[Terminé] La S.A.L.E est de sortie !

[Knox]

// Elle sentit une goutte d'eau tomber sur son visage pâle. Un orage se préparait, c'est pourquoi, il fallait faire vite, il fallait rentrer avant que ça ne soit trop tard. Autour d'elle, il y avait encore quelques élèves et des elfes qui discutaient, quelle vision horrible. La préfète était fatiguée et irritée, elle n'aurait jamais dû venir ici Mimbor avait raison, cet event était pitoyable et heureusement que l'orage était là pour tout gâcher. Elle était à quelques mètres de la sortie et Mimbor traînait comme à son habitude derrière elle. La cape virevoltante, elle marchait toujours aussi rapidement mais avec gêne : l'elfe tirait un pan de la robe de Knox et affichait sur son visage un sourire mesquin. Il se retourna alors et porta son grand regard sur deux jeunes filles entourées de deux elfes. Si Mimbor n'était pas aussi repoussant, sa maîtresse l'aurait caressé parce que ce qu'il était en train d'observer était une scène vraiment très intéressante. Elle entraîna son elfe avec elle et s'avancèrent dans la direction des deux jeunes filles. La première était Rosidae, une Serpentarde et apparemment elle en voulait à sa camarade car sa baguette était pointée sur elle et elle riait stupidement. La seconde était une Poufsouffle, Weyna quelque chose, l'elfe-humaine-sorcière de Poudlard, il était rare de croiser des sorciers comme ceux-là. A côté d'elle, se tenait un elfe qui regardait Arsenic d'une façon effrayée et en face, Hander, qui lui, riait. //

- On va s'amuser.

// Elle dit cela comme si ce qu'elle observait était un parc d'attraction gigantesque et attractive. Elle s'approcha des filles et se tenait à présent derrière Arsenic, mais elles ne l'avait pas vu arriver. Amicalement, elle posa la main sur l'épaule d'Arsenic et afficha un sourire poli et charmant quand celle ci se retourna. //

- Tu es en train de viser de ta baguette une élève de ma maison. J'aimerais donc savoir la raison de cette altercation.

[Weyna]

- Vois-tu, il m'est une seule chose insupportable. Un affront non pardonné. Nous n'avons certes pas les mêmes valeurs - et j'en suis fortement rassurée en te voyant - mais tes paroles étaient déplacées. Je serais prête à te gracier si tu t'excuses.

- Me gracier ? Me gracier ? J’espère avoir mal entendus !

// Weyna ricana, ce qui n'était pas dans son habitude. Décidément plus elle trainait avec cette langue de serpent - si on pouvait appeler ça trainer- plus elle lui ressemblait. Mais celui de la jeune Edwards sonné juste comparé à celui d'Arsenic, qui lui était employé seulement pour démontrer sa supériorité inexistante, pour intimider son adversaire et attaquer comme le symbole de leurs blason. //

- Si tu veux mon avis c'est toi qui devrait t'excuser !

// Elle s'approcha d'elle, si près d'elle qu'elle pouvait distinguer chaque couleur que contenaient ses yeux bistres, il y avait quelques taches jaunâtres et grisâtres par endroits, mais surtout une forte nuance brune qui dominait et lui donnait un air glacial. "La reine de glace" c'était le surnom qu'elle lui avait donné, dans ses moments féeriques mais surtout merveilleux, elle la surnommait "La reine de coeur" et par déduction elle était "Alice".

Elle perdit le contact visuel avec l'apparition d'une troisième jeune fille. C'était la préfète de sa maison, Knox Evenglaw. Malgré ce qu'on pourrait croire elle n'était pas de son côté, certes, elle avait demandé des explications à la Vert et Argent, mais cette préfète était aussi folle qu'Arsenic, prenant chaque souffrances humaine comme un cadeau du ciel dont il fallait se réjouir mais surtout qu'il fallait attiser et même provoquer.

