Au Pied de la Tour

[Aquilea]

- Excuse moi, tu disais ? J'étais occupé à admirer ton ami, il est magnifique.

// Aquilea ne s'en offusqua pas le moins du monde. N'étant pas d'une nature possessive, cela ne la dérangeait pas que d'autres personnes le caressent, tant qu'elles ne repartaient pas avec évidemment ! Et pour ce qui était de parler dans le vide... Bah, ce n'était pas la première fois que ça arrivait. Si encore elle avait dit quelque chose de primordial ou d'intéressant, là oui, elle aurait été partiellement agacée. //

- Oh, euh... Ce n'était pas important. Je ne suis pas sûre que tu tiennes à entendre parler de ma vie.

// Aqui' avait bien pris soin d'adopter un ton léger, pour s'assurer que son interlocutrice n'interprète pas ses paroles de travers. La cloche du château sonna quinze heures. Steely s'agita, et la Bleue-et-bronze lui murmura : //

- C'est bon, petite chouette, tu peux partir. Je t'appellerai lorsque j'aurai besoin de toi.

// Ladite chouette pris donc son envol, et partit se dégourdir les ailes au-dessus de la Forêt Interdite. Aquilea la regarda un instant puis se tourna de nouveau vers Merenwen, l'esprit une fois de plus rempli de questions à lui poser et de choses dont elle voudrait parler... Elle s'obligea à faire le tri et ne sélectionner qu'une seule de ses interrogations. //

- Je crois savoir que tu es en dernière année, n'est-ce pas ? Il y a beaucoup de rumeurs qui circulent à propos des cours de septième. L'autre fois, j'ai entendu un Gryffondor qui expliquait qu'en septième, on apprenait à tuer un Ogre d'un simple regard ! Et aussi, qu'il fallait passer une journée entière à nager avec le Calamar sinon on devait redoubler...

// Aquilea ne savait pas vraiment si elle devait croire tous ces racontars. Et quitte à avoir une septième année "sous la main", autant vérifier immédiatement les dires de ses camarades ! //

[Isara]

- Oh, euh... Ce n'était pas important. Je ne suis pas sûre que tu tiennes à entendre parler de ma vie.

// Sa camarade n'avait pas l'air de lui tenir rigueur de son moment d’inattention. Pas que ça la dérange si le contraire avait été vrai, mais elle préféré éviter de passer pour une méchante ou de se faire tout simplement remarquer. Elle était censée se fondre dans le décor, son père le lui rappelait assez souvent.

Toutes à ses pensées, son attention principalement centrée sur le splendide animal, elle perdit encore le fil de la discussion. En regardant la chouette de la camarade s'envoler, elle comprit que ce n'était pas à elle que celle-ci s'était adressée. Tant mieux, cela la sauvait.

Le chien-loup avait tout du chasseur. Pas du genre de chien que l'on croisait dans une vénerie, non, il avait du tout du vrai chasseur, de celui qui imposait le respect et la peur. Meren se reconnaissait en lui et comme toujours, elle eut l'impression d'être bien plus proche des animaux que des hommes. //

- Je crois savoir que tu es en dernière année, n'est-ce pas ? Il y a beaucoup de rumeurs qui circulent à propos des cours de septième. L'autre fois, j'ai entendu un Gryffondor qui expliquait qu'en septième, on apprenait à tuer un Ogre d'un simple regard ! Et aussi, qu'il fallait passer une journée entière à nager avec le Calamar sinon on devait redoubler...

// En entendant ses paroles, la septième année faillit lever les yeux au ciel et dire à sa camarade qu'elle était stupide d'accorder de l'importance à de tels propos. Et celà, la confirma dans l'impression qu'elle venait d'avoir. Décidément les animaux étaient tellement plus intelligents et intéressants que les êtres humains. //

- Ne me dit pas que tu crois vraiment ce genre de chose ?

// La Bleue-et-Bronze n'avait pu s'empêcher d'être un brin condescendante, mais la bêtise humaine l'énervait au plus haut point. Sa camarade savait qu'elle était en dernière année, donc elle devrait être dans la même maison, bien qu'elle n'ait aucun souvenir de l'avoir vu. En même temps, pour ça, il aurait fallu qu'elle accorde de l'intérêt à ses condisciples. Ce qui n'était pas le cas. Enfin si sa supposition était juste, la jeune fille devait être intelligente pour être à Serdaigle. Et elle aurait du se rendre compte elle-même de l’imbécillité de ses propos. //

- Je suppose donc que tu es à Serdaigle et en première année ?

