Lac Noir

Marelle · **Joueuse**

Quelque part en Grèce, Olympie.

Ses cheveux noirs avaient bien poussé ces deux derniers mois et lui tombaient devant les yeux et dans la nuque en mèches éparses et, avouons le, plus très propres. Sa respiration, profonde et silencieuse, était celle d'un prédateur devenu proie, qui cherchait à reprendre sa place. Il avait peur. Sa rencontre avec les chimères ne s'étaient pas aussi bien passée qu'il ne l'avait prétendu à July et, si elle remontait à loin, la large brûlure qu'il avait sur son bras était loin d'être guérie. Le feu magique de ses créatures causait d'importants dégâts, durs à soigner. Long surtout. Son bras droit en écharpe donc, Amarel était accroupit dans un buisson, ses habits moldus étant déchirés de toute part. On le cherchait. Il ne savait pas qui, de Cynthia ou July, l'avait vendu mais le fait était que les Aurors de Grèce et d'Angleterre avaient fermé Olympie et ratissaient la ville depuis plusieurs jours. Dans l'esprit brumeux du Serpentard se mélangeaient toutes les données, en vain. Il ne parvenait pas à savoir pourquoi sa fugue avait si lamentablement échoué. Bon, il était vrai qu'il avait réussi à fuir plus d'un mois et demi, et qu'il tenait en échec des sorciers confirmés depuis quarante-huit heures, mais bon. Amarel fit venir à lui son sac qui avait bien souffert et chercha à l'intérieur ses lunettes de soleil qu'il avait enlevées un peu plus tôt, ainsi qu'un polo noir. Il devait changer d'apparence. Rapidement. Il devait sortir d'Olympie.

Amarel en profita aussi pour sortir une pomme qu'il avait volé un peu plus tôt. Lentement, Amarel détendit ses muscles et s'assit dans l'ombre, la fatigue le prenant d'un seul coup. La Grèce allait donc être, pour lui, un cul de sac ? Il aurait plutôt pensé être repéré en Norvège, mais bon, il ne s'était guère fait d'illusions et se doutait bien qu'il lui était impossible d'errer dans le monde jusqu'à sa majorité, mais il ne pensait pas être aussi vite retrouvé.

La déception se mêlait à un certain agacement et à une colère pour le moment contenue. La colère mais aussi, et surtout, la peur. Amarel ferma les yexu et fit le vide dans son esprit pour laisser ressortir la seule issue possible ou, au pire, une arborescence des possibilités. Un fin rictus s'étira sur ses lèvres alors que, ouvrant ses yeux noirs aux allures de félin, Amarel s'apprêta à se transformer en lynx. S'apprêta. Un sort de stupéfixion le frappa de dos et le jeune sorcier de seize ans s'effondra sur le sol.

On l'a enfin trouvé ! C'est bien lui ? Retirez lui sa baguette, et remettez le aux Aurors britanniques.

Nord de l'Angleterre, Ecole de Sorcellerie de Poudlard.

Amarel avait mal à la tête et un large bandage ceignait son bras qui était mis en écharpe. On l'avait presque drogué aux philtres calmant puisqu'il avait voulu par deux fois fausser compagnie aux Aurors qui l'accompagnaient. Comme il n'avait aucuns parents connus en vie, c'était plus ou moins à la Directrice de Poudlard de gérer son cas (les sorciers ne pouvaient se permettre d'implique l'orphelinat moldu qui l'hébergeait en été). Amarel se passa une main sur le front, vacilla un peu et fut retenu fermement par un des Aurors qui grommela:

Alors Prince, le philtre calmant fait effet ? Pourquoi être parti en Grèce, franchement. Et vous avez vu l'état de lequel vous vous êtes mis ? C'est limite si vous n'allez pas être renvoyé de Poudlard.

Amarel plissa les yeux. Renvoyé ? Poudlard ? Non ! Non ! Surtout pas ! Il ne voulait pas ! IL ne voulait pas y retourner ! Amarel se débattit un peu et, prenant conscience que ça ne servait à rien, se crispa pour rester debout et surtout, indépendant des deux Aurors. Poudlard se dressait devant lui. Le parc aussi. Et une silhouette. Qu'il reconnut immédiatement. Amarel remonta ses lunettes de soleil. July.

July Andrews · **Ancien(ne)**

// July était là assise par terre, scrutant l'obscurité qui s'étendaient jusqu'aux grilles du parc de Poudlard. Elle pleurait, ses derniers temps elle avait espionné sans cesse le bureau de la directrice pour voir si quelques nouvelles sur Lui arrivait. Et enfin, sa patience fut récompensée. Elle le reverrait le jour même, ou plutôt dans la soirée. Et pourtant elle n'avait pas peur ! Elle pouvait se faire chopper, qu'importe elle s'en fichait royalement ! Elle allait le revoir et c'est tout ce qui lui importait.

