Hiboux Nomade Notes
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Le Hangar à Bateaux

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Auror
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MessageDate du message: Mer. 15 Nov 2017, 19:48  Répondre en citant

    // Avait-il usé d’occlumancie pour deviner ses attentes ? Ou jugeait-il, lui aussi, que leur conversation ne pouvait pas s’arrêter à cet instant ? //


« Ho please ! To hell with this »

    // Syndra s’immobilisa, étonnée de la réaction de Tim. Elle était à mille lieues d’imaginer qu’il pût considérer leur relation autrement qu’à travers leurs objectifs. Et pourtant, cette petite phrase lancée d’une voix autoritaire, dans laquelle la jeune fille décelait un trémolo inhabituel chez le Préfet, lui faisait maintenant penser le contraire. Peut-être annonçait-elle l’officialisation d’une véritable amitié ? Enfin allaient-ils cesser de se comporter en stratèges dénués de sentiments, et s’ouvrir un peu plus l’un à l’autre ? Elle comprit alors qu’elle le souhaitait réellement, sincèrement.

    De toute sa courte existence, Syndra n’avait pu se confier qu’à Liberty. Elle partait du principe que cela suffisait, qu’elle n’avait besoin que de sa jumelle et de sa famille pour pouvoir avancer dans la vie. Et pour la première fois, une personne extérieure au cercle familial lui tendait la main, prête à lui offrir une oreille, un soutient, une aide…

    Elle n’arrivait pas encore à déterminer si l’attitude de Tim était purement calculée et intéressée. Sa confiance en lui était simultanément aveugle et partielle : aveugle pour ce qui tenait de leur avenir ; partielle quant à la nature profonde de leur lien et ce qui en découlerait. Mais plus le temps passait, plus elle s’attachait à lui, à leurs petites réunions secrètes et à leurs discussions, souvent houleuses, mais toujours très constructives. Et elle en avait à présent pleinement conscience : elle le considérait comme un véritable ami. Le seul peut-être qu’elle n’ait jamais eu…

    Syndra tressaillit lorsque la main de Tim toucha la sienne, pour la deuxième fois de la soirée. Les seuls contacts physiques qu’ils avaient eus auparavant se résumaient à des coups de pieds, de poings ou d’épée lors de leurs entraînements physiques. La Serpentarde avait d’ailleurs mis un point d’honneur à garder cette distance entre eux. Mais par deux fois, Tim avait franchi cette barrière, d’abord dans le but de la rassurer, et maintenant… Elle n’aurait su le dire. D’un mouvement dénué de toute agressivité, quoique ferme, il l’amena à se retourner face à lui. //


« Je ne veux pas que tu partes. Pas comme ça. J’ai des choses à te dire. Pas toutes très agréables, certes. »

    // Syndra plissa les yeux et détourna le regard. Elle voyait bien que la conversation qui s’annonçait ne lui plairait pas ; avait-elle le choix ? Elle s’apprêtait à répondre, mais il ajouta : //


« Mais après, rien ne nous empêche de passer un bon moment, ici, tranquillement. »

    // Partagée entre l’envie de se mettre en colère et celle de partir sans un mot, après quelques infimes instants de réflexion, Syndra se plia à la troisième option : capituler. Les concessions étaient impératives si ils voulaient avancer ensembles aussi loin qu’ils l’espéraient. Et depuis le temps, elle commençait à bien comprendre le jeune homme. Il ne ferait pas d’elle son petit toutou, mais si il avait quelque chose à lui reprocher, il avait besoin de le lui exprimer clairement. Si elle ne passait pas par ce cap, « pas très agréable, certes », elle risquait d’en subir de lourdes conséquences… Syndra s’adressa donc à Tim de sa voix froide habituelle : //


- Très bien. Commençons les réjouissances, alors. Quant à passer un bon moment ici, cela dépendra de ce que tu as à me dire, et de ce que j’aurai à y répondre. Je t’écoute, Timothy Seymour.

    // Imperceptiblement et inconsciemment, elle avait resserré ses doigts sur la main de Tim, attendant la sentence dans une concentration extrême. //


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MessageDate du message: Jeu. 16 Nov 2017, 18:30  Répondre en citant

// Tim avait fixé ses yeux sur les prunelles de Syndra à l’instant où il avait fini de lui parler et une phrase tournait dans sa tête. Elle était l’œuvre d’un philosophe moldu, George Rodenbach, et datait de 1892 ; « Les yeux sont le miroir de l’âme. » Chez Syndra, cette phrase sonnait d’une force bien supérieur à ce que portait le terme « juste ». Elle était une vérité absolue, une assurance ultime et une promesse de réponse.

Car si la jeune femme était en apparence maîtresse d’elle-même, il semblait que personne ne lui ait jamais appris à contrôler ses yeux, à découvrir l’invraisemblable quantité d’informations qu’elle faisait passer par là… Et Tim ne s’y perdait plus en cet instant. Il y cherchait des réponses… Là, comme il finissait de parler, une infime contraction de la pupille. Syndra était en colère et maintenant, la détente, elle voulait peut-être partir, ou, au moins, ne pas vivre ce moment…

A cet instant, plusieurs choses se passèrent simultanément. En premier lieu, Tim se souvint des deux promesses qu’il s’était faits. La première était que si elle leveait la main sur lui, elle finissait à l’infirmerie, la seconde, que si elle retouchait un Serdaigle pour de mauvaises raisons, elle finirait non pas à l’infirmerie mais à Sainte Mangouste. Le tout raviva une colère qu’il avait, jusqu’ici su calmer. Et dans le même temps, elle céda : « //

- Très bien. Commençons les réjouissances, alors. Quant à passer un bon moment ici, cela dépendra de ce que tu as à me dire, et de ce que j’aurai à y répondre. Je t’écoute, Timothy Seymour.

//Tim, se connaissait bien. Il savait que pour certains, ceux qui le connaissaient intimement, il apparaissait ambivalent à lui-même, étant d’un coté d’une douceur infinie sur certains sujets, et pourtant si durs lorsqu’il s’agissait des affaires, ou du travail. Au quotidien, quiconque le croiserait ne verrait qu’un autre étudiant, globalement un type normal, pantalon, chemise, cravate, robe, cape, et évidemment préfet. La réalité était toute autre.
Ainsi, il prenait tous les soirs le temps de faire le tour de la salle commune, de s’asseoir aussi bien avec sa promotion qu’avec les premières années et d’écouter ce que chacun avait à dire, de noter les griefs et d’aller discuter avec les professeurs. Il s’était, d’ailleurs, récemment violemment opposé à Zaranki, à la sortie d’un cours, après que celui-ci est collée une première année tellement tard que, rentrée à la salle commune, elle s’était endormie sur une table. Tim avait du la porter jusqu’au dortoir des premières années et la coucher. Et il n’avait pas pris cela comme une obligation désagréable. Non, il aimait, du fond du cœur, ses aiglons. Parce qu’ils étaient sa responsabilité, mais aussi son choix, parce qu’il connaissait, même sans l’amafia, beaucoup de choses sur eux… Et à l’opposé, quand Charles était devenu une menace, il était mort, quand Karzkhern avait tenté de jouer au muscle, il s’était retrouvé éléctrocuté pendant un temps, puis soumis à Tim et sa famille avait été menacée, et quand il avait fallu, bien des gens avaient fini à l’infirmerie.

Il voulait devenir Ministre, pour le pouvoir, mais en réalité parce qu’il pensait pouvoir changer le monde à ce poste, le changer en mieux. Et pour cela, il était prêt à tout… Lui ne se sentait pas ambivalent, ainsi était sa vision du monde, voila tout. Il était le feu et la glace, et la rage, brulant au cœur d’un volcan… Et Syndra … et bien d’un coté, Syndra était, en premier lieu, une alliée, parce qu’au lieu de l’humilier et de la détruire, il avait choisi de tenter de lui tendre la main, construisant une alliance dont il restait le chef à ses yeux. De l’autre coté, elle était plus que cela, il se sentait lié à elle et il ne pouvait le nier, globalement attirer par son coté sauvage. Enfin, dans un troisième temps, elle était une préfète, parmi les ainés de l’école et elle s’en était prise à une de ses aiglonnes.

