Salle d'Etude

[Mina Shu]

// Alors qu’elle ouvrait sa bouteille pour verser un peu d’encre dans son encrier, Mina aperçut du coin de l’œil une jeune fille lui adresser un sourire poli. Elle fut très surprise de constater sa présence à ses côtés, puisqu’elle ne l’avait pas même entendue arriver. La lettre de sa petite sœur l’avait décidément bien trop contrariée, elle ne pouvait penser qu’à ça depuis le matin et voilà qu’elle ne remarquait même pas les gens s’assoir à sa table ! //

- Bonjour. C'est rare de voir une élève dans la salle d'études... Habituellement, je suis seule.

// Mina ne répondit pas tout de suite. Elle commença par minutieusement reboucher sa bouteille, éloigna l’encrier puis déchira manuellement un morceau de parchemin. Elle ne se faisait pas confiance pour réussir un sort de découpe, et elle ne tenait pas à envoyer un bout de parchemin déchiqueté à Liouba. Ensuite seulement elle se tourna vers sa voisine. Une habituée de la salle d’études, apparemment, et qui en toute logique avait recherché, comme elle, la solitude en venant ici. La Serdaigle aurait pu être irritée de finalement avoir de la compagnie, mais la présence de cette jeune fille à côté d’elle ne la dérangeait pas. Après tout, quelqu’un qu’on n’avait même pas entendu arriver ne pouvait constituer une présence dérangeante. Aussi c’est d’un ton de politesse sincère et avec le sourire qu’elle retourna le salut : //

– Bonjour à toi aussi. Je ne viens pas souvent ici, mais effectivement cette salle ne semble jamais très fréquentée.

// Avant de retourner à ses occupations, Mina prit le temps d’observer un peu sa voisine de table. Une élève de Serpentard, selon son uniforme. Elle était certaine qu’elle n’était pas de son année. En 5ème, peut-être. Un rapide coup d’œil au parchemin qu’elle avait devant elle lui apprit qu’elle travaillait sur un devoir de Métamorphose. La Bleu-et-Bronze compatit mentalement. Les devoirs du professeur De La Tourmente étaient une véritable horreur. Alors qu’elle plongeait sa plume dans son encrier et qu’elle traçait les premières lettres de la date du jour, un long soupir lui parvint. Sans relever les yeux de sa tâche, elle murmura : //

– Vrai pensum que les essais de métamorphoses, n’est-ce pas ?

// Mina ne laissa pas le temps à son interlocutrice d’ajouter quelque chose, elle préféra ajouter précipitamment : //

– Enfin, pas que je veuille te détourner de ta tâche. J’ai moi-même une lettre à écrire, de toute façon.

// Mina pensa que comme cela, la Vert-et-Argent se sentirait libre de ne pas répondre, elle ne voulait pas savoir l’air de vouloir à tout prix engager une conversation. //

[JijoGeeketteHimeSama]

// Jijo lâcha un soupir, en tentant de chasser ses mauvaises pensées quant à son prof d'Arts du Combat. D'habitude, quand elle travaillait, elle coupait tout ce qu'il se passait autour d'elle, sans jamais se déconcentre, mais il se trouvait qu'à cet instant, elle n'y arrivait tout simplement pas. Elle n'était pas un élève zélé quand il s'agissait de travailler, mais elle savait qu'elle y était obligée, sans quoi ses résultats chuteraient, et ça, c'était impensable.
Elle sentit sa voisine se tourner vers elle, au bruit qu'elle fit. Mais elle remarqua tout de suite que la Serdaigle déchira un morceau de son rouleau de parchemin à la main. Jijo pouvait admettre que cette manière, bien que grossière, était une des plus rapides, et des plus utilisée. La Serdaigle semblait différente des autres élèves de sa maison qu'elle avait pu croiser. Et Jijo esquissa un micro-sourire lorsque celle-ci lui adressa la parole d'un ton amical, et poli. Il était rare que cela soit le cas, à Poudlard. //

– Bonjour à toi aussi. Je ne viens pas souvent ici, mais effectivement cette salle ne semble jamais très fréquentée.

// La Serpentarde lui adressa un regard froid, qui cependant, se valait être gentil. Elle n'était pas capable de se comporter définitivement comme une gentille élève, c'était généralement temporaire. Mais étrangement, elle n'avait pas envie de devenir narquoise et méchante avec sa voisine, allez savoir pourquoi. Après tout, elle pouvait peut-être s'en faire une amie, une réelle amie. Ou bien une amie de passage comme elle en avait beaucoup, à qui elle n'accordait que très peu confiance, et qui lui servait de divertissement. La Serdaigle la dévisagea, et jeta un coup d'oeil sur son devoir de Métamorphose, à peine commencer. La Serpentarde détourna de nouveau le regard, pour tenter de se reconcentrer, une fois de plus, sur son devoir, qui d'après l'inspiration de Jijo, n'allait pas se finir de sitôt. Sa voisine lui adressa une nouvelle fois la parole, sur le même ton que précédemment. //

– Vrai pensum que les essais de métamorphoses, n’est-ce pas ?

