Hiboux Nomade Notes
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Salle d'Etude

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Maison : Serdaigle
Poudlard : 6e année
MessageDate du message: Sam. 02 Déc 2017, 02:01  Répondre en citant

    Une incroyable liesse s’était emparée de son esprit, transformant la première seconde en un instant infini, une profonde satisfaction traversant son esprit, l’apaisant de ses tourments, repoussant ses inquiétudes et son stress. Les mots durs évoqués précédemment lui étaient inconnu. Et, une fois dans sa vie, il ne se soucia ni de pouvoir, ni de jeux dans l’obscurité, ni des forces en présences… Bizarrement, il ne savourait pas vraiment le baiser à cet instant précis, non, il appréciait simplement le fait de ne pas avoir passé deux jours à peser une action, à se demander ce qu’elle apporterait, retirerait ou changerait dans l’équilibre des forces en présence… Non, il avait juste eu une idée et il l’avait suivi. Il occulta fermement le fait que cette idée, il avait songé à la repousser, à ne pas la suivre, voire à la fuir. Oui, ces 2 secondes d’hésitation méritaient qu’il les oublie. Celle qui suivait était une ode à tout ce qu’il ne savait pas faire. //


**La spontanéité a du bon.**

    //La pensée avait jailli telle la balle d’un fusil, comme s’il avait pressé la détente d’un coup de feu trop longuement repoussé et combattu.

    Une seconde fois, il plongea d’un étonnement à un autre. Lorsqu’il s’était penché vers l’héritière Potter, il s’était attendu, au milieu à ce qu’elle recule, au pire à se prendre une baffe, et au milieu à une rebuffade sévère. Mais, au nom de Merlin, le fait qu’elle réponde à son baiser et le fasse durer un peu plus longuement n’avait rien de prévisible. Deuxième fois qu’il était surpris. Deuxième fois qu’il s’en fichait surtout. Son cerveau avait été éteint la lumière, au moment où elle lui avait répondu, avec cette espèce d’impulsivité à la fois franche et douce qu’il lui connaissait. Et il se contentait de profiter de l’instant

    Ou plutôt, l’espace d’un instant il profita, car, déjà, la lumière se rallumait, clignotant de rouge dans sa tête, hurlant des ordres bien trop contradictoires « **Recule idiot ! Tu es un idiot Tim, prends la dans tes bras ! Cesse cela, pense au ministère ! Pour la première fois tu vis, ne songe même pas à lacher prise, bats toi, ….** ». En vérité, pour une fois, il détestait son attrait du pouvoir qui en venait même à lui gâcher cela.

    Et aussi franchement qu’elle avait répondu, voila que Morgane s’échappait de lui, reculant presque violemment. Sous peine de s’auto-oublietter il somma chaque partie de son cerveau de se taire et il eut le silence.//


**Tu ne peux pas toujours être coupé en deux entre deux idées Tim, et n’essaye pas de te mentir. Tu as aimé cela.**

    //Oui, ou plutôt non. Enfin … bref. Oui, il avait apprecié ce moment. Ne rien … les pensées s’amoncelaient dans son cortex, tentant de se frayer un chemin vers sa compréhension, alors qu’il ne voulait rien d’autre que s’arrêter sur l’image et l’apprécier. **SILENCE**. Et le miracle s’accomplit. Dans une discipline liée à sa pratique de l’occlumentie, il y eut soudain le silence et comme une armée se mettait en rang, ses avis, divergences d’idées internes, ses simples idées se mirent en rang, attendant la revue du maître des lieux. Mais qu’est-ce que c’était que cela à la fin. En bon Seymour, il ne laissa rien de sa guerre interne s’afficher sur son visage.

    Presque par réflexe, il se mordit la lèvre inférieur, y trouvant, il se surprit à le noter, le goût de celles de Morgane. Il allait lever la main à sa lèvre lorsqu’elle le surprit, en faisant autant de son coté. Sans savoir si elle avait remarqué son hésitation à lui, il suspendit son geste, la lèvre toujours mordue. Ne comprenant vraiment pas ce qui l’agitait d’un coup, tentant de discerner un motif dans l’ordre de ses idées, d’y trouver une raison ou une … tout allait trop vite, il ne contrôlait plus rien de sa pensée, de ses ressentis, de la personne qu’il était.