C'est alors qu'elle vit les grilles du parc s'ouvrir et quatre personnes. Elle se leva et attendit que les hommes se rapprochent. Trois aurors et ... Un jeune homme, au bras bandé, avec un air agacé... A la fois furieux et à la fois peureux. Et... Des lunettes de soleil. Oui c'était lui. Ses cheveux avait poussé et comme toujours il était.. Charmant. July était charmée, tout comme la première fois où il avait tenté de la charmer pour mieux la manipuler dans le Hall d'Entrée.

Elle se détendit, un pas, une inspiration, un pas, un souffle, une enjambée, un battement de cœur accéléré, une accélération, un glissement, un contournement (aurors) puis Lui. Une gifle monumentale.//

- CA C'EST POUR CYNTHIA ! NON MAIS CA VA PAS LA TÊTE AMAREL PRINCE ! JE ME CONTRE FICHE DE CE QUE TU VAS PENSER ET DE CE QUI VA M'ARRIVER ! J'EN AI MARRE ! REGARDE OU CA TE MÈNE ! QU'EST CE QUI T'AS PRIS DE QUITTER LE CHÂTEAU ? HE ! J'EN AI PAS FINI AVEC TOI ! REGARDE MOI QUAND JE TE PARLE !

// Elle avait envie de le taper, de le gifler dix fois plus, de l'étriper, de le serrer dans ses bras, de lui arracher des aveux pour savoir ce qu'il avait fait avec cette Cynthia, de lui parler de Grégoire, de lui rendre la vie impossible toujours à cause de cette fille, de lui dire qu'elle l'aimait, de lui parler du petit Gryffondor qui lui ressemblait tant, de lui dire ses quatre vérités, de le punir elle même (et dieu sait qu'elle voulait le faire souffrir), de l'attacher dans la tour de Gryffondor pour qu'il ne sorte plus jamais, de le torturer jusqu’à ce qu'il avoue qu'il lui appartient à ELLE, July et pas à Cynthia et enfin de l'embrasser.//

- Pourquoi ? Pourquoi tu m'as menti ? Tu m'as dis que tu reviendrais... Et résultats des courses ce sont les aurors qui te ramènent .. J'ai eu tort de croire que ... Tu tenais un peu à moi... Amarel !! Je n'ai pas cessé de penser à toi...

// Puis elle se jeta dans ses bras enfin ... Son bras et l'embrassa, elle se fichait complètement des aurors, qu'ils disent quelque chose ! Ils ne pourraient rien faire contre l'impulsivité d'une Gryffondor amoureuse. //

Marelle · **Joueuse**

Amarel grimaça en voyant July s'avancer vers lui. Pour le coup, elle avait vraiment l'air en colère. Deux mois. Deux mois avaient passé sans que les sentiments qu'il avait pour elle n'avait pas changés d'un nargole. Pas d'un seul iota. Il l'aimait toujours autant, et la moindre de ses mèches devenues rousses par un... hum... procédé étrange qu'il n'avait pas le temps d'analyser, l'obnubilait toujours de la même manière. Il était hypnotisé par ces boucles légères qui chatouillaient sa nuque. Par ses yeux bleu qui le foudroyaient du regard. Par ses doigts pâles qui...

Aïe ! Mais euh ! Ca n'allait pas bien non mais ? Pourquoi venait elle de lui mettre une gifle monumentale, il n'avait strictement rien fait de mal ! Hormis, bien sûr, deux trois sorts de Magie Noire, une fugue particulièrement bien réussi, une visite chez les Chimères, un flirt avec une Grecque, une visite illégale dans un institut très sélect' et très sécurisé, ... hum... A dire vrai, la liste était fort longue et July semblait réellement en colère. Amarel, se frottant de sa main valide sa joue brûlante, tenta de calme la Gryffondor:

Attends Ju', je vais t'ex...

CA C'EST POUR CYNTHIA ! NON MAIS CA VA PAS LA TÊTE AMAREL PRINCE ! JE ME CONTRE FICHE DE CE QUE TU VAS PENSER ET DE CE QUI VA M'ARRIVER ! J'EN AI MARRE ! REGARDE OU CA TE MÈNE ! QU'EST CE QUI T'AS PRIS DE QUITTER LE CHÂTEAU ?

Amarel avait fermé son visage dès les premiers mots de July, le rendant impénétrable. Il baissa la tête et regarda attentivement ses pieds qui grattaient nerveusement le sol. Non, ne vous y méprenez pas ! Il n'était pas pris de remords. Amarel n'était pas quelqu'un qui doutait des choix qu'il avait fait et surtout, qui n'avait que peu de scrupules.

HE ! J'EN AI PAS FINI AVEC TOI ! REGARDE MOI QUAND JE TE PARLE !

Amarel sursauta et fixa ses yeux noirs dans ceux de July. Soudain, il eut une envie étrange. Une envie qu'il n'avait que très rarement. Celle d'exploser de rire. A l'instant. Mais bon, ce n'était guère malin puisqu'il était en train de se faire engueuler par sa petite amie officieuse qui n'en avait pas fini avec lui.

