[Event] Sauvons Pâques !! - Cassiopee

[Aquilea]

// Huit heures du matin. Le soleil brillait déjà sur les plaines écossaises. A Poudlard, élèves et professeurs émergeaient lentement de leur sommeil, réveillés en douceur par le chant des oiseaux. Rien ne venait troubler le calme matinal. Enfin... Presque rien.

Six silhouettes noires se découpaient près du Lac. Grands, avec de longs bras squelettiques, de gros yeux blancs, et une espèce de fumée en guise de jambes : les spectres de Six Péchés Capitaux se pressaient à l'heure actuelle au fond du Parc, traînant derrière eux un sac immense qui semblait bien lourd. Ils auraient pu passer inaperçu si seulement... //

- BLAAAAM bam bam bam bam bam PLOUF...

- Mais c'est pas possible ça, quel empoté celui-là alors ! La prochaine fois, Orgueil, tu n'essayeras pas de te regarder à la surface du Lac.

// Colère empoigna son comparse et le sortit de l'eau avec vigueur, tout en l'invectivant d'une voix stridente. La dispute prit en ampleur, et bientôt les deux acolytes se hurlaient dessus. Les quatre autres s'étaient assis dans l'herbe et se regardaient d'un air désabusé. //

- Tout ce que tu fais, c'est crier sur les autres ! En plus de ça, tu n'as aucune beauté propre. Mais je ne sais même pas pourquoi je t'adresse la parole ; tu n'es pas digne de recevoir le moindre intérêt de ma part. Personne ici ne l'est, d'ailleurs !

- [BIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIP (foule de jurons fleuris)] toi, je vais t'assassiner, définitivement !

- Mais ma chère Colère, je suis déjà mort je te rappelle, comme t...

// Il s'interrompit, sentant un contact sur son épaule. Il tourna la tête et interrogea Luxure du regard, ne comprenant pas pourquoi il cherchait à prendre la parole dans leur conversation non-constructive et totalement puérile. Le spectre cornu ondula de manière provocante et susurra à l'oreille d'Orgueil et Colère avec sa voix de serpent : //

- Loin de moi l'idée de vous déranger, mes zzzzzamis. Mais votre manque totale de dissssssscrétion ne nous a pas aidé à passsssser inaperçççççus...

// Les six compères aperçurent au loin deux élèves, manifestement deux jeunes filles, qui accouraient dans leur direction. Elles devaient sûrement les avoir repéré depuis le château, et il y avait tout à parier qu'elles avaient donné l'alerte avant de se précipiter à l'extérieur. Avarice fut le premier à réagir. //

- Dépêchez vous ! Le temps c'est de l'argent. Et puis, si ces personnes arrivent à reprendre les oeufs que nous avons volé, on peut tirer un trait sur notre récompense. Paresse, debout !

- Oooooh... Partez devant, je vous rejoindrai plus tard, j'avoue que je suis... zzzzz... zzzz... zzzz...

- Naaaaaan ?! Il s'est VRAIMENT endormi ?! Quel manque de style...

// Les cinq Péchés se concertèrent une poignée de secondes, et décidèrent de laisser le sixième au bord du Lac. Avec un peu de chance, disaient-ils, il arrivera à retarder ces fouineuses de Poudlard ! //

[Cassiopee]

// Cassiopée était bien matinale en cette journée. Cela n'était pas vraiment dans ses habitudes. Mais comment résister à un rêve où une magnifique pavlova vous faisait de l’œil? D'un air conquis, elle avala la dernière bouchée de meringue-chantilly-framboise-myrtille. Existait-il seulement un met plus merveilleux et diabolique que celui-là ? Un pain perdu ? Un clafoutis ?

Il était encore trop tôt pour le petit-déjeuner, elle le savait. Les elfes à qui elle avait rendu visite pour dérober sa sainte pavlova travaillaient d'arrache-pied. Nul doute qu'il faudrait encore une bonne heure pour y arriver.

D'un air décidé, Cassiopée sortit dehors. Une petite balade autour du lac serait du plus bel... //

- Effet..." Murmura la serdaigle en se figeant.

// Quel était cet étrange attroupement près du lac ? Que diable étaient ces entorchonnés en noir ?!

Un bruit derrière elle la fit sursauter. //

- Alors ça ressemble à ça ? " Prononça alors Iris O'Neill qui arrivait près d'elle.

// Cassiopée hésita un instant. devait-elle répondre ou nier la serpentard ? Elles n'avaient jamais parlé ensemble. Et même si elles avaient des ancêtres en commun, l'histoire familiale qui les liait n'était pas très simple. Iris était sa cousine. Une cousine germaine. Et elles se tournaient autour, un sourire vague par là, un mouvement de tête distant par ici depuis l'arrivée de la cadette à Poudlard. Cassiopée savait parfaitement que la plus jeune des O'Neill était étroitement surveillée et interdite de discuter avec une O'Neill bannie du clan. Même si, techniquement, c'était son père qui avait été banni, Cassiopée et sa petite soeur n'avaient jamais eu de contact avec leur famille paternelle. Diable, allait-elle devoir rester muette jusqu'à la fin de sa vie avec un O'Neill ?! //

- Ce sont les voleurs de chocolat. Nous n'aurons pas notre chocolat de Pâques tant qu'ils seront là. C'est ce qu'à dit le directeur en tout cas. Je viens de le croiser en robe de chambre. Il y aurait également un voleur de pavlova dans cette école. Le directeur est affreusement bavard, si tu veux mon avis.

