Grande Salle

[Versipellis]

// Le sourire d’Aglaé n’attira malheureusement à elle la sympathie d’aucun des élèves : personne ne lui adressa la parole, malgré ses bonnes dispositions. Elle se replongea donc dans l’étude des Potions, même s’il devait clair qu’il était mirobolant de penser qu’elle pourrait encore obtenir une bonne note à cette interro… Autour d’elle, les élèves commencèrent à partir, et elle se retrouva bientôt seule. //

** Je vais bientôt devoir y aller… Cela ne sert plus à rien de travailler, à présent… **

// La joie procurée par la lettre de Tikazar avait presque disparu… Aglaé soupira. Elle allait ranger ses affaires lorsqu’elle perçut un bruit aux limites de son champ de vision. Elle tourna la tête.
Une jeune fille était en train de s’approcher d’elle, en se faisant glisser sur le long banc à côté de la table de Gryffondor. Elle semblait avoir quatorze ou quinze ans, et ses beaux cheveux noirs contrastaient avec sa peau plutôt pâle. Elle semblait en train de mâcher quelque chose, et semblait rayonner de joie. //

** Voilà qui est engageant ! **

// Aglaé décida donc de lui parler tout en rassemblant ses notes de cours et en les mettant en ordre pour ne pas s’y perdre la prochaine fois qu’elle serait prise de velléités de révisions : //

- Salut ! Tu as l’air radieuse, dis-moi ! Que t’est-il arrivé pour que tu aies l’air aussi heureuse ?

// Aglaé hésita alors, ne sachant comment poursuivre. Aussi loin qu’elle se souvenait, elle n’avait pas encore parlé à cette jeune fille. Il était donc peut-être de mise de se présenter, même si elle détestait ça et préférait la plupart du temps rester dans l’anonymat… Elle déclara donc d’un ton neutre : //

- Je suis Aglaé, au fait. Et toi ?

// En attendant la réponse de sa camarade de Gryffondor, elle secoua le paquet de ses notes de cours pour en faire tomber les miettes de petit déjeuner qui avaient pu se glisser entre les copies. //

[Elahis-Lou]

// Elahis dévisagea longuement la Gryffondor qui lui faisait face. Elle avait de beaux cheveux roux et des yeux d'un bleu vif, la peau claire. Elle lui donna approximativement l'âge d'être en cinquième année. Peut-être plus. Elle avait l'air d'assez bonne humeur, et lui adressa la parole au moment où Elahis s'asseyait. Elle se sentit un peu gênée tout d'abord, mais ne le montra pas. Sa joie était donc visible, et cela n'avait guère échappé à la rouquine. Elle s'efforça de masquer ce flot d'émotions. Cela ne valait pas la peine de se mettre dans tous ses états pour une idylle qui avait commencé de façon si étrange. Elle se faisait sûrement des idées quant à la suite de cette histoire.

Elle se recentra sur l'instant présent et releva la commissure de ses lèvres dans un étrange demi sourire. Elle espérait simplement que son interlocutrice ne prendrait pas cela pour un rictus menaçant. //

- Rien de plus que quelques bagatelles. Tu ne m'as pas l'air malheureuse non plus.

// Bon, le terme employé était peut-être un peu fort ou au contraire, trop léger, mais elle préférait ne pas trop dévoiler d'éléments de sa vie privée. Elle n'étais pas non plus du genre à inventer quelque excuse nébuleuse. Eluder les questions, en revanche, elle faisait ça souvent. Elle prit un petit pain pour dissimuler le fait qu'elle était mal à l'aise et mordit dedans. Sa camarade Gryffon se présenta brièvement. Elle avala sa bouchée et lui répondit tout aussi concisement. //

- Elahis-Lou.

// Elle hésita quelques instants avant de poursuivre. //

- Joli prénom.

