Hiboux Nomade Notes
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Lac Noir

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Ryo

Ancien(ne)





MessageDate du message: Ven. 14 Jan 2011, 23:11  Répondre en citant

-Oh tu verra, rien d'horrible, juste des tiges qu'il faut couper et un petit sort d'inflammation pour te débarrasser des plantes coupée, un jeu d'enfant pour un garçon comme toi!

***Oui, bon, pour l'instant, on va éviter de jouer avec le feu, hein, sinon, c'est ta baraque entière que je risque de crâmer !***

Lorsqu'il l'aida ensuite à réparer via un sort, Frank le railla un peu :

-C'est l'art de la magie, tu n'aurais pas pu faire autant avec ton bâton.

Alors là, là, Ryô fut non-seulement un peu surpris, tant que son attention se reporta sur Franck, mais en plus, un large sourire en coin se dessina sur son visage, puis leva un pouce en l'air en lui envoyant :

- Bien envoyé, celle-là, Franck.

ça lui faisait bizarre de retrouver l'ambiance qu'il connaissait auparavant au Japon entre ses amis. Mais plaisir aussi. Là, en gros, ça signifiait "tu as gagné, je m'incline". On ne pouvait pas tout le temps gagner.

Ensuite, Franck se mit à raconter une anecdote, Ryô l'écouta en même temps qu'il bidouillait son traducteur pour y intégrer le vocabulaire spécifique de ce monde. Il avait pris l'habitude de ça, puisqu'en cours, tout en écoutant, il prenait des notes en même temps, tout en traduisant certains mots à côté en l'inscrivant. ça ne l'empêchait pas d'écouter, sinon, il serait largué depuis longtemps.


-Hein? Ta raison cette histoire est nulle de toute façon...

Là, Ryô le regarda, et eut un air gêné, envoyant :

- Oh là là, non, excuse-moi ! Je...suis vraiment désolé. Mais j'ai tellement eu d'ennuis ces derniers temps que là, en voyant que les choses commencent à s'arranger, je...enfin, je suis content, quoi. Je t'ai écouté, t'inquiète. Mais je ne sais pas ce que c'est, des "montres à gousset", je n'en ai jamais vu. En vrai, en tout cas ***Et vive internet !***. ça sera donc une occasion.

Comme à chaque fois, Ryô utilisait des mots simples pour se faire comprendre, mais bientôt, ça irait encore mieux, car en parlant vraiment couramment, il ne serait plus embêté pour répliquer et se défendre contre des gens de mauvaise trempe. Comme le jour de son arrivée.

-Mais... Tu n'a pas de montre? comment tu veut arriver a l'heure en cours et préparer convenablement les potions sans montre? Alalalah! Allez ça c'est cadeau!

- Quoi ? Ben euh...je me débrouille...

C'était la vérité, même si Ryô l'avait marmonnée, du coup, un peu embarrassé. Une montre, effectivement, il n'avait jamais trouvé utile d'en porter une. Il s'était, comme la majorité des jeunes, servi de son portable ou autre gadget technologique à la mode possible et imaginable. Mais depuis l'accident, tout s'était cassé. Ryô s'était donc débrouillé autrement, effectivement. Pour se réveiller le matin, il s'était par exemple fié au réveil du voisin d'à côté. Là où il habitait, l'isolation était très mal faite, on entendait tout, comme si les murs étaient en carton. Et le voisin d'à côté se levant à six heures du matin pour travailler, Ryô avait suivit ce rythme. Pour le reste de la journée, habitant à Londres, il s'était fié à Big Ben, ou alors en regardant tout simplement les horloges accrochés aux différents murs qu'il pouvait croiser.
Quant à ici...euh...ben il faisait pareil. Et pour les potions, ben il comptait dans sa tête, tout simplement. Système basique idiot mais qui fonctionnait. Bref, il se débrouillait. Avec les moyens du bords, comme on dit.
Mais là, si Franck avait fait la remarque, c'était qu'il avait jeté un oeil sur le poignet de Ryô, qui normalement était une partie de son corps qu'il dissimulait. Surtout le droit.

Du coup, Ryô jeta un oeil vers son poignet droit, et vit effectivement qu'elle était, heureusement légèrement découverte, mais il s'empressa tout de même de tirer un peu sa manche par-dessus, pour éviter de risquer de dévoiler ne serait-ce qu'un centimètre de la grosse cicatrice qu'il avait. D'où son soudain embarras.

Franck reprit sa baguette et prononça une autre incantation, que Ryô retint, en la murmurant pour lui-même, tout en observant attentivement ce qu'il se passait. Du coup, il traduisit :


***Okay, donc "Orchidéus", ça fait pousser des plantes.***

Franck sectionna la plante en deux et en tendit un morceau sous le regard intrigué de Ryô, avant de remonter sa manche remplie de bracelets de toutes sortes. Et rajouta à sa collection le lierre.

-Tu a vu comment j'ai fait? Met le pareil et tends ton bras, je vais te faire un petit tour de magie!

- Euh...te tracasse pas trop non-plus pour moi, hein...

Il le disait, sentant de nouveau un petit embarra lui monter, ça lui faisait décidément étrange autant d'égard, il n'y était plus habitué. Mais Franck semblait tellement enthousiaste, du coup, Ryô ne voulut pas se risquer à le blesser d'une quelconque façon, là-dessus, il n'avait pas envie de le casser ou quoi que ce soit. Alors il fit ce qu'il lui demandait, simplement, à son poignet droit, étant droitier, mais en faisant quand même gaffe à ne pas révéler l'une de ses blessures qui était désormais à vie.


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Loukass

Ancien(ne)





MessageDate du message: Sam. 15 Jan 2011, 00:56  Répondre en citant

- Bien envoyé, celle-là, Franck.

-Comme d'habitude hein!

//Franck adorait adopter cet air supérieur un court instant juste pour le plaisir, lorsque Franck raconta son histoire de montre à gousset sans queue ni tête sans que Ryô ne l'écoute forcement celui ci s'excusa platement et Franck lui dit que de toute manière il avais oublier la fin de l'histoire, Ryo n'avait effectivement pas de montre, Franck lança donc le sort de floraison qu'il maitrisait et il créa deux bracelet de lierre//


-Pret pour un petit tour de magie?


//Il tourna sa baguette sur elle même la posa sur son bracelet et étira un fil magique jusqu'au bracelet de Ryô puis il marmonna quelques formes et le bracelet de lierre de Ryô se transforma en montre//


-Je garderais le bracelet en lierre, Sache que nos deux bracelet sont liés, si un de nous deux est en danger ou a besoin de l'autre, son bracelet chauffera et l'avertira, il suffit d'y penser très fort
Il commence a se faire tard,Je pense qu'il vaut mieux rentrer, je dois aller au chemin de traverse demain pour faire analyser cette bague!