// C'était en fait plus une affirmation qu'une interrogation, mais elle voulait s'en assurer. //

[Aquilea]

// Aquilea regretta aussitôt d'avoir posé sa question. Merenwen avait tourné des yeux totalement désabusés et lui avait répondu sêchement : //

- Ne me dit pas que tu crois vraiment ce genre de chose ?

// En un sens, la jeune Serdy était soulagée. Bien sûr que non, elle n'y croyait pas. Néanmoins, à force d'écouter les uns et les autres dire de telles énormités, elle avait finit par douter. Elle en avait même rêvé plusieurs nuits d'affilée ! Elle devait se battre avec un troll avec seulement un peu de Bubobulb et d'armoise en poudre. Ou encore, chevaucher un dragon et faire le tour de l'angleterre en un après-midi.

Mais d'un autre côté, l'air dédaigneux que la septième année avait pris pour lui répondre montrait bien qu'elle la considérait comme une gamine. Peut-être même qu'elle la trouvait indigne d'être une Serdaigle ! Aquilea se sentit rougir de honte, et s'expliqua. //

- Je pensais bien que ce n'était que des âneries. Mais tu comprends, tout le monde raconte des salades, et du coup, faire le tri entre la réalité et la fantaisie est parfois ardu...

- Je suppose donc que tu es à Serdaigle et en première année ?

// Aquilea ne fut pas blessée par la semi-question. Elle comprenait que son aînée ne l'ait jamais remarquée. Après tout, elle était une petite première année, alors que Merenwen allait probablement bientôt quitter l'école. Elle répondit avec une voix assurée, du haut de ses onze ans, et tendant la main de manière presque solennelle. //

- Je suis bien en première année, et effectivement, le Choixpeau a eu l'excellente idée de m'envoyer à Serdaigle. Je m'appelle Aquilea Elvinn, je suis d'origine française mais j'habite à Londres avec mon oncle depuis presque deux ans maintenant. Et toi, je sais que tu t'appelles Meren...euh... Meren-quelque-chose. Excuse moi, mais la fin de ton prénom m'est très difficile à prononcer.

// Roxy, voyant la main tendue de sa maîtresse, bondit en jappant. Elle faisait le même geste lorsqu'elle l'entraînait à sauter par dessus des barrières. Pensant que c'était un jeu, il se mit ensuite à courir autour des deux Serdaigles, comme un fou, pour revenir ensuite devant Aquilea. Cette dernière se mit à rire et s'agenouilla pour câliner son chien, oubliant un instant sa condisciple. Puis Roxy repartit à la course. Il avait vu un écureuil trottiner vers la forêt, et il était hors de question qu'il le laisse s'échapper !

Aquilea se releva, les yeux pétillants de bonheur. Elle brossa rapidement sa jupe, pleine de terre, et tendit de nouveau la main à Meren. //

- Enchantée.

// La septième année n'avait pas quitté le chien-loup des yeux. Aquilea pouvait lire dans son regard tout l'amour qu'elle portait aux animaux. Curieuse comme pas deux, elle mourrait d'envie de savoir pourquoi Meren était aussi distante avec les gens en général. La jeune Elvinn avait bien remarqué, les quelques fois où elle l'avait croisée, qu'elle était rarement accompagnée. Elle avait aussi l'impression que le contact avec les êtres humains l'exaspérait profondément. Et elle-même étant plutôt sociable et avide de nouvelles rencontres, cette personnalité la déroutait.

Mais elle tint sa langue, pour une fois. Elle ne voulait pas mettre sa camarade mal à l'aise avec des questions déplacées. Elle se contenta donc d'attendre que la septième année se présente à son tour. //

[Isara]

- Je suis bien en première année, et effectivement, le Choixpeau a eu l'excellente idée de m'envoyer à Serdaigle. Je m'appelle Aquilea Elvinn, je suis d'origine française mais j'habite à Londres avec mon oncle depuis presque deux ans maintenant. Et toi, je sais que tu t'appelles Meren...euh... Meren-quelque-chose. Excuse moi, mais la fin de ton prénom m'est très difficile à prononcer.

