Hall d'Entrée

[Isuki]

[HRP = Désolée pour le temps de réponse, j'étais plutôt occupée cette semaine...]

- ... C'est bien pour cette raison que j'ai dit cela... Laisse moi deviner... Poufsouffle et son illustre lenteur d'esprit.

// La jaune et gris accueillit ces paroles, articulées avec exagération comme si elle s'adressait à une demeurée, d'un silence glacial. Elle n'aimait pas qu'on lui tienne tête, encore moins qu'on l'insulte. Néanmoins, elle ne répondit pas et attendit, haussant un sourcil. //

- Je te jure que si tu oses quoi que ce soit contre moi, tu perdras un bras dans la seconde suivante.

// Voilà que la vert et argent la menaçait - des menaces que, visiblement, elle n’exécutera pas, ou, à voir, n'y arrivera pas. Bon, il n'empêche qu'Isuki avait commencé, mais son orgueil ne lui permettait pas de se l'avouer. De plus, elle n'avait rien fait, faisant simplement attention à se tenir prête en cas de conflits. Elle eut un ricanement bref, un air d'insolence sur son visage et répondit : //

- M'arracher un bras ? J'aimerai voir ça ! Il n'empêche que mes principes me poussent à ne pas m'attaquer aux plus faibles, du moins, d'esprit.

// Avec un sourire narquois, elle fixa la Serpentarde. À tous les coups, en bonne petite élève fidèle aux caractéristiques de sa maison, elle allait réagir par une réplique cinglante, ou, mieux, une petite attaque ? Elle verrait bien. Bien qu'elle appartenait aux disciples de Poufsouffle, une partie de la personnalité de sa mère, sang-pur, anciennement dans la maison de Salazar, était en elle. La jaune et gris provoquait la fille aux cheveux rouges et y prenait un malin plaisir - tout en étant consciente des risques que cela représentait. //

- Et donc ? Du haut de ton mètre cinquante, tu penses pouvoir m'effrayer ?

// Eh bien, voilà que la verte et argent se mettait à la provocation, profitant des défauts de son physique – en l’occurrence, sa taille inférieure à la moyenne. Elle l’assumait parfaitement, mais ce n’était pas pour ça qu’elle acceptait qu’on la défie de la sorte. //

- Cela doit être très divertissant de débiner les gens de la sorte... Laisse moi deviner... Serpentard et sa noble lâcheté, lâcha-t-elle d’une voix glacée.

// Elle imita le comportement de la Serpentarde un peu plus tôt, en articulant et détachant bien chaque syllabe de ses derniers mots, avec de grands gestes de bras, une moue mi-amusée, mi-méprisante. //

[Arsenic Rosidae]

- M'arracher un bras ? J'aimerai voir ça ! Il n'empêche que mes principes me poussent à ne pas m'attaquer aux plus faibles, du moins, d'esprit.

// D'une part cette pauvre petite fille mettait en doute la parole de la Serpentarde, mais en plus elle osait la prendre de haut ?! Ô Merlin lui soit témoin qu'Arsenic l'avait prévenue. La jaune et noir ricana et afficha une insolence pure sur son visage ; diable que la jeune Rosidae n'aimait pas cette personne. Elle en avait croisé des individus - allant du plus naïf au plus vilain, sans oublier l'idiot de service - cependant, celle qui se tenait devant elle... La septième année la classa dans la catégorie "je-me-prends-au-jeu-de-c'est-moi-la-plus-forte-sachant-que-je-suis-quand-même-tombée-dans-la-pire-des-maisons". Elle se promit d'aller faire un tour dans le bureau du concierge, histoire de fouiller dans la passé de cette désaxée. Ou mieux encore ! Hander se verrait attribuer cette délicate mission ; après tout, il connaissait les lieux comme sa poche inexistante - pas qu'il fût nu bien entendu, c'aurait été bien trop horrible ! L'esprit de la vert et argent continua de vagabonder ainsi, oubliant les propos de sa condisciple. Lorsqu'elle regarda cette dernière, elle ne put s'empêcher de se moquer de sa taille, tout à fait petite. //

- Cela doit être très divertissant de débiner les gens de la sorte... Laisse moi deviner... Serpentard et sa noble lâcheté.

- Fortement divertissant même ; d'ailleurs, je ne vis que pour cela. Bien que beaucoup pensent que ce ne soit pas une activité très saine, je la trouve toujours moins navrante que de se prendre pour quelqu'un de ma maison.

