Serres de Botanique

[Katleen Makerley]

- Et toi les mecs ? Je suis sure qu'il y en a un qui te plait ?

// La question fusa. Elle fut surprise même si, au fond d'elle, elle se doutait qu'elle allait arriver d'un instant à l'autre. Elle n'arrivait jamais à répondre sincèrement à cette question. Jamais. Ni à Matthew. Ni à Ian. Ni à Ambros. Et à personne d'autres. Elle-même ne savait pas ce qu'elle ressentait vraiment. Elle n'avait pas envie de penser à ça maintenant. Alors, à son habitude, elle détourna l'attention d'Ambros en ouvrant son livre de botanique. Elle attendit un peu avant de prendre la parole pour qu'Ambros ne pense plus pas à la question qu'il lui avait posée. //

- Bon alors, on en était arrivé où la dernière fois ?

// Katleen soupira. //

- Jsuis vraiment pas motivée... ajouta-t-elle d'une voix basse. Tu veux pas faire ça plus tard ? Je sais que je suis un peu égoïste là mais je crois que je vais être bonne à rien ce soir...

// Katleen rougit un peu. Elle se tapa mentalement. Ce n'était pas correct ce qu'elle faisait à son ami : il voulait progresser en botanique et elle elle ne l'aidait même pas.

Enfin, il était trop tard, ce qui était dit était dit. Elle repensa à la question du jeune homme. Il y avait bien quelqu'un qui lui plaisait mais elle savait que ce serait impossible. Enfin, du côté du garçon. Et puis ce serait étrange. Bref elle préférait ne pas se faire d'idées sur leur possible amour parce qu'elle savait qu'il n'existait pas, du moins du côté de l'autre personne.
Elle se demandait si Ambros avait une fille en vue... //

- Tu m'as même pas dit si une fille t'intéressait ces derniers temps ? Tu devrais avoir honte ma petite compote !

// Compote. Oui parce que le prénom du garçon faisait penser à une marque moldue de compote : Andros. Elle avait découvert cette marque lors d'un voyage en France et quand elle avait rencontré Ambros, elle avait directement pensé aux compotes. Elle sourit à cette pensée, elle savait qu'il n'aimait pas trop qu'elle l'appelle comme ça mais il savait que c'était affectueux. //

[Jade Ogreaney]

// Ambros tourna la tête vers Katleen lorsqu'il l'entendit parler. Lui aussi, il fallait l'avouer n'avait aucune envie de travailler, les deux élèves venaient de rentrer de leurs vacances de Noël il y avait à peine un mois et l'humeur générale du château restait festive.
Se rappelant ce que venait de lui demander son amie, Ambros planta son regard dans les prunelles de Katleen, il ne savait pas si elle rigolait ou pas. Son regard semblait si sérieux que sa question s'évapora dans ses pensées. Une fille en vue, c'était vite dit. Bien sûre il y avait cette fille. Cette fille au long cheveux ondulés couleur ébène, cette fille qui sentait bon le parfum et pas cette odeur de shampoing, cette fille au yeux aussi perçant que ceux d'un lynx. Cette fille qui ne se passionne pour autre chose que le maquillage, les garçons et autres futilités. Oui Ambros avait bien une fille en vue, mais cette fille était bien inaccessible. Et puis il ne lui avait jamais réellement parlé non plus, il l'avait juste croisé au détour d'un couloir, à la sortie d'un cours ou encore à la volière. Il avait cru apercevoir le blason rouge et or de la maison gryffondor, mais il n'était plus sûre de rien. Cette fille lui faisait tourner la tête et au comble du malheur, il n'avait encore jamais osé lui adresser la parole, il se contentait de l'observer en silence. //

- Nope pas vraiment Kit-Kat !. répondit Ambros en ébouriffant les cheveux de son amie en rigolant.

// Ambros n'aimait pas mentir, mais son cas était peine perdue. Même ses amis le lui disait : si il voulait trouver une copine il fallait qu'il fasse des efforts et en premier arrêter de travailler autant. Le serpentard avait alors répondu que si il rencontrait une fille qui ne l’appréciait pas tel qu'il était, çela ne servirait à rien. Ses amis avaient alors haussé les épaules, ne comprenant pas vraiment le serpentard.
Passant une main dans ses cheveux, il se mit à réfléchir silencieusement. Et si les conseils d'une amie féminine pouvait l'aider à s'améliorer auprès de la gente féminine. //

- Kit-Kat. Tu me trouve comment ? demanda soudainement Ambros à son amie.