// Elle se maudit intérieurement. Elle était incapable de formuler des phrase correctes, elle répondait le plus souvent par monosyllabes. Sauf dans quelques cas où la conversation prenait le tour d'une joute verbale, mais c'était rare. De plus, elle percevait la joie de la dénommée Aglaé très fortement. Elle dégageait presque des ondes positives. Elahis, elle, était plutôt du genre à dégager des ondes négatives, et tout ce qu'elle percevait lui donnait légèrement le tournis, la mettant encore plus mal à l'aise. //

[Versipellis]

// Dès qu’elle vit le visage de sa camarade se refermer et se crisper en un demi-sourire, Aglaé se repentit aussitôt d’avoir surmonté sa timidité naturelle. Visiblement, l’autre fille n’avait pas envie de parler de sa joie à quiconque, et le confirma en disant : //

- Rien de plus que quelques bagatelles. Tu ne m’as pas l’air malheureuse non plus.

// Et, après avoir pris une bonne bouchée de pain, elle changea de sujet en renseignant Aglaé sur son identité : //

- Elahis-Lou.

// Elle commenta également celui de la jeune rousse : //

- Joli prénom.

// Et, sur ce, elle se tut. Aglaé, ne sachant quoi répondre, continuait à ranger ses affaires. Déjà, ses cours étaient confortablement installés au fond de son sac, et elle cherchait maintenant une solution pour caser quelque part les boîtes de Chocogrenouille envoyées par Tikazar. Elle en avait encore pour plus d’une minute, elle le savait. Les secondes défilaient et les deux jeunes filles ne parlaient toujours pas. Le blanc s’installait et devenait gênant, presque inconvenant… Aglaé, pour mettre un terme à cette incorrection, se résolut donc à endosser le rôle social du flagorneur : une hypocrisie nécessaire pour dissiper la sensation de mal à l’aise qu’elle ressentait : //

- Le tien est sympa aussi. Il est inhabituel, il a une origine particulière ?

// Elle ne se contraignit pas plus avant. Après tout, dans un dialogue, il y avait deux interlocuteurs, et Elahis-Lou, puisque tel était son nom, devait elle aussi faire des efforts si elle voulait maintenir en vie la conversation ! //

[Elahis-Lou]

// Elahis continua de mordre dans son pain. La dénommée Aglaé semblait timide, finalement. Ou alors, elle ne savait tout simplement pas quoi dire. Elahis non plus, à vrai dire. Elle n'avait jamais été douée pour la conversation, sauf une en particulier, mais il s'agissait d'autre chose, qui n'avait aucun rapport avec l'instant présent. Elle but un verre de jus de citrouille, histoire de s'occuper les mains. Son interlocutrice, si on pouvait la nommer ainsi, était occupée à ranger ses affaires silencieusement.

Elahis continua de l'observer. Elle qui avait la faculté de percevoir les auras des gens, elle était servie. Celle d'Aglaé était extrêmement puissante. Elle la sentait plus que n'importe quelle autre. Sa couleur variait de l'orange pâle au blanc. Les auras qui changeaient de couleur était plus que rares. Cela intriguait beaucoup la jeune fille, qui resta donc à la dévisager. Elle retint une grimace. Chaque aura dégageait également une sorte de mélodie imperceptible, qui résonnait directement dans son crâne. Mais dans le cas présent, la mélodie était particulièrement sonore. Elle lui vrillait les tympans, sans discontinuer. Elle ferma les yeux et tenta de l'ignorer. Cela fonctionna, le son se tut. Elle recentra ses pensées sur son aura. Le orange pâle signifiait qu'elle était du genre travailleuse et décidée, mais le blanc dénonçait un côté asocial. Cette faculté était bien pratique, elle permettait d'en savoir plus sur les gens d'un seul coup. Et c'était très important pour une personne comme Elahis.

Son interlocutrice prit à nouveau la parole. Elahis l'écouta, mais ne savait pas vraiment quoi dire. Au bout d'un court moment, elle finit pas répondre. //

- Non, je ne crois pas. C'est ma mère qui l'a trouvé... quelque part.

// Elle avait tenté de ne pas paraître hostile afin que sa vis-à-vis n'aie pas l'impression d'être mal reçue. Elle était restée très vague dans sa réponse. Et c'était mieux ainsi. Moins Aglaé en saurait, mieux cela vaudrait. Elle tenta d'afficher un sourire qui ressemblait plutôt à un rictus. Elle ne savait pas sourire, c'était dans sa nature. //

[Versipellis]

// Elahis-Lou ne modifia rien à son attitude peu engageante, et répondit à la question d’Aglaé de manière crispée : //

- Non, je ne crois pas. C’est ma mère qui l’a trouvé… quelque part.