// Iris O'Neill jeta un regard à son ainée. Elle assumait totalement sa nouvelle vie. Elle avait claqué la porte des O'Neill, emménagé chez son frère, elle pouvait donc pousser le bouchon encore plus loin en découvrant - enfin! - sa cousine.

Cousine qui semblait stupéfaite. //

- Je n'ai jamais rien volé ! Je demande toujours très poliment la permission de prendre un dessert pour le gouter. Je suis en quelque sorte, la gouteuse officielle de cette école. On devrait me payer pour ça ! Et donc, il préfère poursuivre ma petite personne plutôt que de combattre lui-même les vrais voleurs ?!

// Le ton faussement outré de Cassiopée fit sourire la jeune Iris. //

- Cassiopée O'Neill, voudrais-tu m'accompagner dans ma quête du chocolat ? Je promets de me taire à propos de tes larcins si tu m'aides. Et on aura ainsi battu le directeur qui décidément n'en fait pas une de bonne.

- J'accepte, Iris O'Neill. Il faut bien que je t'accompagne. En tant que serpentarde, tu auras bien besoin de mon aide de brave petite encyclopédie sur pattes.

// Avec un sourire entendu, ce qui épatait intérieurement les deux jeunes filles, elles se dirigèrent au bord du lac. Des ombres avaient fuit mais il restait une forme étrange allongée dans l'herbe.

Instinctivement, elles prirent en main leur baguette. On était jamais trop prudent dans cette école de tous les dangers. //

- Hey toi !" Commença Iris.

- Tu l'as planqué où, le chocolat ?" Continua Cassipée avant de se figer face à cet être étrange. " Et puis, t'es quoi en fait ?

[Paresse]

// Paresse ne rêvait pas. Il ne rêvait JAMAIS, à vrai dire. Pourtant, avec le temps qu’il passait à dormir, il aurait du faire quelques rêves, parfois. Une fois de temps en temps. Histoire de dire qu’il ne dormait pas pour dormir.

Cependant, cette fois-ci, il fit un rêve étrange. Allongé sur l’herbe, au bord d’un grand lac aux eaux sombres, il se faisait secouer par deux jeunes filles, qui le harcelaient de questions. //

- Hey toi !

- Tu l'as planqué où, le chocolat ? Et puis, t'es quoi en fait ?

// Étonné, il se leva tranquillement et prit le temps d’inspecter les deux inconnues. Des humaines, manifestement. Il haussa les sourcils avec une moue de suffisance mêlée à une pointe de dédain (une grosse pointe, pas une pointe de cure-dents, mais plutôt une pointe de massue, la même pointe qui apparaissaient dans les yeux des Serdaigles lorsqu’ils dévisageaient les Poufsouffles, vous voyez ce que je veux dire ?). Elles portaient toutes les deux un uniforme similaire. L'une rousse, l'autre brune, elles avaient un air de famille qui n'échappait à personne... Sauf au spectre, qui ne s'y connaissait absolument pas en humains ! Et puis de toutes manières, il s'en moquait.

Fatigué par cette observation poussée, Paresse se laissa à nouveau tomber dans l’herbe. Puis, entre deux bâillements, il répondit enfin aux questions qui lui étaient posées. //

- Mesdemoiselles, enchanté. Je suis Paresse, le spectre de l’un des sept Péchés Capitaux. Je... [bâillement] Je suis immortel, et toujours fatigué. Condamné à...[bâillement] à dormir à peu près 26 heures par jour*, pour l’éternité... [bâillement] c’est un peu compliqué. Et encore, si j’arrivais à rêver, ce serait peut-être moins...[bâillement] moins lassant ! Mais fort heureusement, aujourd'hui, j'...[bâillement] j'inaugure le premier rêve de ma vie. Puisse-t-il être le...[bâillement] le premier d'une longue série !

// Paresse s’interrompit quelques secondes, puis se releva, l’air contrarié. //

- D’ailleurs, que faites-vous dans le premier rêve de ma vie ?

// Il regarda les deux filles à tour de rôle, les sourcils froncés. Il n’acceptait pas de polluer son premier rêve avec deux humaines, qui semblaient d’ailleurs particulièrement agressives à son égard. Pris d’une soudaine inspiration, il ferma les yeux pour mieux se concentrer. //

** Si c’est mon rêve, je peux faire ce que je veux. Allez Paresse, fait-les disparaître ! Elles n’ont rien à faire dans ta tête ! **

// Puis il rouvrit un œil, lentement... Et constata que les deux sorcières n’avaient pas disparu. Perplexe, il commença à faire les cent pas, marmonnant dans la barbe qu’il n’avait pas. //

- Elles n’ont pas disparu. Elle sont toujours là. (Il pinça le bras de celle qui était la plus proche de lui.) Je peux les toucher. D’ailleurs, elles me semblent particulièrement réelles, ces fillettes... Alors peut-être qu’en fait, je ne suis pas entrain de rêver... Peut-être que je suis réveillé… Et… Et…

// "- Tu l'as planqué où, le chocolat ?", avait-elle demandé... //

- ET ELLES EN ONT APRÈS NOS ŒUFS !