[Katleen Makerley]

// Katleen doutait de la sincérité de son amie. Elle le connaissait plutôt bien, même si elle ne pouvait pas se classer parmi les personnes les plus proches du garçon - à son avis - mais elle savait qu'il ne lui disait pas tout ou plutôt qu'il ne lui avouait rien. Katleen haussa les épaules, elle n'allait pas non plus lui arracher la vérité de la bouche. S'il n'avait pas envie d'en discuter avec elle c'était son choix mais elle devait avouer qu'elle était un peu déçue.

- Kit-Kat. Tu me trouves comment ?

// Katleen fut étonnée de cette question. Elle ne s'y attendait pas vraiment. Une lueur de surprise passa sur son visage. Elle rougit. Un peu. C'était délicat de répondre à cette question. Ils étaient amis depuis deux ans, elle ne pouvait pas le juger objectivement. Elle réfléchit quelques instants à la réponse qu'elle allait lui donner. //

- Hmm, je... c'est difficile de répondre à cette question, tu sais Ambros. Enfin ce que je veux dire c'est que je... je t'aime fort et tu es un ami très cher à qui je tiens énormément donc je ne suis vraiment pas objective. Mais tu es un très beau jeune homme, sympathique et drôle, intelligent. Mais pourquoi cette question ? demanda Katleen. Douterais-tu de ta beauté masculine ma chère compote ? ricana Katleen.

// C'est à ce moment qu'elle se rendit compte qu'elle avait dit pour la première fois ce qu'elle ressentait à Ambros. Elle espérait qu'il n'allait pas mal réagir. Malgré leur complicité, elle ne savait quelle serait sa réflexion.

** Raaah. Il faut que j'arrête de m'en faire pour rien ! **

Elle avait bien le droit de dire ce qu'elle ressentait. C'était Ambros. Son meilleur ami. C'était comme ça. Il comprendrait.
Elle lui fit un grand sourire pour appuyer ses propos.//

[Jade Ogreaney]

- Si je ne te connaissais pas je penserais presque que tu es gênée Kit-Kat, répondit Ambros en tirant la langue à son amie. Mais merci en tout cas, je me sens mieux, en tout cas mieux que cette vieille mandragore qui est en train de moisir, ajouta t-il en montrant du doigt la plante qui trônait sur une des étagères au fond de la salle.

// Ambros adorait rigoler, surtout de tout et de n'importe quoi. Au moment où il allait se lancer dans une énième blague aussi vaseuse que le fond du lac noir, un grand bruit de fracas ce fit entendre. Il dégaina aussi vite que son ombre sa baguette magique et poussa Katleen derrière son dos pour la protéger. Il savait qu'elle pouvait très bien se défendre toute seule, mais son côté grand protecteur avait prit le dessus et il s'en serait voulu toute sa vie si le moindre cheveux de son amie avait été touché. Sa baguette serrée au creux de sa main, Ambros se dirigea vers la source du vacarme. Il se repassait tous ses sortilèges qu'il avait apprit durant ses six années. Le garçon analysa la situation. Soit il avançait encore en direction de la source du bruit et il risquait peut être de finir blesser ou alors c'était juste sa paranoïa qui lui jouait des tours, soit ils pouvaient s'enfuir en courant des serres avec Katleen. Son choix fût vite fait. Il avança encore de quelques mètres, contournant l'immense table qui trônait au centre de la pièce. Il se prit plusieurs fois les pieds dans les racines des diverses plantes disposées un peu partout dans la serre. //

** Nom d'une bouse de dragon ! Fichues plantes de mes deux ! **

// Il était proche, très proche. Ambros jeta un coup d’œil dans la direction de son amie pour lui intimer de faire le moins de bruit possible. Il avait trouvé la source du bruit, derrière ce gros géranium dentu, qui semblait avoir reçu plus que sa dose de potion de croissance. Le serpentard s'approcha précautionneusement, il entendait la chose bouger derrière les feuilles de la plante. //

** Tu parles d'un géranium dentu, il mord que quand ça l'arrange**

// D'un geste vif, Ambros lança son sortilège de stupéfixion. Un bruit étouffé se fit entendre et le garçon voulu se rapprocher pour découvrir qui était l'auteur de sa frayeur. mais c'était sans compté sur le géranium qui s'était à présent décidé à mordre tout ce qui se présentait à lui. Ambros se tourna vers son amie, désemparé avant de demander : //

- Et maintenant ? Tu dois savoir quoi faire pour stopper cette fichue plante nan ?

