Infirmerie

[Harry Allauch]

//Alors qu'Harry venait d'avouer ses sentiments à Elahis-Lou, il vit que cette dernière avait les yeux écarquillés et cela l'inquiéta. Et ses craintes furent justifiées : quelques secondes après, le jeune gryffondor reçut une gifle qui faillit le faire tomber par terre. Le moment que Harry redoutait tant était arrivé : la jeune fille avait retrouvé complètement sa mémoire.
Des larmes commencèrent à couler sur les joues du jeune homme et il se maudit intérieurement pour se qu'il avait fait. Comment avait-il pu profiter de l'amnésie pour embrasser la 4ème année, lui qui n'était pourtant pas comme ça d'habitude ? Mais il trouva la réponse au fond de lui, en ressentant de nouveau ce sentiment étrange au niveau de sa poitrine. Il devina alors que c'est ce sentiment qui l'avait guidé, et que ce sentiment c'était l'amour. C'est pourquoi il s'excusa en ces termes, tout en continuant à pleurer : //
-Je suis désolé Ela' ! Je peux t'appeller Ela' ? Je ne sais pas ce qui m'a pris de profiter de ton amnésie... En fait, je crois que je suis tombé amoureux de toi dès que je t'ai vue à Pré-Au-Lard, et ensuite c'est ce sentiment qui m'a "guidé"
//Après ses excuses, Harry se rapprocha d'Elahis-Lou mais s'arreta au dernier moment, de peur de se prendre une autre gifle. Il s'éloigna donc peu à peu, puis s'arreta et éclata en énormes sanglots. Il était tellement désolé de ce qu'il avait fait, et triste de ne pas avoir "obtenue" Elahis sans profiter d'une amnésie, qu'il ne voulait plus bouger et s'excuser toute la nuit auprès d'elle. Mais ce serait trop ridicule !
Puis, il se rappella d'un détail qu'il est assez important de souligner, et retourna donc voir Ela'. Il lui dit alors le détail qu'il voulait souligner : //
-Mais avoues-quand même que sans moi tu serais toujours par terre chez Derviche & Bang
//Harry s'attendait à recevoir une baffe pour son "insolence", et puis parce qu'il le méritait aussi, mais ce n'est bizarrement(et heureuseument pour lui) pas ce qui se passa...//


H.S : Désolé d'avoir utilisé le terme "obtenue" Je savais pas comment formuler

[Elahis-Lou]

// Elahis reporta son attention sur Harry et tenta de se calmer. Ce fut peine perdue, elle était toujours aussi en colère. Mais elle fut ébahie en le voyant soudainement fondre en larmes. Voir quelqu'un pleurait n'était d'ordinaire pas du genre à l'émouvoir, mais savoir qu'il pleurait à cause d'elle... Elle eut un bref instant d'attendrissement, qui cessa aussitôt lorsqu'elle se se souvint que si Harry avait profité d'elle, c'était entièrement de sa faute à lui. Elle reprit un masque froid.

C'est alors que le jeune Gryffondor s'excusa platement. Elle ne put retenir une expression étonnée. Elle eut un peu de mal à assimiler le tout et rassembla ses pensées en respirant un grand coup. Pour la première fois de sa vie, quelqu'un était... amoureux d'elle. Cette pensée lui paraissait bizarre, et lui était même invraisemblable. Et se massa le cou, essayant de dissimuler sa gêne grandissante. Elle vit Harry s'approcher d'elle, puis s'arrêter. Sa main se crispa, prête à jaillir, mais elle se retint de justesse en voyant qu'il s'éloignait. Bien, il avait compris qu'elle était susceptible.

Elle le regarda s'éloigner sans piper mot et retint un mouvement brusque lorsqu'il se retourna. Ce qu'il dit l'irrita quelque peu. Il était vrai qu'il l'avait ramenée et elle lui en était tout de même reconnaissante. Mais tout de même... Il s'était, elle ne savait pas comment, plus qu'entiché d'elle, et elle n'avait pas vraiment besoin de ça. Elle faillit lui donner une nouvelle gifle en l'entendant, mais se retint difficilement.

Se sentant de nouveau en pleine forme, elle se releva vivement et toisa son soupirant. La situation était cocasse, et son côté Serpentard lui soufflait d'en tirer parti. //

- La belle affaire. Je ne suis en aucun cas responsable de ton béguin pour moi.

// Elle s'arrête un instant. Décidément, tout cela lui attirait plus d'ennuis qu'autre chose. Elle soupira avant de reprendre d'un ton qu'elle s'efforça de rendre le plus ferme possible. //

- Et le fait que tu m'aies amenée ici ne te laisse aucun droit sur moi.