Pourquoi ? Pourquoi tu m'as menti ? Tu m'as dis que tu reviendrais... Et résultats des courses ce sont les aurors qui te ramènent .. J'ai eu tort de croire que ... Tu tenais un peu à moi... Amarel !! Je n'ai pas cessé de penser à toi...

Amarel leva les yeux au ciel. Oui, il avait dit qu'il reviendrait. Oui, il avait pertinemment prévu de ne pas revenir. Oui, les Aurors le ramenaient par la peau du coup. Et alors ? Oui, elle avait eu tort de croire qu'il n'était qu'un Poufsouffle dégoulinant de bons sentiments. Et elle lui en voulait pour Cynthia ? Bon sang, il ne l'avait pas trompé ! Ils n'étaient même pas vraiment ensemble. Enfin... non, mauvaise excuse. C'était elle qui avait commencé ! Ah ! ça c'était bien ! Mieux encore: c'était elle qui avait cherché à l'embrasser. Euh... ça il valait mieux le taire. July n'était pas au courant et c'était mieux que ça reste ainsi. Amarel avait d'ailleurs fait une crise de panique et la pauvre (ou pas) Cynthia avait été expulsée cinq mètres plus loin. Et elle l'avait dénoncé à l'Ambassade Britannique. Amarel écouta d'une oreille discrète ce que disait July. Il attendait que l'orage passe pour, comme tout serpent qui se respecte, sortir la tête de sa cachette ou, hors métaphore, exposer sa défense. Cependant, presque toute sa stratégie tomba à l'eau lorsque, contre toute attente, sans se laisser le temps de respirer son souffle, July l'embrassa. Les barrières d'Amarel vacillèrent. Se fissurèrent. Tombèrent en morceaux. Lentement toutefois, il la repoussa de son bras valide.

Dans un soupir, il caressa la joue de July et lui remit une mèche en place.

Tu ne comprends pas. Ce... c'était important pour moi. Et ça l'est toujours. Si tu ne te sens pas capable de me prendre tel que je suis, alors ne cherche pas. Rien ne pourra aller entre nous. Trop de différences. Peu de ressemblances.

Amarel inspira et expira longuement. Quoi qu'il en pense, quoi qu'il en dise, une part de lui était heureuse de revenir à Poudlard. Mais il savait que Grégoire allait intervenir sous peu. Il devait déjà être au courant et devait attendre un portoloin pour le Ministère de la Magie anglais. Et la deuxième personne qu'Amarel craignait de voir avait pour doux nom Sally River. Sa directrice de Maison et, accessoirement, la Directrice de Poudlard. Amarel sursauta lorsqu'un Auror posa une main calleuse sur son épaule. S'il avait eux douze ans, voire quatorze ans, Amarel aurait frissonné de peur et serait parti en courant. Comme depuis ses dix ans. Mais il se contenta de lever un regard inquiet et glacial vers le responsable de son stress subit, qui bougonna:

Bon, Miss vous pouvez nous nous guider jusqu'au bureau de Sally River. Prince est sous sa responsabilité.

Le dénommé Prince se dégagea du bras de l'Auror et murmura:

Pas besoin de mêler Andrews à tout cela. Et vous pouvez me laisser, merci. Je connais le chemin vers la sortie.

Pas question ! Il n'est même pas sûr que vous restiez à Poudlard en tant qu'élève. A dire vrai,...

Mais je ne veux PAS y rester. Je suis autonome !

Autonome ? Mais bon sang Prince, vous êtes tout sauf autonome ! Fuir à l'étranger, aller observer des Chimères de très près, lancer des sortilèges répréhensibles sur deux Aurors, ce n'est pas ce que j'appellerais un comportement responsable. Vous êtes déjà sous tutelle de l'Etat, votre baguette est confisquée provisoirement. Que voulez vous de plus ? Etre renvoyé de Poudlard ? Etre envoyé à Azkaban ? Radié de la population des Sorciers ? Les solutions ne manquent pas Amarel, et...

Ne m'appelez PAS Amarel !

Le ton avait monté entre l'Auror qu'Amarel avait appris à connaître durant le trajet entre l'Ambassade Britannique et le Ministère de la Magie. C'était un Auror haut gradé, père d'un gamin. Enfant adopté. Un blondinet adorable qui, apparemment, avait fait l'année même son entrée à Poudlard. Amarel fronça les sourcils imperceptiblement alors qu'il suivait d'un pas traînant July et les Aurors. Quel était le nom de cet Auror déjà ? O... Oquelquechose. O'Neill ? Peut être bien...

July Andrews · **Ancien(ne)**

Tu ne comprends pas. Ce... c'était important pour moi. Et ça l'est toujours. Si tu ne te sens pas capable de me prendre tel que je suis, alors ne cherche pas. Rien ne pourra aller entre nous. Trop de différences. Peu de ressemblances.

