Salle sur Demande

[Ancien(ne)]

- Je fais ce que tout le monde cherche à faire dans ce couloir, par nuit noire.

- Très jolie manière de me faire comprendre que cela ne me regarde pas.

// Le Serpentard sourit à sa camarade, il avait compris qu'il avait été un peu trop loin. Il n'obtiendra plus aucune information cette nuit. //

- Merci de m'avoir tirée de mon sommeil. Je vais regagner ma chambre si cela ne te dérange pas.

// Comprenant que cette conversation venait de toucher à sa fin, Wil s'écarta du passage en souhaitant bonne nuit à Arsenic. Puis se retourna vagabonder dans les couloirs. //

- Ça ne me fait rien. Bonne nuit.

[Arsenic Rosidae]

- Ça ne me fait rien. Bonne nuit.

// Le jeune homme s'éloignait maintenant. Arsenic contempla une dernière fois les murs qu'elle voulait voir s'ouvrir, puis tourna les talons. Elle emprunta le chemin opposé, d'un pas chancelant. Sa chouette voletait derrière elle, ses grands yeux jaune rivés droit devant elle. La Serpentarde soupira. Encore un échec. Elle reviendrait le lendemain, pour un nouvel essai. //

[Knox]

- Earwen !

// Tard dans la nuit, Knox arpentait les couloirs du château à la recherche de sa chouette, Earwen. Tout en marchant, elle chuchota le nom de sa chouette. Cette dernière n'était ni dans le dortoir, ni dans la salle commune, ni dans les escaliers, ni avec Mimbor, ni au toilettes. Nulle part. Où est ce que pouvait être cette chouette ? Désespérée, elle s'assit sur une marche d'un escalier. Elle ne savait même pas dans quelle partie de Poudlard elle se trouvait. //

** Eh bien c'est super, je suis perdue ! **

- Maudite chouette.

[Ancien(ne)]

// Le Serpentard commençait a avoir assez mal aux pieds, cela devait faire plusieurs heures qu'il tournait en rond, il avait même eu l'idée d'aller faire un tour dans le Parc, ou la Foret Interdite... //

- Earwen ! - Maudite chouette.

// Tendant soudain l'oreille, il commença a écouter des petits cris étouffés qui se rapprochaient du jeune homme. Après quelque minute d'écoute, il comprit que c'était une fille, elle avait du perdre sa chouette quelque part. Wil se rapprocha d'elle, quand il fut quasiment a sa hauteur, il lui dit : //

- Pars pas. Qu'est ce que tu fais ici ?

[Knox]

- Pars pas ? Comment tu veux que je parte, j'suis perdue.

// Oui, il lui arrivait d'être souvent désagréable quand quelque chose allait mal. //

- Désolée. Je recherche ma chouette, Earwen. Elle se permet de me faire des tours comme ça, parfois mais elle revient toujours. Cette fois ci, aucun signe depuis des heures. Je m'inquiète. Et toi ? Tu ne devrais même pas être ici, à cette heure. Si un préfet passait par là... on risquerait beaucoup.

[Ancien(ne)]

- Désolée. Je recherche ma chouette, Earwen. Elle se permet de me faire des tours comme ça, parfois mais elle revient toujours. Cette fois ci, aucun signe depuis des heures. Je m'inquiète. Et toi ? Tu ne devrais même pas être ici, à cette heure. Si un préfet passait par là... on risquerait beaucoup.

// Le Serpentard hallucinait complétement devant le visage de son interlocutrice, qui visiblement, était réellement inquiète pour son animal de compagnie. Il ouvrit la bouche sans rien dire, la referma encore. Avant de lui dire. //

- Tu sais. Les hiboux vivent de nuit. Il doit certainement entrain de bouffer une souris quelque part dans le Parc.

// Quand cette dernière lui posa une question, il se sentit frustré, se disant que cela se reproduisait, sa rencontre avec Arsenic il y a peu de temps. //

- Je pourrais te reposer la même question. D'ailleurs, quel est ton nom ? Moi je me ballade. Les préfets ne m'auront pas...

// A cette dernière phrase, Wil sourit d'un air qui n'envisageait rien de très bon. //

[Knox]

- Tu sais. Les hiboux vivent de nuit. Il doit certainement entrain de bouffer une souris quelque part dans le Parc.

- Je suis pas stupide. Merci je l'avais deviné. Sauf qu'Earwen n'est pas du genre à voler toute la nuit est rentrer au matin.

// Elle sentit que le Serpy était assez frustré par ce qui venait de se passer. //

- Je suis Knox Evenglaw. Puisque tu te balades, je t'accompagne. Si quelqu'un nous voyait... je n'imagine même pas ! Une pouffy avec un serpy en train de... discuter. Passons. Et toi qui es tu ?