// Arsenic lui fit un clin d’œil, aussi convaincant qu'une fourmi en tutu dansant la java. Le couloir dans lequel elles se trouvaient perdait toute la chaleur accumulée lors de la journée, preuve que le soleil tendait à aller au lit. Plus aucun bruit ne dérangeait le rez-de-chaussée, si ce n'était les ongles de la Serpentarde, griffant vainement la pierre. Sa main droite circulait sur les veinures de la cloison, accrochant le bout de ses doigts de temps à autre. En temps normal, une fille aurait craint pour ses ongles ; mais la jeune femme aux cheveux rouges s'en moquaient. Elle ne faisait attention qu'à une seule partie de son corps : son visage ; narcissisme aigu oblige. Après avoir gratté une petite pierre, Arsenic reposa son regard sur sa camarade, elle ne trouvait plus son compte dans l'histoire. Alors, elle allait faire ce que l'on attendait d'elle, ou même de sa fabuleuse maison : fuir. //

- Il était une fois, une petite fille de huit ans aux cheveux à la couleur du Diable. Un jour, alors qu'elle jouait au ballon avec une de ses camarades, elle se jeta sur cette dernière et planta ses ongles roses dans de jolis yeux d'un bleu innocent. Sans que personne ne sache pourquoi, elle lui arracha ses doigts un à un et les dispersa dans le jardin. Sans que personne ne sache pourquoi elle ignora le cadavre étendu sur le sol et repartit, avec le ballon. Sans que personne ne sache pourquoi, cette petite fille tout à fait adorable se tient là, devant toi, dans un couloir aussi peu éclairé que le cimetière dans lequel feue son "amie" a été enterrée.

// Prise d'un rire nerveux, Arsenic leva les yeux au plafond et se détourna. Elle laissa là la Poufsouffle et s'échappa, comme toujours. //

[Isuki]

- Fortement divertissant même ; d'ailleurs, je ne vis que pour cela. Bien que beaucoup pensent que ce ne soit pas une activité très saine, je la trouve toujours moins navrante que de se prendre pour quelqu'un de ma maison.

// La fille lui adressa un clin d’oeil des plus convaincants. Isuki haussa un sourcil, sans rien dire. Elle avait horreur qu'on la défie ainsi - peu de gens le faisaient, elle étant d'un caractère loin d'être sociable - mais elle décida de laisser parler la vert et argent. Elle attendit donc patiemment, en jetant quelques regards vers sa montre. //

- Il était une fois, une petite fille de huit ans aux cheveux à la couleur du Diable. Un jour, alors qu'elle jouait au ballon avec une de ses camarades, elle se jeta sur cette dernière et planta ses ongles roses dans de jolis yeux d'un bleu innocent. Sans que personne ne sache pourquoi, elle lui arracha ses doigts un à un et les dispersa dans le jardin. Sans que personne ne sache pourquoi elle ignora le cadavre étendu sur le sol et repartit, avec le ballon. Sans que personne ne sache pourquoi, cette petite fille tout à fait adorable se tient là, devant toi, dans un couloir aussi peu éclairé que le cimetière dans lequel feue son "amie" a été enterrée.

- Passionnant. Cela me convient parfaitement comme petite histoire pour m'endormir le soir en faisant de beaux rêves, dit-elle d'un ton ironique, décidant de ne pas réagir aux sous-entendus.

// Elle vit la fille se détourner, prête à fuir. La lâcheté, encore une fois. La chose qu'elle tolérait le moins chez les Serpentards. Merlin ! Ne pouvaient-ils donc pas, ne serait-ce qu'une fois, assumer leurs faits et/ou leurs gestes ? Non, toujours fallait-il qu'ils fuient. Cela lui semblait tellement... pitoyable ! Elle ne put s'empêcher d'émettre un ricanement moqueur en ajoutant : //

- Et c'est de moi que tu te désoles, comme quoi je cherche à imiter les élèves de ta chaaarmante maison ? Oh, mais ce n'est pas moi qui me dérobe à la moindre rencontre d'un être indésirable, dit-elle en lui jetant un regard lourd de signification - aussi bien pour elle que pour la fille aux cheveux rouges.

// Elle fit une courte pause et, l'air théâtral, elle se frappa le front, telle une illumination soudaine l'aurait éclairée. //

- Oh, mes excuses. J'avais oublié : assumer ne fait pas partie de votre vocabulaire, ce serait trop dur d'enregistrer ce mot et sa signification - ne parlons pas de l'appliquer. Il est clair que la fuite est plus facile : activer ses jambes, même vous, vous en es capable. Je comprends mieux maintenant, merciiiii ! Et, si Mademoiselle pourrait m'accorder une ultime faveur ; pourrais-je avoir l'honneur de connaître son nom ? lâcha-t-elle d'un ton sarcastique, tout en s'inclinant bas sur ces derniers mots.

