Dojo

[Versipellis]

// Ann se réjouit d'avoir su mobiliser ses réflexes même dans son état de faiblesse en entendant le sort que Charles avait eu l'intention de lui lancer : //

- Endoloris !

// Elle vit avec étonnement, à la fois qu'il ait osé employer ce sortilège, mais aussi qu'elle ait réussi à l'éviter, le jet de lumière provenant de la baguette de son adversaire s'écraser à l'endroit où elle gisait quelques secondes auparavant. Malgré la douleur lancinante qui courait dans son bras, elle savait qu'elle n'était rien à côté de ce qu'elle avait failli subir. Le sortilège Doloris était mille fois pire. La preuve : même si, selon les principes d'éducation de Peter Seymour, ses enfants devaient être habitués à connaître la douleur, il n'avait jamais usé de ce moyen sur eux. Même s'il savait qu'ils risquaient d'y être exposés si une mission tournait mal, il considérait qu'il était bien trop cruel de le jeter à ses propres enfants. Si la perspective de la douleur ressentie était capable de fléchir son père, c'est dire son intensité...
La conscience du danger et l'instinct de survie dopèrent Ann. A peine un instant plus tard, Charles tenta de l'attaquer de nouveau par un coup d'épée : elle roula une nouvelle fois sur le côté pour l'éviter. Elle était cependant trop faible pour résister à sa troisième attaque : un Expulso qui l'envoya directement dans le tableau dont Zaranki se servait de temps en temps pour dessiner les mouvements à reproduire. Elle ne parvint même pas à amortir le choc : son dos en pâtit grandement, sans parler de son bras déjà cassé... Lorsqu'elle glissa au sol, elle n'eut pas la force de se relever à nouveau : elle resta étendue, lamentablement, face contre terre, à attendre son sort, en calculant le nombre de secondes que Charles mettrait à la rejoindre pour l'achever. Elle profita de ces derniers instants pour prononcer, dans un sanglot, des paroles que les principaux intéressés ne pourraient jamais entendre : //

- Papa, Maman, Zoey, Tim, je vous aime, je vous aime, je vous aime...

// La souffrance la faisait délirer. Dans sa tête passa l'image d'Amarel, qu'elle aurait tant voulu sauver, protéger de tout mal. Elle pleura : //

- Excuse-moi, excuse-moi...

// Puis elle sentit l'ombre de Charles se rapprocher d'elle, et son affliction laissa place à un sentiment de pure panique qui la fit hurler : //

- A L'AIDE ! AU SECOURS !

// Mais elle savait qu'il était probable que personne ne l'entende... //

[Croun]

[Tim Seymour]

//Il arriva en courant auprès de la salle du dojo, s’arrêta dans un dérapage léger et évita de percuter la porte en exécutant une volte un peu bizarre mais qui eut tout de même pour effet de le garder debout et en état. Il ne sentait ni la fatigue ni la douleur consécutive à l’entrainement avec Charles la veille. Il ne ressentait que deux choses. La peur, de perdre ses soeurs, de ce combat qu’il allait falloir mener sous peu. Et l’adrénaline. Ce mélange découvert par les moldus et que le corps produisait dans certaines situations. Dans le sien le taux atteignait des valeurs impressionnantes remarque a-t-il mentalement.

La porte était évidemment fermée. Et pas de manière simple, il y avait un sort complexe qui maintenait la serrure. Quand Tim s’en rendit compte, il ne chercha même pas à la forcer. Si Charles l’avait posé, il n’avait aucune chance de le faire sauter. Le reste de la porte par contre… Au momentt de tenter de briser la porte, il retint son geste. Non, pas comme ça. S’il voulait avoir une chance de battre Charles, la surprise compterait, il fallait innover.

