Hall d'Entrée

[Jade Ogreaney]

// Le silence. Partout. Dans l’air, contre les murs de pierres froides, jusqu’au plafond lointain du château. Le silence persévérait depuis les dernières paroles de Caleb. La jeune fille retient un soupir et laissa son corps se détendre lentement.
Le simple fait d’avoir laissé sortir de sa bouche ces quelques paroles expliquant sa fuite, Jade se sentait soudain libérée d’un poids. Certes rien n’était réglé mais au moins elle n’avait pas à mentir à son ami.
La serpentard lança un faible sourire au garçon. Les solutions qu’il proposait n’étaient pas vraiment des solutions, mais rien que le simple fait d’imaginer la tête de ses parents et de sa grand-mère si elle se ramenait chez elle au bras d’un garçon de « basse naissance » lui remontait le moral. //

- Bon je l'admets, c'est plus facile à dire qu'à faire mais je suis là si t'as besoin !

- J’apprécie, vraiment. La plupart des gens n’en aurait que faire des petites histoires de famille. Sourit Jade en regardant le garçon. Quand je repense à la façon dont je t’ai crié dessus la première fois qu’on s’est croisé et que je vois que maintenant on est ami, c’est plutôt incroyable non ? Avec mon caractère d’hyppogriffe en plus, je ne sais pas comment tu me supportes ! rigola-t-elle.

// La jeune fille repensa comment elle avait encore fait exploser un chaudron en potion, aucun de ses professeurs de la supportait en cours, seulement une exception. Le cours de sortilège où la jeune fille était aussi sage qu'un tableau moldu. Elle ne faisait pas exprès d'être une aussi médiocre élève, les soucis venaient à elle et en plus de cela son esprit ramenait toujours tout à une blague.
Même si l'idée de trouver un garçon ne lui déplaisait pas. Comment en trouver un qui puisse la supporter et ne pas fuir en courant à la moindre petite blague ? En plus de tout ceci, sa timidité monstrueuse n'arrangeait rien. //

- Je pense que je vais devoir établir un contrat synallagmatique avec un garçon si je veux en trouver un qui veuille bien de moi. Rigola la jeune fille. Et sinon toi, je vois que ça se passe bien avec ta copine, sourit Jade.

[Katleen Makerley]

// Le jeune homme rit. C'est vrai que la première vision qu'il avait eu d'elle n'était pas la même que celle qu'il avait maintenant. Elle lui avait paru telle une furie. Maintenant, elle était son amie. Il ne regrettait pas du tout cette rencontre inattendue.
Il trouvait qu'elle exagérait un peu sur son comportement, c'était une jeune fille très gentille et malgré son caractère un peu étourdi, il la trouvait intelligente. //

- Je pense que je vais devoir établir un contrat synallagmatique avec un garçon si je veux en trouver un qui veuille bien de moi. Et sinon toi, je vois que ça se passe bien avec ta copine.

// Caleb sourit. //

- Ne dis pas de bêtises, tu es très bien comme tu es ! Oui ça se passe super bien !

// Le Serdaigle rougit. Il se rendit compte qu'il ne lui avait pas annoncé en personne que Lindsey et lui étaient ensemble. Il se mordit la lèvre : son amie n'avait pas du très bien le prendre. Il espérait qu'elle ne lui en voulait pas. //

- Désolé de ne pas te l'avoir dit mais je n'en ai pas eu vraiment l'occasion... s'excusa-t-il.

// Il fit un sourire gêné pour montrer sa sincérité.

Il regarda l'heure. Encore une demi-heure avant le début de son cours de sortilèges. Ils avaient encore le temps de discuter. En plus ils pourraient parler sur la route, ils partageaient cette matière. //

- Bon sinon quoi de neuf ? Je ne t'ai pas trop manqué j'espère !? le taquina-t-elle.