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Ryo

Ancien(ne)





MessageDate du message: Sam. 15 Jan 2011, 01:25  Répondre en citant

Ne voulant pas contrarier Franck, tant il semblait content, Ryô se plia à ce qu'il demandait, même si ça lui faisait tout drôle. Il n'osait jamais ternir un sourire franc quand il en voyait un.

Il avait toujours été ainsi, derrière les apparences. Une fois, ses parents et lui-même furent invités chez des amis, pour l'anniversaire de leur deuxième enfant, une adorable petite fille qui fêtait ses 4 ans. Son frère avait deux-trois ans de moins que Ryô, et s'entendait plutôt bien avec lui.
Alors après le repas et pendant que les adultes discutaient entre eux, les deux garçons s'étaient retirés pour vaquer à leurs propres occupations, et la petite les avait suivit. Du coup, les deux autres l'avaient occupée, et, pris dans l'ambiance, juste pour rire, Ryô s'était mis à exécuter une belle figure avec un ballon et la gamine n'avait que fait demander de recommencer. Au bout d'un moment, Ryô avait dit gentiment que ça suffisait, qu'il était temps de faire peut-être autre chose, mais la petite l'avait regardé avec ses grands yeux noirs avec un magnifique "s'il te plait" du genre à faire craquer n'importe qui. Même lui. Qui s'était laissé attendrir et que, malgré l'avertissement du frère qui lui avait dit "fais gaffe, elle est capable de te demander de recommencer jusqu'à ce que vous partiez !", ben il avait continué, répliquant gentiment à l'autre "Bah, c'est son jour, aujourd'hui, alors autant qu'elle passe un bon moment, non ? Puis bon, moi, avec un regard comme ça, je ne peux pas dire non, ce n'est pas possible !".

Enfin, finalement, il avait fini la journée avec la gamine sur les épaules...et entendre rire cette gamine, Ryô n'avait pas voulu contrarier cet instant, aussi exactement comme là en voyant l'enthousiasme de Franck.

Il réagissait exactement pareil. Il pliait, juste pour que la personne d'en face puisse garder le sourire.

Ryô eut une petite moue amusée au "comme d'habitude" de Franck. Lui aussi, ça lui faisait bien plaisir de retrouver enfin une ambiance où ce n'était pas tendu...ça le touchait, surtout. Même s'il n'en montrait pas grand chose, pendant ces trois mois, Ryô s'était beaucoup replié sur lui-même, se construisant ce masque où il ne laissait personne passer...pour affronter tous ces gens qui lui tapaient à la porte, Ryô avait dû les affronter, sans montrer qu'en réalité, il avait peur, de se retrouver sans toit, ou dans un foyer. Il les avait tous affronté, bravement, en se montrant souvent glacial et aggressif, mais jamais une once de peur, la dissimulant par de l'arrogance à tout niveau. C'était ainsi que Ryô s'était protégé du monde extérieur.
Et là...ce masque semblait enfin vouloir se fendiller un peu...peut-être qu'avec le temps, Ryô aurait plus confiance et se mettrait alors à réellement sortir de sa coquille.

Franck fit un geste, Ryô regardant attentivement ce qu'il se passait, et se força à ne pas bouger quand il vit l'espèce de fil arriver vers lui et quelque chose se passer au niveau de son poignet. Le tout forma une petite montre, devant les yeux d'un Ryô qui ne savait plus quoi dire. ça le touchait tant d'égard après s'être senti abandonné et trahi, sans aucune nouvelle, ça le laissait encore sans voix, il n'osait pas dire quoi que ce soit du coup. Mais étant quand même très expressif, son fond de pensée devait se lire dans ses yeux noirs.


-Je garderais le bracelet en lierre, Sache que nos deux bracelet sont liés, si un de nous deux est en danger ou a besoin de l'autre, son bracelet chauffera et l'avertira, il suffit d'y penser très fort
Il commence a se faire tard,Je pense qu'il vaut mieux rentrer, je dois aller au chemin de traverse demain pour faire analyser cette bague!


En temps normal, Ryô aurait de nouveau joué pour dire "merci, ça me plait beaucoup" à sa manière, genre "Pff, aucun danger ne m'atteindra !", mais il ne le fit pas. Cette fois, il opta toujours pour l'option "je-dis-les-choses-à-ma-manière", mais avec la méthode plus sincère. C'est-à-dire en regardant Franck pendant quelques secondes, étirer un fin sourire trahissant sa véritable impression, en lui disant, gentiment, mais bien à sa manière :

- Alors j'éviterais d'y penser, dans ce cas.

Même attitude qu'au début de la conversation, en gros "j'aime pas mettre les gens en danger, je préfère tout me prendre dans la tronche, et tant que toi tu vas bien, c'est le plus important". Ryô était ainsi, et en gros, là, ça signifiait "merci, ça me touche". Mais le jour où Ryô dirait d'une façon directe ces mots d'une façon sincère, ce jour était bien loin d'être encore arrivé ! Il espérait juste que Franck comprendrait, pour le moment.

Et comme il s'aprêtait à partir, Ryô ajouta :


- Et dans ce cas...eh bien nous nous retrouverons aux prochaines vacances. Bon voyage à toi.

[HRP]RP terminé, je pense ^^[/HRP]


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Loukass

Ancien(ne)





MessageDate du message: Sam. 15 Jan 2011, 13:34  Répondre en citant

Franck n'avais pas passer de moment aussi amical avec une personne humaine depuis quelques années, depuis son arrivée ici et sa première humiliation car un 3eme année avais trouver judicieux de lui lancer un Rictusempra en plein banquet dans la grande salle, il avait tellement honte de s'être tordu de rire et roulé au sol que celui-ci s'est réfugié dans la bibliothèque et n'en sortais plus... Il lût tout les livres un par un, appris tout les passages secret du château, tout pour pouvoir échapper au regard des autres et affiné son désir de vengeance, qu'il mettre en action lorsqu'il aura enfin démasqué le responsable de ce bizutage, il ne connaissait pas son identité ni sa maison, mais savait pertinemment qu'un jour il ferait un faux pas et s'en vanterais... Et là... Seul Azkaban pourra l'arrêté
Tandis que Ryô contemplait sa nouvelle montre et que Franck lui expliqua le principe de ralliement des bijoux, Ryô lui dit


- Alors j'éviterais d'y penser, dans ce cas.


