Grande Salle

[Jade Ogreaney]

// Cette fille le rendait inexorablement joyeux. Il ne savait pas pourquoi il ne lui avait pas parlé plus tôt, il le regrettait franchement.
Il butait sur une notion particulièrement compliquée de son devoir quand il entendit la jeune fille souffler de plus en plus fort en face de lui. Il releva la tête pour tomber nez à nez sur un spectacle ahurissant. Il ne put se retenir plus longtemps d’exploser de rire.
Elle replaça rapidement sa mèche, lançant un regard mauvais aux gryffondors qui faisaient de plus en plus de bruit. Ambros tourna la tête vers leur table. Cela en devenait insupportable tout ce bruit. Il posa sa plume et rangea ses affaires de cours, un coup d’œil à sa montre lui indiqua qu’ils avaient largement le temps de partir se balader maintenant et de revenir à temps pour les premiers cours.
Il se leva, attrapant la hanse de son sac pour la placer sur son épaule, et tendit la main vers Leana. //

- Tu viens ? Ils deviennent beaucoup trop bruyants à mon goût. Allons-nous balader ? Si vraiment je deviens insupportable t’auras qu’à me pousser dans le lac, qui doit être, je pense encore gelé. J’aurais une morte rapide qui sait ? Sourit Ambros.

// La journée s'annoncée plus que parfaite aujourd'hui. Une balade avec une fille ravissante et très peu de cours en vue, que demander de mieux ?
Cela faisait longtemps que le garçon n'avait pas pris de temps pour se reposer un peu, et le parc était simplement magnifique à cette saison.
Il sentit la main de la jeune fille se poser dans la sienne, un rapide coup d’œil dédaigneux dans la direction des lionceaux toujours plus bruyant, et les deux serpentards se dirigèrent vers la porte du château. //

[Fin du RP]

[Elisabeth Delort]

[Début de RP entre Nashoba Uitshan (Isara) & Elisabeth Delort]

&

// Elisabeth poussa l’énorme porte de la Grande Salle. Elle fut étonnée d’arriver première, il n’y avait pas âme qui vive. On était samedi et après une semaine épuisante, les élèves ne devaient pas avoir assez d’énergie pour se lever aussi tôt. C’était l’heure où l’aguail était encore frais, intact après la nuit où il s’était déposé sur les feuilles et les fleurs du Parc.
Elisabeth elle-même n’était pas vraiment du matin, mais ce matin-là, étonnamment, elle fut réveillée très tôt. Elle quitta son dortoir en silence et s’était dirigée doucement au Rez-de-Chaussée. La Grande Salle était illuminée par le soleil du matin à travers ses vitraux. Des rayons de lumière créaient une clarté ponctuée d’ombre, là où les rayons n’atteignaient pas les endroits. Une ambiance très particulière s’en dégageait, une sérénité jusque-là inconnue pour Elisabeth. Quelques lumignons trônaient sur l’estrade des Professeurs dans les bougeoirs, pas encore nettoyés de la veille par les elfes de maison.
Hagarde, Elisabeth s’assit sur un des bancs, pensive. Elle avait faim. //

-Un petit thé avec un croissant serait le top, se dit-elle pour elle-même.

// Soudainement, avec un petit *pof*, une jolie tasse apparut en face d’elle avec à côté deux petits croissants encore chauds. Surprise, Elisabeth émit un petit cri. Aussitôt, l’elfe Marlin apparut devant elle, celui qu’elle avait parrainé. //

-Miss Elisabeth, voici pour vous. Je dois retourner en cuisine mais voulez-vous quelque chose d’autre ? demanda-t-il expressément.

// Elisabeth lui sourit, puis fit un non de la tête. Aussi vite qu’il est apparu, avec un autre *pof* l’elfe disparut. Extraordinaire ! Elisabeth l’adorait toujours plus de jour en jour. Quelle dévotion. Elle prit la tasse dans sa main puis sirota une gorgée. Il lui parut entendre un autre bruit, beaucoup plus humain tels des pas, alors elle se retourna prestement en direction de la porte et la perça du regard.//

[Isara]

// Nashoba s'était levé tôt, il devait renouveler son stock de certaines plantes. Et il n'avait aucune envie de chercher ce dont il avait besoin au milieu des élèves. Ceux-ci seraient nombreux à arpenter les herbes au soleil dès qu'ils seraient réveillés. C'est donc à la lueur des chandelles qu'il descendit les escaliers. Il s'était toujours demandé par quel enchantement celles-ci ne diminuaient pas. En effet, depuis son arrivée au château, il n'avait pas croisé un seul lumignon dans les couloirs.