// Elle était franchement irritée par l'apparition de ce sauveur profiteur. Elle sentait qu'elle ne pourrait pas lui pardonner d'avoir fait ça. Sa fierté en avait pris un sacré coup, elle qui mettait un point d'honneur à ne jamais se laisser faire ni se laisser embobiner. Et en quelques baisers, celui-là avait détruit tout ça. Elle lui en voulait, elle ne devait plus lui adresser la parole. C'est alors qu'il fit quelque chose à laquelle elle ne s'attendait pas. //

[Harry Allauch]

RP entre moi et ma PNJ Margaux Potter("jouée" par Morganix)

//Ce jour-là, Harry se rendait à l'infirmerie pour aller au chevet de sa meilleure amie Margaux Potter. En effet, il avait appris par un ami à lui que cette dernière avait fait un malaise en plein milieu du parc, surement à cause du froid, d'un aliment mal digéré ou quelque chose comme ça. C'est pourquoi le jeune Gryffondor se dirigeait maintenant vers l'infirmerie, avec un peu de sucre pour redonner des forces à sa meilleure amie, et un petit cadeau pour elle. Vous allez surement vous demander pourquoi il voulait lui offrir un cadeau alors qu'ils n'étaient tous les deux que de simples amis ! Et bien en fait, depuis quelque temps, Harry trouvait sa meilleure amie étrangement belle par rapport à avant. De plus, il ne se passait aucun moment sans qu'il ne pense à elle ou qu'il ai envie de se trouver avec elle. Harry était tombé amoureux de se meilleure amie !
Donc, lorsqu'il arriva à l'infirmerie, Harry alla voir l'infirmière et lui demanda où était Margaux Potter. L'infirmière le conduisit donc jusqu'au lit de Margaux et le jeune Gryffondor s'assit à coté du lit. Ensuite, il prit la main de sa meilleure amie et lui dit : //
-Salut GauxGaux ! Comment ça va ? J'ai appris pour ton malaise, alors j'ai accouru immédiatemment avec un peu de sucre pour te remettre d'aplomb//Harry donna le sucre à Margaux avant de continuer sa phrase//Et puis j'ai aussi un autre cadeau pour toi. Je l'ai confectionné moi-même, avec l'aide de Mme Guipure
//Harry sortit alors un pull de son sac(et oui, le cadeau c'est un pull...) et il le tendit à sa meilleure amie. Il espérait qu'elle serait heureuse en voyant l'inscription qu'Harry avait décidé de mettre sur ce pull, mais rien n'était sur pour l'instant...//

H.S : Voici le pull

[RP suspendu]

[Versipellis]

[RP avec Cassiopée O'Neill]

// Aglaé se laissait entraîner par Cassiopée à travers les couloirs de Poudlard, écoutant les histoires que la Serdaigle prolixe ne cessait de débiter. La préfète de Gryffondor réagissait cependant peu à ce que racontait sa camarade : d’une part, elle ne pouvait détacher son esprit des problèmes qui venaient de lui tomber dessus, et d’autre part, elle avait besoin de se concentrer pour ne pas perdre son accompagnatrice dans la foule des élèves. Dans son état de faiblesse, une inattention était vite arrivée.
Au bout d’une dizaine de minutes, elles parvinrent devant l’Infirmerie. Aglaé poussa doucement la porte de bois, habituellement close pour préserver le repos des malades, puis pénétra à l’intérieur de la pièce, Cassiopée à sa suite.
L’Infirmerie était presque vide : les trois quarts des lits étaient inoccupés. Les autres étaient entourés de paravents, empêchant Aglaé de voir où se trouvait Miss Dawon, l’infirmière. Elle fit quelques pas en avant, tournant la tête de tous les côtés, mais ne la vit toujours pas. Elle appela donc d’une voix sonore : //

- Miss Dawon ?

// Cette fois, son appel fut suivi d’effet. L’un des paravents de draps se souleva dans un friselis, et Ashley Dawon s’avança vers les deux jeunes filles, un doigt posé sur les lèvres. Lorsqu’elle ne fut plus qu’à un mètre et demi environ d’elles, elle leur expliqua : //

- Ne parlez pas trop fort, Sandy Bowen vient juste de réussir à s’endormir. Le pauvre, il est encore malade…

// Elle dévisagea Aglaé à peine quelques secondes avant d’ajouter : //

- Et toi aussi, tu es malade, aucune hésitation. Et à vue de nez, ça m’a tout l’air sérieux.

// Aglaé confirma d’une voix timide : //

- Cassiopée pensait à de la dragoncelle…

- Et ça ne m’étonnerait pas. Il faut que je t’examine, bien sûr, mais ça en a l’air à vue de nez. Teint vert, boutons, traces violettes sur les mains… Tu fais des étincelles quand tu te mouches ?

- Oui…

- Eh bien… Va t’asseoir sur un des lits, là bas, je vais regarder ça plus en détail.

// Tandis qu’Aglaé s’exécutait, Miss Dawon se tourna vers Cassiopée. Elle lui jeta un regard inquisiteur et lui demanda : //

- Et vous, qu’est-ce qui vous amène ? Vous ne vous sentez pas bien ?

[Cassiopee]

// Le duo était arrivé sans trop d'encombres et assez vite. Cassiopée avait décidé, tout en papotant à tout va, que son amie était un cas 'sérieux'. C'était même un euphémisme.

Combien de fois son père en avait ri en proclamant que si sa chambre n'était pas rangée, elle serait bien aise avec son lit tout crasseux si elle attrapait une dragoncelle? Sa mère et sa tante avaient même fini par le menacer s'il continuait ainsi. On ne rigolait pas avec un sujet pareil. Voilà ce qu'elles pensaient.

La dragoncelle. Oui, c'était même certain, ou presque. Et ce n'était pas rassurant. Enfin... Si, elle allait être traitée et tout irait pour le mieux.

Au pire, elle botterait les fesses de la gryffondor pour l'obliger à guérir.

Aglaé était rentrée et sa voix était bien peu assurée. L'infirmière, par contre, semblait être en pleine forme. C'était louche. Pourquoi n'était-elle pas présente le jour de sa chute? C'était pourtant ce qui l'avait conduite à Sainte-Mangouste...