Quand elle serra légèrement sa main, il la laissa ainsi une seconde ou deux, faisant passer un premier message. Puis, il se défit de la légère poigne de Syndra et lui tourna le dos pendant une seconde ou deux, posant, sans qu’elle ne puisse le voir, une main sur sa baguette, dans le holster. Il murmura deux sorts, le premier pour s’assurer que personne ne viendrait à entendre leur conversation future, le second pour resserrer sa cravate, et fermer le dernier bouton de sa chemise. Et lorsqu’il se retourna, l’élève détendu, presque trop, avait laissé place à un préfet, non, un leader prêt à donner libre court à une colère justifié. Son regard était glacial. Il n’y avait plus de Zoey en train de souffler qu’il était un idiot, ni même d’essayer de le retenir. Dans ce genre de moment, Timothy ne vivait plus que par un seul mot : objectif. Il voulait atteindre un certain lieu et il le faisait, sans passer par de multiples détours. Il n’était pas dans une joute politique, mais dans une forme absolue de combat, et en combat, plus que le style, le résultat compte… //

« Que vous souhaitiez répondre ne m’intéresse pas Miss Frutto. Je suis à la fois terriblement déçu et réellement furieux de votre comportement. Que ce soit le fait que vous ayez failli gifler, sans la moindre raison valable un allié ou encore le fait que vous ayez mis en danger notre entière collaboration par un comportement plus que suspect … je croyais pourtant que nous avions pris la peine de mettre au clair certains faits… ». Sa voix se fit plus basse, menaçante, l’espace d’un instant. « Et reprenez-vous en la moindre fois, à un aiglon, de la manière dont vous avez géré la dernière altercation, sachez que je n’aurai aucune pitié quant au fait de vous envoyez à Sainte Mangouste, que vous soyez une alliée et une amie ou non »

//Il était allé plus loin qu’espéré. Il pensait chacun des mots employé ici. Mais il avait craint, un instant, que la détresse de Syndra ne puisse l’emporter en lui sur sa volonté de dire les choses. Mais la réalité était qu’un temps, il avait considéré l’option mémorielle, à force de voir les retenues s’enchaîner, leurs échanges devenir rarissime, la jeune femme devenir seule, attirer les regards bêtement.

Car aussi bien il était prêt à laisser entrer des gens dans la galaxie Seymour, autant, à part Charlen et potentiellement Morgane, ses alliés ne pouvaient pas le desservir aussi violemment qu’elle l’avait fait. Mais quelque chose en lui l’avait empêché de faire cela. Après tout, il était un idiot n’est-ce pas ? Et pour une fois, il avait choisi un instinct terriblement aventureux, en laissant à la jeune femme une chance. Mais cette chance se payait par un recadrage très clair, et le message venait de passer.

A nouveau, il changea, sa position se fit plus douce, son regard reprit vie et, l’air de rien, il s’assit sur un muret.

« J’ai dit ce que j’avais à dire… Ne crois pas qu’à un seul moment, je rigolais ou n’était pas entièrement sérieux… »

Il se tut pour de bon, laissant la suite des festivités à son amie. Car pour l’instant, il avait envie de voir son amie, la colère était retombée, bien que son maintien, quoique plus détendu, indiquait qu’une réaction violente ferait exploser ce volcan bouillonnant en lui.


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MessageDate du message: Lun. 20 Nov 2017, 17:52  Répondre en citant

    ​// Lorsque Timothy rompit le contact de leurs mains, Syndra sut qu'elle allait devoir affronter ses erreurs, et la colère du préfet. Il s'écarta d'elle quelques instants, lui tournant le dos. L'air frémit autour de lui, et Syndra sentit une onde de magie très légère se propager autour d'eux. Incapable d'identifier le (ou les...) sort que son acolyte avait lancé, elle empoigna sa baguette, espérant qu'elle n'aurait pas à s'en servir pour de bon. Puis le Serdaigle se retourna de nouveau vers elle ; en l'espace de quelques secondes, tout avait changé en lui. Syndra se sentit comme pétrifiée face au charisme décuplé de Tim, et fascinée par cette métamorphose spectaculaire. Son regard de glace n'exprimait plus rien d'humain ; sa posture était inflexible, impeccable, inébranlable. //


** Ah, te voilà. Le Tim-leader. Je te rencontre enfin. **

- Que vous souhaitiez répondre ne m’intéresse pas Miss Frutto.

    // Bam. Douche froide. Les mots choisis et le soudain vouvoiement de Tim glaçaient le sang de Syndra. Pour la première fois, elle assistait à son propre procès, impuissante. //


- Je suis à la fois terriblement déçu et réellement furieux de votre comportement. Que ce soit le fait que vous ayez failli gifler, sans la moindre raison valable un allié ou encore le fait que vous ayez mis en danger notre entière collaboration par un comportement plus que suspect … je croyais pourtant que nous avions pris la peine de mettre au clair certains faits… Et reprenez-vous en la moindre fois, à un aiglon, de la manière dont vous avez géré la dernière altercation, sachez que je n’aurai aucune pitié quant au fait de vous envoyer à Sainte Mangouste, que vous soyez une alliée et une amie ou non.

    // Sous la violence de la tirade, les menaces non dissimulées et la tension palpable, la voix de la Louve commençait à s'éveiller. Elle le sentait ; elle connaissait bien cette sensation, juste avant de perdre le contrôle sur son animagus... Syndra dut user de toute la volonté dont elle pouvait faire preuve pour ne pas se transformer. Respirer. Déconnecter quelques instants. Ne pas céder à la pression. Et surtout, surtout ne pas perdre le contrôle... //


- J’ai dit ce que j’avais à dire… Ne crois pas qu’à un seul moment, je rigolais ou n’était pas entièrement sérieux…

    // ... Sa vue commençait à se modifier légèrement. //


** Et merde !**

    // Syndra se doutait que ses pupilles étaient devenues jaunes. Et les oreilles ne tarderaient pas à suivre le mouvement si elle ne se calmait pas très vite. Elle remarqua à peine que Tim avait fini de parler. Respirer. Se détendre. La Serpentarde ne chercha pas à cacher sa crise au garçon. Après tout, il l'avait déjà vue se transformer ; c'était même l'un des éléments déclencheurs de leur alliance. Mais depuis ce fameux jour, elle n'avait jamais plus perdu le contrôle... du moins, pas face à lui. Les dents serrées, le souffle court, Syndra amorça une réponse au garçon : //


- Je te dois des excuses. Et surtout, des explications. Pour absolument tout.

    // Dans une semi conscience, elle commença par raconter à Tim ce qu'il s'était réellement passé le soir où la petite Serdaigle était partie à l'hôpital sorcier.

    Cette journée là avait été horrible pour Syndra. Liberty et toutes ses soeurs étaient rentrées chez leurs parents pour la Toussaint sans qu'elle ne soit au courant (elle avait juste découvert le lit de sa jumelle vide au petit matin) ; bien évidement, elle avait lamentablement foiré son épreuve pratique d'ASPIC blanc en Défense contre les forces du mal ; le professeur Garm n'avait pas manqué de lui faire une remarque acerbe sur ce rendu médiocre. C'était dans ce contexte tendu que Jane avait croisé la route de Syndra Frutto.

    La Serpentarde s'était précipitée dans les toilettes du deuxième étage pour laisser libre court à sa colère. Mimi Geignarde avait jailli d'un siège de toilettes, comme à son habitude, mais avisant que la visiteure n'était autre que Syndra en pleine crise de nerfs, elle était repartie sans demander son reste. La jeune fille avait alors hurlé (non sans avoir lancé un Assurdiato autour de la pièce ; elle ne souhaitait pas rameuter tout le château !), frappé portes et murs, cassé chaque miroir de la pièce.

    La porte s'était alors ouverte. Elle avait oublié de la verrouiller. Idiote qu'elle était. Une petite fille, sûrement en première ou deuxième année, avait pénétré la pièce, découvrant le carnage et son aînée au milieu des décombres, les yeux luisants. Leurs regards s'étaient croisés. Mais l'instant d'après, c'était une louve blanche au poil hérissé et aux babines retroussées qui s'était jetée sur la gamine.

    Ce fut le goût du sang qui ramena Syndra à la conscience. A genoux sur le carelage glacé des toilettes, ses yeux se posèrent sur la Serdaigle qui gisait au sol. Comme un automate, Syndra se leva lentement, sans quitter la fillette des yeux. D'un coup de baguette, elle remit la pièce en ordre, soigna les plaies de la petite et nettoya tout le sang qui commençait déjà à coaguler.

    Un élève trouva le corps de Jane un peu plus tard dans la journée. Personne ne savait ce qui lui était arrivée. Comment s'était-elle retrouvée allongée dans cette pièce, évanouie, alors qu'il n'y avait aucune autre trace de violence que ces lacérations sur son uniforme ? //


- Heureusement, la Louve n'a touché aucun organe vital. Mais voilà, il fallait que tu le saches, ce n'était pas ma volonté de blesser ton aiglonne. Elle s'est trouvée au mauvais endroit au mauvais moment.

    // Syndra prit place à côté de Tim. Elle avait abandonné l'air hautain qu'elle avait adopté lorsqu'elle s'apprêtait à partir. La tête basse, les yeux rivés sur le bout de ses bottes de cuir, elle continua d'une voix basse, à peine plus haute qu'un murmure : //


- Je ne te dis pas ça pour me chercher des excuses. On travaille ensemble sur mon animagus depuis plusieurs mois, je devrais être capable de me maîtriser. Je voulais juste t'expliquer factuellement ce qu'il s'est passé ce jour-là. Pour ce qui est de mon comportement, j'ai manqué de discernement lorsque Lib' a commencé à me poser toutes ces questions. J'ai paniqué. Et puis...

    // Elle marqua un temps d'arrêt. Secouant la tête, elle émis un petit rire dénué de joie. //


- C'est vraiment bête, mais je considérais que ces moments entre nous n'appartenaient qu'à nous. Je ne voulais vraiment pas la voir mêlée à tout ça, de près ou de loin. Pour la première fois, je voulais vivre une expérience que je n'aurais pas besoin de partager avec ma soeur. Mais j'avais perdu de vue que nos objectifs ne pouvaient pas s'arrêter à nos petites envies personnelles. Je rattraperai le coup avec elle. Dès son retour.