Utilisant un galdr peu complexe, il put identifier les lieux ou se trouvaient les protagonistes. Son coeur manqua un battement quand l’image de sa soeur traversa la salle vers le tableau de Zaranki tandis que Charles s’approchait à un rythme lent. //

**Non, non, non. Ca ne peut finir ainsi**

//Il recula de 5 pas et s’élança en courant vers le battant droit de la porte, lancent deux sorts avec toute la puissance dont il disposait vers les gonds de la porte

Bombarda MAXIMA. Expulso

//Ainsi, s’il avait visé juste, la porte serait détruite et il pourrait traverser la zone sans risque. S’il avait tort et que la porte tenait, il allait probablement s’assommer mais dans ce cas Ann mourrait et il ne pourrait s’opposer à Charles alors … plus rien n’aurait d’importance. Zoey mourrait aussi et lui, et son père - bon débarras - et sa mère.

Mais il avait bien calculé et effectivement la porte avait été arrachée et expulsée. Sans s’arrêter, il attira une épée à lui, lâchant sa baguette. Dans sa course, il vit l’épée de Charles s’abaisser le corps de sa soeur. //

NON!!

//Hurla-t-il. Sans réfléchir, il envoya sa propre arme vers l’avant, détournant le coup de Charles et lui faisant perdre Maegling. Dans un roulé boulé, il passa au dessus de Ann, lui volant une de ses dagues au passage et il la plongea dans le ventre de son camarade de Serdaigle. 3 fois il renouvela le mouvement, avant qu’un puissant expulso ne les repousse, lui et Ann loin de Charles.

Eperdu de rage et d’inquiétude, Tim se remit sur ses pieds, près à en découdre à nouveau avec Charles s’il avait le malheur de s’approcher d’Ann…//

[Croun]

[ Charles Le Seault]
//Il avait gagné, il le savait maintenant. Plus rien ne pourrait l’empêcher de prendre cette vie. Et il n’avait plus rien à dire. Alors qu’Ann murmurait des paroles qu’il ne comprenait pas, il leva son épée et commença à l’abaisser quand tout s’enchaina très vite.

Bombarda MAXIMA. Expulso

//un tonnerre de bruit déchira l’espace alors que la porte derrière lui était arrachée de ses gonds. brillant eut-il juste le temps de penser avant que …//

NON!!

//Au moment ou il allait enfin en finir, quelque chose frappa Maegling, la lui arrachant pour la deuxième fois de la journée alors qu’un rapide mouvement bleu et bronze lui arrivait dessus et l’attaquait au ventre. 4 fois. Sans même qu’il eut choisi de réagir, sa magie entra en action et expulsa les deux Seymour.

Sa réplique mourut dans sa gorge quand seul du sang sortit de sa bouche. Il porta les mains à son ventre. une incroyable lucidité s’empara de lui et déchira le voile de la fureur que l’arrivée d’Elwyng avait mis en lui. C’était donc ça mourir ? Un fin sourire s’afficha sur son visage. Il lui semblait voir Alix dans un rayon de soleil. Il allait enfin la retrouver. Il tendit la main vers l’avant, vers le visage du seul amour de sa vie, tombant à genou par la même. //

J’arrive mon amour..

//murmura-t-il. Il eut juste le temps de tourner un regard profond vers Tim, son assassin et son libérateur à la fois, de prendre son médaillon dans sa main droite et de murmurer un sort pour ajouter des instructions au médaillon. Il sentait sa vie s’en aller de lui. A nouveau il tourna les yeux vers le rayon de lumière qui perçait dans le dojo, sourit tendrement, et, fermant les yeux, bascula vers l’arrière…

[Versipellis]

Ce RP contient une scène relativement violente. Ames sensibles s'abstenir.

Spoiler :

