Forêt Interdite

[Arsenic Rosidae]

- Si tu veux. Viens !

// Une moue horrifiée passa rapidement sur le visage de la jeune femme lorsqu'elle vit quelle direction prenait le blond ; Kalevala caqueta comme pour les en dissuader. Arsenic emboîta tout de même le pas de son camarade. Elle avait rentré sa main droite dans sa cape et serrait sa baguette, prête à s'en servir si besoin. La chouette s'était réfugiée contre le cou de sa maîtresse et gardait ses yeux fixes sur l'horizon. //

- Si tu veux retourner au parc, c'est par ici, en espérant que ça soit pas là où ta bestiole a repéré je ne sais quoi.

// La vert et argent n'eut pas le temps de répondre. Une immense araignée velue venait de surgir de nulle part et n'avait pas l'air décidé à faire comme s'ils n'étaient pas là. Kalevala ulula faiblement. Ses deux iris jaune étaient rivés sur ceux brillants de la bête. Arsenic tourna sur elle-même, craignant la présence d'une autre acromentula. Elle s'autorisa un soupir de soulagement ; il n'y en avait qu'une seule. L'autre Serpentard pointa sa baguette sur l'araignée et bredouilla quelques mots. //

- Heu... dis, t'as pas un sort pour régler ce genre de problème... j'admets que là, je vais avoir du mal !

// Arsenic s'autorisa un ricanement. Elle détailla l'araignée ; ses six longues pattes poilues la dégoûtaient, rajouter à cela deux autres pattes - à l'avant - ressemblant à des pinces. Ses huit yeux finirent d'écœurer la jeune femme. Elle ne s'autorisa même pas à penser que cette bête était capable de parler et qu'elle possédait une intelligence quasi humaine. La Serpentarde se plaça derrière son camarade, de sorte à ne plus voir l'acromentula. Elle lui souffla à l'oreille. //

- Laisse-moi le temps de me souvenir... j'ai lu comment s'en débarrasser.

[Marelle]

Amarel avait les yeux fermés lorsqu'il sentit un nouveau sort le frapper. En instant, il comprit deux choses: un, c'était un maléfice cuisant brillamment exécuté, deux, ce même maléfice, en plus de lui avoir frappé la main avec une force inimaginable, avait brisé sa statuette de cristal en multiples fragments qui s'étaient fichés, pour la plupart, dans la paume de sa main. Amarel ne retint pas un hurlement de douleur à s'en déchirer les cordes vocales. Oubliant les blessures de son torse qui s'étaient réouvertes, et ses yeux qui le brulaient, il se redressa tant bien que mal et, plissant les yeux pour tenter d'améliorer sa vision qui était encore floue, il regarda les dégâts.

Dans un souffle, il murmura, son coeur battant irrégulièrement à cause du choc provoqué par la douleur psychologique et physique:

Non... Non.. Pas ça... Pas Méfisto.... Non...

Amarel retenait avec difficulté les larmes qui commençaient à perler. Une boule se forma dans sa gorge et Amarel se prit la tête entre les mains. Sa colère, immense, déferla en lui. Fixant ses yeux noirs ensanglantés et humides dans ceux de July, il murmura.

Avoir foutu en l'air la commémoration de l'assassinat de mes parents ne t'a pas suffi Andrews ? Il fallait encore que tu fasses disparaître la dernière chose qu'il me restait de ma mère ?

Sa voix, glaciale mais suintant la tristesse et le désespoir monta en puissance alors qu'Amarel continuait.

Tu voulais me détruire c'est ça ? Ton désolé tu sais où tu peux le mettre ? Shit Andrews !! Tu pensais qu'être orphelin, avoir été enlevé, violé, battu, séquestré n'était pas suffisant ?
Peut être voulais tu être la première à m'avoir fait pleurer depuis six ans ? Et bien, ... Andrews... et bien, tu as réussi !

