Entre les deux Tours

[Hell]

[RP Unique de Katniss Piercec]

// Katniss n'arrivait pas à dormir. Elle avait donc quitté le dortoir ainsi que sa salle commune où certains s'étaient assoupis, pour sortir s'installer contre la fenêtre qui montrait toute l'école en contre bas. La Gryffondor l'avait ouverte et laissait ses pieds pendre dans le vide pour profiter de la brise qui soufflait un tout petit courant d'air frai en cette chaude nuit de début d'été. A la fin de la semaine, ce serait les vacances. Elle avait hâte de rentrer chez sa tante, l'agitation de Poudlard commençait à la fatiguer, et elle devait préparer ses affaires pour partir faire son stage aux Etats-Unis, avec un auror ami de Prune. Pourtant même si elle était ravie de ce voyage, elle n'avait pas le cœur en joie. Elle aurait largement préférer rester en Angleterre avec sa meilleure amie, à barboter dans la piscine ou à aller camper dans la forêt derrière la propriété des Pierce pour se faire une semaine chasse. Surtout que Hell n'allait pas bien en ce moment. Isaac, maudit soit ce type, avait consciencieusement brisé le cœur de l'orpheline et cela faisait maintenant deux jours qu'elle refusait de quitter son lit. Ses horribles cauchemars avaient repris, gênant de nouveaux leur camarades de chambres, qui avaient donc migré dans la salle commune pour dormir. La blonde ne supportait pas voir son amie lorsqu'elle était en pleine visions, elle pleurait et se tordait de douleur, comme si ce qu'elle voyait la frappait directement.//

** Le pire c'est que je ne peux rien faire pour l'aider, juste écrire les mots qu'elle prononce et qui souvent ne servent même pas à lui rappeler si c'était important ou pas ... **

// La Rouge et Or rageait de ne rien pouvoir faire pour son amie, surtout que Hell entrait généralement dans un certain mutisme suite à ses "crises" qui durait de plus en plus longtemps. Même si sur le moment, Katniss avait été ravie que le pauvre mec qui servait d'ami à la brunette baisse dans son estime, jamais elle n'avait souhaité la voir dans cet état quasi dépressif.//

** Je savais qu'il ne lui apporterait rien de bon, j'ai mis trop de temps à réagir et maintenant elle est trop attachée ... Elle serait capable de lui retomber dans les bras s'il ne lui faisait rien qu'un sourire. En un sens, c'est mieux qu'elle reste dans notre chambre, il ne viendra jamais l'embêter là. **

// La sixième année était tout de même tiraillée. Un parasite commençait à s'éloigner de son amie, mais cela la rendait triste, ne valait-il mieux pas essayer de savoir se qu'il s'était passé au bal ? Et si la version du garçon permettait de vraiment tout remettre dans l'ordre entre eux, elle pourrait la modifier. Comme ça, l'orpheline serait moins triste mais plus méfiante au sujet de l'énergumène brun.//

** C'est un début de super idée ça ! Mais pour la réaliser il faut que je parle à cet abruti ... Je sens que ça va me gaver cette histoire ! **

// La Gryffondor inspira un grand coup l'air de l'extérieur, au fond elle ne faisait pas ça pour elle mais pour sa meilleure amie. Même si elle ne pouvait pas voir le jeune homme en peinture elle devait faire des efforts, au moins pour une discussion sérieuse. Elle allait donc lui envoyer un hibou pour lui donner rendez-vous dans un coin où personnes ne pourrait les voir. Il manquerait plus qu'il ternisse sa réputation. //

** Et j'irais chercher des fringues d'été pour Hell, c'est bientôt son anniversaire, je vais refaire sa penderie ! Fini les truc sombre ! Je vais mettre de a couleur et des fleurs dans ses tenues ! Elle va faire tomber les mecs comme des mouches !**

// Ravie de la conclusion de ses réflexions la blonde quitta son perchoir et referma la fenêtre. Elle allait se poser dans la salle co pour écrire sa lettre au plus tôt et après elle irait veiller sur le sommeil de l'orpheline. Les nuits à Poudlard étaient aussi remplies que les journées en fin de compte.//

[Fin du RP]

[Zlatz]

[RP entre Elerinna Calaelen et Zlatz Roux]