Weyna se recula et posa ses yeux sur l'elfe qui venait d’apparaitre en se plaçant aux cotés de sa maitresse. Il était aussi hideux qu'Hander et les sortes de grimaces qu'il adressait à la créature d'Arsenic ne le mettait pas en valeur. Mais ce geste lui appris au moins une choses, elles se connaissaient, sinon ça aurait était à Itarille qu'il se serait adressé. Elle regarda la jeune Serpentarde, attendant une réponse d'un air impatient, sachant pertinemment que vu sa maison elle nierait les faits. //

[Arsenic Rosidae]

- Me gracier ? Me gracier ? J'espère avoir mal entendu ! Si tu veux mon avis c'est toi qui devrais t'excuser !

- Gracier ; oui, gracier. Tu as besoin que je te l'épelle ?

// La blonde s'approcha si près d'Arsenic que cette dernière sentit son souffle frais contre son visage d'ivoire. Leurs cheveux s'opposaient, leur blason aussi, mais leur visage étaient étonnamment ressemblants. La haine déformaient leurs traits ; d'ailleurs la Poufsouffle avait ricané comme le faisait souvent la jeune Rosidae. Elle n'était donc pas non plus un ange de perfection et de gentillesse. Alors que les deux se jaugeaient du regard, la blonde tourna le sien pour regarder au-dessus de l'épaule de la vert et argent. Cette dernière sentit le contact d'une main à la base de son cou. Elle se dégagea rapidement ; elle détestait tous rapports tactiles. Lorsqu'elle se retourna, elle se retrouva face à Knox Evenglaw, Préfète des blaireaux. Un petit elfe tout aussi hideux qu'Hander vint se placer à ses côtés : Mimbor. Les deux créatures se regardèrent longuement. Oh ils étaient loin d'être amis, passaient beaucoup de temps à se jouer de vilains tours lorsqu'ils se croisaient mais de son côté, Hander ne détestait pas son semblable. Si cela avait été le cas, il aurait rué sur lui avec hargne, comme il le faisait pour Itarille. La nouvelle venue adressa un sourire amical à Arsenic qui lui rendit une simple petite courbette. La Serpentarde n'avait rien oublié de leur petite aventure à l'Allée des Embrumes, et elle était prête à user de ses souvenirs peu glorieux sur Knox si cette dernière s'interposait. D'ailleurs, la jeune Evenglaw parla : //

- Tu es en train de viser de ta baguette une élève de ma maison. J'aimerais donc savoir la raison de cette altercation.

- Ta chère camarade a jugé bon de discuter de ma façon de traiter Ender. Or, je pense toujours être en mesure de m'occuper d'une aussi pitoyable créature. Je lui demandais donc de retirer ses propos.

// Arsenic tourna la tête et offrit un sourire dévastateur à la blonde, dévoilant au passage des canines bien plus longues que la moyenne et accentuant son côté fou. Elle baissa ensuite la tête vers son elfe qui marmonnait. //

- Maintenant, pour éviter toute incertitude, je pense que le mieux est de demander son avis au concerné. Alors, Ranfer ?

// Le regard que lança la Serpentarde à sa créature était sans équivoque : il était obligé de tourner en sa faveur. Il lui sourit méchamment avant de lancer à son auditoire, tel un dramaturge : //

- Je dors à même le sol et je reçois des ordres mais je veux que vous sachiez ô combien ma situation me convient. Madame Rosinic est une maîtresse parfaite.

// La vert et argent ricana, suivit de suite par Hander. C'était si vrai. Il se voyait mal en compagnie de la blonde alors il préférait autant suivre une folle aux cheveux rouges. Arsenic plissa les yeux, exprimant ainsi son contentement. Elle fit quelques pas en arrière, sa baguette toujours à la main mais baissée vers le sol. //

[Knox]