// Il avait hurlé la dernière phrase avec une petite voix stridente. L'écho se fit entendre un bon moment. Paresse haleta (pousser ce cri lui avait demandé beaucoup d'énergie), puis il tourna un regard halluciné vers les humaines. Son apparence avait changé ; il était passé en mode offensif. Les cavités vides qui lui servaient d'yeux brillaient maintenant d'une lueur rouge sang ; ses doigts s'étaient allongés et ils étaient maintenant munis de griffes acérées ; dans son dos, de longues piques meurtrières avaient poussé. Paresse, hors de lui, hurla de nouveau : //

- Vous ne retrouverez jamais ces chocolats ! Je ne vous dirai pas que c’est Sa Majesté qui nous a ordonné de les voler. Je ne vous dirai pas non plus que notre quartier général n’est pas très loin d’ici. D’ailleurs, si vous voulez nous subtiliser notre butin, il faudra me passer sur le corps ! Et pour ça, vous devrez trouver mon point faible ! HAHAHAHA...haha...ha... Zzzz… Zzzz…

// Egal à lui-même, Paresse venait de s’endormir au beau milieu de sa tirade. Mais les deux filles n'eurent pas le temps de réagir : sa micro-sieste ne dura que quelques secondes, et il releva la tête avant même qu'elles n'aient pu faire le moindre geste. Paresse s'éleva dans les airs, tournoyant un instant, puis fondit sur les étudiantes. //

* «26 heures par jour ?!», me direz-vous ? Eh bien oui, sachez que dans le monde des spectres, il y a 30 heures dans la journée.

[Cassiopee]

// L'être étrange les regarda avec un mépris visible. Iris eut l'étrange sentiment d'être en face de sa grand-mère lorsqu'elle prenait de haut les employés qui faisaient le ménage au manoir O'Neill. Mais loin de se laisser faire, elle lui renvoya son mépris à la figure en arborant la même moue. //

- Mesdemoiselles, enchanté. Je suis Paresse, le spectre de l’un des sept Péchés Capitaux. Je... Je suis immortel, et toujours fatigué. Condamné à... à dormir à peu près 26 heures par jour, pour l’éternité... c’est un peu compliqué. Et encore, si j’arrivais à rêver, ce serait peut-être moins... moins lassant ! Mais fort heureusement, aujourd'hui, j'... j'inaugure le premier rêve de ma vie. Puisse-t-il être le... le premier d'une longue série !

// Le discours était interrompu très régulièrement par des bâillements intempestifs qui, malheureusement, étaient communicatifs. Cassiopée, elle, eut au moins le réflexe de mettre sa main devant la bouche pour cacher ce qui devait être caché. Iris la regarda en coin, ignorant si elle devait sourire ou lever les yeux au ciel. //

- D’ailleurs, que faites-vous dans le premier rêve de ma vie ?

// L'être semblait contrarié. Tellement contrarié qu'il ferma les yeux.

Dans un murmure, Cassiopée glissa à Iris : //

- Tu crois qu'il dort ?

- Non, il a l'air constipé. Fit Iris d'un air pincé.

- C'est pas faux. Répondit l'ainée dans un rire.

// Cassiopée était stupéfaite de la facilité avec laquelle Iris et elle parlaient. Cela faisait sept ans qu'elle était à Poudlard et jamais un O'Neill ne lui avait adressé plus qu'un regard dédaigneux ou un mauvais sort. Iris était si... tellement moins... Iris était un cas unique chez les O'Neill.

Le crétin de Paresse rouvrit un œil et ne parut pas heureux du résultat. Peut-être était-il finalement vraiment constipé... Il commença à faire les cent pas, semblant réfléchir à voix basse. //

- Il est vraiment pas net en fait... Il me fait penser au frère de grand-mère. Notre grand oncle. Ajouta Iris devant l'air sceptique de Cassiopée. Il parle souvent dans sa barbe qu'il a très longue et il raconte toujours la même histoire de quête de l'or de l'eldorado dans une salle de bain magique.

- Ah...

// La serdaigle regarda sa cousine d'un air désolé. C'était quand même un comble. Elles étaient des cousines. Elles auraient du grandir ensemble si ces satanés O'Neill n'avaient pas poussé son père à claquer la porte une bonne fois pour toute. Iris n'était pas responsable mais savoir que c'était l'oncle de son père qui perdait la boule était un concept qu'elle ne pouvait pas encore assimiler complètement. //

- Cassiopée, excuse-moi, je n'aurais pas dû parler de ça et...

- ET ELLES EN ONT APRÈS NOS ŒUFS !

// Iris se retourna avec un regard noir. //

- Non mais quel culot ! Et la politesse alors ! Saleté de péché de paresse sur pattes !

- Vous ne retrouverez jamais ces chocolats ! Je ne vous dirai pas que c’est Sa Majesté qui nous a ordonné de les voler. Je ne vous dirai pas non plus que notre quartier général n’est pas très loin d’ici. D’ailleurs, si vous voulez nous subtiliser notre butin, il faudra me passer sur le corps ! Et pour ça, vous devrez trouver mon point faible ! HAHAHAHA...haha...ha... Zzzz… Zzzz…

// En un instant, l'être s'était transformé en quelque chose de... pointu. C'était là le seul terme correct qui pouvait définir cette abondance de picots qui ornaient le corps de Paresse. Il s'endormit un instant puis fonça sur les deux filles.

Cassiopée poussa Iris pour la protéger et sortit sa baguette. Il fallait agir et vite. Il fallait...

Elle hurla le sort une première fois mais il manqua sa cible. Paresse sembla être un instant perplexe face à l'éclair bleuté qui accompagnait le sort. La serdaigle en profita pour relancer son sort qui atteint cette fois-ci sa cible. //

- Bonne nuit, crétin ! Fit la serdaigle d'un air satisfait.