    Et au fond de lui, il reconnaissait cette petite voix qu’il écoutait toujours, cette intuition profonde de sa personne, cette connaissance absolue de lui-même, qui lui répétait des choses apaisantes. Cette voix qui prenait tour à tour des intonations de Peter, Zoey, voire Ann…//


**Okay Timmy, c’est violent ce que tu nous fais la. La bonne nouvelle c’est que tout ce qu’il se passe ici est normal. Peter a tellement insisté sur le fait qu’il te fallait te fiancer avant le 31 Janvier que tu réagis comme un gosse, à la recherche de n’importe quel moyen pour le faire enrager. La mauvaise nouvelle, …, c’est qu’elle te plait**

    //Il faillit grogner contre lui-même. Non. Il refusait de tomber la-dedans. Il ne se ferait pas avoir par un piège aussi grossier de son subconscient. A nouveau la cacophonie régnait en lui, des idées fusant, promptement rabattu dans le rang, tandis qu’une autre partie de son cerveau, traitresse, transmettant toujours les ordres physiques de base, notamment la libération des endorphines liées à cet étrange baiser. Tim nota, comme en arrière plan et avec amusement, combien la chimie humaine était joueuse. Une pensée de plus à gérer. Finalement, ce fut Morgane qui lui sauva la vie, enfin qui le força à se calmer, se concentrer et à analyser, ce qui en soit était bien plus important en fait.

    Il connaissait par cœur la voix de Morgane, comme celle de tous ses condisciples plus agés que lui. Entrainé à combattre depuis ses 6 ans, il avait appris, peu avant l’école que le savoir valait bien des sorts, et qu’en cas de combat aveugle, pouvoir identifier son adversaire à la voix permettait d’anticiper ses réactions. Il pouvait donc dire qu’elle était … en état de choc. Mais pas en colère, non. C’en était presque inquiétant en fait. //


-À quoi... est-ce que... tu joues, Timothy Seymour ? Quel pion tentes-tu de déplacer en ta faveur ?

    //Il en serait tombé amoureux… Tellement de gens dans cette école croyait connaître et maîtriser les jeux de la politique interne, du niveau de relation, la logique des princes et des vassaux, de la connaissance et du pouvoir, de la puissance et de l’ombre … et de manière générale, tout ceux qui le jouaient de manière trop visible étaient en fait terriblement mauvais à ce jeu. Et voila qu’en 10 minutes et 5 phrases, coupées au milieu par un baiser terriblement disrupteur, Morgane Potter, héritière de la Noble et Très Ancienne Maison des Potter, l’une des seules que les Seymour acceptait comme détentrice honnête de ce titre, venait de lui montrer qu’il n’était pas le seul bastion souterrain des bonnes éducations et des rapports de force dans la pièce. Définitivement, il bénissait sa rencontre de ce soir, quand bien même, il maudissait les tourments intellectuels dans lesquels elle le plongeait.

    Il avait désespérément besoin de temps pour analyser l’ensemble de ce qu’il se passait. Reprendre les options, savoir ce qu’il pouvait faire, peser le pour et le contre, réfléchir ! Il pourrait suivre la voix simple et proposer de recommencer mais il avait assez donné dans la spontanéité pour le moment. C’était … juste trop. Il n’était pas capable de plus pour ce soir. Rien n’était prémédité et tout ce qu’il avait fait avait été, d’un point de vue purement objectif, stupide. Rentrer dans une salle sans en vérifier le statut, s’offrir le luxe de se poser en plein cœur des risques sans réfléchir, se laisser voir, prendre une initiative dangereuse à la fois physiquement et pour un futur proche. Ce n’était pas lui ! CE N’ETAIT PAS NORMAL. Et il s’en voulu de vouloir à nouveau se laisser aller à juste profiter du moment dans la salle avec la rouge et or//