// La jeune femme rousse n'avait, à en croire sa posture, pas vraiment apprécié le fait que la Poufsouffle puisse poser sa main sur son épaule. C'était compréhensible, Knox non plus n'aurait pas apprécié, c'est pourquoi elle la retira aussitôt. Elle connaissait assez bien cette fille, pour une élève qui n'était pas à Serpentard. Il faut dire aussi que la préfète avait beaucoup aimé cette petite balade dans l'Allée des Embrumes, c'est là qu'elle avait pu en savoir plus sur la jeune Rosidae. Son elfe, aussi repoussant et répugnant que tous les autres créatures de son espèce regarda longuement Mimbor. Du coin de l'oeil, Knox lança un regard bref à l'autre bête (Itallyre ou quelque chose du genre) et eut envie de vomir : elle avait un regard stupide. Mimbor aurait préféré mourir plutôt que de fixer cette chose. A la question qu'elle avait posée, une réponse fut donnée. //

- Ta chère camarade a jugé bon de discuter de ma façon de traiter Ender. Or, je pense toujours être en mesure de m'occuper d'une aussi pitoyable créature. Je lui demandais donc de retirer ses propos.

// Knox porta discrètement la main à sa bouche. Elle eut la folle envie de pouffer de rire. Elle tourna la tête de manière à ce que les deux jeunes filles ne puissent la voir et vit Mimbor secouer la tête. Il avait trouvé ces propos aussi idiotes que sa partenaire. Alors, la gentille petite elfe mi humaine mi sorcière se préoccupait donc du traitement qu'infligeait Arsenic à son esclave. Hahaha. C'est que cette gentille petite sotte n'avait pas vu la façon dont Knox traitait son esclave ! De manière à paraître un peu plus sérieuse, elle se disposa à nouveau à l'écoute de la Serpentard et la laissa parler. //

- Maintenant, pour éviter toute incertitude, je pense que le mieux est de demander son avis au concerné. Alors, Ranfer ?

- Je dors à même le sol et je reçois des ordres mais je veux que vous sachiez ô combien ma situation me convient. Madame Rosinic est une maîtresse parfaite.

// Mimbor attrapa un pan de la robe de sa maîtresse et s'écroula à terre. A en croire les gesticulations et le son disgracieux qui émanait de ses cordes vocales, l'elfe était en train de glousser. Sa maîtresse lui donna un coup de pied à la tête et il se tut, sur commande. La situation était vraiment hilarante. //

- Je crois que tout est clair, à présent. Hander ne se plaint pas, c'est l'essentiel, non ? Voyez vous-même comment je m'occupe de mon animal.

// En disant cette dernière phrase, elle avait regardé son elfe. Il devait être l'elfe le plus heureux de Poudlard. //

[Weyna]

// Durant le dialogue des deux jeunes filles, Weyna n'en croyait pas ses oreilles. Tout d'abord Arsenic avait mentit mais ça elle s'y attendait. Il est vrai qu'elle avait exprimé son opinion concernant le traitement qu'elle infligeait à cette pauvre créature - du moins "pauvre" elle l'était avant qu'elle découvre son véritable caractère - mais ce n'était pas la raison de leurs altercation du jour.

Aujourd'hui c'était... ben en fait il n'y en avait pas. La Serpentarde était venue la voir pour qu'elle s'excuse pour quelque chose qu'elle aurait dit, alors que se se serait plutôt à elle de s'excuser pour ses mensonges, sa lâcheté mais surtout ses actes. Ensuite Hander vint à mentir pour couvrir sa maitresse en racontant que cela ne le gênait pas... blablabla... Comment dormir sur le sol et se faire frapper simplement en donnant son opinion pourrait-il ne pas gêner quelqu'un ? Et enfin, la préfète la conforta dans l'idée qu'elle était semblable à sa rivale, aussi dépourvus d'amour, d'humanité et de sentiments. Après avoir put prendre toutes les déformations de faciès qu'il était possible de prendre avec ce qu'elle entendait, la jeune Edwards s'exclama enfin. //

- Un animal ? Les elfes ne sont pas des animaux ! Par contre si vous voulez mon avis vous vous l'êtes !