// Depuis la libération des captifs de Wakefield et l'arrestation de ce dernier, le château bruissait des conversations sur le sujet. Maintenant qu'ils se sentaient en sécurité, les élèves reprenaient leur train-train quotidien comme si de rien était, et ne se gênaient pas pour rattraper le temps perdu en traînants dans les couloirs pour discuter des actualités, surtout que celles-ci étaient largement plus intéressantes que les habituels ragots sur les examens et les déboires sentimentaux dont Poudlard était le théâtre. Désormais que l'ombre qui planait sur sur eux était partie, les élèves en profitaient pour se laisser aller à la détente et la bonne humeur comme un buveur invétéré se ruant sur une bouteille après une longue période d'abstinence. Les ex-prisonniers du mage noir et les participants du sauvetage de ceux-ci étaient presque devenus des célébrités et attiraient l'attention comme des joueurs de quidditch après avoir gagné la coupe. La nature solitaire de Zlatz l'avait cependant grandement protégé des curieux, qui étaient pour la plupart incapables de faire le lien entre lui et son nom trouvé dans les journaux, au point qu'on lui avait demandé deux fois s'il se connaissait. Le garçon restait néanmoins autant que possible dans la salle commune des bleus-et-bronzes afin d'éviter ceux qui savaient lier son nom et son visage. Au bout de quelques temps, il décida que l'école devait être suffisamment calme pour sortir de son antre des derniers jours et partir à la recherche d'Elerinna, qu'il n'avait pas vu depuis l'arrestation de Wakefield. Avant toute chose, il se rendit aux cuisines afin de mettre la main sur deux tasses qu'il rétrécit et de se remplir un thermos de thé. Devant l'insistance des elfes de maisons, et sans réelle résistance, il récupéra également quelques biscuits qu'il consomma en remontant vers sa salle commune. Sur le chemin, il questionna quelques habitants de tableaux pour savoir s'ils avaient vus Elerinna en soulignant le fait qu'elle faisait partie des gens au cœur des récents événements. Etant incapables d'impacter le monde extérieurs, de nombreux occupants des peintures sorcières étaient fascinés par ceux qui étaient des acteurs de premier plan dans quelque sujet que ce soit. Ayant indiqué qu'il se rendait à la salle commune des serdaigles, Zlatz pouvait être à peu près sûr de rapidement avoir toute une bande de personnages de tableaux qui chercheraient la sorcière rousse pour lui, et il y en aurai bien un parmi eux pour penser à le prévenir. Une fois la chasse lancée, le garçon n'avait plus qu'à se contenter d'attendre en buvant son thé que l'on vienne lui donner la localisation de la vert-et-argent. Arrivé au palier entre les tours des serdaigles et des gryffondors, il n'eut pas le courage de se frotter aux énigmes du portier de la salle commune des aiglons et décida de rester là, où même les habitants des peintures devraient passer pour aller dans l'une ou l'autre des tours. Il s'installa contre un mur et sortit de son sac l'une de ses tasses, à laquelle il rendit sa taille habituelle, son thermos, quelques affaires de cours et l'une des baguettes magique qu'il avait récupéré pour l'attaque contre Wakefield. En rangeant sa propre baguette, Zlatz récupéra dans sa poche une boite fermée par un élastique contenant des morceaux de sucre. Après s'être servi une tasse de thé et l'avoir sucré, il se prépara à attendre et commença à réviser ses cours de potions en mélangeant distraitement le contenu de sa tasse avec la baguette qu'il avait gardée sortie. //

[Elerinna Calaelen]

// Quelle ne fut pas la surprise d'Elerinna lorsque, sortant de la salle commune des Serpentard pour aller prendre l'air, elle fut interrompue par le tableau du Baron Sanglant en personne. Il n'avait pas grand chose à lui dire, si ce n'est que Basile Fronsac, dans le tableau du grand escalier, la cherchait. De bonne foi, elle se rendit devant l'ancien directeur, qui lui non plus n'avait pas d'information capitale à transmettre. Excepté peut-être le fait que George von Rheticus, tableau du deuxième étage, voulait la voir. Commençant à trouver ce jeu de piste un peu étrange, elle alla à la rencontre du brave George, qui la redirigea vers Derwent Shimpling, qui lui-même lui indiqua le tableau d'une ancienne élève de Serdaigle. Et ce n'est qu'au bout de cinq ou six portraits qu'elle comprit enfin ce qui se tramait.

Il se trouve que Zlatz la cherchait, et qu'il s'était rendu entre les deux tours avec des tasses de thé. Si ce n'était pas là une information capitale ! Plutôt que de laisser les tableaux faire tout le chemin inverse pour prévenir le jeune Serdaigle de sa venue, elle décida de le rejoindre de suite.

Au bout d'un certain nombre de marches, elle le trouva assis contre le mur, dans son air solitaire habituel, plongé le nez dans ses cours avec un flegme particulier, et un thé qui sentait bon le jasmin. //

- Salut, l'interrompit-elle. Le Baron Sanglant m'a dit que Basile Fronsac lui avait dit que George von Rheticus lui avait dit que tu me cherchais. Enfin, la jeune fille aux fleurs en avait informé Derwent Shimpling avant qui ne le dise à George. Bref, tu me cherchais ?

// Elle espérait que le jeune homme avait lu sa lettre. Le fait qu'il se soit porté volontaire pour l'équipe de sauvetage l'avait beaucoup touchée et elle ne s'imaginait pas ne pas lui écrire après ça. //

[Zlatz]

- Salut. Le Baron Sanglant m'a dit que Basile Fronsac lui avait dit que George von Rheticus lui avait dit que tu me cherchais. Enfin, la jeune fille aux fleurs en avait informé Derwent Shimpling avant qui ne le dise à George. Bref, tu me cherchais ?

// Zlatz sursauta, surpris par la jeune fille qu’il n’avait pas entendu arriver. Il s’était attendu à ce que l’on vienne le chercher, pas à ce qu’on prévienne Elerinna qu’il désirait la voir. Sans doute les tableaux avaient-ils jugés que trop fatigant de monter au sommet du château et avaient préférés faire en sorte que ce soit elle qui le fasse. Ca arrangeait le garçon, qui n’aurait pas à courir à la rencontre de la sorcière rousse pour découvrir que celle-ci avait bougé et à la traquer en questionnant les habitants des tableaux pour que ceux-ci lui servent de piste. //

- Ouais, je voulais prendre le thé avec toi et en profiter pour discuter un peu. Ma grand-mère dit qu’il faut toujours boire du thé après des expériences difficiles. Par contre, vu qu’elle conseille aussi de faire ça pour quand on est triste, qu’on a quelque chose à fêter, qu’on est blessé, qu’on est malade, quand on se lève le matin et avant d’aller se coucher, en lisant, en mangeant, en regardant la télé, en travaillant, en jouant aux cartes, quoi d’autre… Enfin bon, en gros elle boit du thé en permanence et voudrait que tous fassent la même chose. Consécutivement, je ne suis pas sûr que ce soit réellement pertinent, où juste une manifestation de son obsession, mais comme c’est la seule idée que j’ai eue, je l’applique. J’aurais aussi un service à te demander, mais j’ai oublié quoi. Il me semble que c’était à propos de ta maison. Au fait, je ne sais pas ce que tu aurais aimé pour mettre dans ton thé, mais je n’ai préparé que du sucre. J’aurais sans doute put récupérer autre chose aux cuisines, mais ça ne m’a pas effleuré l’esprit. En plus les elfes de maisons ont des tas de trucs à proposer et plusieurs variétés de thé, ça j’ai penser en prendre d’autres, mais je n’ai qu’un seul thermos.