- Je pense que cette montre te servira un jour, crois moi, tu est peu être doué en art martial mais je maitrise certains sortilèges mieux que quiconque dans cette école, si tu est en danger je pourrais te soigner ou arrêter le temps... Mais sache que si moi j'ai besoin d'aide je m'en servirais !
Bien, il se fait tard! Allez je te raccompagne, ta salle commune est en face de la mienne dans les Tours


- Et dans ce cas...eh bien nous nous retrouverons aux prochaines vacances. Bon voyage à toi.

-Crois moi on va se revoir bien avant les vacances! Tu peut en être persuadé


Franck aiguisa un sourire et partit en direction du château, tâtonna sa poche pour vérifier la présence de la Bague dans sa poche et quelques minutes plus tard il était dans le château, attendant de nouvelles aventures...

[hrp] Roleplay fini, merci beaucoup pour l'evolution mentale de mon personnage [/hrp]


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Joueuse


Messages : 3745
Guilde : Les Marchombres
Maison : Serpentard
Poudlard : 7e année
MessageDate du message: Mar. 08 Fév 2011, 21:40  Répondre en citant

Le soleil était en train de se lever péniblement en ce matin d'hiver. Le ciel était dégagé mais le froid subsistait dans l'Ecosse profonde qui abritait le château de Poudlard. Dessin idyllique d'un lieu qui ne l'était pas moins. Pourtant, quelqu'un s'apprêtait à quitter ce paradis sur terre. Quelqu'un qui avait du mal à détacher ses yeux de l'imposante silhouette du château. Quelqu'un qui avait déposé, la veille, son badge de préfet, devant la porte du bureau de l'un de ses professeurs. Dans les cachots.

Amarel Orion Prince était là. Dans le froid mordant de ce début février. Dans le vent glacial qui chantait dans les arbres de la forêt, qui faisait frémir le Lac Noir. Amarel, qui se demandait pour la cinquième fois s'il faisait le bon choix, fixait de ses yeux noirs son véritable foyer. Pour une fois, il avait laissé ses lunettes de soleil dans le sac en bandoulière qu'il portait. Dedans, nuls cours, parchemins et autres plumes aiguisées, mais plutôt des tee-shirt, des chemises en soie, des pantalons en lin, des jeans, de sous-vêtements et surtout, une statuette de cristal. Et avec, pèle mêle, des pommes, un livre de métamorphose, une carte du monde, une liasse de billets moldus, une misérable bourse de gallions... De quoi vivre. Amarel toucha du bout du doigt le blason de Serpentard qui était cousu sur le sweat-shirt noir qu'il avait revêtu. Joli blason qu'il ne pouvait se résoudre à enlever. La Maison des Serpentard était la sienne, et il avait consacré beaucoup d'énergie à rapporter des points, à aider les élèves... avait, justement. Avant que tout ne dérape. La lettre du Ministère, celle qui était à la base de tout le cheminement de pensée qu'il avait eu, se trouvait à présent avec son badge de préfet. Sally River comprendrait tout en même temps: ce qu'il projetait de faire et pourquoi il le faisait. Dans un soupire, Amarel se détourna du château et ses yeux onyx survolèrent le Lac Noir. Une immensité bleue, comme les ténèbres dans lesquels il se savait perdu. Et dire qu'il refusait la lanterne qui pouvait le guider ! Il fallait bien qu'il ait une bonne raison de faire cela... Et il l'avait.

Amarel Prince déglutit un instant. Il savait que s'il franchissait la limite de Poudlard, aucun retour en arrière ne pouvait être possible. Le renvoi, les cris, et Lestranges l'attendraient au retour. Des sanglots se formèrent dans sa gorge mais il les ravala bien vite. Merlin, il n'allait pas fléchir maintenant ! Il avait 16 ans bon sang ! Il pouvait bien se débrouiller tout seul pour rallier Pré-Au-Lard ou... bref, pour vivre seul et construire sa vie. Seul. Première chose à faire: décoller bien vite de Poudlard, avant que quiconque ne s'aperçoive de son absence. Alors qu'il allait se remettre à marcher pour atteindre au plus vite le village le plus proche, Amarel sentit une main se poser sur son épaule. Aussi vif que l'éclair, sa vivacité retrouvée après une bonne nuit de sommeil, il se retourna et asséna un coup de coude à celui qui se trouvait derrière lui. Voulu asséner. Le visage d'Amarel se ferma en reconnaissant le garçon qui se trouvait face à lui. Ryo. Gryffondor de son état. Presque-ami d'Amarel. Enfin... presque. Le Serpentard fronça les sourcils et cracha, acide:

Quoi encore ?


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Ryo

Ancien(ne)





MessageDate du message: Mer. 09 Fév 2011, 00:48  Répondre en citant

Ryô dormit plutôt mal cette nuit-là. A force de tout garder, de tout encaisser sans rien dire, il finissait par en refaire des cauchemars...aussi, il fut bien content lorsque la lueur de la lune filtra au travers des grandes vitres du dortoir. D'habitude, Ryô n'aimait pas vraiment se faire réveiller par qui ou quoi que ce soit (comme un bon nombre de personne, en fait, même si son frère se prenait un malin plaisir à l'embêter tous les matins...ce qui, étrangement, lui manquait, malgré-tout), mais là, il apprécia, vraiment.

Il se redressa donc, se passant les mains sur le visage histoire de sortir de sa fatigue, grognant intérieurement, avant de jeter un regard vers la fenêtre. Encore nuit. Enfin, il devait presque être le matin de toute façon.

Ryô ne fit pas comme un bon nombre de personne dans ce cas-là : il se leva, carrément. Tout le monde dormait encore, alors Ryô fit attention à ne pas faire de bruit, désirant plus ne pas se faire remarquer qu'autre chose. Et n'étant pas du genre non-plus à rester en place, il décida de sortir, décidant que l'air frais de dehors lui ferait du bien.
Etant torse nu avec seulement un pantalon et les pièces étant immenses, vu que c'était encore l'hiver, il ne tarda pas à ressentir un peu le froid. Il ne traîna donc pas et chopa ses vêtements à la manière du droitier qu'il était, posant donc bien malgré-lui un regard sur une partie de l'une de ses trois cicatrices, celle qu'il avait sur tout le long du bras droit, et qu'il trouvait immonde.