// La jeune rouquine attendit quelques secondes, ayant encore un minuscule espoir que sa camarade ajoute quelque chose à cette réponse si vague. Mais rien ne vint. Elle la regarda : son visage était tordu dans une expression qui dégageait ses dents de devant de manière peu grâcieuse. Ayant enfin rangé toutes ses affaires dans son sac, Aglaé tenta alors de fermer ce dernier, ce qui n’était pas une mince affaire étant donné qu’il était plein à craquer. Ce faisant, elle s’octroya le droit de répondre à la question qu’Elahis-Lou aurait dû poser, si elle avait vraiment voulu que la conversation continue : //

- Aglaé, c’est le nom d’une des trois Grâces dans l'Antiquité. Là d’où je viens, les gens adorent la mythologie. Mais bon, ils ont choisi le plus beau prénom des trois : tu t’imagines, t’appeler Thalie ou Euphrosyne ?

// Et voilà, Aglaé avait parlé de sa famille. Cela lui rappela des mauvais souvenirs, et assombrit son humeur joyeuse. Voilà, elle sentait monter en elle l’envie d’être désagréable avec cette fille, en face d’elle, incapable d’entretenir la joie qu’elle avait ressentie en recevant la lettre de Tikazar. //

** Oh, et puis zut ! Je ne vais pas tomber dans les cajoleries pour la faire parler, quand même ! **

// Aglaé, prête à partir en cours, décidant qu’elle avait fait assez d’efforts en matière de relations sociales pour cette matinée-là, installa donc son sac en bandoulière sur son épaule gauche et dit à Elahis-Lou : //

- Bon, je dois y aller, j’ai cours de Potions. Bonne journée.

// Et elle commença à s’éloigner de la table de Gryffondor, en direction de la sortie de la Grande Salle. //

[Elahis-Lou]

// Elahis attendit un petit instant la réponse de la jeune rousse. C'était plutôt stupide de sa part, étant donné qu'elle n'avait pas posé de question, mais elle sentait qu'Aglaé allait dire quelque chose. Elle l'écouta silencieusement, un petit pain à la main. Ne trouvant rien à répondre, elle se contenta d'un hochement de tête pas trop hostile, pour une fois. Elle observa la Gryffone rassembler ses affaires et repartir.

Elahis sentit soudain un petit pincement au coeur. Elle identifia cela comme de la tristesse ou de la déception. Elle avait bien vu que la joie de son interlocutrice, si toutefois ce terme était utilisable avait été effacée par son hostilité. Elle hésita quelques instants et reposa le petit pain. Elle se leva et suivit Aglaé.

Elle la rejoignit au moment où celle-ci sortait de la Grande Salle. Elle lui tapota l'épaule et sentit un courant la traverser. Elle attendit quelques secondes. Ce courant n'avait rien d'extraordinaire, elle savait qu'il s'agissait simplement d'un lien magique entre deux personnes. Prise d'une initiative étrange, elle planta ses yeux dans ceux de la rouquine et prit la parole. //

- C'est vrai, Thalie c'est beaucoup moins joli.

// Elle eut envie de disparaître sous terre. Pour une fois qu'elle prenait une initiative de conversation, il fallait qu'elle dise n'importe quoi. Elle inspira un grand coup, cligna des yeux et reprit une contenance. //

- Je n'ai aucun cours de prévu la prochaine heure, je peux t'accompagner à ton cours, si tu veux.

// Elle s'arrêta de parler pour de bon. Elle estimait en avoir déjà fait beaucoup en matière de paroles, ce qui n'était pas son genre. Elle espérait simplement que cela réchaufferait la conversation. //

[Versipellis]

// En sortant de la Grande Salle, Aglaé sentit soudain une main se poser sur son épaule. Sa première réaction fut de sursauter, la deuxième de se retourner. Elahis-Lou l’avait rattrapée, et la regardait dans les yeux. Elle lui dit : //

- C’est vrai, Thalie, c’est beaucoup moins joli.