// Parler de cela fit réaliser au serdaigle qu’il n’avait toujours pas commencer à préparer de thé pour Elerinna. Il but d’un trait ce qu’il restait de sa boisson et se mit à fouiller dans son sac pour en tirer la tasse qui s’y trouvait encore ainsi que son thermos. Un coup de baguette magique rendit sa taille normale à la tasse, qu’il remplit ainsi que la sienne. Le garçon mit de coté tout ce dont il n’avait plus besoin, se servit un sucre et commença à mélanger son thé avec sa baguette. //

- Au fait, j’ai reçu ta lettre et franchement, ce n’était pas la peine de me remercier d’être venu te chercher. Je te rappelle vous étiez déjà en train de vous échapper quand on est arrivé, ce qui fait que le groupe venue vous sauver a été plutôt inutile, et entre nous la personne que tu devrais remercier, c’est sans doute Turner, qui a tout organiser. Ou alors Wakefield, qui nous as laissés des opportunités d’agir. D’ailleurs, j’y avais pas réfléchi jusqu’à maintenant, mais pourquoi avoir constitué deux groupes ? Ils auraient pu concentrer l’assaut sur Frank et s’occuper de vous après l’avoir battu, non ? Après, moi ça m’arrange, vu qu’au lieu d’un vrai mage noir, le plus grand danger que j’ai eu à affronter c’est le mauvais caractère de cette fille qui menaçait tout le monde, là… Son nom finit par lin, je crois. Enfin, c’est pas très important. Elle était tellement de mauvaise humeur que je n’ai même pas osé la contredire quand elle a parlé de ses façons de classer les mages noirs. Vu ce qu’il nous avait préparé comme test de sélection, je suis plutôt d’accord avec elle pour dire que Turner ferait un meilleur mage noir que Wakefield, s’il ne l’est pas déjà, mais franchement, citer Voldemort comme référence quand on parle de talent stratégique, c’est ridicule, non ? On parle quand même d’un type qui a créé des horcruxes avec des objets ayants une grande valeur de base et les a mis dans des lieux qui avaient eux aussi de l’importance sans ça. Alors oui, il les a bien protégés, mais en mettant un fragment d’âme dans un galet et en le jetant à la mer, il obtenait mieux. Rien d’étonnant qu’il se soit fait rosser par un gamin de dix-sept ans. Mais bon, je parle, je parle, mais à la base, on n’est pas là pour me permettre de monologuer. Alors du coup, comment se passe ton retour à un lieu où l’on prend des repas convenables ? D’ailleurs, vous aviez quoi comme conditions de vie quand vous étiez prisonniers ?

Couleurs utilisées dans ce message : #3B5A32, #884DA7

[Elerinna Calaelen]

// En l'écoutant parler, elle prit place à côté de lui, adossée contre le mur. Elle avait un peu de peine à l'admettre, mais les monologues de Zlatz lui avait manqué. Enfin, toutes proportions gardées bien entendu. Si elle avait eu à les subir enfermée dans ce cachot pendant des semaines, elle en aurait certainement eu sa dose. Mais puisqu'elle ne l'avait pas entendu déblatérer depuis un certain temps, elle pouvait dire que ça lui avait manqué. Contrairement aux autres élèves du groupe de sauvetage, la rouquine savait apprécier ses longues tirades à leur juste valeur. Elles étaient le symbole d'un cheminement de la réflexion, dont seul le Serdaigle avait le secret. Comme si elles permettaient de retracer les associations d'idées dans l'esprit du jeune homme, une sorte de visite guidée de ses pensées.

Elerinna prit avec un sourire la tasse de thé gentiment sucrée et mélangée par son camarade, pour en laisser la chaleur emplir son corps. Ce n'était même pas vraiment l'heure de thé mais peu importe. Loin du grabuge des couloirs, loin de la foule d'élèves, elle pouvait profiter d'une tasse de thé et d'une discussion avec Zlatz. Et au vu ses récentes expériences, ce genre de moments prenaient une importance certaine à ses yeux. //

- Au fait, j’ai reçu ta lettre et franchement, ce n’était pas la peine de me remercier d’être venu te chercher. Je te rappelle vous étiez déjà en train de vous échapper quand on est arrivé, ce qui fait que le groupe venue vous sauver a été plutôt inutile, et entre nous la personne que tu devrais remercier, c’est sans doute Turner, qui a tout organiser. Ou alors Wakefield, qui nous as laissés des opportunités d’agir. D’ailleurs, j’y avais pas réfléchi jusqu’à maintenant, mais pourquoi avoir constitué deux groupes ? Ils auraient pu concentrer l’assaut sur Frank et s’occuper de vous après l’avoir battu, non ? Après, moi ça m’arrange, vu qu’au lieu d’un vrai mage noir, le plus grand danger que j’ai eu à affronter c’est le mauvais caractère de cette fille qui menaçait tout le monde, là… Son nom finit par lin, je crois. Enfin, c’est pas très important. Elle était tellement de mauvaise humeur que je n’ai même pas osé la contredire quand elle a parlé de ses façons de classer les mages noirs. Vu ce qu’il nous avait préparé comme test de sélection, je suis plutôt d’accord avec elle pour dire que Turner ferait un meilleur mage noir que Wakefield, s’il ne l’est pas déjà, mais franchement, citer Voldemort comme référence quand on parle de talent stratégique, c’est ridicule, non ? On parle quand même d’un type qui a créé des horcruxes avec des objets ayants une grande valeur de base et les a mis dans des lieux qui avaient eux aussi de l’importance sans ça. Alors oui, il les a bien protégés, mais en mettant un fragment d’âme dans un galet et en le jetant à la mer, il obtenait mieux. Rien d’étonnant qu’il se soit fait rosser par un gamin de dix-sept ans. Mais bon, je parle, je parle, mais à la base, on n’est pas là pour me permettre de monologuer. Alors du coup, comment se passe ton retour à un lieu où l’on prend des repas convenables ? D’ailleurs, vous aviez quoi comme conditions de vie quand vous étiez prisonniers ?