Il passa environ une heure à chercher ce dont il avait besoin à l'orée du bois. L'interdit pour les jeunes sorciers de se rendre dans la forêt l'embêtait grandement. Il était certain qu'il aurait pu trouver des petites merveilles en se baladant parmi les arbres. Depuis son arrivée en Ecosse, il avait dû s'habituer à un écosystème totalement différent et il devait compenser la perte de certains remèdes dont ils ne trouvaient pas les ingrédients ici. Depuis quelques mois, il s'essayait à de nouveaux mélanges avec la flore de ce pays.

C'est les pieds tout humide à cause de l'aiguail matinale qu'il pénétra de manière peu discrète à cause des "schpok schpok" de ses chaussures dans la Grande Salle. A cette heure indue, elle était quasiment vide. Il n'y avait qu'une élève assise à la table des Serpentard. Elle le regarda entrer et prendre place dos à elle sur la table à côté réservée aux Serdaigle. Il étala alors ses herbes devant lui. Il récupéra ensuite dans sa sacoche le livre dont il se servait comme herbier quand il entendit sa camarade lui adressait la parole... //

[Elisabeth Delort]

// Des « schpok schpok » se faisaient entendre du couloir. On aurait pu penser à un paltoquet, qui marchait négligemment avec des chaussures pleines de boue ou autre substance peu ragoûtante sans prendre la peine de se nettoyer ou sécher les souliers, ou même un elfe peu soigneux – bien que cela aurait étonné Elisabeth. Il n’en fut rien. C’est un garçon au teint hâlé avec de longs cheveux noirs qui passa la porte de la Grande Salle. Ses chaussures furent mouillées, sûrement à cause de l’humidité matinale. Elisabeth le transperçait du regard alors qu’il alla s’asseoir dos à elle sur la table Serdaigle. //

** Quel gredin celui-là alors, il aurait pu prendre la peine de s’essuyer les chaussures quand même…**

// Alors qu’il s’assit, il étala des herbes sur la table et prit un livre dans la main. La curiosité surpassa sa réserve. Elle se leva élégamment de son banc, tasse à la main et s’approcha doucement de la table du Serdaigle pour observer de plus près ce qu’il faisait. Passionnée par les potions, elle pourrait toujours glaner quelques informations utiles sur les plantes ou des ingrédients améliorant certaines d’entre elles. C’est alors qu’elle décida de prendre la parole et posa une question, étrangement nerveuse. //

- En voilà une jolie quantité d’herbes différentes, tu vas les sécher pour les utiliser pour des potions ? demanda-t-elle posément.

// Elisabeth sirota une autre gorgée de son thé. Elle se rendit compte que son visage ne lui était pas totalement inconnu, cela devait être probablement un des élèves qui suivaient des cours avec elle. Légèrement troublée par son aura différente des élèves habituels anglais, elle l’observa de haut en bas. Ses cheveux noirs, soyeux, longeaient sa colonne vertébrale pour aller plonger jusqu’en bas du dos. Il était assez fin, mais on devinait des muscles se dessiner sous ses vêtements. Pendant un quart de seconde, son regard croisa le sien. Cela la troubla davantage encore. Ses yeux noirs semblaient infinis. Elle s’éclaircit la voix et reparla. //

- Je m’appelle Elisabeth. Elisabeth Delort. Je pense qu’on doit avoir le même cours de potions, ajouta-t-elle après un rapide silence. Je suis généralement assise tout devant à droite, du coup je ne connais pas l’exacte composition de la classe, me retournant rarement.

// En réalité, elle s’en fichait pas mal des autres élèves en potions. Ce qui l’intéressait, c’était apprendre et s’améliorer. Elle considérait son voisin de paillasse comme étant une catastrophe ambulante, alors elle se retrouvait souvent seule à réaliser l’entièreté de la potion. Parfaitement réussie bien sûr et ce quasiment à tous les cours. Elle remerciait sa mère pour cela. //

- Du coup je ne suis pas sûre de ton prénom non plus, dit-elle en se mordant la lèvre inférieure. J’en suis désolée. Mais tu n’as pas vraiment l’air des locaux, tu n'es pas d'ici ?

