Hiboux Nomade Notes
 Joueur :    Mot de passe :    Automatique :         Inscription  


Cachots

Page: <--  1 ... 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23  -->
   Répondre au sujet   Forum >> Sous-Sols
Auteur Message
Liara

Ancien(ne)





MessageDate du message: Mer. 03 Mai 2017, 22:12  Répondre en citant

// Éventuellement, Charlen aurait pu éviter de parler, encore une fois. Prononcer quelques mots, aussi infectes et acides qu'ils puissent être, n'était pas souvent une bonne idée. La Serpentard avait sa part de noirceur, comme tout le monde, peut-être une peu plus accentuée que la normale par moment. Cependant sa méchanceté et sa malveillance n'étaient que de passage à cet instant précis. Elle avait immédiatement regretté ses paroles.

En un éclair, elle avait compris. Nicéphore avait un comportement inhabituellement étrange depuis un certain temps, elle n'avait pas réalisé sur le coup, pensant à une réaction tout à fait normale vu que la créature grandissait à vue d’œil, mais il y avait bel et bien autre chose. Une compagnie nouvelle. Une rencontre probablement hasardeuse, mais les faits étaient là. Sans que Charlen ne le sache, la silhouette s'introduisait entre les barreaux du cachot en décomposition, chaque mois, chaque semaine, chaque jour... elle ne le saura pas. Au fil des rendez-vous en ces lieux macabres, des liens avaient du se tisser, elle en était consciente. Une pointe de jalousie, un creux dans ses entrailles. Elle n'aimait pas qu'un inconnu force les portes de l'intimité proche qu'elle avait avec le crabe de feu. Encore moins qu'elle ne puisse deviner totalement ses traits, tant l'obscurité était omniprésente. Saleté de caractère mauvais, ingrat et égoïste. Ce jour-là, elle aurait mieux fait de s'avancer dans sa rédaction de rapports à envoyer au Ministère de la Magie plutôt que de descendre dans les bas-fond du château, se disait-elle dans sa tête.

Dans tous les cas, elle aurait finit par savoir. La brune laissa échapper un sourire et fit un nouveau pas en avant, sans réelle envie d'être silencieuse cette fois-ci. Puis une voix s'éleva. //

- Ce lieu, par nature me convient, en effet, Charlen Di Marzio. Il est, du moins jusqu'à ce que tu viennes y apporter la discrétion d'un éléphant qui charge un rhinocéros! Et ce silence était calme et apaisant. Deux mots que tu ne comprends probablement pas.

// La température du sang de la jeune femme n'en avait pas besoin de plus pour s'élever. Une véritable douche froide. D'un certain côté, elle l'avait totalement mérité, elle l'admettait. D'un autre... Elle avait envie d'hurler à l'inconnu dans elle ne distinguait toujours pas les traits de s'éloigner de son animal. La prenait-il pour une idiote écervelée ? Oui, à coup sûr. En d'autres circonstances elle aurait sortit sa baguette, et sans aucun doute possible contre-attaqué. Néanmoins, l'affaire touchait Nicéphore, la prunelle de ses yeux. //

- Tu ne reconnais même plus l'un de tes collègues ? Il me semble pourtant que nous avons fait notre ronde ensemble pas plus tard qu'hier soir !

// Charlen plissa des yeux, essayant de s'habituer tant bien que mal à la noirceur de l'environnement. Un autre préfet. Elle fit encore un pas. A présent, elle sentait qu'elle était proche. La respiration du Serdaigle se calquait presque sur celle, plus bruyante, de l'animal. //

- Quant à cette magnifique créature, il lui serait impossible de vouloir m'attaquer et l'inverse est tout aussi vrai.

// La brune finit par hausser un sourcil, étouffant un rire atrocement nerveux, mais se retenant au dernier instant. Elle se sentait blessée que son compagnon, celui qu'elle pensait avoir élevé seule, avait accordé son ultime confiance à quelqu'un d'autre. Elle niait encore dans son esprit, bientôt fougueuse si elle n'agissait pas. Elle aurait pu tourner les talons en même temps que sa fierté conservée, mais ne le fit pas. Charlen s'en serait voulue plus tard. Le dernier pas, celui qui rompait toute distance de sécurité, accompagné d'un assuré « Lumos Maxima ». Voir la personne en face d'elle était devenu nécessaire dès la seconde où il avait commencé à la traiter de manière si irrespectueuse. //

- Timothy.

// Le nom de son collègue préfet lui était revenu tout à coup. La Serpentard n'avait jusque là entretenu des relations strictement cordiales avec le dénommé Seymour, voilà une occasion inouï de se voir en dehors de leurs fonctions respectives. //

- Ma discrétion n'aurait alors d'égal que ton mépris insipide. Sous ta diplomatie, ne cacherais-tu pas d'autres pensées moins polies ? Je ne t'en voudrais pas, promis. La franchise est toujours mieux appréciée que l'hypocrisie là d'où je viens. Je suppose que cette opinion est partagée par beaucoup d'autres, d'ailleurs. En dehors de cela, tu n'as toujours pas répondu à ma question, qui est, je pense, judicieuse. Si tu le souhaites j'y répondrais également. Mais... à toi l'honneur.


Couleurs utilisées dans ce message : #046380, #57006C

Joueur


Messages : 2732
Guilde : Aucune
Maison : Serdaigle
Poudlard : 6e année
MessageDate du message: Jeu. 04 Mai 2017, 00:19  Répondre en citant

//Au moment où il éleva la voix, il put voir Charlen s’arrêter de manière quasi-imperceptible et accuser l’attaque. Cela le fit sourire. Il aimait provoquer la réaction qu’il avait senti chez la jeune fille. Cet arrêt sur image où les gens se demandaient comment il savait. Comment il pouvait être au courant, comment il trouvait ses informations. Et en cet instant précis, alors qu’il finissait sa première phrase, il se sentit puissant. Il mesurait, et c’était rare, le niveau de renseignement que l’Amafia possédait dans l’école. Probablement un niveau qui équivalait le réseau de tableau utilisé par les directeurs depuis des années. Il se sentit fier aussi pour un temps. Car il était l’une des bases, avec Ann, de ce réseau d’informations et de connaissance quasiment wyrdique au sens arachnéen du terme. Il faudrait qu’un jour il se pose la question réelle des débuts et fin de chaînes d’informations de l’Amafia. Mais pour le moment il avait mieux à faire.

Il fallait aussi qu’il se décide sur l’attitude finale à adopter face à la jeune fille. D’un côté, une partie sombre de son être avait envie de s’amuser, de tresser une toile autour d’elle, et d’attendre le bon moment pour porter le bon coup, celui qui la ferait tomber au statut de simple informateur en échange de son silence. Le crabe de feu pourrait être une bonne aide pour cela. Mais l’autre partie de son être s’inquiétait de son nouvel ami. Après tout, s’il en venait à la faire chanter et qu’elle refusait, le seul moyen d’affermir son autorité sur son réseau serait de se montrer ferme et de la faire abattre. Le prix du chant disait son père. Mais il n’était pas sûr de vouloir le payer, ce prix, justement. Presqu’au contraire, il préférait la tenir loin de l’Amafia et de ses machinations ministérielles. La protéger. En faire, pourquoi pas, une amie. Mais avant tout, ne pas perdre le crabe. Il se trouvait assez égoïste au final. Mais l’ambition avait un prix. Et pour le moment ce prix ne lui paraissait pas trop cher.

Pendant qu’il se faisait cette remarque, il avait posé la main sur son avant-bras ou sa baguette était rangé, dans son holster. Une action infiniment stupide était toujours à craindre de la part des gens. Et il refusait de se laisser surprendre. Elle s’était arrêtée et le considérait en plissant les yeux. Le peu de lumière venu du couloir l’aidait plus lui qu’elle n’aidait Charlen dont l’ombre le masquait entièrement. Elle se mit à rire nerveusement ce qui faillit renforcer le sourire de Tim.

Elle ferait vraiment une proie délicieuse s’il se décidait à suivre ce chemin-là. Suffisamment fouineuse pour qu’il n’ait qu’à se baisser pour ramasser ses erreurs à la pelle et pouvoir lui soutirer toutes ses informations. Il aimait définitivement trop l’information. C’en devenait une drogue et il pouvait le sentir en lui. Mais c’était son travail et il l’utiliserait encore mieux plus tard. Pour le moment, ce n’était globalement qu’un jeu à ses yeux mais il aimait le mener et le dominer. Et d’un autre côté, il appréciait réellement avoir des amis, des gens sincères et loyaux. Et il pouvait aussi sentir cela chez elle. Que de choix !!! Il en aurait roulé des yeux s’il n’avait craint qu’elle le découvre. Son regard blessé, non, l’ensemble de son être, blessé, lui commandait de lui ouvrir les bras et de la rassurer mais il était l’offensé dans cette histoire et ça n’arriverait qu’en fonction de leurs discussions. Un mouvement de baguette lui donna le réflexe de détourner les yeux un instant, réflexe salutaire qui lui évita d’être aveuglé car//

« Lumos Maxima »
//s’était exclamée la Serpentarde. Il releva les paupières au moment ou Charlen le nommait. Comme ça. Sans la moindre mesure. Sans la moindre élégance. Une évidence lancée dans le vide… Présence étonnante, il l’admettait. Non il ne pouvait pas laisser passer cela sans répondre. Et il choisit donc de ne point s’en priver. //

« Est-ce vraiment cela la gloire de serpentard, Charlen ? Des sorts commandés par l’impatience, des évidences énoncées à haute voix et une telle hargne exprimée à la moindre absence de réaction de quelqu’un… ou était-ce de la jalousie ? »

//Se permit-il de susurrer en souriant légèrement pour répondre à sa prise de parole. Elle reprit rapidement la parole, comme si elle avait enfin digéré le fait de sa présence en ce lieu. //

- Ma discrétion n'aurait alors d'égal que ton mépris insipide. Sous ta diplomatie, ne cacherais-tu pas d'autres pensées moins polies ? Je ne t'en voudrais pas, promis. La franchise est toujours mieux appréciée que l'hypocrisie là d'où je viens. Je suppose que cette opinion est partagée par beaucoup d'autres, d'ailleurs. En dehors de cela, tu n'as toujours pas répondu à ma question, qui est, je pense, judicieuse. Si tu le souhaites j'y répondrais également. Mais... à toi l'honneur.