// Itarille émit une exclamation de stupeur, comme si Weyna était allé trop loin. Et elle même le savait très bien. Il y aurait des retombées c'est sur. Mais elle ne pouvait laisser quelqu'un insulter ses semblables. Sa mère ne l'aurais pas permis et elle devait - pour ELLE - ne pas laisser ce crime impuni. Mais celles des trois qui allait le plus en baver, ça serait elle. //

[Arsenic Rosidae]

// Tout du long de son petit dialogue avec Hander, Arsenic décela dans le regard de la Préfète des blaireaux une sorte d'amusement malsain. Elle aussi trouvait donc que la blonde était idiote de considérer la pauvre Itarille comme son égal. //

- Je crois que tout est clair, à présent. Hander ne se plaint pas, c'est l'essentiel, non ? Voyez vous-même comment je m'occupe de mon animal.

// La Serpentarde partit dans un rire franc. Elle-même n'allait pas jusqu'à nommé Hander comme un animal. Enfin, son cas était plutôt spécial. À ses yeux, son elfe de maison était semblable à un objet de décoration - laid, certes - doté de parole et utile pour certains agissements. Mimbor semblait heureux d'être estimer ainsi. Alors que la vert et argent et la jeune Evenglaw semblaient d'accord, la blonde s'énerva : //

- Un animal ? Les elfes ne sont pas des animaux ! Par contre si vous voulez mon avis vous vous l'êtes !

// Arsenic Rosidae s'approcha d'elle, un large sourire sur les lèvres. Elle se plaça à quelques centimètres de sa chevelure blonde et se tourna vers la Préfète. Elle prit une moue de petite fille déçue et annonça d'une voix exagérément doucereuse : //

- Vois comme elle ne peut s'empêcher de se mêler de ce qui ne la regarde pas.

// Elle fit tourner sa baguette en prunelier entre ses doigts, ravie par la tournure des évènements. Elle savait pertinemment qu'Evenglaw n'était pas de son côté - d'ailleurs, elle n'en attendait pas autant, mais autant profiter de cet instant. Avec des mots bien placés, elle pensait pouvoir les monter l'une contre l'autre. Mais apparemment, elle n'avait pas besoin de s'investir de trop : la Préfète de Poufsouffle était assez étrange pour ne pas défendre sa camarade. Maintenant, la vert et argent souhaitait que les deux autres filles oubliassent sa présence, afin de s'enfuir comme il se devait. Ses yeux bistre voyageaient de l'une à l'autre et se posaient par moment sur les elfes. Mimbor avait un regard rieur, Hander ronchonnait - comme toujours - et Itarille... restait Itarille. Une elfe de maison à l'apparence si faible qu'elle aurait pu passer pour un torchon vu de loin. //

[Knox]

// Mimbor avait fixé sa maîtresse tout au long de la scène. Il savait que ça allait mal tourner et la situation commençait à lui plaire petit à petit. La jeune femme blonde aux yeux bleus venait tout juste d'insulter la Préfète de Poufsouffle. Animal. Elle avait osé l'insulter d'animal, elle l'avait injuriée. Elle n'avait pas le droit de dire cela et ça allait vraiment mal aller pour cette petite débile. Le sourire qui était présent sur le visage pâle d'Evenglaw avait disparu et laissé place à un regard noir : le genre de regard qui voulait tout signifier. Si ça ne tenait qu'à elle, elle aurait sorti sa baguette, lancé un sort de torture pour lui montrer qui était l'animal ici, car, selon Knox, seuls les animaux insignifiants se traînent à terre. Cependant, elle ne pouvait pas. Pourquoi ? Parce que son rang de Préfète de Maison l'en empêchait, parce qu'elle devait montrer l'exemple aux plus jeunes et parce que dans un cas identique à celui-ci, ce n'était pas à elle de donner une correction aux "personnes" qui en méritait une. Et Dieu sait si Weyna Edwards était une "personne" à proprement parlé. Sa face était terne, stricte, elle continuait de fixer du regard la jeune blonde et ne descendait pas ses yeux, Arsenic même parla mais elle ne l'écoutait pas. Toujours en observant Edwards, elle dit à Arsenic : //

- Tu comptais rentrer. Et bien pars, tout de suite.