// Sa tirade lui avait paru un peu... puérile. Tant pis ; elle avait réagi instinctivement, dans l'immédiat, sans qu'elle n'ait réellement à penser ses paroles. Et évidemment, en tant que gentille et loyale Poufsouffle, elle assumerait, oui.

Savoir le nom de la vert et argent lui servirait peut-être : si elle avait besoin d'en savoir plus sur elle, ou autre... Faire entrer son elfe de maison, Milude, en douce dans la salle commune des Serpentard tout en faisant croire qu'elle y était pour faire le ménage lui semblait être une bonne idée. Peut-être que son elfe pourrait lui ramener quelques choses appartenant à cette fille... Un sourire mesquin se dessina sur ses lèvres. Puéril ? Sans doute. Quel mal à cela, après tout ? //

[Arsenic Rosidae]

- Et c'est de moi que tu te désoles, comme quoi je cherche à imiter les élèves de ta chaaarmante maison ? Oh, mais ce n'est pas moi qui me dérobe à la moindre rencontre d'un être indésirable.

// Ainsi donc, cette fille se considérait elle-même comme "indésirable". Amusant. Arsenic n'avait que faire de ses piques concernant sa... eh bien sa faculté à fuir le plus loin possible des ennuis ; bien que ces derniers trouvent toujours le moyen de la rattraper. Peut-être n'était-elle pas assez rapide ? Elle réfléchirait à un entraînement, pour les prochaines fois.
Elle tourna la tête vers sa condisciple. Une dizaine de mètres les séparait, espace nécessaire pour le bien-être de la Serpentarde. La brune, sous le regard vide de la jeune Rosidae, assena un petit coup sur son front et lança : //

- Oh, mes excuses. J'avais oublié : assumer ne fait pas partie de votre vocabulaire, ce serait trop dur d'enregistrer ce mot et sa signification - ne parlons pas de l'appliquer. Il est clair que la fuite est plus facile : activer ses jambes, même vous, vous en êtes capable. Je comprends mieux maintenant, merciiiii ! Et, si Mademoiselle pourrait m'accorder une ultime faveur ; pourrais-je avoir l'honneur de connaître son nom ?

// Le ton sarcastique et la petite courbette de la fin arrachèrent un rictus dédaigneux à la vert et argent. Elle se retourna complètement vers sa camarade, et leva le menton bien haut, exagérant au possible son maintien pour imiter les plus hautaines des femmes de la société - ce que, en en étant parfaitement consciente, elle était presque. //

- Pour toi, ce sera Dame Rosidae. Et le vouvoiement est de rigueur.

// Arsenic afficha un sourire aussi faux que les bruits s'échappant de la gorge d'Hander lorsqu'il chantait (voire hurlait) et n'eut aucun mal à déceler celui mesquin de la Poufsouffle. La première pensée qui lui vint à l'esprit fut un vague "tsss" ; le choixpeau était-il devenu à ce point incompétent pour ne pas remarquer l'aura vilaine qui se dégageait de cette fille aux cheveux sombres ? Elle ne valait pas certes le plus parfait des Serpentards - elle-même s'amusait-elle à penser (malgré que la Directrice de Maison ou le timbré de Préfet soient plus à même de l'être) - mais elle s'en approchait beaucoup. //

- Je vais donc te laisser là pour rejoindre mes appartements, si tu n'y vois aucun inconvénient. Et même si c'est le cas, je me retire tout de même. Sur ce.

// D'un petit signe de tête et d'une moue signifiant certainement "je n'ai jamais rencontré plus stupide que toi", elle s'échappa. //

[Chouki]

// Chouki détestait s’immiscer dans des discussions. Elle ne le fit donc pas. Elle restait simplement là, se disant qu'on l'apercevrait peut-être, et que peut-être on lui adressait la parole, et continuant dans cette voie du peut-être, elle aurait enfin l'opportunité d'adresser la parole à quelqu'un. Seulement, elle écoutait, curiosité oblige, et appris des choses qu'elle n'aurait peut-être pas voulu savoir. //

- Il était une fois, une petite fille de huit ans aux cheveux à la couleur du Diable. Un jour, alors qu'elle jouait au ballon avec une de ses camarades, elle se jeta sur cette dernière et planta ses ongles roses dans de jolis yeux d'un bleu innocent. Sans que personne ne sache pourquoi, elle lui arracha ses doigts un à un et les dispersa dans le jardin. Sans que personne ne sache pourquoi elle ignora le cadavre étendu sur le sol et repartit, avec le ballon. Sans que personne ne sache pourquoi, cette petite fille tout à fait adorable se tient là, devant toi, dans un couloir aussi peu éclairé que le cimetière dans lequel feue son "amie" a été enterrée.