//Sans qu’il n’en laisse rien paraître, un vif intérêt naquit en lui pour ses paroles. Car là, il tenait enfin un sujet de discussion. Mais voulait-il vraiment livrer quoi que ce soit à une telle personne ? Il hésita un instant mais choisit tout de même de lui répondre, mesurant ses mots. //

« Du mépris dis-tu ? J’appelle cela une réponse mesurée à ton attaque, totalement imméritée à ta manière de t’en prendre à moi. Je ne faisais de mal à personne, seulement assis ici à contempler le calme et le repos d’un lieu frais et apaisé quand tu t’es sentie obligée de m’agresser … Hum, digne d’une préfère comme comportement par ailleurs. Alors du mépris, certes, mais un mépris normal et assumé. Par ailleurs, et je ne le dirai qu’une et une seule fois, baisse cette baguette ou je me verrai dans l’obligation de faire un rapport… » Il laissa passer un temps suffisamment long pour que ses mots, quasi silencieux prennent une valeur très différentes. « Ou pire. »

//La menace n’était pas implicite. Elle était au contraire voulue et présente. Il avait les bras croisés mais du coup pouvait tenir la baguette rangée dans le holster et ainsi se défendre et/ou attaquer par surprise//


Dernière édition effectuée par Croun (Jeu. 04 Mai 2017, 00:20) ; édité 1 fois

Couleurs utilisées dans ce message : #57006C, #046380
Voir le profil du joueur Envoyer un Hibou Fiche de personnage RP
Liara

Ancien(ne)





MessageDate du message: Sam. 06 Mai 2017, 12:33  Répondre en citant

« Est-ce vraiment cela la gloire de serpentard, Charlen ? Des sorts commandés par l’impatience, des évidences énoncées à haute voix et une telle hargne exprimée à la moindre absence de réaction de quelqu’un… ou était-ce de la jalousie ? »

// S’il y avait bien une chose qu’il était impossible de nier à propose de Timothy, si l’on mettait de côté sa tendance à vouloir totalement avoir le contrôle de la situation, c’était que son esprit d’analyse et sa capacité d’observation étaient brillantes. Charlen était bel et bien obligée de l’admettre. Lorsqu’il mentionna « la gloire de Serpentard », une discussion qu’elle avait eu avec Euphoria Rosier il y avait presque un an de cela lui remonta au cerveau. Elle se souvenait parfaitement d’avoir tiqué quand la jolie et égocentrique blonde s’était mise à vanter la supériorité évidente des descendants du divin Salazar. « La gloire de Serpentard ». C’était une perle, celle-là. Timothy devait probablement penser que cela piquerait la préfète en plein cœur. Le cas de Charlen était néanmoins d’une telle complexité qu’elle avait pris la décision de garder cet épisode biscornu de sa vie pour elle. Elle avait juste demandé à ne pas être dans la même maison que son cousin. Peut-être pour couper le cordon une bonne fois pour toute, ou alors ravir son désir de repartir à zéro ? Un peu des deux. Elle aurait pu suivre les pas de Gryffondor, ce qui expliquerait la réaction tout à fait disproportionnée qu’elle avait depuis à peine quelques minutes.

La suite du discours du préfet de Serdaigle restait dans l’image qu’elle s’était forgée de lui en peu de temps : virulent. Et d’une autre part, il présentait une certaine vérité que Charlen ne s’admettait pas elle-même, alors devant un presque-inconnu ?

Quel était le véritable but de Timothy ? Quel était son secret, ce qu’il protégeait comme son bien le plus précieux ? Que cachait-il pour en savoir autant sur elle en un espace-temps beaucoup trop restreint, pour contre-attaquer dans un seul et unique but, qu’elle ignorait ? Il y avait forcément quelque chose, et la satisfaction personnelle de jeune homme pourrait être une raison tout à fait valable mais injustifiée du point de vue de Charlen. //

« Du mépris dis-tu ? J’appelle cela une réponse mesurée à ton attaque, totalement imméritée à ta manière de t’en prendre à moi. Je ne faisais de mal à personne, seulement assis ici à contempler le calme et le repos d’un lieu frais et apaisé quand tu t’es sentie obligée de m’agresser … Hum, digne d’une préfère comme comportement par ailleurs. Alors du mépris, certes, mais un mépris normal et assumé. Par ailleurs, et je ne le dirai qu’une et une seule fois, baisse cette baguette ou je me verrai dans l’obligation de faire un rapport… Ou pire. »

// Si l’on suivait la logique défendue avec une telle ardeur, ce serait donc à celui qui ripostera le plus fort, le plus douloureusement possible. Ce qui était totalement au contraire de ce que souhaitait au départ la Serpentard, et par ailleurs, elle était persuadée que Timothy partageait cet avis puisque que Monsieur Seymour s’est senti agressé et perturbé.
Charlen ne laissa absolument rien paraître, ignorant délibérément le discours venimeux. Seul un sourire éclatant naquit au bord de ses lèvres, ses yeux pétillant à nouveau. //

- La gloire de Serpentard serait alors bafouée parce que je préfère voir ton visage pendant que je m’entretiens avec toi. Remettrais-tu en cause la décision du Choixpeau ? Je ne vais pas te mentir, ton absence de réaction me porte à croire que tu caches quelque chose et c’est cela même la raison de ce silence. Mon attaque imméritée n’est le fruit que d’un étonnement de voir une présence ici, et ce qui je suis n’accepte que difficilement une telle perturbation, me voilà désolée si ces paroles ont réveillé en toi l’envie de jouer à celui qui piquera là où ça fera le plus mal. Ma baguette… un simple sort de luminosité te semble nocif ? J’imagine terriblement mal l’objet du rapport. Quant à cette tirade que tu penseras vouée à la justification… elle n’a d’utilité qu’à te prouver que mon but premier n’était que d’obtenir une réponse sur ta venue ici.

// Puis, elle se tut. Charlen s’assit à même le sol en face du crabe de feu. Elle ne leva pas les yeux vers Timothy mais planta son regard dans les petites billes noires de la créature. //

- Au fait, il s’appelle Nicéphore.


Dernière édition effectuée par un ancien joueur (Sam. 06 Mai 2017, 12:35) ; édité 1 fois

Couleurs utilisées dans ce message : #046380, #57006C

Joueur


Messages : 2732
Guilde : Aucune
Maison : Serdaigle
Poudlard : 6e année
MessageDate du message: Sam. 06 Mai 2017, 22:36  Répondre en citant

//Elle, une serpentard. Lui, un Serdaigle. Dans un coin à l'écart de tous, sombre et où nul ne venait ou presque. Les mauvaises langues seraient capables de raconter bien des choses sur eux et bien vite qui plus est. Pendant des années, ça avait été sa hantise personnelle. Qu'un jour, quelqu'un fasse courir des bruits sur lui et puisse un jour le discréditer en se basant sur ces bruits.

Et puis il avait compris plusieurs choses. D’une, la connaissance était le pouvoir. A partir de ce jour-là, il s’était démultiplié, séchant sans vergogne des plages entières de sommeil afin de créer un réseau fonctionnel et parfaitement complet au sein de Poudlard. Des fantômes, aux tableaux, en passant par les elfes et, bien entendu, les autres élèves, il s’était arrangé pour s’en faire des sources de renseignements. A leur insu dans certains cas. Puis il avait façonné les contours de l’existante et tremblotante Amafia pour qu’elle devienne LE réseau du secret à Poudlard. Il avait vu d’autres gens tenter de telles aventures et était intervenu, personnellement ou en faisant jouer son réseau ou les membres, pour suivre les évolutions de chaque club, groupement, équipe. Et il avait noyauté tout Poudlard. Dès la première année, il suivait certains élèves et les recrutaient ou les plaçait sur listes. Noir pour ceux qui étaient dangereux et/ou à surveiller de très près. Rouge pour les forts potentiels e pouvant être recrutés. Bleus pour les potentielles recrues. Et ainsi jusqu’à blanc pour ceux qui n’entraient dans ses plans ni comme alliés, ni comme opposants, ni comme danger.