- Je tenais quand même à te remercier, parce que tu n'étais pas censé savoir qu'on était en train de s'échapper, et il faut un certain courage pour avoir passé les tests de Turner et avoir franchi cette barrière d'âge, dit-elle d'un ton sincère. Pour les deux groupes, ils ont sûrement pensé que nous serions trop faibles après des semaines d'enfermement, et que le plus tôt nous serions sortis de là, le mieux. Ils n'avaient pas vraiment tord si tu veux mon avis ... Mais bon, si c'était pour avoir un groupe de sauvetage formé uniquement de Lasbelin, j'aurais préféré attendre que Wakefield meure de vieillesse plutôt que d'entendre celle-là rappliquer.

// Elle eut un petit rire nerveux. Elle ne savait pas vraiment si elle pouvait commencer à plaisanter sur la situation. Ça ne faisait que quelques jours... Même si en rire était une manière de dédramatiser les choses, elle se savait pas si elle y était prête. Elle reprit : //

- Et disons que pour les conditions de vie, Poudlard c'est un hôtel de luxe à côté des cachots. De l'eau, un bout de pain, une paillasse, et rien d'autre. Du froid, du vide, de la terre, le métal de nos chaînes. Elle eut un regard triste. Alors ça fait du bien d'être de retour. Les gens posent beaucoup de questions, comme si c'était le potin du moment. J'aimerais bien qu'un nouveau couple se forme, ça détournerait leur attention. Mais en attendant, je réponds aux questions, et je profite de chaque instant. C'est peut-être un peu cliché de dire ça, mais on se met à penser différemment après une expérience pareille.

[Zlatz]

- Je tenais quand même à te remercier, parce que tu n'étais pas censé savoir qu'on était en train de s'échapper, et il faut un certain courage pour avoir passé les tests de Turner et avoir franchi cette barrière d'âge. Pour les deux groupes, ils ont sûrement pensé que nous serions trop faibles après des semaines d'enfermement, et que le plus tôt nous serions sortis de là, le mieux. Ils n'avaient pas vraiment tord si tu veux mon avis... Mais bon, si c'était pour avoir un groupe de sauvetage formé uniquement de Lasbelin, j'aurais préféré attendre que Wakefield meure de vieillesse plutôt que d'entendre celle-là rappliquer.

// Elerinna rit brièvement, surprenant son interlocuteur, qui ne s’attendait pas à ce qu’elle soit déjà capable de faire de sa captivité un sujet de plaisanteries. Rassuré de voir qu’elle ne semblait souffrir d’aucun traumatisme, ce qu’il avait envisagé en lisant le passage de sa lettre où elle décrivait l’état dans lequel elle était à sa libération, le serdaigle se demanda si le mage noir dont ils parlaient avait trouvé un moyen de parer aux danger du vieillissement. Il était soupçonné d’avoir tué des gens pour pouvoir survivre à la mort, alors il était logique qu’il tente de permettre à son corps de résister aux outrages du temps. Mais peut-être était-ce ce qu’il tentait de faire lorsqu’il avait été arrêté. Zlatz songea que les travaux de Wakefield pouvaient encore se trouver à l’ancien repaire de celui-ci et se promit d’y retourner au cas où il aurait la possibilité de mettre la main dessus, ce qui était improbable, les aurors y ayant logiquement fait le ménage après avoir capturé l’occupant des lieux. Le garçon envisagea un instant de proposer à la jeune sorcière de l’accompagner quand il s’y rendrait, dans l’espoir que son séjour là-bas lui avait permis d’en apprendre un peu plus sur les lieux, mais estima que c’était trop tôt pour demander à la serpentarde d’aller dans son ancienne prison. Il soupira à l’idée de devoir fouiller l’intégralité du repaire du criminel seul et prit une gorgée de thé pour se changer les idées avec la brûlure que causa le liquide dans sa gorge. //

- Et disons que pour les conditions de vie, Poudlard c'est un hôtel de luxe à côté des cachots. De l'eau, un bout de pain, une paillasse, et rien d'autre. Du froid, du vide, de la terre, le métal de nos chaînes. Alors ça fait du bien d'être de retour. Les gens posent beaucoup de questions, comme si c'était le potin du moment. J'aimerais bien qu'un nouveau couple se forme, ça détournerait leur attention. Mais en attendant, je réponds aux questions, et je profite de chaque instant. C'est peut-être un peu cliché de dire ça, mais on se met à penser différemment après une expérience pareille.