// Jijo se dit qu'elle n'avait pas tort. Et elle lâcha un léger rire à l'entente du mot "pensum". Il était rare que quelqu'un emploie ce mot à l'oral, mais cela attirait de plus en plus sa curiosité, quant à l'identité de la jeune femme. Elle s'apprêtait à répondre, mais la Serdaigle ne lui en laissa pas le temps, pour lui répondre d'un ton relativement empressé. //

– Enfin, pas que je veuille te détourner de ta tâche. J’ai moi-même une lettre à écrire, de toute façon.

// La Serpentarde lâcha un rire cristallin qui résonna dans la pièce, qui dura quelques secondes. La Serdaigle s'excusait de la déranger, ou alors elle tentait de trouver une excuse pour ne pas la déranger, et cela l'amusait?Oui. Il fallait dire que c'était la première fois qu'elle parlait franchement avec quelqu'un . Enfin, franchement. C'est juste qu'elle avait envie de lui parler, surtout. C'est pourquoi elle lui répondit avec un air détaché, toujours dans ses pensées, et voix quelque peu amicale, malgré quelques tons distants. //

- Oh, ne vous inquiétez pas vous ne me dérangez pas le moins du monde, bien que je comprenne que vous ayez des occupations. Dites-moi, je sais que cela peut paraître inconvenant, mais... Qui êtes-vous? ... Je veux dire, comment vous appelez-vous?

// Jijo ne fit aucune remarque quant à son devoir de Métamorphose, car, elle, elle trouvait les devoirs de la harpie très amusant, de par leur difficulté. Sans qu'elle le veuille, ses pensées retournèrent au professeur Zaranki, et se mit à penser que le sens de l'hygiène ne faisait pas partie de la déontologie des Professeur d'Arts du Combat. Elle esquissa un sourire, la tête penchée de nouveau sur son parchemin, et elle écrivit sa réponse d'une manière assez sarcastique, sachant que cela ne serait probablement pas au gout de Mélédia de la Tourmente. Mais elle s'en fichait, au moins, elle ferait son devoir. Une fois cela fait, elle se permit une pause, se détendant et oubliant sa journée. //

[Mina Shu]

// Mina fut assez déstabilisée par le rire de sa voisine de table. Elle n’arrivait pas vraiment à cerner son caractère. Elle ne semblait pas spécialement réservée, mais il y avait dans son ton une certaine retenue. Et pourtant elle venait de rire, sans que Mina pût comprendre la raison de son amusement. Et même son rire ne semblait pas tout à fait naturel, pas qu’il fût forcé, mais la Serdaigle avait la sensation qu’il était comme travaillé pour sonner ainsi.
L’idée lui vint qu’elle était peut-être assise à côté d’une fille d’aristocrates très riches. Elle se sentit un peu stupide de faire de pareilles suppositions après si peu de temps, mais sa pensée ne lui sembla pas si ridicule que ça, même si improbable. Il y avait forcément une question d’éducation derrière l’attitude de sa condisciple. //

- Oh, ne vous inquiétez pas vous ne me dérangez pas le moins du monde, bien que je comprenne que vous ayez des occupations. Dites-moi, je sais que cela peut paraître inconvenant, mais... Qui êtes-vous ?... Je veux dire, comment vous appelez-vous?

// La première impression de Mina fut renforcée par ce discours. C’était la première fois qu’une personne ayant plus ou moins son âge la vouvoyait. Et ses précautions pour lui demander son nom l’étonnèrent au plus au point. Elle hésita un instant sur la manière de répondre, ne voulant pas passer pour une impolie aux yeux de la Serpentard, mais ne souhaitant pas non plus agir de manière opposée à ses habitudes. Elle opta donc pour la réponse la plus simple possible : //

– Je m’appelle Mina. Mina Shu. Je suis en 6ème année, indiqua-t-elle tandis qu’elle s’attelait à la rédaction de sa lettre.