[Isara]

- En voilà une jolie quantité d’herbes différentes, tu vas les sécher pour les utiliser pour des potions ?

// Nashoba releva lentement la tête et dévisagea la jeune fille. Des yeux bleus avec des reflets verts en amande observait son travail. Très jolie regard qui le fit légèrement rougir. Il se détourna du coup rapidement. L'indien était très mal à l'aise avec les jeunes de son âge et encore plus avec les filles. A seize ans, il commençait à connaître les troubles de l'attirance. //

- Je m’appelle Elisabeth. Elisabeth Delort. Je pense qu’on doit avoir le même cours de potions. Je suis généralement assise tout devant à droite, du coup je ne connais pas l’exacte composition de la classe, me retournant rarement.

// Alors là, il serait bien incapable de lui dire si ils avaient cours ensemble. Il ne prêtait pas attention aux gens ces derniers temps. Uniquement centré sur lui-même et le refus de son grand-père de continuait sa formation. Sa colère obscurcissait tout... Il ne se rendait pas compte que c'était justement ce genre de chose qui l'éloignait de sa voie. //

- Du coup je ne suis pas sûre de ton prénom non plus, dit-elle en se mordant la lèvre inférieure. J’en suis désolée. Mais tu n’as pas vraiment l’air des locaux, tu n'es pas d'ici ?

// Elisabeth continuait de parler sans lui laisser le temps de répondre. Il tourna de nouveau la tête vers elle au moment où elle se mordait la lèvre. Ce petit geste était très mignon et le rouge revint instantanément aux joues de Nash. Il n'avait plus qu'à espérer qu'elle mettrait ça sur le compte de la chaleur de la salle venant des feux de cheminé. //

- Je suis Nashoba et en effet, je ne suis pas anglais. Je suis Indien !

// On sentait le I majuscule dans les paroles du jeune homme. Il était fier de ses origines même si ce n'était pas toujours facile de l'être à Poudlard. Il défia, de son regard sombre, Elisabeth de se moquer ou de tenter la moindre remarque désobligeante. //

- Non, ce n'est pas pour les potions. Et je ne sais pas non plus si nous sommes en cours ensembles

// Nashoba était bien gêné de ne pouvoir dire si il avait déjà vu la jeune fille ou non. Il se promit de faire un peu plus attention à l'avenir. Comme toujours avare de paroles, il n'avait utilisé que le minimum de mots requis. A côté d'Elisabeth et de son bavardage incessant, cela tranchait... //

[Elisabeth Delort]

- Je suis Nashoba et en effet, je ne suis pas anglais. Je suis Indien !

// Pendant un court instant, il lui sembla que les joues de Nashoba prirent une coloration légèrement plus rose qu’auparavant. Elle se demanda si c’était l’effet de la chaleur qui l’atteignait des cheminées. //

** Indien. Ca alors, il faut croire que Poudlard est vraiment renommé mondialement pour que les gens viennent d’aussi loin, il y a sûrement des écoles de magie plus proches en Amérique, pensa-telle. **

// Elle n’eut pas le temps d’y réfléchir davantage car le regard noir qui se posa sur elle la saboula. Son cours de pensées fut interrompu, incapable de poursuivre sa réflexion, troublée. Pendant ce temps, le garçon répondit brièvement à son autre interrogation. //

- Non, ce n'est pas pour les potions. Et je ne sais pas non plus si nous sommes en cours ensemble.

** Pas très bavard, ça c’est sûr le garçon. Pas très avenant non plus, soupira-t-elle en pensée. **

// Elisabeth capta une légère odeur de menthe. Il lui sembla qu’elle se dégageait des herbes de Nashoba. Elle décida de s’asseoir à côté de Nashoba sur le banc. Elle posa sa tasse sur la table, non loin des herbes du garçon. Elle espérait juste ne pas trop l’offusquer, après tout, il avait un peu l’air sauvage au contact et à la parole. Plutôt un loup solitaire. //

-Est-ce que je pourrai te piquer une feuille de menthe si tu en as ? J’aime beaucoup son odeur.