    // Nouvelle pause. Elle allait aborder le sujet qui fâchait ; Tim n'allait pas apprécier, mais une fois encore, elle avait le devoir de se justifier. Et d'assumer... //


- Quant à mon geste avorté de ce soir... juste avant de venir te rejoindre, j'ai entendu une rumeur. Ça m'a fait péter un plomb supplémentaire, je ne l'explique pas, mais... le bruit court que tu aurais embrassé Morgane Potter.

    // Le coeur de Syndra se serra de nouveau. Avant que Tim ne lui réponde, elle enchaîna précipitamment : //


- Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, ni même si c'est vrai, et je n'ai pas besoin d'en savoir plus. C'est ta vie, et tu fais ce que tu veux, bien entendu. Mais c'était tellement inattendu... enfin, ça non plus, ça n'excuse rien. Tu voulais savoir ; eh bien tu sais tout maintenant.

    // La Serpentarde réalisa qu'elle tremblait ; de froid, de fatigue, de s'être mise à nue et de la crainte quant à la réaction de son acolyte. Quelque heures auparavant, elle aurait de nouveau fondu en sanglots. Mais Syndra Frutto était trop fourbue pour pleurer. //


Dernière édition effectuée par Aquilea (Mar. 21 Nov 2017, 08:07) ; édité 2 fois

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MessageDate du message: Mar. 21 Nov 2017, 21:44  Répondre en citant

//Lorsqu’il eut fini de parler, Tim, assis sur son muret, pris le temps de regarder Syndra dans les yeux. Et avec lenteur, sa main gauche glissa doucement vers son épaule droite, sous laquelle était pendu le holster de sa deuxième baguette. Les yeux de Syndra avaient pris la couleur caractéristique de ses transformations, comme si elle était à deux doigts de perdre, encore une fois, le contrôle. Il se promit que ce genre d’incident serait géré d’une manière radicale quoique la moins violente possible. Un incarcerem ne suffirait pas si la Louve lui en voulait trop, mais il avait foi dans son stupefix et dans les cordes qu’il avait appris à faire apparaître. L’un et l’autre lui permettraient d’attendre que Syndra cesse sa crise si celle-ci avait lieu.

Il aurait aussi bien pu lui effacer la mémoire, lui faire oublier tout ce qui les liait depuis leur première rencontre et la laisser se réveiller ici, en partant. Mais deux choses l’en empêchaient. La première était purement factuelle. Il avait besoin de réponse et de comprendre. Et, pour ce qu’il savait des informations sur Liberty qu’il avait, elle ne saurait pas lui répondre. Restait donc Syndra. Et Syndra lui donnerait des réponses. Dusse tout ceci se finir dans la salle de l’Amafia. De manière plus musclée.

La deuxième raison était son lien avec Syndra. Les entrainements avec la jeune femme, leurs temps passé à lui faire maîtriser sa Louve, leur idée commune d’un nouveau gouvernement … le tout faisait qu’il ne voulait pas l’abandonner ainsi. Et cet autre détail qu’il avait identifié, cette amitié naissante, plus qu’une alliance, du moins il le pensait et s’en convainquait.

Restait que les choses ne pouvaient pas continuer ainsi. Elle était son alliée, mais aussi, dans son esprit, une forme de responsabilités. Et par ce lien, son comportement actuel le déshonorait profondément. Et cela, il ne saurait le tolérer plus longtemps. D’un point de vue opérationnel – et par Merlin, qu’il était reconnaissant de recommencer à penser ainsi, ENFIN – elle était devenue un poids récemment et ce qu’il faisait ce soir, c’était la dernière chance qu’il lui laissait de montrer mieux.

Il était prêt à accepter toutes, presque, les éventualités. Il avait réfléchi à une multitude d’option, allant de la pire, devoir se battre et la blesser pour survivre, quitte à l’envoyer à Sainte-Mangouste, jusqu’à finir cette soirée tranquillement au milieu du lac Noir, avec elle, en silence, les yeux perdu dans l’immensité astrale qu’il pouvait voir de la fenêtre. Il ne voyait pas pire. Et il ne voyait pas mieux. Ou, dans les deux cas, refusait de considérer les options. Car elles seraient trop disruptives et ou blessantes.

Finalement, et manifestement, cela lui avait demandé un grand effort de volonté, Syndra reprit sa maîtrise d’elle-même, fixa ses yeux dans les siens, inspira fortement et les épaules droite, prit la parole://

- Je te dois des excuses. Et surtout, des explications. Pour absolument tout.

//Une partie de Tim trouvait ses excuses justifiées et attendait que les promesses soient tenues au plus vite. L’autre appréciait, sincèrement, les excuses, honnêtes et humble, malgré la fierté de leur porteuse. Elles étaient à la fois le signe de sa volonté de changer et de mieux se comporter, et aussi la preuve de la force de leur lien, quelque chose que ni l’un ni l’autre n’étaient prêts à perdre, même face à de tels évènements.

Comme si ces premiers mots avaient ouverts les vannes, Syndra bascula, en mode quasi automatique, sur une longue explication à propos de l’agression honteuse qu’elle avait fait subir à son aiglonne. Elle lui expliqua longuement son malaise, sa douleur et sa perte de contrôle, lui expliquant ensuite comment elle avait soigné, vaguement, la petite fille et finit par faire un constat amer.//

- Heureusement, la Louve n'a touché aucun organe vital. Mais voilà, il fallait que tu le saches, ce n'était pas ma volonté de blesser ton aiglonne. Elle s'est trouvée au mauvais endroit au mauvais moment.

//Elle fit une pause, laissant à Tim le temps de réfléchir à ce qu’elle venait de dire. Il était à la fois « satisfait » d’avoir des informations et en même temps, il ne pouvait admettre que cela puisse arriver à nouveau. Dans sa tête, deux noms s’affichèrent, deux excellents maîtres de sortilège, capable de poser des brides magiques sur les gens… mais il les repoussa, il ne pouvait pas infliger cela à Syndra. Et, en tant que préfet, il ne pouvait pas laisser cela se reproduire. Il retint l’envie de plonger sa tête dans ses mains et de se masser les tempes. Syndra vint s’asseoir à ses cotés. Mais cette fois, elle ne le regardait plus. Cette fois, elle ne semblait pas prête à rencontrer les yeux froids, la jugeant et elle fixait ses bottes comme si tout l’or des mayas y avait été incrusté et qu’elle voulait pouvoir se souvenir de chaque parcelle.

Le cerveau de Tim fonctionnait à toute vitesse, une partie l’empêchait de jurer, une autre essayait de lister toutes les implications d’avoir un animagus non déclaré, dangereux et non-contrôlé dans l’école, encore une venait de penser à donner congé pour prendre le temps de penser. Mais la pensée qui s’imposa fut celle qui, à la fois le clouait sur son mur, et en même temps, lui interdisait d’ouvrir la bouche. Syndra avait d’autres choses à dire. Et de ces choses, bien d’autres découleraient. Et il lui devait le respect de finir ce qu’elle avait à lui dire.

- Je ne te dis pas ça pour me chercher des excuses. On travaille ensemble sur mon animagus depuis plusieurs mois, je devrais être capable de me maîtriser. Je voulais juste t'expliquer factuellement ce qu'il s'est passé ce jour-là. Pour ce qui est de mon comportement, j'ai manqué de discernement lorsque Lib' a commencé à me poser toutes ces questions. J'ai paniqué. Et puis...

//Elle s’arrêta en plein milieu de sa phrase. Et Tim se dit à nouveau que le problème principal n’était pas vraiment là. L’attitude de Syndra avait dérapé avant. Mais pourtant, ce sujet était le deuxième centre du débat, car il englobait l’ensemble de la mécompréhension de la jeune femme. Le fait qu’elle s’arrête aussi souvent était un double crève-cœur pour le jeune dirigeant de l’Amafia. Il mesurait à la dois sa détresse et son envie de tout lui dire, tout en s’interdisant de rien laisser voir d’autre que cette face de guerre qu’il avait revêtu. Il y eut un mouvement de tête, les cheveux de Syndra cachant à Tim la vue des yeux de Syndra, un rire sans joie, et à nouveau, la parole. //

- C'est vraiment bête, mais je considérais que ces moments entre nous n'appartenaient qu'à nous. Je ne voulais vraiment pas la voir mêlée à tout ça, de près ou de loin. Pour la première fois, je voulais vivre une expérience que je n'aurais pas besoin de partager avec ma soeur. Mais j'avais perdu de vue que nos objectifs ne pouvaient pas s'arrêter à nos petites envies personnelles. Je rattraperai le coup avec elle. Dès son retour.

//Et encore une fois, elle s’arrêta. Mais quelque chose avait changé dans l’air et Tim le sentait. Là ou lui avait eu les deux réponses qu’il cherchait en priorité, il avait l’impression que du côté de Syndra, le vrai problème n’était toujours pas abordé. Qu’elle s’était contentée de meubler, en lui donnant des réponses, certes, mais sans rentrer dans le cœur de son problème. La confirmation ne vint pas immédiatement… Evidemment//

- Quant à mon geste aborté de ce soir... juste avant de venir te rejoindre, j'ai entendu une rumeur. Ça m'a fait péter un plomb supplémentaire, je ne l'explique pas, mais... le bruit court que tu aurais embrassé Morgane Potter.