Plissant les yeux, suspicieuse, Cassiopée ne prêta guère attention à ce qui se déroulait sous ses yeux. //

- Ne parlez pas trop fort, Sandy Bowen vient juste de réussir à s’endormir. Le pauvre, il est encore malade…

// ** Ben tiens! On s'occuperait donc de... Mince! **

C'était vrai ça, Sandy était cloué en permanence à l'infirmerie et là, comme un charme, pas de Sandy et d'infirmière le jour de son accident et là, ils étaient présents?! Il y avait une entourloupe. Une baleine sous gravillons. Sûr et certain et ils n'allaient pas l'emporter au paradis! //

- Et toi aussi, tu es malade, aucune hésitation. Et à vue de nez, ça m’a tout l’air sérieux.

- Cassiopée pensait à de la dragoncelle… La gryffondor chuchotait presque.

- Et ça ne m’étonnerait pas. Il faut que je t’examine, bien sûr, mais ça en a l’air à vue de nez. Teint vert, boutons, traces violettes sur les mains… Tu fais des étincelles quand tu te mouches ?

// Cassiopée renifla de dédain. Elle avait raison, point final. Son diagnostique était clair et précis et l'infirmière n'avait aucun droit d'en douter! Aglaé fut ensuite installée pour être auscultée. Ça promettait d'être explosif. Elle devait quand même prendre des précautions voyons! Et si elle regardait sa gorge et qu'Aglaé éternuait, la pauvre Miss Dawon allait finir chauve. A la réflexion, ça pourrait être une digne vengeance pour la serdaigle.

Un regard peu sympathique finit par se tourner vers elle. Haussant un sourcil, la jeune O'Neill attendit. //

- Et vous, qu’est-ce qui vous amène ? Vous ne vous sentez pas bien ?

- Un fâcheux accident m'a conduite, non pas dans votre infirmerie mais à Sainte-Mangouste où ces charlatans ont utilisés moult jargons abscons pour embobiner mes parents et me poser ceci. D'un geste presque théâtral, elle arracha le pansement doré qui protégeait son bras. Ce qui lui amena des larmes aux yeux. C'est que cela faisait atrocement mal en plus! Vous n'étiez pas ici, pour des raisons qui m'échappent totalement et ils m'ont soignée avec des crins de centaure! J'ai des crins de centaure. Dans. Mon. Bras.

// Elle pouvait enfin extérioriser sa colère et c'était... jouissif. //

- De fait, vous sauvez mon petit gryffon ici présent. Du moins, vous commencez le traitement dans la demi-heure. Ensuite, vous allez trouver une solution pour ces stupides trucs des hommes chevaux. Je n'ai rien contre eux mais je doute sérieusement qu'ils aient consenti à cette barbarie. Et pour finir, je réclame un accès illimité à l'infirmerie pour m'occuper du gryffon.

// Ashley Dawon haussa un sourcil. Elle n'était clairement pas impressionnée. Ou du moins, elle n'en laissait rien paraitre. Cassiopée faisait facilement vingt centimètres de plus qu'elle. //

- Je m'occupe de ton amie, pas la peine d'être aussi grandiloquente. Par contre, enlever ton pansement relève presque de la stupidité à ce niveau-là... Tu sais le nombre de microbes ici? Mais ne t'inquiète pas, je regarderai ça. Et tu m'expliqueras pourquoi Sainte-Mangouste fait ce genre de... Traitement. C'est étonnant en fait. Et on rediscutera des visites plus tard.

// Une fois sa colère retombée comme un soufflé, la serdaigle se laissa tomber sur le lit à côté de celui d'Aglaé. L'infirmière déposa un linge humide sur son bras et se retourna vers son autre patiente.//

- A nous, jeune fille!

[Versipellis]

// Aglaé se dirigea vers le lit le plus proche, et, tout en retirant ses chaussures pour ne pas salir le drap blanc, elle tendit l’oreille pour écouter la conversation entre Cassiopée et Miss Dawon. C’était sa camarade qui était en train d’exposer son cas à l’Infirmière. L’esprit un peu embrouillé par ses propres soucis, Aglaé ne comprenait pas tout ce que la Serdaigle tentait de dire : //

- Un fâcheux accident m'a conduite, non pas dans votre infirmerie mais à Sainte-Mangouste où ces charlatans ont utilisés moult jargons abscons pour embobiner mes parents et me poser ceci. Vous n'étiez pas ici, pour des raisons qui m'échappent totalement et ils m'ont soignée avec des crins de centaure! J'ai des crins de centaure. Dans. Mon. Bras. De fait, vous sauvez mon petit gryffon ici présent. Du moins, vous commencez le traitement dans la demi-heure.

// Aglaé fut touchée de cette sollicitude de la part de la jeune fille, qu’elle connaissait depuis une demi-heure à peine. Elle devait sûrement être très miraste avec ses amis, groupe auquel la rouquine se dit qu’elle aimerait bien appartenir. //

** Eh bien, Aglaé, si tu as envie de sociabiliser, tu es vraiment malade… **

// Certes, ce n’était pas dans son caractère de sympathiser rapidement avec les gens, mais elle commençait à apprécier de plus en plus Cassiopée. Cette dernière continuait d’ailleurs à monologuer : //

- Ensuite, vous allez trouver une solution pour ces stupides trucs des hommes chevaux. Je n'ai rien contre eux mais je doute sérieusement qu'ils aient consenti à cette barbarie. Et pour finir, je réclame un accès illimité à l'infirmerie pour m'occuper du gryffon.