// Il sourit comme un petit enfant et la poussa légèrement. //

[Jade Ogreaney]

// Jade aperçu le sourire gêné de son ami, il venait de s’excuser de ne pas l’avoir mis au courant pour lui sa copine. Bien sûre, au début Jade ne l’avait pas bien prit, mais elle avait bien d ‘autres problèmes à se soucier. Elle avait d’abord ressentit une jalousie, mais pas de la jalousie concernant de l’amour, cette jalousie, qui pousse une personne à se rendre beaucoup plus possessif avec ses amis, jade avait eu ce genre de jalousie. C’était maladif. Elle ne pouvait s’en empêcher, elle était jalouse des nouveaux amis que ses propres amis pouvaient se faire. Elle savait très bien que cette jalousie maladive pourrait un jour lui faire du tort, mais elle ne pouvait s’en empêcher.
La jeune fille sourit quand elle entendit son ami s’excuser de ne pas l’avoir prévenu. Certes, il ne l’avait pas fait en personne mais tout Poudlard était à présent au courant du nouveau couple qu’il formait avec Lindsey. //

- Désolé de ne pas te l'avoir dit mais je n'en ai pas eu vraiment l'occasion... s'excusa-t-il.

// La jeune fille balaya son excuse d’un geste de la main, avant de lui sourire en retour. Elle était heureuse pour lui et espérait qu’un jour elle aurait la même chance.
Ils étaient encore assis sur le banc situé derrière les escaliers du hall d’entrée. Ils étaient en plein courant d’air, mais avaient une vue imprenable sur les élèves qui déambulaient devant eux. Jade était repartie dans ses pensées, songeant à son cours de sortilège qu’elle attendait impatiemment depuis la fin de la semaine précédente. Elle appréciait vraiment son professeur et se donnait de la peine pour être la meilleure en cours. Les sortilèges était une des seules matières où la jeune fille excellait, au grand damne de son directeur de maison.
Soudain, la voix de Caleb et le léger coup d’épaule qu’il lui fit, la sortis de ses pensées. //

- Bon sinon quoi de neuf ? Je ne t'ai pas trop manqué j'espère !? Le taquina-t-elle.

- Si tu savais très cher, si tu savais. Rigola Jade. Rien d’exceptionnel, je dirais, je suis pressée d’être en vacances pas toi ? Je vais aller chez ma meilleure amie, Leana Tholvod, tu l’a connais ? Elle a un plan pour la mission Parents Indignes, sourit faiblement la jeune fille. Mais sinon tout va bien ! Finit-elle.

[Katleen Makerley]

// Caleb pensait que la jeune fille devait le voir maintenant comme un amoureux complètement béat et transi. En effet son comportement changeait du tout au tout quand il était en compagnie de Lindsey. Caleb haussa les épaules, au final il n'en avait que faire de l'avis des autres. Mais il espérait tout de même que Jade ne lui en voulait pas. //

- Si tu savais très cher, si tu savais. Rien d’exceptionnel, je dirais, je suis pressée d’être en vacances pas toi ? Je vais aller chez ma meilleure amie, Leana Tholvod, tu la connais ? Elle a un plan pour la mission Parents Indignes. Mais sinon tout va bien !

// Avec ce que dit Jade, il eut sa réponse : elle avait déjà oublié.

Il hocha la tête. Il connaissait son amie, ils étaient ensemble dans un cours ou deux. Elle était assez isolée et restait généralement toute seule. //

- Si vous avez besoin d'aide, envoyez-moi un hibou, je serais ravi de vous aider ! lança Caleb avec un clin d'oeil.

// Caleb était content d'entendre son amie rire. Elle n'allait pas bien en ce moment et c'était tant mieux de la voir ainsi. Il avait bien envie de lui reproposer une expédition dans le couloir interdit mais il ne savait pas si c'était une bonne idée et si elle en aurait envie. Il tenta sa chance tout de même : //

- Bon, à quand la prochaine expédition dans ce fameux couloir ? C'est pas que ça me manque mais bon, j'aimerais bien faire une petite découverte là ! dit-il en souriant.

// Il espérait qu'elle accepterait sa proposition avec enthousiasme. Ça pourrait être drôle et moins traumatisant que la fois précédente. Il croisa les doigts en secret et attendit la réponse de la Serpentard.