Pff, tu cherches toujours des excuses " Trop de différences bla bla bla "... Quand est ce que tu vas t'écouter un peu et faire ce que tu as envie de faire ? Non par caprice mais en tant que toi hein ? Je sais que tu en avais besoin mais... Pourquoi m'avoir dit que tu reviendrais alors que tu n'en avait pas l'intention ?

// D'une main elle lui caressa à son tour le visage et... Et voilà elle était maintenant accro .. A sa peau si douce,à ses lèvres qui se dessinaient délicieusement, elle savait aussi que sous ses lunettes se trouvaient deux yeux onyx si intriguant, intimidants, si envouteurs... Elle en était dingue, tout en lui la faisait chavirer, battre son cœur en une course effrénée. Alors qu'elle s'apprêtait une nouvelle fois à l'embrasser, par envie et par nécessité, un auror l'interpela, son cœur fit un raté. Elle avait totalement oublié les deux aurors. //

Bon, Miss vous pouvez nous nous guider jusqu'au bureau de Sally River. Prince est sous sa responsabilité.

Pas besoin de mêler Andrews à tout cela. Et vous pouvez me laisser, merci. Je connais le chemin vers la sortie.

Je serai ravie de vous accompagner messieurs !

// Dit elle d'une voix amusée. Cette fois ci, qu'il le veuille ou pas, il serait obligé de rester quelques temps à Poudlard. Et puis si il voulait vraiment partir il pourrait partir pendant les vacances... Avec elle dans sa maison familiale en France. Oui très bonne idée, elle lui soumettrait plus tard, pour l'heure ils devaient retourner au château, ce que Monsieur n'acceptait pas apparemment. //

Mais je ne veux PAS y rester. Je suis autonome !

Autonome ? Mais bon sang Prince, vous êtes tout sauf autonome ! Fuir à l'étranger, aller observer des Chimères de très près, lancer des sortilèges répréhensibles sur deux Aurors, ce n'est pas ce que j'appellerais un comportement responsable. Vous êtes déjà sous tutelle de l'État, votre baguette est confisquée provisoirement. Que voulez vous de plus ? Être renvoyé de Poudlard ? Être envoyé à Azkaban ? Radié de la population des Sorciers ? Les solutions ne manquent pas Amarel, et...

Arf... Je savais bien que j'avais un peu déteint sur lui... Ça fait pas très serpentard de prendre des risques...

Ne m'appelez PAS Amarel !

// July regarda l'auror, bon il avait pas tant changé que ça en fait. Elle ravala son " Vous êtes faites pas ! Il est toujours comme ça, il déteste qu'on l'appelle par son prénom... " car c'était pas vraiment le moment. C'est alors qu'il consentit enfin à se mettre en route pour le château, qu'est ce qu'il pouvait être long ! Regardant derrière elle, pour vérifier que le beau ne se fasse la belle, elle se rapprocha de lui et lui prit la main et lui murmura à l'oreille, certaine que les aurors ne l'entendraient pas : //

Je t'aime... Ne t'inquiètes pas il reste encore quelques mois avant la fin des cours, quelques mois et tu seras libre. Tu n'es pas obligé de retourner tu sais où pour les vacances. Viens chez moi, tu seras libre de faire ce que tu veux, c'est promis.

Marelle · **Joueuse**

Amarel savait qu'il avait fait une bêtise. Il le savait au plus profond de lui que fuguer n'était pas la solution et pourtant il l'avait fait. Sa mauvaise fois héritée de son père l'empêchait de se l'avouer, même en pensées, mais aux tréfonds de son âme par encore tout à fait noircie, il le savait. Comment arriver à obtenir un droit à l'émancipation anticipée en fuguant ? Comment pouvait il seulement espérer ne pas être adopté par Grégoire Lestrange alors qu'il venait de démontrer aux Aurors, par a+b qu'il était irresponsable ? Amarel le savait mais ne l'admettait pas. Il refusait de croire et de s'avouer qu'il ait pu faire une erreur. C'était tout simplement impossible pour lui. Le mot remise en question, il l'avait banni voilà des années, juste après son premier (et dernier heureusement) meurtre.

Les Aurors décidèrent de hâter le pas vers le château et Amarel fut contraint de les suivre. Il ralentit cependant le pas pour se retrouver derrière tout le monde, et pouvoir plonger dans ses pensées. Maintenant, s'il n'avait plus réellement l'intention de partir, il voulait fuir loin, très loin, par un mélange de honte et de peur. Il savait que Grégoire l'attendait devant la porte du bureau de sa directrice. Il savait que les aurors n'auraient qu'à signer en bas d'un parchemin, tout comme Sally River, pour qu'il soit officiellement le fils adoptif de Grégoire Lestrange. Il avait peur. Il avait peur des regards des autres. Il avait peur pour lui, pour sa dignité, et, pour la première fois depuis six ans, la présence de son père lui manquât cruellement. Son père si... imposant. Distingué. Détaché. Son père qu'il avait haï pendant un temps (il ne savait plus pourquoi), et qu'il admirait plus que tout. Son père qui était son modèle. Son père qu'il était sûrement en train de décevoir. Amarel soupira et fut tiré de ses songes par la voix de July. July qu'il avait du mal à comprendre et à considérer. L'aimait il vraiment ? Pouvait on qualifier le sentiment qu'il avait pour elle d'amour ? Il ne le savait pas, les seuls traces d'amour qu'il conservait en mémoire étant celles que sa mère avait pour lui, mais il le pensait fortement.