// C'était comme un cauchemar. Sauf que c'était vrai. Charles s'approchait d'Ann, lentement, l'épée tirée. Elle savait qu'elle allait mourir, et elle savait aussi qu'elle ne pouvait rien y faire. Que tout avait échoué. Qu'elle était impuissante, et que personne n'allait venir la secourir. Qu'est-ce qu'il fallait penser, dans les dernières secondes de son existence ? Aux meilleurs moments de sa vie passée, réduits à l'état de flashs défilants ? A ses péchés ? Fallait-il prier pour les expier ? Fallait-il se préparer à affronter l'au-delà, commencer à choisir entre rester sous forme fantômatique ou bien... continuer ? A vrai dire, Ann ne pensait à rien de tout cela. Elle ne pensait en fait à rien, à part à cette lame qui s'approchait, qui dans un instant allait trancher son cou. Est-ce que ça ferait mal ? Combien de temps serait-elle encore consciente après avoir été... décapitée ? Stupidement, une phrase qu'elle avait lue autrefois dans un vieux roman français lui revint en mémoire. Elle la murmura, lentement : // - I am lost... I must die... // Dans un dernier espoir, elle releva le visage, mais ne vit rien, rien que son ennemi qui s'approchait, qui allait la frapper, qui ne se laisserait pas infléchir par son regard suppliant... Et le monde bascula : // - Bombarda MAXIMA. Expulso // La course mortelle de l'épée s'arrêta, et Ann reconnut la voix qui venait de lancer ce sort, cette voix qui criait : // - NON ! // Cette fois, c'était la voix de son frère. Elle sanglota : // - Tim... // Mais cette fois, ce n'étaient plus des pleurs de souffrance, mais des larmes de délivrance, car elle savait que maintenant qu'il était là, plus rien ne pourrait lui arriver, ils étaient invincibles à deux, elle en était convaincue. Et elle avait raison. Tim roula devant elle. L'épée de Charles vola. Son frère prit son poignard dans sa main et l'enfonça, par quatre fois, dans le ventre de son adversaire. Il était désarmé, et venait de subir un coup mortel. Ann était sauvée. Elle regarda Charles s'écraser au sol en soupirant : // - J’arrive mon amour... // Quelles pensées avait-il nourries, lui, au moment de mourir ? Ann ne voulait pas y penser, ne voulait pas être renvoyée à la terreur panique qu'elle avait ressentie quelques instants plus tôt. Le silence se fit. Lentement, les battements de son coeur revinrent à la normale. Elle porta sa main valide à son front, et, en l'en retirant, fut étonnée d'y trouver du sang. Le sien ou celui de Charles ? Quelle importance désormais ? Son adversaire se vidait de son sang dans le dojo. Alors seulement, Ann prit conscience de ce qui venait de se passer. Pour elle, son frère venait de tuer un homme. Quelqu'un était mort. Cela n'avait rien à voir avec les opérations de l'Amafia. Les deux Seymour venaient de rentrer dans la criminalité. Elle soupira : // - Qu'avons-nous fait ? // Malgré l'état de choc dans lequel elle se trouvait, son esprit rationnel prit le dessus. Elle entrevit l'océan de problèmes qui s'ouvrait devant elle. Comment cacher le corps. Comment nettoyer le dojo. Comment se soigner sans attirer l'attention. Mais surtout cette question, qui n'avait rien à voir avec ces considérations pratiques et qu'elle prononça à voix haute : // - Pourquoi ? Pourquoi voulait-il nous tuer ? // Et elle regarda Tim comme elle regardait son père quand elle était petite : omnipotent et omniscient, capable de dissiper tous les doutes et toutes les interrogations... //

[Croun]

//Une lucidité pareille à nulle autre saisit Tim. Il savait qu’à un moment ou un autre, le contre-coup de ce qu’il venait de faire le saisirait et il ne savait pas comment il réagirait, mais pour le moment, … pour le moment, il était encore apte à réfléchir et manifestement, il le faisait très bien parce qu’il avait un plan et plusieurs idées.

Merlin mais que se passait-il donc dans sa tête. Il venait de tuer un homme, de faire comme Peter mais …. cela ne le dégoutait pas encore. Pour le moment, il ne pensait qu’à s’occuper d’Ann et la sauver … et bizarrement à tuer Peter dés qu’il le pourrait. Oh oui, il allait avoir une sérieuse et douloureuse discussion avec Peter. Le temps de l’apprentissage était passé pour lui. Il venait de prendre une grande leçon et il comptait bien la mettre à profit…

Spip, le colibri porteur des mauvaises nouvelles avait suivi Tim le long du chemin et d’un geste, il le cueillit au vol, faisant aussitôt apparaitre une cage//

J’ai encore besoin de tes services. Et il est hors de question que je te laisse repartir ainsi. J’ai une beuglante pour toi.

