Tour de Serdaigle

[Cassiopee]

[Début de RP entre Cassiopée O'Neill et William MacGregor]

// Eilis Hannay-Lawford semblait très fatiguée lorsqu'elle croisa Cassiopée. Assez en tout cas pour la saluer d'un simple 'Bonjour Selena'. La jeune O'Neill avait froncé les sourcils en signe d'incompréhension puis avait décidé qu'il ne valait mieux pas contrarier la femme du directeur. Elle avait en main une lettre de Saint-Valentin reconnaissable entre mille avec son horrible couleur rose vif. Et il fallait bien avouer que Cassiopée détestait depuis peu ces horribles lettres. Surtout quand elles n'étaient pas du tout anonymes et que le crétin qui osait les écrire étalait bien son nom en bas de page comme pour la narguer.

Elle répondit machinalement à la question de la porte d'entrée de sa salle commune et découvrit avec agacement que ce petit crétin susnommé se trouvait encore là. Quelle n'était donc pas sa veine d'avoir un condisciple aussi vil !

Elle s'approcha de la fenêtre et tendit la missive incriminée sous son nez.

Citation :

Ma chère et tendre petite laideronne, Cela fait un peu pédant de vous / t'appeler comme cela, mais ces mots viennent du fond de mon cœur. Je n'ai jamais croisé quelqu'un qui puisse égaler ta laideur et j'en ai le cœur tout retourné. La couleur un peu fade de tes cheveux, ta tête d'enterrement, ton démarche d'éléphant, tout me donner envie de vomir. À chaque fois que je te croise, je manque un haut-le-cœur. Je te parle beaucoup de mon cœur, mais c'est parce qu'il bat pour une autre que toi. Je t'avoue avoir déjà ressenti cela souvent, et mes pensées se tournent vers cette autre à tout instant. Je n'ai jamais été très doué avec les mots alors accepte ces quelques lignes en guise de déclaration de mon dégoût. Ma pauvre fille, je ne t'aime plus. William

Pour un effet plus dramatique, elle le secoua une fois de plus sous son nez. Elle le lui aurait bien fait avaler si elle avait pu. Ou non, elle voulait transférer les mots sur son visage pour qu'il doivent les assumer toute sa vie. Mais elle était bien trop gentille - et trop choquée - pour utiliser pareil sort. //

- J'avoue qu'il faut du courage pour signer un truc pareil. Mais cela reste tout de même scandaleux de l'envoyer.

// Elle se redressa encore un peu, raide comme la justice et outrée jusqu'au bout de ses cheveux à la couleur fade, comme il disait si bien. Elle pensait avoir été choquée de lire la lettre que Loreliese Laners avait reçue mais non, cela n'arrivait pas à la cheville de ses sentiments actuels. //

- Au lieu de perdre ton temps à décrire tout ce qui t'indispose chez moi, tu aurais mieux fait d'écrire à la fille qui fait battre ton cœur. Cela m'aurait ainsi évité de devoir me farcir une prose douteuse et j'aurais ainsi passé une excellente Saint-Valentin en brave célibataire.

// Elle le regarda dans les yeux pour la première fois depuis son arrivée. Et il osait avoir des beaux yeux, ce petit sournois. Elle lui aurait bien balancé un sort ou deux pour qu'ils finissent d'une couleur atroce, du genre.... du genre... Elle n'avait même pas d'idée d'une couleur d'yeux qui lui irait mal. //

- Je te souhaite de ne jamais recevoir pareille lettre. Bien le bonsoir.

[Winona]

// William avait toujours la tête posée contre la fenêtre de la Tour des Serdaigle et était totalement perdu dans ses pensées quand Ellis Hannay-Lawford, la femme du directeur en personne vint le trouver. Il murmura un poli bonsoir quand elle l'interpella. //

- William ? Tiens, je suis presque sûre que le contenu de cette enveloppe devrait te remonter le moral.

- Merci.

// Dit-il en prenant la lettre qu'elle lui tendait. Il se dit qu'il devait lui faire confiance et qu'elle savait probablement que le contenu du courrier qu'elle apportait était positif. Mais d'un autre côté, il restait prudent et s'attendait à avoir une autre lettre du même genre. Alors qu'il s'apprêtait à l'ouvrir, Ellis l'interrompit. //

- Mes excuses, je pense que c'est plutôt cette enveloppe-ci qui t'es destinée.

- Pas de soucis, merci Madame.