- Par la culotte en dentelle de Serpentard ! Lâcha Iris d'un air ébahi. Tu as transformé ce truc en couette et oreillers assortis ?! Et tu as fait la même chose avec ce saule pleureur le long du lac ! La cadette était muette devant cet étalage de magie. Et puis, il y avait de quoi être stupéfait d'une couette géante qui faisait retomber ses oreillers au-dessus du lac. Tu as fait ce sort aussi facilement que si tu lançais un bête Accio. Tu as hérité du talent de métamorphose familial. Sûr et certain.

- C'est la seule idée que j'ai eue. Au moins, maintenant il va dormir et avec un peu de chance, il ne se réveillera pas de sitôt. Les profs auront le temps de le neutraliser définitivement. Par contre, rien à voir mais d'où tu sors cette expression ?

- De toi, bien entendu. Tu l'utilises tellement souvent que j'ai bien fini par la récupérer.

- Tu m'espionnes ?

- Cela me semble évident. Il fallait bien que j'enquête sur ma délicieuse cousine. Iris semblait tout à fait à l'aise avec cette idée.

- Mais...

- Relax, t'inquiète, je suis à peine au courant de tes petites habitudes. Juste l'une ou l'autre tout au plus. Rien de grave. Par contre, je veux mon chocolat donc si ce crétin disait vrai, leur repère n'est pas loin. Avec ma veine, on va finir dans une serre de botanique. Je déteste la botanique. Rajouta Iris avec une moue dégoutée.

// Iris attrapa la manche de la cape de Cassiopée et la tira vers les serres. Allez, haut les cœurs! Pâques n'allait pas être sauvé sans un peu de motivation. //

[Les 5 Péchés Capitaux]

// Les serres de botaniques, un endroit paisible si l'on ne craignait pas les plantes bizarroïdes... Mais en ce début de journée, si quelqu'un s'y était aventuré, il aurait croisé cinq ombres semi-humaines qui complotaient à côté de la réserve de Tentacula vénéneuses. En s'approchant un peu, il aurait pu entendre leurs paroles. //

- Mais qu'est-ce qu'il fait, à la fin ? Je le savais, on ne peut PAS lui faire confiance ! Paresse, c'est vraiment le gros boulet de la troupe, sérieusement.

- Calme toi donc un peu... Tout le monde sait que JE suis le meilleur, et que je serai venue à bout de ces deux gamines mortelles en moins de temps qu'il n'en faut pour dire Pâques !

- T'as tellement de charissssssme, Orgueil ! Sssssi tu n'avais pas été masssssculin...

- BAS LES PATTES !

// Pendant que les acolytes se chamaillaient, Avarice et Envie montaient la garde, l'un trop soucieux de savoir si la récompense pour les oeufs serait partagée en six ou en cinq, et la deuxième, juste parce que... euh... eh bien, parce qu'elle n'avait rien d'autre à faire qu'admirer Avarice (Il est bon de savoir que cette chère Envie vouait un culte à chacun de ses camarades : la semaine d'avant, elle adorait Colère au-delà de tout...). Ils avaient entendu Paresse vociférer, mais ils étaient bien trop éloignés pour savoir ce qu'il avait dit. Alors ils guettaient, sur le qui-vive, prêts à décamper si les deux pestes Poudlardiennes se montraient.

Les minutes s'écoulaient, rien ne se passait. Avarice poussa un soupir agacé, se retourna et se dirigea vers ses sombres camarades. //

- Mais-mais-mais... qu'est-ce que tu fais ?

- Je vais dire aux autres qu'on lève le camp. Retournons auprès de notre Seigneurie, qu'on ramasse le pactole et que je puisse retourner dans ma caverne sombre à ne rien faire de mes journées !

// Envie ne répondit pas. Elle était trop occupé à observer les deux silhouettes qui s'approchaient dangereusement de leur cachette de fortune... //

- Euh... Les gars ? On a un petit problème...

// Les quatre spectres la rejoignit. //

- MAIS QUEL IMBECILE ! JE LE SAVAIS, IL S'EST FAIT AVOIR ! J'EN AI MARRE DE CETTE MISSION IDIOTE, MOI J'ME TIRE.

// Colère empoigna le sac de chocolats et disparut dans la Forêt Interdite, suivie de près par Orgueil et Luxure.

Avarice et Envie se regardèrent, et conclurent rapidement qu'ils devaient faire équipe pour retenir les deux jeunes filles qui arrivaient près d'eux.

[H.RP : Tu as déjà utilisé la magie ; tu dois donc te servir d'un autre moyen pour battre les deux zigotos ^^]

[Cassiopee]

// Iris avançait d'un bon pas. Un pas tellement énergique et plein de bonne volonté que Jack Spire en serait tombé de son tabouret fétiche. La jeune fille détestait la botanique, elle aurait pu assassiner une plante juste avec un simple regard. Sa main n'était pas verte, ça non !

Mais la serpentard, trop heureuse de tenir la main de sa cousine pour la première fois - tirer la manche de la serdaigle aurait pu abimer le tissu... - , aurait pu aller jusqu'au bout du monde pour avoir Cassiopée avec elle.

L'entrée de la serre numéro trois était gardée par deux crétins. Enfin, deux péchés. Elles avaient du pain sur la planche pour récupérer tout ce chocolat. //

- Bien le bonjour ! Comment ça va bien ici ? Lança Iris, un grand sourire sur le visage.