Je t'aime... Ne t'inquiètes pas il reste encore quelques mois avant la fin des cours, quelques mois et tu seras libre. Tu n'es pas obligé de retourner tu sais où pour les vacances. Viens chez moi, tu seras libre de faire ce que tu veux, c'est promis.

Amarel se figea. C'était donc ça. Elle n'avait rien compris. Strictement rien. Un voile noir de colère passa devant ses yeux déjà fort noirs et Amarel serra les poings. Il aurait été vain de chercher à lui expliquer que s'il avait fui, c'était parce qu'il allait être adopté. S'il avait fui, c'était parce qu'il savait qu'aux vacances, il n'allait pas retourner à l'orphelinat. Qu'il allait être obligé de séjourner chez Grégoire. Un noeud se forma au creux de son ventre et Amarel perdit un peu de sa superbe, cherchant du secours dans les yeux bleu clair de l'auror, celui qui s'appelait O'Neill. Il enviait le garçon qui avait un tel homme comme père. Il l'enviait et surtout aurait voulu être à sa place. Dans un murmure audible que pour O'Neill et July, Amarel avoua à moitié ce qui lui pesait sur le coeur:

Je ne veux pas aller au château. Je ne veux pas le voir. Je ne veux pas qu'il m'emmène loin de là. Ne le laissez pas faire ça, monsieur !

Et voilà, c'était dit. Il l'avait dit à un adulte. Il lui avait dit la raison de sa fugue. Et il savait qu'O'Neill avait fait le lien avec les discussions qu'ils avaient eu pendant son transfert de Grèce en Angleterre. D'une main paternelle qu'Amarel n'avait pas senti depuis plusieurs années, O'Neill lui transmis un peu de réconfort. L'Auror avait appris à connaître Amarel Prince durant les quelques jours qu'ils avaient passé ensemble. Il n'avait pas vu le Sang Pur imbu de lui-même que tous voyaient en premier, mais il avait vu un orphelin qui avait besoin d'être cadré et soutenu. Il avait vu un garçon de seize ans qui n'avait plus de repères stables depuis bientôt six ans et qui tentait de se construire dans l'impassibilité et le détachement. Il avait aussi vu la détresse qui suintait des yeux d'Amarel si semblable à ceux d'Ismaël, son fils adoptif. Il avait vu l'amour d'Amarel portait pour cette July qu'il ne rencontrait que maintenant mais qu'il aurait pu reconnaître sans qu'elle se soit présentée tant Amarel lui en avait parlé.

Amarel se passa sa main valide dans ses cheveux plus ou moins attachés et la fit descendre dans sa nuque, comme toujours lorsqu'il était indécis. Ils n'étaient pas encore au château. Il pouvait se le permettre. Et il avait mûri.

Amarel s'approcha de July et lui fit un sourire timide. Il s'approcha un peu de la jeune fille et lui mit la main sur l'épaule pour lui murmurer:

Tu sais, moi aussi je... je t'... je... Je t'...apprécie beaucoup.

Il avait tenté ! Il avait pris sur lui mais... il était incapable de le dire. C'était pourtant simple de dire à quelqu'un je t'aime non ? Amarel en était strictement incapable. Il n'arrivait pas à dire le mot "aimer" à haute voix. Pas depuis six ans. Et plus encore. Pas depuis... l'avait il dit un jour ? Oui, à ses parents, à sa mère, à son père... à personne d'autre. L'Auror s'était mis en retrait pour laisser aux deux jeunes adultes un peu d'intimité. Il savait qu'Amarel était un garçon renfermé qui avait vécu beaucoup de chose.

July Andrews · **Ancien(ne)**

- Je ne veux pas aller au château. Je ne veux pas le voir. Je ne veux pas qu'il m'emmène loin de là. Ne le laissez pas faire ça, monsieur !

// July se crispa, voir Amarel réagir comme ça la perturbait fortement... Ça ne voulait dire qu'une seule chose, qu'il était désespéré. Elle devait lui dire, maintenant. Et peut-être que ... Si l'auror l'apprenait, elle se rendit compte qu'il était visiblement assez proche d'Amarel, alors il ferait tout pour qu'Amarel ne se retrouve pas dans les griffes de Lestrange... Oui peut-être que...

Elle regarda l'auror réconforter le fils Prince ce qui la soulagea, un peu. Amarel se rapprocha par la suite d'elle et lui mit la main sur l'épaule et prononça une phrase, avec difficulté certes, mais aux yeux de July c'était la plus merveilleuse phrase qu'elle n'avait jamais entendu. Elle avait gagné. //

- Tu sais, moi aussi je... je t'... je... Je t'...apprécie beaucoup.

