Antre des Hiboux

[Ancien(ne)]

Décidément, les réponses du jeune Gryffondor la laissaient de plus en plus perplexe. Elyna ne parvenait pas à accepter sa vision des choses. Peut-être était-ce parce qu’ils avaient eu des vies très différentes. Elevée au sein d’une famille aisée et reconnue, tant dans le monde sorcier que dans le monde moldu, elle avait eu une enfance de rêve. Elle n’avait jamais connu la solitude, l’abandon, et bien d’autres sentiments que Ryô semblait avoir ressenti. Il était donc difficile pour elle de comprendre son point de vue et son attitude. Commençant à être fatiguée de débattre sur le sujet, elle haussa les épaules, signifiant qu’elle acceptait son opinion et que la discussion était close. Il était possible de rester parler de l’amitié et de ses mauvais côtés pendant des heures, or cela ne faisait pas partie du programme de sa journée. La Serdaigle s’apprêtait à retourner au château, et pour de bon cette fois, mais le jeune homme posa alors la question fatidique :

- Mais pourquoi est-ce que tu me dis tout ça ?

Evidemment, il aurait été étonnant qu’il ne fasse preuve d’aucune curiosité à son égard. Parfaite inconnue à ses yeux jusqu’à ce matin, voilà qu’elle s’échinait à améliorer son humeur. Il y avait en effet de quoi se poser des questions. Et ces questions, elle se les posait aussi d’ailleurs. Les mots étaient sortis de sa bouche sans qu’elle y réfléchisse réellement. Ils étaient venus spontanément à ses lèvres pour tenter d’égayer son humeur morose. Il devait bien y avoir une raison à ce phénomène, qu’elle se hasarda à expliquer, légèrement incertaine.

- Euh… Je ne sais pas. Tu avais l’air si… sombre que j’ai voulu t’aider un peu. Je n’ai pas vraiment réfléchi à la raison d’une telle action. Je sentais que je devais le faire, c’est tout.

Elyna se dandinait sur place, mal à l’aise. Mettre des mots sur son attitude n’était pas chose aisée. Elle n’était même pas sûre que le Gryffondor ait compris quelque chose à sa vague explication.

- Je vais devoir retourner au château. Je suis sûre que tes problèmes finiront par s’arranger.

Elle ponctua sa phrase d’un sourire qui se voulait amical. Elle partait un peu précipitamment mais d’une, elle avait vraiment à faire ailleurs et de deux, elle ne savait plus quoi dire. Elle fit demi-tour, mais arrivée à quelques pas à peine de la porte, elle se retourna et lança :

- Si jamais, un jour, tu as envie de parler à quelqu’un qui ne soit pas ton ami et qui ne te trahira pas, tu n’as qu’à demander aux elfes de maison que tu souhaites voir Elyna. Je vais souvent les voir à la cuisine, et ils sont toujours ravis de me rendre service. C’est parfois plus facile de se confier à un étranger.

Elle sourit à nouveau. Elle espérait simplement qu’il ne se brusquerait pas vis-à-vis de sa proposition. Là encore, sa langue avait pris son cerveau de vitesse.

[Ryo]

La voyant d'un coup mal à l'aise, Ryô se demanda ce qu'il avait bien pu faire encore comme boulette. Non, décidément, les mots, ce n'était vraiment pas son truc. Il était en train de chercher son erreur lorsque la jeune fille lui répondit :

- Euh… Je ne sais pas. Tu avais l’air si… sombre que j’ai voulu t’aider un peu. Je n’ai pas vraiment réfléchi à la raison d’une telle action. Je sentais que je devais le faire, c’est tout.

Ne s'attendant pas à ce genre de réponse, il hésita donc à répondre. Surtout si c'était pour dire encore une boulette sans le vouloir. Et surtout sans savoir ce qu'il avait fait encore comme bourde.

***Parce que ça se voit tant que ça ? Zut.***

Oui, il s'étonnait. Mais c'était Ryô, ça. Dans ce genre de moment, il faisait généralement tout pour ne rien montrer, paraître "normal", "indifférent", sauf qu'il avait beau faire, sa nature faisait que tout se voyait sur son visage, et notamment dans ses yeux, bien malgré-lui. Il avait beau faire, rien n'y faisait. Il suffisait que la personne ait un minimum de sensibilité au moins pour pouvoir le remarquer. Et une fois qu'on connaissait bien Ryô...il devenait un vrai livre ouvert. Evidemment malgré-lui. Ce qui ne l'arrangeait pas forcément...car souvent, les gens qu'il aimaient en profitaient chaque fois pour le coincer, quand cela s'avérait nécessaire.

