Hiboux Nomade Notes
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Taverne d'Al-Vor

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MessageDate du message: Lun. 06 Mai 2013, 16:17  Répondre en citant



// Rien que dans la rue, vous entendez les brouhahas incessants des fêtards. Quelques gueulantes sont poussées dans la ruelle adjacente, on vire les trouble-fête. En s'approchant, les effluves typiques de l'alcool viennent vous chatouiller les narines. Puis vous avancez jusqu'a la porte, vous poussez le battant de bois, les gonds grincent, ils auraient bien besoin d'in peu d'huile. Cependant cela enlèverait une part du mysticisme des lieux. C'est d'ailleurs pour cette raison que personne n'a du en prendre soin depuis des années.

Vous entrez, les lieux sont accueillant, un bar trône au fond de la pièce, des tables parsèment l'espace restant. Chaises et tabourets bougent au gré des buveurs. Les serveurs et serveuses virevoltent à chaque demande, donnant l'impression qu'une immense danse se joue. Pourtant, la chaleur est étouffante, l'ambiance est bonne, la fête bat son plein. Ce même schéma est exactement répété tous les soirs. Les habitues sont déjà la depuis plusieurs heures, mais chaque raison de la présence de chaque homme est différente. Certains sont la pour diluer leurs problèmes dans l'alcool, d'autres pour célébrer un événement et une poignée de personnes ne sont là que pour ne pas être vu. Et vous, quelle est donc la raison de votre venue ? //


Lieu de Adhara


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MessageDate du message: Lun. 06 Mai 2013, 16:23  Répondre en citant

//Zaackary marchait sous un soleil de plomb, ses pieds foulaient une terre maintes fois remuée. C'était la route principale menant à Al-Vor. Voilà dix-sept jours qu'il allait de petits villages en petits villages. Se logeant clandestinement dans une grange, une étable, là où on voulait bien de lui. Ne se nourrissant que de fruits dérobés à l'insu de leur propriétaire. Se servant de l'eau contenu dans le creux des pierres, dans les puits à l'abri des regards. En somme, il se débrouillait, comme il en avait toujours eu l'habitude. Cela n'allait certainement pas changer du jour au lendemain. Cependant, après une énième bourgade, il s'était retrouvé sur la route d'Al-Vor et l'avait suivi, au petit bonheur de la chance. Il leva la tête, au loin, on pouvait déjà apercevoir les lourdes portes de la ville, des petits points lui indiquaient qu'un faible flux de voyageurs y entraient. D'une main, il essuya les gouttes de sueur qui perlaient à son front. Il estima la distance qui le séparait de l'entrée à un petit kilomètre. Le garçon continua sa marche, sa tête basculant vers l'avant, ses yeux fuyant le soleil comme la peste. Ici même, il aurait rêvé d'une bonne gourde d'eau bien fraîche. Il tâtonna à sa taille, sa gourde vide, malheureusement, y pendait. Rien qu'une bonne rasade pour étancher sa soif, il se mit à entendre des clapotis, mirage.
 
Enfin, il n'était plus qu'à quelques mètres de la porte principale, il passa sous l'arche au milieu des beuglements des animaux présents et de la foule qui se faisait de plus en plus croissante. Il courut sur les derniers mètres et alla se réfugier dans une ruelle à l'ombre. Là, le jeune homme se laissa choir contre la pierre humide, rêvassant ainsi quelques instants. Une voix tonitruante le sortie de sa torpeur, lui intimant l'ordre de dégager. Ne demandant pas son reste, il détala tel un lièvre poursuivant sa hase. C'est là qu'il commença à sentir les douces effluves de la viande encore chaude qu'on mord à pleine dents. Une taverne ou une auberge, il n'y avait aucun doute là-dessus, elle était proche. Le jeune lèvreau ralentit sa course, cherchant cette échoppe du regard, il désirait la trouver. C'est le bruit et l'odeur qui le guida, plus il s'approchait, plus l'odeur de la nourriture se faisait forte, ainsi que celle de l'alcool, une taverne donc. La porte en bois et le panneau lui faisait maintenant face, sa main farfouilla dans ses poches et il compta ses sous, tout juste de quoi contenter son estomac, ce dernier se tordait sous la faim. D'une poigne ferme, il poussa l'énorme battant de bois.
 
À l'intérieur, on conversait gaiement, de tout, de rien, on se battait déjà un peu. Cependant, en ce début de matinée, peu de personnes étaient déjà présente, il y avait donc beaucoup de tables libres. Le choix de Zaac se porta sur une situé en fond de salle, dans l'ombre avec une vue sur l'ensemble de la pièce. Là, il déposa sa sacoche, bailla, s'étira et croisa les pieds. Puis il héla un serveur et demanda un morceau du machin qui rôtissait dans l'âtre de la cheminée, ainsi que de l'eau en « quantité suffisante pour désaltérer un T'slich ! » En attendant que tout cela arrivât, il se mit à observer les gens, une occupation qu'il aimait à exercer. Au premier plan, un groupe d'ivrogne, déjà sous l'emprise de l'alcool, se disputait une chaussure. Plus loin, quelques personnes discutaient autour d'une bourse, certainement des marchands. Puis, tout au fond, à l'exacte opposé du jeune garçon, il y avait un homme, les cheveux longs, dans l'ombre lui aussi. Cependant, le regard perçant de l'adolescent arrivait à discerner ses mouvements, son apparence. Ce personnage troublait le gamin, il refluait vainement des souvenirs dans sa mémoire. Ceux d'une femme, une très belle femme.
 