//Sans en dire davantage, il s’approcha du corps de Charles et attrapa le médaillon qui pendait dans sa main. Il le lui avait tendu avant de choir. Il lui semblait logique de le récupérer maintenant. La voix de sa soeur lui parvenait dans ses réflexions, et il se tourna vers elle//

- Qu'avons-nous fait ?
- Pourquoi ? Pourquoi voulait-il nous tuer ?

//Le regard qu’elle portait sur lui l’inquiétait. Elle avait l’air perdue, et le regardait comme s’il était Dieu le père, sans crainte et avec la connaissance absolu. Or il était loin d’être cela. D’ici quelques heures, la peur reprendrait le dessus et il serait lui aussi en état de choc, quoi qu’il ne soit pas pressé que cela soit le cas. Il se mit à genou à coté de sa soeur, et, prenant soin de ne pas toucher les endroit blessés, il lui caressa doucement le front

Ne t’inquiète pas, tout va bien se passer, je te le promets. Nous n’avons fait que nous défendre, et nous étions en état de légitime défense à ce moment. Mais surtout, nous ne risquons rien. J’ai un plan. Il devait partir ? Et bien il sera parti et personne n’aura de nouvelles de lui, comme c’était le cas avant qu’il n’arrive. Nul ne s’inquiètera de cela. C’était un aventurier et il sera juste reparti. Nous n’avons qu’à jeter le corps. Et j’ai déjà une idée pour cela. Commence par me dire ce qui ne va pas chez toi, que nous nous occupions de toi. Il est hors de question que je t’emmène à l’infirmerie dans cet état. Quand tu seras un peu mieux et qu’il y aura moyen de t’emmener à l’infirmerie sans que l’infirmière ne pose trop de questions, nous t’y conduirons.

//Se relevant, il fit un large mouvement de baguettes et le sang disparut. Le reste pouvait rester, lui et Ann n’auraient qu’à dire qu’ils avaient fait un entrainement musclé. Puis, il s’approcha de Charles et lança le plus puissant sort de métamorphose qu’il connaissant, transformant le corps en un bloc de granit. Il dessella l’un de ceux formant le mur et l’y mit à sa place. Puis, il prit le vrai bloc de granit et le détruisit en poussière qu’il répandit dans la salle et revint près d’Ann

[Versipellis]

// Timothy ne répondit pas immédiatement aux questions de sa soeur. Avant cela, il ramassa le médaillon de Charles. Ann frissonna. Faire cela ne lui semblait... pas correct. C'était dépouiller un mort. Et qui sait, le médaillon était peut-être maudit ? Vraiment, le prendre ne lui semblait vraiment pas l'idée du siècle... D'autant qu'il ne s'agissait pas d'une fourniture nécessaire à la bonne marche des opérations de l'Amafia, mais simplement d'un bijou sans autre valeur qu'ornementale... Du moins, c'était ce qu'elle pensait.
Mais elle n'eut pas le temps de communiquer son point de vue à son frère, car déjà, il s'agenouillait auprès d'elle pour lui demander : //

- Ne t’inquiète pas, tout va bien se passer, je te le promets. Nous n’avons fait que nous défendre, et nous étions en état de légitime défense à ce moment. Mais surtout, nous ne risquons rien. J’ai un plan. Il devait partir ? Et bien il sera parti et personne n’aura de nouvelles de lui, comme c’était le cas avant qu’il n’arrive. Nul ne s’inquiètera de cela. C’était un aventurier et il sera juste reparti. Nous n’avons qu’à jeter le corps. Et j’ai déjà une idée pour cela. Commence par me dire ce qui ne va pas chez toi, que nous nous occupions de toi. Il est hors de question que je t’emmène à l’infirmerie dans cet état. Quand tu seras un peu mieux et qu’il y aura moyen de t’emmener à l’infirmerie sans que l’infirmière ne pose trop de questions, nous t’y conduirons.