Et de deux, le meilleur moyen de faire d’une rumeur un danger, c’était d’y répondre. Laisser des enfants dire que vous êtes amoureux d’une telle ou d’untel c’est les laisser se lasser d’eux-mêmes de votre manque de réaction. Répondre c’est leur donner de l’eau au moulin du « si je n’ai rien à me reprocher je ne dis rien ». Pour faire taire une rumeur, le silence était le meilleur plan. Puis il y avait les plans B. S’afficher avec quelqu’un d’autre pour les rumeurs de couple. Être touché par ses propres blagues pour détourner l’accusation sur les serpentards ou les gryffondors. Envoyé une lettre de démission pour un étudiant mort… Enfin bref.

Il connaissait le monde de la rumeur et la meilleure manière de le gérer selon lui. Mais il ne pouvait s’empêcher, la maintenant, d’y songer. Il savait parfaitement que chaque être humain pouvait lui apporter quelque chose, que ce soit humainement ou d’un point de vu de l’information brute qui pouvait sortir d’une discussion ou mieux, de ce que d’autres verraient. Et là, en cet instant précis, il se disait que s’il gérait bien la situation et faisait en sorte que les informations nécessaires soient sues par les bonnes personnes, il pourrait peut-être trouver un moyen de passer un peu plus de temps à l’écart du monde chaque fois que Charlen le faisait. Ca lui laisserait tellement plus de temps pour s’occuper des affaires de l’Amafia à sa sortie personnelle de Poudlard. Un des sujets qui empoisonnaient ses nuits. Ses cousines n’étaient pas prêtes pour reprendre le flambeau, il le savait. Mais il refusait de se chercher un successeur pour le moment, au grand damne de Ann…
En y réfléchissant, Charlen ne lui avait pas fait une bonne première impression du tout et de ce qu’il en savait, elle avait des contacts dans plusieurs pays d’Europe… Un soupir mental passa ses pensées. S’il fallait jouer comme ca, alors il le ferait.
Ignorante de la longue liste de ses pensées la jeune fille l’avait dévisagé, écouté et lui avait paru se prendre une baffe et en rire, avant de lui répondre à nouveau//

- La gloire de Serpentard serait alors bafouée parce que je préfère voir ton visage pendant que je m’entretiens avec toi. Remettrais-tu en cause la décision du Choixpeau ? Je ne vais pas te mentir, ton absence de réaction me porte à croire que tu caches quelque chose et c’est cela même la raison de ce silence. Mon attaque imméritée n’est le fruit que d’un étonnement de voir une présence ici, et ce qui je suis n’accepte que difficilement une telle perturbation, me voilà désolée si ces paroles ont réveillé en toi l’envie de jouer à celui qui piquera là où ça fera le plus mal. Ma baguette… un simple sort de luminosité te semble nocif ? J’imagine terriblement mal l’objet du rapport. Quant à cette tirade que tu penseras vouée à la justification… elle n’a d’utilité qu’à te prouver que mon but premier n’était que d’obtenir une réponse sur ta venue ici.

//Le choixpeau … si la moitié de Poudlard pouvait ne serait-ce que prendre le temps d’y réfléchir deux secondes et de se poser la question de l’absurdité de cet artefact, il était sur qu’il serait capable d’en tirer une révolution de palais impressionnante. Mais Pour le moment, il devait agir dans l’ombre, c’était la règle qui lui avait été fixée et qu’il trouvait parfaitement logique tant qu’il n’était qu’un étudiant. Mais à sa sortie …//

« Remettre en cause la décision du choixpeau est probablement ce que je fais de mieux à Poudlard ma chère amie. Vois-tu, quand on prend le temps de se pencher sur les dissensions que cet artefact créé dans notre monde, on se dit rapidement qu’il ne devrait servir que pour définir les repas à Azkaban. Et encore. »

//Quand elle mentionna son sort, il se rendit compte qu’elle n’était pas dangereuse. Du moins pas tactiquement dans un duel et il reposa sa propre arme dans son holster. Au pire, il pourrait la reprendre rapidement. //

« Dans un endroit aussi sombre, sache que tout sorts lumineux que tu utilises est une véritable agression pour qui est dans l’obscurité depuis suffisamment longtemps. Cela attaque la rétine assez violemment et en cas de combat, contre des adversaires de faibles ou moyennes valeurs, cela te donne le temps d’envoyer un ou deux sorts de plus dès le début. »

//il allait en rester là quand elle fit quelque chose qui finit de le rassurer sur ses motivations. Elle s’assit et tendit la main vers le crabe. En faisant cela, elle le convainquit qu’elle n’avait pas réellement pas de mauvaises intentions. Encore une fois, elle reprit la parole.//

- Au fait, il s’appelle Nicéphore.

//Ho… alors ça c’était inattendu et un évident signe de bonne volonté et de bonne foi. Et il fut à la fois surpris et ravi de ce changement d’attitude et se rassis sur le rocher en souriant. Sa voix fut d’abord un souffle puis reprit sa modulation normale

« Merci. Je ne suis venu ici que dans le but d’être seul et au calme. Il fait bon y réfléchir et Nicéphore, puisque c’est son prénom est un excellent argument à la solitude. Je suis arrivé en ce lieu précis un peu au hasard de mes pensées »


Couleurs utilisées dans ce message : #57006C, #046380
Voir le profil du joueur Envoyer un Hibou Fiche de personnage RP
Liara

Ancien(ne)





MessageDate du message: Dim. 07 Mai 2017, 12:48  Répondre en citant

// Ce qui semblait le plus incongru dans cette sorte de combat verbal qu’entretenaient Timothy et Charlen, c’était très certainement l’animal, au milieu des deux, un genre de drapeau blanc qui n’incitait à s’entretuer. Tout était parti de lui pouvait-on penser. En d’autres cas l’éventualité où la Serpentard avait cette capacité d’engendrer une dispute avec la plupart des personnes qui croisaient son chemin était bien plus plausible ; car si ce n’était pas une dispute c’était une ignorance indécente de la personne. Timothy ne dérogeait pas à la règle, plus personne ne pouvait contrer cela, sauf peut-être ce pauvre crabe dont on n’entendait que la respiration lente mais bruyante.

Tout cela était-il que Charlen sentait cette flamme dans ses entrailles petit à petit se rétracter en une simple braise, prête à repartir au quart de tour mais ce n’était qu’une braise. Il était facile de l’écraser de son talon sans remords, à la manière que l’on écrase un scarabée qui effraie sa petite sœur ou un mégot de cigarette que cette même petite sœur nous supplie d’arrêter, parce que « je ne veux pas que tu meurs ». Bien évidemment devant tant d’innocence et de paillettes dans les yeux, nous finissons par céder, en se promettant d’en ressortir une autre dès que la petite dormira, elle et ses rêves d’enfants. Nous écrasons alors ce mégot de cigarette, avec rage un peu, avec culpabilité beaucoup. Puis un certain apaisement parce que la petite sœur sourit jusqu’aux oreilles et que ce sourire vaut toutes les cigarettes écrasées du monde – bien que cette métaphore ne soit pas forcément la plus gaie. Bien, ce mégot et cette braise, c’était exactement la jalousie de Charlen. Ou plus globalement son aigreur, sa méchanceté, sa manière d’être cassante, violente, blessante. C’était son envie d’égocentrisme, de manipulation, de ruse malsaine. C’était tout ce côté noir et malfaisant de sa personnalité. //

« Remettre en cause la décision du choixpeau est probablement ce que je fais de mieux à Poudlard ma chère amie. Vois-tu, quand on prend le temps de se pencher sur les dissensions que cet artefact créé dans notre monde, on se dit rapidement qu’il ne devrait servir que pour définir les repas à Azkaban. Et encore. »

// Et puis, Charlen croyait de tout son cœur que chaque individu avait ce mégot de cigarette ou cette braise à l’intérieur. Bien sûr, chacun à différent degré, chacun de manière plus prononcée ou non. Pour certains, ce n’était qu’une autoprotection parce que la créature humaine en aura toujours besoin au même titre que la question de survie chez la créature animale. C’était probablement le cas de Timothy, mais elle n’en était absolument pas sûre. Mais pour d’autres, et c’était exactement le cas de Charlen, c’était tout simplement elle. Pas tout noir, pas tout blanc, mais beaucoup de gris. Elle était nuancée. Bien que la jeune femme savait être polie, agréable, le genre de demoiselle qui sourit bêtement et niaisement lors des repas de famille quand on pose la question fatidique « Chérie, quand est-ce que je deviens grand-mère, moi ? », le côté noir fait toujours surface.

Le côté noir crache ses remarques acides, possède un nombre de défaut astronomique et avait ce don inexplicable et tous les rassembler en une seule phrase. Well, Charlen c’était ça. C’était très particulièrement la raison pour laquelle elle était chaque jour assise sur les bancs de Serpentard, que le stupide Choixpeau décrit par le préfet des aigles ait raison ou non. Et… tout cela lui convenait parfaitement puisqu’au moins elle possédait la qualité tant convoitée de se connaître elle-même et de savoir précisément où se trouvent ses propres limites. //

« Dans un endroit aussi sombre, sache que tout sorts lumineux que tu utilises est une véritable agression pour qui est dans l’obscurité depuis suffisamment longtemps. Cela attaque la rétine assez violemment et en cas de combat, contre des adversaires de faibles ou moyennes valeurs, cela te donne le temps d’envoyer un ou deux sorts de plus dès le début. »

// Malheureusement, l’atmosphère n’était décidément plus propice à l’agression volontaire, et encore moins au combat. Timothy ne paraissait pas comme un adversaire de faible ou moyenne valeur de toute façon. Cet aura qui se dégageait lors des piques bien placée et cette facilité à avoir sa baguette à portée de main sans que l’autre ne le sache le prouvait bien.