// Une fois la femme du directeur partie, il ouvrit l'enveloppe et lut en diagonale le contenu de la lettre afin de s'assurer qu'Ellis ne mentait pas et que ce qu'elle contenait êtait positif. Il fut soulagé de constater que c'était bien le cas. Mais alors qu'il s'apprêtait à lire le courrier plus en détail pour apprécier les différents mots couchés sur le papier, il vit Cassiopée se dépêcher vers lui et lui secouer un papier sous le nez. //

- J'avoue qu'il faut du courage pour signer un truc pareil. Mais cela reste tout de même scandaleux de l'envoyer. Au lieu de perdre ton temps à décrire tout ce qui t'indispose chez moi, tu aurais mieux fait d'écrire à la fille qui fait battre ton cœur. Cela m'aurait ainsi évité de devoir me farcir une prose douteuse et j'aurais ainsi passé une excellente Saint-Valentin en brave célibataire.

// William ne comprenait plus rien. Pourquoi commençait-elle à s'énerver directement contre lui ? Qu'avait-il encore bien fait ? Il ne se souvenait que d'avoir écrit une belle lettre. Certes certaines phrases étaient peut-être un peu maladroites, mais pas au points de mettre la jeune fille en rage contre lui. //

- Mais ! Qu'est-ce qui se passe ?

// Le jeune homme ne savait plus où se mettre. Il aurait préféré disparaître, mais à la place, il répliqua. //

- Retourne plutôt observer des photométéores dans ta tour d'astronomie, la dernière fois que j'ai passé du temps avec toi là-bas, c'était bien plus agréable que ce moment là.

// Il rajouta avant que la jeune fille se détourne totalement de lui. //

- Et pour ta gouverne, ce n'est pas moi qui a été ces mots. Ce n'est pas mon écriture.

// Furieux de savoir que sa lettre avait été déformé, il n'osa pas lui avouer qu'il lui avait écrit une jolie lettre, elle ne le croierait pas. Alors, il détourna son regard et replongea dans sa contemplation du grésil au-dehors. //

[Cassiopee]

// William semblait totalement dans l'incompréhension. Pour ainsi dire, elle aurait réellement pu croire qu'il ne parlait pas la même langue qu'elle. Ce qui était possible. D'où venait-il ? Écosse peut être ? Il était très blond quand même...

Non, elle ne devait pas commencer à le regarder, elle était fâchée. Fâchée. Pas en train de le reluquer. //

- Mais ! Qu'est-ce qui se passe ?

//Ce qui se passait ? Il n'identifiait pas l'objet du délit ? Cette feuille portait son nom, c'était assez frappant quand même. Il avait signé. Mais il ne semblait pas comprendre et pire encore, il lui lançait un regard qui lui fit mal au cœur. //

- Retourne plutôt observer des photométéores dans ta tour d'astronomie, la dernière fois que j'ai passé du temps avec toi là-bas, c'était bien plus agréable que ce moment là.

// Il la congédiait, sans le moindre doute, il la congédiait. Comment avait-elle pu se fourvoyer à ce point ? Elle le croyait amoureux d'Aglaé dans un premier temps. Et quand il avait nié farouchement... et bien... elle avait eu l'audace de s'imaginer avec lui. Ce qui était totalement fou. Ils ne se connaissaient pas vraiment, il était tout le contraire de Luke - ce qu'elle appréciait énormément - et elle savait pertinemment qu'elle avait déjà eu le cœur brisé.

Alors, pourquoi au grand pourquoi avait-elle l'impression que sa poitrine était serrée par la déception et la tristesse ? //

- Et pour ta gouverne, ce n'est pas moi qui a été ces mots. Ce n'est pas mon écriture.

// Si elle croyait être triste, ce n'était rien comparé à cette impression là. Il ne lui avait pas écrit la moindre lettre. Il n'avait même pas pensé à elle pour cette fête. Cassiopée était désormais certaine qu'elle aurait mille fois préféré qu'il lui envoie cette lettre affreuse plutôt que de ne rien envoyer du tout. Au moins, cela aurait voulu dire qu'il avait pensé à elle. Il avait eu son nom en tête, même par haine. Mais non.

William était à mille lieues de penser à elle, ou d'avoir des sentiments pour elle. C'était comme ça. Elle avait désormais le coeur brisé et la certitude qu'au fond, elle voulait qu'il pense à elle. Qu'il envisage qu'elle ne soit pas qu'une simple connaissance de classe. Qu'il trouve qu'elle était un peu jolie, ou un peu drôle, ou intéressante.