** De toute façon, tu crois qu’elle aurait envie de recommencer. Tu la connais, elle aime les surprises au moins autant que toi. Ta manière de l’aborder a été à la limite du légal pour ne pas dire purement honteuse, tu es plutôt chanceux qu’elle réagisse à peine ainsi. Maintenant, on assume et on répond à la dame, on se fait petit, et s’il le faut tu t’excuses. Et tu arrêtes d’agir comme un idiot. Ca valait le coup de tout préparer, de sortir Peter de ta vie à presque tous les points de vu, de réussir ton initiation, de te préparer à sortir en avance, de commencer à bouger les pions pour faire ça. AU final, elle a raison, pourquoi déplacer CE pion ? **

    //Il avait pris l’habitude de ces dialogues mentaux avec lui-même. Cela lui permettait de mettre au clair ses idées à toute vitesse sans s’inquiéter des réactions autour de lui. Il était connu pour sa capacité au silence avant de proposer des solutions, son analyse avant la parole, son flegme … D’autant que Morgane reprenait la parole//


-Dois-je être flattée ou offusquée ?

    //Flattée. Il le pensa fort mais le retint, pour deux raisons. Tout d’abord, il sentait que quelque chose changeait chez elle. Elle s’était assise en face de lui, et le regardait dans les yeux. Se faisant, elle lui dévoilait une couleur de pupille oscillante. Qu’il s’agisse de magie, d’une transformation ou de quoi que ce soit, il était sur de ne pas vouloir la blesser. Et tout aussi sur qu’il n’aurait pas la moindre hésitation au besoin. Mais … SILENCE. Le fait d’être debout à lui faire face l’ennuyait. Cela rendait les choses trop formelles. Il s’assit sur la table faisant face à la jeune Potter, avec, comme toujours une stratégie d’évasion, un pied posé sur la table, la tête dans le menton, ainsi, en poussant d’un coup, il partirait en arrière. Il était attiré par elle, il se sentait confus, mais il ne se mettrait pas plus en danger.

    La deuxième raison, quand à elle, était beaucoup plus simple. Il avait enfin réussi à réunir les trois piliers de raisons qu’il cherchait depuis qu’elle avait mis fin au baiser. Il les repassa rapidement dans sa tête. Est-ce que Morgane Potter te plaît ? Oui. Est-ce que la famille Potter serait une alliée suffisamment forte pour le Ministère et, si besoin, le Consortium ? Fallait-il vraiment répondre à une telle question ? Etait-il prêt au risque de blesser des gens ? Que ce soit Morgane si jamais il se découvrait incapable de mener à bien cette relation ? Ou une des prétendantes des familles qui tentaient désespérément de faire signer à Peter Seymour, un contrat de Mariage ? Ou Peter lui-même, par son choix ? Pour Peter, la question aurait même été une bonne raison. Pour les deux autres cas, s’il pouvait éviter, il le ferait. Mais il n’irait pas se dévoiler subitement à Morgane Potter pour le plaisir de ses beaux yeux mauves. Le temps changerait peut-être les choses mais ce ne serait clairement pas aujourd’hui qu’il lui parlerait de cela. Peu importait le prix à payer. Les secrets du Consortium et de l’amafia le resteraient. Une étincelle passa dans ses yeux tandis qu’il finissait de se forger sa conviction.


**Ok et tu formules ça comment ? Non parce que ton romantisme ressemble à l’élégance d’un éléphant tombant du douzième étage ! Et on connaît tes qualités relationnelles sentimentales… tu sais que si Zoey avait été là, tu aurais pris une solide paire de baffes ? **

    Oui, il était au courant. Mais ca ne l’aidait pas. Et Morgane qui se mit à rire nerveusement ne l’aida pas à trouver mieux. Ce fut lui qui finit par craquer et à rire doucement.//


**Conclusion, je me suis perdu tout seul. C’est du génie. Tout à fait moi. Bon, fin de la récréation. Je suis préfet, je suis dirigeant de l’Amafia, je suis futur Ministre de la Magie, futur dirigeant du Consortium, il est temps de démontrer un QI minimal. **

