Hiboux Nomade Notes
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Palais

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Miss RP

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MessageDate du message: Jeu. 07 Mar 2013, 15:06  Répondre en citant

Palais



    // Le Palais de la Citadelle est occupé par le Seigneur Edwin Til'Illan, qui fut avant le maître d'arme de l'Empeur, général en chef des armées, et commandant de la Légion Noire. Le Seigneur de la Citadelle a une importance capitale dans Gwendalavir ne cédant en pouvoir qu'à l'Empereur en personne.

    Les Frontaliers sont connus pour leur maîtrise des combats extraordinaire, et très peu se risqueraient à en affronter. Les seuls qui osent, ne ressortent, généralement pas en bon état.
    Il faut savoir, qu'il est impossible de dessiner dans la Citadelle, mis à part dans la vigie.

    Si les Frontaliers ne sont pas connus pour avoir de grands talents de dessinateurs, Merwyn Ril'Avalon fut pourtant l'un d'entre eux. Et beaucoup cherchent à expliquer les mystères des Marches du Nord par l'origine de Merwyn.

    Merwyn Ril'Avalon fut le plus grand dessinateur que Gwendalavir a connu. Lors de l'âge de Mort, les Ts'Liches ont finalement mis en commun tout leurs pouvoirs pour créer un être exceptionnel qui seul, saurait leurrer ce dessinateur de génie. Cet être, c'était une femme à la beauté extraordinaire. Si Merwyn comprit tout de suite le piège, celui-ci se referma quand même sur lui. Personne ne pouvait résister à Vivyan. Mais son pouvoir et son amour furent plus forts que celui des Ts'Liches, il détruisit les liens qui en faisait la marionnette des monstres.
    Ils vécurent dix ans un amour parfait et un bonheur exceptionnel. Puis, un jour Vivyan cessa tout simplement d'exister. Ce qui est créé par le Dessin ne doit pas durer, un être vivant demande un pouvoir extraordinaire. L'avoir fait durer dix ans était un miracle. Un miracle, qui n'a pas pu durer plus longtemps.
    Merwyn devint fou de douleur, et ce jour là il disparut aussi.
    Il parait que ses larmes ont créé le lac Chen, et que de sa colère a surgit la chaîne du Poll.
    Depuis de nombreux bruits courent sur cet amour de légende sans savoir lesquels sont vrais ou non. //


Lieu de Isara


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Zlatz

Ancien(ne)





MessageDate du message: Mer. 05 Sep 2018, 21:19  Répondre en citant

[RP entre Louha Hélianthas (Hermy Granger) et Laïln Arfey (Zlatz)]


// Laïln ayant récemment gagné pas mal d'argent, il avait décidé de voyager quelques temps à travers l'empire sans autre objectif que de passer voir des joailliers dans l'espoir de retrouver les bagues de ses parents qu'il lui manquait. Il avait décidé de commencer par le Nord, car c'était une région où il allait moins souvent que d'autres et qu'il ignorait combien de temps ses finances lui permettraient d'aller ainsi à sa guise. Rétrospectivement, ça n'aurait pas la peine de se projeter si loin dans l'avenir, mais le jeune blond n'avait pas pût prévoir ce qui c'était passé.

Alors qu'il voyageait tranquillement sur le chemin menant à la Citadelle des Frontaliers, Laïln avait aperçu quatre voyageurs à cheval derrière lui. Il ne s'en était pas préoccupé jusqu'à ce que, l'ayant presque rattrapé, ils se mirent à pousser des exclamations avant de se lancer au galop en sortant leurs armes. L'alavirien avait réagi en lançant son poney à pleine vitesse hors de la route. Un carreau d'arbalète mis un terme à sa fuite avant même qu'il ne puisse quitter le chemin en se plantant dans le cou de sa monture qui s'effondra immédiatement. Le temps que Laïln se relève, les quatre inconnus, trois hommes et une femme, l'avaient encerclé.