Elle sentait la boule dans sa gorge grossir un peu plus. Elle allait pleurer pour de bon. Elle ne pouvait pas rester là. //

- Je... Je m'excuse. Sa voix était enrouée, trop de sentiments dans la boule qui bloquait sa gorge probablement. C'est idiot, hein ? Idiot d'avoir cru que tu pouvais m'envoyer une lettre de Saint-Valentin.

// Elle eut conscience qu'elle n'avait pas mentionné cette lettre de haine. Juste le cas hypothétique d'une lettre de Saint-Valentin, avec de vrais sentiments et des niaiseries d'amoureux. //

- Je. Suis. Désolée. Bonne soirée.

// Elle écrasa la lettre et la roula en boule. Fort heureusement, le feu était allumé dans l'âtre. Elle alla jeter l'horrible lettre. Les larmes commençaient à perler au coin de ses yeux. C'était quand même horrible d'avoir le cœur brisé. Et cette fois-ci, elle n'avait même pas eu le temps de le connaitre. Non. Elle s'était fait des films sur quelques rencontres fortuites et sur un parfum et sur...

Elle était vraiment la fille la plus bête de l'univers. //

[Winona]

// William regardait la pluie tomber dans le parc, il n'osait pas trop affronter le regard furibond de Cassipée. La lettre qu'elle avait reçue avait mis une belle pagaille dans sa vie. Et pourtant, ce n'était pas lui qui avait écrit ça. Jamais, il n'aurait pu écrire quelque chose d'aussi horrible, surtout en signant en bas. Mais comment le faire comprendre à la jeune fille qu'il y avait un quiproquo ? Que quelqu'un avait envoyé une fausse lettre en utilisant son nom ? Il s'en voulait un peu de s'être emporté contre elle, mais il ne voulait pas non plus rester passif dans cette situation qu'il ne maîtrisait absolument plus et ça ne lui plaisait pas du tout. Cependant quand elle prit la parole, il y avait tellement de tristesse dans sa voix que le jeune homme se retourna d'un bond s'asseyant face à elle sur le rebord de la fenêtre. //

- Je... Je m'excuse. C'est idiot, hein ? Idiot d'avoir cru que tu pouvais m'envoyer une lettre de Saint-Valentin.

// Une voix hurla au désespoir dans sa tête. Bien sûr qu'il avait écrit une lettre... Il avait eu du mal à trouver les mots pour que son courrier ne soit pas un brouillon confus comme l'était ses pensées au moment d'écrire cette lettre. Pourtant ce n'était pas la première fois qu'il écrivait une lettre de la Saint-Valentin, mais celle-ci était celle qui avait le plus de valeur à ses yeux. Et même si cela n'était qu'une "simple" lettre de Saint-Valentin, que ce n'était pas aussi important que s'il envoyait une lettre pour être pacsé, une grande tristesse l'envahit. La belle Cassiopée n'avait pas reçu le courrier niais qu'il avait envoyé. //

** C'est peut-être mieux ainsi, c'était un peu kitsch quand même. **

- Je. Suis. Désolée. Bonne soirée.

** Allez Will' ! Réagit vite ! C'est le moment, sinon tu risques de la perdre à tout jamais. **

// Sans prendre le temps de réfléchir plus que ça, il sauta du rebord de la fenêtre et fit quelques grandes enjambées pour rattraper la jeune fille avant qu'elle ne disparaisse dans son dortoir. Il lui posa la main sur l'épaule pour qu'elle se retourne. //

- Cassi... commença-t-il, je m'excuse de m'être emporté à l'instant. Tu ne voudrais pas qu'on s'assoit quelque part pour discuter. Je crois qu'il y a une grosse mésentente entre nous. Le courrier que tu viens de jeter dans le feu, ce n'est pas moi qui te l'ai écrit. Et que me croit ou non, je t'assure que je t'ai envoyé une vraie lettre de Saint-Valentin, pas le torchon que tu as reçu.

// Il baissa légèrement les yeux après cette confidence. //

[Cassiopee]

// Cassiopée baissa les épaules. Elle était choquée d'entendre autant de nouvelles. Bon, qu'il n'ait pas écrit ce torchon immonde était un véritable soulagement et sans réellement parler de plaisir elle appréciait sa confidence. Il avait pensé à elle pour la Saint Valentin ! Il y avait toujours un risque qu'il soit aussi indécis que son cousin Maximilian et qu'il ait envoyé une série de lettres à diverses personnes pour leur conter fleurette. Ou comme Evander qui avait écrit une lettre tout à fait impersonnelle pour faire coucou à la fille qui lui plaisait. Mais tout de même, c'était une avancée notable.