Il secoua la tête pour chasser son image, mais elle revenait sans cesse. On lui servit sa commanda, il marmonna un vague merci puis mangea, ou plutôt mastiqua longuement son repas. Le cœur n'y était pas, son esprit était ailleurs, il était préoccupé. Ses yeux ne pouvaient regarder dans une autre direction, toujours fixés sur cet inconnu. Inconnu qu'il avait l'impression de connaître, une belle impression contradictoire. Le garçon ne pouvait pas le connaître, il était même sûr de ne l'avoir jamais vu auparavant, pourtant il reconnaissait sa manière d'être. Une gestuelle qu'il avait vue autrefois, chez une autre personne, il avait côtoyé cette dernière durant six ans, s'imprégnant de chacun de ses gestes. Pendant un bref instant, il crut la voir, là, assise à cette table, elle lui souriait. Encore une fois, il cligna des yeux, elle disparut dans le néant de son imagination. Elle ne pouvait être là, elle était partie, loin, certainement pour toujours. De plus, il avait en face de lui un homme, il en était sûr. Pourtant l'image de la belle Anastasia était bien présente dans l'esprit de Zaackary, au grand désarroi de ce dernier qui aurait préféré ne pas s'en souvenir. Elle l'avait abandonné, il s'en souvenait parfaitement. Un jour, à l'aube, elle s'était levé et lui avait montré son dos, pour ne plus jamais se retourner. Seulement son bras, le droit, s'était levé en l'air, trois doigts dépliés, comme pour dire au revoir. C'était la dernière fois qu'il l'avait vu. Il revint à la réalité, le mystérieux voyageur n'avait pas bougé d'un poil.
 
Un regard dur dans les yeux, il prit la décision d'aller le voir. Il voulait en avoir le cœur net, être fixé, rapidement. Terminant rapidement son assiette, avec des gestes secs, précis, il vida sa choppe d'eau d'une traite et laissa quelques pièces à côté. Les petits ronds de bronze atterrirent sur la table, l'action avait durée quelques fractions de secondes, durant lesquelles le garçon avait retenu sa respiration. Il se leva, poussa le tabouret devant lui et se dirigea vers la table au fond. Néanmoins, il y eut un hic, l'un des ivrognes fut bousculé au milieu du passage, un coup de poing passa devant le nez du garçon. Ce dernier, se calma, mais lorsqu'un autre coup l'atteignit aux côtes, il répliqua. Un direct au flanc, au niveau du foie, puis il s'écarta rapidement. Un jet de bile verte fut projetée sur le sol, un haut le cœur secoua la cage thoracique du ripostant, une moue de dégoût peinte sur la figure. Il s'éloigna rapidement et gagna l'inconnu en quelques enjambées. Loin d'être timide, il joua franc jeu ://

 - Vous êtes un Marchombre, hein ? Je pourrais en donner ma main à couper, sans risquer de la perdre. Elle était pareille.
 
//Il n'attendait pas de vraie réponse, juste la réaction de la personne en face, cela serait déjà ça, si ce-dernier ne masquait pas volontairement ses émotions. Même si le gamin pensait l'avoir suffisamment pris par surprise, en même temps, qui serait venu jusqu'à lui et lui aurait déballé tout cela. Juste un mioche, un brin téméraire et qui n'avait pas peur de la vie. Les battements dans sa poitrine se firent de plus en plus rapprochés, sa respiration devenait légèrement saccadée, il attendait sa réponse comme un chien attendrait les restes d'un repas. Son regard transcendant continuait de le fixer, et il n’arrêtera pas, tout simplement parce qu'il ne pouvait pas détourner les yeux.//


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MessageDate du message: Mer. 08 Mai 2013, 20:44  Répondre en citant

    PNJ ADREK JIDAN


    Il était amusant de voir qu'un rien, un tout petit rien, pouvait étonner les personnes au point qu'elles s'en trouvent absorbées, par ce petit rien du tout, pendant des heures et des heures, sans sentir le temps couler entre leurs doigts. Lorsqu'on se mettait à voir, à voir vraiment, cette attention portée sur de simples choses augmentaient d’un cran, alors que l’on apprenait à rester en contact avec la réalité, à comprendre et à continuer de voir ce qu’il se passait tout autour. Marchombre. Un simple mot, une dizaine de lettres et pourtant tant de mystère. Marchombre. Adrek l’était, l’affirmait par sa manière d’être, mais il ne devait pas avoir prononcé ce terme depuis… depuis qu’il avait rencontré son maître, à dire vrai. Marchombre. Celui qui marche à l’ombre, non par soumission et peur, mais parce que les ombres avaient quelque chose de si profond, de si… envoûtant, qu’il était impossible de les ignorer. Les pas d’un marchombre, résonnait comme un souffle tranquille animant une bougie, le soir, au bord d’un berceau. Le souffle de marchombre, caressait les murs et le vent, avec la douceur d’une mère caressant son enfant endormi. L’âme du marchombre, quant à elle, s’obstinait à courir sur la Voie, dansant avec les nuages, jouant avec le vent, apprenant de l’eau qui coulait si paisiblement dans les ruisseaux. Poétique ? Oui, on pouvait décrire Adrek par cet adjectif, même s’il préférait le terme d’ « ouvert ». Ouvert au monde, ouvert à la simplicité qu’offraient chaque jour, chaque seconde, les paysages de Gwendalavir qu’Adrek se risquerait à décrire comme la plus belle terre qu’un univers n’ait jamais porté, même s’il n’en avait pas visité tant que cela, d’univers. La beauté de sa terre natale, sa pluralité, sa diversité et ses visages, multiples, qui rayonnaient de joie ou soupiraient de tristesse, lui suffisait. Ouvert, enfin, aux autres. Parfois, lorsqu’Adrek en venait à flâner dans une ville, où il devait faire un arrêt pour se réapprovisionner, il se demandait si les Alavriens qu’il croisait étaient aveugles, ou avaient une vue déficiente, tant ils négligeaient des détails, ignoraient des mouvements et bien sûr, parfois, ne le voyaient tout simplement pas. Ce n’était pas une pensée particulièrement prétentieuse, parce que l’interrogation du marchombre était sincère, quoiqu’il sache aussi pertinemment que les marchombres cultivaient l’art de l’observation et du camouflage, ce qui pouvait aussi jouer.

