Petit Sanctuaire

[Katniss]

- Katniss Pierce, 6ème année, Gryffondor. Je pensais que tu étais à Serpentard. Tu as toute les informations qu’il te faut ?

// Katniss admettais bien volontiers qu’elle aurait pu se comporter d’une façon plus… sympathique ? Oui c’est ça, sympathique. Même si elle brûlait d’envie de planter le garçon sur place en repartant au château, elle se dit que c’était une attitude bien trop lâche. Et puis elle n’avait pas la moindre envie de croiser cette bande de gamines surexcitées. Au pire, elle n’aurait qu’à… faire la conversation…

Depuis quand devenait-elle si gentille ? Ça ne lui ressemblait pourtant pas. D’ordinaire, la rouge et or aurait faire fuir le garçon par n’importe quel moyen, du moment qu’il était efficace. C’était peut-être dû au fait qu’il lui faisait penser à sa tante, dans sa manière de parler et de sa tenir. D’ailleurs il fallait qu’elle envoie une lettre à sa tante, pour l’informer de ses bons résultats dans l’ensemble des matières. Sauf en botanique, les plantes et Katniss, ça ne fait pas bon ménage. Dès qu’elle tentait de faire pousser quelque chose, ladite chose mourrait sans autre forme de procès. Un vrai calvaire.

Katniss jeta un coup d’œil à Charles qui la scrutait d’un air curieux : //

- Hum… Je pourrais vo… te répondre que je le suis, mais en fait, ça serai un gros mensonge. Je me demande en quoi le fait que je sois un Serdaigle peut bien changer les choses. Par ailleurs, pourquoi donc les Serpentard?

// Après avoir fini sa tirade, Charles s’assit tranquillement sur un banc, sans se douter que sa question déroutais complètement sa camarade qui n’était pas habitué à ce qu’on lui demande des explications. //

** Qu’est-ce qu’il est curieux celui-là. C’est bien ma veine de tomber sur un fureteur comme ça… **

// Au moment où Katniss allait répondre à la question de Charles, ce dernier ne put s’empêcher d’ajouter : //

- Je veux dire… je suis nouveau ici, je connais la rivalité entre les maisons et je les trouve totalement absurde. Cela dit, si quelqu’un vous cherche des embêtements, je peux vous proposer mon aide, tout Serdaigle que je sois…

// Si Katniss n’avait pas été Katniss, elle aurait explosé de rire devant l’absurdité de la réplique de son interlocuteur. Elle ? Besoin d’aide ? Le jour où elle aurait besoin d’aide n’est pas encore arrivé, heureusement, sinon sa fierté en prendrais un coup. Et puis elle n’avait rien du tout contre les Serpentard, juste contre celle qui avait violemment bousculé des Gryffondor dans les couloirs des cachots.

Pendant que Katniss réfléchissais, Charles avait posé ses genoux sous son menton et attendait visiblement une réponse de la part de la blonde. //

- Je n’ai rien contre les Serpentard, c’est juste qu’une des leurs m’en veut légèrement et je pensais qu’elle voulait se venger. Rien d’important en somme.

// La rouge et or s’avança vers Charles et s’assit sur le banc, à la dextre de Charles. A une distance respectable. C’est-à-dire complètement à l’autre bout du banc. Katniss était gentille mais il ne fallait pas trop lui en demander. //

- Et toi ? Qu’est-ce que tu fais là?

// Katniss se tourna vers Charles, fronçant légèrement les yeux, comme pour essayer de deviner ses pensées. Elle se demandait ce qui avait bien pu motiver un Serdaigle à sortir de sa tour et de ses livres pour venir mettre son nez dehors, qui plus est dans un endroit reculé comme celui-là, connu de peu de gens. //

[Croun]

- Je n’ai rien contre les Serpentard, c’est juste qu’une des leurs m’en veut légèrement et je pensais qu’elle voulait se venger. Rien d’important en somme.

//tandis que Charles fermait ses bras autour de ses genoux, la rouge et or amorça un mouvement pour venir s'asseoir sur le banc, le plus loin possible de lui certes, mais tout de même, sur le banc, annonçant qu'elle souhaitait poursuivre la conversation. Tournant sur lui-même, tout en gardant sa position, le jeune adulte l'écouta ensuite lui raconter ses problèmes. Le serdaigle réprima un léger rire et secoua la tête de droite à gauche//

- Et toi ? Qu’est-ce que tu fais là?