Il ne la haïssait pas. Il ne l'aimait pas non plus. Mais il ne la haïssait pas !

Avec ravissement, elle se tourna vers lui avec un grand sourire. //

- Je suis... Commença-t-elle avec enthousiasme. Je suis en retard. Mince ! Avec toute cette affaire de lettre, j'ai complètement oublié que j'avais un devoir à rendre à Spire. Je suis très contente de savoir que tu ne me hais pas et je suis désolée de devoir t'abandonner comme ça. Ce papier doit être dans ses mains au plus vite. Si je peux me permettre, tu devrais également potasser un peu ta métamorphose, demain, nous avons un contrôle surprise sur les moyens de déplacer les statues en pierre et leurs effets dévastateurs sur Babylone.

// Cassiopée avait parfaitement conscience d'être trop bavarde. Cela laissait paraitre son émotion intense face à la situation. Mais elle ne pouvait pas faire autrement. Ce devoir était pour Spire et elle n'avait aucun intention de se priver de ses recommandations pour ses études ultérieures. Qu'elle n'avait toujours pas choisie à quelques mois des ASPIC, sa troisième session qui plus est. Il était temps pour elle de devenir adulte et d'enfin passer ce cap. //

- Mais on en reparle... Samedi. Envoie moi un hibou pour me dire exactement quand tu es libre et à quel endroit tu veux aller. Bisous !

// Et elle battit en retraite avant qu'il ne la retienne. Elle ne voulait pas qu'il lui explique ce que contenait sa lettre de Saint Valentin. Elle avait bien trop peur d'avoir le cœur brisé. //

[Winona]

// L'attitude de Cassiopée lui confirma qu'elle avait finalement compris que ce n'était pas sa volonté de lui envoyer un tissu de bêtises. Et même plus, elle acceptait ses excuses ! Et rien que ça, ça le réconforta légèrement. //

- Je suis... Je suis en retard. Mince ! Avec toute cette affaire de lettre, j'ai complètement oublié que j'avais un devoir à rendre à Spire. Je suis très contente de savoir que tu ne me hais pas et je suis désolée de devoir t'abandonner comme ça. Ce papier doit être dans ses mains au plus vite. Si je peux me permettre, tu devrais également potasser un peu ta métamorphose, demain, nous avons un contrôle surprise sur les moyens de déplacer les statues en pierre et leurs effets dévastateurs sur Babylone.

// William hocha légèrement la tête, mais ne la retint pas. Elle avait justifié son départ pour des raisons scolaires. Il ne pouvait pas l'empêcher de travailler pour réussir cette dernière année à Poudlard et de réussir ses ASPICS. Lui-même devrait se remettre à travailler bien qu'il ait légèrement négligé ses études dernièrement. Dans sa tête, l'image de la jeune femme lui revenait souvent et reléguait ses cours au second plan. Il rêvait d'une bambée main dans la main avec sa belle. //

- Mais on en reparle... Samedi. Envoie moi un hibou pour me dire exactement quand tu es libre et à quel endroit tu veux aller. Bisous !

- Oui.

** Bien Will', bien **

// Il s'en voulait de ne pas avoir réussi à dire autre chose que ce simple oui. Mais bon, c'était chose faite et il n'allait pas revenir sur ses paroles, surtout que Cassi avait déjà disparu vers le dortoir des filles. Il resta quelques instants planté un peu au milieu de la salle commune comme désorienté. //

** Reprend-toi mon vieux, t'es pas comme ça d'habitude. **

// Il eut un mouvement de tête comme s'il avalait quelque chose de mauvais goût pour chasser ses idées. Il partit d'un pas vif vers l'entrée de la salle commune. Il avait choisit de partir pour le dojo s'entraîner un peu, se promettant d'envoyer un hibou dans la semaine pour convenir d'un lieu de rendez-vous et repartir d'un meilleur pied cette drôle de relation. //

[Fin du RP]

[Cassiopee]

[Rp unique de Callirrhoé Wellington]

// En cette fin d'après-midi, Callirrhoé était littéralement épuisée. Les cours avec Zaranki étaient tous plus horribles les uns que les autres et celui qu'elle venait de faire ne dérogeait pas à la règle. Son léger embonpoint, même s'il n'était pas marqué, lui posait de plus en plus problème. Mais elle s'aimait avec ses jolies rondeurs de filles. Être plate comme une planche à repasser ? Non merci ! Il n'était pas né celui qui arriverait à la convaincre de perdre les quelques kilos qu'elle avait en trop. Elle aimait vraiment ses formes et se trouvait sublime en bikini. Et ce, quoique pouvaient en penser les autres.