[Zougui Akane]

// Zougui ne savait pas très bien ce qu'elle faisait là. Inconsciemment, en cherchant un endroit où elle pourrait ENFIN être au calme sans croiser la tête d'un énième Serpent, elle avait finit par atterrir au septième étage du château, s'arrêtant devant une hideuse tapisserie censée représenter des trolls apprenant (ou plutôt tentant d'apprendre) la danse. La jeune fille regarda distraitement autour d'elle, se demandant ce qu'elle allait faire à présent. Elle avait bien sûr déjà entendu parler maintes fois de la légendaire Salle sur Demande mais elle n'y était jamais entrée, n'ayant pas grand chose à faire là-bas. Bon... il n'y avait personne aux alentours... pourquoi ne pas tester ? Si jamais ça marchait, au moins on lui foutrait la paix. Et au pire... ben personne ne serait là pour la voir échouer lamentablement à entrer dans cette stupide pièce.Elle passa donc 3 fois devant la tapisserie en fermant ses yeux d'émeraude, concentrée. Lorsqu'elle les rouvrit, elle les tourna vers le mur à sa gauche, assez pessimiste. Cependant, une porte avait bel et bien fait son apparition. Un bref sourire de satisfaction apparaissant sur son visage impassible, elle se dirigea vers l'ouverture et actionna la poignée, avant de pénétrer dans la Salle sur Demande.

Cette dernière prenant une forme différente selon le souhait de la personne qui l'utilisait, Zougui ne savait pas du tout à quoi s'attendre lorsqu'elle referma soigneusement la porte derrière elle. Une lueur d'étonnement dans le regard, elle fit alors face à une pièce de taille moyenne, boisée pour la plus grande partie, éclairée et chauffée davantage que les autres pièces du château en cette période hivernale. Des étagères débordantes de livres courraient les murs, mais lorsque la préfète s'approcha, elle s'aperçut que la plupart n'était pas des livres de cours, mais des romans. Disséminés un peu partout dans la pièce se trouvaient fauteuils & sofas d'un bleu nuit profond et à l'allure confortable. Cependant, le regard de la serdaigloise était attiré par autre chose. Au centre de la pièce trônait un magnifique piano. Elle s'approcha doucement de lui de sa démarche harmonieuse, caressant son armature du bout des doigts avant de s'asseoir sur le tabouret devant le clavier. A une époque qui lui paraissait maintenant très lointaine, sa mère lui avait appris à jouer de cet instrument. Elle ne maîtrisait que peu de morceaux, surtout qu'elle avait complètement arrêté de pratiquer après son décès. Tout comme son père avait arrêté de lui enseigner les arts martiaux. Peut-être que toute sa vie s'était stoppée à ce moment-là.
Une partition lui faisait face et Zougui la reconnut aisément. Cette musique qu'elle adorait avait bercé son enfance. Enfance qui s'était envolée malheureusement trop vite. Après avoir regardé la tablature, elle posa ses mains légèrement tremblantes sur les touches d'ivoire. //

** Je peux y arriver. J'en suis sûre. **

// Sur cette pensée qui l'avait aidé à franchir nombre d'obstacles déjà dans sa vie, ses doigts entrèrent en action. Maladroits et timides au début, ses gestes prirent peu à peu vigueur et grâce avant de virevolter gracieusement d'une touche à une autre. La jeune fille s'abandonnait au fur et à mesure, jouant avec une passion ce morceau rempli de sentiments qui l'avaient depuis longtemps déserté. Lorsqu'enfin elle s'arrêta, la nostalgie qu'elle éprouvait ne surmontait pas cette sensation de plénitude. C'était comme si elle avait dormit 10 heures d'affilée. Elle s'apprêta à se relever lorsqu'elle aperçut, posé sur un coin du piano, un livre dont elle aurait juré qu'il n'était pas là 1 seconde plus tôt. Cette salle était décidément pleine de surprise. Elle tendit la main pour s'en emparer et le ramena vers elle. C'était un livre sur les algorithmes. Elle inspecta la quatrième de couverture où se trouvaient les références de l'ouvrage et un sourire se dessina sur ses lèvres fines. Ce n'était pas n'importe quel livre. C'était celui qu'elle avait cherché en vain dans la Bibliothèque dans le but de terminer son devoir d'arithmancie. Elle le cala dans son sac et mit celui-ci en bandoulière, s'apprêtant à quitter la pièce. //

[Arsenic Rosidae]