// Elisabeth ferma les yeux un instant, comme si elle s’était endormi pendant quelques secondes. Elle prit une large inspiration. Elle rouvrit ensuite lentement ses paupières pour reposer son regard sur Nashoba. Elle se fit silencieuse, attendant docilement une réponse, positive ou négative. Dans le pire des cas il l’envoyait bouler et elle saurait à quoi s’en tenir avec lui. Elle commença à jouer avec son pendentif de jade d’une main, qu’elle ne quittait jamais, en le tournant entre ses doigts fins. Son visage prit une expression indéchiffrable, fermée et à l’écoute à la fois. Sa méfiance la rattrapait. //

-Si ce n’est pas pour les potions, dans quel but ramasses-tu ces plantes ?

[Isara]

// Nashoba regarda sa camarade prendre place à côté de lui à la table des Serdaigle. Heureusement qu'il n'y avait qu'eux dans la pièce. Sinon les puristes auraient été offusqué. Il se fit la remarque qu'il valait mieux que certains Serpentard n'ait pas vent de tout ça. Il n'avait jamais vraiment comprit la "guerre" entre les maisons. Il n'avait aucune idée de celle qui lui était destiné avant que le Choixpeau crie Serdaigle lors de sa répartition. //

-Est-ce que je pourrai te piquer une feuille de menthe si tu en as ? J’aime beaucoup son odeur.

// Sans répondre, il se contenta de repérer une des feuilles de menthe qu'il avait cueillit et la poussa vers sa condisciple. Il reprit ensuite son tri pendant qu'Elisabeth continuait de parler à côté de lui. //

-Si ce n’est pas pour les potions, dans quel but ramasses-tu ces plantes ?

// Il s'arrêta pour dévisager la Serpentard. Mais il ne vit qu'un intérêt sincère sur son visage. Elle semblait juste curieuse et n'avait l'air d'avoir de mauvaises intentions. Le garçon se méfiait toujours, le chamanisme ou même les traditions indiennes n'étaient pas toujours bien perçues. En Amérique, c'était plus souvent qu'on ne pouvait l'imaginer qu'il s'était fait persécuter par des groupes de blanc quand il sortait de la Réserve. Son visage se ferma encore une fois à ses pensées. //

- C'est pour mes remèdes.

// Laconique, comme à son habitude, il n'ajouta rien d'autre. Il se doutait bien qu'Elisabeth allait poser d'autres questions mais si jamais le sujet ne l'intéressait pas, elle pouvait aussi juste changer de conversation sans qu'il l'ait ennuyé avec tout un tas d'informations inutiles à ses yeux. Et sa réponse évitait tout de même qu'il s'imagine toutes sortes de chose sur ce qu'il faisait. Le mystère s'est bien mais il savait que si il y en avait trop cela n'engendrait que méfiance, haine et violence. Il n'allait évidemment pas révéler tout ses secrets mais il pouvait tout de même expliquer ce qu'il faisait... //

[Elisabeth Delort]

// Nashoba poussa une des feuilles cueillis vers la jeune femme. Celle-ci la prit entre ses doigts puis la plongea dans son thé, encore chaud. Elle le remercia en pensée. Ensuite, il répondit à la question suivante. //

- C'est pour mes remèdes.

// « Ses » remèdes. Le possessif intrigua la jeune femme. Après tout, il était d’origine amérindienne, peut-être était-il beaucoup plus avancé sur les potions que nombre de sorciers adultes de Poudlard. Elisabeth se demanda si le Serdaigle n’avait pas au cours de ses recherches ou pratiques avec les remèdes, fait quelque sérendipité. Après tout, les plus fameuses inventions ont été découvertes par hasard ! Ne se sentant pas être totalement à la hauteur, elle préféra ne pas demander. A la place, elle s’intéressa plus particulièrement à son habitude de cueillette. //

- Intéressant. Ma mère est spécialiste de la cueillette et tout ce qui est ingrédients rares pour les potions. Elle voyage beaucoup pour cela. J’aime bien son travail. C’est bien que tu pratiques par toi-même l’art des remèdes, il n’y a que ça pour s’améliorer et réussir parfaitement sa mixture… ou bien faire des expériences, dit-elle avec un petit sourire en coin.