Cependant le geste de paix effectué par Charlen avait semblé détendre les nerfs du Seymour, puisqu’il se rassit calmement sur son rocher. Tous deux étaient alors au même niveau, elle positionnée en tailleur, sensible au moindre mouvement de la créature, et lui, sur une roche, dans son silence et son monde paisible. L’orage était passé, la tempête terminée. //

« Merci. Je ne suis venu ici que dans le but d’être seul et au calme. Il fait bon y réfléchir et Nicéphore, puisque c’est son prénom est un excellent argument à la solitude. Je suis arrivé en ce lieu précis un peu au hasard de mes pensées.»

- Bien sûr qu’il te laissera à ta solitude, il ne parle pas
, dit-elle doucement, sans une once de méchanceté ou sarcasme recherché. D’ailleurs il ne fait aucun bruit désagréable, sauf quand sa respiration s’accélère anormalement. Je crois d’ailleurs qu’il est victime d’une infection ou autre maladie propre aux crabes de feu, puisqu’il ne mange plus, mais je pense que tu comprendras que le transporter hors de Poudlard voir un vétérinomage est beaucoup trop risqué.

// Quoique, peut-être qu’il ne comprenait pas. Timothy semblait assez intelligent malgré son répondant massacrant, il avait dû relier les indices entre eux pour en venir à la conclusion que l’arrivée illégale de Nicéphore dans l’entrée du château serait très mal appréciée par les membres du corps professoral, voir même à un degré au-dessus. //

- L’année dernière j’ai participé à l’échange extra-scolaire et je suis partie à Durmstrang. Sans m’enfoncer dans les détails, c’est en quelque sorte le souvenir que j’en ai ramené. Mais je comprends totalement ton besoin de venir… ici. Moi-même j’essaye de passer un maximum de mon temps à ses côtés. Même en étant préfète c’est relativement compliqué de disparaître complètement de la foule du château pour m’y réfugier.

// Charlen ne savait pas vraiment pourquoi elle éprouvait cette envie de faire part à Timothy cet épisode de sa vie et encore moins ce qu’elle en avait ressenti, mais elle le faisait. C’était tout ce qui importait et s’il préférait s’enfermer dans un mutisme temporaire, Nicéphore serait toujours là pour prêter attention à ce qu’elle disait. //

- Si nous devons recommencer les présentations pour ne pas rester sur une impression désagréable, enchantée, Charlen – ou Charlie Di Marzio, préfète de Serpentard, septième année. Ravie de te rencontrer, ajouta-t-elle en tendant sa main vers le garçon pour l’inviter à faire de même.


Couleurs utilisées dans ce message : #046380, #57006C

Joueur


Messages : 2732
Guilde : Aucune
Maison : Serdaigle
Poudlard : 6e année
MessageDate du message: Dim. 07 Mai 2017, 20:29  Répondre en citant

//De la hargne à l’amitié, de la hardiesse à la retenue, il n’y avait généralement qu’un léger pas à choisir de franchir et il semblait que Charlen refusait de rester coincée dans une zone d’inconfort. Elle choisissait donc de glisser de l’un à l’autre et offrait à leur échange un ton nouveau, cordial et amical qui lui plaisait. Mais pourtant, il était prêt à parier, que même apaisé, l’ouragan en elle ne demanderait qu’à sortir. Peut-être qu’un duel d’entrainement lui plairait. Cela leur ferait à tous les deux du bien. Pourquoi pas. Il verrait.

- Bien sûr qu’il te laissera à ta solitude, il ne parle pas. D’ailleurs il ne fait aucun bruit désagréable, sauf quand sa respiration s’accélère anormalement. Je crois d’ailleurs qu’il est victime d’une infection ou autre maladie propre aux crabes de feu, puisqu’il ne mange plus, mais je pense que tu comprendras que le transporter hors de Poudlard voir un vétérinomage est beaucoup trop risqué.

//Hum… Ça c’était une information dommageable et qui l’attristait sincèrement. Nicéphore, puisque tel était son nom, était vraiment un excellent compagnon et un trait bon vecteur d’apaisement. Et puis la compagnie du crabe de feu était agréable et incroyablement réchauffant. La possibilité de construire une amitié avec Charlen passerait par lui ou ne passerait pas, il en avait le pressentiment. De plus, il connaissait d’excellent vétomages, que ce soit pour les besoins des créatures de Peter, son père, ou pour les moments où lui avaient eu des questions de cultures générales sur ce sujet à poser. Il réfléchissait à la manière dont il pourrait amener l’un d’eux à lui parler des différentes maladies qui pouvaient toucher un crabe de feu et lui poser des questions.

Une idée lui chatouillait l’esprit, il la laissait volontairement tourner un peu dans sa tête pour qu’elle grandisse et soit plus mature au moment où il choisirait de l’énoncer. En parallèle, il se disait que s’il contactait un vétomages en lui expliquant qu’il souhaitait offrir un crabe de feu à sa mère mais qu’il avait découvert certains symptômes chez lui, il pourrait peut-être l’amener à lui donner des conseils. Oui, cela pourrait marcher. C’était même une excellente idée. Qui venait cependant avec une question. Après tout, Charlen n’était pas encore une amie, et il se demandait ce qu’il pourrait obtenir d’elle en échanges de telles informations, probablement d’une cure et de la santé de Nicéphore. Mais il y avait d’autres points à prendre en compte. Certes, la serpentarde, l’intriguait et il avait envie d’en savoir plus et de pouvoir sonder plus avant ses connaissances. Mais en parallèle, elle était amicale et lui avait offert une très belle information.

Il sentait bien vers où sa raison et son cœur balançaient. Charlen n’était pas dangereuse dans l’immédiat et pas une ennemie, que ce soit pour lui ou pour l’Amafia… Ann allait, évidemment, le disputer de ne pas avoir saisi une telle opportunité, mais il comptait lui donner l’information et tout ce qu’il faudrait gratuitement. Sauf traitement au cout exorbitant pour lequel il ne serait pas en mesure de payer sans attirer trop l’attention. Auquel cas, il verrait avec sa condisciple la meilleure manière d’aborder les choses. Il se fit, en passant, une note mentale, de prendre des informations extérieures sur la famille Di Marzio. Après tout, si la jeune fille s’avérait agréable pour l’instant, il ne savait rien des intentions de sa famille et c’était toujours un point sur lequel il était mieux de se rassurer. Et puis, il préférait éviter de tomber « par hasard » sur une héritière prête à tout pour se marier à la famille Seymour. Mais il doutait que ce soit le but ici. Elle ne l’avait pas cherché à dessein, ni espionné avant. Ou alors elle l’avait fait en réussissant à le déjouer totalement. Ce qui serait suffisamment inquiétant pour lancer un protocole « All dead ».

Il l’avait testé une fois et avait beaucoup ri. Ce protocole interdisait à tout membre de l’Amafia d’en contacter un autre jusqu’à sa levée. Ainsi, si l’un d’entre eux était compromis, impossible de remonter jusqu’aux autres. Pendant ce temps-là, seuls les dirigeants, en raison de leurs liens familiaux pouvaient se voir et se parler, uniquement à fin de lever le protocole. Sous-entendus, uniquement pour tuer le responsable. Ce n’était pas le but primaire de leur organisation mais leur cause était telle qu’ils ne s’arrêteraient pas à ça. Mais dans ce cas précis, elle relevait plus d’un hasard heureux que d’autre chose.

Il lui sourit doucement tandis qu’elle s’asseyait à son niveau. Il n’aimait pas les gens qui s’asseyait sous lui, admettant, consciemment ou non, une forme d’infériorité. La salle secrète ne mettait pas de différence de taille autre que celles liées à la hauteur physique des gens, pour rappeler à tous, lui et Ann les premiers, que chacun était au même niveau dans une discussion. Mentalement, il se lança un « tsssssss » réprobateur. Il voulait la recruter maintenant. Alors qu’elle l’avait, involontairement à priori, agressé trois minutes plus tôt.

Il ressortit de sa réflexion et l’observa caresser Nicéphore avec affection et s’interrogea sur ce qu’il avait pu voir et ressentir à son contact. Ce qu’il avait vu et ce qu’il anticipait, en fait, pour être honnête. Elle était typiquement ce genre de personne pouvant être odieuse et agressive juste par envie et par besoin de violence, ou plus honnêtement encore une fois, de protection. Pas forcément fan du fait de s’ouvrir, pas forcément du genre à venir vous tendre la main au premier abord. Mais plutôt du genre à vouloir tester la réponse donnée à une altercation. A chercher, profondément, ce qu’elle peut faire ressortir de qui que ce soit qui soit croisé au hasard d’un couloir. Typiquement capable d’un « cracbadaboum » pour le plaisir de shooter les affaires tombées de votre sac. Par contre, elle semblait savoir juger correctement les risques encourus. Elle ne l’avait pas poussé plus avant quand il avait montré qu’il n’hésiterait pas à se défendre de manière d’autant plus violente qu’elle serait agressive et grossière. Elle avait battu en retraite pour ne pas avoir à se battre contre un adversaire qu’elle avait estimé de valeur.