// Elle sortit sa baguette de sa poche sans viser personne et poussa Mimbor à côté d'elle. Cette fois si, elle s'adressa à la blonde : //

- Suis moi. Tu as un problème à régler avec le Directeur de ta Maison.

// Elle se mit sur le côté et observa les alentours. Il commençait à pleuvoir. //

- J'enlève 30 points à celle qui ne se bouge pas immédiatement.

// Les cheveux trempés, la jeune Préfète ne quitta pas des yeux la paysage qui s'effaçait à travers la pluie. L'event était terminé. //

[Weyna]

// Weyna suiva sa préfète sans rechigner, après tout elle l'avait cherché, même si elle maintenait ce qu'elle avait dit et n'hésiterai pas à le répéter devant la directrice elle même si il le fallait. Après tout on était dans une démocratie, pas dans une de ces démocraties populaires de l'époque communiste, et la liberté d'expression y était appliqué. La jeune Edwards partis à sa suite l'air hautain, la tête droite et pas honteuse le moins du monde. Elle sentit alors la petite Itarille la retenir de sa misérable corpulence pour essayer de la retenir. //

- Non Miss vous n'avez pas à faire ça je...

// Ses paroles furent engloutit par un "splash". Hander, toujours l’esprit à faire de mauvaise blagues -il lui rappelait Peeves- l'avait poussé dans la boue. Weyna se concentra, ferma les yeux et pensa très fort à Itarille. Elle avait demandé à son père pourquoi elle avait tout d'un coup eu un don de télépathie avec son elfe de maison et celui-ci lui avait répondus que c'était parce qu'elle même était de sang de cette espèce, éloignée, certes, mais apparentée tout de même. Elle se visualisa très clairement son ésprit ainsi que ses pensées, elle essaya de rentrer en contact avec elle. Elles s'étaient entrainé plusieurs fois toute deux mais Weyna n'avait jamais réussi à établir le contact assez longtemps pour lui faire passer un message, alors qu'elle même pouvait rentrer dans son esprit à tout vas. "Ne fait rien d'imprudent surtout !". La jeune blonde rouvrit les yeux et fut frapper de par la surprise . Itarille se trouvait debout, le visage remplis de boue derrière laquelle on apercevait ses grands yeux verts, de la taille d'une balle de golf, remplient de rage. //

- Trop tard !

// Elle expulsa d'un claquement de doigt l'elfe qui venait de la faire tomber - il en ricanait toujours bêtement- et l'envoya valser dans un tonneau d'eau qui servait à faire un jeu de pomme à croquer. Puis elle s'attaqua à sa maitresse qui était la cause de tout ça. D'un claquement de doigt, elle l'enroula avec les guirlandes chanteuses, qui fredonnaient à présent : Attack de 30 Secondes To Mars. La scène ressemblait à un film, le petit être maltraité qui se révolte contre ceux qui font du mal à l’héroïne, les condamnant à s'en prendre plein la vue sur une musique choisie accompagné d'une pluie battante qui déformait les traits de son visage déjà noircis par la haine. //

[Arsenic Rosidae]

- Tu comptais rentrer. Et bien pars, tout de suite.

// Un large sourire fendit le visage d'albâtre de la Serpentarde ; elle n'aimait pas que l'on lui donnât des ordres mais, celui-ci, elle se serait faite une joie de l'exécuter. Elle courba la tête en direction de la Préfète, lança un vilain rictus à la blonde et entreprit de s'en aller. //

- Suis moi. Tu as un problème à régler avec le Directeur de ta Maison.