// Cassiopée, toujours derrière sa cousine, se retint de sourire bêtement. Iris était une tête brûlée... Elle fonçait dans le tas comme son père en fait. Cassiopée se demandait s'il y aurait un jour moyen de les faire se rencontrer. Bon, Alexander avait été banni mais rien n’empêchait Iris de le rencontrer ? A moins qu'elle se fasse bannir à son tour, ce qui aurait été bien bête. //

- Bon, à première vue, toi, t'es l'entorchonné le moins chic... Quelle horreur ! Cette chose sur ton dos est si vieille et décrépie qu'il me semble évident que tu n'es pas l'orgueil ! Et tu es trop habillé que pour être luxure...

- Avarice. Trop près de ses sous que pour en dépenser ne serait-ce qu'un peu. Je parie qu'il doit avoir un coffre immense rempli d'or, de gallions et que sais-je encore. Confirma Cassiopée avait un air ravi. Ce n'était pas tous les jours qu'on rencontrait des péchés en chair et en os.

// Un regard entre les deux péchés confirma qu'elles avaient vu juste. Mais c'était surtout le regard plein d'envie du péché aux formes plus généreuses qui aida les jeunes filles. //

- Avarice et Envie. Ensemble...

// Iris avait un sourire tel qu'on l'aurait cru venant de remporter le prix de métamorphose lors de ses BUSE. //

- Voilà un curieux mélange. Vous êtes en couple ?

// Elle ne leur laissa pas le temps de répondre et reprit. //

- Cassiopée, tu es d'accord avec moi ? Ça serait horrible de mettre en couple ces deux-là. Oh, ils sont mignons ensemble, je ne dis pas mais il y aurait toujours ce doute. Elle qui serait là uniquement pour lui prendre ses sous et faire des folies. Et lui, incapable de lui offrir quoique ce soit... C'est triste en fait ! Vous devez dépasser ça, vivre votre amour !

// La serdaigle, friande d'histoire d'amour à l'eau de rose, fixait les deux péchés. Ils semblaient totalement atterrés et se fixaient l'un l'autre. Iris avait peut-être visé juste... Soit ils étaient en couple et elle avait ravivé leurs doutes. Soit elle avait réussi à exprimer ce qui les retenaient loin de l'autre et allaient enfin en parler. //

- Ava...

- Vie...

// La porte du fond de la serre était ouverte. Si elles se dépéchaient, elles pouvaient s'éclipser discrètement. Avarice et Envie ne se quittaient plus du regard et murmuraient leurs surnoms avec douceur. C'était trop mignon !

Malheureusement, elle ne saurait probablement jamais la fin de cette romance... Elle entraina donc Iris à sa suite. Elle grimaçait en passant entre les fleurs. Cassiopée attrapa néanmoins l'une ou l'autre plantes, un petit pot d'engrais, un sécateur aiguisé et une binette qu'elle tendit à Iris. Cette dernière prit le bien dans ses mains.

**Mais qu'est-ce que...**

Ce n'est qu'une fois dehors, à l'orée de la forêt interdite, qu'elle s'autorisa à parler. //

- Tu veux faire des plantations ?! Demanda Iris, un peu inquiète pour la santé mentale de Cassiopée.

- Non, je veux avoir des armes contre les derniers péchés. Colère, Orgueil... On va avoir bien du mal avec eux, je pense. Soyons prévoyantes ! Et puis, quel coup de génie de réveiller une romance impossible. C'était si... Intense! Je suis sûre qu'avec un peu de travail, ils feraient un couple extra.

- J'ai fait au hasard. Mais ça t'!intéresse vraiment de savoir s'ils vont finir ensemble ?! Et je te rapelle que l'on a nos baguettes de sorcier !

- Mais ça ne serait pas amusant !

// Iris fixait sa cousine. Amusant ?! Elle trouvait l'idée d'assommer ou de trouer un péché avec une binette amusant ? Alors qu'elle voulait mettre deux autres en couple ? Grand dieu... //

- Allez, dans la forêt !

[Les 3 Péchés Capitaux]

// Tandis que Avarice et Envie roucoulaient dans leur amour naissant, les trois comparses avaient rejoint l'entrée de la caverne qu'ils squattaient depuis quelques mois. Située en plein coeur de la Forêt, leur planque avait servi d'abri à la famille de l'Acromentula la plus célèbre de toute l'histoire de Poudlard (Aragog, pour ceux qui n'auraient pas suivi !) ; les cadavres d'araignées géantes jonchant le sol pouvait en témoigner.

Cette partie de la forêt avait particulièrement attiré les Péchés ; êtres nés dans l'ombre, ils préféraient nettement les ténèbres à la lumière, et à cet endroit, aucun rayon de soleil ne perçait à travers le feuillage dense des arbres.

Colère marchait (ou plutôt, volait, puisqu'elle n'avait, à proprement parler, pas de jambe) en tête en grommelant à propos de la bande de bras-cassés qui l'accompagnaient (propos que je ne rapporterai pas compte-tenu de la violence et de la familiarité des termes utilisés), suivie de loin par Orgueil, harcelé par Luxure, ce dernier ayant décrété que son acolyte serait sa prochaine proie. La meneuse posa sa longue main griffue sur la pierre qui scellait l'entrée de la grotte, et murmura quelques mots en ancien langage. //

- Atra nosu waìse vardo fra eld hòrnya.*

// Le sol trembla. Le rocher s'ouvrit alors en deux dans un grondement sourd. //

- Allons rejoindre cette chère Seigneurie Gourmandise, je pense qu'elle attend ses oeufs avec impatience. Et de me voir, aussi. Après tout, je suis vraiment beau.

- Effectivement, tu es sssssssublime, ccccccce ssssssserait dommage de ne pas en profiter...

- Bas les pattes, serpent !

SCHBAF ! SCHBAF !