** Coucou ma petite sœur adorée. Merci pour ta gentille lettre. Oui, tu as bien fait de respecter le contrat que tu avais passé avec Maman et de ne pas parler de votre sortie à Papa. Ne t’en fais pas, je ne pense pas que ce soit grave que tu m’aies parlé à moi de ce monsieur que tu as rencontré avec elle. Ne le dis pas à Maman, quand même. Ce sera notre secret à toutes les deux, d’accord ? **

// Mina écrivit ces mots puis hésita, la plume en l’air. Elle ne savait pas trop comment poursuivre, et surtout, elle se sentait mal à l’aise. Elle ne savait pas à quel point sa petite sœur, du haut de ses 8 ans, comprenait la situation, et même si c’était pour la protéger, elle s’en voulait de lui écrire sur ce ton presque hypocrite. //

[JijoGeeketteHimeSama]

// Jijo faisait tout pour que la Serdaigle cerne son personnage. En effet elle voulait briser la glace avec cette dernière, mais ne savait comme faire. C'est pourquoi, elle se montrait versatile, passant de la Serpentarde pure et dure, à l'ange qu'elle était à certains moments. Lorsque sa voisine lui répondit, celle-ci rédigeait sa lettre. l’héritière Kazama elle-même préoccupée par son devoir de Métamorphose. //

– Je m’appelle Mina. Mina Shu. Je suis en 6ème année.

// Jijo leva un sourcil, et un sourire en coin apparut sur ses lèvres. Elle aimait bien son prénom. Alors qu'elle décrivait les effets du sortilège Evanesco, elle répondit à cette prénommée Mina. //

- Mademoiselle Kazama. Jijo Kazama, en 5ème année. Enchantée. C'est la première fois que vous venez ici ?

// Elle lui adressa un sourire, un vrai sourire, avant de poursuivre son devoir, mais elle s'arrêta sur un odeur qui régnait dans la pièce : du patchouli. Jijo ferma les yeux et huma doucement l'air, en se disant que c'était probablement le parfum de Mina Shu. La Serpentarde rouvrit les yeux, et passa sa main libre dans ses cheveux d'un geste négligé, avant de lâcha un long soupir, n'ayant pas le moins du monde envie de travailler. Mais elle ne pouvait faire ce qu'elle voulait, c'est pourquoi elle devait finir ce devoir avant la semaine prochaine. Pas que cela lui prendra beaucoup de temps, mais elle avait tendance à repousser au lendemain ce qu'elle doit faire le jour-même. //

[Mina Shu]

// Mina réfléchissait pour poursuivre sa lettre, le bruit de plume qui venait de sa voisine de table se faisant entendre dans le silence qui régnait dans la pièce. Il fut ensuite couvert par la voix de cette dernière, qui se présenta à son tour. //

- Mademoiselle Kazama. Jijo Kazama, en 5ème année. Enchantée. C'est la première fois que vous venez ici ?

// Mina fut une fois de plus étonnée du ton de celle qui s’appelait donc Jijo. Ce qui l’embêtait le plus était la question du vouvoiement. Elle savait que si elles devaient engager une conversation, elle ne parviendrait pas à éviter de s’adresser directement à elle tout le temps. Un malaise typique de ce genre de situations commençait à la gagner, mais il fut en partie chassé par le sourire réellement chaleureux qu’elle reçut de la part de Jijo. Elle reposa ses yeux brièvement sur sa lettre, et décida rapidement qu’elle se contenterait de la tutoyer. Si ça n’avait été que l’affaire d’une discussion, elle n’aurait pas tant réfléchi, et elle se serait laissé entraînée par la manière dont la Serpentard agissait envers elle pour se retrouver à la vouvoyer sans trop s’en apercevoir. Mais elle ne souhaitait pas que Jijo ait une idée décalée de ses manières habituelles, car il était toujours possible qu’elles soient amenées à se parler à nouveau. Un grand soupir à sa droite la décida à poursuivre la conversation. //

- Contente aussi de te rencontrer. Je ne sais pas pour toi, mais même si ce n’est pas la première fois que je viens ici, ça ne m’arrive pas très souvent. J’y vais parfois quand je dois travailler avec des gens qui ne sont pas à Serdaigle et que nous ne voulons pas nous exposer aux foudres de la bibliothécaire si nous parlons trop fort ! Enfin, aujourd’hui je voulais trouver un peu de solitude… Pas que tu me déranges, hein ! s’empressa d’ajouter la Bleu-et-Bronze.