Non, ça faisait peut-être plus de trois longs mois maintenant, Ryô ne s'y était toujours pas fait, à ces marques sur son corps. Pas qu'avoir des cicatrices lui faisait grand chose, c'était juste leur origine...il se revoyait toujours ce terrible moment qu'il avait vécu, ce moment où il avait eu réellement la peur de sa vie. Chaque fois qu'il posait le regard sur une de ses trois blessures, il se revoyait ce moment où sa vie avait basculée, d'une façon inattendue, et d'une façon dont il se serait bien passée.
Il s'en rappelait, c'était terrible...Lui était à l'arrière, dans ses trucs, son père conduisait. Ils étaient en train de prendre la route pour rentrer à l'hôtel. Tout allait parfaitement bien, aucun problème. Le feu était simplement passé au vert, ils avaient démarré, comme n'importe qui dans la ville de Londres, comme tous les gens normaux.
Sauf qu'à ce moment-là, instinctivement, il ne savait pas trop comment, Ryô s'était senti mal à l'aise. Comme si un danger approchait.
Et ses craintes s'étaient trouvées malheureusement fondées, car tout s'était passé extrêmement vite par la suite, trois secondes plus tard.
Durant ces trois secondes, Ryô avait vu cette voiture débouler dans un sens interdit et leur foncer dessus, il avait réagit avant ses parents, dans la seconde même. Et pendant la deuxième seconde, il s'était très vite détaché et s'était jeté sur le volant pour détourner la voiture sur le côté afin d'éviter la collision, seulement, le temps de prendre le volant, le choc avait été fait...ses parents en étaient morts avant d'avoir pu réagir, Ryô, de par sa position très dangereuse, s'était grièvement blessé tout en se recevant un violent choc sur la tête, provoquant un coma de trois jours...
ça avait été terrible, cette sensation. Cette sensation où tout s'éteignait, d'un seul coup, comme une lumière qu'on éteindrait, ou quelque chose qu'on débrancherait brusquement sans prévenir.
Ryô se souvenait juste des violentes douleurs qu'il avait ressenti, et sa soudaine nausée, particulièrement forte, lui faisant d'abord voir trouble, puis de plus en plus flou...tout en étant incapable de bouger, presque il n'entendait pas les sons assourdissants provenant de l'extérieur. Il se souvenait qu'il avait voulu savoir si ses parents allaient bien, mais même ça, il en avait été incapable, tellement il s'affaiblissait à vitesse grand V...et là...ça avait été terminé. Le noir total. Jusqu'à ne plus avoir conscience de son existence. Le néant. Total.

Depuis, Ryô s'en mordait encore les doigts. S'il avait réagi plus tôt, il en était certain, il aurait pu éviter cet accident...quitte à se faire sermonner après. Au moins, il y aurait eu plus de peur que de mal. Option que Ryô aurait largement préféré.

Ryô soupira, tout en chassant une énième fois ces pensées horribles, sachant pertinnemment qu'elles ne feraient que lui revenir, sans cesse, à chaque fois que ses blessures passaient sous ses yeux, à chaque fois qu'il voyait une voiture à présent...tant que, lorsque dans la lettre de Poudlard, on lui avait indiqué la gare où aller...Ryô n'avait pas pris de taxi (de toute façon, il n'avait pas les moyens !), ni de bus, rien du tout, il s'était juste levé très très tôt histoire de ne pas rater l'heure de départ et s'y était rendu...à pied. Deux heures de marche. Mais au moins, sans accident. Puis il avait fallu faire l'effort de monter dans le train...là, Ryô s'était fait violence. Et il avait été bien content d'arriver ! Heureusement qu'il ne devrait s'en contenter que deux fois par an...

Il s'habilla, prenant comme toujours soin de dissimuler ses blessures, avant de revêtir la cape de Poudlard règlementaire, toujours désireux de respecter le règlement. Même s'il était moins sévère que chez lui.
Ceci fait, il se dirigea vers la salle commune, à pas de loup, ne voulant pas réveiller les autres. Enfin, pour qu'on ne puisse pas le remarquer, surtout.

Personne dans la salle commune à cette heure-ci. Pas même le fantôme de maison. Tant mieux. Ryô se faufila alors jusqu'au tableau de la grosse dame, qui fut forcément réveillée et à qui Ryô intima de baisser d'un ton, et enfin, il parvint à sortir.

Dans le château, pour une fois moins bondé que d'habitude, Ryô descendit de la tour, appréciant ce calme qui se faisait rare. Après un bon moment le temps de descendre tant la salle comune était haute, Ryô arriva enfin au parc.

L'air frais prit contact avec sa peau, aussitôt. Que ça pouvait faire du bien...

Ryô s'enfonça donc dans le Parc, se dirigeant vers le Lac noir. Il aimait bien se poser là-bas, seul de temps en temps, surtout en ce moment, ça lui permettait de réfléchir, de remettre un peu d'ordre dans ses idées...étant du genre à agir avant de réfléchir, Ryô prenait donc souvent quand il avait l'occasion le temps de prendre un peu de temps pour pouvoir retrouver un peu de cohérence dans ce qu'il faisait. Mais il était bien incapable de réfléchir en plein action. Pour cela...il avait souvent besoin de calme.

Sauf qu'en se dirigeant par là-bas...il se figea soudain, apercevant une silhouette plus loin. Ryô allait donc s'éloigner mais il reconnu la silhouette...Amarel...


***Qu'est-ce que...qu'est-ce qu'il fait ici ?***

De nouveau, son sixième sens lui disait qu'il devait le voir. Pourquoi ? Alors qu'il n'avait plus besoin de qui que ce soit, à part de July ? Et c'était reparti, voilà qu'il pensait à elle de nouveau, à son sourire, à ses yeux, à ses gestes, à sa joie de vivre, à la peine qu'elle avait eue, à...

***Ah, non ! Il faut que je me concentre !***

Secouant un peu la tête pour chasser ces pensées, ce qui était assez difficile vu le contenu, il s'approcha, décidé, vers Amarel, qui avait une attitude bizarre depuis l'infirmerie...Ryô ne savait pas quoi, il n'était pas devin après tout, mais il savait que c'était...une erreur.

Et ses doutes se confirmèrent quand i s'arrêta de nouveau, hésitant encore un peu, et surtout en voyant l'état d'Amarel...surtout avec un sac de voyage...là, ça tilta direct dans la tête de Ryô. Sauf qu'il n'en comprenait toujours pas les raisons d'une telle attitude, d'une telle décision, et puis...s'il partait...July aurait certainement de la peine...NON, il ne fallait pas qu'il pense à ça !!

Il devait faire quelque chose. Alors il s'approcha de nouveau, et se reçut un :


Quoi encore ?