    //Et cette fois-ci, il sut que ses moyens n’allaient pas à nouveau repartir comme ils étaient venus et qu’il était à nouveau maître de lui-même. Rire, même bêtement, lui avait fait du bien et lui avait redonné une contenance. Il était à peu près sur que ses yeux avaient exposés au moins la moitié de son désarroi mais il n’en avait cure. Quelque chose lui était arrivé et il voulait l’accepter pour une fois, tenter de se laisser aller à l’aventure, de ne pas hyper-planifier…

    D’autant que s’il y avait un unique point à mettre au crédit de Peter c’était que l’unique sujet sur lequel son paternel n’était pas qu’un idiot sans cœur, c’était les relations sentimentales. Certes il y avait l’ultimatum mais Tim savait comment le contourner et, pour être honnête, il comprenait Peter sur cette action là. //


Flattée ou offusquée, pour être franc, je ne suis pas sur de pouvoir le dire à ta place, mais si j’en juge par ta réaction, tu avais l’air plutôt satisfaite et pour ne rien te cacher, je l’étais aussi. Même si la manière peut être critiquée, je crois avoir donné ma réponse à ta question : je ne veux pas être ton ennemi. Maintenant, voici MA question : accepterais-tu de sortir avec moi ?

    Il ne voulait pas la lacher du regard. Pour plusieurs raisons, la première étant qu'il avait besoin de la voir pour anticiper une agression. La seconde, il voulait lui montrer l'honnêteté de sa proposition




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Zlatz

Ancien(ne)





MessageDate du message: Sam. 16 Juin 2018, 21:03  Répondre en citant

[Rp unique Zlatz Roux - inscription Event]




// Une fois n'étant pas coutume, Zlatz étudiait les potions par intérêt personnel. Il avait beau détester cette matière, le livre qu'il avait trouvé et emprunté à la bibliothèque était fascinant. Il en profitait donc pour réviser ce qu'il avait vu en cours tant qu'il en trouvait l'envie. Le garçon commençait cependant à se lasser lorsqu'un papier portant la marque du ministère de la magie se posa sur le livre qu'il étudiait. Le bleu-et-bronze fut ravi de cette interruption et prit tout son temps pour la lire. Il la lut même deux fois, la première lecture l'ayant laissé tellement incrédule qu'il était convaincu d'avoir mal lu. Tel qu'il le comprenait, le formulaire demandait basiquement si l'on acceptait de perdre des droits élémentaires afférent à la vie privé et à la propriété de l’image ou pas. C'était parfaitement ridicule. Et d’ailleurs, le ministère de la magie avait-il seulement l'autorité d'effectuer ce genre de réforme ? Cela semblait aller à l’encontre des lois passées par le parlement, et ne devrait pas pouvoir être décidé par un simple ministère. Mais les sorciers n’avaient pas pour habitude d'accorder d'importance à ce genre de choses. C’était pratique d'être inconnus du reste du monde. Le serdaigle remplit le formulaire et allait entourer la mention "n’accepte pas" lorsque la porte de la salle s'ouvrit. Surpris, Zlatz se retourna en sursautant pour voir un élève, probablement de première année, jeter un oeil dans la salle avant de repartir. Soit il explorait et n’avait pas osé le déranger soit il avait perdu quelque chose et le recherchait. Dans tout les cas, ça ne concernait pas le sorcier brun. L'adolescent reporta son attention sur ce qu'il faisait et se rendit compte que son mouvement s'était répercuté sur sa main, qui avait raturé la mention "n’accepte pas". Il se mit à chercher sa baguette magique dans ses papiers afin de pouvoir effacer cette erreur mais à peine avait-il commencé à chercher que le formulaire se plia en avion de papier et s'envola sans que Zlatz ne réagisse, ayant été pris de cours par la fuite de la missive malgré son arrivée qui avait été de la même nature. Le bleu-et-bronze ne se mit en mouvement que bien trop tard pour espérer rattraper l'avion en papier qui s'était envolé au loin, aussi décida-t-il de s'occuper de signaler l'erreur commise plus tard et de se remettre à ses révisions. //
Ellana Gil'sayan