C'est ainsi que le Dessinateur blond s'était retrouvé assis contre un arbre et ligoté à celui-ci, une corde liant ses poignets ensembles au dessus de sa tête et une autre l'enserrant à la taille. Ses chevilles étaient elles aussi attachées, les liens accrochés à un pieux planté devant lui afin de tendre ses jambes et de l'empêcher de se débattre. Il était parfaitement capable de se libérer de ces cordes à l'aide de son Don, mais se débarrasser des quatre combattants serait une autre paire de manche. Heureusement, ils n'avaient pas l'air de savoir que leur prisonnier étaient un talentueux Dessinateur et le croyaient rendu inoffensif. S'étant occupé de leurs chevaux, les membres du quatuor s'attribuèrent diverses tâches : deux pour monter le camp, un pour décarcasser le corps du poney qu'ils avaient tué et le dernier qui alla à la rencontre du captif avec une pochette en cuir. Ce dernier oublia toute sa peine pour feu sa monture et refit de son sort sa seule priorité alors que l'individu s'accroupissait devant lui pour se mettre à la hauteur. //

- Bonjour Laïln.

- En fait, vous faites erreur, je ne m'appelles pas...

// La gifle envoya la tête de Laïln frapper son bras droit. C'est alors qu'il se rendit compte que l'homme en face de lui portait une bague avec une petite lame dessus. C'était décidément un sacré bâtard. Bâtard qui sourit en sortant de sa poche un portrait du blond assez bien dessiné pour ne laisser aucun doute quand à son identité. //

- Oh. D'accord.

- Comme je le disais, bonjour Laïln.

- Bonjour.

- Pourrais-tu m'aider ? Je cherches un diadème que tu as volé. Or pur, pierres précieuses incrustées, la totale. Il n'est pas dans tes affaires alors dis moi où tu l'as mis.

- Alors en fait c'était un alliage, pas de l'or pur...

- Je m'en contrefous. Dis moi où tu l'as mis après l'avoir volé.

- Mais je ne l'ai pas volé ce diadème, c'est la fille Nil'Otay qui me l'a donné ! Et je l'ai revendu, bien sûr, qu'est-ce que j'aurai pu en faire d'autre ?

// L'interrogateur resta silencieux quelques secondes puis ouvrit sa sacoche, dévoilant lames, pinces et tenailles. Un nécessaire de torture, rien que ça. C'était vraiment un bâtard. //

- Non, mais je suis vraiment innocent, il y a erreur. Vous allez quand même pas torturer un innocent juste parce que vous doutez de lui ?

- Attends, tu espère vraiment m'attendrir ? On a un borgne dans l'équipe ! Tout le monde sait que les borgnes n'ont pas d'âme ! Ça devrait te donner une idée du genre de personne on est ! De toute façon, je te crois. J’imagine que ce n'est pas toi non plus qui as couché avec elle ?

- Non, justement, elle m'a donné le diadème en échange de mon aide pour rencontrer son amant, j'ai son adresse si vous voulez.

- Typique des nobles. Ils t'utilisent puis te jettent une fois qu'ils n'ont plus besoin de toi. Elle as dû t'accuser pour protéger son amant. Ça t'apprendra à jouer les anges gardiens. Mais je ne m’intéresses pas aux affaires des nobles. En revanche, je m’intéresses à la récompense que Nil'Otay nous a promise contre le diadème que tu as vendu. Alors maintenant, dis moi à qui tu l'as vendu, d'accord ?