// Ann opina. Elle était de toute façon trop choquée pour trouver un meilleur plan, et faisait confiance à Tim. Il avait été formé à la même école qu'elle, après tout... Il se releva, nettoya magiquement le sang de Charles - ainsi que le sien, peut-être. Elle n'avait pas vu si elle saignait. Puis, transformant le corps du mort en bloc de granit, il l'inséra dans le mur à la place d'un vrai bloc. Quand Tim revint s'agenouiller auprès d'elle, sa première question fut d'ordre superstitieuse : //

- Tu n'as pas peur que son esprit revienne hanter cette pièce en... l'enterrant ici ?

// Il ne s'agissait pas vraiment d'un enterrement, mais Ann ne trouvait pas d'autre mot pour désigner ce que son frère venait d'accomplir... Elle poursuivit en disant : //

- Et son médaillon... Tu n'as pas peur qu'il soit maudit ?

// Elle voulut s'appuyer sur son bras pour se rapprocher de la main de son frère et effleurait le bijou qu'il tenait, mais un élancement dans ses muscles l'en empêcha. Alors seulement, elle se souvint qu'il lui avait posé une question par rapport à sa propre santé. La plupart du temps, Ann répondait que tout allait bien, ne voulant pas paraître vulnérable. Mais là... Refuser de l'aide, ce serait tricher avec elle-même. Son corps réclamait des soins, elle se devait de l'écouter. Elle prit donc un ton professionnel pour décrire à Timothy ses blessures du plus précisément qu'elle put : //

- Pour moi... Le problème principal, c'est que j'ai un bras cassé. A part cela, diverses contusions, mais rien de bien grave, à mon avis. J'ai subi un choc violent dans le dos, mais je ne pense pas que cela porte à conséquences... Hormis le fait que je vais avoir du mal à me baisser cette semaine, bien sûr. Ma tête a été épargnée, donc aucun risque de traumatisme crânien.

// Ses facultés intellectuelles étaient hors de danger, et c'était le plus important... Ann réalisa que malgré la douleur qui la tenaillait, le bilan du combat n'était pas si lourd. Les Expulso de Charles avaient été impressionnants, mais elle avait évité les coups les plus dangereux.
Elle l'avait échappé belle. //

[Croun]

//Tim ferma les yeux quelques secondes. Il fallait qu'il réfléchisse vite et il le faisait bien. Et puis, il ne voulait pas que la culpabilité, la honte et les remords ne l'assaillent maintenant. Il devait tenir encore un peu. Au moins le temps de mettre Ann à l'abri et de la rafistoler un peu. Il ne pourrait pas soigner son bras mais, avec un peu de chance, il pourrait maquiller son état pour faire croire à un entrainement particulièrement violent entre eux. Quand il les rouvrit il avait le regard déterminé d'un homme qui a des idées et qui espère les mener à bien au plus vite.

La première question que lui posa Ann le fit sourire et en même temps, l'inquiéta un peu. Manifestement, elle était plus que choquée. Et elle était blessée. Elle avait volé un peu partout dans la pièce à son avis. Et manifestement, elle avait un bras cassé. Par ailleurs, elle saignait abondamment des plusieurs coupures qu'elle s'était faite durant ce moment. Quand à sa tête, il était impossible d'estimer son état psychologique pour le moment. Il était lui-même la proie de trop de tensions.//

-Nous pouvons expliquer sa disparition en disant qu'il a suivi son plan, à savoir partir. Par contre, il faut faire une réunion de l'amafia pour faire passer les vraies informations au plus vite. Si on les laisse dans l'expectative et qu'on leur dit trop tard, ils pourraient croire que l'on a fait de la rétention d'informations et perdre confiance en nous. Or, nous avons encore besoin d'eux. Plus que jamais. Qui sait ce qu'il peut se passer ici. Il va falloir surveiller Lucy pendant un temps en plus ...

//Il aurait put continuer mais Ann le coupa. //

- Tu n'as pas peur que son esprit revienne hanter cette pièce en... l'enterrant ici ? Et son médaillon... Tu n'as pas peur qu'il soit maudit ?