Il aimait ce genre de personne. Indépendante. Forte. Mais aussi capable de forcer son comportement pour le soumettre à la sécurité et au respect du risque à ne pas prendre. Une personne intelligente en deux mots. Mais il soupçonnait aussi d’autres choses derrière le masque. Il avait maintenant tellement d’idées qu’il sentait qu’il aurait du rester dans son coin pour ne pas en avoir mais au moins, il était heureux en cet instant et il le ressentait profondément. Un défi double lui était lancé et il allait le résoudre. Il aurait pu répondre dans l’instant mais elle ne lui en laissa pas le temps, enchainant rapidement//

- L’année dernière j’ai participé à l’échange extra-scolaire et je suis partie à Durmstrang. Sans m’enfoncer dans les détails, c’est en quelque sorte le souvenir que j’en ai ramené. Mais je comprends totalement ton besoin de venir… ici. Moi-même j’essaye de passer un maximum de mon temps à ses côtés. Même en étant préfète c’est relativement compliqué de disparaître complètement de la foule du château pour m’y réfugier.

//Ha oui, le fameux échange scolaire qui avait eu lieu l’année dernière. Il n’avait pas participé. Amarel n’y allait pas, il ne bougeait donc pas. Il y avait envoyé Zoé pour tenter de construire une version viable de leur organisation à l’étranger mais sa sœur avait laissé tomber devant l’impossible confiance à construire pour cela. Et elle avait eu raison. L’Est attendrait qu’il soit ministre pour qu’il s’y intéresse plus avant. Donc Nicéphore venait de là-bas. C’était intéressant et ça lui simplifiait la tâche. Il savait comment contacter un vétomage fiable et qui ne s’étonnerait pas qu’il prenne un crabe non anglais.//

- Si nous devons recommencer les présentations pour ne pas rester sur une impression désagréable, enchantée, Charlen – ou Charlie Di Marzio, préfète de Serpentard, septième année. Ravie de te rencontrer

« Je suis bien triste d’apprendre que ce pauvre Nicéphore pourrait ouffir d’un mal quel qu’il soit. Si tu n’y vois pas d’inconvénient, j’aimerai que tu me prépares une liste de notes sur ce qui a changé dans son état et dans son comportement depuis que tu l’as ramené ici. Je pourrai alors contacter un ami de ma famille qui est vétomage et lui demander son avis sur le cas. Ça nous évitera d’avoir à le sortir. Ce que je suis sûr que tu préfèrerais n’avoir à faire qu’en dernier recours. Cette question est entre tes mains pour savoir ce que tu veux en faire. »

//Il s’interrompit un instant, hésitant sur la conduite à avoir quant à ses salutations. Il ne savait pas à quel point il voulait se lancer dans une aventure ou une autre avec ses condisciples.

« Fort bien ! Alors reprenons à zéro malgré nos réunions communes. », ajoutat-il en riant légèrement. « Timthy Seymour, mais je préfère Tim, septième année de serdaigle et préfet à mes heures perdues et résidant de ce lieu quand je souhaite me reposer. Tu ne m’as pas dit la raison qui t’a mené ici que je sache. »


Couleurs utilisées dans ce message : #57006C, #046380
Voir le profil du joueur Envoyer un Hibou Fiche de personnage RP
Liara

Ancien(ne)





MessageDate du message: Lun. 08 Mai 2017, 11:18  Répondre en citant

// Peut-être que le silence n’était pas une si mauvaise chose que Charlen se plaisait à discréditer un peu plus tôt. Elle pensait, et avait toujours pensé qu’il n’était pas de grande utilité et rejetait totalement le fameux « le silence est aussi une réponse ». Un peu avant, elle aurait répondu que non, le silence n’était pas une réponse. C’était le malheureux résultat d’un échange sans grande valeur entre deux personnes qui ne savaient pas quoi se dire, se regardant dans le blanc des yeux. Et pourtant… Ce silence qui en était presque assourdissant entre Timothy et elle n’avait rien de tout cela. C’était reposant, en quelques sortes. Elle laissait ses pensées dériver puis s’échouer, tandis que le Bleu-et-Bronze devait probablement faire de même. Il n’y avait aucune tension, rien d’électrique. La créature aux pierres précieuses était toujours entre eux deux, et semblait les dévisager tour à tour.

A quoi pensait-il ? Oh non, pas le crabe ; à quoi pensait Timothy ? Il ne répondit pas tout de suite à ses dires. Il se contentait d’un mutisme certainement éphémère, comme Charlen s’en était bien doutée. Seymour. Elle était persuadée qu’elle avait déjà entendu ce nom quelque part, et non pas à Poudlard. Mais impossible de se rappeler du lieu exact, car cela pouvait tout aussi bien être à Lugano comme chez les Tremblay. Elle savait – comme à peu près tous ceux qui logeaient à Poudlard – que le garçon avait une sœur dont elle n’était pas sûre du nom. L’intérêt qu’elle portait au Serdaigle était passé d’une envie d’en découdre à une curiosité pas réellement assumée. Après tout, il venait sûrement d’une très grande famille aristocrate dont le nom était connu de tous, sa mémoire lui faisait défaut. Jade O’Greaney fut un temps la preuve que les blasons nobles fréquentaient bien l’école de sorcellerie de Poudlard. Oui, c’était sûrement cette solution. De toute façon, ce n’était pas ses affaires, et si sa curiosité se développait, elle n’avait qu’à poser une question indiscrète, au risque de se faire arracher les écailles une à une. //

« Je suis bien triste d’apprendre que ce pauvre Nicéphore pourrait souffrir d’un mal quel qu’il soit. Si tu n’y vois pas d’inconvénient, j’aimerai que tu me prépares une liste de notes sur ce qui a changé dans son état et dans son comportement depuis que tu l’as ramené ici. Je pourrai alors contacter un ami de ma famille qui est vétomage et lui demander son avis sur le cas. Ça nous évitera d’avoir à le sortir. Ce que je suis sûr que tu préfèrerais n’avoir à faire qu’en dernier recours. Cette question est entre tes mains pour savoir ce que tu veux en faire. »

// Charlen allait tiquer. Elle savait que la proposition partait d’une bonne intention – quoique, elle ne pouvait pas vraiment savoir – mais pensait-il vraiment qu’elle n’avait pas déjà essayé tout ce qui était en son pouvoir ? Passer des centaines d’heures dans la Réserve avec une excuse tout à fait stupide qui respirait le bobard à trois cent kilomètres, envoyer une lettre à Sainte-Mangouste, elle en avait fini sur les rotules sans aucun résultat satisfaisant. Cependant, s’il y avait bien une seule et unique chose qui l’avait freiné dans ses recherches, c’était sa solitude. Dans le château, seule Calypso était au courant de l’existence même de la bête, et elle avait d’autres scroutts à fouetter plutôt que la soutenir dans une mission type sauvetage de crabe.

Timothy savait. Il savait pour l’existence, il savait pour la maladie non identifiée, aussi. Puis, il voulait aider. Alors même si la méfiance de Charlen n’approuvait pas, mais alors absolument pas ce qu’elle allait faire, il fallait tout de même admettre que la passion qu’elle éprouvait pour les créatures magies, et tout particulièrement Nicéphore était telle qu’elle prendrait tous les risques du monde pour lui. Inconsciente Charlen. Elle qui en d’autres circonstances n’aurait même pas pris en compte l’éventualité, et encore moins le sérieux de la proposition. C’était d’un certain point de vue le début d’un déclin assuré et d’une décadence sans remords. Mais décidément, sa faculté à être atrocement imprévisible ne voyait même pas cela comme un affaiblissement mais une opportunité. Elle qui croyait dur comme fer à sa future carrière dans le monde de la recherche et de la sécurité des créatures magiques, être indirectement mise en contact avec un vétomage était néanmoins indéniablement bénéfique. On aurait pu la qualifier d’opportuniste, certes. Elle savait juste choisir les étriers dans lesquelles mettre ses pieds. Et puis… au risque de royalement tomber dans les plus vils des clichés, c’était une Serpentard jusqu’aux os – sauf lorsqu’elle se la jouait à l’impulsive et à la désordonnée dans son cerveau dominé par un capharnaüm, comme elle l’avait démontré quelques minutes plus tôt.