[Katleen Makerley]

// Le jeune homme finit sa phrase tirant la langue à Katleen. Elle le trouvait mignon quand il faisait ça. On aurait dit un petit enfant défiant les ordres de ses parents.

BAM. Katleen tourna la tête dans tous les sens, cherchant l'origine du bruit. Elle n'eut pas le temps de l'identifier, Ambros s'étant placé devant elle brusquement comme un père ferait pour sa fille. Il avançait à tâtons, essayant d'être le plus discret possible. La jeune fille le suivit. Elle craignait un peu ce qu'ils allaient découvrir mais si c'était une plante qui faisait des siennes, elle saurait quoi faire et cela la rassurait quelque peu.

Arrivés à l'autre bout de la serre, ils firent face à un géranium dentu. Un gros géranium dentu. Katleen inspecta la plante de tous les côtés, elle doutait fortement qu'elle soit à l'origine du bruit qu'ils avaient entendu quelques minutes plus tôt. En effet, quelque chose faisait bouger les feuilles de la plante. Son ami lança alors un Stupefix mais la plante continuait à faire danser ses feuilles. Katleen avait eu raison. Ils voulurent s'avancer afin d'identifier la chose qui leur avait fait peur mais le géranium dentu faisait des siennes. La jeune fille courut de l'autre côté de la serre, à la demande de son ami, pour aller chercher de la nourriture.

Elle revint avec quelques insectes morts dans une boite et les donna à la plante. Elle les macha et les avala puis se calma. On pouvait enfin apercevoir la créature que Ambros avait stupéfixé. //

[Jade Ogreaney]

// Une fois la plante calmée, le silence était retombé dans la serre de botanique. Les secondes défilaient sans qu'aucun des deux élèves n'osent s'aventurer derrière la plante. Ambros jeta un regard vers Katleen. Il pouvait lire le doute sur son visage, comme son amie pouvait sans doute le lire sur son visage. D'un signe de la main, le garçon s'avança lentement vers l'endroit où il avait stupéfixé la chose. Il s'attendait au pire, et il fallait avouer qu'Ambros n'était pas un des garçon les plus courageux de Poudlard.
Repoussant les feuilles de la plante, et dégageant assez d'espace pour apercevoir ce qui était caché, Ambros laissa échapper une exclamation de surprise. Devant lui, étalé de tout son long, se trouvait un elfe de maison. Mais pas n'importe quel elfe, c'était l'elfe attitré de l'infirmerie. Il était sans doute venu dans la serre pour récupérer des ingrédients pour des remèdes.
La créature ne ressemblait à rien, son torchon qui lui servait de vêtement était maintenant tout poisseux et taché de terre. D'un geste du poignet, Ambros annula le sort. La créature était toute tremblante, tétanisée, elle devait à coup sure regretter d'avoir traverser la serre.
Ambros se précipita pour aider l'elfe à se relever se maudissant d'être aussi peureux. //

- Je suis désolé, je ne pensais pas que c'était un elfe qui était derrière cette plante...
- Et vous pensiez que c'était un troll peut être ? répliqua l'elfe sans sourciller.

// Ambros devint rouge de honte, c'était stupide de sa part d'avoir cru qu'une chose horrible allait arriver dans l'enceinte de poudlard. Mais on ne savait jamais, tout pouvait arriver et comme il l'avait lu dans de vieux livre de défense contre les forces du mal, il valait mieux garder à l'esprit la devise de Maugrey : Vigilance Constante. //

- De plus, par votre stupidité je n'ai pas pu ramasser tout ce que je voulais, et je suppose par ailleurs que votre stupidité va de paire avec la chose qui vous apporte le courrier.
- Pardon ?

// Ambros ne comprenait pas un mot de ce que racontait ce fichu et orgueilleux elfe de maison. Le garçon se retourna en direction de son amie, qui semblait tout aussi perdue que lui, ne comprenant pas un mot de ce que racontait l'elfe. //

- De quoi vous parlez ?
- Allez donc voir derrière la plante et vous verrez. Moi je quitte cet endroit rempli de stupidité.

// Ambros regarda avec stupéfaction l'elfe sortir de la serre tout en faisant des gestes plus obscènes les uns que les autres. //

** Nan mais c'est quoi cet elfe ??!!**

// Le serpentard se remémora les paroles de l'elfe et retourna vers l'origine premier du bruit, derrière le geranium dentu. Une boule de plume était bien là, les ailes complètement tordues. Mais ce n'était pas son hibou, qui venait quand à lui de se poser sur la table comme si mentionner sa simple existence l'avait appelé. //

- Mais c'est à qui ce hibou ? demanda Ambros tendit que Katleen le prenait dans ses bras pour le poser sur la table afin de l’examiner.