//Il tourna la tête vers elle. Elle devait être vraiment perdue pour parler ainsi. Il avait vu le regard qu'elle posait sur le médaillon... et il ne la laisserait pas toucher l'objet, quoi qu'il en coute, il avait déjà vu ce que faisait cet objet et il était hors de question que cela arrive à Ann. Mais ce n'était pas la priorité pour le moment. Il fallait rassurer Ann pour le moment //

- Non, il aura continué. Il a souvent souhaité mourir. Et je pense qu'il en est soulagé et qu'il ne s'attarderait pas ici. Le médaillon est un artefact puissant et précieux certes. Il n'est pas maudit mais reste potentiellement dangereux. Tu ne dois y toucher sous aucun prétexte ... Du moins si le sacrifice que j'ai fait à la moindre valeur pour toi ma soeur.

//Tout en parlant, il avait fait venir à lui un petit sac qui était en permanence rangé dans son bureau dans la salle secrète de l'Amafia. C'était la trousse d'urgence, justement faite pour cela. Comme le disait souvent Ann, "les objets et les papiers sont remplaçables, pas toi". Et voila que cela s'appliquait à elle. Ann continuait de parler, de son état. Ce qui l'aidait en fait. Certes le ton lui paraissait peu adapté à la situation mais au moins, elle était encore en vie.//

- Pour moi... Le problème principal, c'est que j'ai un bras cassé. A part cela, diverses contusions, mais rien de bien grave, à mon avis. J'ai subi un choc violent dans le dos, mais je ne pense pas que cela porte à conséquences... Hormis le fait que je vais avoir du mal à me baisser cette semaine, bien sûr. Ma tête a été épargnée, donc aucun risque de traumatisme crânien.

//Il commença à la soigner, fermant ses plaies, ressoudant sa peau, remettant en place ses armes... Il ne toucha cependant pas son bras. Ce serait trop risqué pour un non habitué de jouer avec les os.

D'un seul coup, il se sentit envahi de tendresse et d'amour pour sa soeur et serra doucement son bras non blessé. Il prenait petit à petit conscience de ce qui avait failli arriver. Et simultanément une terrible envie de la gifler prit place en lui. Pourquoi ne l'avait-elle pas écouté . Si elle avait pris deux secondes pour le prévenir ou si elle. Et si elle ne lui faisait pas confiance pour cela, alors quelle était sa place au sein de l'Amafia ? Celle de Zoey ? En quoi, en qui croyait-elle ? ... il avait du mal à réfléchir d'un coup.//

- Je ... tu ... Pourquoi ?

//Il savait que ses mots, autant que son visage trahissaient ses émotions mais, exceptionnellement, il n'arrivait pas à les cacher ...
Oh oui, définitivement, il allait devoir parler à son père, la source de tout ceci à ses yeux//

[Versipellis]

// Timothy bâtissait déjà des plans pour reprendre en main la situation : //

- Nous pouvons expliquer sa disparition en disant qu'il a suivi son plan, à savoir partir. Par contre, il faut faire une réunion de l'Amafia pour faire passer les vraies informations au plus vite. Si on les laisse dans l'expectative et qu'on leur dit trop tard, ils pourraient croire que l'on a fait de la rétention d'informations et perdre confiance en nous. Or, nous avons encore besoin d'eux. Plus que jamais. Qui sait ce qu'il peut se passer ici. Il va falloir surveiller Lucy pendant un temps en plus...

// Ann l'écoutait en silence. Son cerveau commençait lentement à refonctionner. Enumérer ses blessures pour se rendre compte qu'elles étaient sans gravité l'avait aidée. Elle se remettrait. Très vite. Car son esprit était d'acier.
Tim continua en parlant du médaillon, au sujet duquel elle l'avait questionné auparavant : //

- Non, il aura continué. Il a souvent souhaité mourir. Et je pense qu'il en est soulagé et qu'il ne s'attarderait pas ici. Le médaillon est un artefact puissant et précieux certes. Il n'est pas maudit mais reste potentiellement dangereux. Tu ne dois y toucher sous aucun prétexte ... Du moins si le sacrifice que j'ai fait à la moindre valeur pour toi ma soeur.