Amarel s'était levé tout en parlant. Il criait presque à présent, se fichant éperdument de la présence d'autres personnes. Il ne se contrôlait plus; Sa colère, le meilleur anti douleur qui existait, couplée à sa volonté et sa détresse, le soutenait alors qu'il surplombait July, indifférent à la tache sombre qui s'élargissait sur son torse et aux cloques formées sur sa main droite. Cette dernière tenait d'ailleurs toujours aussi fermement la statuette brisée.

Tu es fière de toi j'imagine. Ah oui ! Tu as réussi à faire pleurer l'insensible Amarel Prince. Tu as réussi à le réduire à néant ! J'imagine que tu vas raconter ton exploit à toute la tour de Gryffondor. Peut être même que tu vas faire une annonce officielle demain matin dans la Grande Salle !! Et bien tu sais quoi, Andrews, je te hais. Je te hais plus que je n'ai jamais haï quelqu'un. Je te hais et crois moi, je te conseille de déguerpir au plus vite car vois tu, la dernière personne que j'ai haï comme ça, elle est morte.

Amarel respirait avec difficulté mais il s'en fichait. Soudain, ses jambes ne le supportèrent plus et il se sentit tomber. S'appuyant au premier support qu'il rencontra, un arbre millénaire, il posa sa main gauche sur son torse et blémit lorsqu'il sentit qu'un liquide chaud et mouillé imbibait sa chemise.

[July Andrews]

[Chui obligée d'écouter de la musique triste pour me mettre dans l'ambiance pour ce post c'est grave .__.]

Non... Non.. Pas ça... Pas Méfisto.... Non...

- Que.. Quoi ?

Avoir foutu en l'air la commémoration de l'assassinat de mes parents ne t'a pas suffi Andrews ?
Il fallait encore que tu fasses disparaître la dernière chose qu'il me restait de ma mère ?

- Je ... Non !

// July n'avait jamais été aussi honteuse, aussi irresponsable aussi inconsciente ! Mais certainement pas inhumaine ! C'est vrai qu'elle était naïve très maladroite, mais la jeune préfète n'était pas méchante. Si seulement elle avait sû ce que ça représentait pour lui ! Malheureusement ce dernier n'avait pas été très coopératif avec elle, après tout elle ne pouvait pas savoir ! //

Tu voulais me détruire c'est ça ? Ton désolé tu sais où tu peux le mettre ? Shit Andrews !!
Tu pensais qu'être orphelin, avoir été enlevé, violé, battu, séquestré n'était pas suffisant ?
Peut être voulais tu être la première à m'avoir fait pleurer depuis six ans ? Et bien, ... Andrews... et bien, tu as réussi !

// July tremblant de tout son être, hurla : //

- MAIS JE NE LE SAVAIS PAS !

// Elle tomba à terre et pris sa tête entre ses genoux et les enlaça entre ses bras comme si elle s'efforçait de se consoler toute seule, July pleurait de frustration. Elle reprit en balbutiant, la tête toujours contre ses genoux//

- Je..je ne...ne savvais pas ! T..tu n'es pas du ge..genre coohopératif t..toi aussi !

// Elle essuya ses larmes qui, ruisselait et coulait sur son menton. Quant à Amarel il continuait à déballer ce qu'il avait sur le coeur. //

Tu es fière de toi j'imagine. Ah oui ! Tu as réussi à faire pleurer l'insensible Amarel Prince. Tu as réussi à le réduire à néant ! J'imagine que tu vas raconter ton exploit à toute la tour de Gryffondor. Peut être même que tu vas faire une annonce officielle demain matin dans la Grande Salle !! Et bien tu sais quoi, Andrews, je te hais. Je te hais plus que je n'ai jamais haï quelqu'un. Je te hais et crois moi, je te conseille de déguerpir au plus vite car vois tu, la dernière personne que j'ai haï comme ça, elle est morte.