// L'homme se releva, pinces à la main. Il s’intéressait aux ongles de Laïln. Ce dernier comprenait parfaitement que ses tortionnaires n'avaient aucune raison de le laisser en vie. Il se résolut donc à endurer tout ce qui lui serait infligé sans parler dans l'espoir qu'une occasion pour lui de s'enfuir ne se présente. Quand son interrogateur se décida pour commencer par l'ongle de son index gauche, le Dessinateur hurla, ce qui lui valut un coup de genou au visage et un bref sursit le temps que le mercenaire ne le bâillonne. //


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Hermy Granger

Ancien(ne)





MessageDate du message: Mar. 11 Sep 2018, 17:59  Répondre en citant

// Louha profitait pleinement de la brise douce qui soufflait sur la mythique Citadelle des frontaliers. Elle jouissait de ce moment de repos. Voilà longtemps qu'elle ne s'était pas laissé emporter par une rêverie ou par un désir réel. La nuit durant laquelle elle tentait désespérément de dormir était un moment difficile pour elle, et les rares instants où elle parvenait à s'adonner à un sommeil réparateur, ce n'était qu'une nuits sans rêves qui la poursuivait, inlassablement.

C'est pourquoi, cet atmosphère idéal lui donnait plus que tout l'envie de s'étendre, peut-être même de donner à son bras un doux teint hâlé en s'allongeant et paressant sous le soleil...

Ses idées, plus folles et imprévisibles les unes que les autres faisaient leurs chemins dans sa tête. Lou les laissaient glisser, la caresser, lui raconter d'étranges histoires, l'incitant à continuer, à imaginer, à les laisser vagabonder jusqu'à ce qu'elles prennent son contrôle, qu'elle sombre dans la folie...

Longtemps qu'elle n'avait pas fait ça, qu'elle combattait, que l'odeur du sang avait empoisonné ses narines.
Voilà pourquoi elle les laissaient s'emparer d'elle. Car elle recherchait cette sensation qu'elle avait toujours repoussé auparavant. "Ne jamais trop penser durant un combat, ne jamais se laisser emporter..." Elle s'empêchait toujours de le faire. Comme une digue qu'elle dressait pour arrêter le flot. Qui avait cédé aujourd'hui...

Les pensées déferlaient sur sa conscience.

Exaltation, délectation, elle ne chercha pas à se réveiller et, très vite, le sommeil l'emporta. Sans s'en rendre compte, elle glissa du mur sur lequel elle était adossée pour s'écrouler au sol et dormir dans une position étrange.

Un rêve ne tarda à se pointer. Un rêve aussi douloureux que délicieux. Sa vie d'avant. //

** Je me tortillais dans mon lit. Surexcitée. J'en savait peu mais cela suffisait. L'air joyeux des médecins, mes permissions de moins en moins restreintes. Nul besoin d'être un devin pour le comprendre.

De toute évidence, l'heure de ma sortie de "prison" approchait.

"Prison". C'est un mot violent et cruel. Qui prive de liberté à sa seule mention. Cet hôpital ne méritait pas tant de dureté. Mais quel autre expression pouvait désigner ce manque, ce vide, ce blanc ? Évoquer toutes les fois où je ne comprenait pas, où la dépression m'atteignait, où je perdait le nord aurait été impossible. Ç'aurait été tâche ardue. Aussi complexe que ce qui m'arrive.

Je me suit promis que si ma maladie guérissait, je tenterais de visiter le plus de lieux possibles. Cette promesse reste toujours gravée en moi...

Les jours passent, ils se ressemblent, on constate seulement une nette amélioration dans l'humeur des adultes chargés de me soigner et cette vague de joie monte en moi. Il faut croire que je découvrirais le monde très vite.

Ce monsieur - Docteur Ryan, comme il me dis de l’appeler - semble si gai en me demandant si je vais bien, ce soir que je n'ai aucun doute quant à ce qui va suivre à sa question anodine.

- Dis-moi, j'ai une surprise pour toi ! Ça te dirais de savoir ? continue t-il.

Je riais intérieurement mais, feignant la curiosité, répondis :


- Vraiment ? Oui !

Son visage souriant, prouvait que mon rêve était sur le point de prendre vie.


- Tu peux sortir de cet hôpital ! Tu iras dans un accueillant orphelinat, tout près d'ici !