[RP suspendu]

[Isuki]

[Nouveau RP avec Nelyss Hastweid & Rhea]


// Dans un grincement sonore, la vieille porte de la salle d'étude s'ouvrit, et une élève fit son entrée : Isuki Hadley, 5ème année, son sac de cours pesant sur son épaule gauche. La jeune fille arqua un sourcil en voyant à quel point la pièce était délabrée, puis plissa le nez quand l'odeur du lieu lui parvint : un mélange de renfermé et d'humidité. Rien de bien agréable... Le sol était recouvert d'une couche de poussière, qui semblait s'être accumulée depuis des décennies tant elle était épaisse ; des pupitres mal entretenus occupaient la plus grande partie de l'espace ; et, pour finir, seule une faible lumière filtrait de l'unique fenêtre de la salle. « Stéréotype même de la salle sinistre et abandonnée », songea la Hadley. Cette dernière venait, quelques minutes plus tôt, de quitter sa salle commune, où s'étaient réunis de nombreux Poufsouffle fort bruyants. La soirée s'était révélée agitée, si bien qu'il était devenu impossible de se concentrer dans ces conditions... Or Isuki avait à terminer un long devoir de potions pour le lendemain, et il était hors de question de prendre du retard. Simoshesha Hy n'était pas le genre d'enseignant très strict et effrayant - enfin, si, il était plutôt effrayant par son allure de savant fou, mais il s'énervait rarement, pour ne pas dire jamais - et, de plus, dans le cadre des relations professeur-élève, il semblait l'apprécier (« Ma chère élève, il est tout à fait extraordinaire de savoir préparer des potions telles que la tue-loup à votre âge ! Vraiment, vos connaissances et capacités en potions m'impressionnent ! » « C'est fou ce que je vous ressemblais dans ma jeunesse, j'avais aussi ce genre de dispositions ! Qui sait, peut-être suis-je un de vos grands-oncles, ou encore suis-je affin de vous - quelque chose de ce goût-là ! - à un lointain degré... » avait-il ajouté pour plaisanter), mais la jeune fille mettait un point d'honneur à avoir toujours Optimal en moyenne de potions, qui étaient sa plus grande passion. Sans compter que l'habitude qu'avaient les autres de son année d'atermoyer, repoussant incessamment la date à laquelle ils rendraient leur devoir, la répugnait. Abuser ainsi de la tolérance du Professeur Hy ne lui inspirait que du mépris, surtout qu'elle lui vouait un respect particulier en raison de ses talents - quoiqu'elle eût préféré qu'il se montre parfois un peu plus sérieux.

Bref, la Jaune-et-Noir, après avoir lancé une imprécation à voix basse accompagnée d'un regard assassin à ses camarades dérangeants, avait donc rassemblé ses affaires et quitté la salle commune, en quête d'un endroit où le calme règnerait. La salle d'étude du 2ème étage lui avait paru idéale : seule une poignée de personnes dans tout le château la connaissait, et encore moins de monde s'y aventurait - son aspect misérable n'y était certainement pas pour rien.

Le plancher semblait se craqueler sous chacun de ses pas. Elle s'avança jusqu'à une table située vers le centre de la pièce et décida de s'y installer, balayant d'un revers de main la poussière l'occupant. D'un Lumos, elle alluma sa baguette magique - qui faisait pour le coup office de lampe -, puis la posa afin de prendre son matériel dans son sac.
« Décrivez les découvertes et avancées dans le domaine des potions durant le XXème siècle. Minimum deux longueurs de parchemin. » Il faudrait à Isuki environ cinq rouleaux de parchemin pour confiner toutes ses connaissances sur le sujet, le travail qui l'attendait promettait donc d'être long. Ses conditions de travail étaient plutôt inconfortables, mais elle s'y ferait tant bien que mal... //

** Au moins, je ne risque pas d'être dérangée en pareil lieu... **

// Chaque fois qu'Isuki retournait chez elle, à Londres, elle ramenait de son immense bibliothèque familiale un certain nombre d'ouvrages traitant des potions. La plupart d'entre eux étaient vieux et rares, et la jeune sorcière prenait grand plaisir à les lire à Poudlard durant son temps libre. Elle fut donc extrêmement satisfaite en voyant qu'elle avait justement un livre très détaillé sur l'histoire de l'avancée des sorciers dans le domaine des potions ; cela complèterait ses connaissances. Elle fut étonnée d'apprendre, dans sa lecture, que les découvertes en potions au XXème siècle avaient majoritairement été dues au pillage des bibliothèques de vieilles familles de sorciers. Cette action avait été ordonnée par le Ministère de la Magie de l'époque, pour "le bien du plus grand nombre" ; ces pressureurs s'étaient ensuite servis des documents et expériences personnelles de ces sorciers pour "créer" d'autres potions à partir de cela, en s'attribuant tout le mérite. Le ministère avait fait taire l'affaire, et, aujourd'hui, seules peu de sources la citaient encore. Isuki en avait été assez révoltée ; même si cela avait permis la découverte de potions extrêmement utiles, elle n'aurait pas aimé, à leur place, qu'on la dépouille de sa bibliothèque...