// Ses paroles lui firent effet d'un électrochoc ! Non !
July n'était pas comme ça ! Comment pouvait il croire une chose pareil ?
Pourquoi irait elle déballer sa vie à tout le château ? Surtout pour un passé aussi sinistre !
Elle garderait tout pour elle et elle lui prouverait ! Il avait tant souffert ... Un passé horrible ! Mais ça expliquait pas mal de choses... Non seulement le masque de froideur et de tristesse qu'il portait souvent. Il était seul et July ne s'était pas rendu compte à quel point. Maintenant qu'elle y repensait, elle ne l'avait quasiment jamais vu en compagnie " d'amis ". Les autres ne devaient certainement pas comprendre ni ressentir ce qu'il ressentait. Seul.

La Gryffondor se donna une gifle monumentale mentalement, sécha ses larmes et se releva encore tremblante. Il était hors de question qu'elle se laisse perturber par ses paroles cruelles. July était une gentille fille, chaleureuse et serviable ! C'était une Gryffondor !

Il l'a haïssait ... Et bien temps pis ! Elle n'avait pas besoin de lui de toute façon, pour le moment c'est lui qui en avait besoin, qu'il le veuille ou non. A présent elle ferait des efforts. //

- Je ne suis pas comme ça Amarel Prince ! Je ne suis pas le genre de fille qui ira raconter à tout le monde, ton passé et tes faiblesses. Je ne suis pas une serpentard, j'appartiens à la maison Gryffondor, la maison qui a le sens des valeurs, de la hardiesse, de la force et du courage ! Tu peux me haïr, je m'en fiche ! Vouloir me faire du mal et me faire des menaces ? Je n'ai pas peur de toi Prince ! Tu ne me feras rien du tout.

// Elle s'approcha vivement de lui et s'accroupit juste à côté, tant pis si il le prenait mal. Tout d'abord elle devait s'occuper de sa respiration, elle devait la calmer ! N'ayant pas de philtre de paix sur elle (à vrai dire July n'était pas douée pour les potions mais les sortilèges !) pensa que le sortilège qui libère la trachée serait fort utile ! Elle sortit sa baguette et la pointa sur la gorge d'Amarel lui redonnant du souffle. //

- Anapneo !

- Hmm ... Malheureusement je ne connais pas de sortilèges capable de te guérir ! Et ne commences par à répliquer quoi que ce soit Prince ! Sinon il se pourrait que tu sois victime d'un sommeil enchanté pour que tu sois moins insupportable ! Tu n'es pas en bonne posture. La seule chose que je peux faire c'est nettoyer tout le sang qu'il y a sur tes vêtements et te faire un garrot. Argh ! Comment faire pour refermer tes blessures ?

~ Papa et maman ont beau être guérisseurs à Sainte Mangouste, ils ne m'ont appris aucun sortilège de premiers secours ! ~

- Quant à ta petite statuette ... Je peux la réparer !

[Marelle]

Amarel se sentait suffoquer. C'était le choc, mental, qui se répercutait sur le physique. Faisant la sourde oreille aux paroles d'Andrews, il essayait de ne pas fondre en sanglots, perdant ainsi toute crédibilité. Mais s'il tentait de ne rien écouter, quelques mots et expressions de July lui échauffèrent encore plus le sang. Mais Merlin, n'en avait elle pas fait assez ? Amarel renforça sa volonté pour en faire une flèche brûlante de détermination qui lui permit de se lever et de se détacher de l'arbre. La sortilège (inconnu à Amarel) utilisé par Andrews lui dégagea les voies respiratoires mais, loin de la remercier, le Préfet de Serpentard eut un sourire hautain, affaibli toutefois par les larmes qui coulaient ne cascades sur ses joues.

Alors tu ne peux pas t'en empêcher. Tout ce que tu trouves à dire, ce sont des insultes envers ma maison ? La seule famille que je pourrais avoir ? Tu es pathétique Andrews. Tes valeurs gryffondoresques, c'étaient sûrement celles qui ont poussé l'enfoiré qui a tué mon père. A ton avis, la ruse et la patience ne sont elles pas des qualités ? Ouvres les yeux bon sang ! Abats les préjugés qui t'aveuglent !