// Ann baissa la tête. Le vrai blessé dans cette pièce, c'était son frère. C'était lui qui allait devoir porter le plus lourd du poids du sang. S'il pouvait alléger son fardeau en pensant que Charles souhaitait la mort, tant mieux pour lui. Elle ne savait pas d'où il tirait ces informations, mais elle avait tendance à lui faire confiance à ce sujet.
Tandis que Tim s'affairait au-dessus d'elle, soignant ses plaies, elle réfléchit. Elle ne pouvait pas se permettre d'être vulnérable et compter sur lui pour la protéger. Elle ne pouvait pas lui remettre toutes les décisions en considérant qu'elle méritait du temps pour se reprendre en main. Il ne supporterait pas cela seul. Déjà, le simple fait d'avoir dû se montrer fort pendant ces quelques minutes lui pesait, et il bredouilla : //

- Je ... tu ... Pourquoi ?

// Ann ne répondit pas à cette question, ne sachant pas exactement ce que son frère lui demandait par là. Elle n'avait pas d'explication à ce qui venait se produire, et elle détestait se perdre en conjectures.
En revanche elle avait un plan, et il différait de celui de son frère. Alors que ses blessures disparaissaient sous les mains guérisseuses de Tim, les tremblements quittèrent sa voix, et elle annonça : //

- Nous ne dirons rien à l'Amafia.

// Elle contredisait carrément ses plans, aussi expliqua-t-elle : //

- Charles est mort : le danger qu'il représentait n'existe plus, et ils n'ont plus besoin de le connaître, car ils n'ont plus à s'en prémunir. De plus, nul ne saura jamais qu'il n'a pas quitté le château comme il le souhaitait. Les plus jeunes : Zoey, Eoghan... Ils n'ont pas à supporter cette culpabilité. Nous devons les protéger de cela. Ce fardeau est nôtre.

// Elle conclut en disant d'une voix plus douce : //

- En revanche, veiller sur Lucy semble effectivement la moindre des choses. Nous assurer qu'elle va bien.

** Et qu'elle n'a aucun soupçon concernant le vrai destin de Charles. **

// Elle ne formula pas cette dernière pensée à haute voix, ne voulant pas paraître sans coeur. Mais elle espérait bien que son frère saisirait le sous-entendu. //

[Croun]

//Un dernier sort et il en avait fini. Il s'assit un instant et fit le débrief de son travail. Encore que travail fut un mot un peu fort, déjà parce qu'il s'agissait de sa soeur et ensuite parce que le mot combat était mieux. Il avait fait disparaître une bonne partie du visible du corps de sa soeur et avait stoppé l'hémorragie interne qu'il avait décelé sans le lui dire pour ne pas l'inquiéter. Il avait aussi pu vérifier que les deux épaules, les doigts et les genoux ne s'étaient pas déboités.

Il ne pouvait pas réparer son bras. Premièrement, il ne savait pas quel sort avait utilisé Charles, mais ce n'était pas un sort sain. Le bras de sa soeur était cassé en au moins 3 endroit... et c'était au dessus de ses compétences. Deuxièmement, il fallait qu'Ann soit sous surveillance cette nuit, au cas ou son sort pour l'hémorragie ne suffirait pas... Mais il en doutait très sérieusement, il avait réussi ce sort, il le savait. Et enfin, même si ca lui coutiat de l'admettre, il lui en voulait. De ne pas l'avoir écouté. D'avoir privilégie Amarel à eux. De ne pas avoir confiance en lui. Il lui en voulait et il savait qu'elle détestait l'infirmerie. Ce serait une manière assez claire pour lui de le lui faire savoir.//

- Nous ne dirons rien à l'Amafia. Charles est mort : le danger qu'il représentait n'existe plus, et ils n'ont plus besoin de le connaître, car ils n'ont plus à s'en prémunir. De plus, nul ne saura jamais qu'il n'a pas quitté le château comme il le souhaitait. Les plus jeunes : Zoey, Eoghan... Ils n'ont pas à supporter cette culpabilité. Nous devons les protéger de cela. Ce fardeau est nôtre.

//La voix d'Ann claqua à ses oreilles. Encore une fois elle le mettait sur la touche. Encore une fois son opinion était balayé d'un revers de main et traitée comme non-admise... Et encore une fois les plans de sa soeur ne lui convenait pas.