    Ces derniers temps, Adrek s’était retrouvé à suivre des caravanes de marchands, l’aura des marchombres ayant attiré sur lui l’attention du caravanier, et Adrek étant libre à cet instant, ce qui l’avait entre autre conduit à redescendre vers le Sud du pays. Oui, les caravanes étaient plutôt dans le Nord du continent, mais justement, Adrek avait eu la subite envie de revoir les paysages à couper le souffle des Grandes plaines et du Pays Faël. C’était pour cette raison que le marchombre, pourtant si solitaire, était à cet instant attablé dans une taverne d’Al-Vor, ayant choisi, pour un soir, de faire une exception et de dormir à l’auberge. Solitaire, oui, aimant le confort, aussi. Marchombre ne voulait pas dire alien, non plus… Le gîte et le couvert s’étaient avéré de la plus grande qualité, et Adrek s’y attardait donc, peu pressé par le temps, observant les buveurs, les habitués, et les nouveaux attablés autour de lui. La taverne était déjà bien animée, entendez par là que les ivrognes de la nuit venaient terminer cette dernière, accoudés au comptoir, et que quelques buveurs diurnes sentaient déjà les vapeurs d’alcool déposer une chape de brouillard sur leurs cinq sens. Adrek observait tout cela avec l’attention d’un faucon, ayant le regard partout, mais jamais posé, sans pour autant bouger d’un soupir. Aussi, lorsque les portes s’ouvrirent sur un jeune enfant, le marchombre avait déjà compris que celui là, de visiteur, outre son âge, avait quelque chose de particulier. Déjà, il ne semblait pas accompagné. Ce fait, suffisamment courant dans le Nord, l’était tout de même moins aussi bas dans le continent. Ensuite, il ne semblait pas totalement être sans moyens, puisqu’il commanda à manger. Enfin… enfin, au bout de quelques secondes, il se mit à l’observer. Entendez par là, le nouveau venu se mit à scruter le marchombre. Le souffle extrêmement calme et posé, Adrek ne rompit pas le contact, se demandant cependant si le petit en était conscient. Le fait qu’il l’ait vu, et qu’il conserve son regard posé dans l’ombre, où Adrek était assis, était intriguant. Le Marchombre esquissa un sourire, décomptant les secondes avant que le jeune ne vienne le voir. S’il l’avait regardé aussi longtemps, il était très probable qu’il prenne le temps de se déplacer jusqu’ici, ne serait-ce que pour poser une question. Adrek en était à cinq, lorsque finalement, le petit, un garçon, se leva, se mit un ivrogne à dos en l'étalant d'un coup bien placé, et avec un aplomb qui fit hausser un sourcil au marchombre, se posa devant lui.

    - Vous êtes un Marchombre, hein ? Je pourrais en donner ma main à couper, sans risquer de la perdre. Elle était pareille.

    « Si tu en es si sûr, pourquoi poses-tu la question ? »

    La voix d’Adrek, bien que rocailleuse, flottant un instant, comme un léger grondement. Le Marchombre se redressa sur sa chaise, posa ses coudes et croisa les mains, sur lesquelles il appuya son menton, ne quittant pas un seul instant le jeune garçon du regard.

    « Que cherches-tu, petit, en venant jusqu’ici ? Des réponses, des questions, de quoi payer ton repas… frugal. ? »

    Adrek ne provoquait pas le jeune garçon, non, il le bousculait un peu. Venir devant une table, et dire que l’on est certain d’une chose, ça cachait autre chose. Que cherchait-il en réalité ? Le Marchombre faisait écho, dans un sens, à la question que son maître lui avait posé bien des printemps et des hivers plus tôt lorsqu’il s’était fait prendre la main dans le sac. « Que veux-tu en faisant cela ? » Adrek avait mis plusieurs saisons à répondre à cette simple question. Lorsqu’il volait, que cherchait-il à obtenir ? De l’argent, non, pas seulement. Adrek, lui, voulait le silence, le soupir, l’invisibilité, et surtout, la liberté du génie. Génie dans le sens, où la Voie lui avait offert un chemin infini sur lequel marcher, sans jamais en arriver au bout, mais toujours en devant plus… ce qu’il voulait être.



Dernière édition effectuée par Marelle (Ven. 29 Aoû 2014, 18:59) ; édité 5 fois

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MessageDate du message: Ven. 29 Aoû 2014, 20:27  Répondre en citant

L’inconnu ne cilla pas lorsqu’il entendit la réplique du garçon. Même si ce dernier eut l’impression qu’un de ses sourcils venait de descendre au moment où Zaac était arrivé devant lui, mais qui sait, ce n’était peut-être qu’une véritable impression après tout. Toujours est-il que le jeune homme n’eut aucun indice concernant l’hypothétique réaction de l’homme en face de lui. Sa lèvre tressauta d’impuissance, il n’avait rien pour riposter contre l’homme en face de lui… Cependant, il se décida à lui répondre, ce n’était pas la réponse qu’il avait escompté, puisqu’aucun signe, mais c’était une réponse. Il aurait aussi bien pu rester muet comme une carpe. La voix rocailleuse du présumé marchombre retentit dans le coin de la taverne où se trouvait nos deux protagonistes.

- Si tu en es si sûr, pourquoi poses-tu la question ?