// Elle était si heureuse ! Oui Amarel l'aimait ! Enfin... " Apprécier " était un grand mot chez Amarel Prince, alors oui on pouvait considérer qu'il l'aimait. Seulement, ce dernier ne serait plus à elle dans quelques temps... Ses yeux s'embuèrent, elle allait le perdre si elle ne faisait rien. Elle n'avait pas tenu sa promesse et de plus... Il n'allait pas vraiment aimer ce qu'elle allait faire... July se plaça devant l'auror dos tourné à Amarel, les bras écartés comme si elle voulait le protéger... //

- Monsieur ! Je vous en prie ! Ne le laissez pas aux mains de Grégoire Lestrange ! J'ai vu cet homme de mes propres yeux, il est venu au château il y a quelques temps quand Amarel était encore en fugue et il le cherchait ! Je vous en supplie ! Cet homme est mauvais ! Il ne lui veux que du mal, ça se lit dans son regard ! Il n'est vraiment pas honnête ! De plus, il est violent ! J'ai la preuve de ce que j'avance !

// Elle releva sa manche et laissa apparaitre quelques bleus sur son bras souvenir de sa rencontre, lorsqu'il l'avait attrapé par le bras et projeté violemment face à lui. Et rien que pour ça, elle n'avait pas pris la peine de faire guérir sa blessure. //

- Il m'a attrapé par le bras pour savoir ou était Amarel. Mais je lui ai laissé aussi un souvenir... S'il vous plaît... Ne le laissez pas emmener Amarel !

// Elle se retourna ensuite vers Amarel et lui dit timidement : //

- Je suis désolée, je sais que je t'avais promis de ne pas l'approcher mais... C'est lui qui est venu me parler...

Marelle · **Joueuse**

PJ Amarel PRINCE

Amarel lut dans les yeux de July qu'elle l'avait compris et ses épaules se relachèrent, comme si un grand poids venait de lui être enlevé. Elle avait compris qu'une barrière en lui l'empêchait de prononcer ces trois mots. Elle avait compris que, malgré tout ce qu'il disait, il était fragile. Dans un souffle, il s'apprêta à entrer définitivement dans Poudlard. Mais July coupa son élan en dénonçant la violence que lui avait fait subir Grégoire. Des bleus qui redessinaient une poigne puissante étaient visiblement sur la peau pâle de la jeune fille. Merlin. Qu'est ce qu'elle avait encore fait comme bêtise. Il n'allait pas non plus devoir l'enfermer dans un cachot capitonné pour qu'elle ne se fasse pas mal ! Quoique... c'était une idée. Une excellente idée même. Amarel laissa un voile noir de colère se placer devant ses yeux. Le monde ne tournait pas rond. Pas rond du tout. La terreur qui le prenait au simple nom de Grégoire. La bêtise de July qui fonçait dans la gueule du loup (et encore, il savait qu'elle ne lui avait pas tout dit). Cynthia qui le trahissait. Lui qui commençait à vaguement se remettre en cause. Ses maux de tête qui devenaient de plus en plus fréquent.

Le monde ne tournait vraiment pas rond. Au sens littéral comme au sens figuré. Car oui, le sol n'était pas stable sous ses pieds. Amarel cligna des yeux. Pourquoi est ce que le château si proche était il si flou ?

Un visage, pâle, cheveux noirs, yeux noirs, apparut un instant aux yeux d'Amarel alors qu'il s'écroulait dans les bras de l'Auror O'Neill. Syncope. Amarel Gaétan Prince venait de faire une syncope. Et Grégoire Lestrange se dressait devant le petit groupe, provoquant ouvertement les Aurors.

PNJ Grégoire LESTRANGE

Grégoire sortait une nouvelle fois du bureau de Sally River, un voile de colère passant devant ses yeux noirs. Il était outré. Outragé. Humilié. Enervé. Blessé. On lui avait retiré la garde d'Amarel Prince parce qu'il avait perdu son calme dix secondes, dix minuscules secondes. Des années de travail ruinées. Des tonnes de papiers, de sueur, réduites à néant. Tout ça pour rien. Niet. Nada. Nichts. Que dalle. S'il n'avait pas pour lui l'éducation, violente, des Sang Purs, il aurait surgi dans la Grande Salle de Poudlard et aurait fait un carnage. Mais il savait que c'était inutile. Puisqu'il savait qu'il n'avait pas la puissance magique nécessaire pour tuer suffisamment de personnes avant d'être maîtrisé. Mais pourquoi, pourquoi lui avoir retirer la garde d'Amarel Prince ? Pourquoi ? Son seul réconfort était qu'il allait la retrouver si personne n'acceptait de prendre à charge le gamin d'ici un mois. Car Prince, par sa fugue, lui avait rendu un grand service puisqu'il avait été jugé par les Médicomages qui l'avaient ausculté dès son retour, instable et non autonome. En bref, dans tous les cas, il allait être placé sous tutelle. Jusqu'à retrouver un certain équilibre, équilibre qu'il risquait de ne jamais retrouver. Oui, Prince lui avait rendu un grand service, mais toujours était il que lui, Grégoire Lestrange, avait été mis à la porte du bureau de River comme un vulgaire sang de bourbe. D'un pas vif, il descendit les escaliers de Poudlard qu'il commençait à bien connaître et sortit dans le parc. Aussitôt, son regard accrocha un petit groupe hétéroclite. Et un jeune homme qui semblait être son fils. Son sosie. Amarel Prince. Grégoire sentit la haine pulser dans ses veines. Il s'approcha du groupe et... Prince s'évanouit. Etonnant l'effet qu'il pouvait avoir sur un gamin.