Ancien(ne)





MessageDate du message: Mer. 29 Aoû 2018, 20:59  Répondre en citant

[RP unique Sky Blackwood]


// En sortant de son cours d'histoire de la magie, Sky fit quelques pas dans le couloir avant de s'immobiliser. Il n'avait aucun idée d'endroit où aller pour les prochaines heures... en effet, il avait fini tous ses cours de la journée - et heureusement, car il en avait par dessus la tête des discours barbants des professeurs. La période étudiée en histoire ne l'intéressait pas, il connaissait déjà le sortilège étudié en sortilèges, et il était toujours incapable d'effectuer correctement les métamorphoses demandées. Le Serpentard adorait Poudlard, mais il devait admettre que s'il était bon en cours, il n'aimait pas pour autant passer du temps dans une salle de classe, assis.

Pas qu'il avait toujours besoin de bouger, non, il pouvait rester immobile longtemps, même s'il adorait se dépenser et faire du sport, c'était plutôt qu'il était soi extrêmement bon dans certaines matières, soi totalement irrécupérable dans d'autres - comme la métamorphose. Et ça rendait les cours ennuyeux et énervants. Il n'apprenait rien, si ce n'est des choses qu'il était incapable de mettre en pratique. Et ce n'était pas faute d'essayer !

Il finit par se décider, et monta les escaliers jusqu'à la salle commune des rouges et ors. Il n'avait pas l'intention d'y rester, mais il allait chercher Neige, son petit chat. Ça lui ferait de la compagnie...

Une fois son compagnon dans les bras, l'adolescent se rendit dans la salle d'étude. Décidé au départ de travailler ce sortilège de métamorphose qu'il ne maitrisait toujours pas après près d'un mois de travail, il se ravisa au bout d'un demi douzaine d'échecs, et commença à lire un documentaire sur la faune et la flore de la forêt interdite, tout en caressant machinalement son chaton. Le petit mammifère s'en lassa vite, et sauta des bras de l'adolescent pour sortir de la salle par la porte entrebâillée...

Le garçon mit son livre dans son sac avec un soupir, et sortit de la salle à son tour pour rattraper l'animal avant que celui ci ne se perde ou ne commence à faire des bêtises....
//


Dernière édition effectuée par un ancien joueur (Ven. 31 Aoû 2018, 17:59) ; édité 1 fois
Zlatz

Ancien(ne)





MessageDate du message: Jeu. 19 Sep 2019, 18:27  Répondre en citant

[RP entre Ryley Black et Zlatz Roux]