// L’infirmière, sans se laisser impressionner, répondit : //

- Je m'occupe de ton amie, pas la peine d'être aussi grandiloquente. Par contre, enlever ton pansement relève presque de la stupidité à ce niveau-là... Tu sais le nombre de microbes ici ? Mais ne t'inquiète pas, je regarderai ça. Et tu m'expliqueras pourquoi Sainte-Mangouste fait ce genre de... Traitement. C'est étonnant en fait. Et on rediscutera des visites plus tard.

// Elle alla ensuite installer Cassiopée sur le lit voisin de celui d’Aglaé, mit un linge autour de son bras, puis se retourna vers la préfète : //

- A nous, jeune fille !

// Aglaé se redressa, prête à subir l’inspection de l’Infirmière. Cette dernière, concentrée, sortit sa baguette, et fit une suite de petits mouvements en direction de la jeune fille, marmonant des formules magiques. Puis, rangeant son instrument magique dans la poche de sa blouse, elle l’ausculta à la manière moldue, le tout dans le plus grand silence : Aglaé n’osait parler, attendant avec angoisse le verdict. Finalement, Miss Dawon se redressa et lâcha d’un ton péremptoire : //

- C’est la dragoncelle, il n’y a aucun doute.

- Et alors ? Qu’est-ce qui va se passer maintenant ?

// Aglaé espérait que sa vie n’allait pas être trop bouleversée, même si elle se doutait que c’était illusoire… L’Infirmière évita de répondre immédiatement à la question, et dit : //

- Maintenant, je vais commencer par aller te chercher un antidote de base, j’en garde toujours un stock ici pour pouvoir traiter un patient au plus vite au cas où la dragoncelle se déclarerait.

// Elle se tourna vers Cassiopée et ajouta : //

- Je vais vous en ramener un aussi, surdosé. La dragoncelle est très contagieuse, cela permettra d’éviter tout risque de contamination pour vous. A priori, je vais devoir faire boire une cuillerée de cette potion à tous les élèves du château, pour être sûre de moi, mais comme vous avez côtoyé Mademoiselle…

// Aglaé, notant l’hésitation de Miss Dawon, compléta : //

- Bourbon de la Camelière.

- C’est cela. Comme vous avez côtoyé Mademoiselle Bourbon de la Camelière plus longtemps que les autres, il faut que je vous surveille avec une attention toute particulière… Sans compter que vous êtes passée par Sainte-Mangouste récemment, votre organisme est fragilisé par votre blessure.

// Elle marqua une pause avant d’ajouter : //

- Bref, je vous laisse deux minutes, je vais vous chercher cela.

// Aglaé attendit de la voir disparaître derrière un paravent avant de tourner la tête vers Cassiopée et de lui dire : //

- Tu avais raison sur toute la ligne en fin de compte… Merci de m’avoir prévenue !

[Cassiopee]

//Tandis que son amie se faisait ausculter - torturer du point de vue de Cassiopée qui n'avait plus vraiment confiance en le corps médical depuis l'affaire des poils de centaure dans son bras, elle se coucha sur le côté en prenant garde de ne pas faire tomber le linge qui couvrait sa plaie.

Elle observait Aglaé. Cette dernière semblait tenir le choc. Enfin, pour le moment. Elle s'était redressée dans son lit et elle ne semblait pas particulièrement forte en ce moment. Pour un peu, elle semblait presque toute petite et fragile lorsque le verdict tomba. //

- C’est la dragoncelle, il n’y a aucun doute.

- Et alors ? Qu’est-ce qui va se passer maintenant ?

// Cassiopée eut juste envie de changer de lit pour soutenir la gryffondor. Juste pour lui montrer que quelqu'un était là. C'était presque intinctif et elle dût se retenir. L'infirmière était capable de la mettre hors de l'infirmerie si elle faisait mine de bouger et elle ne voulait pas être éloignée. //

- Maintenant, je vais commencer par aller te chercher un antidote de base, j’en garde toujours un stock ici pour pouvoir traiter un patient au plus vite au cas où la dragoncelle se déclarerait.

// La serdaigle sursauta alors qu'elle tentait de se bouger un peu pour descendre de son lit. Dawon la regardait désormais et Cassiopée lui fit un sourire innocent. //

- Je vais vous en ramener un aussi, surdosé. La dragoncelle est très contagieuse, cela permettra d’éviter tout risque de contamination pour vous. A priori, je vais devoir faire boire une cuillerée de cette potion à tous les élèves du château, pour être sûre de moi, mais comme vous avez côtoyé Mademoiselle…

- Bourbon de la Camelière.

- C’est cela. Comme vous avez côtoyé Mademoiselle Bourbon de la Camelière plus longtemps que les autres, il faut que je vous surveille avec une attention toute particulière… Sans compter que vous êtes passée par Sainte-Mangouste récemment, votre organisme est fragilisé par votre blessure.

// Cassiopée pensa vaguement que oui, elle avait été très imprudente en câlinant la gryffondor mais elle s'en fichait. Elle n'avait jamais laissé une personne seule alors qu'elle en avait besoin, ce n'était pas maintenant qu'elle allait commencer. Et la miss vanille bourbon, dite Aglaé avait désormais une amie auto-nommée qui allait égayer sa convalescence et même tout le reste une fois qu'elle serait guérie.