C'était sec. Mais Ryô décida de ne pas se laisser démonter. Il ne devait pas. Il devait...lui tenir tête. Et surtout ne pas faiblir, ne pas montrer ce qu'il ressentait vraiment, bref, se protéger de nouveau, tout en tenant tête à Amarel...pour son bien, peut-être. A voir. Mais Ryô restait persuadé qu'un faible "ne pars pas s'il te plait" tout simple ne fonctionnerait pas du tout. Gosse, il était comme ça. Maintenant, depuis quelques années, il ne l'était plus.
Du coup, il se reprit un de ses faux grands airs, ce fameux masque habituel, et envoya, un peu ironiquement :


- "Quoi encore", "quoi encore", j't'ai rien "encore" demandé, je te signale. Alors calme le jeu, merci, je ne suis pas d'humeur aujourd'hui. Et toi non-plus.

C'était légèrement abrupt, mais bon, Ryô avait décidé de ne plus se laisser faire. On lui avait dit de s'ouvrir, il avait commencé à recommencer à le faire de nouveau, et bam, il avait de nouveau été blessé. Alors il avait décidé de ne plus le faire. Tout le temps, disons. A moins de gagner sa profonde confiance, mais ça risquait d'être difficile...

Il se plaça à côté de lui, debout, regardant au oin, envoyant, toujours de la même façon :


- Tu veux partir, c'est ça ? Eh bien dans ce cas, tu es un imbécile.

Bon, le denrier mot, il ne le pensait pas vraiment, surtout que dans le fond, Ryô se traitait lui-même d'imbécile voire pire, parce que bon, vu le caractère d'Amarel, il allait encore se faire balader, comme souvent, et non, môsieur continuait à vouloir aider les autres. Dans le lot, celui que Ryô trouvait le plus idiot, c'était lui, et personne d'autre. Mais bon, sa façon de parler dans ces moments étaient...assez particuliers.

- Tu as pensé à ce "Lestrange", dont tu m'avais parlé ? Rassure-toi, je n'ai pas lu la lettre. Je me base seulement sur ce que tu m'as dit, et ce que j'ai pu voir. Qu'est-ce que tu crois ? Qu'en partant d'ici, tu vas pouvoir l'éviter ? Tu rêves...ça ne sera plus qu'une question de temps avant qu'il ne sache que tu es dans la nature...tout comme ta disparition de Poudlard. Pour un serpent, tu n'es franchement pas très discret. Il va te chercher, et tout faire pour te pourrir la vie. C'est vraiment ça que tu veux ? Te rendre plus malheureux que ce que tu l'es déjà ?

Faisant une pause, laissant le temps à Amarel de voir où est-ce qu'il voulait en venir, avant de reprendre, plus calmement cette fois :

- Honnêtement...c'est vraiment ce que tu veux, dans le fond ? Si tu me dis "oui", alors c'est que tu es un menteur...franchement...tu crois vraiment que tu es seul, qu'en partant, ça arrangera tout le monde, que ça ne fera rien ? Eh bien...tu te trompes sur toute la ligne. Des gens ici te regretteront. Beaucoup. Tu nous blesseras...autant que tu te blesseras. Peut-être même pire...

Là, Ryô savait très bien de quoi il parlait. C'était le coup du "je m'éloigne, quitte à vous blesser pour vous protéger de quelque chose, et tant pis si je dois en souffrir de mon côté, tant que vous, vous allez, bien, c'est tout ce qui compte". Ryô était exactement comme ça, après tout. Il ne réagissait pas de la même façon qu'Amarel, certes, mais sa mentalité était ainsi. La preuve au cours des sortilèges. La preuve à l'infirmerie. Et encore à d'autres événements qui appartenaient cette fois à son passé.

Les bras croisés, regardant au loin, Ryô fit, simplement :


- "On ne vous a pas sauvé. Et qui sauvera Amarel Prince ?". As-tu trouvé une réponse à cette question, finalement ? Pour ma part...je l'ai trouvée. Et toi aussi, j'en suis certain, mais je me demande si tu l'as vraiment vue...et tu devrais lui faire confiance...

Il pensait à quelqu'un en particulier. Pas à lui. Certainement pas. Déjà qu'il avait très peu d'estime pour lui-même, si ce n'était pas du tout, alors penser à soi ! ça serait trop demander...
Mais il pensait ce qu'il disait. A nouveau, derrière ces mots s'en dissimulaient d'autres, plus profondes, qu'il était un peu incapable de dire de façon directe. Mais...il restait persuadé qu'Amarel comprendrait là où il voulait en venir...il avait l'esprit affûté, après tout...


[HRP]Raaaah presque 1 heure du mat', demain, me lève à 6 heures, vais être en mode zombiiiiiie demain matin xDD pour changer *sbaf* bon, allez, à demain ! xD[/HRP]


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Poudlard : 7e année
MessageDate du message: Mer. 09 Fév 2011, 11:57  Répondre en citant

C'était Ryo qui ne semblait pas très content de le voir ici. A dire vrai, Amarel n'était pas très ravi de le voir, lui aussi. Après tout, il considérait comme un affront le fait que Ryo n'ait pas accepté d'aider July. Oui, la psychologie du Serpentard était assez particulière: il n'en avait jamais voulu à Ryo d'être intervenu en Sortilège, ni de lui avoir ouvertement tenu tête, mais il lui en voulait, parce que justement maintenant il ne voulait pas s'interposer entre lui et July... D'ailleurs, le Gryffondor était bien remonté, comme le prouvaient ses paroles assez... mécontentes. Amarel laissa glisser sur lui les attaques de Ryo. Il n'était pas facilement blessable. Seule July avait un don pour le mettre hors de lui. C'était d'ailleurs pour ça qu'Amarel l'aimait tant. Elle avait quelque chose de... particulier. Comme si elle lui rendait une part d'humanité qu'il avait perdue.

Tu veux partir, c'est ça ? Eh bien dans ce cas, tu es un imbécile.

Imbécile ? Peut être. Mais imbécile convaincu. Imbécile prudent. Que Lestranges se mette à sa recherche ne le perturbait pas plus que ça. Personne savait qu'il était un animagus. Il n'avait qu'à partir en Sibérie, ou même dans les forêts d'Europe, bref, dans les lieux d'habitats des Lynx, et là... ça revenait, pour le trouver, à chercher un Botruc dans une forêt. Un Botruc malin et intelligent en plus. Amarel se contenta donc d'hausser un sourcil, sceptique. Si être imbécile pouvait lui sauver la vie et surtout son avenir, alors soit... il en serait un.

Honnêtement...c'est vraiment ce que tu veux, dans le fond ? Si tu me dis "oui", alors c'est que tu es un menteur...franchement...tu crois vraiment que tu es seul, qu'en partant, ça arrangera tout le monde, que ça ne fera rien ? Eh bien...tu te trompes sur toute la ligne. Des gens ici te regretteront. Beaucoup. Tu nous blesseras...autant que tu te blesseras. Peut-être même pire...