Amarel sortit sa baguette d'un coup sec. Sa main droite le brûlait et les éclats de cristal lui coupaient sa paume déjà douloureuse mais il s'en fichait. July Andrews, et tous les Gryffondor, Serdaigle et Poufsouffle en général, il en avait sa claque. Dès qu'il avait fait un pas dans Poudlard, en première année, il s'était pris les préjugés de plein fouet. Certes, il n'était pas des plus sociables mais même s'il conservait une emprise sur ce qu'il était, on ne devenait que ce que les autres faisaient de nous. Rares étaient ceux qui l'avaient compris au fil des siècles. D'ailleurs, ce n'était pas pour rien que le seul sorcier "blanc" qu'Amarel admirait était Albus Dumbledore. En son temps, il avait su donner leur chance à des Serpentard.

D'une voix sifflante, Amarel termina sa diatribe, à bout de souffle:

Tu n'as pas peur de moi Andrews ? C'est ton "courage" qui te voile la face de cette manière ? Et bien, tu peux te le garder. Et qu'en sais tu, que je ne te ferais rien. Comme tu l'as prouvé il y a deux minutes, tu ne connais strictement rien de moi. RIEN !!

Le dernier mot, crié, hurlé même, résonna dans la clairière. La dernière phrase d'Andrews avait été celle de trop. Amarel avait perdu le sang froid qu'il venait à peine de retrouver. La voix cassé il hurla tout en s'éloignant dans les arbres. Lâche il était, lâche il resterait. Il ne voulait pas affronté le regard de tous lorsqu'ils verraient qu'il avait pleuré. Il ne voulait pas affronter le regard de sa Directrice de Maison lorsqu'elle apprendrait, par la bouche d'Andrews, ou d'Evenglaw (qui d'ailleurs semblait sous le choc et peinait à suivre ce qu'il se passait). Alors il fuyait.

Tu ne toucheras plus à Méfisto !! Compris ? Lâche moi ! LÂCHE MOI !!

[Alek Petrov]

- Laisse-moi le temps de me souvenir... j'ai lu comment s'en débarrasser.

- Oh ben oui, prends ton temps, je t'en prie, c'est pas comme si y'avait une araignée géante affamée à 2 mètres de nous hein!

// Alek, malgré ses paroles un peu agressives, était conscient que sans l'aide d'Arsenic, il risquait de passer un mauvais quart d'heure. Il décida donc de tenter de lui donner du temps.
Il fit un pas sur le côté et se baissa pour saisir le mulot mort qu'il avait jeté non loin de sa position.. La bête avait sans doute envie de chair.
Il le saisit par la queue et le lança dans la gueule de l'arachnide qui le goba. Apparemment, son appétit n'était pas totalement comblé, et elle se dirigea vers Alek.//

- Dis, tu peux essayer de trouver vite... j'ai pas franchement envie de servir de plat de résistance à cette bestiole moi !

// Alors que l'araignée fonçait sur lui, Alek se faufila derrière deux arbres trop proches pour laisser passer l'araignée, ce qui stoppa sa course. Mais il lui suffisait de contourner les arbres pour atteindre le blond, ce qu'elle ne se gêna pas de faire.
Voyant ses abjectes desseins, le blond regarda en l'air, vit une branche, et sauta pour s'y accrocher et s'y hisser.
Il atteint le tronc de l'arbre, et se promena sur une autre branche, afin d'atteindre un autre arbre, occupant ainsi l'araignée, qui semblait décidée à lâcher prise et à se diriger vers la jeune femme aux cheveux rouges.
Le jeune blond descendit discrètement sur la branche la plus basse de son arbre, voyant que l'araignée ne la regardait pas. Il tendit sa main, et tenta de parler assez faiblement pour que l'araignée ne l'entende pas, mais assez fortement pour qu'Arsenic l'entende. Ce qui était peine perdue, puisque la bête et l'humaine étaient à portée de voix égale.//

- T'as fini de réfléchir ou tu veux monter?