// La septième année essaya de cacher l'agacement que provoquer une fois de plus l'écorchement de son patronyme. Pour cela, elle s'abstint de regarder sa camarade et se concentra sur le chien qui faisait le fou autour d'elles. On sentait tout l'amour qu'il y avait entre la bête et sa maîtresse et pour ça la jeune sorcière gagne le respect de Meren. //

- Enchantée.

// La septième année daigna enfin décocher un regard à sa condisciple qui lui tendait la main, semblant attendre quelque chose. Elle la dévisageait d'un regard interrogatif et on sentait qu'elle se retenait de l'inonder de questions. Meren savait très bien combien elle pouvait sembler étranges aux autres élèves de Poudlard, elle qui avait grandi de façon très allogène.

Elle se souvint enfin que la main tendue était juste une façon de dire bonjour et lui serra. //

- Tu peux t'en tenir à Meren, ne t'inquiètes pas peu de personnes se souviennent de mon patronyme.

// La première année était toute petite à côté d'elle et même si elle semblait intimidée, Meren sentait combien elle était intriguée. Elle savait qu'elle se distinguait de ses camarades, beaucoup trop aux yeux de son père d'ailleurs. Et pour faire preuve de bonne volonté, elle décida de poursuivre un peu la conversation. //

- Parle moi un peu plus de ton ami à quatre pattes !

[Cassiopee]

[Rp unique d'Iris O'Neill (Cassiopée)]

// Albertin voletait autour de la tour de la volière. Iris adorait passer un peu de temps dans ce lieu. En règle générale, les élèves ne faisaient que passer en coup de vent. Du coup, elle pouvait profiter du lieu à son aise sans être dérangée. Elle avait acheté des bulles baveuses qu'elle mâchonnait un peu, soufflait pour en faire des bulles et s'amusait à les lancer en l'air pour qu'Albertin essaie de les attraper. Bien entendu, il ne savait pas les éclater et jouait ainsi avec en toute tranquillité. C'était bien moins cher que des vrais jouets. //

- Allez, encore un tour et je te donne ma lettre.

// Un bruissement d'ailes lui répondit. Dans sa poche, elle avait un colis. Une lettre pour son père et un sachet de Malice Réglisse pour sa mère. Cette dernière avait été enlevée par le docteur responsable du centre Sainte-Marie le grand hôpital psychiatrique. Malheureusement, elle avait été vite libérée et elle n'avait pas du tout apprécié cette petite blague.

Or, il était devenu vite clair pour Iris que sa mère n'avait pas expliqué toute l'histoire à son père. L'ainé des frères O'Neill ignorait encore que sa femme avait fait interner sa cadette contre son gré et qu'elle s'en était sortie de justesse. Sa lettre allait remettre le vif sur le terrain de Quidditch.

En prime, avec les bonbons, Iris espérait avoir sa vengeance. Melinda Primster détestait la réglisse et les insectes... Et la serpenatrd avait entrouvert le paquet, juste assez pour qu'elle se fasse mordre un bon nombre de fois en attrapant son colis. //

- Albertin, tu apportes ça à la famille. Si c'est papa, tu restes sage. Si c'est mère... Éclate-toi. Précisa-t-elle à l'oiseau avant de le laisser s'envoler, le colis accroché à la patte. Et empêche la d'ouvrir la lettre qui ne lui est pas destinée. Hurla-t-elle alors qu'il s'éloignait en direction du nord.

// C'était peut-être trop en demander à un hibou... Mais elle ne pouvait pas laisser cette histoire sans suite. Elle avait fini à serpentard, non ? Il était temps d'agir comme tel. Et si cela signifiait enquiquiner sa mère, et bien, elle s'y ferait très bien et très vite ! //

[Zoey Mancini]

// Zoey avait décidé ce matin d'envoyer un courrier à ses parents, depuis son arrivée à Poudlard, elle n'avait encore jamais envoyé de courrier comme une vraie sorcière qu'elle était devenue, il était temps de sauter le pas, elle qui voulait absolument tout voir et tout essayer, c'était maintenant ou jamais. Elle se demandait comment ça fonctionnait. Elle sortit du château, emmitouflée dans une belle écharpe en laine aux couleurs de sa maison, Serdaigle, elle s'était enfoncée un bonnet sur la tête, toujours aux couleurs bleus et argentés, une paire de gants assorties et sa grande cape d'hiver. Toute blottit dans ses vêtements, elle se dirigea vers la tour ouest, elle l'avait déjà vu au loin, mais n'y avait jamais vraiment été, c'était la première fois qu'elle y allait, elle n'avait pas vraiment eu l'occasion. Ou tout du moins, elle n'avait pas eu le temps, trop occupé à plonger le nez dans les livres de la bibliothèque.