Là, Amarel ne put se retenir. Ryo était tellement... naïf parfois. C'en était à mourir de rire. Ou de désespoir lorsqu'on avait pour projet de le rendre moins crédule. Le pire, justement, c'était qu'il pensait vraiment ce qu'il disait, lorsqu'il pensait que "des gens ici te regretteront" ou même, un peu avant, "tu crois vraiment que... blablabla.... ça arrangera tout le monde". Non. Ryo se trompait sur toute la ligne. Amarel n'agissait pas pour les autres. Il agissait pour lui, rien que pour sa pomme. Pourtant une petite voix se fraya un chemin dans sa conscience d'égocentrique. July. Il le faisait aussi pour elle. Amarel secoua la tête, rageur. Non non non et non. Il le faisait pour lui. Personne n'importait sinon lui. Et July. Qui allait sûrement pleurer et rager, en bonne Gryffondor qu'elle était.

Mais tu ne comprends rien. Je ne le fais pas par acquis de conscience ou pour sauver quelqu'un d'autre que moi. Ce n'est pas par sacrifice ou autre chose. Tu te leurres totalement...

"On ne vous a pas sauvé. Et qui sauvera Amarel Prince ?". As-tu trouvé une réponse à cette question, finalement ? Pour ma part...je l'ai trouvée. Et toi aussi, j'en suis certain, mais je me demande si tu l'as vraiment vue...et tu devrais lui faire confiance...

Amarel se figea. Son coeur rata un battement et s'affola soudainement. Cette phrase... cette phrase... Comment Ryo pouvait elle la connaitre ? Ce fut la première fois, depuis l'arrivée de Ryo, qu'Amarel faillit perdre son calme inébranlable en apparence. On ne vous a pas sauvés. Cette phrase était gravée dans le marbre de la tombe des parents d'Amarel. C'était lui qui avait choisi les quelques mots. Il se souvenait encore de l'enterrement. Presque personne. Et lui, en plein vent glacial, droit, fier, un costume noir frappé, à la poitrine des armoiries des Prince. Sans qu'aucunes larmes ne coulent sur son visage. Il faisait si froid... tant dans son coeur que sur la lande norvégienne... Le représentant du Ministère de Norvège était là, lui aussi. Au côté du représentant du Ministère de la Magie anglais bien sûr. Amarel se passa une main dans les cheveux, cherchant les mots justes pour répondre à Ryo. Il devait lui faire croire qu'il avait réfléchis à la question et que la réponse qu'il avait trouvée était très différente de celle que Ryo avait prévu. Bref. Amarel laissa son doigt parcourir la cicatrice qui barrait sa tempe et avait failli lui couper un oeil. Il savait que Ryo en avait aussi... et ce geste lui permettait de raffermir sa volonté. Après tout, si lui, ressemblait tant à Gaétan Prince, son père, pourquoi les deux Lestranges seraient ils différents ?

Oui. La réponse était facile à trouver. Et je fais confiance à cette personne puisque je la déteste. Profondément. Qui sauvera Amarel Prince ? Lui-même. Alors maintenant, Ryo, je te conseille de me laisser partir. Et de ne rien dire.

La plus grande peur d'Amarel était que Ryo donne l'alerte sitôt le Serpentard hors de vue. Et le pire, c'était que c'était fort probable. Ah... qu'il aurait aimé maîtriser le transplannage ! Malheureusement, il n'avait pas le don de Jul... Andrews pour les Sortilèges. July, qu'il laissait ici. De toute manière, elle savait qu'il allait partir. Bon d'accord, elle pensait aussi qu'il allait revenir, ce qu'Amarel ne comptait pas faire. A l'instant encore, il doutait. Hésitait. Et s'insultait mentalement. Bon sang, il ne pouvait pas faire marche arrière. Quoique... July... Non. Inconsciemment, Ama leva la tête vers la Tour de Gryffondor. Non. Il ne devait pas se retourner. Pas maintenant. Un ululement fugace à sa droite lui fit tourner la tête. C'était Endoloris, son hibou, qui vint aussitôt se poser sur son épaule, lacérant le sweat noir avec ses serres acérées. Son meilleur ami. Amarel hésita un instant. Puis soupira un bref instant.

Ryo. Essaye de me comprendre . Pour moi. Et laisse moi partir. Il faut que je le fasse tu comprends ? Ah oui ! Donne Endoloris à July, histoire qu'elle ait quelqu'un à ses côtés, vu que tu sembles refuser ce rôle.

La voix d'Amarel était acerbe. Car s'il y avait quelque chose qu'il n'aimait pas, c'était bien la trahison. Et en quelque sorte, Ryo l'avait trahis. Amarel, par cette simple phrase, savait qu'il allait peut être, sûrement, vexer le Gryffondor. Voire le blesser. Dans tous les cas, il était méchant et, d'un certain côté, il se délectait de cette méchanceté qui le faisait un peu exister aux yeux des autres.


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Ryo

Ancien(ne)





MessageDate du message: Mer. 09 Fév 2011, 16:12  Répondre en citant

Cette phrase qu'il avait sortie, Ryô l'avait fait exprès. Quand ils avaient discuté...Amarel s'était perdu dans ses pensées, et avait prononcé cette phrase...sauf qu'il n'eut pas vraiment la réponse escomptée.

Oui. La réponse était facile à trouver. Et je fais confiance à cette personne puisque je la déteste. Profondément. Qui sauvera Amarel Prince ? Lui-même. Alors maintenant, Ryo, je te conseille de me laisser partir. Et de ne rien dire.

- Non. C'est July qui te sauvera. Avec tout ce que tu as vécu, voilà enfin quelqu'un qui peut te sortir de cet enfer. Je ne comprends vraiment pas pourquoi tu ne l'acceptes pas.

S'il ne répondit pas tout de suite au "ne dis rien", c'était normal. Amarel n'avait finalement rien compris à ce qu'il voulait dire. Il se bleserait lui-même, certainement...il avait déjà tellement souffert...alors pourquoi continuer dans cette lancée ? Ryô ne comprenait vraiment pas ce genre de réaction. Comment pouvait-on continuer à aller délibérément au désespoir le plus profond ?

Ryo. Essaye de me comprendre . Pour moi. Et laisse moi partir. Il faut que je le fasse tu comprends ? Ah oui ! Donne Endoloris à July, histoire qu'elle ait quelqu'un à ses côtés, vu que tu sembles refuser ce rôle.