[Arsenic Rosidae]

// Arsenic réfléchissait aussi vite qu'elle le pouvait. Elle se repassait mentalement la tonne d'ouvrages qu'elle avait parcouru à la bibliothèque. Lorsqu'elle ouvrit les yeux, la vue avait quelque peu changé. Ce n'était plus le dos du blond qui se trouvait devant elle, mais l'immonde araignée. Soudain, un mulot volant - les entrailles à l'air - fila tout droit dans la gueule de l'immense bestiole. La Serpentarde tourna la tête pour voir sa provenance. Son camarade se tenait près d'un arbre, la mine déçue ; l'araignée ne semblait pas du tout repue. L'acromentula se dirigea rapidement vers le garçon qui alla se cacher derrière deux grands chênes assez rapprochés. Sa voix parvint aux oreilles de la jeune femme. //

- Dis, tu peux essayer de trouver vite... j'ai pas franchement envie de servir de plat de résistance à cette bestiole moi !

// La vert et argent posa une main sur ses yeux, laissant les deux autres jouer à cache-cache. Elle s'imagina parcourant les rayons de la bibliothèque, s'arrêtant devant un gros volume un peu abîmé. Elle se souvint de la couverture peu avenante, toute sombre. Elle l'avait apporté à sa table, s'était assise et l'avait feuilleté. Une page en particulier avait attiré son attention : une araignée volumineuse était grossièrement représentée, les deux pinces enserrant un homme. Elle avait certes rapidement lu les lignes sur la page de gauche mais elle s'en rappelait très bien, comme si elle les avait apprises par cœur. Subitement, une voix la sortit de sa transe et une main surgit dans son champs de vision. //

- T'as fini de réfléchir ou tu veux monter ?

// Arsenic observa étrangement cette main tendue ; ce fut bien la première qui lui était destinée. Elle hésita avant de la saisir. Son camarade, dont elle ne se souvenait toujours pas du prénom, s'était réfugié dans un arbre. Elle attrapa la main de l'autre et fut hissée sur la plus basse des branches d'un grand chêne. La Serpentarde hésita à lui faire remarquer que c'était une bêtise ; elle n'eut pas la peine de le faire. Déjà l'araignée grimpait sur l'arbre voisin, aussi aisément qu'un singe. Ses longues pattes velues se plantaient dans l'écorce comme s'il ne s'agissait que de beurre. La jeune femme s'assit maladroitement sur une branche, en face du blond. //

- Écoute moi bien Blondie, pour vaincre cette chose il faut que nous lui lancions un Stupéfix en même temps. Tu sais comment faire au moins ?

// Arsenic regarda son compagnon, l'air sceptique. La jeune femme sortit sa baguette et la pointa sur l'araignée, prête à agir tandis que Kalevala se recroquevillait contre le cou froid de sa maîtresse. //

[Alek Petrov]

// Alek, impatient qu'Arsenic lui dise comment vaincre l'acromantula, lui proposa de monter à l'arbre.
Elle semblait dubitative mais finit par saisir la main du blond, qui l'aida à monter sur la branche en face.

Mais ils étaient loin d'être hors de portée de l'araignée qui grimpait sur un arbre non loin avec une aisance déconcertante. //

** Ho, ça grimpe bien ces machins... j'avais pas pensé à ça! **

- Écoute moi bien Blondie, pour vaincre cette chose il faut que nous lui lancions un Stupéfix en même temps. Tu sais comment faire au moins ?

// Il est clair qu'il était agacé par la familiarité dont avait fait preuve la Serpentade, mais l'heure n'était pas à la dispute. Voyant que l'araignée grimpait aux arbres, il décida de rejoindre le sol. Il sauta de sa branche, et, pour prendre appui et amortir sa chute, attrapa avec les mains celle sur laquelle était assise Arsenic.
Peu solide, la branche se cassa, mais Alek se rattrapa en s'accroupissant et en se retenant avec ses mains. Il se remit rapidement debout, et, sans regarder si sa camarade allait bien, fit un petit détour, afin de se séparer de la fille, pour prendre l'araignée de revers. Il s'adressa à elle sans même l'avoir regardé.//

- Ok alors à 3, on lance le sort!