- Cliché ? Ca me paraît normal, à moi. Il s’agit d’un événement important de ton existence et c’est le passé qui fait de nous ce qu’on est. Le futur n’existe pas encore et le présent est hors de notre portée, vu que tout ce que l’on perçoit appartient au passé. La lumière met un certain temps pour atteindre l’œil, le son met un certain temps pour atteindre les tympans, les messages mettent un certain temps pour atteindre le cerveau, lequel met un certain temps à traiter les informations… Tout ceci est extrêmement rapide, mais pas assez pour qu’on puisse parler de présent. Concernant la réactions des autres élèves, ils m’ont fait un peu la même chose, mais à avec une intensité moindre, peut-être parce que les prisonniers les intéressent plus que les sauveteurs, mais surtout parce que de base à peu près personne ne me connaît. Par contre, je doutes qu’un couple suffise à faire diversion, en fait ce serait plutôt l’inverse vu que les déboires sentimentaux n’attirent l’attention que parce qu’il ne se passe rien de vraiment intéressant dans une école. Celle-ci est assez particulière, je l’admet, mais à part Peeves et Mélédia de Tourmente, on y trouve pas grand chose qui y soit intéressant et qui se renouvelle, le problème étant que toute personne ayant un minimum de prudence reste à distance d’eux. Alors je penses que tu peut te préparer à attirer l’attention pour encore un bon moment. Jusqu’à ce que quelqu’un ne s’énerve et attaque les curieux. Ah, et pour ce qui est du test, le mien était assez facile comparé à d’autres. Apparemment, il l’avait conçu pour tirer parti des peurs et mauvais souvenirs des gens. Personnellement j’ai pas de gros traumatismes derrière moi ou de gros problèmes et comme j’ai peur de beaucoup de choses, ses enchantements ont créés des obstacles pas très difficiles à surmonter. A part Wakefield, mais lui j’ai pas réussi à le battre, comme la plupart de ceux qui ont eu à l’affronter, et encore, un certain nombre de ceux qui affirment l’avoir vaincu mentent à mon avis. Ah, et j’ai aussi pas eu d’énigmes ou de problèmes moraux. Quoique techniquement, j’imagine que l’inferius qui prenait la tête des prisonniers était là pour ça, mais ça ne m’a pas tellement dérangé. Turner aurait mieux fait de faire affronter aux élèves des copies de vous manipulées, au moins il y aurait eu un vrai dilemme, même si j’aurai sans doute pas hésité à les attaquer. Remarque, Turner a peut-être jugé que des inferi étaient des adversaires plus probables. On a eu de la chance de vous retrouver avant qu’un de ses cobayes ne casse, sinon il y aurait vraiment eu une de ces saletés. Plusieurs, je n’ai même pas envie d’y penser. Bon, ce serait sans doute une bonne idée de changer de sujet, j’ai pas envie de parler de cadavres en putréfactions en buvant mon thé, je risque d’essayer d’en imaginer le goût et je préfèrerais éviter ça. Revenons à ton retour au château, est-ce que tu vas redoubler ton année après avoir loupé autant de cours ?

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[Elerinna Calaelen]

// Elerinna porta à ses lèvres le thé encore trop chaud pour être bu. Elle en laissa l'odeur emplir ses narines avant de le reposer. Voilà quelque chose d'autre qui lui avait manqué : une simple tasse de thé. Même si l'évocation de la grand-mère de Zlatz et de son discours sur les vertus du thé l'avait faite sourire, la rousse devait admettre que la vieille femme n'avait pas tord. Cette boisson avait tout d'un remontant, mais pouvait être bu en n'importe quelles circonstances. De tristesse, de joie, de démotivation ou d'inquiétude. Peut-être était-ce pour cela que les anglais l'aimait tant. //

- Cliché ? Ça me paraît normal, à moi. Il s’agit d’un événement important de ton existence et c’est le passé qui fait de nous ce qu’on est. Le futur n’existe pas encore et le présent est hors de notre portée, vu que tout ce que l’on perçoit appartient au passé. La lumière met un certain temps pour atteindre l’œil, le son met un certain temps pour atteindre les tympans, les messages mettent un certain temps pour atteindre le cerveau, lequel met un certain temps à traiter les informations… Tout ceci est extrêmement rapide, mais pas assez pour qu’on puisse parler de présent. Concernant la réactions des autres élèves, ils m’ont fait un peu la même chose, mais à avec une intensité moindre, peut-être parce que les prisonniers les intéressent plus que les sauveteurs, mais surtout parce que de base à peu près personne ne me connaît. Par contre, je doute qu’un couple suffise à faire diversion, en fait ce serait plutôt l’inverse vu que les déboires sentimentaux n’attirent l’attention que parce qu’il ne se passe rien de vraiment intéressant dans une école. Celle-ci est assez particulière, je l’admet, mais à part Peeves et Mélédia de Tourmente, on y trouve pas grand chose qui y soit intéressant et qui se renouvelle, le problème étant que toute personne ayant un minimum de prudence reste à distance d’eux. Alors je penses que tu peut te préparer à attirer l’attention pour encore un bon moment. Jusqu’à ce que quelqu’un ne s’énerve et attaque les curieux. Ah, et pour ce qui est du test, le mien était assez facile comparé à d’autres. Apparemment, il l’avait conçu pour tirer parti des peurs et mauvais souvenirs des gens. Personnellement j’ai pas de gros traumatismes derrière moi ou de gros problèmes et comme j’ai peur de beaucoup de choses, ses enchantements ont créés des obstacles pas très difficiles à surmonter. A part Wakefield, mais lui j’ai pas réussi à le battre, comme la plupart de ceux qui ont eu à l’affronter, et encore, un certain nombre de ceux qui affirment l’avoir vaincu mentent à mon avis. Ah, et j’ai aussi pas eu d’énigmes ou de problèmes moraux. Quoique techniquement, j’imagine que l’inferius qui prenait la tête des prisonniers était là pour ça, mais ça ne m’a pas tellement dérangé. Turner aurait mieux fait de faire affronter aux élèves des copies de vous manipulées, au moins il y aurait eu un vrai dilemme, même si j’aurai sans doute pas hésité à les attaquer. Remarque, Turner a peut-être jugé que des inferi étaient des adversaires plus probables. On a eu de la chance de vous retrouver avant qu’un de ses cobayes ne casse, sinon il y aurait vraiment eu une de ces saletés. Plusieurs, je n’ai même pas envie d’y penser. Bon, ce serait sans doute une bonne idée de changer de sujet, j’ai pas envie de parler de cadavres en putréfactions en buvant mon thé, je risque d’essayer d’en imaginer le goût et je préfèrerais éviter ça. Revenons à ton retour au château, est-ce que tu vas redoubler ton année après avoir loupé autant de cours ?