PNJ Amos O'NEILL

Amos commençait à bien connaître Amarel et, franchement, il lui faisait régulièrement penser à son fils adoptif, Ismaël. Beaucoup trop. Ils étaient comme... frères. Et si les analyses de sang qu'il avait demandées étaient faites dans peu de temps, il en aurait la confirmation. Si la mémoire pouvait faire défaut, ce n'était pas le cas de la magie ni du sang. Aussi s'il avait eu un bon instinct, et son instinct ne lui avait jamais, pour le moment, fait défaut, allait il avoir sous peu la confirmation de ce qu'il pressentait. Amarel Prince et Ismaël O'Neill étaient frères. Mais alors qu'il réfléchissait encore à tout cela, un mouvement derrière lui attira son regard et ses yeux se posèrent un milliardième de seconde, encore une fois, sur le bras meurtri de la Gryffondor. Comment un monstre aussi violent que ce Lestrange pouvait il encore être libre de ses mouvements ? Comment pouvait on accepter, même, qu'il adopte un enfant aussi perturbé qu'Amarel ? En Auror consciencieux et respectueux de la justice, Amos ne pouvait le supporter. Mais ce n'était pas le moment pour tergiverser puisqu'Amarel était par terre, évanouit. Suivant le regard d'un des aurors tandis que le troisième rassurait la Gryffondor sur le fait qu'Amarel ne risquait rien, tant avec Lestrange que maintenant, Amos O'Neill plissa les yeux et distingua un adulte, qui aurait pu être le père d'Amarel, venir vers eux. Lestrange. Grégoire Lestrange. Qui semblait être assez en colère même. Bon sang, comment pouvait on ressembler à ce point au fils d'un de ses anciens amis et à son frère. Car Amos avait été de l'équipe qui était venu délivrer Amarel Prince, bien qu'il ait mis du temps à s'en rendre compte. Et il avait vu le corps d'August. Merlin, la magie faisait des choses étranges parfois....

Lestrange... comme ce n'est pas un plaisir de vous revoir.

July Andrews · **Ancien(ne)**

// July remonta le pan de sa robe, en quelques secondes Amarel s'était évanoui à la vue de Grégoire Lestrange et ça... Ça l'énervait profondément ! C'était une manière de fuir... Fuir encore encore encore et toujours ! Mais elle... Elle n'avait pas peur ! Sentant un flot de courage l'envahir, elle traina le corps d'Amarel, évanoui, derrière le gentil auror, qu'Amarel semblait réellement apprécier vu qu'il s'était ouvert à lui d'une manière... Assez inattendu à vrai dire, pour le protéger, ce qu'il semblait faire d'ailleurs... Apparemment vu le ton qu'il prenait en s'adressant à Lestrange, qui s'était rapproché... Elle caressa la joue d'Amarel, lui fit un bisou et se plaça à côté de l'auror.//

- Lestrange... comme ce n'est pas un plaisir de vous revoir.

// Et July en rajouta une couche, à ce moment précis, elle était l'insolence même... //

- Salut !

// Et la rouge et or palpa sa poche, histoire de se rassurer, histoire de savoir si sa baguette était toujours là, histoire d'être rapide, histoire de pouvoir se défendre et pourquoi pas attaquer. Que faire à ce moment précis ? Le laisser parler ? L'attaquer ? Ou continuer sur la voie de l'insolence ? La dernière idée était intéressante... Mais par expérience, July savait qu'il ne fallait pas provoquer un sang pur... Et pourtant... Et pourtant l'idée était si exaltante ! Elle en tremblait d'excitation... C'était si ... Si tentant ...
Amarel lui en voudrait pour sûr... Mais peut-être qu'il n'en saurait rien... Après tout il était évanoui, et si ça tournait mal ? Que nini ! Il lui en voudrait OUI ! Mais elle ne se laisserait pas faire ! //

- Au fait pour répondre à votre question, vieillard... OUI ! Je savais où se trouvait Amarel, NON je n'ai pas honte de mon coup de pied bien placé et j'espère que vous ne comptiez pas avoir de descendance biologique parce que c'est raté ! Et puis qui voudrait avoir des enfants avec vous ? Vous êtes moche, horrible et qui peut vous aimer ? OUI je suis sérieuse et encore une fois NON je n'ai pas honte ! Vous avez fait votre temps pépé, il est temps d'abandonner. NON je n'ai pas peur et enfin OUI je suis mal élevée et j'en suis fière !