Il regardait un peu partout, observait les expressions des personnes qui les entouraient à la recherche des différents sujets de conversation qu'ils avaient. Il aimait bien analyser le comportement des personnes. Cela lui permettait de détecter plus facilement les mensonges. //

[Jade Ogreaney]

// Ils étaient tous les deux assis sur ce banc gelé depuis de longues minutes. Jade était heureuse de pouvoir rattraper le temps perdu avec Caleb. Celui-ci semblait également content de pouvoir reparler avec elle. Tellement content qu’il lui reproposa une expédition dans le couloir aux horreurs, comme l’avait surnommé Jade. //

- Bon, à quand la prochaine expédition dans ce fameux couloir ? C'est pas que ça me manque mais bon, j'aimerais bien faire une petite découverte là ! dit-il en souriant.

// La jeune fille sourit dès qu’elle entendit la fin de la demande du garçon. Bien sûre qu’elle voulait y retourner ! Son passe-temps favori restait quand même de trouver les lieux et passages secrets encore inconnu de la populace.
La jeune fille en était toute excitée d’avance de découvrir d’autres créatures dans ce fameux couloir, mais cette fois ci il valait mieux pour les deux élèves qu’ils soient préparés à tomber sur des créatures hostiles. //

- Je suis pour ! Bien sure que je veux y retourner ! Mais par contre il va falloir peaufiner ton sortilège d’attaque mon grand hein, j’ai pas envie de traîner un cadavre derrière moi, rigola Jade en le taquinant.

// Jade se leva. Elle allait être en retard si elle restait plus longtemps à bavarder sur ce banc qui lui gelait littéralement les fesses. Qui avait décider de faire des banc en marbre, tout le monde sait que ça conserve le froid songea la jeune fille.
Elle poussa du pied le garçon pour le sortir de ses rêveries. //

- hey l'amoureux transi, sors de tes rêveries ! se moqua Jade. Sérieusement il faut qu'on se bouge l'arrière train si on veut pas être en retard en cours !

[fin du rp]

[Hillja]

[RP avec Andrea Mancini, d'Isara, et Arsenic Rosidae]

// Assise sur l'antépénultième marche — vers le bas — des grands escaliers, la jeune Rosidae suivait de ses yeux bistre les allées et venues d'un couple de doxys (quoiqu'il fût cependant impossible à la Serpentarde de déterminer s'il s'agissait bien d'un mâle et d'une femelle), sans doute en quête de rideaux rapiécés et poussiéreux à infester allègrement. Elle leur signala d'un geste vague le chemin de la salle commune de Poufsouffle, qu'elle pensait pleine de vieilleries répugnantes. Sur le sol carrelé et originalement nivelé du rez-de-chaussée, une valise glissait lentement vers la porte d'entrée, mue par une force surnaturelle non désireuse de la voir camper ici plus longtemps. Arsenic ne prêtait aucune attention à l'éloignement de son bagage, trop occupée à grommeler son mécontentement : elle avait été sommée par la direction de Poudlard de revenir au château, laquelle offensante demande avait été soutenue par son propre père. Or la Vert-et-Argent répugnait ostensiblement à errer encore quelques mois dans cet endroit corrompu par la bêtise moldue.

Elle avait fui l'école lorsque l'ancien directeur avait été renvoyé, consciente que le règlement n'allait que durcir après le départ de ce sybarite invétéré. La libre joie de torturer ses condisciples envolée, il ne lui aurait resté que de piètres activités instructives. La jeune femme aux cheveux rouges avait ainsi rejoint Rovaniemi et la demeure familiale, pour de longs et agréables mois, à tel point qu'elle avait — encore — pris du retard sur ses camarades ; elle réapparaissait donc ici dans son état de septième année. À peine avait-elle, un peu plus tôt auparavant, pénétré dans le hall, désert à cette heure du soir, que son regard avait été attiré par un trépied idiotement installé sur un pavé mal équarri. La Serpentarde avait écarquillé les yeux en y lisant l'annonce faite : par la fée Morgane ! il était hors de question qu'elle restât dans cette école une année supplémentaire. Qui osait lui imposer un redoublement ?!