- Va lui donner toi-même.

balança-t-il, un peu froidement tout à coup malgré-lui, croisant brusquement les bras, se renfrognant un peu. Déjà qu'il essayait de supporter cette idée que July et Amarel soient ensemble, là, sur le moment, Ryô ne voulait pas être mêlé à leurs histoires...parce que d'une part, ça ne le concernait pas, d'autre part, ça lui faisait très mal, c'était encore vif, bien qu'il mettait tout en oeuvre dans ses attitudes pour ne pas trop le démontrer. Même si là, il s'était un peu trahi, d'une certaine façon...
Il s'expliqua ensuite :


- Je te l'ai dit, à l'infirmerie. Mon positionnement par rapport à ça. Evidemment que je t'envie. Je mentirais en disant le contraire. Mais c'est toi que July aime. Personne d'autre. Alors accéder à ta demande signifierait...d'une, te trahir, et deux, blesser July. Je refuse les deux. Elle t'aime, et c'est retourné, elle a donc bien de la chance...tout comme toi. Tant mieux pour vous. Disons que je ne comprends vraiment pas comment est-ce que tu peux gâcher une chance pareille qui s'offre à toi. Alors pour ce hibou...crois-moi, c'est mieux si c'est toi qui le lui donne. ça lui fera bien plus plaisir qu'un autre...et puis, c'est à toi de le faire, c'est tout.

Bon. Il avait essayé d'être clair, sans montrer ce qu'il ressentait vraiment, là, qui était loin de ressembler à ce qu'il était en train de montrer à l'extérieur...après, fallait le savoir. Ryô espérait juste qu'Amarel comprendrait son positionnement. Il cherchait aussi surtout à comprendre, parce que là, il s'avouait perdu : Amarel aimait July, il partait et...il osait lui reprocher de ne pas vouloir s'immiscer dans la vie de July ? Non, il ne pouvait pas ! PAS QUESTION de s'interposer, July aimait Amarel, il était absolument hors de question d'interférer là-dedans juste par envie, pas question, ça serait égoïste en plus d'être ridicule !
Non, Ryô ne rentrerait pas dans ce jeu-là. Il aimait July, ça oui. Mais au final...ce qu'il désirait réellement, c'était de la voir sourire, heureuse...alors si elle trouvait le bonheur chez Amarel, qu'il était le plus à la hauteur...alors tant mieux, surtout qu'il l'aimait aussi. Donc...non. Interférer, avoir de mauvaises réactions par rapport à ça...ça ne se faisait pas, il risquait de les blesser tous les deux et...non, il refusait cette idée.


- Voilà pourquoi je me suis éloigné. Le coeur de July t'appartient, personne ne peut aller contre ça, alors...non, il est hors de question de s'y opposer...je considère que ça serait te manquer de respect, non-seulement à toi, mais aussi à July...et puis...je n'aime pas qu'on me dicte ma conduite à tenir, qu'on m'impose quelque chose que je n'ai pas pu décider. Alors non. Amener ce hibou blessera July. Ma présence la blessera, je ne peux plus m'approcher d'elle...Alors il n'est pas question que je la rejoigne dans ces conditions...

Il réservait sa réponse, de nouveau. Ryô ne laisserait pas sa pensée là-dessus de le trahir. Il ne laisserait pas Amarel deviner pour l'instant s'il était susceptible de tout révéler...ou pas. Bien que, si Amarel avait suffisamment cerné le tempérament de Ryô, il devait sans doute se douter de la réponse, déjà, peut-être...

Après un silence, il finit par lui demander, calmement cette fois, essayant de dissimuler son ressenti qui malgré tout se trahit légèrement, prenant du coup un air sombre :


- Dis-moi...n'en as-tu pas assez, de souffrir ? Crois-moi, en partant, sans but, tu te blesseras, encore plus que ce que tu ne l'es déjà. Pourquoi...as-tu...aussi peur de saisir la main que July te tend ? Et si je me trompe sur toute la ligne comme tu le prétends...alors qu'est-ce qui t'empêche de l'expliquer ? Même si je pense que cette décision reste...une erreur monumentale...et...pourquoi me reproche-tu de ne pas" jouer" ce rôle que tu voulais que je joue, alors que c'est ton rôle ? Je ne comprends pas...et puis, sache que là-dessus...je ne jouerais pas. Je ne me le permettrais jamais. Sache-le.

Voilà. Parce que bon, c'était bien beau de tenter d'expliquer sa position sur ce sujet sensible, mais celui d'Amarel...était assez difficile à cerner...non, Ryô ne comprenait vraiment pas pourquoi...il s'éloignait, ainsi, et lui demandait une chose pareille.


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Joueuse


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MessageDate du message: Jeu. 10 Fév 2011, 18:51  Répondre en citant

Va lui donner toi-même.

La réponse de Ryo frappa Amarel qui se prit le coup verbal dans l'estomac. Douloureux. Amarel se renfrogna un peu, en miroir de Ryo. Il avait presque envie de croiser les bras et de prendre un air boudeur. Il attendait que Ryo continue, puisqu'il continuait toujours. Après tout, c'était lui le Serpentard qui attendait à chaque fois le bon moment pour frapper et c'était Ryo le Gryffondor qui attaquait, sans relâche, en s'épuisant, se justifiant, jusqu'au moment ou l'adversaire craquait. Amarel hésita cependant un instant puis décida de rester, pour entendre ce que Ryo avait à lui dire. Il le regretta cependant bien vite puisque Ryo continua sur sa lancée, enfonçant à chaque mot un couteau dans la plaie béante que pouvait être le coeur d'Amarel qui se crispait petit à petit, en avançant régulièrement d'un pas. Pas qui l'éloignait lentement mais sûrement de Ryo. Et de July. Et de Poudlard.

Amarel restait calme malgré tout. Son calme et sa patience étaient exemplaires et parfaitement maîtrisés. Sur son visage: nulle émotion. Dans ses yeux: un message. Et une promesse. Amarel ne voulait pas écouter. Il voulait partir en courant tout en se bouchant les oreilles. Mais il y avait cette fichue fierté et cette fichue manie de ne jamais vouloir montrer ses sentiments contre lui. Mais bon, il fallait s'y faire et continuer à reculer, ne pas écouter. Fuir. Amarel écouta cependant Ryo jusqu'au bout et mesura le gouffre qui le séparait du Gryffondor. Des Gryffondors. Il sentait, plus brûlant qu'un feudeymon, le pendentif de July battre contre son cou. Un petit papillon qui recherchait la liberté. Comme lui. Sauf que le papillon était attaché à des chaînes physiques alors que lui, Amarel, était condamné par des chaînes psychiques. Il avait besoin de s'en défaire et Poudlard, aussi accueillant qu'il puisse être, l'empêchait de se trouver. Il avait besoin de partir. Car Amarel fuyait Lestranges, son Lestranges c'était indéniable, mais il fuyait aussi ses souvenirs. July.