La serdaigle se demandait quand même si elle pouvait réellement attraper la dragoncelle à son tour. Quelle serait sa réaction? Au moins, elle aurait de quoi redoubler sa septième année. Passer ses aspics un an plus tard. Rester à Poudlard... //

- Bref, je vous laisse deux minutes, je vais vous chercher cela.

// Enfin seules! Et l'infirmière était déjà loin. Sûrement dans les tréfonds de son infirmerie, en train de sillonner les lieux en quête de la fiole magique qui sauverait le monde de la dragoncelle. //

- Tu avais raison sur toute la ligne en fin de compte… Merci de m’avoir prévenue ! Affirma alors Aglaé.

- Je crois que je t'ai surtout évité une journée de labeur dans la bibliothèque ou en cours ou les deux à la fois. Elle ne voulait pas montrer qu'elle était soulagée que son amie soit entre de bonnes mains. Désormais, je vais devoir te surveiller. Je veux être certaine qu'elle te traite bien. Mais c'était avec plaisir que je t'ai aidée. Avoua-t-elle en fixant le plafond un instant.

// Agrippant délicatement le linge pour qu'il tienne en place, elle se leva et s'installa sur le bord du lit d'Aglaé. //

- Et pour un peu, je serais presque contente de t'avoir rencontrée là-haut. Imagine, on serait passée à côté d'une fameuse aventure. Et puis, quand on sera toutes les deux guérie, on va révolutionner le monde. Tu vas devenir une spécialiste de la dragoncelle, tu vas trouver le remède le plus efficace au monde et moi, je vais créer la ligue de protection des centaures et faire en sorte qu'on n'utilise plus jamais leurs crins pour faire des sutures.

// Elle souleva un instant le linge pour montrer la fameuse plaie. //

- Imagine, ils n'ont même pas utilisé des crins de couleur identique. J'ai au moins trois centaures sur moi... Mais attends! Je suis colorée au centaure et toi au dragon! On était faite pour se rencontrer!

//Avec un grand sourire, elle embrassa la joue d'Aglaé. //

[Versipellis]

// En entendant le remerciement d’Aglaé, Cassiopée lui sourit et lui dit sur un ton protecteur : //

- Je crois que je t'ai surtout évité une journée de labeur dans la bibliothèque ou en cours ou les deux à la fois. Désormais, je vais devoir te surveiller. Je veux être certaine qu'elle te traite bien. Mais c'était avec plaisir que je t'ai aidée.

- Merci encore !

// Aglaé ne pouvait qu’être reconnaissante envers la Serdaigle, qui vint s’installer sur le bord de son lit avant de poursuivre sa tirade : //

- Et pour un peu, je serais presque contente de t'avoir rencontrée là-haut. Imagine, on serait passée à côté d'une fameuse aventure. Et puis, quand on sera toutes les deux guérie, on va révolutionner le monde. Tu vas devenir une spécialiste de la dragoncelle, tu vas trouver le remède le plus efficace au monde et moi, je vais créer la ligue de protection des centaures et faire en sorte qu'on n'utilise plus jamais leurs crins pour faire des sutures.

// Aglaé rit : Cassiopée avait le don pour faire de l’humour en toutes circonstances ! Et cela fonctionnait : les idées noires s’éloignaient lentement de l’esprit de la rouquine, qui précisa : //

- Ca m’étonnerait, je ne suis pas très forte en Potions… Mais on peut toujours essayer !

// Qui sait, peut-être avait-elle des talents cachés que ni le Professeur Hy, ni les enseignants qu’elle avait eus à Beauxbâtons avaient su détecter ? Cela ne sembla pas perturber Cassiopée, qui montra à Aglaé sa blessure : //

- Imagine, ils n'ont même pas utilisé des crins de couleur identique. J'ai au moins trois centaures sur moi... Mais attends! Je suis colorée au centaure et toi au dragon! On était faite pour se rencontrer !

// Aglaé ne put réprimer un haut-le-cœur. La plaie n’était pas belle à voir, et malgré toute la bonne humeur de sa camarade, elle laissa échapper un cri : //

- C’est dégoûtant !

- Oui, en effet, mais vous allez devoir le boire quand même si vous ne voulez pas que votre état s’aggrave !

// Ashley Dawon venait de revenir auprès des deux filles. Quand Aglaé se retourna, elle vit qu’elle ne parlait pas de la blessure de Cassiopée, mais des deux verres remplis d’un liquide violet à l’apparence pâteuse qu’elle tenait entre les mains. Elle fourra le premier entre les mains de la préfète de Gryffondor en disant : //

- Allez, buvez ! Ce n’est qu’un mauvais moment à passer ! En plus, vous avez de la chance, vous, comme vous êtes un peu nunosque, je vous en ai mis moins. Par contre, pour vous, Mademoiselle O’Neill, c’est une grosse dose, comme je l’ai dit tout à l’heure.

// Et elle colla le second verre dans les mains de Cassiopée. Aglaé regarda son gobelet un instant, hésitante. La mixture avait vraiment l’air répugnante… Pour se donner du courage, elle regarda Cassiopée et lui proposa : //

- On boit ensemble à trois ? Un… Deux… Trois… On y va !

// Et, prenant son courage et son verre à deux mains, Aglaé approcha le liquide violet de sa bouche et but tout d’une traite. //

[Cassiopee]

- C’est dégoûtant !