// Un éclair lui tombant dessus lui aurait probablement paru moins surprenant. Ou même de voir une des armées moldue d’Angleterre envahir Poudlard. L’espace d’un instant, ce fut comme si le cerveau de Tim avait brulé et il n’entendit pas la suite des mots de Syndra. Un seul ordre restait en lui:// **Tais-toi !** //Heureusement, l’instant passa assez vite et enfin, il put analyser ce qu’il venait de se passer. Donc, Syndra, pour une raison qu’il ne comprenait pas, ne connaissait pas et ne voulait surtout pas savoir, était devenue folle en apprenant qu’il avait embrassé Morgane Potter. Il ne pouvait pas dire comment il se sentait pour le moment. Il refusait de penser à cela. Ce qu’il savait c’est que graduellement, sa main avait quitté sa baguette et qu’il ne s’inquiétait plus d’une possible attaque.

Il posa son regard sur sa voisine, assise à coté de lui sur le muret. Elle tremblait, à cause de plusieurs choses, il le sentait. Il sa décida à lui faire face et se tourna vers elle, un genou replié, le pied posé sur le parapet la tête posée dessus. D’une main, il écarta les cheveux de Syndra, les posant derrière son oreille pour pouvoir la voir réellement. //

Syndra Frutto.

//Un long instant passa, avant qu’il ne puisse dire plus, son cerveau mettant ensembles les mots et les idées, les rendant cohérentes.//

Experte en folie et en auto-rupture et mon amie. Drôles d’association si l’on m’en croit. J’œuvre en souterrain, caché au monde dans de grands buts futurs. Mes amis n’en savent pas toujours grand-chose, si ce n’est ce qu’ils peuvent en déduire, souvent le pouvoir, parfois l’éloquence, rarement mon ambition absolue.

Ceux qui me connaissent en tant que préfet ne voient que rarement plus que le simple fait que je sois plus qu’attentif à mes aiglons et que je veille sur eux à chaque instant, couchant ceux qui s’épuisent en salle commune, punissant ceux qui les harcèlent, luttant contre les professeurs tyranniques.

Et toi, à la fois alliée et amie, tu sais l’ensemble de mes facettes, l’ambition incluse. Nous avons même prévu de construire tout cela ensemble. Depuis plusieurs semaines, tu m’apportes une interrogation constante, une inquiétude permanente, et, franchement, par moment une honte infinie. Et pourtant, je ne peux me résoudre à briser ce cercle. Je ne veux pas te repousser, t’éloigner ou tout simplement t’oublietter et te donner la possibilité de vivre loin de tout cela, d’avoir une vie plus simple et plus calme. Sans savoir le pourquoi du comment de tout cela.

C’est la dernière fois Syndra. J’espère que tu comprends et entends bien ce que je dis car il n’y aura plus d’explications aussi longues dans le futur. Je passerai toujours l’éponge sur les petites bêtises du quotidien, sur la folie « normale » et sur tout ce qui aura été mérité. Mais c’est la dernière fois que tu te bats avec Liberty à cause de moi pour de mauvaises raisons. C’est l’absolue dernière fois que tu perds le contrôle de ton animagus sur une élève, à plus forte raison une Serdaigle. Je ne pourrai pas te protéger éternellement et je ne le ferai pas. Tu es à l’âge où la responsabilité est tienne, tout comme moi. Et pour autant que je t’apprécie énormément, je ne peux pas les prendre à ta place. Je te fais confiance. Mais c’est la dernière fois.

J’oublie aussi cette envie de me gifler, et je pense qu’il te faut présenter des excuses à ta sœur, et t’assurer que mon aiglonne va bien.


//Avec douceur, il attrapa le visage de Syndra pour s’assurer qu’elle le regarde dans les yeux, avant de continuer, essayant d’avoir un peu de douceur dans ses mots//
En ce qui concerne Morgane Potter, je te confirme que les rumeurs sont vraies. Je l’ai bel et bien embrassé dans la salle d’études. J’aurai préféré que cela reste perdu comme information cependant. Certaines batailles se gagnent uniquement si l’on fait le bon mouvement au bon moment. Cachée, cette information fait de notre premier affrontement une victoire pour moi. Sue… et bien, nous savons tous les deux ou cela t’a mené et les conséquences que cela pourrait avoir pour moi.

//Il se tut à nouveau. Il y avait bien des choses qu’il pourrait dire. Mais de manière générale, il espérait surtout que Syndra comprendrait que sa marche vers le pouvoir était son objectif principal et que Morgane ne le détournerait pas de cela. De toute façon, sa relation avec la descendante Potter existait-elle vraiment ? Ce qu’il savait c’est que ce jour là, il avait été défié et qu’il avait refusé de perdre dès le premier mouvement … et cela, il espérait que Syndra pouvait le comprendre, qu’elle comprendrait aussi que le silence sur cette information était capital, car si l’on venait à croire qu’il y avait une alliance entre les Seymour et les Potter, alors certaines familles ne rouleraient plus jamais avec lui. Et quelles que soient ses relations avec Syndra d’un coté, et Morgane de l’autre, il ne pouvait pas s’engager sur une voie lui faisant perdre des espoirs. Pas alors que tout avançait selon le plan.


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    // Syndra s’était préparée à subir les foudres de son « amillié » (mot-valise mêlant ami et allié qui définissait bien sa relation avec Timothy), résignée mais résolue à ne pas broncher. Elle avait fait de très lourdes erreurs, et les conséquences qui en découlaient mettaient en péril toute leur ambition. Il ne lui restait plus qu’à attendre la sentence qui ne manquerait pas de tomber…

    Elle ne s’attendait donc pas à cette douceur dont le jeune Seymour fit preuve lorsqu’il lui dégagea le visage, repoussant sa mèche rebelle derrière son oreille droite, ni à cette intonation dénuée de colère lorsqu’il prononça son nom : //


- Syndra Frutto.

    // La Serpentarde se retint de lever un œil étonné à son camarade. Elle n’arrivait pas à déterminer si ce qui allait suivre serait positif, ou au contraire assassin. Elle patienta donc que le préfet reprenne la parole… Ce qu’il ne tarda pas à faire. //


- Experte en folie et en auto-rupture et mon amie. Drôles d’association si l’on m’en croit. J’œuvre en souterrain, caché au monde dans de grands buts futurs. Mes amis n’en savent pas toujours grand-chose, si ce n’est ce qu’ils peuvent en déduire, souvent le pouvoir, parfois l’éloquence, rarement mon ambition absolue.

Ceux qui me connaissent en tant que préfet ne voient que rarement plus que le simple fait que je sois plus qu’attentif à mes aiglons et que je veille sur eux à chaque instant, couchant ceux qui s’épuisent en salle commune, punissant ceux qui les harcèlent, luttant contre les professeurs tyranniques.

Et toi, à la fois alliée et amie, tu sais l’ensemble de mes facettes, l’ambition incluse. Nous avons même prévu de construire tout cela ensemble. Depuis plusieurs semaines, tu m’apportes une interrogation constante, une inquiétude permanente, et, franchement, par moment une honte infinie. Et pourtant, je ne peux me résoudre à briser ce cercle. Je ne veux pas te repousser, t’éloigner ou tout simplement t’oublietter et te donner la possibilité de vivre loin de tout cela, d’avoir une vie plus simple et plus calme. Sans savoir le pourquoi du comment de tout cela.

** M’oublietter… Une vie plus simple et plus calme… Vraiment ?! **

    // Le sarcasme aurait été bien malvenu, d’autant plus que Tim n’était pas en mode attaque. Pas besoin donc d’être sur la défensive. Syndra repoussa la réplique cinglante qui lui venait à l’esprit dans un coin de sa tête, tout en se promettant de s’en resservir au moment opportun. Mais elle ne put retenir ses pensées, piquée au vif par la tirade du Serdaigle : //


** Ma vie est loin d’être simple et calme, Timothy Seymour. Et ce depuis ma plus tendre enfance. Et ma rencontre avec toi n’a rien changé de ce point de vue-là. La seule chose qui ait évolué, c’est la probabilité d’atteindre mes objectifs d’avenir. Ne crois pas que tu sais tout sur moi. Tu ne me connais pas. **

    // L'aînée Frutto n’était pas de ce genre de fillette qui avait besoin d’un câlin à chaque coup dur de la vie. Elle était forte. Elle était une battante. Elle avait certes dérapé ces derniers temps, néanmoins elle restait Syndra Frutto, Serpentarde de toutes ses forces, calculatrice et manipulatrice ; et personne, personne ne pouvait affirmer lire en elle comme dans un livre ouvert. Ce que Timothy Seymour savait à son propos, elle le lui avait offert comme gage de confiance. Manifestement il la considérait comme une faible, préférant la chaleur rassurante d'un foyer à une aventure incertaine qui pourrait la mener à ses objectifs, mais à quel prix... Il n'avait donc rien compris. //


C’est la dernière fois Syndra. J’espère que tu comprends et entends bien ce que je dis car il n’y aura plus d’explications aussi longues dans le futur. Je passerai toujours l’éponge sur les petites bêtises du quotidien, sur la folie « normale » et sur tout ce qui aura été mérité. Mais c’est la dernière fois que tu te bats avec Liberty à cause de moi pour de mauvaises raisons. C’est l’absolue dernière fois que tu perds le contrôle de ton animagus sur une élève, à plus forte raison une Serdaigle. Je ne pourrai pas te protéger éternellement et je ne le ferai pas. Tu es à l’âge où la responsabilité est tienne, tout comme moi. Et pour autant que je t’apprécie énormément, je ne peux pas les prendre à ta place. Je te fais confiance. Mais c’est la dernière fois. J’oublie aussi cette envie de me gifler, et je pense qu’il te faut présenter des excuses à ta sœur, et t’assurer que mon aiglonne va bien.