La Poufsouffle écrivait sans relâche, sa plume grattant le parchemin à une vitesse ahurissante. Après environ une heure de dur labeur, elle s'interrompit, alertée par des bruits de pas. Tout semblait indiquer qu'une personne approchait de la salle d'étude... Son intuition fut confirmée quand elle vit la poignée s'abaisser, puis la porte s'ouvrir sur une jeune fille, qui devait être à peu près du même âge qu'Isuki - un peu plus âgée, peut-être. Son visage ne lui était pas familier ; sans doute n'appartenait-elle pas à sa maison. C'était une fille de plutôt grande taille, qui possédait des cheveux châtain clair et de surprenants yeux oranges.

La 5ème année fut agacée de constater, une fois de plus, qu'à chaque reprise, lorsqu'elle allait dans un endroit isolé qui semblait promettre aucune visite importune... et bien, justement, quelqu'un venait. Elle abhorrait tout particulièrement, de plus, être dérangée en plein travail et perdre le fil de ce qu'elle faisait. C'est donc d'un ton à la fois glacial, sarcastique et atrabilaire qu'elle déclara : //

- Le sort a un drôle de sens de l'humour, pour toujours vouloir m'envoyer quelqu'un là où je ne m'y attends absolument pas, et ne le souhaite encore moins... Puis-je savoir les raisons de ta venue ?

[Nelyss Hastweid]

// C’est dans un soupir que Nelyss traversa un couloir du deuxième étage, un crayon de papier et un bloc de feuilles dans la main. La jeune fille ayant fini ses devoirs, était sorti dans le parc pour dessiner, mais avec tous ces élèves qui la dévisageaient, impossible de se concentrer. Ses croquis étaient mauvais, les coups de crayons étaient maladroits et tremblants.
Elle était finalement rentré, tous ces regards la fatiguaient, ou qu’elle aille, c’était toujours la même chose. Que ce soit dans la grande salle, dans sa salle commune ou dans le parc, elle était toujours dévisagée. Elle avait les yeux oranges, et alors, ce n’était pas comme si elle avait une paire d’aile ou des cornes ?
C’est comme ça que la Serpentarde se retrouva à marcher dans un couloir du deuxième étage en direction de la salle d’étude. La pièce étant dans un sale état, peut de personne y allait, elle serait donc relativement tranquille ; enfin, elle l’espérait. Elle, elle y allait souvent, pour faire ses devoirs, et même si le manque de luminosité était regrettable, la quiétude de la pièce était reposante et très agréable.
Arrivée devant la salle, elle enclencha doucement la poignée, ouvrit la porte et entra. Elle se dirigea aussitôt vers la table qu’elle occupait d’habitude - là où la salle était la plus lumineuse- sans faire attention à ce qui l’entourait. Une voix féminine mais glaciale s’éleva dans la pièce, l’arrêtant net dans sa lancée : //

- Le sort a un drôle de sens de l'humour, pour toujours vouloir m'envoyer quelqu'un là où je ne m'y attends absolument pas, et ne le souhaite encore moins... Puis-je savoir les raisons de ta venue ?

// Nelyss tourna la tête vers la jeune fille qui venait de parler, celle-ci se trouvait au milieu de la pièce des parchemins, un livre et une baguette, diffusant de la lumière se trouvaient devant elle. Gardant un visage impassible, elle plissa les yeux pour mieux voir, et détailla ensuite la jeune sorcière, elle avait l’air assez petite, des yeux bleus tirant sur le vert et de magnifiques cheveux d’une étonnante couleur bleu-vert. La verte et argent fixa alors son regard orange dans celui vert d’eau. //

** Ses yeux reflètent ses émotions, même si elle a l’air de vouloir les cacher. Voyons voir, ni peur, ni dégout, juste de l’irritation et de l’énervement. Intéressent, bien qu’apparemment, je la dérange, et pas qu’un peut **

// Le regard orangé si fit surpris quelques secondes avant de se fermer complètement. L’autre jeune fille ne semblait pas avoir peur d’elle, elle n’avait pas l’air dégouté non plus, cela déstabilisa légèrement la Serpentarde, mais elle se reprit et répondit à l’autre étudiante conciliante, quoi que légèrement froide. : //

- Tous ces crétins m’exaspéraient, je suis venue ici pour être un peu plus au calme. Alors peut être que le sort a un drôle de sens de l’humour, mais je ne vais pas partir pour satisfaire ta personne.