// Cassiopée fit un sourire contrit à son amie. Oui, ce n'était certainement pas le spectacle le plus mignon dans l'univers. Elle s’apprêtait à rajouter moult détails sanglants, juste pour rire lorsque la voix de l’infirmière se fit entendre. //

- Oui, en effet, mais vous allez devoir le boire quand même si vous ne voulez pas que votre état s’aggrave !- Allez, buvez ! Ce n’est qu’un mauvais moment à passer ! En plus, vous avez de la chance, vous, comme vous êtes un peu nunosque, je vous en ai mis moins. Par contre, pour vous, Mademoiselle O’Neill, c’est une grosse dose, comme je l’ai dit tout à l’heure.

// Deux horribles verres furent distribués et Cassiopée remercia la spécialiste des tortures d'un regard noir et d'une moue réprobatrice. Aglaé tirait une tête qui n'exprimait que le dégout. C'était certain que cette masse opaque, vaguement bouillonnante avec des couleurs allant du violet au brun, était totalement répugnante. Comment diable pouvait-on leur infliger ça? Et double dose pour elle! C'était quand même de la torture!

La gryffondor la regarda un instant, pleine d'espoir: //

- On boit ensemble à trois ? Un… Deux… Trois… On y va !

// Cassiopée suivit le mouvement. C'était comme pour son pansement, il fallait y aller d'un coup. Aglaé eut fini bien plus vite qu'elle. La serdaigle dut avaler au moins trois gorgées de plus. Et c'était absolument visqueux. //

- Pouah! Oh mon dieu, c'est immonde! J'vais mourir! Fit-elle alors qu'elle sentait tous ses organes internes réagir à la potion. Ça lui chatouillait l'estomac, un peu comme si c'était de l'acide pur. Ma gorge me brûle. C'est du feu? C'est ça? Du feu?

//Comme si elle allait rendre son petit déjeuner sur le lit de Aglaé, Cassiopée se tordit en deux avant de se redresser et de souffler de petites flammèches violettes. Elles léchaient le sol et le bord du lit mais ne semblaient pas brûler. //

- Vous êtes une vraie chochotte mademoiselle. Fit l'infirmière en levant les yeux au ciel.

- Hey! C'est injuste! A votre tour d'en prendre! Répliqua Cassiopée d'un air de défi.

- C'est déjà fait.

//Cassiopée marmonna un instant quelques mots peu agréable à l'encontre de l'infirmière. C'était vraiment une mégère et une menteuse par dessus le marché! Mais Aglaé ne disait pas grand chose. Et ça, c'était peut-être encore plus inquiétant. La potion était-elle pire pour elle? Avait-elle des effets secondaires indésirables, pire encore que les flammes violettes? //

- Ça va mon petit gryffon? Rien de grave?

//D'un geste presque maternel, elle passa sa main gauche sur le front de la préfète. un peu comme elle le faisait avec tous ceux qu'elle connaissait et qu'elle voulait câliner. //

- Je vais vous ausculter, ne bougez pas.

//Son bras droit était dans une position peu confortable, tiré ainsi par Miss Dawon mais Cassiopée préférait être près d'Aglaé pendant qu'on la torturait. Elle s'était emparée d'un coussin en rab et l'avait passé dans son dos, juste à côté de la jeune fille.

Aglaé lui était sympathique et elle se demanda un instant pourquoi elle n'avait pas demandé à certains gryffondor de l'accompagner. C'est vrai, elles en avaient croisés pas mal en route. De toutes les années. Mais elle avait suivit Cassiopée sans jamais se plaindre.

Se pouvait-il que la jeune française soit seule?

Non.

Enfin.

Elle était préfète. Intégrée dans l'école depuis un moment. Comment diable...

Dans les yeux de Cassiopée, il y avait une lueur de détermination.

Aglaé Bourbon et Vanille ou quelque soit son nom venait de rentrer dans le club très privé des amis de Cassiopée O'Neill. Et en prime, elle héritait de la composante 'maman poule Cassy, toujours là pour toi'.

**Tu auras bien vite ta carte de membre.** Pensa-t-elle. **Une jolie carte dorée, avec accès illimité aux cuisines de Poudlard pour des dégustations de brownies de minuit.**

Les porteurs de la carte étaient rare. La simple raison était qu'elle venait de la créer. A l'instant. Mais c'était décidé, elle en aurait une. //

Tu sais, si tu as besoin, je peux t'apporter quelques bouquins tout à l'heure. J'ai pas mal de romans dans ma malle à Serdaigle. J'ai d'ailleurs un livre hilarant sur un bourlingueur fou qui cherchait de l'or dans la banquise. Ou alors, un roman historique. 'Le sorcier mit à nu'. C'est son titre. Un cadeau de ma petite sœur. Tu adorerais. Mais hors de question que je t'apporte des livres de cours avant au moins une semaine! Si pas plus.

- O'Neill, agitez encore plus votre bras tant que vous y êtes. Cassiopée arrêta de gesticuler et l'infirmière reprit. La magie des crins de centaure m'empêche de pouvoir les ôter. Il va falloir attendre encore une semaine ou deux avant qu'on puisse les retirer. Je crains que vous ne deviez vivre avec ça encore un moment. Seul l'hôpital Sainte Mangouste doit-être capable de vous les enlever.

//Cassiopée ferma les yeux tandis qu'on lui refaisait un bandage. Sa tête se cala tout naturellement sur l'épaule d'Aglaé. //

- Je suis maudite!