// Mais l'araignée était déjà descendue de l'arbre, et mit fin à la concentration du jeune blond, qui s'apprêtait à compter, en allant vers lui. Comme pis d'un réflexe, il fit une roulade sur le coté et lança un sort.//

- Stupefix !

// Une lumière rouge apparu de sa baguette, et vint s'écraser sur l'araignée, qui vacilla à peine.
La fille à la chevelure rouge compris quel sort il avait lancé, et lui redit //

- Seul, tu ne vaux rien. Je t'avais dit qu'on devait le lancer ensemble.

- Je sais, j'attirais juste son attention! Prête? à 3, on lance!

// L'araignée n'était pas dépourvue d'intelligence, et avait tout entendu, elle s'adressa au jeune blond. //

- Hahaha, inutile de résister, je vais vous dévorer tous les deux, je ne te laisserais pas le temps d'atteindre ton "3"!

- On parie?

// Le blond jeta aussitôt un regard de défi à Arsenic, un regard voulant dire "Tiens toi prêt, ça va aller vite".
L'arachnide bondit aussitôt alors sur Alek, prête à l'immobiliser en quelques secondes. La réaction du blond se fit tout aussi rapidement. En même temps que l'araignée commença son bond, il cria : //

- 3 Stupefix !

[July Andrews]

Tu ne toucheras plus à Méfisto !! Compris ? Lâche moi ! LÂCHE MOI !!

// July soupira ... Décidément cette soirée était tout simplement étrange. Étrange dans le sens ou Amarel venait d'exploser le masque qu'il portait en permanence en mille morceaux. Étrange dans le sens ou elle venait enfin de comprendre certaines choses, étrange dans le sens... Qu'elle n'aurait jamais crut pouvoir l'aider, même si ce dernier entêté aurait refusé de l'admettre. July se tourna vers la préfète de Poufsouffle : //

- Tu fais comme tu veux ! Mais moi je le suis ! Même ... Même si il ne va pas apprécier. A plus tard !!

// Après s'être enfuit, la rouge et or, encore plus buttée que lui, décida de le rattraper pour en terminer une bonne fois pour toute. Lorsqu'il se réveillerait, il se trouverait à l'infirmerie. Elle le trouva un peu plus loin dans la forêt, le dos tourné. //

- Amarel Prince ! Tu n'es qu'un sombre crétin !

// Il se retourna mais n'eut pas le temps de répondre (car July avait déjà pris sa baguette et annoncé la formule du sommeil enchanté) car le Serpentard se prit le sortilège de plein fouet et tomba dans un sommeil profond. Elle murmura d'une douce voix //

- Dors bien Amarel ! Fais de beaux rêves ! Bon c'est pas tout mais je dois faire vite ! Tout d'abord ...

// Elle examina le Serpentard endormi et ... Il n'était pas dans un très bon état. Sa chemise baignait dans son sang. Elle ne pouvait rien faire pour arrêter le sang mais elle pouvait néanmoins tout nettoyer pour cela fasse moins suspect. Amarel s'était très certainement enfuit de l'infirmerie et à présent il devait être recherché. July devait être très prudente. //

Tergeo !

// Ce sortilège l'aiderait à nettoyer toutes les tâches de sang. Une fois accomplit elle se dépêcha de lancer un autre sortilège qui lui permettrait que le sang ne retâche pas les vêtements d'Amarel //

Impervius !

- Voilà !

// Et pour finir un troisième sortilège qui permettrait de déplacer le vert et argent endormi : //

Mobilicorpus !

- Et maintenant direction l'infirmerie !