Mais au dela de cela, il se sentait trahi et abandonné par sa soeur. Et c'était souvent ces derniers jours. Il ferma les yeux un instant, tentant de maîtriser ce qui lui brulait les lèvres et il y arriva. Il rouvrit les yeux, juste au moment ou Ann reprenait la parole.//

- En revanche, veiller sur Lucy semble effectivement la moindre des choses. Nous assurer qu'elle va bien.

//Le sous-entendu, et le rappel était tellement clair qu'il faillit vomir. Il se contint et recula d'un pas, prenant un ton dur qui ne lui était pas coutumier, que ce soit avec Ann ou avec d'autres//

- Tu vas à l'infirmerie faire soigner ton bras Ann. Ca ne se discute pas, ça ne se négocie pas. Tu as 3 fractures bizarres, tu vas te faire soigner et tu ne t'enfuies pas au milieu de la nuit.

//Ann tendit la main vers lui doucement mais entraina une réaction violente. Il ne voulait pas qu'elle le touche, surtout pas. D'une il se sentait sale, de deux il voulait juste être loin d'elle//

- NE ME TOUCHE PAS...

- Ne me touche surtout pas.

//Elle hocha la tête, il décida que cela voulait dire qu'elle acceptait d'aller à l'infirmerie et s'enfuit en courant//

[Fin du RP]

[Winona]

[RP unique de William MacGregor]

// William n'arrivait pas à dormir ce matin là. Il s'était tourné et retourné toute la nuit maudissant ses pensées qui l'empêchaient de trouver le sommeil et de dormir tranquillement. Il nota dans un coin de sa tête d'envoyer, si ce genre d'insomnie recommençait, un hibou à Anna sa gouvernante pour lui demander si elle aurait un remède. Malgré tout, il ne se leva pas. Il n'avait pas envie d'affronter le monde extérieur, il préférait rester blottit sous la couette. Après un coup d’œil aux quelques livres sur sa table de nuit, il en choisit un avec un tempo assez soutenu pour se changer les idées.

Quelques heures plus tard, le soleil avait déjà fait un bout de chemin dans le ciel quand le jeune homme émergea de son livre, l'esprit un peu apaisé. Il se posait beaucoup de question à propos de l'intrigue. En sortant de la salle commune des Serdaigle, il se dirigea vers les étages inférieurs et s'arrêta devant la porte du dojo. Cela faisait un moment qu'il ne s'y était pas rendu. Il poussa la porte qui couina un peu avant de la refermer derrière lui.

Une fois seul, il se permit de chanter à mi-voix une vieille chanson moldue qu'il entendait régulièrement dans son château en Écosse.

The wind of change blows straight
Into the face of time
Like a stormwind that will ring
The freedom bell for peace of mind
Let your Balalaïka sing
What my guitar wants to say

Il avait toujours trouvé que le mot balalaïka avait une drôle de sonorité dans cette chanson, mais il l'aimait bien ce son qui se répétait. Il continuait de fredonner sa chanson tout en montant sur les tapis de bois. C'est là qu'un objet attira son attention. C'était quelque chose de rose, quelque chose qui n'avait absolument rien à faire ici dans cette salle. Avec sa curiosité habituelle, il attrapa l'enveloppe, lut le nom inscrit sur le papier et l'ouvrit. Ce n'est qu'au moment que Will' avait le papier déplié devant lui qu'il éprouva un léger regret. //

** Oh et puis tant pis, je n'ai rien reçu ce matin. **

// D'un coup, toutes ces idées de la nuit revinrent. Cassiopée ne l'appréciait que comme un ami, rien de plus. Il aurait dû s'en douter depuis longtemps. Tant pis pour lui, il devait se faire à cette idée pour ne pas risquer de la perdre définitivement. C'est donc avec un geste rageur qu'il défit l'enveloppe pour la retourner et en faire un nouveau papier. Il dénicha dans un coin de la salle un crayon et écrit un message pour le destinataire de la lettre. Une fois son travail achevé, il déchira le message original et posa le tout dans un coin de la salle. Il irait à la volière une fois qu'il se serait défoulé et brûlerait les preuves de la lettre originale une fois qu'il se serait défoulé un bon coup. //

[Fin du RP]