// Son cerveau pensait à vive allure. Huit ans. Et pourtant Arsenic n'avait pas l'air particulièrement violente. Son arme principale, c'était les mots, rien que les mots. Et ensuite un détail frappa la jeune Fowl : Rosidae lui avait crevé les yeux. Arraché les doigts. À huit ans. Chouki détailla Rosidae. Elle n'avait pas l'air particulièrement forte. C'est à ce moment que Chouki Fowl comprit que quand Rosidae voulait quelque chose, elle était prête à tout pour l'avoir. Tout, et rien de moins. Fowl restait là, perdue dans ses pensées, appuyée sur le mur de pierres humide, examinant Arsenic Rosidae d'un oeil nouveau, et craintif. //

[Selena Edelwes]

// La grande horloge venait de sonner 20h. La majorité des élèves était déjà attablée à l'intérieur de la Grande Salle, ainsi que les enseignants (à l'exception sans doute du professeur de divination, trop timide pour s'exposer à la vue de toutes ces demoiselles). Quelques retardataires se pressaient encore dans le couloir, désireux de ne pas se faire remarquer en arrivant après le début du repas.
Selena se dirigeait elle aussi vers les deux portes en bois massif, mais contrairement aux autres elle marchait doucement. En effet elle n'avait pas faim et avait plus envie de marcher seule que de rester assise au milieu de la foule d'étudiants, les regardant manger. En plus elle ne voulait pas attirer l'attention en sortant trop tôt, ou en ne venant pas du tout. Il était peu probable que quelqu'un s'aperçoive de son absence mais elle ne voulait prendre aucun risque, ayant prévu d'aller se balader dans la forêt cette nuit. L'approche des BUSE la rendait nerveuse et elle avait besoin de se relaxer, à sa manière et non comme les professeurs leur conseillait "ne vous couchez pas trop tard", "détendez-vous parfois avec vos amis mais ne perdez pas de vue vos examens", "le sommeil est un facteur de réussite important, il ne faut pas le négliger, vous serez moins stressés si vous dormez bien". Quelles sottises ! Selena n'avait jamais eu besoin de dormir beaucoup, et pour se détendre, il lui fallait de la solitude et des promenades nocturnes.
Une fois arrivée devant les deux imposantes portes, Selena souffla un grand coup, après avoir vérifié que le couloir était désert, et posa une main sur la porte de gauche, s'apprêtant à l'ouvrir car elles étaient fermées toutes deux. La jeune Serdaigle allait pousser le battant quand soudain elle se ravisa. La main toujours posée sur la porte, elle réfléchit. La douceur du bois poli était agréable et lui rappelait la forêt qui l'attendait. Elle hésitait au plus haut point entre entrer dans la Grande Salle et repartir dans son dortoir, pour ensuite aller dans le bois : //

** Ah ! Si seulement la porte avait été ouverte ! Mais n'est-ce pas justement une occasion rêvée pour repartir ? On ne remarquera sûrement pas mon absence... Ce n'est pas rare que des cinquièmes ou des septièmes années ne se présentent pas au repas du soir à cause de leurs révisions... Mais c'est pas vraiment mon genre... Peu importe ! Ils ne le savent pas forcément... Trop d'incertitudes, de "peut-être", de "sans doute"... Je ne sais que faire ! Je n'avais jamais remarqué que les portes de la Grande Salle étaient si douces... Il faut que je me décide avant que quelqu'un ne vienne dans ce couloir et me demande ce que je fais là ! Facile à dire ! Je fais quoi ? **

// Il était dans les habitudes de Selena de partir dans de longues réflexions sur des sujets sans importance, mais ce soir, elle voulait mettre toutes les chances de son côté. Elle avait tellement besoin de calme, il lui semblait qu'elle étouffait, au milieu de tous ces jeunes sorciers... //

[Mirabelle]