// Elle s'en doutait un peu, les rumeurs et les regards dans les couloirs continueraient un bon bout de temps, et Zlatz avait raison : un nouveau couple ne suffirait pas à détourner l'attention des élèves kidnappés. Il faudrait vivre avec, tout simplement. Mais Elerinna préférait ça que de ne pas vivre du tout. La simple pensée de sa propre fin la fit frissonner. Non pas qu'elle n'y ait jamais songé, au fond de ce cachot, elle y avait réfléchi tous les jours. Mais depuis qu'elle était rentrée, elle s'était promis de profiter de ce que la vie avait à lui offrir, et elle évacuait au plus vite de son esprit les mauvais souvenirs de ce lieu lugubre ou de ce qu'elle avait pu y ressentir. Pour sûr, elle n'y remettrai plus jamais les pieds ! //

- Je ne sais pas, en fait, je ne m'étais pas posée la question. Je suppose que l'administration devrait nous le faire savoir très vite. Si je devais redoubler, ce ne serait pas la fin du monde non plus, mais je dois avouer que je ne préférerais pas. Je ne me suis pas beaucoup préoccupée des cours depuis que je suis rentrée, mais peut-être ne seront-ils pas si difficiles à rattraper. Elle haussa les épaules. D'ailleurs, il s'est passé des trucs pendant mon absence ? Je veux dire, des trucs dignes d'intérêt et autres que les articles dans la Gazette sur notre disparition ? demanda-t-elle par curiosité.

// Ce qui était "digne d'intérêt" pour certains ne l'était pas pour tout le monde, voilà pourquoi elle posa la question à Zlatz et non à n'importe qui. Elle savait qu'il pouvait remarquer les petites choses qui s’avéraient l'intéresser elle aussi. A défaut de rattraper ses cours, ça lui permettrait au moins de rattraper quelques informations, et, en quelque sorte, le temps perdu. //

[Zlatz]

- Je ne sais pas, en fait, je ne m'étais pas posée la question. Je suppose que l'administration devrait nous le faire savoir très vite. Si je devais redoubler, ce ne serait pas la fin du monde non plus, mais je dois avouer que je ne préférerais pas. Je ne me suis pas beaucoup préoccupée des cours depuis que je suis rentrée, mais peut-être ne seront-ils pas si difficiles à rattraper. D'ailleurs, il s'est passé des trucs pendant mon absence ? Je veux dire, des trucs dignes d'intérêt et autres que les articles dans la Gazette sur notre disparition ?

- Le tableau du passage derrière le portrait de la gamine aux bigoudis a été déplacé à la demande de ses occupants qui devaient sans doute en avoir marre de toujours avoir à se déplacer pour pouvoir discuter avec quelqu’un d’autre. Il a été mis dans un des couloirs du troisième étage. Les elfes de maisons ont aussi connu une petite épidémie de grippe, et comme eux avaient du travail et que le reste du personnel était occupé à protéger les élèves, elle a duré environ une semaine, alors que d’habitude ce genre de problèmes se résout le jour même. Quoi d’autre… le chevalier du Catogan a tenté de lever une armée de personnages de peinture pour aller vous sauver jusqu’à ce que quelqu’un lui explique que ce serait inutile, après quoi il a passé le reste de son temps à harceler tout le monde pour qu’on fasse quelque chose. C’est grâce à lui que je me suis tenu informé d’ailleurs, quoique j’ai parfois jeté un coup d’œil à la Gazette quand un exemplaire traînait. Je crois que c’est à peu près tout. J’avoue que j’ai été assez occupé à refaire mes plans du château plus proprement. Mais si tu dois redoubler, on ne te l’annoncera probablement pas tout de suite, vu qu’il y aura bien quelqu’un pour penser que c’est une mauvaise idée de vous annoncer une mauvaise nouvelle maintenant, sans quoi ils l’auraient déjà fait juste après votre libération histoire de profiter de votre état de choc. Ou alors vous ne redoublerez pas, mais tous les examens de fin d’année porteront sur ce qu’on a étudié pendant votre absence. Une manière de ne pas avoir à vous expliquer que même après être libérés, vous n’avez pas finis d’avoir des problèmes à cause de Wakefield… Ah, et je viens de retrouver ce que je voulais te demander, faut que je le fasse avant de l’oublier une deuxième fois.