// Par chance les couloirs du château étaient désert, elle put donc déposer Amarel dans son lit d'infirmerie. Alors qu'elle s'apprêtait à partir, July aperçut dans la main d'Amarel, une petite chose ... La chose que July avait cassée sans faire exprès. Se mordant les lèvres, honteuse, July retira la statuette ainsi que quelques éclats qui étaient resté dans la main d'Amarel Prince. Elle se promit de la lui rendre plus tard, et partit rejoindre son dortoir. //

[Arsenic Rosidae]

// Arsenic ne se sentait pas très à l'aise, assise à califourchon sur cette branche peu solide. De plus, elle ne se tenait qu'avec la main gauche, l'autre étant braquée sur l'araignée. Araignée qui paradait d'arbre en arbre, narguant les deux jeunes gens. La théorie selon laquelle on ne risque rien en hauteur était stupide ; la jeune femme ne blâma pas l'autre Serpentard. Elle était bien trop occupée à tenter de garder un semblant d'équilibre. Malheureusement pour elle, son camarade eut la vague idée de retourner sur le sol en sautant. Il évita la chute en se rattrapant à la branche sur laquelle Arsenic était péniblement installée. Le craquement du bois fit s'envoler Kalevala tandis que sa maîtresse alla s'écraser sur le sol. Son dos heurta une racine rebelle ; la jeune femme retint un cri de douleur. Elle ne se releva pas. Allongée ainsi, elle avait une vue étonnante de la forêt : les arbres cachaient le ciel et la lune peinait à traverser la cime. Elle trouva ce tableau beau. Étonnamment, la vert et argent se sentit presque bien, ainsi étendue sur le sol. Elle eut même envie de piquer un somme. Or, le blond aboya. //

- Ok alors à 3, on lance le sort !

// La lumière rouge du sort fusa parmi les arbres. Aucun hurlement de joie ne retentit. Arsenic ricana. //

- Seul, tu ne vaux rien. Je t'avais dit qu'on devait le lancer ensemble.

// Le jeune homme essaya de se justifier, vainement. La Serpentarde s'était agenouillée et ne l'écoutait pas. Elle avait lâché sa baguette lorsqu'elle était tombée et tentait de la retrouver. Elle marcha à quatre pattes, soulevant feuilles et autres branchages. Finalement, ce fut Kalevala qui lui rapporta. L'oiseau serrait la baguette en prunelier entre ses griffes. Elle la posa dans la main de sa maîtresse et se plaça sur son épaule gauche. La jeune Rosidae se mit sur ses pieds et s'épousseta du mieux qu'elle put. Une douleur lancinante lui traversait le dos et la faisait gémir dès qu'elle bougeait un bras. Elle cacha sa souffrance et s'approcha de son camarade. Il se tenait face à l'acromantula. Il regarda sa condisciple, lui faisant comprendre ses intentions. Soudain, l'araignée s'élança. À peinte la bestiole eut-elle avancé d'un mètre que le blond cria le signal. Deux stupéfix touchèrent l'abdomen de l'araignée. Cette dernière s'effondra lourdement, rendue inconsciente par les sortilèges. //

- Finalement, c'était plutôt amusant. Ne trouves-tu pas, Blondie ?

// Arsenic vrilla son regard dans celui de son camarade. Ses yeux bistre exprimaient souvent la folie, pourtant, cette fois, ils étaient plus graves que jamais. Elle caressa sa chouette du bout de son index, provoquant au passage une forte douleur dans son dos. Elle était bonne pour l'infirmerie. Quoiqu'il fallait d'abord qu'elle sorte de cette forêt. Son esprit retrouva brusquement son indifférence habituelle, et lorsque l'araignée prostrée sur le sol se trouva dans son champs de vision, elle s'en approcha. Une fois devant la tête de l'acromentula, la jeune femme se pencha vers la gauche. Elle aimait bien tout observer sous différents angles. D'ailleurs, comme cela, la bête endormie avait des airs de grosse peluche. Arsenic se retint de le signaler à son camarade, elle n'avait pas envie de passer pour plus cinglée qu'elle ne l'était déjà. Elle fit demi-tour et avança de son pas disgracieux vers l'autre Serpentard. Une fois sous son nez, elle sourit courtoisement et parla. //

- Serais-tu prêt, puisque je t'ai galamment aidé à vaincre cette chose, à me faire sortir de ce bois ?