    // Rejetant la petite voix qui lui susurrait "Soumise" à l'autre bout de sa tête, Syndra acquiesca lentement. Non, ce n'était pas de la soumission ; c'était du bon sens. Comme un sacrifice stratégique dans une partie d'échec. Par ailleurs, elle n'avait pas suivi les règles du jeu ; même si ce n'était pas entièrement de sa faute, la jeune fille devait faire profil bas quelques temps. //


- Je le ferai, marmonna-t-elle entre ses dents serrées.

    // Tim lui attrapa le menton doucement, l'incitant à le regarder dans les yeux. Elle savait déjà que le dernier point qu'il lui restait à aborder serait le plus difficile à digérer... //


En ce qui concerne Morgane Potter, je te confirme que les rumeurs sont vraies. Je l’ai bel et bien embrassé dans la salle d’études. J’aurai préféré que cela reste perdu comme information cependant. Certaines batailles se gagnent uniquement si l’on fait le bon mouvement au bon moment. Cachée, cette information fait de notre premier affrontement une victoire pour moi. Sue… et bien, nous savons tous les deux ou cela t’a mené et les conséquences que cela pourrait avoir pour moi.

    // Syndra accueillit l'annonce du Serdaigle avec détachement, ne laissant pas transparaître le coup de masse fictif qu'elle venait de recevoir derrière la tête. Puisant au fin fond de ses minces réserves pour afficher sa dignité, elle ne chercha pas à se dégager. Elle remuait les informations que Tim lui avait données, analysant les mots qu'il avait utilisés. Certes, il avait posé ses lèvres sur la plus serpentarde des Gryffondors ; il ne semblait pas éprouver de remors. Néanmoins, ce geste, inexpliqué et inexplicable pour Syndra, était présenté comme une "bataille", pour reprendre ses propres mots... Donc dénué de sentiments ? Prémédité ? Impulsif ? Tout tournoyait dans la tête de la Vert-et-Argent. Y'avait-il un lien plus profond entre Morgane et Timothy ? Se côtoyaient-ils depuis longtemps ? Etait-elle un danger, une poussière dans l'engrenage de leur réussite ?

    La jeune fille soupira, un infime sourire contrit aux lèvres. Qui était-elle pour se mêler de ce qui ne la regardait pas ? Elle n'avait pas son mot à dire dans la vie privée de Timothy Seymour ; et réciproquement, ce qu'il se passait dans sa propre vie ne le concernait pas... //


- Fort bien. Tous mes voeux de bonheur alors. Et toutes mes félicitations pour cette petite victoire. Espérons juste que ça ne nous empêchera pas de gagner la guerre.

    // Syndra n'avait pu maîtriser le ton de sa voix froide, nuancée de résignation, d'acidité, et peut-être même d'un soupçon de tristesse... Totalement à l'image de son tourbillon mental depuis le début de la soirée. Mais elle n'avait pas détourné les yeux.

    Elle se dégagea doucement de Tim et s'approcha du rebord, le regard maintenant plongé dans l'eau noire. Au loin, la cloche du château sonnait. Elle ne voulait pas le braquer de nouveau ; une nouvelle altercation avec lui n'était pas envisageable dans son état actuel. Il était son allié, mais aussi son ami. Au-delà de leur quête commune, il avait tout autant droit au bonheur et à l'amour que n'importe qui...

    Lorsque Syndra eut remis un peu d'ordre dans sa tête, perturbée par ce nouvel élément inattendu avec lequel ils devraient composer à présent, elle reprit d'une voix toujours froide, mais teintée de sentiments amicaux cette fois : //


- Ne te méprend pas sur ce que je viens de dire. Tu as le droit d'avoir une vie privée. Rien d'autre que notre ambition ne nous lie. Mais la confiance entre nous est primordiale si on veut avancer. Alors, au nom de cette confiance, plus de cachotteries désormais. Nous savons tous les deux où cela m'a menée et les conséquences que cela pourrait avoir sur nous, pas vrai ?

    // Tout en parlant, Syndra s'appliquait à réduire au silence cette partie d'elle qui semblait tant fascinée par le jeune Serdaigle. Cette petite voix qui était présente depuis les tous premiers instants, celle qui lui arrachait des sourires satisfaits lorsqu'ils échangeaient de fugaces messages pour convenir d'une date et d'un lieu d'entraînement, celle qui déclenchait chez elle ces petits accès de vanité lorsqu'elle passait devant une vitre avant de le rejoindre pour vérifier si elle n'avait pas une mèche rebelle, celle qui appréciait définitivement chaque instant passé en sa présence, leurs joutes verbales systématiques, leurs similitudes et leurs différences... Cette petite voix devait se taire une bonne fois pour toutes. La partie qui s'était amorcée plusieurs mois auparavant était trop complexe pour qu'elle se laisse distraire par des amorces de sentiments qui n'avaient ni queue ni tête. Et le rôle qu'elle avait à jouer dans la vie de Tim n'était certes pas celui de l'amante. Par ailleurs, cette option n'avait jamais fait partie du contrat. Au cours de leurs nombreuses discussion, ils n'avaient jamais évoqué la possibilité que l'un d'entre eux tombe amoureux. "Nous n'avons pas besoin de ça pour arriver à nos fins." ; "Ce qui n'est pas indispensable est superflu."... Mais ils ne devaient pas être dupes et naïfs : si ça n'arrivait pas aujourd'hui, ça arriverait probablement demain.

    Tim n'avait d'ailleurs pas parlé d'amour dans ce qu'il s'était passé entre Morgane et lui... Quelque part, cet ultime constat la rassurait.

    L'heure n'était pas au débat, mais Syndra remettrait le sujet sur la table au plus vite. Ils devaient en parler sérieusement, avant que les choses ne se gâtent. Elle se tourna vers Tim, se concentrant pour retrouver le fil de la discussion. //


- Je vais réparer mes tords et reprendre le contrôle de moi-même. Laisse-moi une semaine, le temps de parler à Liberty...** Et à Potter bien-sûr **... et à ta petite condisciple, de cogiter un peu sur tout ça et de récupérer de mon épuisement psychologique, et je reviendrai plus forte et plus déterminée que jamais. Et pour le reste... Si tu es sûr de toi, si tu sais ce que tu fais, alors je suis avec toi.

    // La Vert-et-Argent posa sa main sur l'avant-bras de Tim, appuyant ses propos d'un sourire quasi imperceptible qu'il lui serait sûrement aisé de déchiffrer.
    "Je veux que tu ailles bien. Que tu me fasses confiance. Que nos projets réussissent. Que l'on puisse vraiment être amis. Faisons la paix et allons de l'avant..." //


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MessageDate du message: Lun. 25 Déc 2017, 04:20  Répondre en citant

    //Lorsqu’il eut finit de parler, Tim prit la décision de se taire. De ne rien dire jusqu’à ce que Syndra ait répondu à chaque sujet. De bloquer ce coté de lui qui voulait, parfois, réagir aux informations, à mesure qu’elles arrivaient. Mais pas là. Inconsciemment, il sentait qu’il devait à Syndra le droit d’une réponse complète, d’un temps d’analyse que lui ne déciderait pas.

    Il se jouait bien des choses dans ce petit hangar. Et leur amitié valait presque leur alliance à ses yeux. Presque… Mais dans quel sens ? Etait-elle plus importante et l’alliance presque au niveau ? Ou bien était-ce l’inverse. Dans le tourbillon de leur affrontement, il ne savait dire. Mais il ne pouvait pas perdre ça. De ce point, au milieu de tous les autres, il était sûr. Syndra représentait trop pour lui, trop pour être perdu.

    Elle avait admirablement progressé à son contact. Enfin non, il serait orgueilleux et peu respectueux de dire cela. Elle avait de bonnes bases et travaillait bien. Il avait juste su exacerber certaines qualités de sa … Il tiqua intérieurement … de la demoiselle pour la pousser dans la bonne direction. Mais le résultat était le même. Elle cachait bien mieux ses émotions.