// Zlatz ouvrit les yeux, encore à moitié endormi, et jeta un œil autour de lui. Il lui fallu un moment pour reconnaître la salle d'étude. Il ne se souvenait pourtant pas d'être venu ici. Ce n'était pas la première fois que cela arrivait depuis son aventure temporelle. Peut-être était-ce anodin, une conséquence naturelle de l'expérience. Mais le serdaigle avait surtout peur qu'il ne s'agisse de l'autre lui, celui du futur qu'il avait vu. Avait-il put développer une deuxième personnalité durant ce voyage ? Il avait l'impression d'avoir changé depuis lors. Que quelque chose de ce genre soit marquant et ai un fort impact, c'était logique, mais là ça lui semblait peu naturel, comme si ses réactions n'étaient pas vraiment les siennes. La preuve irréfutable que quelque chose d'anormal était en cours, c'était qu'il s'était mis à effectuer plusieurs tâches qu'il n'avait jusque là cessé de remettre à plus tard. Ou alors, c'était qu'il parvenait à suivre sa résolution de changer afin de s'écarter autant que possible de l'avenir qu'il avait vu. Chassant ces considérations de sa tête, l'adolescent retourna à la situation présente. Au vu des feuilles étalées devant lui, il s'était endormi sur l'un des pupitres alors qu'il revoyait ses cours de sortilèges de l'année passée. Ayant loupé les examens à la suite de son séjour à l’hôpital, pendant qu'il reprenait ses marques chez lui, Zlatz avait redoublé. Par conséquent, il pouvait dès à présent consacrer son temps aux révisions en vue des ASPIC plutôt qu'à assimiler des choses qu'il avait déjà vues précédemment. Il pouvait aussi diminuer son temps de travail, ce qu'il avait essayé de faire, mais au final, il n'avait pas trop changé sur ce point. Le serdaigle fit le tour du pupitre sur lequel il s'était endormi pour récupérer tout ce qu'il avait pu faire tomber par terre en s'assoupissant ou pendant son sommeil. Il ne trouva que le livre qu'il lisait actuellement, qui contenait des réponses scientifiques à des questions variées, comme "que ce passerait-il si la Terre cessait de tourner sur elle même, mais pas l'atmosphère". Il avait dût le sortir pour faire des pauses dans sa session de travail. Bon, en vrai, il était possible qu'il ait légèrement diminué sa cadence de travail. L'adolescent se rassit et regarda fixement ses notes en envisageant se remettre au travail, mais rejeta l'idée. Il rangea donc tout son matériel scolaire dans son sac, lequel était posé sur le siège à coté du sien, et en sortit son cahier d'écriture. Vu que le futur qu'il avait vu avait dégénéré à cause de son manque d'inspiration en matière d'écriture, il aurait pu abandonner cela mais, par crainte de revenir sur sa décision, avait au contraire décidé de s'y consacrer pour compléter les parties qui risquaient de provoquer les problèmes rapidement sans s'enfoncer dans la destinée qui pouvait l'attendre. Zlatz sortit également de son sac l'étui de sa nouvelle plume à papote. Il connaissait leur existence depuis longtemps, mais il avait fallu qu'il se voit s'en servir - ou plutôt qu'il en fasse l'usage - dans le futur pour finalement le décider à investir dedans. C'était vraiment pratique de ne pas avoir à écrire soi-même. Il ne s'en servait pas lorsqu'il travaillait car écrire lui même l'aidait à mémoriser les cours. L'écrivain en herbe réfléchit quelques secondes à ce qu'il allait écrire, il avait plusieurs histoires en cours, ou plutôt dicter, certaines dont il avait même commencé certaines parties sans attendre d'en finir le début, avant de se lancer. Il ouvrit son cahier à la page qu'il voulait et commença à dicter en se balançant sur sa chaise. //

- "Ertenda avançait lentement entre les tombes, cherchant des yeux la silhouette qu'il avait suivi jusqu'ici. L'épais brouillard couplé à l'obscurité nocturne rendait la chose difficile tout en conférant à la scène une ambiance lugubre que l'elfe appréciait pleinement. Un craquement derrière lui le fit se retourner et découvrir la silhouette qui l'avait amené ici se dessiner dans la brume. Elle devint de plus en plus nette jusqu'à s'arrêter à une dizaine de mètres du magicien. La vue perçante de ce dernier lui permettait de voir qu'il s'agissait d'un humain mâle de petite taille qui tenait en main la poignée d'une épée encore rengainée.

- Réfléchis à ce que tu dira à tes dieux tout de suite, magicien, tu es sur le point de les rejoindre, dit-il d'une voix solennelle.

- Attends, attends... Quoi ? Tu, tu... Tu veux me tuer ? C'est pour ça que tu m'as amené au cimetière ?

Ertenda n'arrivait pas à en croire ses oreilles. Il ouvrit la bouche pour parler mais aucun son n'en sorti, bloqué par son incapacité à comprendre comment qui que ce soit pouvait être aussi stupide.

- Oui, je trouvais l'endroit approprié pour mettre fin à tes jours, répondit l'inconnu en défaisant de ses airs théâtraux.