// Aglaé mit quelques secondes avant de comprendre de quoi sa camarade parlait : en effet, son esprit avait déjà rangé la conversation précédente dans la catégorie « A oublier », et se focalisait sur le cours qui allait bientôt commencer. //

** Eh bien, c’est qu’elle est longue à la détente, cette Elahis-Lou ! **

// Elle ne répondit rien : son envie de parler était passée. Si l’autre fille n’avait pas su saisir le coche, tant pis pour elle. Elle s’apprêtait à prendre congé de manière brusque quand Elahis-Lou ajouta : //

- Je n’ai aucun cours de prévu la prochaine heure, je peux t’accompagner à ton cours, si tu veux.

// Aglaé toisa sa camarade. Et puis quoi encore ? Elle n’avait pas envie de supporter sa présence dans les couloirs ! Elle tenta de masquer la sécheresse de son ton lorsqu’elle lui répondit : //

- Ecoute, j'ai quinze ans, je ne risque pas de me perdre. Donc je pense que tu peux retourner directement en Salle Commune. Tu as sûrement beaucoup de devoirs à faire, non ?

// Elle marqua un bref temps d’arrêt avant de reprendre : //

- Bref, je dois y aller. A une prochaine fois, peut-être !

** Ou paaaaaaaas… **

// Et elle planta là Elahis-Lou : elle devait maintenant réellement se dépêcher si elle voulait être à l’heure pour le cours du professeur Hy ! //

[Fin du RP avec Elahis-Lou Santaris]

[Cassiopee]

// Il était à peine sept heures lorsque Iris fit son entrée dans la Grande Salle. Il n'y avait que quelques élèves, ci et là, en ce lundi matin. Comme toujours, les habitudes du week-end étaient difficiles à oublier. Incapable de rester dans son lit alors qu'il y avait tant de choses à faire, Iris avait revêtu en vitesse son uniforme et celui-ci n'avait rien de bien réglementaire. Elle se demanda même un instant si elle n'avait pas échangé ses affaires avec une de ses compagnes de dortoirs tant ses vêtements semblaient... Et bien, inadapté à sa morphologie.

Jetant un regard dans la salle, elle constata qu'il n'y avait que quelques serpentard, deux serdaigles et un poufsouffle. Désolant.

Elle soupira un peu, et s'obligea à se diriger vers sa table.

Un bol de chocolat chaud plus tard, elle croquait joyeusement dans un pain au chocolat. Il n'y avait jamais assez de chocolat chez elle à son goût alors elle profitait des petits déjeuners de Poudlard avec passion. //



- Et bien sûr pas un chat à qui parler... Fit-elle en s'adressant à son bol. Et si je te parle, ils vont m'envoyer à l'infirmerie et Mère saura dans l'heure que sa chère fille a encore fait parler d'elle... N'y a-t-il personne de convenable dans ce château qui pourrait-être un lève-tôt?


// Incapable de résister, Iris sourit bêtement à son bol et lui tira la langue, ne songeant même pas aux personnes qui étaient aux alentours, avant de le métamorphoser en chat. //


- Si tu n'as pas de chat pour causer avec... Crée le toi-même, leçon de vie numéro 15 made in O'Neill! Hein minou?


// Seul un ronronnement lui parvint. //


- C'est pas encore gagné en fait...

[Marelle]

Mais je t'assure que c'était un ac-ci-dent ! J'ai pas fait exprès !

C'est ça, prend moi pour un veracrasse, Ism', ta baguette a transformé mes draps en neige comme par hasard ?

Ouais, voilà ! Tout simplement ! Elle l'a fait toute seule !