// Arsenic se retint de rire. Encore une fois, elle échappait aux problèmes. Elle aurait été bien idiote de s'en plaindre. Elle passa la main dans ses cheveux, écartant une mèche mouillée qui collait à visage. Elle se retourna, à quelques mètres seulement des autres filles, quand elle s'aperçut qu'Hander ne la suivait pas. Ce qui suivit arriva si vite que la jeune Rosidae eut bien du mal à s'en rendre compte. Elle vit d'abord son elfe pousser la petite Itarille dans la boue - et s'en réjouit, puis elle regarda cette dernière se remettre debout, les yeux emplis de haine. Soudain, la créature de la blonde claqua des doigts, faisant valser Hander qui alla s'écraser sur un tonneau. Et, ô affront, elle s'en prit à la vert et argent. Elle fit apparaître des guirlandes chanteuses qui s'enroulèrent aussitôt autour de la jeune femme aux cheveux rouges. L'étau était serré et l'étranglait presque. Les traits d'Arsenic se déformèrent sous la rage, laissant apparaître une vilaine ride sur son front ; ses yeux bistre lançaient des éclairs. La pluie s'écoulait de plus en plus, traversant ses vêtements. Elle essaya vainement de se libérer : elle pouvait à peine bouger. Alors, elle réfléchit et attaqua avec l'arme qu'elle maîtrisait le mieux : les mots. //

- Ainsi donc, on me reproche de mal m'occuper de Ronder. Mais que vois-je ? Une ignoble elfe de maison attaquant une noble femme, non préparée et à peine armée. Entre nous, je pense que l'éducation que tu lui apportes est bien plus défectueuse que la mienne. Maintenant, je suis heureuse de montrer à ta Préfète à quel point tu es une pitoyable maîtresse ; avec un peu de chance, on te retirera ta créature.

// Alors qu'elle prononçait ces mots et que les deux Poufsouffle étaient tournées vers elle, Hander se releva difficilement et revint vers le groupe. Arsenic avait perdu de vue Mimbor et, à dire vrai, elle s'en souciait peu. Itarille se tenait devant elle, à quelques centimètres à peine. Pensait-elle que venir la narguer sous son nez la mettrait hors d'elle ? C'était le cas. Mais la Serpentarde se retint bien de lui asséner un coup de pied dans l'abdomen. Il n'était pas envisageable de détruire sa stratégie maintenant. //

- Ganfer, viens me libérer.

// Le petit elfe était maintenant à deux mètres de sa maîtresse. Son genoux avait été entaillé par le bois du tonneau sur lequel il s'était échoué misérablement. Il boitait, tel un méprisable homme ayant trop bu et sortant d'une bagarre de bar. Il contourna prudemment Itarille - lui jetant un regard noir au passage - et s'approcha de la jeune Rosidae. Il claqua à son tour des doigts, faisant disparaître les guirlandes. Arsenic étendit ses bras par réflexe puis retroussa ses manches ; les traces laissées par les liens étaient bien visibles par-dessus les cicatrices en forme de serre. Elle grogna. Même son grommellement la gardait plutôt attirante. Elle rabaissa sa cape, masquant aux autres ses avants-bras. Elle posa ses yeux sur l'elfe de la blonde et tendit sa main vers elle. Elle l'attrapa et la souleva aussi facilement que s'il n'avait s'agit que d'une poupée. Elle chuchota à son oreille : //

- Tu ne paies rien pour attendre, misérable créature.

// Elle aurait pu la reposer avec délicatesse, oui elle aurait pu. Au lieu de ça, elle la lança en direction de sa maîtresse. Itarille s'affala lamentablement aux pieds de la blonde. C'est que la Serpentarde, même si elle n'en laissait rien paraître, avait de la force dans les bras. Elle s'était toujours dit, petite, que la puissance était pour elle une forme d'assouvissement de son grand désir : dominer. Depuis, elle s'entretenait régulièrement mais faisait tout de même attention à ne pas se retrouver avec des muscles proéminents et bien monstrueux. Sa silhouette était svelte et elle, narcissique, s'en réjouissait. Elle rit donc lorsqu'Itarille toucha le sol. Hander émit lui aussi un petit ricanement. Arsenic racla sa gorge avant de lancer à la Préfète des blaireaux : //

- Je crois qu'il est nécessaire de t'occuper des élèves de ta pauvre maison. Justice ? Patience ? Mais où donc sont vos qualités ?