// Colère venait de leur asséner un coup de sac de chocolat sur la tête (ce qui devait être légèrement douloureux, vu le poids dudit sac. Et puis, quel dommage d'abîmer de si jolies confiseries sur la tête d'idiots pareils...). Elle s'apprêtait à les enguirlander, comme à son habitude, lorsqu'elle remarqua deux silhouettes qui s'approchaient dans l'ombre. A cette distance, et malgré sa nyctalopie parfaite, il lui était impossible de savoir si ces personnes étaient ombres ou humaines... Jusqu'à ce que l'une d'entre elle émette une espèce de lumière magique. //

- MAIS C'EST PAS VRAI ÇA ! ON NE PEUT PAS ÊTRE TRANQUILLES DIX SECONDES ?!

// La terre trembla de nouveau. Le rocher venait de se refermer, sûrement parce qu'il en avait assez de patienter. Mais les trois acolytes étaient bien plus préoccupés par l'idée de se débarrasser de ces deux fouineuses. Gourmandise allait attendre encore un peu... //

(* N.B. : pour ceux qui ne parlent pas l'ancien langage, cela signifie "Puissions-nous être à l’abri des oreilles indiscrètes.")

[Cassiopee]

// Iris et Cassiopée avançaient d'un bon pas. Leurs baguettes éclaraient doucement la forêt et éloignaient les quelques insectes qui se trouvaient dans les environs. Autant l'ainée semblait sereine au milieu de cette flore et cette faune sauvage, autant Iris semblait mal à l'aise. Mais sa détermination à récupérer son chocolat était sans limite. //

- Donc, on a mis hors d'état de nuire le polochon sur pattes, l'envie et... l'avarice. Il nous reste donc... Colère. Orgueil. Luxure et... Gourmandise. Cassiopée réfléchissait à haute voix.

- Du coup, on sait qui est le crétin qui a mandaté tous les autres. Après un instant, Iris identifia un mouvement entre les branchages. Les voilà ! Tu as une préférence ?

// La rouquine posa le manche de sa binette sur son épaule. Elle avait l'air plus d'un nain allant au boulot qu'une fille réellement menaçante. Mais comme c'était sa cousine qui le lui avait donné... elle envisagea de ne pas la rendre à Jack Spire histoire de garder un souvenir. Au point où elle en était, il ne pourrait pas la détester beaucoup plus, non ?

Quoique, elle avait une fâcheuse tendance à faire enrager les gens en ce moment. Il fallait qu'elle consulte un expert... //

- En fait, j'ai choisi. Je prends colère. Du coup, je te laisse Luxure et Orgueil. Courage et surtout... Te laisse pas draguer. Et ne lui demande pas des astuces pour draguer non plus, en fait.

// Cassiopée était bouche-bée. Cette petite insolente osait... Bon. Ok, l'idée l'avait vaguement effleurée mais elle n'allait quand même pas... Elle raffermit sa prise sur le pot d'engrais dans ses mains et vérifia que les plantes au-dessus étaient bien installées. //

- Va donc pour Luxure et Orgueil... Du coin de l’œil, elle vit sa cousine foncer sur un des trois et comme elle ne changeait pas de cible, elle supposa qu'elle était bien tombée sur Colère. Salut les potes !

// Luxure avait profité de l'inattention soudaine d'Orgueil pour lui coller une main aux fesses. Enfin, ce qui devait être des fesses sous cette tenue en soie. Une baffe vint répondre à la caresse et Cassiopée fut tout d'un coup triste. Cela lui rappelait son livre de la veille. Elle n'osait pas le finir car l'héroïne venait de se faire éconduire par son amoureux. Et voir Luxure se prendre un râteau... Même dans Poudlard, il ne semblait plus y avoir de couples ou presque. //

- Pourquoi draguer quelqu'un est si compliqué ? Ce n'est quand même pas tant demander que de vouloir un peu de tendresse, une petite attention délicate ou même juste un sourire sans qu'on se reçoive un regard noir ou une baffe, non ? Pourquoi une attention peut-être si mal vécue ? Demanda-t-elle à Orgueil, l'auteur de la baffe.

- Hein ? Mais il drague tout le monde ! Je ne veux pas être le suivant dans son lit ! Je veux être l'unique ! Je ne vais pas accepter ses avances quand même !

- Mais vous êtes deux mâles en fait ? C'est pour ça ? Même chez vous, c'est difficile à accepter ? Vous savez, je vis très bien le fait d'avoir embrassé une fille. On s'en fiche des autres et de leurs regards ! Et en prime, je vis très bien d'être amoureuse d'un garçon qui ne voit que les grandes blondes. Bon, j'avoue, je ne le vis pas si bien que ça mais il faut garder les apparences entières. C'est un peu de ma faute aussi. S'enticher du frère de sa meilleure amie. Idiot. Prévisible même. Et paf, j'ai foncé tête première. C'est de ta faute ça tombe, Luxure. Parce que son sourire et ses jolies fesses, ben... Voilà quoi. Et toi Orgueil, tu as fait en sorte qu'il me juge comme pas assez bien et... qu'il joue avec moi avec ses demandes en mariage. Et... vous êtes vraiment des...