    Tandis qu’elle préparait sa réponse, il continua sur le chemin de sa dernière pensée. En y songeant, si Syndra avait eu ce niveau de contrôle à leur première rencontre, ils n’en seraient pas là. Parce qu’elle n’aurait pas réagi à ses piques. Parce qu’elle ne l’aurait pas attaqué. Et alors … alors il ne la connaîtrait pas. Son cœur se serra à cette pensée. Et il apprécia cela. Dans le secret de la nuit, au coté de son amie dont il tenait encore le visage, il apprécia, pour une fois, de voir se révéler à lui-même, sa propre faiblesse. Parce que s’il avait eu des choses désagréables à lui dire, s’il lui en avait réellement voulu… et bien maintenant que les choses étaient dites et que ses messages étaient passés, il ne voulait pas la perdre, ni la rejeter, elle restait son amie, pour toujours si elle le souhaitait. Et il aimait reconnaître cela entre eux.

    Mais Syndra ne connaissait pas cette pensée, ne voyait pas cet instant. Et d’un mouvement de tête, elle rompit le cours des pensées de Tim. Sa mâchoire était serrée, et il pouvait sentir, de ses doigts touchant la peau de son amie et sentant les mouvements de ses muscles, qu’elle n’appréciait pas tout.//


- Je le ferai, marmonna-t-elle entre ses dents serrées.

    //Tim faillit secouer la tête. Il ne voulait pas que leur relation devienne cela. Un mélange d’acceptation, d’indifférence et de défi, le tout teinté d’amertume et de tristesse. Non ce ne pouvait pas être cela. Mais déjà Syndra reprenait la parole//


- Fort bien. Tous mes voeux de bonheur alors. Et toutes mes félicitations pour cette petite victoire. Espérons juste que ça ne nous empêchera pas de gagner la guerre.

    //Ho bien sûr, les mots étaient très encourageants, mais le ton lui… le ton disait beaucoup de douleur, une grosse inquiétude et … Ce n’était pas son ami qui parlait en cet instant. C’était quelqu’un qui cherchait à le fuir et à fuir sa conversation. Elle se retourna doucement, toujours en évitant son regard, et fit le tour d’elle-même pour se plonger dans la contemplation du lac à la surface duquel la lune jouait son tour de son et lumière avec le soleil.

    Et 2 heures sonnèrent. La cloche était le glas à ses oreilles pour une fois. Le glas d’une mort évidente et programmée. Il la voyait en lui cette mort, ce moment où certains feraient des choix n’allant pas vers lui, mais, au contraire, les éloignant de lui. Il n’était qu’un fou qui croyait pouvoir tout contrôler, mais la vérité profonde, cachée derrière le travail et les secrets, derrière l’Amafia et le Consortium, l’inéluctable passage du temps, lui rappelait qu’il ne pouvait ni même ne voulait, contrôler ces individus. Il voulait que ceux qui le suivent le fassent de leur plein gré, que ceux qui l’aiment le connaissent.

    Et 2 heures sonnèrent une deuxième fois, chassant cette vision de cauchemar, lui rappelant au passage que lui aussi devait quelque chose au temps. Et il soupira doucement, hésitant sur la conduite à suivre. Syndra ne lui laissa pas bien longtemps à deviser avec lui-même, prenant, encore une fois, la parole.//


- Ne te méprend pas sur ce que je viens de dire. Tu as le droit d'avoir une vie privée. Rien d'autre que notre ambition ne nous lie. Mais la confiance entre nous est primordiale si on veut avancer. Alors, au nom de cette confiance, plus de cachotteries désormais. Nous savons tous les deux où cela m'a menée et les conséquences que cela pourrait avoir sur nous, pas vrai ?

**- A d’autres Syndra. Le ton, les actes, tes yeux, chaque parcelle de toi indique que tu mens, au moins partiellement. Quant à savoir ce que tu caches et que je ne sais pas … je trouverai, je me le promets, ici et maintenant, je trouverai.**

- Je vais réparer mes tords et reprendre le contrôle de moi-même. Laisse-moi une semaine, le temps de parler à Liberty … et à ta petite condisciple, de cogiter un peu sur tout ça et de récupérer de mon épuisement psychologique, et je reviendrai plus forte et plus déterminée que jamais. Et pour le reste... Si tu es sûr de toi, si tu sais ce que tu fais, alors je suis avec toi.

    Voila, on y était. Elle faisait amende honorable. Ou plutôt, elle avait fait amende honorable. Et maintenant quoi ? Les choses pouvaient elles simplement redevenir comme avant ? Pouvait-il se contenter d’oublier ? Et de laisser le temps couler là-dessus ? Quelles étaient les autres options ? Tim soupira longuement intérieurement. S’il n’avait pas passé son après-midi à s’enrager contre Syndra et qu’à la place, il avait préparé un vrai plan, il aurait su comment réagir à tout cela. Mais non, il avait choisi de se comporter comme un enfant … Et il avait laissé les choses lui échapper bien plus que nécessaire. Que pouvait-il fait de bien de tout cela ?

    Cela l’amena à une autre pensée, il sentait qu’il digressait mais pour le moment, il n’en avait cure, car il avait le sentiment que cette pensée qu’il venait d’avoir, pour terrifiante qu’elle lui apparaisse, faisait partie de ces moments clés d’une vie, ceux qu’il ne faut pas rater, quel que soit le prétexte, qui sont constitutifs de la construction d’une personnalité, qui vous amènent à définir votre chemin, qui vous porte, chaque jour, à aller plus loin, plus vite, mieux … Syndra, Morgane, Charlen… Les trois femmes arrivaient à le sortir de son grand plan.

    Charlen était son amie. Et avec elle, il n’était pas question de plan, mais de moments. De temps passé, de s’amuser, de rire, de sourire et de vie. Il n’avait pas besoin de jouer un rôle, de s’inquiéter du temps… Juste de l’aimer et de la protéger de son monde. De la laisser à la porte de celui-ci. Peut-être pourtant qu’elle l’aimerait, mais il ne voulait pas prendre le risque de perdre son amie.

    Morgane maintenant. Morgane avait été celle qui, la première depuis une éternité, l’avait fait agir sans réfléchir à rien. A juste voir un instant, le saisir et l’aimer pour sa simple existence. Maintenant, ce qu’il ressentait pour sa camarade n’était pas totalement clair. Car autant elle l’avait attiré par sa personne, autant il admettait que le nom qu’elle portait avait fait le jeu de son imagination pour confronter, gratuitement, une nouvelle fois, son géniteur. Il se devait de définir cela mieux. Pour lui-même, mais surtout et avant tout, pour Morgane.

    Et il y avait Syndra. Syndra était au cœur du plan. Oh bien sur, elle ne connaissait pas encore le Consortium et Tim n’était pas sur que cela devrait arriver. Par contre, elle le connaissait lui, il lui enseignait et elle était à la fois sa dame de confiance, un allié fiable, un parfait exécutant si le besoin se faisait sentir. Ca c’était pour sa personnalité de guerre. Mais s’il était honnête avec lui-même, elle était aussi autre chose. Et surtout autre chose en vérité. Une amie importante. Quelqu’un qui en savait long sur lui, pour le plan d’abord, mais ensuite simplement par compatibilité de caractères. Et par autre chose ?

    D’un seul coup, il se sentit tiré hors de ses considérations, alors que la main de Syndra se posait sur son bras et qu’elle cherchait son regard. Regard qu’il lui rendit évidemment. Il y avait là une grande douleur mais aussi tellement de confiance … Il en resta interdit pendant un instant, ne sachant quoi dire ou quoi faire.

    Il détestait qu’elle fasse cela, et il savait aussi que ce n’était pour cette fois en tout cas, pas à dessein. Qu’elle voulait juste essayer d’appuyer son propos et donner une chance à leur alliance et à leur amitié. Mais il se sentait coincé sous son regard et ne savait absolument pas quoi en faire… La contemplation s’abattit soudainement sur lui. Il n’avait pas envie, aujourd’hui, de lutter et de chercher qui, quoi, quand ou. Il était avec une amie, qui lui proposait une véritable évolution et de redevenir celle qu’elle était à ses yeux. Il n’avait pas envie d’en repasser une couche pour le moment, mais il se promit de redire un mot pour son aiglonne plus tard.

    Il était légèrement plus grand que Syndra, mais, une fois qu’il eut sauté du rebord de la fenêtre, il lui rendait quelques centimètres. Et il avait tellement envie d’un bon moment, d’un moment qui soit aussi un moment de calme.


- Pardonnée.

    Il laissa son esprit analyste de côté et suivit juste son idée générale. Il se leva sur la pointe des pieds et déposa un doux bisou sur la joue de Syndra. Avant qu’elle ne puisse réagir, il se plaça dans son dos et l’entoura doucement de ses bras, posant son menton sur l’épaule de sa condisciple, en silence. Et il profita de ce qu’il voyait devant lui, il y avait le lac, le silence, la lune et les étoiles en haut, le vent agitant le monde végétal autour de la cabane. C’était parfait. //


- Ne dis rien s’il te plait. Profite juste de ce moment que nous partageons et laissons la politique, les plans… laissons tout derrière nous pour ce soir


Dernière édition effectuée par Croun (Lun. 25 Déc 2017, 15:57) ; édité 1 fois

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MessageDate du message: Ven. 23 Mar 2018, 14:34  Répondre en citant

    // Le temps s'étirait à mesure que le silence s'installait. Leurs regards s'entremêlaient sans jamais se quitter, mais Syndra savait qu'il la scrutait sans vraiment la voir. Elle retira sa main délicatement. Ce qui devait être dit avait été dit ; il restait encore à savoir si Timothy allait accepter ses excuses... //


- Pardonnée.