Je fit d'abord la moue, ne préférant pas être de nouveau cloîtrée dans un endroit pour personnes "différentes", mais l'idée de quitter la "prison" et de sentir la caresse du vent dans mes cheveux me fit exalter.
Je m’apprêtais à partir quand il me tendit une enveloppe mauve. Sur le ton de la confidence, il me dit :


- C'est l'enveloppe de tes parents, ils t'en envoie une tout les deux ans, plus riche chaque fois. Tu ne pourra l'ouvrir qu'une fois sortie d'ici.


Je vis alors son teint s'assombrir. Je demanda, avec peur :

- Ça va ?


- Eh bien... j'ai quelque chose à t'annoncer. C'est simple : tes parents ont péri au cours d'une expédition...

Je ne savais plus quoi penser entre pleurer et partir goûter l'air frais du jardin. J’optai pour les deux solutions réunies et m'élança sans demander mon reste le long des couloirs pour déboucher devant la porte qui menait dehors. Je poussa les battant, mes larmes coulaient à flot. Je leva la tête et mon cœur s'arrêta de battre. Le paysage était plus beau encore que d'habitude. Le soleil était sur le point de se coucher. Une lumière vive émanait du bout qu'il restait. Il illuminait les arbres autour. Je n'avait jamais vu de tel. Mes larmes se tarirent et une seule pensée obscurcit mon esprit, m'anesthésiant complètement, un sentiment grisant et que je ne parvenais pas à assimiler à la fois : "Je suis libre !".

Je regarda ce jardin qui m'avait vu grandir. Dans lequel j'ai découvert plusieurs noms de plantes. Ses petits mammifères cachés ici et là. Ses petits tabourets en xylème disposés autour d'une table où l'on peut lire un livre et prendre l'air : d'une pierre deux coups.

J'allais ouvrir l'enveloppe mauve, je pris ma respiration un grand coup quand... **


//... Un cri la tira de sa torpeur avec violence. Elle se maudit d'avoir dormit, sans quoi, elle aurait pu intervenir plus tôt. Elle partit en courant dans la direction d'où provenait le cri.

Arrivée sur les lieux, elle vit un jeune garçon retenu prisonnier par une bande de - à ce qui paraissait - brigands. Ni une, ni deux, elle les fit s'éloigner du prisonnier... //


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Zlatz

Ancien(ne)





MessageDate du message: Lun. 17 Sep 2018, 10:11  Répondre en citant

// Le tortionnaire de Laïln n'eut pas l'opportunité de faire quoi que ce soit aux ongles de son captif. A peine en avait-il saisi un avec ses pinces que du bruit de course se fit entendre. Les bruits de la forêt l'empêchant d'estimer la direction d'où cela venait, il s’arrêta pour scruter entre les arbres et sur la route à la recherche de la source de la distraction. Source qui s’avéra être une jeune femme armée d'une épée qui surgit devant lui. Le mercenaire laissa tomber son matériel et couru rejoindre ses comparses, qui avaient déjà sortis leurs armes en voyant l'inconnue arriver. Le Dessinateur blond se précipita dans les Spires et rompit les liens qui l'immobilisaient. Il se releva précipitamment, se débarrassa de son bâillon et alla se placer aux cotés de celle qui venait de la sauver, un peu en retrait puisque lui n'était pas capable de se défendre au corps à corps contre eux. //

- Bonjour madame, mademoiselle, je sais pas, on pourra parler plus tard. Merci milles fois.