// Mirabelle se dirigeait lentement vers la grande salle. Son esprit était encore embrumé par la fatigue. Elle venait d'étudier plusieurs heures d'affilées et sortait avec peine de la torpeur que le surplus de travail lui avait donné. Son cerveau était en pilotage automatique si bien que quand elle aperçut Selena devant la porte de la grande salle, Mirabelle ne se souvenait pas du tout du trajet qu'elle avait effectuée pour arriver jusqu'ici. De plus, elle n'avait aucune idée de l'heure qu'il était. Tout en s'approchant de son amie, elle entendait le brouhaha des élèves se trouvant à l'intérieur qui s'intensifiait. Selena ne semblait pas avoir remarqué sa présence. Mirabelle ralentit encore l'allure et observa avec curiosité son amie, main sur la poignée, qui semblait bien pensive. Elle hésitait entre faire demi tour ou bien engager la conversation avec elle. Son regard se baladait dans le couloir pendant qu'elle se décidait. Les murs étaient gris foncé et semblaient âgés de plusieurs siècles. Derrière elle se trouvait les escaliers qu'elle venait de descendre et la porte du placard à balais. Mirabelle s'approcha de son amie et toussota pour faire remarquer sa présence à Selena. //

- Salut. J'espère que je ne te dérange pas.

// Selena semblait tellement plongée dans ses pensées que Mirabelle eu peur qu'elle lui réponde avec mauvaise humeur. Il faisait tellement silencieux dans le couloir qu'elle se força à démarrer une conversation. L'ambiance était sombre et froide : la nuit était tombée depuis longtemps et les seules sources de lumières du couloir sont les quelques torches disposées contre les murs. Mirabelle ne se sentait pas vraiment à l'aise dans cet endroit plutôt lugubre. Heureusement qu'elle n'était pas seule. //

- De toute façon, je ne fais que passer. Je n'ai aucune envie de manger et personne ne remarquera mon absence.

// Mirabelle esquissa un timide sourire et commença à se diriger vers les escaliers qu'elle venait de quitter. Elle savait que si elle ne mangeait pas, sa tête risquerait de lui tourner dans quelques heures mais elle se rassura en pensant aux quelques biscuits qui se trouvaient dans sa salle commune. L'idée de remonter tout les étages pour aller dans la tour des Serdaigle la décourageait presque autant que celle des pages qui lui restait à étudier. Mirabelle poussa un long soupir... //

[Selena Edelwes]

// Selena avait toujours la main sur la porte de la Grande Salle, tandis que son regard était perdu dans la contemplation du bois vernis. Des bruits étouffés pas l'épaisseur des battants lui parvenaient par bribes, mais elle ne les écoutais pas vraiment, ils n'arrivaient pas jusqu'à elle. Elle n'avait même plus conscience de sa position légèrement ridicule, qui risquait d'intriguer au plus au point un élève (ou même pire, un professeur) passant dans le couloir. C'est pourquoi elle ne réalisa pas qu'une personne c'était approchée près d'elle, que cette personne était Mirabelle et qu'elle lui avait parlé : //

- Salut. J'espère que je ne te dérange pas.

// Selena, concentrée sur la question qui l'obsédait depuis quelques minutes était complètement déconnectée de la réalité. Tournant la tête vers une fenêtre au bout du couloir (du côté opposé à Mirabelle) et sans lâcher la poignée elle sonda l'obscurité du ciel, comme si elle voulait obtenir une réponse de sa part... Il lui semblait que la nuit l'appelait... Un courant d'air dans le couloir la fit frissonner mais lui procura une intense satisfaction, il faudra qu'elle s'habille chaudement ce soir. Mirabelle avait continué a parlé, sans que Selena lui accorde la moindre attention : //

- De toute façon, je ne fais que passer. Je n'ai aucune envie de manger et personne ne remarquera mon absence.

// C'est alors que Selena se retourna brusquement, pour voir Mirabelle sourire faiblement et partir en direction des escaliers. Consciente qu'elle avait dû lui parler, mais n'ayant pas la moindre idée de ce qu'elle lui avait dit, elle improvisa une réponse, lâchant enfin la porte : //

- Mirabelle ! Pourquoi tu t'en vas ? Tu ne vas pas manger ? Tu n'as pas faim ? Mais tu es toute pâlotte... Qu'est-ce qui t'arrive ?