    // Syndra réprima difficilement un soupir de soulagement. //


** Je préfère ça, Seymour. Pour une fois que j'arrive à ressentir autre chose que de l'indifférence ou du mépris pour quel...**

    // Sa pensée fut brusquement interrompue. Tim avait quitté son petit rebord de fenêtre et venait de l'embrasser sur la joue. Elle écarquilla les yeux de surprise. Vraiment, cette soirée aurait été pleine de rebondissements... Syndra entrouvrit les lèvres, mais le Préfet ne lui laissa pas le temps de parler. Se glissant derrière elle, il l'enlaça et murmura à son oreille : //


- Ne dis rien s’il te plait. Profite juste de ce moment que nous partageons et laissons la politique, les plans… laissons tout derrière nous pour ce soir

    // Les épaules de Syndra, plus raides qu'un poteau de Quidditch depuis des semaines, se détendirent en un instant. C'était fini pour ce soir-là. Syndra plaça ses mains sur les avant-bras de Timothy et inclina sa tête contre la sienne. //


** Tim... Merci...**

    // Bercée par le clapotis de l'eau et le reflet de la lune, de plus en plus basse, sur la surface noire du Lac, elle s'abandonna à la chaleur des bras amis qui l'entouraient. //


[Fin RP]


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MessageDate du message: Lun. 14 Mai 2018, 07:48  Répondre en citant

Début de rp entre Tim Seymour et Syndra Frutto


    //Que l’on soit sorcier, moldu, jeune ou vieux, riche ou pauvre, étudiant, travailleur, même ministre, il était un son universel et souvent détesté que chacun apprenait à reconnaître dans les méandres du silence de la nuit, ou plutôt du matin : la sonnerie du réveil. Annonciatrice de la fin du repos et promesse d’une nouvelle journée de vie, elle était une partie importante, et pourtant détesté, des actions de la journée. Ce Vendredi matin, pourtant, pour Tim, pour la 7ème fois d’affilée, pour la 7ème fois depuis le Vendredi de la semaine précédente, depuis le retour de Syndra, depuis qu’il avait ouvert une porte, depuis qu’il l’avait embrassé, depuis qu’il avait fui, …, pour la 7ème fois, elle ne sonna pas. Parce que pour la 7ème nuit consécutive, Tim n’avait pas vraiment bien dormi. Passé le besoin humain minimal en sommeil, il se réveillait inquiet et stressé.

    Le samedi matin, à la suite d’une nuit passée au bord du lac, à attendre que l’illumination lui vienne, il avait compris que seul, face à un sujet qui le dépassait tellement, il n’arriverait à rien de bon ou d’utile. La lettre de son parrain, quelque part avait été le déclencheur de tout ceci et il ne connaissait pas meilleur homme qu’Entures. Il savait qu’hors absence de la famille, il le trouverait en France dans sa propriété. Ainsi, vers 8h30, un hibou était arrivé dans le bureau directorial signifiant en des termes polis et néanmoins clairs et précis que l’héritier Seymour était requis hors les murs de l’école séculaire afin de régler des affaires familiales de la première importance. Cette lettre était bien évidemment une vraie fausse. Peter en avait préparé plusieurs de ce type, non datée, que les enfants Seymour étaient libres d’utiliser en cas de besoin, en particulier pour les missions de l’Amafia et du Consortium. Il allait juste en détourner l’usage. Mais il ne pouvait pas juste partir sans laisser un mot. Son pragmatisme lui interdisait ce genre de choses. Il ne mettrait pas 7 ans de travail acharné en péril pour lui.

    Il avait donc portoloiné en France immédiatement après s’être soustrait au regard de Poudlard, atterrissant dans le petit village de Aigrefeuille d’Aunis. C’était à ses yeux l’un des privilèges absolus des sorciers, le déplacement instantané, qui leur permettait de vivre où bon leur semblait tout en restant à une minute du travail. Ainsi, son parrain, homme aimant la campagne et sa beauté naturelle vivant au milieu de la Charente Maritime, dans une immense maison, à l’abri du tourbillon de villes comme Londres ou Paris et dans un lieu tellement propice aux bonheurs de ses enfants … dont l’aîné, la filleule de Tim. Le portoloin, cadeau de son parrain à la fin du premier séjour de Tim, le faisait apparaître à un petit kilomètre de la maison, dans un lieu caché aux moldus. Tim l’avait rapidement quitté pour parcourir la courte distance jusqu’à la maison qu’il appelait le plus facilement « home ». Tout le trajet, il l’avait passé à ressasser. Mais quand il avait poussé le portail en acier du jardin, traversant la première cour, il avait senti pour la première fois depuis une douzaine d’heures, son angoisse qui se réfrénait, alors qu’une paix soudaine lui faisait venir les larmes aux yeux. Ici tout se passerait bien, il le savait. Ici, il était protégé et saurait se préparer à la suite. Comme un symbole, Alixe avait été envoyée pour être la première à lui dire bonjour, envoyée par Hélène qui avait évidemment reconnu son « troisième fils » et savait que les deux seraient heureux de se voir en premier. D’autant que Tim semblait avoir besoin d’aide. Une petite fille aux longs cheveux roux s’élança en riant et en courant de la porte de la maison, situé quelques 30 mètres après le portail en hurlant un long « Tiiiiiiiiiiiiiiiiiiiim ». Ledit Tim s’était laissa tomber sur les genoux pour la laisser lui sauter au cou. Quand il avait relevé la tête, il avait croisé le regard d’Aragorn, et il avait su que la solution se trouvait là. Dans les regards qu’Hélène et son mari posait sur lui, dans le câlin que sa filleule lui faisait, dans l’amour qu’il sentait systématiquement dans cette maison.

    Le weekend avait évidemment passé trop vite. Entre de longues discussions avec Aragorn, le temps passé avec Alixe, sur ses devoirs, à se balader, à construire une cabane dans le jardin, à jouer avec la magie, à travailler quand le reste de ses occupations lui en laissait l’opportunité, et dans une très très longue marche de nuit, entre le Samedi et le Dimanche, avec son parrain. Il lui avait confié… absolument tout sur lui et Syndra, de leur rencontre, Aragorn lui avait fait savoir ce qu’il pensait de ses méthodes, leur relation et ses évolutions, jusqu’à la toute fin et la soirée du Vendredi. Aragorn avait, comme toujours, tout écouté, demandant parfois quelques précisions, avant de donner son avis et de livrer ses conseils. Exceptionnellement, c’était aussi lui qui avait demandé à Tim de lui rendre un service, de lui promettre qu’il n’élèverait pas ses enfants comme Peter l’avait élevé lui, mais de les aimer comme la chose la plus précieuse de son monde. A leur retour, Hélène était déjà levée, faisant manger le petit dernier, Arthur, qui, du haut de ses deux ans, considérait que 7h30 était tellement trop taaaaaaaaaaaaaaaaard. Tim était allé immédiatement se coucher, la tête pleine des discussions avec son parrain. Il n’avait dormi qu’une heure et demie qu’Alixe venait le chercher pour « aller au poney »… Bref, le weekend avait passé trop vite, se redit il à nouveau en s’extrayant de ses souvenirs.

    Et le retour à l’école avait quelque peu brisé cette paix et ses résolutions de parler vite avec Syndra. Avec le recul, il s’était aperçu qu’il avait besoin d’un minimum de pragmatisme dans la manière dont il gèrerait cela, pour penser un peu à ce qu’il voulait dire et faire comprendre, pour ne pas se tromper aussi. Malheureusement cela avait réduit de beaucoup ses nuits, le sommeil se retrouvant paralysé par un stress sans nom et le besoin de toujours être en mouvement pour ne pas se laisser aller à essayer de penser à tout ce qu’il pouvait arriver. D’autant qu’il devait veiller à ses devoirs de préfets, faire ses devoirs et qu’il passait probablement 2 heures tous les soirs à s’assurer que la jeune verte et argent rentrait à son dortoir et ne s’endormait pas dehors, conscient du mal qu’il avait pu causer et honteux de ce qu’il avait fait, voire de sa fuite. Ce soir, Vendredi à nouveau, en revanche, les choses devaient changer, il se l’était promis. Il avait fait particulièrement attention à ce que les autres préfets soient en charge et pas lui, à mettre clairement en avant que pour la soirée, l’Amafia ne devait le contacter qu’en cas d’extrême urgence, et comme tous les soirs, il s’était rendu au hangar à bateau. Comme tous les soirs de la semaine, il avait veillé, avec succès, à ce que Syndra ne puisse pas savoir que lui aussi était là.