[Alek Petrov]

// L'araignée avait bondi sur le blond, qui donna le signal immédiatement, sans même donner le décompte.
Il vit la lumière rouge de sa baguette et cru, dans l'action apercevoir une autre lumière rouge, ce qui le soulagea un peu, malgré l'action.
Que le sort ait marché ou pas, l'araignée était lancée en l'air, et le blond se décala sur le coté. Il se prit les pieds sur une racine et trébucha, buttant sur une grosse branche par terre qui lui fit un choc au niveau de ses hanches.
Le blond, surtout devant quelqu'un, voulu paraitre impassible, et se retint donc de pousser un cri de douleur, ou d'émettre une moindre mimique traduisant son choc.
En même temps qu'il heurta le sol, l'araignée avait fait de même. Le blond tourna la tête vers la bête, et constata avec un soulagement dissimulé qu'elle semblait inconsciente. //

- Finalement, c'était plutôt amusant. Ne trouves-tu pas, Blondie ?

// Le blond souriait à sa camarade avec genre de sourire d'une neutralité déconcertante.. semblant à la fois sincère et hypocrite, mais ne dévoilant rien. Il voulu répondre à la jeune femme, mais hésita à formuler sa phrase, il hésitait entre commencer par blâmer la Serpentarde pour cette appellation qu'il n'aimait pas, ou ne pas paraître choqué par l'attaque de l'araignée. Il fit son choix, et commença, en se relevant, par lui faire part de son enthousiasme, bien que celle ci avait détourné le regard, observant maintenant l'immense arachnide. //

- Amusant? Tu rigoles, c'était simplement énorme! Un peu d'adrénaline, y'a que ça de vrai!
Par contre, le "blondie", évite... c'est pas parce qu'on a neutralisé une acromantula tous les deux qu'on est amis hein !

// Malgré son détachement, Alek était content. Il avait toujours aimé ce genre de chose... tuer ou neutraliser des monstres, c'était quelque chose qu'il aimait bien faire. à un tel point qu'il trouvait parfois les cours favoris, la défense contre les forces du mal -bien que plus "pratique" que beaucoup d'autre cours- un peu trop théorique. Pour lui, c'est sur le terrain que l'on pouvait se tester réellement. Il savait maintenant vaincre les acromantula et en était ravi, mais ne le montrait évidement pas.
Le jeune blond tenta de se repérer. En effet, cet évènement l'avait un peu déboussolé, et vu ses quelques contusions et blessures, et surtout, sa fatigue, il songea à rentrer au château. //

- Serais-tu prêt, puisque je t'ai galamment aidé à vaincre cette chose, à me faire sortir de ce bois ?

// Alek avait parfaitement entendu la requête de la jeune femme, mais ne lui répondit pas de suite. Il continua son repérage, et ne commença à parler qu'en se penchant près d'un arbre, pour regarder ses racines, et surtout, le graphème gravé, qui lui permettait de savoir exactement où il était... enfin du moins, dans sa vision de la forêt... et en tout cas, de ne pas être perdu, ce qui, finalement suffisait. //

- Bein écoute, je vais sortir de la forêt aussi, je connais le chemin, t'as qu'à me suivre.

// Le Serpentard enjamba les pattes de l'araignée d'une façon désinvolte pour s'engager sur les sentiers de la forêt, sans même regarder Arsenic.
Il se stoppa d'un coup, se retourna vers l'araignée, et lança un dernier Stupefix. //

- Je sais, ça sert à rien, mais c'est juste pour la forme.

// Alek, la baguette toujours à la main, s'engagea pour de bon dans la forêt, maitrisant le chemin du retour, donc marchant plutôt vite, sans même regarder s'il était suivi par la jeune fille. //