[Katleen Makerley]

// Katleen restait à côté d'Ambros. Elle avait un peu peur de ce qu'ils pourraient trouver derrière la plante. Quand le jeune homme s'avança, elle le suivit. Quelle ne fut pas sa surprise quand elle découvrit, enfin, la créature qui se trouvait derrière la plante. Un elfe de maison. C'était un elfe. Rien de plus innocent qu'un elfe. Enfin, c'est ce que l'on disait...
Katleen ne put retenir un éclat de rire. Ils avaient eu peur d'un elfe de maison.

Pendant que Katleen se remettait de sa surprise, Ambros aida l'elfe à se relever. S'ensuivit une conservation entre ce dernier et le Serdaigle. L'elfe de maison avait du répondant, ce qui était plutôt audacieux. En effet, les elfes de maison, généralement, étaient tellement maltraités par certaines familles qu'ils s'auto punissaient et étaient plus que polis avec leurs maitres. Pour finir, elle vit l'elfe sortir de la serre en maugréant.

Katleen reporta son attention sur le hibou qui se trouvait derrière la plante aggressive dont l'elfe et Ambros avaient parlé.

- Mais c'est à qui ce hibou ?

// Katleen prit l'oiseau dans ses bras pour voir quelles étaient ses blessures. Elle haussa les épaules à la question du garçon. Elle regarda ses ailes, le pauvre petit hibou était mal en point. Elle examina le reste de son corps et trouva dans ses serres un bout de parchemin. //

- Il va falloir l'amener au professeur de soins aux créatures magiques pour le soigner. Regarde, ajouta-t-elle en tendant le morceau de papier au jeune homme.

// Katleen attendit que son ami déroule le bout de parchemin afin de voir ce qu'il cachait. Elle était intriguée par ce petit mystère. //

[Jade Ogreaney]

// Déroulant lentement le minuscule bout de parchemin, Ambros se demandait sur quoi ils allaient encore tomber avec Kat. Le papier semblait être brûlé à certains endroits faisant de ce simple bout de papier, le reliquaire d'une conversation entre deux personnes. Le garçon finit de déplier le parchemin et laissa échapper un cri de surprise avant de lire à haute voix : //

- Écoutes ça un peu KitKat : Je te haïssais, te détestais du plus profond de mon âme. La mondre de mes cellules te rejetait. Tu me répugnait et dans mon regard tu pouvais lire tout le mépris que j'avais pour ta personne. Mais ça c'était ce que je pensais avant. Mais tout change. Rendez-vous à... Et après c'est brûlé. C'est étrange, je me demande à qui c'était destiné. Il faudrait trouver à qui appartient ce hibou pour connaitre l'expéditeur, tu ne crois pas ? Oui oui je sais il faut emmener ce hibou chez le professeur de soins aux créatures magiques je sais pas la peine de faire les gros yeux Kat. soupira tout en rigolant Ambros.

// Le serpentard posa le parchemin sur la table à côté du Hibou qui était complètement assommé. Avant d'entendre le cri de protestation de son amie, Ambros fit une copie du parchemin et surtout du mot qu'il contenait. Il enroula à nouveau les quelques mots de haine qu'il venait de lire et raccrocha le parchemin autour de la patte du hibou, comme si rien n'était arrivé. Ensuite il rangea dans sa propre poche intérieure de sa cape de sorcier le duplicata qu'il venait de faire du mot. Après tout il avait bien le droit de savoir la fin de l'histoire. //

- Comme ça on peut fouiner, en tout cas si tu veux pas fouiner moi je vais fouiner ! finit Ambros en tirant la langue. Bon on l'emmène ce hibou ? Je n'aimerai pas avoir l'association de défense des animaux magiques sur le dos !

[Katleen Makerley]

// Ambros lut le parchemin à haute voix. Apparemment c'était quelques mots qui ressemblaient vaguement à une déclaration de Saint Valentin ou d'amour tout simplement. Katleen sourit, c'était assez sordide comme mot mais bon.

Elle jeta un oeil sur le hibou. Il avait l'air vraiment mal en point, ils devaient en faire leur propriété, avant le message bien entendu. Pour montrer son choix, elle fit les gros yeux à son ami qui était en train de réfléchir sur le mystérieux message.

Mais celui-ci fit presque semblant de l'ignorer et recopia le message qu'ils avaient vus par erreur.