Elle se redressa finalement et s'adressa à l'ignoble chose qu'était son elfe de maison, jusque-là allongé sous les chaussures en cuir de clabbert de sa maîtresse : //

- Gonfer, prends ma valise et porte-la jusqu'au dortoir.

- Ce serait avec plaisir, Madame Rosinic, si seulement vous me faisiez l'honneur de retirer votre auguste pied de sur ma main, gémit-il tout en tirant ardemment sur son propre bras pour le délivrer.

// La jeune Rosidae, qui avait de nouveau écorché le nom de la créature, souleva avec désintérêt son talon et s'avança vers la porte d'entrée. Derrière elle, Hander grimaçait de douleur et injuriait silencieusement celle qui venait de distordre son index. //

- File ! Je vais attendre le retour de Kalevala.

// Elle avait instamment chargé sa chouette lapone de porter une missive à ses parents. Le voyage jusqu'en Finlande risquait d'être long mais la Vert-et-Argent se devait de les prévenir de l'annulation des ASPIC. Alors qu'elle posait sa main sur la poignée de la porte, toute prête qu'elle était à bivouaquer dans le parc en attendant le retour de l'oiseau, une voix résonna dans le hall. //

[Isara]

// Perdu dans ses pensées, le bel italien descendait doucement les escaliers. Il pensait encore, pour ne pas changer, à sa mère et à la naissance qui était pour les jours à venir. Il savait qu'il allait recevoir un hibou pour le prévenir que "l'héritier" était né. Mara avait eu beaucoup de mal avec les volatiles au début mais elle s'y était faite pour garder un contact discret avec son fils.

Cela faisait dorénavant quelques mois qu'il avait appris la nouvelle. Il avait rassuré sa mère, lui confirmant qu'il ne se sentait pas exclu de sa part à elle. Mais il n'avait pu trouver les mots pour la tranquilliser par rapport au comportement de Riccardo.

Il savait très bien qu'il n'y avait pas grand chose à faire et que la seule solution de l'italienne serait de fuir avec l'enfant. Malheureusement connaissant son père, il aurait lancé ses sbires à sa poursuite. Pas pour récupérer Mara, mais bien le précieux enfant qu'elle portait et dont il avait besoin comme héritier.

Il ne prêtait tellement pas attention à ce qu'il faisait qu'il failli percuter la jeune fille qui était assise en bas des marches. Il s'arrêta net juste avant et son entrainement au combat lui permit de conserver son équilibre sans même qu'elle ne se rende compte de quoique ce soit. //

- Gonfer, prends ma valise et porte-la jusqu'au dortoir.

- Ce serait avec plaisir, Madame Rosinic, si seulement vous me faisiez l'honneur de retirer votre auguste pied de sur ma main, gémit-il tout en tirant ardemment sur son propre bras pour le délivrer.

- File ! Je vais attendre le retour de Kalevala.

// La chevelure flamboyante lui disait vaguement quelque chose. Si il se souvenait bien, il s'agissait d'une Serpentard d'un an de plus que lui dont on parlait rarement en bien. Il y avait tout un tas de sobriquet qui lui était appliqué dans son dos. Mais le plus souvent à Poudlard, on la nommait "Redwitch". La sorcière rouge ! Et pas dans le sens premier du terme mais dans celui des moldus qui renvoyait aux images de longue robe, chapeau pointu et nez crochue.

Justement la Serpentard se levait, libérant ainsi le passage mais abandonnant à côté d'elle un livre. Il le ramassa et jeta un coup d'oeil à l'étrange couverture avant d'interpeller sa camarade pour le lui rendre. //

- Je crois que ça t'appartient...

[Hillja]

- Je crois que ça t'appartient...