[Versipellis]

// Aglaé but le liquide d’un coup, afin de sentir le moins possible son goût horrrible. Cela lui rappelait un peu la fois où Cassandre avait mis du Whisky Pur Feu dans son verre… en dix fois pire. Elle ne se plaignit pas, cependant, même si son nez et ses yeux la piquaient terriblement. Cassiopée, elle, n’eut pas sa retenue : //

- Pouah ! Oh mon dieu, c’est immonde ! J’vais mourir ! Ma gorge me brûle. C’est du feu ? C’est ça ? Du feu ?

// Aglaé ne pouvait qu’approuver, même si elle savait qu’il n’aurait pu en être autrement : cette douleur était la preuve que la désinfection était efficace. L’Infirmière, elle, en avait vu d’autres, et commenta : //

- Vous êtes une vraie chochotte, mademoiselle.

- Hey ! C’est injuste ! A votre tour d’en prendre !

- C’est déjà fait.

// Tandis que l’Infirmière sortait son matériel d’auscultation, Cassiopée s’approcha d’Aglaé et, passant la main gauche sur son front, s’enquit de son état : //

- Ca va mon petit gryffon ? Rien de grave ?

- Non, non, ça va… Je préfère avoir mal une fois que de voir ma dragoncelle empirer !

// Elles n’eurent cependant pas le temps de prolonger leur discussion, car Miss Dawon attrapa fermement le bras de Cassiopée en déclarant : //

- Je vais vous ausculter, ne bougez pas.

// Aglaé constata avec étonnement que la Serdaigle ne se mit pas pour autant dans une position plus confortable, préférant continuer à caresser son front de son bras libre. La rouquine en fut touchée : pour une fois que quelqu’un s’intéressait à elle, se souciait de son état… Ce qui était habituel pour tous les enfants du monde lorsqu’ils allaient voir leurs parents ne l’était pas pour la jeune fille. Elle gardait toutefois un soupçon de méfiance : ses sœurs lui avaient tant de fois joué la comédie de la sympathie pour mieux l’humilier ensuite qu’elle avait du mal à faire confiance aux gens. Cette dernière barrière sauta toutefois quand Cassiopée lui proposa gentiment : //

- Tu sais, si tu as besoin, je peux t'apporter quelques bouquins tout à l'heure. J'ai pas mal de romans dans ma malle à Serdaigle. J'ai d'ailleurs un livre hilarant sur un bourlingueur fou qui cherchait de l'or dans la banquise. Ou alors, un roman historique. Le sorcier mis à nu. C'est son titre. Un cadeau de ma petite sœur. Tu adorerais. Mais hors de question que je t'apporte des livres de cours avant au moins une semaine ! Si pas plus.

- Je veux bien, j’adore lire ! Autant que tu m’apportes les deux tout de suite, si ça ne te dérange pas : s’ils sont aussi bien que tu le dis, je vais les dévorer en un rien de temps. Enfin, si je ne passe pas mon temps à dormir, bien sûr…

// Elles furent cependant interrompues par l’Infirmière énervée : //

- O'Neill, agitez encore plus votre bras tant que vous y êtes. La magie des crins de centaure m'empêche de pouvoir les ôter. Il va falloir attendre encore une semaine ou deux avant qu'on puisse les retirer. Je crains que vous ne deviez vivre avec ça encore un moment. Seul l'hôpital Sainte Mangouste doit-être capable de vous les enlever.

// Aglaé ne comprenait pas trop les tenants et les aboutissants du problème médical de Cassiopée, mais elle ne pouvait que compatir, comme la Serdaigle le faisait pour elle-même. Aussi, quand l’autre jeune fille vint poser sa tête contre son épaule, elle ne put pas résister à l’envie de lui tapoter la joue pour la consoler, tandis qu’elle soupirait : //

- Je suis maudite !

- Mais non, ne t’inquiète pas ! Une semaine, ce n’est pas si long : dans sept dodos, tu seras libérée !

// Elle allait lui faire un câlin lorsque l’Infirmière l’arrêta : //

- Mais vous êtes folle ? Vous voulez vraiment qu’elle attrape la dragoncelle ? Le moins de contact physique vous aurez, et le mieux ce sera ! Ces élèves, aucune rationalité ! Ca me rappelle, la dernière fois, j’en ai eu six qui sont venus pour indigestion, je leur ai imposé la diète, je suis sortie à peine dix minutes pour aller chercher des plantes médicinales dans les serres de Botanique, et quand je suis revenue, qu’est-ce que j’ai vu ? Les élèves se goinfraient de patacitrouilles.

// Elle leva les yeux au ciel avant de revenir au sujet qui intéressait Aglaé : ce qui allait advenir d’elle : //

- Bon. Je vais devoir vous mettre en quarantaine le temps de votre guérison : vous n’aurez le droit d’approcher que des personnes ayant déjà eu la dragoncelle et ne risquant donc pas d’être contaminées.

// Aglaé eut soudain un mauvais pressentiment, qui se confirma quand l’Infirmière poursuivit : //

- Bien entendu, vous ne pourrez pas rester à l’école, je ne veux pas avoir une vingtaine de cas sur les bras.

// Aglaé lança un regard atterré à Cassiopée : les beaux plans qu’elles venaient de formuler venaient de s’effondrer… La rouquine espérait qu’au moins, elle pourrait emporter les livres dont son amie lui avait parlé avec elle… L’Infirmière l’interrogea : //

- Est-ce que les membres de votre famille ont déjà eu la dragoncelle ?