Elle arriva enfin au pied de la tour, elle leva la tête pour se rendre compte de la taille que la construction faisait. //

** La vache... C'est hyper haut! **

// Pas le moins du monde découragée, elle entreprit d'escalader les parois rocheuses qui menaient à l'entrée de la tour. Ce n'était pas une chose aisée pour une petite fille de onze ans. L'envie, la curiosité et le courage étaient là, mais l’expérience et la prudence, beaucoup moins. Elle réussit à escalader quelques mètres, jusqu’à ce que son pied glissa sur un rocher un peu humide et verdâtre. Elle glissa vers le bas, s'écorchant au passage la paume des mains et les genoux. Évidemment, c'est facile de lire et d'apprendre à escalader dans un livre, mais une fois devant les rochers, ça l'est beaucoup moins. C'est bien beau de lire et d’apprendre, mais ça ne fait pas tout. Zoey était plutôt médiocre en ce qui concernait les prouesses physiques.

Elle épousseta sa robe et sa cape et regarda les dégâts dans le creux de ses mains, ça picotait un peu, elle avait des petites traces de griffures par ci par là, mais rien de grave, pas de quoi s'affoler. Elle releva la tête et regarda le haut de la tour, la volière était à plusieurs mètres au-dessus d'elle, elle voyait les oiseaux et les hiboux voleter tout autour. Elle soupira, se demandant si elle devait réessayer au risque de se rompre les os ou bien laisser tomber. La jeune serdaigle sursauta en entendant du bruit non loin d'elle, quelqu'un ou quelque chose arrivait. Un élève? Un animal sauvage? Zoey brandit sa baguette, elle avait apprit deux ou trois sorts qu'elle maîtrisait à peu près, dans les livres. //

[Jazz]

Elle marchait sur le rebord du garde-fou.
Elle laissait le vent lui faire son équilibre,
courant ainsi le risque de s'écraser par terre.
Le vent doux jouait avec elle, la déséquilibrant parfois,
ou la rattrapant à d'autres moments.
Le soleil printanier lui réchauffait doucement le dos.

Une bourrasque plus forte que les autres la fit basculer.
La chute sembla éternelle, chaque seconde valant une minute.
Aucun cri ne pouvait sortir de sa gorge enserrée par la peur.
Puis un impacte.
Il se répandit dans chaque fibre de son corps.
Mais il ne lui fit pas si mal.
Juste une douleur apparaissant et disparaissant.
Elle ouvrit ses yeux qu'elle avait fermé sous l'effet de la peur.
Elle était tombée du bon côté de la barrière.

Un long soupir s'échappa et, bientôt, un incontrôlable fou rire l'empoigna.
Elle commençait déjà à devenir folle.
Folle et seule.
L'Angleterre lui faisait l'effet d'un seau d'eau glacé versé perpétuellement sur elle.
Ses parents étaient quelque part, non loin de ce château grand, vide et poussiéreux.
Elle ne connaissait personne,
et tout ce qu'elle avait envie c'était de perdre cette vie misérable.
Mais cette envie était, à chaque fois,
combattue par la magie ancestrale grouillant en elle.

Un vent glacial lui fit tourner la tête.
Elle vit des yeux verts, tels ceux d'un serpent.
Un homme à la beauté aussi empoisonnée qu'une vipère.
Il avait un rictus sur le coin de la lèvre.
Ses yeux devinrent durs.
Il lui rappelait quelqu'un.
Quelqu'un dont elle avait peur.

//Morgane se réveilla en sursaut, elle était allongée dans son lit, le dortoir était vide. La dernière année grogna, elle s'était endormie sans s'en apercevoir et elle avait raté ses cours de l'après-midi, de quoi faire bon effet sur ses notes. La rousse sauta de son lit et sortit de la salle commune, elle devait prendre l'air, elle ne se sentait pas de pouvoir resté enfermée dans tour des Gryffons, aussi haut perché puisse-t-elle être.

La jeune fille décida d'envoyer un hibou à son meilleur ami, Scott Sliver, il lui manquait énormément mais li contrairement à elle avait fini ses études à Poudlard et faisait une formation pour devenir Auror. La rousse décida de prendre une plume et un bout de parchemin et de monter écrire directement dans la volière.