// Katniss se tourna vers lui, fronçant légèrement les yeux. Le garçon en déduisit qu'elle cherchait à deviner, et, par réflexe, il blinda son esprit. Nul n'avait accès à cela. Il vérifia par ailleurs du regard que l'allumette contenant ce souvenir si particulier était toujours à son cou, histoire d'être rassuré. //

La vengeance… ne lui apportera rien. Elle engendra un nouveau cycle de violence, d'échanges houleux, qui sait, peut-être même un combat. Et au final, les plus jeunes verront cela comme un superbe exemple à suivre. Je ne vous jette pas la pierre cela dit. Cette fille de serpentard et toi… vous ne faites que refaire ce que vos ainés vous ont montré par le passé, vous reprenez leurs erreurs et vous les faites votre. Et ainsi se poursuit le cycle de la haine. Je me demande ou cela a pu commencer

//Décidemment, plus on lui parlait de la coutume des maisons, et surtout, plus il la voyait à l'œuvre, plus il se disait qu'il était peut-être temps de changer le système dans cette école. Manifestement ce dernier ne fonctionnait pas, n'avait peut-être même jamais fonctionné… tant qu'il y aurait un mauvais exemple, rien ne serait amélioré. De ce qu'il avait lu, il y avait même eu des périodes ou la haine avait engendré de graves blessures et même quelques morts…//

Je dois probablement vous être profondément antipathique avec ce que je viens de dire n'est-ce pas ? Je réfute totalement la violence. La connaissant parfaitement bien, je la trouve injustifiée en tout lieu. Vous avez la chance de vivre dans un cadre magnifique, avec des lieux protégés du mal… Pourquoi avez-vous tous besoin de chercher le conflit… Je ne comprends pas cela à vrai dire. Je suis désolé

**Et de toute façon, ça ne résout rien. Secoue toi Charles, tu avais promis que tu serais différent ici et que tu n'aurais pasl'Outrecuidance de te laisser aller à te croire supérieur à qui que ce soit**

Enfin bref, passons. Je suis désolé. Je n'ai pas à vous juger, nous faisons tous nos erreurs, et nous apprenons d'elles. Pour répondre à ta première question. Je suis venu ici pour chercher un peu de repos de l'esprit. J'ai pour habitude de monter un peu dans le saule et de m'y asseoir en silence. Je regarde l'eau et je réfléchis. Ca permet de mettre de l'ordre là-dedans et la dedans

//Et tout en parlant, il indiqua de sa main, sa tête et son cœur. Il tourna la tête vers le lac, baragouinant dans sa langue de naissance quelques mots, réfléchissant à haute voie pendant quelques secondes, avant d'en revenir à Katniss//

Du coup, j'imagine que les jeunes de ta maison, qui parlait de toi dans le château en te cherchant, voulaient te féliciter ?

[Katniss]

- Et toi, qu’est-ce que tu fais là?

- La vengeance… ne lui apportera rien. Elle engendra un nouveau cycle de violence, d'échanges houleux, qui sait, peut-être même un combat. Et au final, les plus jeunes verront cela comme un superbe exemple à suivre. Je ne vous jette pas la pierre cela dit. Cette fille de Serpentard et toi… vous ne faites que refaire ce que vos ainés vous ont montré par le passé, vous reprenez leurs erreurs et vous les faites votre. Et ainsi se poursuit le cycle de la haine. Je me demande où cela a pu commencer.

// Katniss le regarda du coin de l’œil, d’un air surpris. Il était fou celui-là, à dire des choses comme ça. Elle a juste donné une bonne leçon à une petite peste, pas de quoi en faire un drame. La fille aurait été dans une autre maison, que ça n’aurait rien changé au problème. Malgré son caractère froid et distant, la rouge et or se faisait un devoir de ne pas laisser passer une injustice. Elle aurait fait la même chose pour un élève de n’importe quelle maison.