Elle sentait le regard neutre et sans l’once d’un sentiment de Timothy se poser sur elle. C’était à présent à elle de répondre, mais elle prenait son temps. Le temps d’apprécier le silence reposant imprégner les murs dénués de peinture ou tapisseries veillottes, le temps de totalement s’abandonner à la réflexion de la réponse qu’elle allait prononcer. Elle aimait de telles discussions. Celles où les mots n’étaient pas jetés en l’air. Celles où chaque syllabe était sage, réfléchie, et possédait un sens à proprement parler. Elle regrettait ne pas en avoir eu plus tôt, car c’était une bien triste pensée, mais elle n’avait eu l’exquise occasion qu’avec Elizabeth Waldorf, Durmstrangeoise, téméraire et ancienne propriétaire de Nicéphore. C’était en partant de ce raisonnement que Charlen se rendit compte que dans les deux cas, que ce soit au beau milieu d’un parc glacial où dans des cachots abandonnés depuis des décennies, ses plus belles conversations se déroulaient lorsque la belle créature ne se situait qu’à moins de deux mètres.

Charlen releva la tête, ses cheveux bruns s’emmêlant encore et toujours entre eux. //

- Ta proposition m’a l’air raisonnable. Non pas que je souhaite à tous prix avoir une dette envers toi, mais la santé de Nicéphore m’importe plus que ce que je pourrais t’offrir en échange, quoi que ce soit. Pourrais-je te remettre en main propre cette liste dans la semaine ? Lors d’une de nos rondes, disons. Je n’apprécierai pas vraiment te l’envoyer par hibou et prendre des risques inutiles qu’il soit intercepté, qu’en dis-tu ?

// En y réfléchissant à deux fois, la liste à laquelle elle devait s’atteler était relativement longue. Elle ne savait pas réellement depuis combien de temps les symptômes avaient commencé à surgir, puisque ç’avait été lent et progressif. Trois, quatre mois peut-être ? Elle se promit de le faire dans la soirée du lendemain, après ses cours d’option en perfectionnement en l’art de la magie. Elle aura certainement plus le temps et la concentration en étant à nouveau seule, plutôt que sa salle commune où les serpents de premières années jacassaient sans retenue. //

« Fort bien ! Alors reprenons à zéro malgré nos réunions communes. Timothy Seymour, mais je préfère Tim, septième année de serdaigle et préfet à mes heures perdues et résidant de ce lieu quand je souhaite me reposer. Tu ne m’as pas dit la raison qui t’a mené ici que je sache. »

// Elle en était enchantée que Timothy ne rejette pas sa colombe de paix. Dieu savait ce dont il aurait été capable pour la faire taire, et ce qu’elle n’aurait hésité à exécuter pour se défendre, elle et Nicéphore, corps et âme. Elle en était d’autant plus étonnée qu’il n’ait toujours pas compris le but de sa présence en ces lieux. //

- Je suis ici, exactement à la même place, un soir sur deux et tous en période de vacances scolaire. Prendre soin de Nicéphore serait une occupation à plein temps s’il n’était pas aussi ardu de combiner ceci avec mes cours. Mais je pensais que tu t’en doutais, à présent. Et pourquoi ces cachots, me diras-tu ? Ah, ça. C’est une autre histoire je le crains, ajouta-t-elle, un sourire espiègle plaqué sur le visage.


Dernière édition effectuée par un ancien joueur (Lun. 08 Mai 2017, 11:28) ; édité 1 fois

Couleurs utilisées dans ce message : #046380, #57006C

Joueur


Messages : 2732
Guilde : Aucune
Maison : Serdaigle
Poudlard : 6e année
MessageDate du message: Lun. 08 Mai 2017, 19:26  Répondre en citant

//La conversation entre eux répondait à un code qu’il appréciait particulièrement. Il ne s’agissait pas d’un échange typiquement banalisé et articulé autour d’un échange de salutations et de banalités sur les sentiments de l’un et de l’autre. D’ailleurs… à propos de sentiments … ou plutôt de ressentiments. Non, ça n’était pas le bon sujet. Ressenti et expression, voilà les deux mots qui convenaient le mieux pour décrire ce qu’il venait de noter sur la jeune fille, sans vraiment y penser. Elle avait été tour à tour tendue, agressive, apaisante, calmée, calme et ouverte. Alors pourquoi ce pli de stress qui barrait son front était-il toujours là ? Y avait-il autre chose qui la préoccupait ? Etait-ce lié à lui ? Ou à un élément extérieur ? Etait-ce lié au fait qu’elle descende voir Nicéphore ? A sa maladie ? Non, elle avait une expression particulière quand elle en parlait. Il l’avait noté quand il lui avait proposé son aide. Tout de suite un petit pli au coin des lèvres chaque fois qu’on parlait de son ami. Non ce n’était pas le pinceur de feu à ses pieds qui était la cause de ce souci-là. Il en mettrait sa main au feu de Nicéphore pour gage de son pari. Et il comptait bien investiguer.

Il se secoua mentalement pour en revenir à sa réflexion première sur ce sujet de conversation. Ce qu’il appréciait particulièrement dans celle-ci c’est l’intelligence qui sortait et se mettait en action autour d’eux. Les réponses étaient réfléchies, ils prenaient le temps nécessaire à une construction claire de la réponse mais aussi de la réflexion quant aux implications de chaque chose dite. En bref, il faisait de cette discussion une sorte d’alliance non-énoncée politique et amicale. Parce que cela était basé sur cette intelligence qu’il ne pouvait s’empêcher de noter, alors cette discussion aurait des implications futures et une amitié qui en naîtrait ne serait que largement renforcée par le coté sérieux de leurs premiers mots et du poids qu’il mettait dedans.

Encore une fois, elle prenait tout son temps pour peser ses mots, pour les équilibrer et leur donner la balance nécessaire, pour qu’il n’y ait pas d’ambiguïtés dans ce qu’elle lui dirait. Ce qu’il pouvait aimer parler avec des gens intelligents. C’était d’un doux et d’une beauté par moment… L’éloquence… Il aimait l’éloquence de manière presque fusionnelle. Parce qu’elle faisait ressortir le côté humain au sens non animal de l’homme. Parce qu’au travers d’une expression sans faute et sans tâches, il était possible de faire passer, complètement, toute une idée, tout un sujet et de le rendre compréhensible même par le plus simple des humains, et d’annihiler toute velléité d’affrontement avant même qu’elle n’atteigne le cerveau primaire. Oui définitivement il l’aimait cette éloquence. Et dans cette discussion, quand bien même le sujet de la conversation ne demandait pas forcément qu’on y mette tout le savoir du monde, il trouvait une forme d’intelligence pareille à nul autre dans le monde. Deux êtres qui réussissaient à se comprendre devenaient tellement rare… Elle le regardait à nouveau, ses cheveux complètement emmêlés par le nombre de passage de main au milieu d’eux.//

- Ta proposition m’a l’air raisonnable. Non pas que je souhaite à tous prix avoir une dette envers toi, mais la santé de Nicéphore m’importe plus que ce que je pourrais t’offrir en échange, quoi que ce soit. Pourrais-je te remettre en main propre cette liste dans la semaine ? Lors d’une de nos rondes, disons. Je n’apprécierai pas vraiment te l’envoyer par hibou et prendre des risques inutiles qu’il soit intercepté, qu’en dis-tu ?

//Une dette… Il fit la moue, réellement et non intérieurement pour une fois. Il l’aurait exigé il y a 10 minutes mais maintenant, il hésitait. Il avait tellement d’autres idées et d’autres plans qu’il en venait à se dire qu’une amie, une alliée véritable serait bien plus précieuse qu’une personne de plus avec une dette envers lui. C’était intéressant de voir l’impact qu’une simple conversation intelligente pouvait avoir sur lui. Et la réflexion qu’il arrivait à auto-engendrer en parallèle était, elle, presque inquiétant de par sa longueur. Mais en étant honnête avec lui-même, il devait admettre que pour lui la dette venait en 3ème dans la liste des choses qu’il voulait de la jeune fille. Son amitié et la voir rejoindre l’Amafia lui apparaissait bien plus intéressants à considérer, sans qu’il n’arrive à déterminer l’ordre de cette idée.

Et il fallait ajouter Nicéphore, il voulait que l’adorable bestiole qui meublait sa solitude et son silence soit soignée et aille mieux. L’hypothèse d’une dette lui paraissait à chaque seconde qui passait plus lointaine… Ce qu’il aurait préféré eut été de lui dire qu’il se donnait un délai de réflexion sur ce sujet. Il ne le pouvait. C’eut été se montrer trop peu ouvert. Ou du moins pas complètement amical et il y tenait. Il s’interrogerait sur ce qu’il lui arrivait pour faire cela plus tard. Pour le moment, il sentait qu’il était sur un moment particulier de sa vie, une forme de basculement. Un de ces moments où vous avez le choix de sauter d’un côté ou d’un autre et où vous ne pouvez pas simplement attendre que le choix se fasse pour vous. Etonnamment, bien que n’étant pas souvent ravi de devoir faire des choix aussi violents, il adorait ces instants. Ces moments où toute votre vie est suspendue à un doigt de votre main et où chaque choix est en même temps un avancement magnifique et une fin terrible pour tout un groupe d’opportunités. Il lui semblait qu’on ne vivait que pour vivre ça au final. Tout une vie de choix et de moments à assumer. Jusqu’ici, cela lui avait plutôt réussi et son parcours de vie lui plaisait. Il allait donc faire confiance, encore une fois, à son instinct premier, son meilleur et plus vieil ami. Et il tendrait la main à Charlen, parce qu’il n’y avait que ce choix-là qui, complètement, lui fasse plaisir et ne lui donne pas l’impression de tourner, tout seul, le dos à une belle histoire sur le point de commencer. Et il ne pouvait valider cette dernière option.