Zaackary n’aima pas cette réponse à peine l’eut il entendu, de par le fait que c’était une question, avait-il déjà appris qu’on ne répondait pas à une question par une question ? Mais aussi parce que, bon sang, cela lui rappelait encore elle, cette femme qui avait foutu sa vie joyeuse au fond d’un trou, l’avait recouverte aimablement de terre, l’avait tassée en sautant dessus à pieds joints, et s’était adonnée à tout ce petit manège à cœur joie. Bref, puisqu’il voulait jouer à ce jeu-là, il ne lui ferait pas le plaisir de répondre conformément aux codes de la société, lui aussi aurait droit à des questions à la place des réponses. Que cela lui plaise ou non.

Certainement content de lui, ce vieux bougre se redressa, en continuant continuellement de le fixer, il appuya ses coudes sur la table et replia ses mains sous son menton. Zaac lui prêtait certainement de fausses intentions, néanmoins, il lui trouva un petit air de contentement sur le visage. S’il aurait été un chien, le jeune Zaackary aurait plus que certainement grogné à cet instant précis de leur rencontre, il aurait même commencé à montrer les crocs. Cependant, ce n’était pas un chien et il se montra civilisé, en apparence. Et pour garder cette apparence, il dut même serrer un poing, suffisamment fort pour sentir ses ongles pénétrer la paume de sa main. Pourquoi il dut faire ceci ? Parce qu’il avait eu envie de le frapper après sa seconde réponse, qui était encore une question ! Parbleu, cet homme n’avait décidément aucune gêne. Tant mieux, il en ferait autant.

- Que cherches-tu, petit, en venant jusqu’ici ? Des réponses, des questions, de quoi payer ton repas… frugal. ?

Et voilà, Zaackary était rangé dans une case, un petit mioche venu à la ville sans un sou pour se trouver de quoi manger. Un gamin qui avait encore voulu se prouver qu’il valait mieux que les autres et qu’il n’était pas destiné à reprendre le travail de ses parents et qui était parti dans l’espoir vain de se trouver un avenir plus glorieux que le leur. Ou pire, un gosse des rues qui se donne des grands airs en venant dilapider son argent d’un trimestre entier pour un repas dans une taverne et qui mendierait pour son pain le restant du trimestre suivant. Son compte était bon, il avait été jugé par cet inconnu. Et puis que savait-il d’abord ? D’où se permettait-il une telle réponse, il parlait comme s’il n’avait à rien à se reprocher, c’est ce qu’on allait voir. Toute la fougue du garçon était revenue et elle se ressentit dans sa réponse.

- Toi aussi t'es parti ? Toi aussi t'as tourné le dos aux gens ? Hein ?!

Soudain, toute la rage accumulée par les années contre sa mère, la belle Anastasia, afflua, sans retenue. Il les détestait, tous autant qu’ils étaient. Sa haine entra en un point culminant et il explosa, diffusant tous ses sentiments rouges autour de lui. Le mur de glace qui retenait ce fatras d’émotion se rompit et se déversa dans son corps. Il extériorisa ce brusque afflux de colère en un geste d’une violence inouïe. Son poing, serré à s’en faire blanchir les phalanges, heurta la table avec force, la répercussion de son action se ressentit jusque dans son épaule qui ne tarda pas à lui faire mal, de même pour sa main, mais peu importait la douleur, un pont venait de se rompre dans l’esprit de Zaackary.

L’onde de choc passée, ses doigts se déplièrent, les yeux du garçon brillaient, de larmes où d’un autre maux ? Personne n’aurait pu le savoir, pas même lui. N’importe qui, qui ne se serait pas trouvé dans l’esprit du voyageur, n’aurait pas compris pourquoi il avait dit cela et encore moins le geste qui avait accompagné sa parole. Mais qui sait, il y avait comme une drôle d’impression qui flottait dans l’air. Comme si, cet homme, si calme en apparence, n’était pas n’importe qui.


Dernière édition effectuée par Izaac Reagan (Ven. 29 Aoû 2014, 20:28) ; édité 1 fois

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Joueuse


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MessageDate du message: Mar. 13 Jan 2015, 10:25  Répondre en citant

    PNJ ADREK JIDAN


    Un sourcil relevé, voilà ce que fut la seule réaction notable du marchombre pendant plusieurs secondes. Un sourcil relevé, et un petit sourire. Les deux questions qu’il venait de poser, après tout, n’étaient que des prétextes pour en savoir plus sur ce gosse qui semblait si curieux et revanchard. La respiration posée, Adrek se redressa, cala son menton entre ses mains entrelacées et attendit. Il avait tout son temps, après tout, même s’il n’était pas aussi rêveur que bien de ses congénères, et sa patience était l’égale de sa discrétion. Se concentrer sur sa respiration et sur le cycle interrompu que provoquaient les battements de son cœur, voilà quel était le mystère d’une attention et d’une attente réussie ; encore un précepte de son Maître Marchombre qui refusait de se détacher de lui sans que ça ne lui déplaise particulièrement. Une seconde, dix, quinze, les yeux d’Adrek notèrent la crispation du jeune garçon et ce poing serré. Et une nouvelle question s’hasarda sur ses lèvres légèrement moqueuses. S’il provoquait le garçon ? Assurément, mais là était l’intérêt de la chose. Et Le Marchombre préférait penser qu’il se contentait de bousculer légèrement le gosse pour mieux percevoir tout son potentiel. Parce qu’il était certain qu’il y avait quelque chose à tirer de cette agressivité, de cette volonté, de cette tension qui émanait de tout son être. Ce gamin était perdu d’une certaine manière et comme toujours lorsque le Maître Marchombre se trouvait face à de telles personnes, il ne pouvait qu’essayer de trouver le meilleur moyen de le réaiguiller sur sa voie, quelle soit attendue ou non.