// Les quatre malfrats échangèrent quelques mots pour décider de la marche à suivre puis trois d'entre eux formèrent un mur devant le quatrième, lequel commença à détacher leurs chevaux. Comprenant qu'ils avaient l'intention de s'enfuir, Laïln fut soulagé, mais cela ne dura qu'une seconde tout au plus. Il se rendit compte qu'ils n'abandonneraient pas la poursuite si facilement. Ils l'avaient traqués depuis la capitale jusqu'ici, au pieds des montagnes de la chaîne de Poll, ils persévéreraient et l'attaqueraient à nouveau à la première occasion. Il ne pouvait pas rester cloitré loin des villes et des routes ! Il ne pouvait pas mettre sa vie en pause à cause d'une de tueurs à gages ! Le Dessinateur fit appel à son Don et mit feu à un sac encore accroché à la selle de l'un des chevaux. Les animaux paniquèrent et ruèrent, empêchant celui qui essayait de les détacher de faire son office. Comprenant que c'était là une action visant à les empêcher de fuir, les mercenaires se résignèrent à sa battre et se lancèrent à l'assaut de concert. Laïln n'étant cette fois pas pris par surprise, il réagit immédiatement en faisant surgir du néant de grosses pierres au dessus de leurs têtes. Les rochers s'écrasèrent au sol avec un fracas de tous les diables. Personne ne fut blessé, mais éviter l'attaque avait fait perdre au quatuor sa cohésion. Il Dessina ensuite un javelot mais aperçu son tortionnaire avec une arbalète entre les mains. Le Dessinateur réagit en quittant les Spires et en se cachant à moitié derrière l'arbre auquel il avait été attaché. D'ici il pourrait se battre tout en restant à couvert. //


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Hermy Granger

Ancien(ne)





MessageDate du message: Dim. 23 Sep 2018, 15:25  Répondre en citant

// Tandis qu'elle combattait, Louha vit soudain les cordes qui entravaient le jeune garçon se briser soudainement. Elle continuait à parer et donner des coups, mais était plongée dans des réflexions. Évidemment ! Il était dessinateur !

Lou connaissait un jeune dessinateur. Tobias. Il y a quelques années, il avais séjourné dans la Citadelle et s'était lié d'amitié avec elle. Durant plusieurs mois, ils testaient leurs aptitudes dans des duels étonnant où ils s'affrontaient, l'un avec des dessins, l'autre avec des armes. Les deux étaient puissants et ils se perfectionnaient de jour en jour. Seulement, il fallait bien qu'un jour Tobias quitte la Citadelle. Il avait une vie derrière tout ça.

Lorsque qu'il l'avait annoncé à Louha, elle avait pleuré. Beaucoup. Trop. Elle l'avait supplié de faire un combat, un seul, avant de partir. Il avait accepté.

Comme seule arme un sabre, Lou avait plongé ses yeux dans ceux de Tobias et le duel avait commencé. Un énorme gorille apparut. Prise au dépourvu, Lou donna un violent coup plutôt mal placé dans les côtes du primate. L'animal grogna. Il bondit et sortit ses griffes, égratignant la joue de Lou. Elle avait l'habitude et elle ne ressentait aucune douleur, seulement, elle n'aimait pas perdre ainsi. Elle se propulsa et envoya ses jambes dans le ventre de l'amniote. Désagréablement surpris, il rétorqua et, cette fois, Louha fut gravement blessé. Une plaie béante barrait sa cuisse.

Debout, Tobias la regardait avec horreur. Que lui était-il arrivé ? Il courra dans sa direction et constata l'état de sa jambe. Gémissante, Lou fixait le sang qui coulait abondement.

Depuis ce jour, Louha n'avait jamais revu Tobias...

Se remémorant ce souvenir, Louha hocha négativement la tête pour arrêter d'y penser. Malheureusement, les pupilles d'un bleus profonds de Tobias semblait la suivre des yeux. Elle ne voulait pas le reconnaître, mais elle l'avait aimé. Plus encore que quelqu’un d'autre. Du plus profond de son être. Leur séparation avait été douloureuse, dans le sens propre et figuré du terme.

Elle se reconnecta à la réalité quand le dessinateur déclara : //

- Bonjour madame, mademoiselle, je sais pas, on pourra parler plus tard. Merci milles fois.