Il allait répondre quand elle enchaina sur la deuxième partie de sa question précédente. Un sourire mutin sur les lèvres, elle lui lâcha. //

- Je suis ici, exactement à la même place, un soir sur deux et tous en période de vacances scolaire. Prendre soin de Nicéphore serait une occupation à plein temps s’il n’était pas aussi ardu de combiner ceci avec mes cours. Mais je pensais que tu t’en doutais, à présent. Et pourquoi ces cachots, me diras-tu ? Ah, ça. C’est une autre histoire je le crains

//Oh un défi. Un délicieux défi à son intelligence et un jeu entre eux. Bien, il saurait être digne de cela. Du moins, il l’espérait. Et puis au pire, il s’amuserait, quoi qu’il arrive. Tenter de relever des défis était, avec l’information, la deuxième drogue de sa vie. Il se força à rester concentré avant de commencer à lui répondre, commençant par le début. //

« Si le choix m’en est laissé, il ne saurait être question de dettes entre nous en ce qui concerne Nicéphore. Je souhaite t’aider à le soigner et s’il faut activer des réseaux pour cela, je le ferai. Je te demande juste de garder cela complètement secret, de toute amie, de toute famille, … Je ne veux pas prendre le risque de te voir renvoyer pour prix de mon aide. Fais-moi confiance pour m’occuper de ces démarches et je ferai en sorte de rendre à Nicéphore son aura passée et tout sa vitalité. Ton mode d’action me convient parfaitement quant à lui. A quel point la santé des créatures magiques t’intéresse-t-elle ? »

//Il s’interrompit un instant, cherchant ses mots, pour être sûr de leur donner la portée et surtout l’invitation qu’il y cherchait. Il souriait calmement, totalement détendu maintenant, sur son rocher, emmitouflé tranquillement dans sa cape. Il se serait qualifié d’en pleine plénitude s’il avait eu à le faire. //

« Il semblerait que nous nous soyons régulièrement croisés sans nous voir en ce lieu, car j’y viens régulièrement. Certes, moins souvent que toi mais au moins une fois par semaine pour être sûr qu’il ne s’ennuie pas trop. Me conterais-tu cette histoire, ou bien devrais-je en chercher par moi-même l’ensemble des explications ? Ce serait un intéressant sujet même si je crois que nous avons bien plus intéressant à découvrir l’un de l’autre. »


Couleurs utilisées dans ce message : #57006C, #046380
Voir le profil du joueur Envoyer un Hibou Fiche de personnage RP
Liara

Ancien(ne)





MessageDate du message: Mer. 10 Mai 2017, 15:50  Répondre en citant

// La demoiselle ne se surprit même plus à détailler lentement et précisément son interlocuteur. Elle essayait presque de déceler ne serait-ce qu’une bribe de ses pensées. Elle était de ceux qui avançaient avec fermeté que le visage humain pouvait se transformer en miroir émotionnel et basculer immédiatement, en fonction des ressentis et des sensations. D’où l’importance et l’habilité de savoir arborer un visage neutre et vide. Enfin, vide… pas totalement. Et si un visage vide reflétait un esprit vide ? Dans ce cas-là, alors, comment reconnaître un visage vide ? Elle se contenterait alors de la neutralité. Une neutralité simple qui faisait office d’une barrière entre son intérieur et son extérieur. Il s’agissait d’un exercice complexe, de mécanismes sensoriels à maîtriser avec brio, exploit réservés aux plus entraînés et virtuoses en la matière de la maîtrise de soi. Ce à quoi répondait parfaitement Timothy à ses yeux.

Il y avait cette espèce d’admiration qu’elle ressentait vis-à-vis du garçon qu’elle n’arrivait malheureusement pas à décrire. C’était diablement difficile de pouvoir mettre le doigt sur ce qui pouvait exprimer une relation partie sur des bases enflammées à l’affût de la moindre faiblesse ou défaillance, qui avait traversé des secondes de doute, d’hésitation et de méfiance, des minutes de silence contrôlé pour finalement atterrir sur des phrases échangées, réfléchies, sans parler de cette volonté d’intelligence dans chaque mot prononcé, de sens, et aussi de structure parfaite.

Elle le détaillait, mais impossible de trouver la moindre expression pouvant trahir une pensée qu’il pouvait penser indigne d’intérêt ou osée. A moins que ce ne soit lui qui le choisisse. Cette déduction lui apprenait cependant une chose qui était important selon elle. Timothy ne faisait pas partie de ces agglutinements d’élèves de Poudlard pressés de vivre rapidement, de brûler les étapes, de vouloir tout avoir, pour plus tard se sentir pousser de fausses ailes qui leur faisaient croire que le monde leur appartenaient et qu’ils n’étaient qu’une jeunesse brillante, promesse d’une pseudo société améliorée qu’ils pouvaient diriger. Ces élèves, encore enfants mais plus vraiment, pervertis par cette envie de se sentir à part, complètement différent et destinés à faire de grandes choses alors qu’ils finiront divorcé, sans enfants, remarié, à moitié amoureux, gratte-papier au fond d’un département au Ministère de la Magie et fantasmant sur la secrétaire d’à côté. Ces élèves, croyant que leur principe de popularité s’étendra à leur vie professionnelle et que grâce à ce concept stupide et immature, ils graviront les échelons dans une ascension sociale inexistante. Ces élèves, fou de croire qu’ils sont uniques et que leur jeunesse sera éternelle ; fou de croire que leurs premiers amours ne les marqueront pas plus que ça, que leurs déceptions ne seront qu’éphémères. Non. Il n’était pas ainsi. Comment était-il alors ?

C’est ce qu’elle essayait de découvrir en le détaillant, encore et encore, sans franc succès. //

« Si le choix m’en est laissé, il ne saurait être question de dettes entre nous en ce qui concerne Nicéphore. Je souhaite t’aider à le soigner et s’il faut activer des réseaux pour cela, je le ferai. Je te demande juste de garder cela complètement secret, de toute amie, de toute famille, … Je ne veux pas prendre le risque de te voir renvoyer pour prix de mon aide. Fais-moi confiance pour m’occuper de ces démarches et je ferai en sorte de rendre à Nicéphore son aura passée et tout sa vitalité. Ton mode d’action me convient parfaitement quant à lui. A quel point la santé des créatures magiques t’intéresse-t-elle ? »

// C’en devenant étrange que d’un coup, Timothy faisait preuve de compassion envers Nicéphore certes, mais envers elle également. Elle se serait trouvée détestable de violemment attaquer violemment à un inconnu pour se radoucir sans raison apparente ou même justifiée. D’autant plus que son comportement bancal et saugrenu par moments était d’un certain côté insupportable. Charlen savait pertinemment qu’elle n’était appréciée que par une poignée d’individus à cause de cette raison, précisément. Alors, pourquoi le préfet lui demandait de lui faire confiance, et le comble, semblait s’intéresser à ce qui se rapprochait de près ou de loin à sa passion ? «Activer des réseaux ». Révélation probablement involontaire mais trop tard, cela confortait la jeune femme dans l’idée qu’il venait de quelque part où son nom avait son importance pour qu’il puisse avoir le pouvoir privilégié d’ « activer des réseaux » et faire en sorte d’obtenir sans trop de délais les services gratuitement d’un vétomage d’excellence.

Ce n’était qu’une raison de plus pour confier le précieux crabe entre ses mains. Elle demeurait un poil sceptique et soupçonneuse par rapport à de telles pratiques, mais n’avait en quelque sorte pas réellement le choix. //

« Il semblerait que nous nous soyons régulièrement croisés sans nous voir en ce lieu, car j’y viens régulièrement. Certes, moins souvent que toi mais au moins une fois par semaine pour être sûr qu’il ne s’ennuie pas trop. Me conterais-tu cette histoire, ou bien devrais-je en chercher par moi-même l’ensemble des explications ? Ce serait un intéressant sujet même si je crois que nous avons bien plus intéressant à découvrir l’un de l’autre. »

// La virulente jalousie avait plutôt laissé sa place à une espèce de soulagement quelque peu maladroit. La découverte de Timothy avait toute son attention et sa protection. Elle était toute chose à l’idée que quelqu’un puisse couver du regard autant au sens propre qu’imagé la douce mais dangereuse créature. L’attitude joueuse du jeune homme lui plaisait tout particulièrement. Il mettait des mots sur ce que chacun d’eux avait profondément songé sans pour autant le dire en affirmant que la découverte de l’autre pouvait se révéler aussi instructive qu’intéressante. Cet échange en lui-même lui plaisait de plus en plus. //

- Elle m’intéresse au point que j’aimerai y consacrer ma vie entière. Ce pourquoi j’aimerai sincèrement te remercier pour cet engouement que tu montres pour m’aider à prendre soin au mieux de Nicéphore. Je t’avoue que d’un point de vue j’ai du mal à comprendre tes aspirations en faisant un tel acte même j’ai plaisir à croire que ce n’est que par pur désir d’être bienveillant.