// La voix était incontestablement celle d'un homme — ou tout du moins celle d'un être de sexe masculin (ne cherchez pas ici un affront fait aux femmes qui articulent des sons graves : il n'y en a pas, foi de narrateur !). Arsenic ne lui reconnaissait pas les chevrotements insipides et caractéristiques de son elfe de maison — et jamais, au grand jamais la créature n'aurait osé tutoyer sa maîtresse. Elle tourna la tête vers le nouvel arrivant et l'examina quelques secondes. Il était si grand que la Vert-et-Argent dut lever haut son menton ; avec quelques centimètres supplémentaires, l'inconnu aurait pu être enrôlé par le professeur d'Arts du Combat, pour interpréter un géant des montagnes lors d'un de ses redoutables cours. La jeune femme abandonna vite le projet de le détailler plus rigoureusement, elle craignait le torticolis — et rien ne l'horrifiait plus à cet instant que se visualiser en compagnie d'Hander, une minerve autour du cou.

La septième année dévia son attention sur le livre que le garçon lui présentait. C'était un exemplaire de La Vérité sur le mensonge, de J.E. Kallomny. La couverture était d'un blanc sale, crevassée en son centre par des lettres capitales aux enjolivures dorées. La Serpentarde fit une moue contrariée lorsqu'elle reconnut l'objet. //

- En voilà des façons ! Abuserais-tu de ta stature si ridiculement démesurée pour dérober les individus les plus chétifs ? Elle s'avança vers son camarade et tendit vers lui sa main, aussi froide que d'ordinaire, comme une injonction muette. Cet ouvrage, co-signé par les deux mains de l'auteur, a été acquis après de rudes tractations — j'ai du reste été contrainte de gager le foie de mon elfe pour l'obtenir, controuva-t-elle avec assurance.

// En vérité, l'héritière Rosidae avait emprunté — sans permission, faut-il préciser — le livre à la bibliothèque plusieurs jours avant son départ précipité, il y avait des mois de cela. Elle ne se souvenait guère de son contenu mais appréciait bonnement sa couverture, en heureuse bibliomane qu'elle était. Alors qu'elle s'apprêtait à ordonner de vive voix la remise de son bien, un geignement tout à fait irritant parvint à ses oreilles. Il bruissa comme la complainte de gonds mal huilés jusqu'à l'apparition d'un Hander au faciès sinistre. //

- Madame... j'ai le malheur et la grande satisfaction de vous apprendre que votre valise vient de sauter du haut du sixième étage, annonça-t-il d'un ton faussement accablé.

// Arsenic leva les yeux au ciel et soupira faiblement. Elle s'était habituée aux « accidents » de ce genre et n'en tenait pas rigueur à son elfe. Dès qu'il en avait l'occasion, le petit être chauve se vengeait de sa maîtresse et de son mauvais traitement — sans pour autant désirer l'affranchissement. Leur relation était bâtie sur une étrange antinomie. //

[Isara]

// Andrea vit la Serpentard tournait la tête dans sa direction et l'observait. Il en profita pour faire de même. Elle était plus petite que lui ce qui n'était pas trop difficile, mais d'une grandeur honnête pour une fille. Au moins, elle n'avait pas la taille ridicule des premières années qu'il avait tendance à bousculer sans les voir. Ses long cheveux flamboyants et son regard bistre sans émotion était vraiment dérangeant. En voyant sa peau pâle, il se fit la remarque qu'elle ressemblait plus à un vampire qu'à une méchante sorcière. Pas étonnant qu'elle soit loin d'être plébiscitée par les habitants du château. //

- En voilà des façons ! Abuserais-tu de ta stature si ridiculement démesurée pour dérober les individus les plus chétifs ?

// Tout en parlant la septième année avança vers lui en tendant la main pour récupérer son livre. //

- Cet ouvrage, co-signé par les deux mains de l'auteur, a été acquis après de rudes tractations — j'ai du reste été contrainte de gager le foie de mon elfe pour l'obtenir.

// Le jeune italien la dévisageait maintenant les yeux grands ouverts. En effet, il avait plus l'habitude d'être celui qui invectivait ses camarades que l'inverse. Il se reprit rapidement car il réalisa qu'il ne fallait pas s'attendre à autre chose de la part de la Redwitch. Après tout, elle avait mérité sa réputation. Il s’apprêtait à lui répondre sur le même ton quand son elfe de maison apparut. //

- Madame... j'ai le malheur et la grande satisfaction de vous apprendre que votre valise vient de sauter du haut du sixième étage.