// Le garçon se mit à trifouiller dans son sac pour en tirer plusieurs baguettes magiques ensuite de quoi il rejeta l’une d’entre elles là où il l’avais prise, le faux qu’il avait fabriqué resterait là jusqu’à ce qu’il se révèle utile afin de ne pas gâcher le temps que le serdaigle avait passé à le lisser pour le rendre plus ressemblant. Il tendit les trois autres à Elerinna d’une main en finissant de boire le contenu de sa tasse de thé de l’autre. //

- J’avais récupéré ça dans le dortoir des serpentards mais j’ai oublié à quels lits je les ait pris. Moi je ne peut pas aller dans votre salle commune et demander à tout le monde à qui elles appartiennent, un préfet aura vite fait de me jeter dehors en me mettant une retenue. Toi par contre, personne n’osera te causer de problèmes, parce que tu a le droit d’être là-bas et parce que celui qui s’en prendra à une ancienne captive de Wakefield tant que le sujet est toujours d’actualité risque de gros problèmes, surtout qu’il sera étiqueté comme un chien sans aucune moralité par tout le reste de Poudlard pour le restant de sa scolarité. Si j’annonce avoir volé des baguettes, tout le monde me sautera dessus, mais tu n’aura pas ce problème. Ceux à qui elles appartiennent seront sans doute assez remontés, mais ils seront désarmés, alors tu devrais pouvoir t’en occuper, non ? Au pire, même si tu n’arrives pas à te débarrasser d’eux, d’autant qu’ils ont peut-être mis la main sur d’autres baguettes, il y aura bien quelqu’un pour t’aider. Mais je doute que ce soit nécessaire, les serpentards sont réputés être des délinquants, c’est tout, normalement ils n’iraient pas jusqu’à commettre un acte aussi criminel que de lever la main sur un si charmant minois.

Couleurs utilisées dans ce message : #3B5A32, #884DA7

[Elerinna Calaelen]

- Le tableau du passage derrière le portrait de la gamine aux bigoudis a été déplacé à la demande de ses occupants qui devaient sans doute en avoir marre de toujours avoir à se déplacer pour pouvoir discuter avec quelqu’un d’autre. Il a été mis dans un des couloirs du troisième étage. Les elfes de maisons ont aussi connu une petite épidémie de grippe, et comme eux avaient du travail et que le reste du personnel était occupé à protéger les élèves, elle a duré environ une semaine, alors que d’habitude ce genre de problèmes se résout le jour même. Quoi d’autre… le chevalier du Catogan a tenté de lever une armée de personnages de peinture pour aller vous sauver jusqu’à ce que quelqu’un lui explique que ce serait inutile, après quoi il a passé le reste de son temps à harceler tout le monde pour qu’on fasse quelque chose. C’est grâce à lui que je me suis tenu informé d’ailleurs, quoique j’ai parfois jeté un coup d’œil à la Gazette quand un exemplaire traînait. Je crois que c’est à peu près tout. J’avoue que j’ai été assez occupé à refaire mes plans du château plus proprement. Mais si tu dois redoubler, on ne te l’annoncera probablement pas tout de suite, vu qu’il y aura bien quelqu’un pour penser que c’est une mauvaise idée de vous annoncer une mauvaise nouvelle maintenant, sans quoi ils l’auraient déjà fait juste après votre libération histoire de profiter de votre état de choc. Ou alors vous ne redoublerez pas, mais tous les examens de fin d’année porteront sur ce qu’on a étudié pendant votre absence. Une manière de ne pas avoir à vous expliquer que même après être libérés, vous n’avez pas finis d’avoir des problèmes à cause de Wakefield… Ah, et je viens de retrouver ce que je voulais te demander, faut que je le fasse avant de l’oublier une deuxième fois.


// Décidément, après les élèves kidnappés, c'était les elfes de maison la deuxième source de problème du château. Entre leur épidémie de grippe et leur grève du bal de Noël, il ne fallait plus se demander pourquoi la poussière s'accumulait dans les salles communes. Mais ils n'avaient pas suffisamment d'importance aux yeux de la majorité des gens pour que leurs affaires remplacent les ragots du moment sur les victimes de Wakefield. Elerinna devrait s'y faire, voilà tout.

Elle regarda Zlatz fouiller son sac et eut un air légèrement surpris lorsqu'il en sortit des baguettes qui ne lui appartenait visiblement pas. //

- J’avais récupéré ça dans le dortoir des serpentards mais j’ai oublié à quels lits je les ait pris. Moi je ne peut pas aller dans votre salle commune et demander à tout le monde à qui elles appartiennent, un préfet aura vite fait de me jeter dehors en me mettant une retenue. Toi par contre, personne n’osera te causer de problèmes, parce que tu a le droit d’être là-bas et parce que celui qui s’en prendra à une ancienne captive de Wakefield tant que le sujet est toujours d’actualité risque de gros problèmes, surtout qu’il sera étiqueté comme un chien sans aucune moralité par tout le reste de Poudlard pour le restant de sa scolarité. Si j’annonce avoir volé des baguettes, tout le monde me sautera dessus, mais tu n’aura pas ce problème. Ceux à qui elles appartiennent seront sans doute assez remontés, mais ils seront désarmés, alors tu devrais pouvoir t’en occuper, non ? Au pire, même si tu n’arrives pas à te débarrasser d’eux, d’autant qu’ils ont peut-être mis la main sur d’autres baguettes, il y aura bien quelqu’un pour t’aider. Mais je doute que ce soit nécessaire, les serpentards sont réputés être des délinquants, c’est tout, normalement ils n’iraient pas jusqu’à commettre un acte aussi criminel que de lever la main sur un si charmant minois.