// Lizzy sirota les derniers restes de son thé, sereine avec le goût de menthe dans sa bouche. //

- En tout cas, je saurai maintenant à qui m’adresser si jamais j’ai besoin de troquer un ingrédient, rajouta-t-elle gaiement. Enfin bien sûr si tu seras d’accord. Moi-même j’ai quelques réserves intéressantes à force…

// La fraîcheur du matin commençait à disparaître et avec elle les rayons de soleil s’intensifiaient. Elle se rappela qu’il lui fallait encore bachoter son test de Métamorphose, plus tard dans la journée. Ces derniers temps, elle ne savait vraiment pas où elle avait mis sa tête pour être ainsi en retard dans tout ce qu’elle faisait. Ce n’était pas vraiment une habitude pour Elisabeth, plutôt en tête de classe que cancre. Résignée, elle se leva de la table des Serdaigle, avant que les élèves ne débarquent dans la salle prendre le petit-déjeuner. Amicalement, elle voulut saluer Nashoba avant de prendre la fuite, direction bibliothèque. //

- Je dois te dire à plus, j’ai encore pas mal de choses à faire, notamment réviser en urgence… Passe une bonne journée, peut-être qu’on se croisera dans les couloirs à l’occasion, ou qui sait, un autre matin ici, un sourire traversa son doux visage. A bientôt, mystérieux indien Nashoba, ajouta-t-elle par simple envie légèrement provocatrice, pour le faire réagir.

//Avec sa démarche presque féline, elle s'apprêta à quitter la Grande Salle. //

[Isara]

- Intéressant. Ma mère est spécialiste de la cueillette et tout ce qui est ingrédients rares pour les potions. Elle voyage beaucoup pour cela. J’aime bien son travail. C’est bien que tu pratiques par toi-même l’art des remèdes, il n’y a que ça pour s’améliorer et réussir parfaitement sa mixture… ou bien faire des expériences

// Ah tiens, c'était rare de voir une européenne s'intéressait aux plantes et à leur bénéfices. Les sorciers se contentaient en général d'acheter des potions où les ingrédients principaux ne provenaient pas forcément de la flore. En dehors de la culture indienne et des soit-disant guérisseurs moldus, la science des remèdes s'étaient beaucoup perdu... //

- En tout cas, je saurai maintenant à qui m’adresser si jamais j’ai besoin de troquer un ingrédient. Enfin bien sûr si tu seras d’accord. Moi-même j’ai quelques réserves intéressantes à force…

// Nash se demanda à quoi cela pouvait bien lui servir. Mais sa timidité l'empêche d'oser la questionner à ce propos. Après tout, il n'était pas habitué à parler aux autres élèves et encore moins aux filles. Du coup, il était maladroit et ne savait pas comment réagir ou quoi dire. Finalement, il était bien mieux seul ! Au moins pas de stress, pas de questionnement intérieur sur quoi dire. Pas besoin de se demander si on ne va pas révéler certains secrets, pas de prise de tête en fait... //

- Je dois te dire à plus, j’ai encore pas mal de choses à faire, notamment réviser en urgence… Passe une bonne journée, peut-être qu’on se croisera dans les couloirs à l’occasion, ou qui sait, un autre matin ici. A bientôt, mystérieux indien Nashoba.

// Sur ces derniers mots, sa camarade se leva et s'éloigna d'une démarche gracieuse. Comme il ne savait absolument pas quoi dire, il la regarda partir en se faisant la remarque qu'elle était très mignonne. Enfin pour une blanche ! Sa dernière phrase l'avait quelque peu énervé. Elle le stéréotypait et cela lui déplaisait. Enfin il devait reconnaître qu'il était secret et indien donc bon elle n'avait peut-être pas tort. Il réalisa qu'il aurait plaisir à la croiser de nouveau...

Et sans plus s'attarder sur cette pensée, il reprit ce qu'il était en train de faire. Il devait vite finir car la Grande Salle commençait à se remplir et il n'avait aucune envie d'être là quand la pièce serait bruyante d'élèves en train de se nourrir. Et puis, une rencontre lui avait suffi, il avait largement fait le plein de sociabilité pour la semaine !