// Sur ces paroles, elle reprit son chemin vers la table, sans même regardé la réaction de la jeune fille ou d’attendre sa réponse.
Mais elle se stoppa à nouveau, réfléchit un quart de seconde, se retourna, se posta devant l’étudiante et avec un très léger sourire, à peine visible, lança : //

- Au faite, j'ai oublié, j’adore la couleur de tes cheveux ! Ils sont vraiment ma…

// Elle ne put finir sa phrase, la porte grinça, signe qu’une nouvelle personne entrait, elle tourna la tête juste au moment où la personne se tenait dans l’embrasure de la porte. C’était une fille, assez jeune, des cheveux bruns et des yeux foncés, verts ou bleus, on ne voyait pas très bien dans cette pénombre. Son léger sourire disparu, son visage se ferma complètement et ses yeux se firent calculateurs ; la plus jeune des Hastweid croisa les bras sur sa poitrine et attendit tout en fixant la nouvelle venue. //

[Rhea]

// Rhea avait envie de travailler pour une fois. Mais elle n'éprouvait pas l'envie d'aller dans sa salle commune. Elle s'avança alors vers la salle d'étude qu'elle pensait seul, pusique perssone ne venait dans cette endroit qui sentait le renfermé. Mais Rhea voulait le calme et elle n'avait trouver que deux options. La Foret Interdite et la Salle d'Etude. Elle avait vite abandonné l'idée d'aller dans la foret puisque sans table elle se voyait mal bien travailler.

La jeune Serdy s'aprocha donc de la porte et l'ouvrit doucement. Elle vit dans son grand désespoire que deux jeunes filles était déjà instalée. L'une était une Serpantarde et l'autre une Poufsoufle, a en voir leurs cravattes. Rhea s'aprocha donc et esseya de paraitre joyeuse de les voires, alors qu'en faites elle maudissait ses deux perssones. En arrivant a leurs coté elle s'arreta. De cette vue elle put regarder les deux autres. La Serpy avait des cheveux châtains et deux yeux étrangement orange. Jamais Rhea n'avait vu des yeux comme sa. La Pouffy elle avait une chevelure bleu très foncé avec des vert. Cette dernière avait des yeux de la même couleurs que ses cheveux. La Bleu et Bronze remarqua qu'elle était plus grande que la Blaireau mais plus petite que la Serpant. Après un long silence, Rhea parla. //

- Bonjour..

// La Serdy avait dit sa d'un tond mal assuré. Comme si elle craignait qu'on la dévore après avoir prononcé son "Bonjour". Elle vit les deux jeunes filles la détaillé. Elle devait être la plus jeune des trois étudiantes. Elle posa ensuite son sac a coté de ses pieds. //

- Vous venez aussi travaillé je supose. Rhea, je me nomme Rhea.

// Rhea prit alors une chaise et la plaça devant la table ou la Jaune et Noir était déjà assise. Puis elle lança d'un ton courtois : //

- Je peux m'assoir ?

// Rhea regarda les deux autres. Comme elle semblait ne pas avoir l'ammabilité de répondre Rhea s'assit. Puis elle lança deux regards intérrogatif a ses camarades. Si seulement on pouvait appeller sa des "camarades" puisqu'elle les connaissait depuis une minutes a peine. La jeune Serdy espara au fond que la Serpantarde n'esseyerait pas une des remarques sarcastiques tipique de sa maison. Pour finir elle se balança légèrement sur sa chaise et attendit que ses camarades répondent. //

[Isuki]

- Tous ces crétins m’exaspéraient, je suis venue ici pour être un peu plus au calme. Alors peut être que le sort a un drôle de sens de l’humour, mais je ne vais pas partir pour satisfaire ta personne.

- Certes. Je n'approuve pas, mais je comprends.

// Isuki n'était pas ravie pour autant de sa visite, non. Mais elle comprenait ses raisons - il faut dire que les siennes étaient similaires -, et la compréhension engendre la compassion, qui fait naître la sympathie. Enfin, un peu de sympathie, dans le cas de la Poufsouffle. Le compliment sur ses cheveux parvint à l'adoucir quelque peu ; non pas qu'elle était sensible aux flatteries, mais elle était fière de la couleur de sa chevelure, trace même de son ascendance : c'était donc un sujet auquel elle n'était pas tout à fait indifférente.

Soudainement, une autre fille entra, plus jeune que les deux premières arrivées. La première pensée de la Hadley fut qu'elle n'était vraiment pas chanceuse. Toujours deux personnes qui venaient lui tenir compagnie à des endroits et horaires les plus improbables - à croire qu'il y avait vraiment un truc ! Sa deuxième fut que c'était le genre de personne pitoyablement innocente, qui ne comprenait rien. Le genre de personne qu'elle méprisait - ou, pour être exact, qu'elle enviait au fond de son coeur. Elle l'observa se créer un masque joyeux, faisant semblant d'être contente de les voir là alors que ce n'était clairement pas le cas. Il était si facile de deviner les sentiments de ces personnes-là, simples et prévisibles... //

- Bonjour..