Elle s'étendit un peu, salua Cassiopée O'Neill qui écrivait à une allure effrénée sur son parchemin - pas ses cours, il était connu que la septième année n'était motivée que pour écrire ses romans qu'elle publiait dans la Gazette de Poudlard et que Callirrhoé dévorait chaque jeudi.

Il était temps pour elle d'aller embêter son gourou personnel. Si certains voulaient avoir Zaranki, elle, elle n'aimait que son garde-chasse préféré. Il était ce qu'elle avait de plus proche d'une famille et elle ne voulait pas qu'il l'oublie si facilement. Dès lors, elle passait tous les jours le saluer, lui extorquer un câlin et profiter du petit potager qu'il entretenait avec amour. Il avait même planté des plants d'ananas cette année ! Son fruit préféré. Si ce n'était pas là la preuve qu'il l'aimait comme sa propre filleule !

Elle espéra qu'il n'y aurait pas de match de Quidditch ce soir. Elle avait déjà bien trop peur pour regarder par la fenêtre de la tour des Serdaigle. Voir les élèves voler sans protection dans les airs lui fichait une frousse sans nom. //

- Courage Calli, ne regarde pas en bas. S'auto-conseilla la jeune fille avant de descendre des escaliers qui bougeaient en tout sens en fonction de leur envie.

[Fin de RP]

[Winona]

[RP entre Cassiopée O'Neill, Selena Edelwes et Winona Nokomiss]

// Winona Nokomiss remontait dans sa tour après une longue journée. Elle avait parcouru le château en long, en large et en travers toute la journée. Elle devait aller au 5ème étage pour un cours, puis descendre dans le parc, remonter dans un des tours, descendre dans la grande salle, remonter à la bibliothèque se poser un peu avant de recommencer son balai à travers les étages. //

** Vu comme ça, pas besoin de faire du sport pour garder la ligne, je vais avoir des mollets en béton avant la fin de ma scolarité ! **

// Elle poussa donc un soupir en entrant dans la pièce et respira un grand coup l'odeur familière des lieux qui était sa maison depuis quelques année déjà. Elle réalisa la chance qu'elle avait et pour le moment, tout lui souriait. Elle réussissait dans presque tous les cours, elle avait des amis et Nate sur qui elle pouvait compter, un cadre de vie idéal. Elle espérait que le karma serait encore de son côté pour un certain temps. Elle se demanda un instant si elle devait faire quelque chose de négatif afin d'équilibrer la balance et que la chance et le bonheur continue de lui sourire quand elle en aurait vraiment besoin. La norvégienne finit par se convaincre que c'était une mauvaise idée que de forcer le destin, autant le laisser couler et vivre pleinement sa vie. Elle se rendit compte qu'elle était toujours sur le pas de la porte. Heureusement, il n'y avait pas grand monde dans la salle commune et personne ne sembla remarquer sa présence statuesque à l'entrée de la pièce. Ou alors, les quelques présents étaient habitués à la voir veiller sur eux et sa position ne les surprenaient guère.

Après ces quelques réflexions, elle se mit en mouvement et s'affala dans un des grands poufs près de la cheminée, éteinte à cette époque de l'année. Winona réalisa qu'elle avait un léger coup de barre. //

** Je n'aurais jamais dû accepter ce cours de kendo avec William, à moins que ça soit autre chose, Aikido ? Non, ah chanbara, c'est ça ! Je ne tiens plus sur mes jambes, qu'est-ce que ça va être demain ? **

// Tout compte fait, elle n'était pas déçue de s'être bougée un peu plus que d'habitude, elle aimait moins les sensations post-sportives. En regardant l'âtre vide, ses pensées partirent dans d'autres dimensions et la jeune fille somnola légèrement. //

[Cassiopee]

// Cassiopée répondit machinalement à la question que lui posait sa porte de dortoir puis fronça les sourcils en constatant qu'elle ne s'ouvrait pas. La porte reposa la question, un peu exaspérée et s'ouvrit lorsque la Serdaigle répondit enfin correctement.

