sinon qu'est-ce qui t'amène à faire des siestes ? T'es dans la fleur de l'âge pourtant ! Ne me dis pas que tu te transformes en grand-père la moitié de la journée !?

// Katleen essayait de blaguer et elle ne savait pas du tout si c'était réussi. Elle était encore novice dans ce domaine et avait bien besoin de leçons. Heureusement qu'elle reprenait du poil de la bête ! Elle sentait qu'elle se remettait du décès de son cousin et ses nouvelles connaissances ainsi que ses amis n'y étaient pas pour rien. Elle avait pu se changer les idées en rencontrant de nouvelles personnes et en apprenant à les connaitre et en étant épaulée par sa famille et ses amis. Elle était très bien entourée et ne pouvait que les remercier. Elle pouvait d'ailleurs être gratifiante envers Isaac qui lui tenait compagnie. //

- Et, euh, merci d'être resté avec moi... hésita-t-elle. Je n'aurais pas survécu contre une possible attaque d'acromentules sans toi, déclara-t-elle en reprenant conscience.

// L'humour. C'était bien, ça, l'humour. //

[Liara]

// Elle s'appelait donc Katleen. Isaac trouvait que c'était un joli prénom, et qu'il lui allait très bien. //

- Et bien donc enchanté Katleen, j'aime bien ton prénom tu sais?, dit-il en souriant de toutes ses dents.

// Il aperçu sa camarade de Poufsouffle jeter un coup d’œil à sa blessure. Il était vrai que sa cheville était bien amochée, il admirait la jeune femme pour supporter ça sans broncher. Lui serait sûrement en train de hurler, ou quelque chose du style. C'était comme ça, il ne supportait absolument pas la douleur. Qu'elle soit physique ou mentale, il n'arrivait pas à gérer.
Katleen interrompit ses pensées en lui posant une question, toute souriante. //

- Et donc sinon qu'est-ce qui t'amène à faire des siestes ? T'es dans la fleur de l'âge pourtant ! Ne me dis pas que tu te transformes en grand-père la moitié de la journée !?

// Le Rouge-et-Or se mit une nouvelle fois à rire sincèrement. C'était la première fois qu'on le comparait à un grand-père! La plupart du temps, les gens maudissaient son trop-plein d'énergie mis au service de sa bêtise. Katleen ne pensait pas comme eux (du moins, il l'espérait!), et cela lui faisait plaisir. Pour une fois que quelqu'un ne lui collait pas l'étiquette d'imbécile perturbateur dans l'enceinte du château... //

- Bien tenté, ça aurait pu être ça comme explication! En fait, je t'avoue que je suis légèrement, voir très flemmard sur les bords vois-tu. Puis, inventer chaque jour une nouvelle idée pour s'amuser et en faire profiter les autres, c'est une lourde charge. On sous-estime souvent les lanceurs de blagues, je trouve.

// Mode modestie : off. //

- Et, euh, merci d'être resté avec moi... Je n'aurais pas survécu contre une possible attaque d'acromentules sans toi.

- Haha, ce n'est rien, t'inquiète. Heureusement que j'avais choisi cet endroit pour dormir, tout compte fait. Puis tu es de bonne compagnie, alors ça va. Et pour ton histoire d'araignés géantes, je n'en n'ai pas peur alors je pourrai te défendre et te sauver une deuxième fois, deux bonnes actions dans la journée, ma conscience devrait être satisfaite, dit-il avec un petit clin d’œil.

// Isaac, après avoir fini sa phrase, que Katleen devait sûrement reprendre des forces, parce que, déjà, courir dans la forêt c'est fatiguant, alors en plus avec une cheville foulée! Il fouilla dans la grande poche de sa cape et trouva un sachet de cookies qu'il avait du récupérer au petit déjeuner le matin même. //

- Au fait, tu veux un cookie? Les cookies, ça nous fait toujours nous sentir mieux, même quand on se foule une cheville.