[Katleen Makerley]

[RP unique - Alexia Taulmont]

// Alexia entra dans la grande salle de bonne heure ce matin-ci. Elle s'était levée du mauvais pied et craignait de déverser un peu trop sa colère sur la première personne qu'elle croiserait.
Elle s'assit au bout de la table des Serpentard et grignota quelques grains de raisin et un bout de baguette qui trainait. Qu'est-ce que la nourriture française lui manquait ! Elle avait tout de même hâte de retourner dans son pays natal. Ainsi elle pourrait profiter de l'air frais de la Bretagne ainsi que des beaux paysages de cette dernière. Elle pourrait aussi passer plus de temps dans la nature, observer les animaux. Certes elle n'apercevrait pas une girafe, un ornithorynque ou encore un hippopotame mais elle pourrait voir pas mal de petits oiseaux et bien d'autres espèces animales.

Perdue dans ses pensées, elle n'entendit pas son frère se rapprocher d'elle. Elle se retourna et fut donc surprise de le voir. Décidant qu'elle ne lui parlerait pas avant qu'il l'ait lui-même fait, elle reporta son attention sur son verre de jus de citrouille. Julian s'assit à ses côtés et tourna la tête vers elle. Il prit son courage à deux mains et dit : //

- Alexia, est-ce qu'on peut discuter ?

// Elle le dévisagea et sentit les larmes qui montaient. Elle les ravala afin de ne pas se montrer faible et déclara d'un ton froid : //

- Pourquoi donc ? Tu as eu une illumination te disant que si tu ne venais pas me parler, ta copine allait te quitter ?

// On pouvait entendre sa voix qui était remplie de haine. Elle était en colère contre lui. C'était la personne qu'elle aimait le plus au monde mais elle savait que ce n'était pas réciproque et cela la déchirait. Elle n'avait pas envie de perdre son frère. //

- Alex... Je suis tellement désolé. J'aurais du venir te voir plus tôt mais je ne savais pas comment aborder ce qu'il s'est passé avec toi. Plus les jours passaient plus je m'en voulais mais je n'arrivais pas à venir te voir. Je ne pensais pas que tu prendrais ça tant à coeur...

// Il esquissa un geste vers elle mais se retint de crainte de se faire rejeter. Alexia, n'en pouvant plus, débordant de colère, cria presque en lui répondant : //

- Tu es censé me connaitre un minimum Julian ! Tu pensais vraiment que je m'en ficherai que tu me laisses tomber ainsi ? Tu crois que j'allais faire comme si de rien n'était, croyais-tu encore en notre palingénésie "bonjour, ça va ?, au revoir" ? Mais redescends Ju, je suis ta soeur bon dieu ta soeur ! Et tout ce que tu trouves à faire c'est me snobber ?! On passait enfin un moment à deux, après plusieurs semaines. Tu m'as vraiment déçu. L'été que j'ai passé était horrible, tu ne m'as pas adressé un mot de ces deux mois. Pas un seul alors que tu en avais tout le temps.

// Des larmes de rage coulaient sur le visage de la Serpentard. Des larmes de tristesse aussi. Elle avait peur de perdre, tellement peur.
Son frère avait l'air totalement perdu, impuissant. //

- Je m'en veux terriblement, j'ai mal agi je m'en rends compte. Alex tu me manques et tu sais que je t'aime. Je dois avouer que durant ces derniers mois ça n'a pas du se voir mais j'avais peur de te blesser. Ce n'est que ce matin, te voyant partir, que j'ai pris mon courage à deux mains.

// Alexia était choquée. Il lui avait dit qu'il l'aimait. Ca n'était jamais arrivée en dix sept années. Elle ne maitrisa plus ses gestes et ses paroles après cela. Elle se rapprocha de son frère et le serra dans ses bras et tout en pleurant lui dit tout doucement : //

- Mais moi aussi je t'aime Ju, tu devrais le savoir, tu aurais du venir plus tôt, je n'attendais que ça. Tu m'as terriblement manqué.

// La jeune fille s'était révélée comme elle ne l'a jamais fait. Elle s'écarta et lui sourit. C'était un sourire sincère, un de ses plus beaux sourires, un sourire rare qu'elle ne réservait qu'aux personnes qu'elle aimait vraiment. En cet instant, elle était heureuse. Heureuse d'avoir retrouvé son jumeau pour de bon. //