// L'élève parla d'une petite voix craintive, elle semblait intimidée. Les mots s'échappèrent de suite des lèvres d'Isuki, sans qu'elle n'y ait réellement réfléchi : //

- Oh, ne te donne pas la peine de faire semblant de te réjouir de notre présence. Rassure-toi, ton sentiment est, dans mon cas, totalement réciproque... dit-elle avec un léger ricanement sarcastique.

// Elle n'écouta pas vraiment ce que Rhea - il lui semblait l'avoir entendue dire que c'était son nom - dit par la suite, trouvant cette discussion tout à fait ennuyeuse. Quelque part en elle, elle ne cherchait pas réellement à blesser la Serdaigle par ses paroles, juste à l'endurcir. Ce monde était cruel, et tous finissaient par souffrir - Isuki l'avait découvert bien trop tôt... Mieux valait, selon elle, y être un minimum préparé. On pouvait effectivement dire que la Poufsouffle avait une vue assez pessimiste de la vie en général ; c'en était attristant lorsqu'on voyait son âge peu avancé. Alors qu'elle tripotait machinalement son pendentif, tout en laissant libre cours à ses pensées, un point l'interpella. Elle se tourna vers la Serpentarde et la questionna : //

- La couleur de tes yeux est originale. Non pas que je mets en doute leur élégance, mais aurais-tu dans ton ascendance un Métamorphomage, par exemple - si ce n'est faire preuve d'indiscrétion ?

// Si la Hadley posait cette question, c'était parce qu'en général, aucune caractéristique physique naturelle qu'on pourrait classer "d'étrange" n'était totalement due au hasard. La couleur des cheveux d'Isuki, notamment, venait de son ascendance : sa grand-mère paternelle était Métamorphomage et, depuis, ses descendants, s'ils n'avaient pas hérité de son don, possédaient des cheveux et/ou des yeux de couleur pour le moins excentrique, qui pouvait varier au fil du temps. Elle s'était donc demandée si les yeux orangés de sa camarade était dus à un phénomène similaire.

Un léger frisson d'effroi la parcourut, comme si un courant d'air glacé venait de passer dans la pièce. Une araignée - minuscule certes, mais une araignée quand même - grimpait dans les cheveux de la Bleu-et-Bronze. Isuki était profondément arachnophobe ; ces petites bestioles avait tout bonnement le don de la rendre folle, et elle ne les supportait pas, quelle que soit leur taille ou la distance qui les séparait d'elle. Elle se haïssait pour cette lamentable faiblesse, mais, en dépit de ses efforts, elle n'arrivait pas à se contrôler - pas plus que de se retenir de crier. Le manoir des Selwyn étant toujours impeccable, elle n'y avait été que peu habituée jusqu'à son entrée à Poudlard. Il s'était avéré qu'elle éprouvait une très forte aversion pour toutes sortes d'insectes et araignées. Leur corps ignoble la répugnait... Sans plus d'état d'âme, elle saisit sa baguette, la pointa sur l'animal et prononça : //

- Stupefix !

// Fort heureusement pour Rhea, Isuki avait une vue perçante et visait très bien. Un éclair rouge jaillit ; le sort frappa de plein fouet l'araignée, arrachant au passage une mèche de cheveux à sa cadette. Satisfaite de constater que sa cible était morte, la 5ème année déclara d'un ton atone : //

- Non, je ne te visais pas - quoique cette perspective est également... alléchante. Une araignée se baladait dans tes cheveux. Je ne supporte pas ces bêtes-là. Elles sont hideuses, stupides et inutiles ; elles dérangent, voilà tout. Tu m'excuseras pour ces cheveux perdus...

[Nelyss Hastweid]

// Les yeux orangés restèrent fixés sur la jeune serdaigle qui avançait dans la pièce et qui essayait tant bien que mal de cacher ses émotions. Nelyss eu un léger sourire en coin, la bleu et bronze n’était définitivement pas doué, elle semblait agacée par la présence des deux plus vieille, elle avait même l’air tendu, malheureusement, elle le cachait vraiment très mal. //

- Bonjour..

// Oui, elle était définitivement tendue, ça s’entendait au ton de sa voix. Sans doute avait-elle peur de leur réaction. La verte et argent pencha la tête sur le côté, et évalua la situation ; la poufsouffle derrière elle n’allait pas tarder à lancer une de ses remarques bien sarcastiques. //

- Vous venez aussi travailler je suppose. Rhea, je me nomme Rhea.