D'une voix acide qui, malgré lui, laissait transparaître sa faiblesse évidente, il cracha à Ryo, une fois que le Gryffondor eut terminé ce qu'on pouvait assimiler à une plaidoirie. Ou un splendide texte fait pour réveiller les coeurs, et surtout, le faire changer d'avis.

C'est bon ? Fini ? Franchement, je suis impressionné. Tu as du demander à quelqu'un d'écrire ton texte, y'a pas une faute d'anglais.

Certes, Amarel se savait dégueulasse, c'était le mot le plus approprié, mais il était comme ça: il ne savait pas comment se défendre, à l'instant, alors il attaquait. Avant de se replier en panache. Sa voix devint plus douce, plus... amicale, lorsqu'il fixa Ryo de ses yeux noirs avant de rétrécir son sac d'un coup de baguette. Il s'était entraîné toute la semaine pour maîtriser ce sort à la perfection.

Ryo. Tu ne peux pas, ou ne veux pas me comprendre. Soit. Alors laisse moi. Tu auras beau me supplier, me menacer, tenter de me culpabiliser, ça ne changera rien. Absolument rien. Alors, adieu.

Amarel fit volte face et partit en courant d'un pas vif et respirant une certaine endurance le long du Lac Noir. Il savait qu'une fois presque hors de portée de vue de Ryo, il pourrait se fondre dans le lynx qui sommeillait en lui. Mais pour le moment, il attendait de savoir si Ryo allait le suivre. Après tout, il n'avait rien dit sur Endoloris qui voler au même rythme que le Serpentard. Amarel fit un signe à son hibou qui lui obéissait au doigt et à l'oeil (ce n'était pas le signe d'une intelligence remarquable, mais plutôt celui d'un dressage parfait). Endoloris décrocha et survola le Lac en direction d'une Tour du château. D'une fenêtre plus particulièrement. De celle du dortoir des filles de sixième année de la Maison de Gryffondor.


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Ryo

Ancien(ne)





MessageDate du message: Jeu. 10 Fév 2011, 19:29  Répondre en citant

Ryô savait que la finesse et lui, ça faisait deux. Voire même beaucoup plus. Mais il était comme ça. Point barre. Soit il se taisait, soit il disait les choses comme elles étaient, bruts, il n'avait décidément aucun juste milieu, nulle part, dans aucun domaine. Soit c'était trop, soit c'était rien du tout. Bref, il ne faisait jamais les choses à moitié.

Il savait donc qu'il pouvait faire mal, souvent malgré-lui. Mais il avait tout autant mal. Au moins, Amarel saurait comment il se sentait, là, en dépit de ce qu'il montrait. C'était surtout pour ne pas craquer.

Et enfin...Amarel lui répliqua, de la même façon que Ryô, pratiquement :


C'est bon ? Fini ? Franchement, je suis impressionné. Tu as du demander à quelqu'un d'écrire ton texte, y'a pas une faute d'anglais.

- Tss, ça va faire 5 mois que je suis coincé dans ce pays et que je pratique tous les jours, si je n'y arrivais pas encore aujourd'hui, ça serait grave, quand même, tu ne penses pas ?

répliqua alors automatiquement Ryô sur le même ton.

Mais bon, n'empêche qu'Amarel disait vrai, tout de même. Ryô s'en était bien rendu compte, il n'hésitait plus quand il répondait, ne cherchait plus trop ses mots et traduisait à présent mentalement pratiquement automatiquement, maintenant, même s'il "pensait" toujours dans sa propre langue. Oui, bon, d'accord, il avait toujours son accent d'origine qui était là et il y avait certains mots bien spécifiques qu'il ne comprenait parfois pas, mais sinon, maintenant...il comprenait tout, quasiment. Comme il le disait "heureusement". Et puis bon, finalement, pour lui, ce n'était pas si compliqué que ça, car il y avait quelques mots de chez lui qui ressemblaient à l'anglais...vu qu'ils avaient été importés de là.

Ryô cherchait à comprendre. Il voulait comprendre pourquoi une telle attitude, mais Amarel s'entêta, en enchaînant :


Ryo. Tu ne peux pas, ou ne veux pas me comprendre. Soit. Alors laisse moi. Tu auras beau me supplier, me menacer, tenter de me culpabiliser, ça ne changera rien. Absolument rien. Alors, adieu.

- Non mais tu es bouché, ou quoi ?! Je viens de te dire que je cherchais justement à comprendre, si tu ne t'expliques pas, comment veux-tu qu'on te comprenne ?!

Là, Ryô s'était emporté, défaisant sa position, haussant le ton malgré-lui, son ressenti prenant cette fois le dessus. Dans le fond...il s'inquiétait pas mal pour Amarel, d'où sa réaction...

Mais Amarel se retourna et partit. Très vite. Trop vite. Ryô l'aurait retenu ferme, mais Amarel fut plus rapide, tant que Ryô explosa, cette fois :


- PARFAIT ! Alors pars ! Dégage ! Va-t-en si ça peut te faire plaisir, ça nous fera des vacances !!

Evidemment, tout ce qu'il envoyait d'une manière brutale, Ryô pensait tout le contraire.
De nouveau, quelqu'un partait...il se sentait mal, avait de nouveau mal, malgré-tout, malgré tout ce qu'Amarel avait pu lui faire ou lui dire...et mal de ne pas avoir réussi à le retenir. D'avoir été...impuissant.

Regardant donc au loin, oubliant complètement l'heure, Ryô ne bougeait pas, fixant Amarel dont il espérait qu'il reviendrait sur sa décision...encore et toujours...Ryô se contenait de nouveau, mais étant un livre ouvert, sa véritable pensée devait certainement se lire dans son regard, il était là, serrant les poings, finissant seulement par murmurer douloureusement :


- Watashi wa anata o shinjite...watashi no yûjin...

"Je croyais en toi..."...oui, il avait voulu y croire. Malheureusement encore à tord. Croire qu'Amarel aurait enfin réussi à sortir du gouffre qui l'étreignait...pensé qu'il aurait pu continuer à lui faire confiance...que d'al, au final...
Enfin. Il l'avait tout de même appelé ensuite "mon ami". Comme si...malgré tout...Ryô voulait encore y croire. Croire que tout n'était pas brisé. C'était fou, mais c'était comme ça qu'il avait survécu, à force d'y croire, sans relâche. Comme s'il disait un peu par le regard un genre de "Très bien. Alors je te fais confiance. Ne la trahis pas". Mais est-ce qu'Amarel serait capable de comprendre...?


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