// Et voilà, c'était plus fort qu'elle ! Si Amarel l'apprenait... Rho et puis zut ! Quoi qu'il en dise, elle agirait comme bon lui semble ! Elle attrapa sa baguette, juste au cas où, après tout on sait jamais... Grégoire allait il répondre d'abord ou alors attaquer directement ? July se délectait, ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas fait de duel... Le dernier étant... Avec Amarel juste avant qu'ils ne " sortent " ensemble... //

Emy Looney · **Ancien(ne)**

Marelle · **Joueuse**

// Amarel se mordilla la lèvre inférieure, comme toujours lorsqu'il était hésitant. Il savait qu'il devait rester à l'infirmerie pour des tests complémentaires. Il savait aussi qu'il détestait être enfermer, et quelque soit l'endroit. Le jeune garçon se pliait depuis bien trop longtemps à des examens de santé qui commençaient à lui porter sur les nerfs. Autant Amarel pouvait être patient et imperturbable, autant il s'emportait rapidement et devenait dans ce cas là, explosif et intenable. Et bien là, son quota de "je-reste-calme" venait à s'épuiser. Dangereusement. Amarel entortilla ses doigts fins et pâles dans la chemise d'infirmerie un peu trop grande qu'on lui avait fournie. Juste un peu, pas comme la robe de sorcier dans laquelle il était "arrivée" qui lui allait bien dix fois trop large, mais suffisamment grande pour qu'il ait l'impression de nager dedans. L'infirmière s'occupait d'un élève qui avait fait une mauvaise chute dans les escaliers. Elle ne le regardait donc pas. Amarel regarda autour de lui rapidement, conscient que le pyjama bleu claire à rayures blanches de l'infirmerie était bien trop voyant. Ses yeux se posèrent sur une robe d'élève, noire bien sûr, un peu usagée, qui traînait dans un coin. Hop, il fut à côté, hop, il la mit, hop il fut hors de l'infirmerie. Son regard se posa sur le blason vert et argent qui ornait la poitrine de la robe, puis sur les tâches verdâtres qui constituaient un tout autre ornement. C'était la robe qu'il portait le jour où il avait été victime des deux potions conjuguées. Amarel avait rapidement compris ce qui lui était arrivé, mais il avait encore du mal à s'y faire. C'était comme s'il avait remonté le temps dans sa tête, ou au contraire, qu'il était allé dans le futur.

A petits pas peu assurés, Amarel se dirigea vers ce qui lui semblait être le Hall. Et il avait bien raison. D'ailleurs, le parc verdoyant l'attirait à l'extérieure, plus puissant que le chant d'une sirène homérienne. Un petit sourire se dessina sur les lèvres d'Amarel qui faisait bien neuf ans en apparence, tant il était petit, maigre et ses traits étaient enfantins. Pied nu, il arriva dans l'herbe mouillée par une récente averse et chercha un endroit ou s'asseoir pour profiter du soleil tant espéré. Le Lac lui sembla un lieu bien sympathique, et, lentement, il s'y dirigea, regardant avec attention là ou il mettait les pieds. Bien vite, il eut froid et serra autour de lui la robe qu'il avait empruntée. Ses doigts fins s'animaient nerveusement pour la conserver en place, et ce fut avec difficulté qu'il arriva près du Lac. Malheureusement, il n'était visiblement pas le seul à avoir eu cette idée puisqu'à côté d'un arbre se tenait une jeune fille bien plus âgée que lui. Amarel tenta d'être silencieux mais se prit les pieds dans la robe et manqua de tomber. Une branche qui traînait craqua et lui érafla la cheville. Amarel était conscient que si l'infirmière le prenait, là, maintenant, à l'extérieur, peids nus dans l'herbe trempée, il risquait gros. Ses lunettes de soleil qu'on avait heureusement adaptées à sa morphologie le grattait, et il les remonta nerveusement.

D'une petite voix qu'il détestait, alors que la jeune fille tournait la tête vers lui, il se sentit piquer un fard, un peu gêné. //

« B’jour. Je peux m’asseoir ? »

// Il n'était pas dans ses habitudes d'être aussi hésitant, mais il fallait l'avouer, tout en ce moment jouait contre lui. En plus d'apprendre qu'il avait perdu 5 années de sa vie, qu'il avait rajeuni, il avait appris qu'il était adopté par la directrice elle même de Poudlard. Lui qui n'avait jamais pensé avoir de nouveau une famille... C'était étrange de savoir qu'à nouveau quelqu'un veillait sur lui. D'ailleurs... il avait sûrement bien raison de se méfier de cette Sally River. Elle... elle était une adulte. Elle ne méritait pas sa confiance. Amarel s'installa à distance respectable de la poufsouffle s'il reconnaissait bien le badge, et la regarda à travers ses lunettes de soleil. //

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