La surprise pour elle fût de voir une première année qui essayait de monter à la volière, elle la regarda un certain moment avant d'avancer, elle fit un peu de bruit et la jeuen élève se retourna baguette en main. Morgane ne pût s'empêcher de rire. Une première année, qui ne connait que quelques sortilèges contre une dernière année, qui boulonne ses ASPICS blancs, qui passent son temps à réviser et qui a tellement plus de force magique qu'une première.

-Pose-moi ça tu veux ?

//Le ton de Morgane était froid, elle ne se mêlait pas facilement aux autres, elle préférait de loin rester un peu solitaire, surtout que la volière, le royaume des hiboux était pour elle, un endroit de détente et de tranquillité.//

[Polissonne]

[RP entre Isadora Ster (Isara) et Marlowe Gautier (Polissonne)]

// Ce matin-là, un vent frais soufflait, balayant les quelques feuilles tombées au sol. Marlowe avait passé une bonne partie de la matinée à la bibliothèque, à revoir ses premiers cours de l’année, les mémoriser avant les prochaines vacances. Autant elle se débrouillait bien en art du combat, en sport, en divination, autant les potions et le potager n’étaient pas sa tasse de thé. Si seulement elle avait la patience pour ce genre de choses, mais ces matières l'ennuyaient terriblement.

Après s’être muni de son long manteau sombre et de son écharpe à l’effigie de sa maison, elle sorti de Poudlard. Elle avait besoin de prendre l’air, d’oublier les cours, d’oublier sa dispute avec une camarade le matin même au dortoir, d’oublier tous ces soucis. Sans trop réfléchir où aller, elle se dirigea vers la volière, espérant que ce temps grisâtre aurait découragé bon nombre d’élèves à venir se balader par ici précisément en cette fin de matinée. Elle avait grand besoin d’être seule. Ces longues heures à étudier l’avaient plus qu’irritée. Et depuis qu’elle avait reçu la lettre de sa grand-mère la veille, le manque de sa famille commençait à se faire sentir grandement. Sa grand-mère lui annonçait la fête de famille prévue pour son anniversaire auquel Marlowe ne pouvait assister à cause de l'école. Elle lui expliquait dans sa lettre que les études étaient la priorité et qu'ils se verraient tous rassemblés à Noël. Même si son courrier se voulait rassurant, Marlowe ne s'était jamais senti aussi seule. Son père lui avait formellement interdit d'user de la téléportation pendant sa présence à Poudlard. Ce qui l'obligeait à rester à l'école tandis que toute sa famille se réunirait sans elle.
Bref, elle broyait du noir en ce jour gris.

Arrivée au pied de la grande tour isolée, elle eut le temps d’apercevoir un hibou s’envoler avant d’emprunter le petit chemin de terre pour monter tranquillement. Marlowe aimait cette sensation de liberté, de silence, au milieu de la nature avec pour seule compagnie les oiseaux et autres animaux courageux de venir avec ce temps si mitigé.

Légèrement essoufflée par la montée, elle s’arrêta pour admirer le paysage avant de s’apercevoir qu’une roche en forme de fauteuil lui tendait les bras, comme s’il venait d’être déposé là par une fée invisible à l’encontre de la jeune fille. //

** Parfait comme siège, et en plus je serai un peu à l’abri du vent dans ce sens ! **

// Une fois assise le plus confortablement possible, elle prit une profonde inspiration et sortit de sa poche un petit livre emprunté à la bibliothèque. Un bouquin relatant les contes et légendes moldus celtiques : un recueil des plus intrigants qui lui changerait certainement les idées.

Elle sortie de son autre poche un petit beignet au chocolat. Elle ne comptait pas manger ce midi, elle n'avait pratiquement pas faim. Cette boule au ventre ne voulait pas la laisser en paix. Tout en grignotant son met, elle ouvrit son bouquin délicatement avant de plonger littéralement dans le monde des mots. //

[Isara]

// La journée semblait infiniment longue à la Serdaigle. Pourtant, elle aimait les samedi où elle pouvait passer du temps avec ses amis et justement elle devait retrouver Adhara cet après-midi. Elle avait donc occupée toute sa matinée avec les choses qu'elle avait à faire pour s'en débarrasser, à commencer par ses devoirs.