// Le bruit de ses pas sur les dalles en pierre ne dérangeait pas Arsenic. Il n'y avait plus personne dans le château à cette heure avancée de la nuit, sauf peut-être Quintus Billybork, le concierge fouineur. Elle aurait pu crier que personne ne l'aurait entendue : cette partie du château n'était attenante à aucun dortoir. La jeune femme aux cheveux rouges avait laissé Hander dans le sien, peu désireuse de se le coltiner cette nuit. L'elfe devait maugréer dans sa couche, au pied du lit de sa maîtresse. La Serpentarde retint un rire en pensant aux injures qu'il pouvait proférer, réveillant au passage les autres résidentes. La vert et argent avançait lentement dans ce couloir du septième étage, si lentement que ses propres yeux se fermaient, fatigués de voir défiler autant de candélabres presque éteints sur les murs froids. Elle plia son bras et caressa sa chouette lapone, postée sur son épaule gauche. Les deux iris jaune du volatile servaient d'éclaireurs à la jeune femme, même si la vue de cette dernière n'avait rien à envier à celle des oiseaux de proie. Une plume se détacha et Arsenic l'attrapa alors qu'elle planait au niveau de son ventre. Elle joua avec tout en continuant d'avancer. Elle s'arrêta brusquement, dix mètres plus loin. Son regard bistre se posa sur un mur nu ; elle s'en approcha. Combien de fois avait-elle tenté de passer à travers ? Elle-même ne le savait pas. Kalevala quitta son perchoir et alla s'installer sur le renfoncement d'une fenêtre, face à sa propriétaire. L'oiseau entama de se nettoyer les plumes à coups de bec cependant qu'Arsenic commençait son va-et-vient devant la cloison peu avenante. Elle marchait dans un sens, puis dans l'autre, sans jamais quitter le périmètre invisible qu'elle s'était imaginée. Sa cape noire voletait autour d'elle, provoquant de petits courants d'air gelés qui allaient claquer les joues roses de la jeune femme. Au bout de vingt minutes d'un acharnement vain, elle se planta devant sa chouette dont les yeux semblaient rire. //

- Je ne comprends pas. Je fais pourtant ce qu'il faut ; je passe devant en formulant intérieurement ce que je désire. C'est exaspérant !

// L'oiseau se contenta de balancer légèrement sa tête, fixant sans ciller sa maîtresse. Cette dernière était lasse. Elle avait tant de fois essayer de pénétrer la Salle sur Demande qu'elle se demanda si cette fameuse pièce existait vraiment. Pourtant, ses sources avaient affirmé qu'il était possible d'y entrer. Arsenic soupira et retourna devant le mur. Elle posa ses deux paumes contre le mur froid et cala son front à l'identique. Alors qu'elle réfléchissait, un bruit sur sa droite lui fit lever la tête. Des pas, encore lointains. Kalevala fut plus rapide et rejoignit l'épaule de la jeune femme avant que celle-ci eut le temps de la siffler. La Serpentarde refusait qu'on la trouvât ici, dans l'échec. Alors qu'elle hésitait quant à ce qu'elle devait faire - fuir ou non - tout en circulant inconsciemment devant le mur, une porte à l'apparence tout à fait normale apparut sous son nez. Elle resta béate quelques secondes avant de poser la main sur la poignée dorée. //

[Ancien(ne)]

// La jeune fille de 16 ans tourbillonna sur elle-même, les bras levés à la hauteur de sa tête, les pieds en pointe, telle une gracieuse ballerine. Elle tournait, tournait, encore et sans s'arrêter, ne ressentant qu'un léger vertige. Elle dût néanmoins s'arrêter, lorsqu'elle faillit se prendre le mur en pleine figure. En riant, Leala posa ses paumes contre la surface froide. Elle se savait seule, dans les grands couloirs de Poudlard. Elle n'était pas du genre à enfreindre les règles, mais elle ne pouvait s'empêcher de se balader la nuit tombée. Le vieux château avait tellement à offrir, lorsqu'aucun pas turbulent ne venait briser le silence, lorsque la couverture nocturne le recouvrait de son voile noir. De suite après son dernier cours, elle s'était empressée de se restaurer puis avait fait une envolée solitaire dans le ciel au dessus de Poudlard, sous sa forme d'Animagus. Autre chose qu'elle n'avait peut-être pas le droit, mais qu'elle faisait sans penser aux conséquences. Puis la Serdaigle était venue dans les couloirs, toujours aussi seule. Mais elle ne s'en inquiétait pas. Elle adorait être seule. De toute manière, peu de personne voulait d'elle, à cause de ce qu'elle est. Une folle. Une dingue qui ne va pas bien dans sa tête. Pourtant Leala se sentait merveilleusement bien. Libre. Le monde entier était à sa portée. Elle n'avait qu'à tendre sa main et son imagination. Se remettant à tournoyer sur elle-même, peu consciente du bruit qu'elle faisait, elle se mit à fredonner de sa voix. Elle n'avait rien à envier des chanteuses professionnelles, sorcières ou moldues. Tournant de plus en plus vite, elle s'arrêta et tenta de faire quelques pas en ligne droite. La jeune adolescente éclata de rire, lorsque son pas sur fit titubant. Toujours en riant, elle chantonna : //

- Il était un petit navire, il était un petit navire ... Ouhhhh, ça taaaaangueuuuh!

// Elle fit encore quelques pas et tourna au coin, et vit une autre élève. Pas le moins du monde curieuse de savoir ce que cette inconnue faisait là à cette heure-ci, elle continua à marcher dans le couloir, zigzaguant bizarrement, encore un peu étourdie. Quiconque ne la connaissait pas, elle Leala la Folle, penserait qu'elle était simplement ... soûle. Mais ce n'était pas le cas, ce n'était jamais le cas. Toujours en marchant, elle passa à côté de l'autre adolescente, lui disant au passage : //

- Elle est chouette ta chouette.

// Leala stoppa, ayant enfin remarqué la porte. //