- OK, alors j'admets que tu as bon goût, mais il n’empêche que tu es l'attardé mental le plus ahuri que j'ai jamais vu ! Je ne sais même pas comment ton crâne fait pour ne pas imploser dû à l'appel d'air produit par le vide qui règne à l'intérieur ! Comment les humains ont-ils pût survivre en trainant des boulets pareils derrière eux relève du miracle !

- Hé ! Tu...

- Silence ! Tu es la lie de l'humanité, déjà qu'ils volent pas très haut, c'est dire à quel point tu ne vaut rien, s'écria l'elfe. Tu es une insulte au concept d'intelligence, un abruti congénital et un plébéien de la plus basse extraction ! Retourne te rouler dans la fange avec les porcs, peut-être qu'eux te verront comme leur égal ! Dire que j'ai perdu mon temps pour un déchet comme toi... Résumons, tu as décidé d'affronter un magicien vêtu de noir, avec un crâne humain au sommet de son bâton, une boucle d'oreille à l'effigie de la faucheuse, une bague et une amulette en crâne, le teint cireux, n'ayant que la peau sur les os et embaumant l'encens et tu t'es dit que l'amener dans un cimetière était une bonne idée. A aucun moment l'idée que je puisse être un nécromancien ne t'as effleuré ? Tu es tellement une erreur de la nature que je vais être obligé de bruler ton corps et de briser ton âme pour m'assurer que tu ne pollue ni le sol ni le ciel !

A peine la tirade d'Ertenda était-elle finie que des raclements commencèrent à se faire entendre. Quelque chose bougea dans la brume puis plusieurs silhouettes se dressèrent autour d'eux. Leurs mouvements maladroits et l’absence de certaines parts du corps humain pour certaines des silhouettes révélait leur nature mort-vivante. L'humain regardait autour de lui tandis que l'elfe commençait à incanter aussi vite que possible, attirant sur lui l'attention de son adversaire, lequel dégaina sa lame et s'élança vers lui. Sa réaction était cependant trop tardive. Une fumée noire s'éleva du sommet de son bâton, sortant par les orbites du crane qui s'y trouvait pour se condenser entre eux deux. La fumée se mis soudain en mouvement et fonça en direction de l'épéiste qui tenta de la trancher, mais sa lame traversa le sort sans effets. La magie le traversa de part en part et, malgré l’absence de blessure visible, l'homme tituba en portant sa main libre sur sa poitrine, qui venait d'être atteinte. Il n'eut pas le temps de se ressaisir que déjà les premiers morts-vivants l'attaquaient. Ertenda recula jusqu'à ce que la scène commence à se perdre dans le brouillard, craignant que l'inconnu ne s'en prenne à lui plutôt que de gaspiller son énergie sur les revenants qui le submergeaient de toutes parts. Des cliquetis métalliques s'ajoutèrent au vacarme du massacre en cours et de la brume surgit Ernak. Le demi-orque marqua un temps d'arrêt en découvrant la situation avant de se tourner vers son compagnon elfique.

- Euh... J'ai entendu des cris, tu n'étais plus à l'auberge, donc je suis venu t'aider. Tu n'en avais pas besoin, apparemment.

- Continue de m'insulter comme ça et j'anime le prochain animal que tu mangera, répliqua le nécromant. Moi, avoir besoin d'aide pour faire face à quelque danger que ce soit dans un village aussi perdu ! C'est tout bonnement risible. La seule chose que j'ai à craindre dans les environs, c'est la qualité déplorable des lits disponibles. Mais après tout ce temps passer avec vous, j'ai été forcé de m'habituer.

- Désolé de te décevoir, mais il me semblait que tu était incapable de produire des morts-vivants en vitesse et de combattre un ennemi sérieux sans eux, répondit le guerrier en ignorant l'arrogance habituelle de son interlocuteur.

- Et bien tu avais parfaitement raison, sourit Ertenda avec jovialité, c'est pourquoi j'ai préventivement effectuer un rituel de réanimation de masse dès que l'on a décidé de rester dans ce... J'allai dire village, mais... J'allai dire hameau, mais... Ah, voilà, dans ce ramassis de huttes primitives."


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