// En voyant l'elfe de maison, il se fit la remarque que le principe plairait bien à Riccardo. Il ne lui avait plus parlé depuis son entrée à Poudlard. Il ne voulait plus rien avoir à faire avec son géniteur qui ne comprendrait pas qu'on n'utilisait pas la magie pour profiter des moldus. Sauf si on s'appelait Lord Voldemort et qu'on voulait se mettre à dos le monde de la magie en entier. Il cessa de rêvasser pour prêter de nouveau attention à Arsenic. Elle semblait avoir profiter de son absence pour régler le problème avec son elfe qui n'était plus là. Du coup, il enchaîna sans se démonter. //

- La prochaine fois que tu oublies un livre ou tout autre objet derrière toi, j'éviterais de le ramasser si c'est ta façon de remercier les gens !

// Andy jeta un regard dédaigneux à sa main tendu et n'y posa pas le bouquin. Il n'avait pas l'intention de lui rendre tout de suite. Il attendait qu'elle demande plus gentiment et surtout sans l'accuser de le lui avoir dérober. Le jeune homme avait peu de valeur mais il avait le vol en horreur et il ne laisserait pas passer l'insulte ! //

[Hillja]

// Hander se retira prestement, le sourire malicieux et les oreilles heureuses d'échapper aux imprédictibles horions administrés par la Vert-et-Argent... Un vieux sorcier manchot à la barbe fleurie, accessoirement prisonnier d'un tableau écorné du rez-de-chaussée, jura cependant avoir vu les genoux de la créature flancher lorsqu'elle fut enfin hors du champ de vision, et surtout d'action, de sa maîtresse — mais ce ne sont sans doute que les affabulations d'un aliéné en quête d'un compagnon de récits assez crédule pour croire chacun de ses mots. De son côté, la jeune Rosidae ignora le départ de son elfe de maison et fut soudainement arrachée à ses songes funestes par la voix de l'inconnu : //

- La prochaine fois que tu oublies un livre ou tout autre objet derrière toi, j'éviterai de le ramasser si c'est ta façon de remercier les gens !

// La demoiselle arqua son sourcil gauche, probablement inconsciente de la déformation que ce simple mouvement occasionnait à l'ensemble de son visage. Remercier un voleur était-il la réaction convenable dans ce château rongé par l'anomie ? Elle ne voulait y croire ; pourtant le fripon tenait encore le livre dans ses mains brunies par le soleil. L'éclat dans les yeux du jeune homme s'était obscurci, il regardait désormais son interlocutrice avec mépris. Au dehors, le crépuscule se faisait lui aussi menaçant : un vent à décorner les re'ems soufflait devant lui son lot de nuages itinérants. La nébulosité lugubre suspendit son avancée dans le haut ciel juste au-dessus du château et déversa subitement une ondée indomptable. Des bourrasques humides vinrent s'écraser impétueusement sur la porte d'entrée.

Arsenic eut une pensée pour sa valise, possiblement éventrée sur un sol bourbeux, et fut attristée d'imaginer ses affaires éparpillées aux quatre du coins du parc. Puis elle se souvint qu'elle avait à son service un elfe de maison, elle le chargerait plus tard de récupérer en totalité le contenu de son bagage suicidé. Au rez-de-chaussée, la septième année entr'ouvrit enfin ses lèvres pour répondre à son camarade et s'évertua — vainement — à hausser le ton pour triompher de la tourmente assourdissante. Le vacarme altéra malgré tout le discours de la Serpentarde, et fut alors entendu entre les rafales : //

- Seuls les coupables s'excusent. Toi, comme les autres, êtes des bandimons affamés qui gangrènent mon air et dévorent l'entendement du monde. Lâche donc mon livre et demande pardon.

// L'héritière Rosidae elle-même n'était pas convaincue du bon sens de sa phrase ; les mots semblaient avoir été sélectionnés aléatoirement par la clameur de la tempête rageuse. Elle présuma toutefois que l'essentiel avait été compris par le grand brun. //