    Comme chaque soir, elle était là, appuyée contre la fenêtre, fixant l’extérieur, image d’une statue vivante et immobile, à la recherche de réponses ? de solutions ? de questions ? De lui ? Il n’aurait su dire, mais, ce qu’il savait c’est qu’il avait passé tellement de temps à la regarder comme ça ces derniers jours, qu’il était capable de prédire le mouvement d’une mèche de cheveux en fonction du vent, qu’il savait avec précision si elle allait bouger ou non, presque son humeur …

    « c’est à toi d’être acteur des changements que tu souhaites dans ta vie Timothy. Si tu veux que les choses avancent, alors n’attends pas sur le quai, embarque sur le bateau et souque ferme jeune homme ». Le conseil résonnait dans sa tête. C’était le plus clair que lui avait donné …. Hélène. Elle et Aragorn avait refusé de lui dire quoi dire à Syndra, ou de lui expliquer certaines questions, arguant que certaines réponses devaient être acceptées et non pas trouvées. Ils avaient donné des pistes de réflexions, pour ne pas « fausser ce que tu penses profondément, aussi clair que cela puisse nous paraître par ailleurs ». Là, tout de suite, il lui sembla qu’il comprenait tout cela.

    Il s’appuya contre le chambranle de la porte, inspira à fond, posa la main sur sa baguette dans son holster, murmurant les contre sorts du sort de silence, d’invisibilité, et de suppression de son odeur, se rendant visible à Syndra sa présence. Il avait prévu de dire plein de choses, mais les seuls mots, fébriles, qui sortirent de sa bouche furent://


- Est-ce qu… est-ce qu’on peut … parler ?


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MessageDate du message: Mar. 15 Mai 2018, 21:10  Répondre en citant

"Et pourquoi pas toi après tout Syndra ?"

    // Les sourcils froncés, Syndra avalait son petit déjeuner avec une lenteur qui explosait tous les records. L'euphorie de la grande révélation s'était estompée. Certes, elle avait des sentiments pour Timothy Seymour. Mais premièrement, il l'avait blessée une fois de plus ; même si ce n'était pas intentionnel et qu'il avait presque ébauché un semblant de repentir, ils ne s'étaient pas encore expliqués sur ce point. Et deuxièmement, par dessus le marché, il s'était enfui comme un couard sans donner de raison.

    Syndra n'était pas complètement furieuse contre lui (il avait des circonstances atténuantes après tout), mais suffisamment frustrée pour tirer une gueule de dix pieds de long et fusiller du regard quiconque osait s'approcher d'elle à moins de dix mètres. Elle comptait bien provoquer une petite explication de texte avec le jeune homme, mais il ne parut pas dans la Grande Salle ce matin-là. Elle avait terminé son bol depuis une bonne heure, et la pièce était pratiquement vide, quand elle se décida enfin à quitter les lieux. De toutes manières, elle avait trois compositions à rendre et devait encore s'entraîner au lancer de couteaux en vue de l'épreuve pratique d'Arts du Combat qu'elle devait passer la semaine suivante. Elle avait donc mieux à faire que broyer du noir sur ce vieux banc contrefait ! //

___

    // Syndra s'installa près de la baie vitrée du Hangar, sortit une cigarette de sa poche de veste et l’alluma d'un coup de baguette. Elle tira une première bouffée, sentit la substance mortelle s'insinuer dans ses poumons, recracha la fumée et bascula la tête en arrière.

    La semaine avait été catastrophique. Elle s'était résolue à ne pas envoyer de hibou à Tim, qu'elle n'avait que brièvement aperçu le dimanche soir, depuis la fenêtre de la bibliothèque où elle tentait vainement d'éprouver le moindre intérêt à son manuel d'Histoire de la Magie Avancée. Malgré la distance qui les séparait, elle avait bien remarqué son air pensif et sa mine fatiguée. Elle avait donc préféré le laisser tranquille, partant du principe qu'il reviendrait vers elle lorsqu'il se sentirait prêt à faire le point sur les événements. Ainsi, chaque soir après le dîner, elle se faufilait à l'extérieur du Château pour rejoindre leur petit Parthénon et patientait, assise auprès de la grande fenêtre qui offrait une vue de première classe sur le Lac Noir, laissant ses pensées vagabonder à leur bon plaisir. Pensées qui, naturellement, tournaient presque exclusivement autour de Tim.

    Il l'avait blessée. Il l'avait embrassée. Il avait fui.

    Elle jeta son mégot au sol et lança un Incendio informulé pour le désagréger. La clope avait drainé une bonne partie de la tension accumulée dans la semaine, laissant en contre-partie un sale goût de tabac froid dans sa bouche. Avec une moue de dégoût, Syndra sortit une petite fiole de sa poche et la brisa à ses pieds. Un nuage bleuâtre s'en échappa et absorba toutes traces de cigarette - y comprit celles entre ses lèvres et sur ses doigts. Elle se tourna de nouveau vers le Lac. C'était vendredi soir ; sans réveil le lendemain, rien ni personne ne l'empêcherait de passer la nuit dans le Hangar... //


- Est-ce qu… est-ce qu’on peut … parler ?

- AH !

    // Syndra se retrouva soudain face à face avec celui qu'elle n'attendait plus. Son coeur battait à tout rompre sous le coup de la surprise. //


- Putain, tu m'as fait peur !

    // La jeune fille se détourna et inspira un grand coup pour calmer son palpitant qui, manifestement, n'arrivait pas à comprendre que non, elle n'était pas en danger de mort immédiat. Puis elle se tourna de nouveau vers Tim. La colère qu'elle avait refoulé tant bien que mal tout au long de la semaine l'envahissait de nouveau, froide, sournoise. Elle franchit rapidement les quelques mètres à peine qui les séparaient... //


SCHBAFF !

    // Cette fois, la gifle était partie sans qu'elle ne puisse s'en empêcher. Le claquement de sa main sur la joue de Tim résonna en écho dans le vieux bâtiment. Le souffle court, ses yeux emplis de reproches soutenant le regard du Bleu-et-Argent, elle siffla : //


- Tu veux parler ? Eh bien parlons. Ça tombe plutôt bien, j'avais comme un besoin d'explications.


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MessageDate du message: Mer. 16 Mai 2018, 07:47  Répondre en citant

- AH !

    //Intérieurement une version de lui excessivement calme le regarda droit dans les yeux, soupira, et, avec une lenteur calculée ramena la main vers son propre front, plongea ses yeux dans sa paume, un air de désespoir plus profond que les abîmes laurentiens. * « Non mais je te jure Tim. MEME POUR TOI IL DOIT Y AVOIR UNE LIMITE BORDEL ». *. Manifestement, non, se dit-il, il n’y avait pas de limite. Du moins pas dans ce domaine. Et pas avec Syndra. Les choses avaient été plus simple quand il s’était agi d’embrasser Potter.

    * « NON MAIS C’EST FINI OUI ? ». * Pas forcément la meilleure comparaison à priori. Cette autre partie de lui disparut à l’instant où il songea que si en plus de son stress, de sa profonde maladresse vis-à-vis de ce domaine, il devait se battre avec lui-même, alors il n’irait nulle part.

    A priori, en plus de paroles stupides, d’un geste péremptoire et idiot, du délit de fuite, de l’évitement et de l’espionnage, il pouvait ajouter à la longue liste des qualités qu’il voulait que Syndra apprécie chez lui, le fait d’essayer de la tuer en disant bonjour.

    Il avait tellement envie de mettre sa tête dans ses mains, se couper de toute lumière, plonger dans son esprit et reprendre tout cela depuis le début… Oui mais il était un Seymour, et prévoyant, il avait donc tout prévu. Sauf de ne se souvenir de rien de ce qu’il se disait qu’il allait énoncer. Ni que de croiser à nouveau le regard violet de la Serpentard le bloquerait à ce point.

    Il n’eut pas le temps de réfléchir à grand-chose. Tout juste remarqua-t-il que les yeux de Syndra étaient très légèrement plissés, la pupille dilatée. Il nota, aussi le mouvement, jambe droite ancrée dans le sol et la main gauche partant du bas et remontant. En temps normal, il aurait immédiatement mis trois pas entre elle et lui mais cette fois… son corps à lui se bloqua//


SCHBAFF !

    //Il ne resta soudainement plus rien dans son esprit. La lumière s’était éteinte. Les idées avaient refoulé, petite bille d’argent planant dans un horizon bleu qu’il avait construit dans son esprit. Plus de ressenti, pas même la douleur de la baffe. Ou peut-être si, cet espèce de ressenti en fond. Timothy Seymour, préfet de Serdaigle, dirigeant de l’Amafia, futur chef du Consortium, était arrêté. Silencieux. Il remarqua plus qu’il n’entendit Syndra s’exclamer avec fureur.


- Tu veux parler ? Eh bien parlons. Ça tombe plutôt bien, j'avais comme un besoin d'explications.

*- Explications ? mais de quoi parle-t-elle ? *

    //La peur s’imposa à son esprit alors qu’il n’arrivait toujours pas à rassembler ses idées. Quelque chose ne tournait pas rond dans cette histoire. Il était intelligent, pas un benêt avec une main sur la joue… Une minute, depuis quand était-elle là ? Nevermind. Pas un benêt incapable de s’exprimer, comme ça, d’un coup, au milieu de la conversation.

    Au même moment, une idée lui revint, souvenir de quelque chose qu’il s’était promis de dire à Syndra. Et comme cette idée était la seule chose claire à laquelle il pouvait penser en cet instant, il s’y accrocha, cherchant à s’en servir pour que le reste revienne, tournant la tête vers Syndra avant de parler : //


- Il faut que tu arrêtes de fumer Syndra…


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