Bon d'accord, Ismaël, plié en deux, n'était pas vraiment crédible, mais il ne tenait pas particulièrement à l'être non plus. En même temps, lorsqu'il se réveillait en sursaut après un cauchemar dont il lui était impossible de se souvenir des détails, il fallait bien qu'il se détende, et surtout qu'il trouve quelqu'un à qui parler. Et son voisin de chambrée, un Gryffondor né-moldu nommé Jim, avec qui il s'entendait à merveille, avait été sa première cible. Transformer les draps en neige ne s'était pas du tout révélé ardu pour le première année, puisque c'était de la métamorphose de bas niveau... de bas niveau, mais toujours aussi amusante ! Et l'avantage, chez les Gryffondor, c'était qu'ils n'étaient pas le moins du monde rancunier lorsque c'était l'un de leurs amis l'auteur de la blague qu'ils venaient de subir. Dans tous les cas, l'éclat de rire des deux lascars avait attiré sur eux l'attention des trois clampins déjà levés, et Ismaël ne put s'empêcher de faire une remarque, ignorant les regards noirs des Serdaigle dérangés dans leurs révisions (ou pas), et les regards dédaigneux des Serpentard:

Et bé ! Y'a pas grand monde, vous les avez tous tués ?, avant d'enchaîner, en regardant Jim avec un petit sourire, c'est l'occasion de changer les habitudes des maisons ! J'vais manger avec ma cousine, ça te dérange ?

Pas de souci, Ism', j'crois avoir vu ma soeur, fallait que j'aille lui dire deux mots

Dans un grand sourire, Ismaël salua d'un signe de tête Jim qui se dirigeait vers la table bleu et bronze affronter la bonne humeur de sa soeur jumelle, et courut vers Iris en criant:

COUSIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINE !

Ce n'était pas vraiment sa cousine, puisque le blondinet avait été adopté, mais il la considérait comme telle, et savait bien sur quelle corde sensible appuyer pour obtenir ce qu'il voulait d'elle, comme il savait si bien le faire pour ses parents, oncles, tantes, et autres cousins. Sautant sur ses genoux, sa petite taille et son absence totale de convenance aidant, il contra toute potentielle velléité de rébellion de sa cousine, et demanda, regardant ce qu'elle mangeait et choisissant son petit déjeuner:

Alors, comment va ma tendre cousine dans ses sombres cachots humides ?

[Cassiopee]

// Croquant dans un deuxième pain en chocolat, Iris fixait son chat pour tenter de percer le mystère de son oreille bien trop ronde. Serait-ce seulement possible que le bol aie interféré dans la métamorphose? Hum... C'était la un cuisant échec.

Elle était si concentrée qu'elle sursauta en entendant une voix familière, faisant tomber son déjeuner. //


COUSIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIINE !


// Une tornade blonde courrait dans sa direction et il n'était pas difficile pour elle de comprendre qu'elle était directement visée. Un instant plus tard, un jeune garçon venait se poster sur ses genoux avec assurance.

**Fichu gryffon** Pensa-t-elle. Aurait-elle été aussi exubérante que lui si elle avait écouté ce stupide chapeau lors de sa cérémonie de répartition? Difficile à dire. Mais elle était heureuse que la famille O'Neill aie accepté avec tant de facilité qu’Ismaël finisse chez les rouges et or. Se séparer de lui aurait été au-delà de toutes ses forces. //


Alors, comment va ma tendre cousine dans ses sombres cachots humides ?


- J'expérimente. Les cachots sont sordides mais au moins je n'ai plus Tatiana dans les pattes. Ça fait plaisir! Une délivrance. Mais tu sais le mieux dans tout ça?


// C'était bien le seul de la famille qui pouvait comprendre à quel point elle se sentait toujours épiée. Tous les O'Neill qui avaient été à Poudlard en même temps qu'Iris l'avaient espionnée et contrôlée sans cesse. Le poids de la pression familiale était parfois un lourd tribut à payer.

Mais cette époque était révolue et elle aurait pu en glousser de joie. Pour se rassurer un peu, elle enfouit son nez dans les cheveux blonds, respirant l'odeur absolument adorable qui la faisait craquer. C'était ainsi depuis qu'il avait intégré la noble famille O'Neill. Elle l'avait pris dans ses bras, dans un geste totalement inapproprié comme lui avait fait remarquer sa chère mère, et elle avait été envoutée par ce petit insolent blond comme les blés. Un léger bisou dans les cheveux plus tard, elle reprit. //


- On est libre de faire ce qu'on veut, bébé. Alors, dis moi, ô noble représentant des félidés ronronnant, que penses-tu de cet essai?