// Elle ne leur laissa pas le temps de répondre et s'enfuit, entrainant Hander à sa suite. Elle ne sut sans doute jamais ce qui se passa après son départ, et cela, au fond, ne l'intéressait guère. //

[Knox]

// La Préfète attendait impatiemment que la blonde lui emboîte le pas avant de la suivre jusqu'au château et de l'enmerner voir la Directrice des Poufsouffle. Elle espérait fortement et du plus profond de son coeur que cette jeune idiote serait punie pour son blasphème et elle ferait tout pour la voir souffrir, c'est à dire que par exemple si la chère Directrice se mettait en faveur de la fille, Knox lui donnerait sa correction elle-même. Elle ria à cette idée qui lui plaisait bien. Néanmoins, en attendant, Edwards ne bougeait pas. Elle vit du coin de l'oeil la Serpentarde se déplacer, elle était grande et gracieuse et elle fit voler rapidement ses cheveux roux et luisant de gauche à droite. Il y eut un léger et innatendu retournement de situation : alors que la Serpentard marchait, son elfe hideux poussa d'une manière violente la créature devant lui dans la boue. Mimbor, resté un peu plus loin de sa maîtresse observait un scène avec amusement, il adorait voir les elfes se faire maltraiter, allez savoir pourquoi ! Itarille se releva remplie de haine et de colère, ses yeux grands ouverts dévisageaient Hander et d'un claquement de doigts, elle envoya l'elfe valser sur un tonneau d'eau. L'elfe s'attaqua ensuite à la maîtresse : elle fit apparaître des guirlandes autour de la Serpentard qui (on le voyait vraiment sur son visage) semblait rager. //

- Ainsi donc, on me reproche de mal m'occuper de Ronder. Mais que vois-je ? Une ignoble elfe de maison attaquant une noble femme, non préparée et à peine armée. Entre nous, je pense que l'éducation que tu lui apportes est bien plus défectueuse que la mienne. Maintenant, je suis heureuse de montrer à ta Préfète à quel point tu es une pitoyable maîtresse ; avec un peu de chance, on te retirera ta créature.

// Au fond d'elle, Knox savait que la rousse avait raison mais elle trouvait la situation très agréable. Il pleuvait des cordes et ses habilles étaient à présents tout trempés. Autour d'elle, personne ne semblait être préoccupé de la situation, il n'y avait d'ailleurs plus grand monde pour observer la scène. Knox ne tenta même pas d'aider sa camarade entourée de guirlandes, elle savait très bien qu'elle pouvait se débrouiller toute seule et au fond, pourquoi l'aider puisque dans le cas inverse elle ne l'aurait pas aidée non plus. L'elfe hideux de Rosidae vint enfin libérer sa maîtresse : cette dernière grogna et s’approcha d'Itarille, la souleva et lui murmura quelque chose à l'oreille. Ensuite, elle la lança misérablement en direction de la blonde, comme s'il s'agissait d'une peau de banane moisie. //

- Je crois qu'il est nécessaire de t'occuper des élèves de ta pauvre maison. Justice ? Patience ? Mais où donc sont vos qualités ?

// Balivernes ! Ce n'était pas de sa faute si les élèves de sa maison étaient tous idiots, sans éducation et aussi stupides qu'un Botruc. Elle ignora carrément la dernière remarque de Serpentard et la vit s'enfuir à toute vitesse, suivie de sa bête. La Préfète des Poufsouffle fit signe de tête à son elfe qui se positionna à côté de sa partenaire et lança un sourire parcimonieux en direction de l'autre elfe. Knox parla : //

- Trop de rebondissements pour aujourd'hui, tu ne trouve pas ?
Je trouve que ta camarade vous a bien réprimé aujourd'hui, mais ce n'est pas fini.
Tu viens avec moi.

// Elle poussa son elfe devant elle et marcha en direction de la sortie, ne perdant pas de l'oeil Weyna Edwards. La vengeance sera terrible. //