    - Toi aussi t'es parti ? Toi aussi t'as tourné le dos aux gens ? Hein ?! Et bien… tant de colère… le sourcil arqué d’Adrek s’octroya un petit sursaut pour mieux marquer son interrogation. Lentement, il se redressa un peu plus, détacha ses mains qu’il croisa sur sa poitrine, s’adossant à la chaise, prêt à écouter ce qui n’allait pas manquer de suivre. Parce qu’il pouvait le percevoir, ce non dit qui allait exploser, cette accusation qu’il voulait défendre. Oui, c’était certain, plus que certain même, en observant le garçon, qu’il n’allait pas s’arrêter en si bon chemin dans ses accusations. Adrek n’était pas spécialement un fin diplomate, où du moins il n’en avait jamais eu la réputation, mais que le gosse allait continuer à parler lui semblait une évidence en soi. Et le poing serré heurtant la table fut d’une certaine manière le moyen d’expression choisi par le jeune garçon, tirant non pas un sursaut de la part du Marchombre mais une moue agacée. D’un geste vif, ses doigts s’enroulèrent autour du poignet qui se rétractait. Une décision hâtive ? Sûrement. Une décision qu’Adrek aurait sûrement du réfléchir un peu plus ? Assurément.

    Emprisonnant le poignet du garçon, Adrek le maintint à proximité de la table, sans daigner se lever davantage, pour mieux le forcer à le regarder dans les yeux. « Chercher la confrontation pour obtenir des réponses à des questions qui n’ont pas lieu d’être n’a jamais été une solution pour retrouver son chemin. » Une idée se fraya dans l’esprit du Marchombre. De ce qu’il pouvait constater à première vue, il avait le profil d’un marchombre. Il lui fallait juste le maître adéquat pour révéler totalement son potentiel et l’obliger à se reprendre et à retrouver un chemine exempt de cette colère malsaine qui suintait ses propos et son attitude. Or, il connaissait un jeune maître marchombre qui conviendrait parfaitement. Qui grandirait lui aussi au contact de plus jeune. « N’accuse pas les premiers venus sous prétexte d’être en colère. Ca ne te mènera à rien si ce n’est à l’indifférence et à la solitude, et même si tu crois chercher ces deux choses, je peux t’assurer qu’elles ne sont en rien profitables à long terme. » Libérant le garçon, Adrek se releva souplement, s’amusant de voir qu’il n’était guère plus grand que cet adolescent. « Tu vois, tu as même gâché l’idée que je me faisais de passer une bonne soirée au calme. Et toi, tu vas être agacé de me voir si vite me défiler… Aucun de nous d’eux n’est satisfait. » Ce n’était pas tout à fait vrai, puisqu’Adrek n’avait en aucun cas fait une croix sur la soirée tranquille qu’il comptait bien passer, quelque soit l’endroit choisi, mais il n’était guère utile de le préciser. D’un regard dissuadant le jeune garçon de le suivre, il prit congé et se dirigea vers l’écurie prendre soin de son cheval pour mieux faire le point sur les pensées qui refusaient de s’écarter de son subconscient.


    FIN DU RP


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Ambrozia

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MessageDate du message: Ven. 15 Mai 2015, 15:04  Répondre en citant

[Début RP entre Sylvann Yorllis et Yaaleen]


//La taverne était bondée ce soir et Sylvann ne s'y sentait pas à l'aise. Il aurait aimé sortir. Dehors, il se serait moins senti étouffer. Mais à l'extérieur il pleuvait des cordes, et le ciel s'assombrissait déjà : Al Vor n'était pas une ville où l'on se promenait la nuit quand on était un jeune homme de 17 ans, de carrure frêle et sans beaucoup de moyens de défense. Il restait bien une solution : remonter dans la chambre qu'il avait loué.... mais Sylvann n'avait pas non plus envie de se retrouver confiné dans la petite pièce uniquement meublé d'un lit et d'un petit coffre pour poser ses affaires. Il y passerait déjà la nuit, ça serait bien suffisant.

Il s'était choisi une petite table en retrait, à coté de l'escalier menant aux chambres. De là, il pouvait voir les entrées et venues des clients et des serveurs, et se sentir à l'abris des regards, car l'escalier faisait de l'ombre et masquait en partie sa table. A la table la plus proche, un groupe d'hommes jouaient bruyamment au poker, et l'ignoraient. Le garçon n'aimait pas la foule, ni être observé. Il avait sorti un petit cahier et s'adonnait à son passe temps favoris : le dessin. Tout en crayonnant, il avait l'esprit ailleurs... Sa formation à l'Académie d'Al Jeit avait commencé depuis 2 mois. Il était maintenant étudiant dessinateur et vivait en ville, mais sa vie d'itinérant ainsi que sa mère lui manquait un peu. Il venait de faire le voyage depuis Al Jeit, afin de rencontrer un analyste vivant à Al Vor et le trajet lui avait rappelé son existence précédente, faite de multiples voyages.

Sylvann avait le don du dessin, mais n'avait encore jamais réalisé l'analyse de ce don. Le professeur chez qui il vivait lui avait conseillé ce voyage, car son don se révélait puissant à condition qu'il soit accessible. En effet, le jeune dessinateur se retrouvait confronté à un problème. Son accès aux spires étaient aléatoires et jusqu'ici, les raisons en étaient inconnues. Les professeurs de l'Académie ignoraient pourquoi Sylvann était parfois capable d'exploits que seuls des dessinateurs confirmés égalaient, tandis que parfois, il était dans l'incapacité totale de faire apparaître ne serait ce qu'une flamme.