// Cassiopée leur donna un joli mot, ainsi qu'une foule de synonymes qui allaient très bien avec, histoire qu'ils comprennent bien sa pensée. A quelques pas de là, Iris se figea un instant en entendant le langage fleuri de Cassiopée. Ce n'était pas commun de la voir dans cet état-là. Mais elle devait dire à Colère ce qu'elle avait sur le cœur avant d'attraper la brunette dans ses bras. //

- Et je ne sais pas comment tu fais pour tenir toute cette colère. Moi, j'essaie de l'être contre tout le monde mais je n'y arrive pas. Mais eux, oui ! On m'en veut pour tout. Pour être trop Gryffondor, d'être nulle en botanique, d'être rousse, d'être tétue, de ne pas être une brave petite O'Neill. Mais je les déteste aussi pour avoir fait en sorte que Cassiopée ne soit pas avec moi depuis des années. Elle est exactement la personne que j'aurai voulu connaitre avant pour oser être moi-même dans cette famille ! Mais si son père était resté chez nous, elle aurait été une vraie O'Neill coincée. Et ça m'énerve de ne pas savoir si je dois être contente envers ma famille ou furieuse réellement et... et...

// Les péchés n'en pouvaient plus. Ils devaient réagir, ils devaient... Ils devaient... aider. C'était une grande première. Colère commença. //

- Mais révolte-toi, Iris, impose-toi ! Il te faut pousser une belle gueulante. Montre-leur qui est le chef !

// Tandis qu'à quelques pieds de là, Cassiopée se retrouvait encadrée par Luxure et Orgueil qui avaient des idées de grandeur. //

- Mais non, tu dois parler de lui, mais en bien. Pas avec tous les mots que tu viens de nous dire. On mérite des mots doux. Lui aussi. Parle de lui en bien ! Soigne son égo ! Un peu de courage, bon sang. Frotte-le dans le sens du poil, amadoue-le et...
- Tu le mets dans ton lit.
- Pour une fois, je suis d'accord.
- Et une fois dans ton lit, tu lui fait subir les derniers outrages ! Mais du coup, il faut agir et au plus vite. Hey ! Colère, ramène-toi, les filles ont des choses à faire après, je veux les aider en fait. On leur ouvre la porte, elles s'arrangent avec Gourmandise et tout le monde retourne faire des galipettes !
- Juste pour voir la tête de Gourmandise à ce moment là, j'accepte.

// Il prévoyait déjà la belle crise de colère de cette dernière. C'était toujours follement amusant de la voir en colère. //

[Les 3 Péchés Capitaux]

// Colère s'approcha du gros rocher qui faisait office de porte, posa sa main dessus, et prononça les mots avec une voix tremblante. Attention, pas le genre de voix qui tremble à cause de la peur, hein, bien au contraire : c'était typiquement le tremblement de voix associé à une excitation intense, quand tout votre corps est parcouru de délicieux frissons et que votre coeur pointe à mille battements à la seconde ! (Il va de soi que c'est une image, les ombreux Péchés n'ont pas de coeur, ni suffisamment de nerfs pour avoir des frissons, tout le monde sait ça.)

La pierre s'ébranla de nouveau, dévoilant un chemin très étroit qui descendait en pente abrupte vers les entrailles de la terre. Quelques chauves-souris jaillirent du trou, dérangées par le bruit. Colère s'y engagea, suivie par le reste de la petite troupe. Les deux filles semblaient anxieuses, presque craintives, les Péchés le sentaient bien. Cependant, ils auraient été incapable de dire si c'était l'ambiance ou le fait que Luxure ferme la marche qui les inquiétaient de la sorte.

Ils suivirent le chemin, se cramponnant aux murs pour ne pas tomber ; ils progressaient lentement, mais sûrement. Peu à peu, le dénivelé semblait diminuer, jusqu'au moment où le chemin devint totalement plat. Mais l'épreuve de la descente céda sa place à un autre type de réjouissances... Le sol, qui était devenu de plus en plus humide, était maintenant recouvert d'une vingtaine de centimètres d'eau. Ils pataugèrent ainsi pendant quelques minutes qui semblèrent être des heures... Jusqu'au moment où ils perçurent quelques bruits suspects qui résonnaient au loin. //

- ... font... imbéciles... chocolat... fouetter...

- Elle a parlé de fouetter ?

- Sale anguille vicieuse... Tu me dégoûtes, sincèrement. Il n'y a définitivement aucun charme, aucune beauté en toi.

- Vous allez vous taire, oui ?!

// Ils se dirigèrent tous vers l'origine de cette voix, le plus silencieusement possible (ce qui tenait légèrement du miracle, m'enfin bon...), et débarquèrent dans une gigantesque grotte à plafond ouvert, ce qui laissait passer un peu de lumière. La moitié de l'endroit n'était faite que de rochers aiguisés sur lesquels il ne faisait pas bon de tomber, tandis que l'autre partie était en réalité un lac souterrain. Au milieu de l'étendue d'eau se trouvait un petit îlot, qui dépassait étonnamment de l'eau ; après mûre observation, on devinait un énorme tas d'aliments, tous plus gras les uns que les autres, dégoulinant d'huile ou de sucre, lui-même surmonté d'un énorme tas sombre avec une espèce de couronne en plastique à son sommet.

Gourmandise, trop occupée à manger et pester contre, je cite : "ces bons à rien, incapable de satisfaire ses* envies les plus simples, gnomgnomgnomgnomgnom" (le "gnomgnomgnomgnomgnom" étant l'onomatopée la plus proche de son bruit naturel de mastication. * : oui, elle parle d'elle à la troisième personne.), n'avait pas vu ni entendu arriver les trois comparses et leurs nouvelles associées mortelles. Colère se tourna vers les quatre autres. //

- Bon alors... Qu'est-ce qu'on fait ?