Il faut avouer que Gryffondor avait une place toute particulière dans son cœur, mais ça doit être le cas pour tous les élèves de Poudlard envers leur maison. Katniss était d’accord avec le discours de Charles, mais dans ce cas précis, elle trouvait que ses propos n’avaient pas leur place. //

- Je dois probablement vous être profondément antipathique avec ce que je viens de dire n'est-ce pas ? Je réfute totalement la violence. La connaissant parfaitement bien, je la trouve injustifiée en tout lieu. Vous avez la chance de vivre dans un cadre magnifique, avec des lieux protégés du mal… Pourquoi avez-vous tous besoin de chercher le conflit… Je ne comprends pas cela à vrai dire. Je suis désolé.

- La violence est pourtant le quotidien de bien de gens…, souffla Katniss, d’un ton bas.

// Elle le trouvait bien étrange ce Serdaigle, à dire de telles choses… Surtout qu’elle n’avait pas touché un cheveu de la petite peste de Serpentard. Et puis ce monde est bien trop bestial pour survivre sans violence. Elle fait partit de notre quotidien, et même si elle n’est pas une solution, c’est parfois la seule qui s’offre à nous. //

** Contrairement au proverbe, on n’a pas toujours le choix… **

- Enfin bref, passons. Je suis désolé. Je n'ai pas à vous juger, nous faisons tous nos erreurs, et nous apprenons d'elles. Pour répondre à ta première question. Je suis venu ici pour chercher un peu de repos de l'esprit. J'ai pour habitude de monter un peu dans le saule et de m'y asseoir en silence. Je regarde l'eau et je réfléchis. Ça permet de mettre de l'ordre là-dedans et la dedans.

// Il pointa du doigt sa tête et son cœur. Katniss se demanda quelles sombres pensées devaient l’habiter.

La rouge et or se leva et alla s’appuyer contre le saule. Elle resta là, immobile à observer Charles pendant quelques secondes, se demandant si un homme aussi bavard pouvait réellement exister. Pour quelqu’un qui prononçait habituellement pas plus de 200 mots par jour, c’était surprenant de voir une personne, même un Serdaigle, parler autant dans si court laps de temps. Katniss pensa qu’il avait enfin finit son monologue mais, tel un leu qui abandonne sa proie pour revenir à la chasse, il reprit : //

- Du coup, j'imagine que les jeunes de ta maison, qui parlait de toi dans le château en te cherchant, voulaient te féliciter ?

// Et retour au point de départ. Encore des questions. Il possédait donc une curiosité sans limite ? //

- Hn. Il voulait surtout me remercier d’avoir empêché une élève plus âgé de continuer à s’en prendre à eux.

// Peut être ainsi comprendrait-il qu’elle n’était pas du genre à taper tout ce qui bouge avec commence seule excuse qu’ils ne faisaient pas parti de sa maison. //

[Croun]

- La violence est pourtant le quotidien de bien de gens…, souffla Katniss, d’un ton bas.
//Charles ne dit rien à cet instant, se promettant de revenir là-dessus. Pas forcément qu'il en ait envie après ces 12 dernières années, mais parce que la jeune fille se trompait beaucoup et qu'il ne pouvait pas la laisser dire cela. Pas après tout ce qu'il s'était passé. Pas après tout ce qu'il avait vécu, c'était impossible de laisser cela se dire. Impossible. La jeune fille continuait cependant.//
- Hn. Il voulait surtout me remercier d’avoir empêché une élève plus âgé de continuer à s’en prendre à eux.
//Charles soupira. France, Angleterre, Espagne, Autriche, Italie, USA, Japon.. les humains, malgré des culture différentes et des revendications sans cesse renouvelées d'humanisme, d'amour … étaient tous des idiots. Qu'il regrettait sa solitude passée en ce jour. Au moins, il pouvait entendre des choses plus intelligentes quand il était seul avec lui-même. Il chuchota plus qu'il ne dit

La violence n'est jamais un quotidien. C'est un fait. Une difficulté qui nous tombe dessus sans qu'on ne la demande. Mais vous ne devez pas la connaître suffisamment pour en parler avec telle désinvolture.