Elle planait bien au dessus des nuages et même de l'Empyrée en ce moment, toutes ses pensées se partageant entre le beau William qui lui faisait perdre la tête et ses ASPICs. Avait-elle seulement envie de les réussir ? Elle ne savait plus quoi faire ou quoi penser. Ce qui la rendait non pas ronchonne mais mélancolique. Non, distraite. Oui, c'était ça, elle était distraite.

Assez que pour qu'une Serdaigle lui demande si elle allait bien. //

- Oh ça arrive à tout le monde d'oublier que quatre multiplié par huit donnait... donnait... Oh et puis, on s'en fiche, non ?

// Elle avisa sa préfète sur un pouf. Elle était avachie et probablement dans le même état que la brunette. Parfait ! Elle s'affala sur le canapé juste derrière elle et avec la grâce d'un pachyderme fit décoller quelques coussins. //

- Winnnnnnn. J'ai envie de rien en ce moment ? T'as pas une solution miracle pour un de tes aiglons préférés ? Raconte-moi des potiiiiins. Pas des potions hein, des potins, des rumeurs, des trucs ainsi... Occupe-moi l'esprit.

// Elle respira un peu plus profondément avant de dire d'un air catastrophé. //

- Tu sens comme MacGregor. C'est stupéfiant.

[Selena Edelwes]

// Une marche. Une autre marche. Encore une marche. Encore une autre marche. Une 678e marche. Plus une. Et une autre. [...] Selena Edelwes atteignit enfin les cimes de Poudlard. Elle adorait sa maison, elle adorait sa tour, mais parfois elle se disait qu'il n'y avait que ces enquiquineurs d'aiglons pour placer leur salle commune à mille marches de n'importe quel point du château. //

** Certes, les aiglons sont des oiseaux, par conséquent ils nichent haut... Mais là, je ne me sens pas la moindre plume dans mon dos pour gravir ces escaliers ! **

// Selena était donc légèrement énervée. À sa décharge, elle venait des cachots où elle devait avoir un entretien avec le professeur Hy... Qui n'était pas venu. Ou plutôt, qui avait passé sa tête hirsute dans l'entrebâillement de la salle ou la serdaigle attendait depuis dit bonnes minutes, avait crié : "désolé pour le retard, repassez demain, ma classe de troisième année a fait exploser quelques chaudrons". Dépitée, la préfète avait pris le chemin de sa salle commune.
Arrivée devant la gargouille aux énigmes, Selena retrouva toute sa sérénité. Elle avait beau râler, elle se sentait pleinement chez elle dans cette aire loin de tout. Elle entra dans sa salle commune un grand sourire aux lèvres malgré les protestations de ses mollets qui malgré leur entraînement protestaient toujours après un trajet cachots/salle commune. La serdaigle avait commencé à se diriger vers l'escalier menant à son dortoir, mais n'ayant pas le courage pour de nouvelles volées de marches, elle se ravisa. Si encore son dortoir était au premier... Mais non !
Selena balaya la pièce du regard afin de trouver une place confortable où s'avachir (dignement, bien sûr). Elle repéra deux têtes connues dans les poufs près de la cheminée éteinte : Winona et Cassiopée. Il restait une place, moelleuse, et accessoirement c'était ses amies. Selena se dirigea donc vers elles et s'affala aux côtés de Winona, juste à temps pour entendre Cassiopée constater : //

- Tu sens comme MacGregor. C'est stupéfiant.

// Selena renifla attentivement sa condisciple avant de tourner un visage interrogateur et un sourire espiègle vers Cassiopée. Dès que cette dernière croisait le regard de son cheeer William, vous la perdiez pour une heure. Minimum. Elle semblait alors flotter dans l'éther, les yeux ouverts à des merveilles qu'elle seule percevait... C'était flippant. Ah, l'amour !
Se souvenant de ses bonnes manières, Selena salua - mieux vaut tard que jamais - les deux filles : //

- Salut ! fit elle avec autant de grâce dans ce mot qu'elle en avait mis pour s'asseoir. Je suppose que 'tu sens comme MacGregor' était le plus beau compliment que pouvait te faire Cassiopée, toutes mes félicitations Win ! Si je ne savais pas le cœur de notre amie pris et épris, je dirais que tu as une touche, commenta-t-elle en tentant de garder son sérieux.