// Aglaé réfléchit. Son père l’avait déjà eue, elle le savait… Mais elle n’avait aucune envie d’aller chez lui, surtout dans l’état de vulnérabilité où elle allait être. Et puis de toute façon, ses sœurs ne l’avaient pas eue, elles. Quant à sa mère, elle ne l’avait pas eue non plus, elle le répétait assez souvent pour qu’Aglaé le sache : petite, dès qu’elle oubliait de mettre son bonnet ou de mettre ses gants, elle l’effrayait à la perspective de la dragoncelle, en insistant sur le fait qu’elle-même avait toujours fait tout ce qu’il fallait pour l’éviter. Aglaé se vit donc contrainte de répondre : //

- Non…

// L’Infirmière eut un rictus : //

- Je n’aime pas trop ça, mais je vais être obligée de vous envoyer à l’hôpital, alors. Vous ne pouvez vraiment pas rester à l’école, c’est trop dangereux pour les autres.

// Elle jeta des regards inquisiteurs avant de demander à la jeune fille : //

- Vous n’auriez pas un parchemin ? Je dois rédiger une lettre pour vous recommander aux Médicomages.

- Oui, bien sûr !

// Aglaé se baissa et attrapa son sac, posé à côté du lit où elle se trouvait. Elle l’ouvrit et commença à le fouiller. //

** Hum… J’aurais dû le ranger plus nelystiquement… C’est la honte, là… **

// En effet, l’Infirmière la regardait avec un air de mépris ostensible. Quant à Cassiopée, Aglaé ne se faisait pas trop de soucis : tous les sacs d’étudiants se ressemblaient au niveau de leur rangement… Elle attrapa finalement un parchemin, le tira hors du sac… Et soupira. Ce n’était pas un parchemin vierge, c’était une des lettres que Tikazar lui avait envoyées : //

Citation :

Chère Versipellis, Je viens de recevoir ta lettre du 18. Bravo pour ta note en Métamorphose ! Je n’en attendais pas moins de toi ! Tu es très douée dans ce domaine, je me rappelle encore comment ton talent m’a aidée au moment où j’ai voulu redécorer le magasin ! D’ailleurs, à propos du Bazar, les affaires marchent moyennement en ce moment. C’est normal, en dehors des vacances, il n’y a pas beaucoup de touristes à Dashtikazar. Par contre, à la forge de mon frère Dash, c’est de la vraie folie ! Visiblement, ton professeur d’Arts du Combat fait un cours sur le maniement des haches, et ces armes s’écoulent comme des petits pains ! A ce propos, tu n’es pas malade ? Dash dit que pas mal de ses jeunes clients ont le nez qui coule, ou toussent… A cette période-ci de l’année, c’est terrible ! D’autant que comme ton année est chargée avec les BUSEs, tu ne peux pas te permettre de rater beaucoup de cours… Moi, ça va, mais tu me connais : depuis que j’ai eu cette horrible dragoncelle il y a 7 ans, il faut vraiment que je sois très mal en point pour me dire malade ! Pour te réconforter, je t’ai joint une petite surprise dans le colis ! J’espère qu’elle ne sera pas gâtée par le voyage ! Travaille bien et envoie-moi un petit mot quand tu auras le temps ! Tikazar Kermat

// Le regard d’Aglaé fut aussitôt attiré par un mot. Dragoncelle. Tikazar avait eu la dragoncelle. La jeune fille avait de la chance dans son malheur. Même si elle aurait largement préféré rester en bonne santé et poursuivre normalement sa scolarité, elle allait pouvoir retrouver le bonheur simple qu’elle avait connu en travaillant pour la commerçante d’Ys, devenue son amie, l’été précédent. Elle en était sûre, Tikazar l’hébergerait. Elle déclara à l’Infirmière : //

- En fait, Miss Dawon, il y a bien quelqu’un chez qui je peux loger durant ma convalescence.

- Ah bon ? Qui cela ?

- Tikazar Kermat. Elle habite au 3, Rue du Commerce, à Dahtikazar, au Pays d’Ys.

- Je vois où c’est, je connais très bien l’apothicaire qui habite au 17 de la même rue. Il n’y aura aucun problème pour te faire parvenir les soins, donc. Et puis le Pays d’Ys, c’est reposant : parfait pour ton état.

// L’Infirmière réfléchit un instant avant d’ajouter : //

- Très bien, je vais remplir les papiers nécessaires à ton transfert. Il faudra te transporter à Pré-au-Lard et effectuer un Galdr du voyage à partir de là. Kathleen Hayden devrait pouvoir s’en charger.

// Et elle s’éloigna pour faire ce qu’elle venait d’annoncer, laissant Aglaé et Cassiopée seules. La rouquine se tourna vers son amie et lui dit d’une voix douce : //

- Bon, eh bien, on dirait que tu ne vas pas pouvoir t’occuper de moi… Mais ne t’inquiète pas, je vais être dans de bonnes mains avec Tikazar !

// Elle plissa le front, puis ajouta : //

- En revanche, il y a bien quelque chose que tu pourras faire pour moi… Est-ce que tu pourras demander à un de mes camarades de classe de m’envoyer les cours et les devoirs ? Luna Crowl, par exemple, je m’entends bien avec elle, elle sera d’accord. Tu veux bien ? Oh, et si tu as le temps d’aller chercher tes livres avant que je m’en aille, ils m’intéressent aussi, si tu acceptes qu’ils voyagent jusqu’à Ys avec moi !