//il repartit dans ses réflexions, se souvenant du passé à nouveau, songeant aux temps ou il luttait chaque jour. Il se souvenait de l'époque ou Quinlan lui avait demandé de s'aguerrir… seul, sans arme, obligé de vivre en nomade pour fuir la haine de ses ennemis.
Parler ne servait de rien en cet instant. Seul le silence pouvait réconforter le passé. Et puis il n'admettait pas la violence, et encore moins la façon dont cette jeune fille en parlait… Ses yeux prirent la direction du lac, s'accrochant aux mouvements de types ondulatoires qu'avait la surface. Il y trouvait l'apaisement nécessaire à toute reprise de contrôle de lui-même//

[Katniss]

- Hn. Ils voulaient surtout me remercier d’avoir empêché une élève plus âgé de continuer à s’en prendre à eux.

- La violence n'est jamais un quotidien. C'est un fait. Une difficulté qui nous tombe dessus sans qu'on ne la demande. Mais vous ne devez pas la connaître suffisamment pour en parler avec telle désinvolture.

// Il avait fallu qu’il réplique… Katniss recherchait juste un coin quiet, pas un petit curieux qui croyait tout savoir sur tout. Qu’est-ce qu’il connaissait de se vie après tout ? Rien du tout. Niet. Nada. //

- Palsambleu !, jura Katniss entre ses dents. Mais qu’est-ce que tu crois ? Que je passe ma vie à jouer à la petite fille sage ? Moi aussi j’ai connu la violence, on la connait tous, à un certain degré. Seulement moi, je ne m’apitoie pas sur mon sort et je vis ma vie. Même si c’est difficile.

// Sur ces belles paroles, Katniss se leva d’un bond et s’avança vers Charles qui, visiblement, était perdu dans ses pensées. Elle fit un geste qui l’étonna elle-même, elle posa sa main sur l’épaule du bleu et argent. Finalement, elle l’aimait bien, même s’il parlait beaucoup et qu’il était un peu « Monsieur Je Sais Tout ». //

- Même si c’est difficile.

// La rouge et or retira sa main de l’épaule de son camarade et retourna s’asseoir sur le banc. Elle attendit patiemment la réaction de Charles. //

[Croun]

- Palsambleu !, jura Katniss entre ses dents. Mais qu’est-ce que tu crois ? Que je passe ma vie à jouer à la petite fille sage ? Moi aussi j’ai connu la violence, on la connait tous, à un certain degré. Seulement moi, je ne m’apitoie pas sur mon sort et je vis ma vie. Même si c’est difficile.

//L'instant d'après, elle s'approchait de lui et posait une main sur son épaule dans un geste, certes très gentil, mais qui le braqua d'un coup. Tandis qu'elle s'éloignait, il sentit que tout les muscles de son dos, de son cou et de ses jambes s'étaient totalement contractés...//

**Elle ne veut pas t'attaquer, elle ne veut pas t'attaquer, elle ne veut pas t'attaquer**

//Les mots tournaient dans sa tête, à toute vitesse, depuis qu'elle s'était approchée de lui et encore plus vite depuis qu'elle avait posé sa main sur son épaule. Le temps lui paraissait suspendu tandis qu'il faisait tout ce qu'il pouvait pour se détendre et destresser. Ce geste n'était pas contre lui, ni une agression ... Il inspira profondément et expira ensuite tout ce qu'il avait dans les poumons. Et recommença. Et encore, et encore, et encore. Il se passa facilement 3 ou 4 minutes avant qu'il puisse reprendre le contrôle de son corps. Il releva la tête et observa la jeune ville qui //

- Même si c’est difficile.

//avait-il entendu distinctement, malgré son état quasi-catatonique. Il se tourna vers elle et hocha la tête, l'invitant par la même occasion à continuer//

[Katniss]

- Palsambleu !, jura Katniss entre ses dents.Mais qu’est-ce que tu crois ? Que je passe ma vie à jouer à la petite fille sage ? Moi aussi j’ai connu la violence, on la connait tous, à un certain degré. Seulement moi, je ne m’apitoie pas sur mon sort et je vis ma vie. Même si c’est difficile.