À sa question qui suivit, elle lui fit un signe de la tête et répondit : //

- Bien sûr que je veux enquêter avec toi non mais dis donc ! Nous serons les inspecteurs Fadraig et Makerley, une équipe de choc ! déclara-t-elle en prenant un air sérieux. Et sinon je pense que nous devrions emmener cet hibou chez le professeur de soins aux créatures magiques !

// Katleen déposa délicatement le hibou sur le plan de travail, prit une couverture et le mit dessus. Elle reprit ensuite dans ses bras et demande à son ami : //

- Dis tu peux prendre mon sac s'il te plait ?

// Elle poussa la porte de la serre et la tint le temps qu'Ambros sorte. Ils se dirigèrent tous deux vers la lisière de la forêt à la recherche de leur professeur. //

[Fin du RP]

[Elerinna Calaelen]

[Suite du RP entre Zlatz et Elerinna]

// Conformément à la demande du jeune homme, Elerinna n'avait pas couru. Sa démarche s'apparentait plutôt à une douce promenade, elle se laissait aller à flâner dans l'herbe jusqu'aux serres. Ils avaient contourné un moment le lac, avant de s'en éloigner par un petit chemin de terre qui serpentait en remontant vers le château. Se détournant finalement du sentier, la rouquine les avait menés vers les bâtiments de verre. De l'endroit où ils étaient il y a quelques minutes encore, la colline cachait les serres. Mais un vaste paysage s'étendait maintenant sous leur yeux, dans lequel étaient plantées comme autant de petites maisons étranges les 12 serres de botanique.

Elerinna jeta un rapide coup d'oeil à Zlatz. Il devait maintenant se douter de l'endroit où elle les dirigeait. Mais il n'avait pas idée de la surprise que cachait ces bâtiments. A vrai dire, elle même n'en aurait rien su si elle n'avait pas collé son nez à la serre numéro 10 un jour pluvieux comme celui-ci. Elle cherchait le professeur Spire pour quelques renseignements, et avait surpris ce spectacle agréablement étrange, gardé comme un secret par ces murs de verre.

S'approchant de la porte de la dixième serre, elle regarda à l'intérieur et aux alentours pour vérifier qu'ils étaient bien seuls. Aucun élève n'était autorisé dans les dernières serres, sauf pour des travaux pratiques exceptionnels et sous la surveillance d'un professeur. Mais n'ayant que faire de la prétendue dangerosité des plantes, à laquelle Elerinna ne croyait pas, elle ouvrit la porte en un simpliste Alohomora et pénétra dans le local, le regard émerveillé. Si ce qu'elle contenait représentait réellement un danger pour les élèves, la serre serait protégée par bien plus qu'une serrure moldue... //

- C'est encore plus immense que la dernière fois.. murmura-t-elle.

// En effet, devant eux, s'élevait un tronc verdâtre aux allures colossales, qui grimpait presque jusqu'au plafond. Et il en partait, comme un fouillis dont seule la Nature a le secret, milles branches à l'extrémité desquelles s’éveillaient des bourgeons. Quelques pétales pourpres jonchaient le sol, alors que les fleurs de la plante étaient d'un rose pâle presque blanc. Comme si, lorsqu'elle fanait, la fleur changeait de couleur .. Mais ce n'était pas encore le plus étrange : lorsqu'on y regardait de plus près, les branchages bougeaient, ils se mouvaient au gré du vent qui passait par les fenêtres entrouvertes. Ils paraissaient à la fois si imposants et si légers, et ondulaient comme s'ils furent dotés d'une volonté propre, comme si toute la plante en son entier avait la capacité de penser, de voir et de décider.

Le plus étonnant, et très certainement le plus agréable, restait l'odeur. Ce parfum environnant qui vous saisissait dès l'entrée dans la serre et qui ne vous quittait plus. S'il paraissait entêtant et trop fort d'un premier abord, on découvrait en réalité une douceur infinie, une chaleur qui emplissait les narines et évoquait des arômes d'ailleurs. Pas de senteur sucrée ni épicée, simplement ce flottement indescriptible qui créait une atmosphère d'autre monde.

En un sourire tantôt satisfait, tantôt fasciné, Elerinna se tourna vers Zlatz. //

- C'est ce que je voulais te montrer. Je n'ai pas la moindre idée du nom de cette plante mais elle est ... grandiose. Je crois qu'elle est ici temporairement, comme les plantes rares qui sont amenées pour les cours de sixième ou septième année et qui repartent aussitôt. Et, en baissant la voix, elle continua : Je crois que nous n'avons pas le droit d'être là, mais c'est dommage de se passer d'un tel spectacle, tu ne crois pas ?