Ce ne serait alors qu’un simple concours de circonstances que nous nous rencontrons ici seulement maintenant. Quant à cette histoire, elle, il serait plus captivant pour moi d’écouter tes hypothèses farfelues ou tout simplement censées et intelligentes plutôt que te dévoiler la vérité de mon point de vue. Qu’en penses-tu ? Je trouve personnellement que c’est une façon comme une autre de découvrir l’autre, en prenant conscience de ce qu’il est capable d’imaginer et d’exprimer.


Couleurs utilisées dans ce message : #046380, #57006C

Joueur


Messages : 2732
Guilde : Aucune
Maison : Serdaigle
Poudlard : 6e année
MessageDate du message: Sam. 13 Mai 2017, 19:40  Répondre en citant

// Peut-être devenait-il trop bon à ce jeu. Ou bien peut-être était-ce simplement la faible luminosité qui aidait. Encore que le Lumos de Charlen était toujours actif. Il aurait pu allumer la salle entière, mais pourquoi s’employer à utiliser autant de puissance quand un simple sort de lumière suffisait et lui évitait de montrer quoi que ce soit sur sa maîtrise de sa magie. Non il n’était pas du genre à se livrer ainsi. Il aurait fallu qu’elle l’attaque pour avoir une telle information sur lui. Et le temps du combat était parti semblait-il. C’était peut-être dommage, un entrainement impromptu n’était jamais mal venu et il avait grandement besoin de progresser, encore, et toujours. Être ministre ne demandait pas, en soi, ce genre de compétences mais c’était toujours un avantage appréciable que de pouvoir être un « showman » en magie.

Revenu de ces pensées de puissances, il replongea dans son questionnement sur le fait qu’il arrivait à lire Charlen assez tranquillement, pas forcément facilement mais qu’il était, en tout cas, très serein sur ce qu’il lui semblait trouver dans la lecture de son visage et de ses réactions. Alors qu’il sentait qu’elle s’interrogeait de son coté, prouvant qu’il maitrisait tout de même bien sa capacité de se rendre illisible. Ce serait bien triste réalisa-t-il soudainement, cette pensée lui déchirant doucement le cœur alors qu’il la formulait à peine. Peut-être oui, peut-être avait-il enfin atteint ce stade où il ne pouvait vraiment plus être lu, même par des gens prenant la peine d’observer avec attention et de chercher à déceler la moindre faiblesse exploitable. Une once de haine pour son géniteur reprit possession de lui comme il repensait à tous ces entrainements. A ces combats constants, à toutes les fois où Peter avait humilié Ann et, finalement, cette fois où il avait failli les tuer tous les trois… La mort de Zoey avait changé bien des choses, mais il en voudrait toujours à Peter. Ce dernier pourrait s’estimer heureux s’il ne finissait pas à Azkaban dès que Timothy aurait fini de récupérer toutes les informations dont disposait le Consortium.

Il se plongea à nouveau dans la contemplation du visage de Charlen pour essayer de la lire, tout en se laissant le droit de réfléchir à ce qu’il voyait. Qu’elle le sache ou non, il admirait son courage, et sa hargne, quand bien même cela pourrait la desservir à terme. Les gens osant s’en prendre à un Seymour, puis admettant ne pas commettre la Famille et encore en vie, se comptaient sur les doigts d’une main estropiée. Et parce qu’elle n’était pas venue pour faire de la lèche ou pour tenter de l’attaquer par pure plaisir, il la respectait et admirait son honnêteté de ton. Elle était, si on se référait au sens premier du terme, odieuse, sure d’elle et intelligente. Un ensemble terriblement agréable à regarder quand on n’en était pas la cible ou si l’on était capable d’y répondre avec le même mordant.

Sa réaction lorsqu’il lui fit la proposition de s’occuper des soins de Nicéphore et de la mettre en contact avec un vétomage confirma un certain nombre de choses à ses yeux. Tout d’abord, elle aimait sincèrement cet animal. La jalousie, mais aussi la peur, qu’il vit clairement dans ses yeux confirma ce qu’il pensait déjà savoir. Un bon point pour elle. Deuxièmement, elle n’avait pas ramené le crabe de Russie pour son plaisir personnel et égoïste. La vétomagie l’attirait réellement et elle voulait y faire quelque chose. C’était une scientifique et une essayeuse. Un second bon point pour elle. Enfin, et pour le coup, il ne l’avait pas vu venir et en était des plus étonnés, elle avait confiance en lui. Elle n’irait peut-être pas lui confier ses plus noirs secrets d’un coup, mais elle lui faisait sincèrement confiance pour gérer Nicéphore à sa place et pour lui confier la vie de l’animal. C’était un bon et un mauvais point. Bon parce qu’elle ne se trompait pas en plaçant sa confiance en lui. Mauvais était un peu fort par ailleurs. Il n’aimait pas les idiots portant leurs cœurs en bandoulière et le jetant au premier parleur un peu doué venu. Mais en même temps, ce n’était pas ce qu’il ressentait auprès de Charlen. Elle lui faisait une confiance différente, qu’on trouve dans toutes les formes d’amour. Et encore une fois, il ne trahirait pas cette confiance sauf évènement grave ou menaçant la sécurité d’Amarel.

Il le sentait, leur relation allait grandir, s’approfondir et devenir une puissante alliance, pas forcément politiquement, mais en fonction de ses actions, il pouvait, en ce jour, poser les germes d’une amitié sans faille et dans laquelle il pourrait partager bien des choses dans sa marche vers le pouvoir légal. Et puis, lui faire rencontrer un vétomage ne lui coutait rien. Ca lui apporterait la satisfaction d’une belle chose achevée et aussi le bonheur de savoir qu’une personne de plus se trouverait à la bonne place, lancée dans un monde qu’elle aimerait. Enfin, il le sentait, elle lui en serait reconnaissante, quand bien même il ne lui demanderait pas de dette pour cette action. Oui, il lui ferait faire cette rencontre. Maintenant, trouver l’effet d’annonce de la chose. Il sortit de ses réflexions au moment où elle reprenait, à nouveau, la parole. //

- Elle m’intéresse au point que j’aimerai y consacrer ma vie entière. Ce pourquoi j’aimerai sincèrement te remercier pour cet engouement que tu montres pour m’aider à prendre soin au mieux de Nicéphore. Je t’avoue que d’un point de vue j’ai du mal à comprendre tes aspirations en faisant un tel acte même j’ai plaisir à croire que ce n’est que par pur désir d’être bienveillant.

//Ca, se dit-il, c’était une information de très grande valeur. Bon, cela ne faisait que confirmer des doutes qu’il avait déjà, mais maintenant, il savait qu’ils étaient fondés et il savait qu’il allait pouvoir aider, chose qu’il appréciait tout particulièrement. //

Ce ne serait alors qu’un simple concours de circonstances que nous nous rencontrons ici seulement maintenant. Quant à cette histoire, elle, il serait plus captivant pour moi d’écouter tes hypothèses farfelues ou tout simplement censées et intelligentes plutôt que te dévoiler la vérité de mon point de vue. Qu’en penses-tu ? Je trouve personnellement que c’est une façon comme une autre de découvrir l’autre, en prenant conscience de ce qu’il est capable d’imaginer et d’exprimer.

//il sourit et se mit à rire très légèrement avant d’enfin se décider à lui répondre et à lui mettre, pour une fois, des vraies informations à disposition//

Tu sais, même si tu le connais depuis longtemps et que tu auras toujours sa préférence, Nicéphore est mon ami aussi. Le voir aller mal ne me plait guère et cela ne me coute rien d’essayer de l’aider au mieux de mes capacités. Donc oui, je ne fais cela que par bienveillance et je ne te demanderai rien en retour. J’insiste sur le côté dangereux de la chose car je sais que je trouverai toujours une porte de sauvegarde pour moi si je me fais prendre mais je n’aimerai pas qu’il t’arrive quelque chose à cause de mes actions. Comprends-tu ?

Quand à cette histoire, j’ai plusieurs idées. Mais je dirai que tu es stressée et en conflit avec toi-même. Tu te retrouves avec une situation qui t’inquiète et dont tu te serais bien passée mais tu ne peux rien y faire. Ou tu ne veux rien y faire… Ma présence en ce lieu t’a dérangé mais elle n’est pas la raison de ton énervement réelle.


//Il s’arrêta un instant. Il savait qu’elle ne serait pas dupe de sa tentative pour lui poser une question détournée. Mais maintenant qu’il avait les pieds dans le plat, il ne pouvait s’empêcher de se sentir concerné de ses émois. Et s’il pouvait aider. Il fit ensuite mine de comprendre qu’elle lui parlait du fait de ramener Nicéphore

A moins que ta question n’ait concernée que Nicéphore. Auquel cas je suis sur que tu l’as volé à son propriétaire légitime qui va maintenant essayer de pénétrer dans le château pour abattre sa vengeance sur les pauvres petits étudiants que nous sommes

//Dit-il théâtralement et en rigolant.


Couleurs utilisées dans ce message : #57006C, #046380
Voir le profil du joueur Envoyer un Hibou Fiche de personnage RP
Montrer les messages depuis:   
Page: <--  1 ... 16, 17, 18, 19, 20, 21, 22, 23  -->
   Répondre au sujet    Forum >> Sous-Sols
Page 19 sur 23