// Quand Katniss posa sa main sur l’épaule de Charles pour le réconforter elle fut elle-même surprise de son geste. La rouge et or ne consolait jamais personne mais là, son camarade affichait une expression si douloureuse que Katniss ne put que compatir à son sort. Il y a bien une fois où elle avait tenté d’aider quelqu’un mais oncques, nul ne l'a revu. Une histoire sordide. Depuis ce jour, elle évite autant qu’elle le peut de se préoccuper du malheur des autres. On pourrait la qualifié d’égoïste, mais le terme ne conviendrait pas. Ce n’est pas qu’elle ne voulait pas aider les autres, mais généralement quand elle essayait, cela finissait mal. Et ce n’étais pas faute d’y mettre de la bonne volonté, mais il faut croire que ça ne suffisait pas.

C’était décider, aujourd’hui elle allait faire une exception. Elle arrachera ses secrets à ce garçon. On lui avait appris que se confier allégeais la peine, alors elle écoutera. Pour une fois qu’elle trouvait une personne sympathique, elle n’allait pas la laissé filé. Oui, malgré le caractère de cochon de ce garçon, elle l’aimait bien, ou du moins elle le trouvait un tant soit peu moins ennuyant que tous ces énergumènes courant et criant partout dans le château.

La rouge et or rajouta : //

- Même si c’est difficile.

// Elle retira sa main de l’épaule de Charles pour retourner s’asseoir sur le banc. Elle ramena sa jambe droite vers elle et laissa pendre la gauche dans le vide. Le garçon ne bougeait toujours pas. Katniss se demanda s’il n’était pas mort. Une de ses vieilles tantes lui avait fait un coup comme ça, un jour. La famille était réunie pour fêter Noël et au beau milieu du repas, après qu’on est servie la traditionnelle dinde farcie aux marrons, le drame est arrivé. Au début on avait cru que la vieille cousine de ses grands-parents s’était endormie, mais non : elle était morte, comme ça, en plein milieu du repas. Pour un jour de fête, c’était le pompon.

Finalement, Charles se tourna vers la rouge et or, et hocha la tête, l’invita à continuer. Pour une fois que Katniss aurait aimé qu’il fasse son presque-monologue, c’était raté. //

- Pourquoi?

// Katniss se redressa légèrement et continua: //

- Pourquoi est-ce que tu prends un air si tragique ? Qu’est ce qui t’es arrivé?

// La question avait été prononcé du bout des lèvres, presque murmuré… //

[Blake Darkraven]

Les bras chargé de livres de magie, Blake se dirigeait droit sur le saule pleureur. Il avait aperçu l'endroit en errant comme une âme en peine dans le parc, aux bordures du Lac Noir. Il était si excité de sa découverte qu'il avait alors foncé dans les Cachots des Serpentards et s'était cogné contre la porte en oubliant de dire le mot de passe. Il avait ensuite saisi ses livres et était ressortit la tête haute, défiant quiconque qui l'avait vu (ou entendu...) rentrer magistralement dans la porte des Cachots de faire un commentaire.
Il marchait depuis 5-6 minutes déjà et ses bras commençait à protester. Il avait peut-être été un peu trop prétentieux de vouloir tout emporter...
La vipère parvint enfin au Sanctuaire et alla s'asseoir contre le tronc d'arbre, posant les livres dans l'herbes à côté de lui. Depuis son arrivée au château, Blake n'avait pas vraiment eu le temps de se plonger dans ses bouquins et il comptait bien profiter de ce moment de répit pour commencer.
Il prit un livre au hasard et entama sa lecture de l'Histoire de la Magie. Il n'avait lu qu'une demie-page quand un sentiment de lassitude s'empara de lui. C'était stupide... La théorie n'était pas ce qu'il aimait. La pratique en revanche, quel bonheur ! Il lui tardait les cours d'enchantements et de potions. Mais la théorie, beuârk !
Le jeune homme referma le livre aussi sec et se redressa avec hâte. Quitte à être dehors, et qui plus est dans un lieu aussi paisible, autant en profiter !
Son regard se posa sur le lac devant lui. Non... C'était dangereux... Mais pourtant si attractif ! Et qui le saurait dans se coin reculé du domaine ? Blake regarda autour de lui et hésita... Y avait-il une règle contre les baignades dans le lac ?

[Croun]

RP avec Versipellis entre Timothy et Ann Seymour

- … bonne nuit à toi aussi.