Elle ne considérait par forcément cette activité comme une corvée, cela dépendait de la matière qu'elle devait travailler. Hélas c'était encore sur un exercice supplémentaire de potion que la Bleue-et-Bronze devait planché. Pour la énième fois, elle avait échoué à préparer la mixture demandé par Hy et du coup, il lui avait demandé de faire des recherches en plus. Enfin cela n'étonnait plus personne et encore moins le professeur. Elle le suspectait même fortement de préparer son énoncé avant même le cours persuadé qu'elle raterait une fois de plus. Mais aussi qui pouvait-elle, si elle n'arrivait pas à se défaire de ses habitudes moldues ? Elle trouvait les ingrédients tellement répugnants qu'elle refusait d'y toucher, pas pratique pour réussir une potion !

Et maintenant, midi approchait et elle était loin d'avoir fait tout ce qu'elle avait prévu. C'était rageant. Un violent mal de tête l'empêchait de réfléchir depuis une heure et elle n'avançait pas. Ce n'était pas la première fois qu'elle avait mal ainsi ces dernières semaines, elle se fit la réflexion qu'elle devrait peut-être aller voir l'infirmière mais elle n'en prit pas le temps, elle avait encore trop de choses à faire. Elle laissa par contre tomber la rédaction de son devoir à moitié finie.

Cela faisait quelques jours maintenant qu'elle devait répondre au courrier de sa mère et fidèle à ses habitudes, elle repoussait. Pas qu'elle n'ait pas envie de le faire, elle était toujours ravie d'avoir des nouvelles de celle qui l'avait élevée. Mais elle avait toujours autre chose à faire. Elle se dit qu'il était temps de s'y mettre et se dirigea vers la Volière. Et le pire dans tout ça, c'est que la lettre était déjà écrite depuis un moment, elle n'avait plus qu'à l'envoyer.

Il faisait froid dehors et malgré l'écharpe et le manteau qu'elle avait enfilé, elle frissonna. Franchement, ce qu'elle pouvait être frileuse. Elle connaissait pourtant des températures bien pire chez elle en France. C'est donc d'un pas vif qu'elle prie la direction de la tour autant pour se réchauffer que pour arriver plus vite à destination. En montant les marches, elle fut prise d'un étourdissement et se retrouva une main appuyée au mur et un genou à terre. Elle avait dû marcher trop vite et s'essouffler plus qu'elle ne le pensait. Elle attendit que la sensation de vertige passe pour pouvoir se redresser sans se rendre compte qu'elle n'était pas seule. //

[Polissonne]

// L'air lui semblait de moins en moins frais et le silence se faisait de plus en plus apaisant. Elle lisait son roman, paisiblement, tout en essayant de ne penser à rien d'autre hormis ce qu'elle voyait à travers ces mots. Ne penser à rien, ce n'était pas une chose facile. Elle en était au récit de Merlin l'Enchanteur et du roi Arthur quand un bruit de pas légers vint lui titiller les oreilles malgré le vent et le cri des oiseaux.

N'étant pas sûre, elle releva le nez de son bouquin, attendit quelques instants, mais ne vit personne débouler du petit chemin. //

** Étrange... **

// Marlowe se concentra de nouveau sur son livre, reprenant au paragraphe précédent avant d'apercevoir une ombre s'approcher de son banc improvisé. Elle releva le visage et découvrit une jeune femme au visage pâle, qui s'était soudainement arrêtée dans son élan, les yeux fermés. Elle semblait défaillir sur place. //

** Bon sang, elle fait un malaise! **

// Ni une ni deux, Marlowe posa son livre sur le côté sans prendre la peine de replacer le marque-page et se leva tel un aigle qui s'envole discrètement pour approcher sa proie.
Alors qu'elle s'approchait d'elle, elle l'a vit se redresser. //

- ça va ? Tu devrais venir t'asseoir, tu es toute pâle!

// Joignant le geste à la parole, Marlowe lui posa une main sur son bras et lui indiqua le coin du rocher banc naturel. //

- J'ai bien cru que t'allais tomber dans les pommes !

// Marlowe regarda la jeune fille plus attentivement et reconnu ce visage. Elle l'avait plusieurs fois croisé en cours et dans la tour des Serdaigles sans pour autant lui avoir réellement adressé la parole. //

- Tu veux boire un peu d'eau ? J'ai aussi des sucreries dans mon sac si tu veux. Quand on a une chute de tension, il n'y a rien de mieux !