[Cassiopee]

// Colère fixait les deux cousines. Iris s'était appuyée contre le manche de sa binette tandis que Cassiopée semblait... traumatisée. //

- C'est ça le péché de Gourmandise ?! Cette chose... Elle chercha un instant le mot approprié qui pouvait définir ce qu'elle voyait. Est le péché qui est sensé le mieux me représenter...

// La graisse coulait de l'énorme pile d'aliments mais en plus, elle dégoulinait sur les vêtements informes et gras du péché. C'était insoutenable. La serdaigle avait l'impression que sa sacro sainte pavlova du matin allait repasser dans l'autre sens. //

- C'est officiel, je vais devenir nymphomane. Annonça-t-elle au plus grand plaisir de Luxure qui se redressa. Ou même orgueilleuse, en fait. Non, non. Mauvaise idée, l'orgueil c'est pour ta garc...

// Cassiopée s'était tournée vers Iris, pour lui faire part de son sentiment envers sa grande sœur mais cela aurait manqué de jugement. Sa cousine et elle n'étaient pas assez proches que pour s'autoriser ce genre de propos. //

- Je peux aussi tenter la colère. C'est tellement honteux de voir ça. Iris, on va déjà tenter de s'approcher pour que tu puisses... Attends un instant.

// Un sort plus tard et la binette était désormais bien plus grande. En tout cas, assez que pour atteindre l'îlot et... Iris se redressa, comprenant l'idée. //

- Elle va pas apprécier, je pense... Mais j'adore. Sus à la Gourmandise. Murmura Iris en essayant de lever sa binette. J'veux bien de l'aide, hein, les péchés... Cassiopée, Colère, détournez son attention.

// Colère observa Luxure et Orgueil obéir. C'était inédit. Mais pour une fois qu'ils pouvaient enquiquiner Gourmandise, ils mettaient assez bien de bonne volonté dans leur action. Ils longeaient délicatement le lac. //

- A poil, la grosse !

// Cassiopée et Gourmandise se tournèrent vers Colère qui haussa les épaules. //

- J'ai que ça qui m'est venu en tête. Et puis, elle va réagir. Elle déteste qu'on parle de son poids.

- Suis pas grosse ! Hurla Gourmandise.

- A poil quand même. Tenta Luxure qui devait normalement rester discret.

- Comment osez-vous ?! Et mes chocolats ?! Continua Gourmandise.

- C’est plutôt comment, vous, vous osez ! Non mais c’est quoi ce déchet ?! Sérieusement, c'est ça la gourmandise ?! Je l'imaginais dans un lit de draps de soie, alanguie dans une pose tellement sexy en lingerie dégustant une pavlova ! Pas dans un lieu miteux, sur de la graisse pure, et s'empiffrant ! J'ai honte pour vous !

// Pour augmenter son effet mélo-dramatique, Cassiopée laissait quelques secondes entre chaque phrase. Et Iris, à l'autre bout du lac, commençait son travail de sape pour détruire le monticule où se dressait la Gourmandise. Toute sa nourriture - enfin, si on pouvait nomme ça de cette manière - commençait à finir à l'eau. //

- Pour la lingerie, je connais un chouette coin où en trouver. Proposa Luxure qui avait bien compris qu'il pouvait se trouver une groupie.

// Cassiopée sourit en coin mais resta concentrée...
Jusqu'à sentir une petite morsure sur son bras.
L'une des plantes qu'elle avait dans ses bras était un géranium dentu ! Et il poussait rapidement depuis l'instant où elle l'avait mis dans l'engrais. Pire encore... La particularité du géranium dentu était d'avoir un venin puissant contre les graisses ! Oui ! Il était très connu dans les centre d'amaigrissement pour sorcier !

Elle lança son pot d'engrais et son géranium sur la pile de déchets qui commençait à être moins stable grâce à Iris. Gourmandise, toute retournée et choquée de ce qu'elle avait entendu, cherchait une réplique bien sentie. Mais elle ne remarquait pas que son siège de fortune était attaqué.

Le géranium, attiré par le gras commença à manger. Et tant qu'il mangeait, il grandissait. L'effet de l'engrais décuplait son avancée. //

- Enlevez-moi ça ! Mon déjeuner ! Garde ! A l'aide ! La Gourmandise et son dîner d'abord ! Vous ! Hurla le péché en fâcheuse posture en découvrant que Luxure et Orgueil semblaient follement s'amuser à la détruire. Vous me le paierez !

// Un gros géranium était tout contre elle et elle recula d'un pas avant de tomber les fesses d'abord, enfin, ce qui ressemblait à ses fesses, dans l'eau. Elle sanglotait.

Iris, pragmatique, tapa dans ses mains en félicitant tout le monde pour ce coup magistral. Colère semblait amusé. //

- Victoire ! Rit Cassiopée. Mais vous devriez la ligoter, juste au cas où, le temps que nos professeurs viennent lui botter les fesses. Merci en tout cas. Sans vous, on aurait pas été bien loin.

// Colère allait répliquer quand il aperçut Envie et Avarice qui revenait et s'éloignait dans la grotte pour faire des choses à l'abri des regards. //

- Comment vous avez réussi cet exploit ?! Luxure essaie depuis des mois ! Presque des années !

- Technique O'Neill, je suppose. Dit Iris en arrivant près d'eux. On peut avoir un chocolat ?

// C'est ainsi que les professeurs retrouvèrent leurs élèves, mangeant et riant avec trois péchés tandis que Gourmandise, toujours dans l'eau, se lamentait à grand renfort de gnomgnomgnomgnomgnom mouillé.

Pâques était sauvé ! //