// Donc, Rhea, allait être accueilli bien moins chaleureusement qu’elle devait l’espérer. D’ailleurs, à peine la brune s’était-elle assise, que l’autre attaqua. //

- Oh, ne te donne pas la peine de faire semblant de te réjouir de notre présence. Rassure-toi, ton sentiment est, dans mon cas, totalement réciproque...

// Tiens, qu’est-ce qu’elle avait dit ! Un éclair de stupeur passa sur le visage de la serdaigle, elle avait dut plutôt s’attendre à une telle remarque de la part de la serpentarde. Nelyss ne comprendrait jamais ces préjugés sur sa maison, elle était d’accord, ils n’étaient pas les plus accueillant, mais ils n’étaient pas non plus tous des monstres sans cœurs. Elle soupira, l’ambiance était tendu, très tendu, la serdaigle semblait terrorisée, la poufsouffle agacée, et elle, elle était plutôt amusée. Elle se retourna vers la jaune et noir quand celle-ci prit la parole. //

- La couleur de tes yeux est originale. Non pas que je mets en doute leur élégance, mais aurais-tu dans ton ascendance un Métamorphomage, par exemple - si ce n'est faire preuve d'indiscrétion ?

// La sixième année était clairement surprise, c’était la première fois qu’on lui parlait de ses yeux de cette façons. Cette question la fit se replonger dans ses souvenirs, à l’époque, ses yeux étaient verts, mais pendant une altercation avec sa sœur, celle-ci lui avait jeté un sort. Un sort raté, qu’elle avait lus dans un livre qui appartenait à leur mère. Leurs parents avaient tout faits pour faire reprendre à ses yeux leur couleur originel, mais en vain. Nelyss en avait longtemps voulut à sa sœur, à cause de ce sort, les autres enfants n’avait jamais voulu l’approcher à cause de son regard orangé, même certains adultes avaient peur. Elle avait quand même sut pardonnée à sa sœur, même si au fond une certaine rancœur persistait, la disparition de leur parents les avaient rapprochés.
Ses yeux se voilèrent de tristesse, mais la jeune fille remit vite son masque impassible. Il n’était pas question que les deux autres voient la tristesse que cette question avait engendrée.
Un éclat rouge la sortit de ses pensées, un stupéfix venait d’être lancée. La verte et argent lança un regard interrogateur à la poufsouffle qui venait de jeter le sort. Qu’est-ce qui lui avait pris de lancer un stupéfix sur la jeune serdaigle ? //

- Non, je ne te visais pas - quoique cette perspective est également... alléchante. Une araignée se baladait dans tes cheveux. Je ne supporte pas ces bêtes-là. Elles sont hideuses, stupides et inutiles ; elles dérangent, voilà tout. Tu m'excuseras pour ces cheveux perdus...

// Nelyss réprima son rire, la jaune et noir avait donc très peur de ces petites bêtes qu’étaient les araignées. C’était intéressant de voir que finalement elle n’était pas si forte qu’elle le montrait et qu’elle avait des faiblesses. Décidemment, elle aimait de plus en plus cette fille. Elle consentit finalement à répondre à la question qui lui avait été posée plus tôt, après cette assise sur la table. //

- Il n’y a eu aucun métamorphomage dans ma famille, aussi loin que je remonte dans le temps. C’est un sort raté de ma sœur, lancé lors d’une de nos innombrables querelles qui a changé la couleur de mes yeux. J’en déduits pas contre, que dans ton ascendance, il y a eu au moins un métamorphomage, et que c’est de là don tu tiens ton improbable chevelure. Tu dois en être fière.

// La serpentarde finit sa phrase en lançant un sourire sincère à sa camarade, puis elle se tourna vers la bleu et bronze et lui dit d’un ton beaucoup moins chaleureux que précédemment : //

- Bien Rhea, si tu es incapable de cacher tes émotions correctement, alors ne le fait pas, tu ne t’attireras rien de bon. Si tu voulais être seul c’est raté, mais fait avec, il faut s’avoir s’adapter dans la vie, les choses ne vont pas toujours aller comme tu le voudras.

// La jeune fille fit quand même un sourire rassurant à Rhea, ne voulant pas la crisper plus qu’elle ne l’était déjà, puis elle regarda tour à tour la poufsouffle et la serdaigle. Elle reprit finalement la parole en regardant la jaune et noir : //

- Au fait je suis Nelyss, Nelyss Hastweid. Mais aurais-tu l’amabilité de te présenter ?