Le jeune homme secoua la tête en découvrant l'image sur son carnet : sa mère se tenait debout, un sourire aux lèvres, près de la roulotte qu'ils partageaient autrefois. Le garçon senti les larmes lui monter aux yeux, mais les chassa résolument. Il n'était pas questions de pleurer. Il était heureux à l'Académie, il découvrait la vie citadine, apprenait beaucoup sur l'histoire, la politique et le don, sans compter qu'il faisait connaissance avec des étudiants à peine plus âgés que lui. Il regarda autour de lui pour se changer les idées. Il s'aperçu alors que quelqu'un le regardait. Une femme assez jeune. Belle selon les critère de Sylvann. Il détourna les yeux et plongea immédiatement le nez dans son carnet. Ne pas attirer l'attention. Cependant, tandis qu'il avait les yeux baissés, et n'osaient les relever, il ne pouvait s'empêcher de s'imaginer qu'elle le regardait. Les battements de son cœur accélèrent.

Il décida brusquement de monter dans sa chambre : réunissant tout son courage, il referma son carnet d'un geste sec, repoussa son verre et se leva, tout en évitant de regarder là où se tenait la jeune femme.

Mais alors qu'il levait la tête vers l'escalier, il vit qu'elle se trouvait sur son chemin, et bloquait le passage. Un bras accoudé à la rampe, elle se tenait sur la première marche de l'escalier. Il soupira doucement, proche du désespoir et regagna sa place en faisant comme s'il avait changé d'avis et ne l'avait pas vu. Cependant il était d'une évidence absolue qu'il avait fait demi tour pour l'éviter. Soupirant de nouveau, il rouvrit son carnet et le parcouru pour se donner une contenance, mais ses pensées bouillonnaient, comme prises dans un maelstrom, et il ne voyaient même pas les dessins. Il tournait les pages machinalement, cherchant une solution pour lui échapper. Intérieurement, il se maudissait de sa réaction, qu'il savait stupide, mais il était d'une timidité maladive et tremblait à l'idée que cette jeune femme lui adresse la parole. Et pourquoi est ce qu'elle l'observait comme ça ? Voilà qui mettait Sylvann très mal à l'aise. //


Dernière édition effectuée par un ancien joueur (Sam. 23 Mai 2015, 12:12) ; édité 3 fois

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MessageDate du message: Sam. 23 Mai 2015, 12:38  Répondre en citant

// Après avoir quitté la capitale il y a quelques semaines, Yaaleen avait suivi le cours du Pollimage puis s'était rendue au lac Chen. Elle avait admiré de magnifiques paysages qu'elle n'avait vu que lors de son apprentissage. Elle avait pensé maintes fois à son maitre qu'elle ne reverrait sans doute jamais. Elle avait appris qu'il souffrait beaucoup et qu'il résidait dorénavant à Ondiane où les Rêveurs tentaient en vain de le soigner. Cependant, le pauvre homme perdait un peu de sa tonicité tous les jours. Yaaleen avait dans le projet d'aller lui rendre visite, de le voir une dernière fois avant sa mort prochaine. Il fallait qu'elle le revoie, elle savait qu'elle ne devait pas penser cela mais c'était plus fort qu'elle. Elle avait donc fait escale à Al-Vor pour que sa monture reprenne des forces. Elle repartirait bientôt après avoir acheté ce dont elle avait besoin, la deuxième raison de sa présence dans cette ville.

Elle se baladait dans une allée de la ville bordée de grands chênes centenaires. Yaaleen aimait ces arbres, elle les trouvait apaisants et beaux. Respectables aussi. Elle jeta un coup d'oeil au ciel. Il faisait nuit, elle pouvait distinguer quelques étoiles qui commençaient à apparaitre petit à petit. Il fallait qu'elle rentre, elle avait pris une chambre à l'auberge d'Al-Vor mais elle n'appréciait pas trop d'y être. Les hommes étaient de sacrés soulards et de grosses brutes. Elle n'aimait pas l'ambiance qu'ils généraient. Elle préférait donc passer le maximum de son temps dehors mais il était temps de rentrer pour manger et reprendre des forces pour la journée de demain. Elle reprit donc la route de l'auberge à pas de velours, elle ne faisait strictement aucun bruit. Les rares personnes étant dehors ne se retournaient même pas sur son passage, ne se doutant pas que quelqu'un les observait. Yaaleen savait d'ailleurs piéger certaines personnes avec sa discrétion. Cela pouvait être fatal à certains voleurs, par exemple.

Arrivée devant l'auberge de la ville, la marchombre en poussa la porte et pénétra dans le bâtiment. L'alcool était la principale odeur de la pièce. Les rires des hommes étaient le principal bruit qui régnait dans l'enceinte. Yaaleen leva les yeux au ciel et regarda d'un air dégoûté les hommes qui se soulaient. Elle se dirigea vers le comptoir et commanda un ragoût et de l'eau. Elle ne commandait pas de vin, elle n'aimait pas ça et à la vue des personnes qui composaient la pièce elle ne le regrettait pas.
Elle jeta un regard à l'assemblée. Elle distingua parmi les hommes ivres, un jeune garçon avec un regard apeuré. Il n'avait pas l'air d'être à sa place parmi tous les autres. Elle l'observa plus attentivement. Elle avait l'impression de l'avoir déjà aperçu quelque part. Il fallait qu'elle lui parle. Le jeune homme capta son regard et il détourna la tête d'un air gêné. Timide. Cela n'allait pas être facile de discuter avec lui. Elle le vit se lever et se diriger vers l'escalier. D'un pas de loup, elle courut jusqu'au renfoncement où se trouvaient les escaliers et monta d'une marche pour l'empêcher de passer quand il arriverait. Et cela fonctionna. Le jeune homme la vit et se retourna vite fait bien fait jusqu'à sa table. Yaaleen attendit qu'il s'assit et le rejoignit. Elle s'assit en face de lui et quand il releva la tête, elle distingua son regard timide, apeuré. Cela n'allait pas être une mince affaire de lui faire décrocher un mot. //

- Tu n'as pas à avoir peur de moi. Je ne suis pas comme tous ces hommes, dit-elle en désignant tous les hommes de la salle d'un geste de la main.