// Elle ne répondit pas, elle le regarda rester immobile. Enfin, c'est ce qu'elle croyait jusqu'à ce qu'elle comprenne, qu'en réalité, il avait agi : il avait mit feu au sac. Louha ne comprit pas pourquoi, mais elle se doutait que c'était mieux ainsi. Il maniait très bien les Spires, à ce qu'elle voyait. Des rochers apparurent soudain, tombant à terre dans une détonation incroyable. Elle restait figée devant les exploits du jeune garçon, mais elle fut déstabilisée quand elle remarqua qui ne tenta plus rien. Elle suivit son regard et vit un des brigands le menacer avec une arbalète. Sans attendre, elle plongea vers l'homme à une vitesse foudroyante et envoyait ses jambes dans les côtes. Il eu la respiration coupée. Profitant de son inattention, elle propulsa son poing dans sa joue. Cette fois, il saignait pour de bon. Elle contemplait avec effarement le visage crispé du ravisseur, d'abord attristée de lui avoir fait du mal, mais elle se ressaisit : elle avait perdu contre le gorille, elle gagnerait contre celui-là.

Cette fois, il n'était pas pris par surprise et ses acolytes étaient décidés à défendre leur complice. Ils se défendirent mais Louha sentait une déception qui muait en colère s'agiter dans ses veines et elle se battait avec férocité.

Cette fois, il reculèrent beaucoup plus. Elle ne les tuait pas, mais leurs blessures était conséquentes et il paraissait évident qu'ils ne résisteraient pas longtemps. Certains avaient cessé de combattre. Ils fallait qu'ils partent. Elle recula précautionneusement pour ne pas perdre de terrain et demanda au dessinateur en espérant que les autres ne l’entendrait pas : //

- On doit fuir. Tu as une idée de comment ?


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Zlatz

Ancien(ne)





MessageDate du message: Mer. 03 Oct 2018, 16:24  Répondre en citant

// La jeune femme se jeta dans la mêlée, désarma l'homme à l'arbalète, faisant gicler son sang sans même avoir à se servir de son arme. Ou pourrait-on dire que son corps était une arme en soit ? A la voir ainsi faire face à quatre adversaires en même temps, l'idée semblait très crédible. Sa lame filait, dansait même, au sein du combat, pourfendant l'air dans un mouvement fluide, bondissant à la rencontre des armes adverses, faisant sonner le métal contre le métal, tranchant la chair et faisant couler le sang. La Frontalière parvenait à se jouer de la défense des mercenaires tout en se gardant de leurs attaques. En la voyant ainsi se battre telle l'incarnation même de la guerre, Laïln se prit à penser que la maîtrise du combat pouvait être plus qu'impressionnant, tout simplement beau. Cela restait évidemment barbare comparé à la subtilité de l'art du Dessin, mais il était obligé d'admettre que ce n'était pas juste efficace. Pas que cela importait en situation réelle, et c'était l'efficacité de la Frontalière qui faisait voler le sang. Laïln ne pouvait user de son Don de façon aussi impressionnante qu'il l'avait fait auparavant : non seulement il devait éviter de prendre le risque de blesser sa sauveuse, mais même s'il la pensait capable d'éviter une bonne partie de ses attaques, il ne pouvait pas faire grand chose. Par nature, Dessiner nécessitait de bien visualiser la situation et c'était là tâche bien difficile au vu de l'intensité du combat. Il devait donc se contenter d'interventions mineures, éblouissant un mercenaire, en faisant trébucher un autre ou matérialisant de petites lames à des endroits judicieux pour infliger de légères blessures aux tueurs qui luttaient contre la Frontalières. Ce n'était pas grand chose, mais il devait aider sa sauveuse, même si elle n'avait pas vraiment l'air d'avoir besoin d'aide. Les malfrats reculaient petit à petit face à l'assaut auquel ils faisaient face. La situation se calma, les deux camps se séparant avec prudence. //

- On doit fuir. Tu as une idée de comment ?