//Cela avait été dit sans la moindre intonation. Une phrase neutre et étonnante dans la bouche de Tim. Lui qui avait l’habitude d’être toujours enjoué, prêt à rire, heureux de vivre et toujours apte à la première connerie venue semblait bien éteint pour une fois. Il n’était que 22h30 et pourtant tous les occupants du dortoir des septièmes années de Serdaigle étaient endormis, sauf lui. Charles était allé dormir quelques secondes auparavant, après avoir bu une potion de sommeil sans rêve pour « être sur de pouvoir dormir » et Tim regrettait de ne pas avoir accepté d’en prendre une à son tour.

Le temps passa et minuit sonna discrètement à sa montre, lui indiquant qu’il ne trouverait, de toute façon, pas le sommeil, quoi qu’il arrive. Il soupira et se leva, descendit dans la salle commune et s’y arrêta. Il retint un soupir et se sentit énervé de ce qu’il vit alors qu’il n’y avait pas matière à l’être. Ce qui l’ennuyait était simplement de voir que le feu était réquisitionné par Ann qui travaillait à coté. Non pas qu’il en veuille à sa soeur mais il aurait voulu la place, et le silence, or, la connaissant, elle ne manquerait pas de le questionner.

Serrant un peu les dents, il passa dans la salle et fit s’ouvrir la porte de la salle commune et partir sans écouter l’aigle qui lui parlait de couvre feu. Il songea à rejoindre la salle secrète de l’Amafia, mais pour peu qu’Ann le cherche, elle commencerait par aller là bas. Or il avait besoin de réfléchir et le caractère de sa soeur ne le lui permettrait pas vraiment. Surtout après qu’il ait eu un entretien avec un nouveau. Surtout avec un français.

Il prit alors le chemin du petit sanctuaire. Ann le trouverait bien évidemment. Ils ne pouvaient pas réellement se cacher l’un de l’autre. Bien qu’ils ne le montrent jamais en public, les deux avaient besoin de l’autre dans la vie et finissaient souvent par parler quand les choses allaient mal. Mais elle irait probablement d’abord à la salle de l’Amafia, puis à la salle d’entrainement ou il était de coutume de croiser Tim quand il était seul et hors de la salle de l’Amafia. Ensuite, elle songerait probablement à des lieux tels que la tour d’astronomie, le terrain de Quidditch, la forêt… Mais il aurait une petite heure de réflexion à tout le moins.//

**« - On se fait à tout, à l’absence, à la mort, à la solitude, … Ne perds pas de temps à t’en faire pour moi. J’ai appris à vivre avec cela. Il y a longtemps »
**

//Les mots de Charles lui tournaient dans la tête, alors qu’allongé sur une branche haute d'un arbre, il contemplait sans la voir la magnificence d’un ciel sans nuage quand le château était endormi et qu’il n’y avait nulle lueur à plusieurs dizaines de kilomètres à la ronde.

Le temps avait passé, il avait réussi à discipliner son esprit et ses sentiments, comme on le lui avait appris, il ne risquait pas d’oublier, mais il pourrait à nouveau regarder son condisciple dans les yeux sans se sentir pris de pitié pour lui. Il n’avait plus l’impression que rire était une grave erreur… il était redevenu lui même et il essuya une unique larme qui avait coulé dans le silence de la tour … silence qui fut rapidement coupé par le bruit d’une foulée énergique. Quelqu'un venait.

« - Toujours tu me retrouves ma chère soeur »

//dit-il sans même regarder dans la direction de la personne qui arrivait . Au contraire, il détourna clairement la tête, fixant l’horizon que l’heure avancée de la nuit avait rendu noir d’encre… Une heure sonna//

[Versipellis]