// La démarche l'étonna un peu. Les escapades nocturnes, l'insolence, les bêtises d'adolescents sans conséquences, peu lui importait. Mais le vol ... ou "l'emprunt" comme il serait plus juste de le qualifier puisque le jeune Serdaigle avait la volonté de rendre les baguettes à leur propriétaire ... Et il n'avait aucun scrupule à lui demander, à elle, d'assumer cette tâche ingrate. Qu'était-elle supposé faire ? Se mettre debout sur un fauteuil de la salle commune et hurler à la cantonade "à qui appartiennent donc ces baguettes ? Impossible de vous dire où je les ai trouvées mais puisqu'elles sont là, récupérez-les donc" ? Elle hésita à les prendre, mais finit par les fourrer dans son sac, non sans un léger regard désapprobateur. Elle n'avait pas spécialement envie que Zlatz s'attire des ennuis, et il n'avait pas tord en disant qu'elle risquait moins gros que lui. Mais elle ne le faisait pas de gaité de cœur. //

- Ok je le ferai. Et au lieu de les rendre, je pense plutôt que je les cacherai en salle commune, comme si leur propriétaire respectif les avaient simplement égarées. Mais je pourrai pas te sortir de situations comme ça à chaque fois. Enfin, je sous-entends pas là que j'espère qu'il n'y aura pas de seconde fois. Pourquoi les as-tu prises en premier lieu ? Elles m'ont l'air plutôt banales ces baguettes en plus, pas de quoi en faire une étude approfondie. D'ailleurs, ne penses pas que je veuille m'ériger en donneuse de leçons, c'est juste que ça me semble pas très moral vis-à-vis des propriétaires. Même s'ils peuvent l'avoir mérité, d'une certaine manière ..

[Zlatz]

// Elerinna prit les baguettes et les rangea dans son sac. Vu sa tête, elle n’avait pas l’air de considérer la chose avec autant de désinvolture que Zlatz. Peut-être n’était-elle pas convaincu de l’immunité qu’il lui attribuait. A moins qu’elle voulait éviter d’être considérée comme une voleuse ou comme la complice d’un voleur, ce qu’elle serait si elle rendait au garçon le service qu’il lui demandait. D’ailleurs, le fait d’être mêlée aux affaires louches du serdaigle pouvait aussi la déranger pour des raisons purement morales, ce serait plus logique que de craindre des problèmes de réputation. Ou alors c’est que ça la gênait de devoir être le sujet d’attention de tous pour rendre ces baguettes à leurs propriétaires, ce qui serait compréhensible après avoir autant attiré la curiosité des autres occupants du château. Au pire, elle pouvait ne pas le faire et les lui laisser, les garder ou les jeter, son interlocuteur n’étant pas assez attaché à cette bonne action pour obliger la sorcière rousse à faire quelque chose qui la dérangeait. Le bleu-et-bronze n’eut pas le temps de le dire à l’adolescente que celle-ci prenait la parole. //

- Ok je le ferai. Et au lieu de les rendre, je pense plutôt que je les cacherai en salle commune, comme si leur propriétaire respectif les avaient simplement égarées. Mais je pourrai pas te sortir de situations comme ça à chaque fois. Enfin, je sous-entends pas là que j'espère qu'il n'y aura pas de seconde fois. Pourquoi les as-tu prises en premier lieu ? Elles m'ont l'air plutôt banales ces baguettes en plus, pas de quoi en faire une étude approfondie. D'ailleurs, ne penses pas que je veuille m'ériger en donneuse de leçons, c'est juste que ça me semble pas très moral vis-à-vis des propriétaires. Même s'ils peuvent l'avoir mérité, d'une certaine manière...

- Merci. Je ne pense pas qu’ils l’aient mérités, et je ne m’intéresse absolument pas aux baguettes magiques, en plus je ne vois pas vraiment ce que je pourrais en apprendre, je n’ai pas le minimum de connaissances requis pour pouvoir en tirer autre chose que des sorts. Non, je les avais prises pour l’opération de sauvetage avec l’idée de vous les donner pour que vous soyez capables de vous défendre en cas de conflit, mais j’aie sottement oublié de les sortir. J’avais aussi préparé une fausse baguette, comme ça si on était capturés, j’aurai pût essayer de tromper Wakefield et de conserver la mienne. Au final, ça a été inutile, mais je considère que c’eût été stupide de ne pas se préparer au pire. Le vol n’est pas quelque chose de très moral, mais l’effort de guerre ne me pose pas ce problème. Disons que j’ai pris ces baguettes pour le plus grand bien. J’adore cette expression, elle permet de justifier n’importe quoi et elle met le doigt sur quelque chose que je trouve assez comique, à savoir qu’à peu près tout le monde cherche à rendre le monde meilleur, mais que les gens continuent à s’entredéchirer depuis des millénaires uniquement parce que personne n’arrive à se mettre d’accord sur l’ordre de priorité. Tout le monde est gentil, mais ils provoquent quand même des guerres, des massacres et toutes les atrocités possibles et imaginables parce qu’ils ont de légères différences de points de vues. Les goûts et les couleurs, tout ça… Je pourrais développer, mais je n’ai pas vraiment envie de m’étendre sur le sujet. D’ailleurs, pour faire sonner mes actes de façon moins moralement condamnable, il y a mieux que de citer un grand criminel. Disons que c’était pour améliorer la réputation déjà peu reluisante des serpentards en faisant en sorte que nul ne puisse les accuser de n’avoir en rien participé au sauvetage, contrairement à toutes les autres maisons. Au final, tourné comme ça, je pourrais presque faire passer ça pour une bonne action. Quoiqu’il n’y aurait sans doute pas grand monde pour gober une justification pareille, sans parler du fait que les trois quarts de l’école préféreront conserver leurs idées reçues et feront ressortir le mauvais coté de la chose. Enfin, de toute façon, c’est pas comme si leur opinion m’importe. La tienne, peut-être un peu, mais bon, je vais pas mentir pour te faire oublier que j’ai le sens moral d’un varan de komodo… Pourquoi un varan de komodo ? Bon, passons à un sujet un peu plus important et détournons la conversation avant que je n’ai à me remettre en question, ça te dérange si je me ressert du thé sans attendre que tu finisse ta tasse ? Je crois que c’est censé être impoli, mais je vois pas vraiment en quoi ça pourrait t’embêter.