// Laïln mis un instant à comprendre ce qu'elle venait de lui dire. De son point de vue, les choses avaient l'air bien engagées et il ne voyait aucune raison de fuir. Avait-il mal évalué la situation ? Il n'était pas habitué à se battre ainsi pour sa vie et pour la plupart d'entre eux, les habitants du nord étaient plus expérimentés que lui. Mais nul besoin d'être un survivaliste endurci ou un vétéran de l'armée impériale pour comprendre que le fait que le sang répandu au sol soit celui de leurs ennemis était bon pour eux. Ou alors c'était parce que capturer quatre personnes leur serait difficile au vu de leur impréparation ? Le Dessinateur avait une solution toute trouvée : les exécuter. Il serai regrettable d'en arriver à de telles extrémités, d'autant plus que leur témoignage aurait pu causer la perte de Nil'Otay, la véritable cause de tout ceci. Mais entre sa vie et les leurs, Laïln n'hésiterait pas plus d'une seconde à les sacrifier. Le problème, c'était que le faire sans l'appui de sa sauveuse était risqué. Et même se replier était dangereux, surtout à cause de cette connerie d'arbalète. Ce qui n'aurait pas posé le moindre problème s'il avait été capable d'effectuer un Pas sur le coté. D'ailleurs, il aurait pu s'enfuir dès le début. Il aurait pu sauver son poney. En fait, il ne l'aurait peut-être même pas amené avec lui. Il aurait pu le vendre bien plus tôt, à l'époque où il l'avait trouvé. Ne pas savoir son nom aurait fait baisser son prix, mais il n'était pas le seul à accepter une monture qu'on ne pouvait pas appeler. Ah, que le monde serai beau si il avait été capable d'effectuer des Pas sur le coté. Un mur de feu se dressa entre les deux groupes. Laïln tituba, pris de vertige. Sa frustration l'avait poussé à user de ses pouvoir de façon trop ambitieuse au vu de ses capacités. Se reprenant, il s'enfuit dans les bois en faisant signe à la jeune épéiste de le suivre. Les flammes ne brûleraient guère longtemps et ne suffiraient pas à stopper des poursuivants déterminés, mais au vu de leurs blessures et de leur réaction à l'arrivée de la Frontalière, ils n'allaient pas traquer les fuyards. Et s'ils le touchaient à l'arbalète dans cette situation, c'était que le destin n'autoriserait pas Laïln à survivre à cette journée.

Lorsqu'il cessa de courir, le Dessinateur était seul, ayant perdu la Frontalière comme les mercenaires. Il n'entendait aucun bruit, ou plutôt aucun bruit anormal dans une forêt. Il avait dû les semer. Laïln envisagea retourner sur ses pas pour retrouver la guerrière du nord, mais se ravisa. Il n'avait aucune garantie de retomber sur elle et n'allait pas risquer de se frotter seul aux tueurs qui voulaient sa peau. Ceux-ci n'avaient de toute façon aucune raison de s'en prendre à elle, donc il était inutile de s’inquiéter. L'alavirien repartit dans la direction où il allait avant de s'arrêter, mais en marchant maintenant. Un choix important se présentait à lui. Il pouvait soit se réfugier à la Citadelle en quémandant la protection des Frontaliers, soit tenter de résoudre seul la situation. La première était clairement plus sûre, mais il ne détenait aucune preuve de l'implication de Nil'Otay père. La situation risquait de se bloquer pour ne plus jamais évoluer s'il faisait ça. Le point positif, c'était que personne ne s'attendrait à ce qu'il se rende à Al-Jeit de lui-même. C'était décidé, il choisissait la seconde option. Hors de question qu'il perde son temps à attendre qu'un assassin ne vienne le chercher. Il y avait un petit village pas très loin de là, il pourrait peut-être y trouver une monture. Il n'allait pas pouvoir faire tout le trajet à pied. Le Dessinateur donna un coup de pied à un buisson, ressentant pour la énième fois la frustration d'être incapable d'effectuer un Pas sur le Coté puis s'enfonça dans la forêt en grommelant milles insultes contre les Spires qui refusaient le laisser voyager de façon plus pratique.


[RP fini]


Dernière édition effectuée par un ancien joueur (Jeu. 25 Juil 2019, 20:22) ; édité 1 fois

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