// La marchombre hésitait à se présenter. Elle ne disait jamais son nom, du moins son vrai avant de sonder la personne et de voir si elle était fiable. Mais elle avait le sentiment que le jeune homme ne lui ferait aucun mal. Elle suivit le dicton "Toujours suivre son instinct" et se présenta sans révéler son "métier". //

- Je suis Yaaleen Armyan. Et toi ? Qui es-tu ?


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Ambrozia

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MessageDate du message: Sam. 23 Mai 2015, 20:03  Répondre en citant

Sylvann tournait machinalement les pages de son carnet, s'efforçant de retrouver le calme et d'apaiser son esprit.

**Calme toi, elle ne va pas te manger... tout va bien...**

Au bout d'un moment, il se sentit le courage de redresser la tête et de jeter discrètement un regard vers les escaliers. Il espérait que la jeune femme n'y serait plus. Son soulagement lorsqu'il vit que la voie était libre, se mua en stupeur lorsqu'il s'aperçu qu'elle était assise à sa table, juste devant lui. Il ne l'avait même pas vu ni entendu venir. Le sursaut de nervosité qu'il ne pu réprimer le rempli de honte. Si par hasard elle ne s'en était pas encore rendue compte, maintenant, elle ne pouvait plus ignorer le degrés de nervosité qui l'habitait.

- Tu n'as pas à avoir peur de moi. Je ne suis pas comme tous ces hommes, dit-elle en désignant tous les hommes de la salle d'un geste de la main.

Alors que tout dans son attitude venait corroborer les dires de la jeune femme, Sylvann secoua la tête, et avalant difficilement sa salive, parvint à articuler :

- "Je n'ai pas peur"

En parlant le garçon détournait le regard et sa voix se faisait de plus en plus faible.

Son interlocutrice ne semblait pas dangereuse, en tous cas, bien moins que certains des autres clients de la Taverne, mais pour Sylvann il était difficile de raisonner sa crainte des inconnus. Il fit cependant un effort et s'obligea a regarder la jeune femme installée à sa table. Elle était belle, son visage était fin et sa peau claire. Elle avait lié ses cheveux sombres en arrière et ses yeux ambrés brillaient de l'éclat des étoiles. Le croisement de leurs deux regards failli faire de nouveau perdre ses moyens à Sylvann mais il se domina,pendant que ses mains agrippaient son carnet, jusqu'au blanchissement de ses phalanges. Dans ses yeux il lu un doute passager, cependant la jeune femme reprit la parole d'une voix assurée :

- Je suis Yaaleen Armyan. Et toi ? Qui es-tu ?

"- Oh ! euh... Enchanté !" répondit Sylvann en devenant rouge tomate, et en esquissant un sourire timide.

Il se détendit alors, à peu près satisfait d'avoir réussi à répondre. Il attendit qu'elle enchaîne, et lui explique s'il y avait une raison à sa présence à cette table. Peut être cherchait elle juste un peu de compagnie ? Dans ce cas, elle avait choisi le mauvais compagnon se dit-il, alors que l'appréhension grimpait une nouvelle fois en lui, face à l'absence de réaction de Yaaleen. Elle semblait attendre autre chose. Mais quoi ? Sylvann se maudit lorsqu'il se rendit compte qu'il ne s'était pas présenté. Voilà ce qu'elle attendait : qu'il décline son identité, comme elle même venait de le faire auparavant.

- "Et... et moi je... je suis Sylvann Yorllis" bégaya le garçon.

Il reprit sa respiration, attendit un moment, et fut finalement prit d'une angoisse. Il voulait savoir ce qu'elle lui voulait, mais il avait peur de connaitre la raison. Il enchaîna à toute vitesse, dans l'espoir de retarder le moment où elle aborderait le sujet - Si tant est qu'elle avait une raison particulière de s'être invité à sa table -

- Je ne suis pas d'Al-Vor. Je suis venu visiter un maître dessinateur. Tu es d'ici, toi ? Il avait débité sa phrase à toute vitesse, sans même respirer et eu besoin d'un petit temps pour récupérer son souffle, les yeux rivés sur la table. Après un temps, il se redressa bien droit et la regarda pour écouter la réponse.


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MessageDate du message: Dim. 28 Juin 2015, 10:47  Répondre en citant

// Yaaleen détectait la peur du jeune garçon, il tremblait comme si la jeune femme allait l'attaquer et le blesser gravement.
Quand il se présenta, la marchombre tiqua comme si son identité lui disait quelque chose. Seulement, elle ne parvenait pas à savoir comment elle pouvait connaitre ce nom et ce prénom. //

- Je ne suis pas d'Al-Vor. Je suis venu visiter un maître dessinateur. Tu es d'ici, toi ?

// Yaaleen secoua la tête. //

- Non je ne suis pas d'ici. Enfin, je suis de partout.


// Une telle énigme dans une petite phrase. Parfois, elle se donnait l'air mystérieux sans le vouloir. Elle le savait mais c'était plus fort qu'elle. Elle ne pouvait pas révéler son identité ainsi à un jeune homme qui lui disait simplement quelque chose. Son maitre lui avait appris à cacher le maximum de choses sur sa personnes et elle appliquait à la lettre cette leçon.