// Selena était maintenant inquiète pour son amie, et pour son projet nocturne... Mirabelle était très gentille, donc elle ne pouvait pas la laisser comme ça. D'un autre côté, si elle partait trop tard elle ne profiterai pas de sa nuit. Et encore pire, si elle ne partait pas du tout, elle n'allait pas le supporter. //

[ArtemisChasseresse]

// Artemis vit Mirabelle se détourner de Selena, un peu déçue, avec un léger sourire timide aux lèvres. Personnellement, elle n'avait jamais jugé bon de s'immiscer dans les conversations, ni de parler aux gens en général. Mais Selena était... différente. C'était sa seule amie à Poudlard, et encore, elle ne restait pas souvent avec elle.
Quand elle était arrivée, le Choixpeau avait pris très, très longtemps à choisir sa maison. Il avait hésité entre Serpentard, Serdaigle, et Gryffondor. Gryffondor, car malgré son manque de sens de la justice, elle était étonnamment courageuse. Quand il s'agissait de quelque chose qu'elle voulait. Serpentard, parce qu'elle était tellement indifférente, et presque méchante avec... ben, tout-le-monde. Et Serdaigle, parce que elle avait toujours fait preuve d'une intelligence hors-norme.
Finalement, elle s'était décidée et elle était partie s'asseoir à la table de Serdaigle. Elle n'avait pas du tout montré d'émotion, simplement sa froideur habituelle. Selena avait été choisie rapidement après elle. Elle s'était assise à côté de la nouvelle Serdaigle et lui avait souri timidement. //

- Tu es heureuse d'être ici ?

// Artemis n'avait pas répondu. Elle n'avait pas jugé nécessaire de le faire, jusqu’à ce que Selena pose sa main sur son bras, ce qui l'avait fait sursauter. //

- Moi non plus, je ne sais pas.

// Et là, Artemis avait retourné son sourire et les deux étaient restées amies. Ce n'était pas un sourire très grand, mais il était sincère.
En ce moment, elle voyait l'indécision de Selena et se sentit obligée de l'aider. //

- Euh, Selena ? fit-elle en bafouillant-ce qui n'était pas à son habitude. Tu devrais peut-être l'emmener avec toi. Elle n'a pas l'air bien...

[Mirabelle]

// Mirabelle ne s'était même pas questionnée sur l'absence de réaction de son amie. Parfois, les gens ont besoin d'être un peu seul, c'est pourquoi elle n'avait pas insisté. Elle réfléchissait à ce qu'elle pourrait faire une fois en haut et entama les escaliers. Elle n'avait aucune envie d'étudier et irait sûrement se coucher tôt, même si elle ne se sentait pas fatiguée et que cette idée ne lui inspirait rien du tout. De toute façon, elle n'avait rien d'autre à faire. Elle tressaillit quand elle entendit Selena l'interpeller. //

- Mirabelle ! Pourquoi tu t'en vas ? Tu ne vas pas manger ? Tu n'as pas faim ? Mais tu es toute pâlotte... Qu'est-ce qui t'arrive ?

// Elle se retourna et sourit à Selena qui semblait assez troublée. Elle s'apprêtait à la rassurer sur son était quand une nouvelle venue sortit de l'ombre et la coupa dans son élan. //

- Euh, Selena ? Tu devrais peut-être l'emmener avec toi. Elle n'a pas l'air bien...

// Mirabelle considéra la fille qui lui faisait face. C'était Artemis. Mirabelle l'avait déjà croisée quelque fois mais elles ne s'étaient que rarement adressé la parole. Artemis était un peu moins agée qu'elle et était dans la même maison. Mirabelle la connaissait à peine, malgré leurs nombreuses années communes au sein du château. //

- Heuu.. Je vais bien, ne vous inquiétez pas ! Je n'ai juste pas très faim. Je pense que je vais aller prendre un peu l'air.

// Mirabelle avait la peau naturellement pâle, c'était peut-être à cause de ça que les deux autres serdaigles s'inquiétaient à son sujet. Elle inspira longuement et se dirigea vers le hall. Sortir se balader était une excellente idée qui lui était soudainement venue à l'esprit. Ce serait bien mieux que de se morfondre dans son dortoir. Il faisait déjà noir dehors et Mirabelle n'aimait pas trop se promener seule la nuit, c'est pourquoi elle proposa : //

- Quelqu'un veut venir avec moi ? Et arrêtez de me regarder comme ça, je vais bien !

// Mirabelle avait besoin de se dégourdir les jambes et la grandeur du château ne lui suffirait pas pour satisfaire cette envie. Après avoir longtemps étudier, une ballade n'était pas de refus. Plus les secondes filaient , plus elle était satisfaite de cette initiative. //