// Ann travaillait dans la Salle Commune de Serdaigle. L’heure était avancée et elle y était seule. La plupart du temps, elle ne travaillait pas après vingt-deux heures. Elle tenait à conserver un rythme de sommeil stable afin d’être parfaitement opérationnelle en journée. Mais ça, c’était seulement quand le travail qu’elle avait à faire concernait les cours. Quand il concernait l’Amafia, elle était bien obligée de le faire quand personne ne l’observait, et devait donc attendre que tous les Serdaigles soient remontés se coucher, ce qui pouvait prendre du temps.
Elle avait mis à jour le registre des membres de l’Amafia pour y intégrer Charles le Seault et étudiait maintenant de documents concernant les finances de l’organisation. Elle les avait pris dans la Salle secrète de l’Amafia après le repas du soir et les y remettrait le lendemain matin, avant d’aller dans la Grande Salle pour le petit déjeuner.
Les finances étaient particulièrement préoccupantes. Même si le Consortium n’avait à la connaissance d’Ann aucun souci financier, il n’allouait tous les mois qu’une certaine somme à l’Amafia, somme qui, avec l’augmentation du nombre de membres, devenait insuffisante. Elle avait envoyé un hibou à son père pour changer les choses mais il venait de répondre négativement à ses demandes. Elle devait donc trouver un moyen d’économiser sur les frais de fonctionnement, ou bien de trouver un mode de financement autonome. //

** Un vrai casse-tête… **

// Même ses talents de gestionnaire ne parvenaient pas à la sortir de cette impasse. Surtout à minuit, où son cerveau commençait à être un peu embrouillé… Elle allait ranger ses papiers et remettre le problème au lendemain lorsqu’elle entendit des pas dans les escaliers. Elle se retourna brièvement pour voir qui était encore réveillé à cette heure tardive. //

** Mon cher frère Tim. Tiens donc. Aurait-il été réveillé par une intuition miraculeuse concernant nos problèmes ? **

// Apparemment pas, puisque le jeune homme n’adressa pas la parole à sa sœur et se dirigea vers la sortie de la Salle Commune, présentant son dos à Ann. Cette dernière tendit sa baguette dans sa direction et murmura : //

- Unumpuctum

// Ce sort, de sa création, était une bien pratique amélioration de l’Enchantement des Quatre-Points, qui fonctionnait comme un mouchard lui permettant de localiser à distance la cible préalablement désignée. Très pratique lors des filatures. Ann savait en effet que lorsque Tim s’absentait ainsi la nuit, c’était parce qu’il avait quelque chose sur le cœur. Et si son frère avait quelque chose sur le cœur, elle se devait d’aller lui parler. //

** Mais pas maintenant. Il doit d’abord s’isoler quelques instants pour mettre ses idées en ordre. **

// Pour lui laisser le temps nécessaire, Ann décida de se rendre dès maintenant dans la Salle Secrète de l’Amafia pour y ranger les documents sur lesquels elle avait travaillé pendant la soirée. Elle n’arriverait plus à rien à cette heure tardive de toute façon. Elle quitta donc à son tour la Salle Commune, silencieuse comme une ombre. L’aigle de l’entrée ne lui adressa même pas la parole pour la réprimander, comme il le faisait souvent avec les élèves qui quittaient la Tour de Serdaigle de nuit : il la respectait depuis qu’elle lui avait jeté un Silencio suffisamment puissant pour le contraindre au mutisme pendant troisjours.
Une fois les papiers en sécurité dans les coffres de l’Amafia, elle lança l’enchantement qui devait lui permettre de localiser son frère. Elle suivit la direction que lui indiquait sa baguette jusque l’extérieur du château. A cette heure, la nuit recouvrait le parc d’un lourd voile sombre. Ann avait toujours trouvé douce l’obscurité. La pénombre l’enveloppait comme une noire fourrure de zibeline, lui procurant une sensation de sécurité et de bien-être. Elle n’avait jamais eu peur du noir. Tim non plus. Pas étonnant qu’il se soit réfugié dans le parc. Elle mit fin à l’enchantement. Elle savait où son frère se cachait. Au petit sanctuaire, c’était son endroit préféré dans le parc. Son intuition ne la trahit pas : en effet, elle entendit la voix de Tim au dessus de sa tête : //

- Toujours tu me retrouves ma chère sœur.

// Tim était allongé sur une branche. Il ne fit pas le moindre signe de vouloir descendre. Ann décida de ne pas se rapprocher davantage et s’assit contre le tronc de l’arbre dans lequel était perché son frère. Elle répondit : //

- Je ferais une bien mauvaise Amafieuse si je n’étais pas capable de localiser n’importe quel élève dans le château à toute heure du jour ou de la nuit.

// Puis elle attendit. Inutile de brusquer Tim. Elle le connaissait bien, il finirait par parler de lui-même… //