L'aubergiste passait dans la pièce, demandait à ses clients s'ils avaient besoin de boire ou manger. Elle l'arrêta et lui commanda un thé aux prunes afin de rester assez éveillée jusqu'à s'assurer qu'il n'y avait aucun danger à Al-Vor qui la menaçait elle ou Sylvann.

Et c'est là qu'elle se souvint. Sylvann Yorllis. Il avait un rapport avec le maitre marchombre qui avait été assassiné. Mais le jeune homme qui se tenait devant elle n'avait pas l'air au courant. S'il l'était, il ne serait pas là à espérer voir le maitre analyste dessinateur qui habitait dans la ville. Le rôle de la marchombre était d'en parler à l'adolescent sans éveiller les soupçons de tous ces hommes brutes et alcoolisés.

Quand l'aubergiste lui apporta son thé, elle le but d'un coup ; peu importait la chaleur de la boisson. Elle déclara alors à Sylvann en parlant très doucement : //

- Je ne suis pas une menace pour toi, au contraire. Il faut que tu me fasses confiance. Maintenant tu vas te lever, avoir une attitude normale, monter les escaliers et ouvrir la porte 124.

// Elle lui tendit la clé de la chambre qu'elle avait louée puis ajouta : //

- Je te suivrai, je vais juste régler mon repas et le tien.


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Ambrozia

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MessageDate du message: Mar. 25 Aoû 2015, 22:21  Répondre en citant

//Sylvann s'était laborieusement présenté à la jeune femme qui l'impressionnait, et elle avait décliné son identité à son tour.La terreur qui l'avait saisit lorsqu'il l'avait découvert à sa table commençait à s'apaiser. Ne sachant toujours pas ce qu'elle lui voulait, il avait tenté d'introduire la conversation en l'informant de la raison de sa présence en ville puis en la questionnant sur son origine. Seulement, la réponse qu'elle lui offrit le laissa perplexe.

"- Non je ne suis pas d'ici. Enfin, je suis de partout."

Yaaleen, puisque tel était son nom, ne souhaitait apparemment pas en révéler trop sur elle. Le garçon se sentit un peu frustré, mais accepta qu'elle garda secret ses projets et ses origines. Après tout lui aussi était de partout, et depuis tout petit, bien que son nouveau chez lui soit maintenant d'Al Jeit. Sylvann se laissa alors emporter par ses réflexions. D'où était-il réellement ? Pouvait-il vraiment dire qu'il venait d'Al Jeit ? Chez lui, était-ce la caravane de son enfance ? Ou bien la ville où il avait été conçu ? Ou encore le village ou la ville qui lui avait le plus plu lors de ses brefs passages ? Ou chez le professeur de dessin chez qui il habitait à présent ? Tandis que ses pensées dérivaient, il ne pensait plus à celle qui s'était invitée à sa table et l'avait tant effrayé. Ses yeux voguaient au loin, et il ne bougeait pas plus qu'une statue.

Comme il était ailleurs, il ne fit pas attention à l'aubergiste qui déposa une tasse de thé fumante sur la table, à l'intention de la jeune femme. Il se sentait bien, bercé par l'atmosphère de la taverne et ses pensées dérivantes : les bruits étaient plus faibles et au milieu de l'odeur d'alcool et de sueurs qui empestait la taverne, il perçut la délicate effluve de prune, qui contrastait avec celle de menthe, montant de sa propre boisson. La chaleur envahissait son corps, et ses yeux commençait à piquer de fatigue. Il était peut être temps de rejoindre son lit à l'étage. Ce fut lorsque Yaaleen reposa sa tasse en douceur sur la table, qu'il revint à la réalité, juste au moment où elle s'adressa à lui d'une voix basse. Cependant, au lieu de lui proposer de se séparer afin qu'il pu monter se reposer, les paroles de la jeune femme le glacèrent et achevèrent de le réveiller.

- "Je ne suis pas une menace pour toi, au contraire. Il faut que tu me fasses confiance. Maintenant tu vas te lever, avoir une attitude normale, monter les escaliers et ouvrir la porte 124".

Sa main se tendit d'elle même pour saisir la clef qu'elle lui tendait, en revanche, Sylvann n'avait pas l'intention de suivre des paroles aussi mystérieuses sans avoir au minimum un début d'explications à ce charabia et à son attitude étrange. Et surtout qu'est ce qui indiquait qu'il pouvait lui faire confiance. Son instinct pourtant lui soufflait qu'il n'y avait rien à craindre de Yaaleen, qu'elle était de son coté. Il s'apprêtait à répondre à la jeune femme mais elle s'était déjà levé, se dirigeant vers le comptoir pour régler la note au gérant.

Poussant un soupir de plus, il se leva et grimpa les escaliers sans un regard en arrière, vers sa chambre à lui et non vers la chambre 124. Il en avait assez de ses cachotteries et cela faisait un moment qu'il rêvait de rejoindre son lit bien chaud et d'être enfin seul. Il n'y avait vraiment pas de quoi faire tant de mystères. Comme s'ils pouvaient être en danger dans cette taverne, dont le gérant était un homme respectable. Non. La jeune femme devait être un peu dérangée sans doutes. Paranoïaque peut être. N'était-elle pas apparu soudainement à sa table, sans invitation ? N'avait-elle pas prononcé des phrases un peu étranges ?

Arrivé devant la porte de sa chambre, il contempla quelques secondes la clé dans sa main. Il fallait au moins qu'il lui rende sa clé. Il alla jusqu’à la chambre 124 et y déposa la clé sur le pas de la porte, ainsi que quelques pièces pour la rembourser d'avoir payé les consommations pour eux deux.

Puis ressentant tout de même un léger malaise, il se dirigea de nouveau vers la chambre qu'il avait réservé. Au moment où il introduisit la clef dans la porte, il eu un grand fracas au bout du sombre couloir. //


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