Mais néanmoins...face à cette réponse...et comme elle semblait mal à l'aise...Ryô...lui sourit, doucement, s'il ne savait pas vraiment utiliser les bons mots, il "parlait" par expressions, réactions, ou par des gestes. Qui se révélaient souvent bien plus clairs. Là, c'était plus pour tenter de la rassurer, lui dire de ne pas s'en faire, mais qu'il appréciait tout de même le geste. Bref, tout le genre de chose qu'il avait généralement du mal à dire ouvertement.

Signifiant qu'elle devait retourner au château, elle lui rendit son sourire, avant de se diriger vers la porte, mais elle s'arrêta, avant de lui envoyer :

- Si jamais, un jour, tu as envie de parler à quelqu’un qui ne soit pas ton ami et qui ne te trahira pas, tu n’as qu’à demander aux elfes de maison que tu souhaites voir Elyna. Je vais souvent les voir à la cuisine, et ils sont toujours ravis de me rendre service. C’est parfois plus facile de se confier à un étranger.

- T'en fais pas, va...d'une manière ou d'une autre, je m'en sors. Toujours.

Ce n'était pas un refus, derrière, ça signifiait tout simplement qu'il retenait l'info, au cas où. Même si ce n'était pas son genre ce genre de chose, mais...qui sait, si jamais c'était pour autre chose...tout pouvait servir après tout. Elle s'appelait donc Elyna. Bien. Il retenait. Il se serait bien présenté par la suite mais elle connaissait déjà son prénom, vu qu'elle l'avait entendu par Franck quelques instants plus tôt, du coup, Ryô se disait que ce n'était pas la peine d'en rajouter. Et puis bon, ce qu'il trouvait qu'il y avait de bon, chez les anglais, c'était qu'ils étaient moins "à carreau" sur tout ce qui était protocolaire. Bon, évidemment qu'il y avait des coutumes de présentation, respect, tout ça, Ryô lavait appris de lui-même, mais comparé à chez lui, il trouvait que c'était beaucoup plus libre !

Et franchement, il ne trouvait pas ça plus mal !

[Ancien(ne)]

- T'en fais pas, va...d'une manière ou d'une autre, je m'en sors. Toujours.

Et bien, il ne fallait sans doute pas s’attendre à quelque chose de plus démonstratif de sa part. Elyna ne savait pas ce qu’il pensait réellement de sa proposition, mais l’appel avait été lancé. Le reste ne la regardait plus. Ce serait à lui de faire un effort s’il en avait besoin. D’ici là, elle ne se mêlerait plus de sa vie. Au moins, elle pouvait désormais partir la conscience tranquille. Ce qu’elle fit, ayant déjà passé trop de temps au milieu des hiboux et de leurs hululements infernaux.

- Dans ce cas, peut-être à une prochaine fois.

Elle lui sourit une dernière fois et fit un bref signe de la main avant de quitter la Volière. Alors qu’elle descendait les marches en pierre, elle réalisa que sa robe était constellée de plumes en tous genres. Elle en avait même une qui se baladait dans ses cheveux bruns. D’un geste énergique, elle fit un brin de ménage puis dévala les escaliers, afin de rattraper le temps perdu. Alors qu'elle atteignait le bas de la tour, Ryô et ses amitiés difficiles avaient déjà disparu de ses pensées. Du moins jusqu'à une éventuelle nouvelle rencontre.

[Arsenic Rosidae]

// En cette matinée assez froide, la Volière était déserte et cela arrangeait bien les affaires d'Arsenic. C'était le jour de la semaine où elle recevait des nouvelles de ses parents. Carélie, la majestueuse chouette lapone d'Hellic Maakunta - sa mère - avait l'habitude d'arriver à la Volière à des horaires peu probables. Il devait donc être aux alentours de six heures trente du matin lorsque la Serpentarde s'était échappée de son dortoir. À peine couverte mais ne ressentant aucune gêne vis-à-vis de la basse température, elle s'était rendue jusqu'ici, au milieu de tous les oiseaux de proie. Elle remarqua rapidement Carélie, perchée au-dessus d'une des cavités de la tour. La chouette se laissa approcher, habituée aux mains gelées et douces d'Arsenic. À sa patte droite, un petit sac était attaché. //

- Cela a du te gêner pour voler ! Je me demande bien ce qu'il contient. Tends ta patte, s'il te plaît.

// Le volatile obéit sagement. Une fois que la Serpentarde l'eut remercié et nourri, Carélie s'envola et disparut dans l'aurore. Arsenic jaugea le sac. Il n'était pas plus grand qu'une boîte d'allumette. La jeune femme aux cheveux rouges sentit de suite qu'un sort lui avait été lancé. En effet, malgré son apparente petitesse, elle en sortit un drôle d'appareil photo et une longue lettre. Elle entreprit la lecture, peu avide de connaître les dernières affaires de son père. Ce dernier lui expliquait qu'il souhaitait de tout cœur qu'elle prît des photos de son passage au château. La fin de la missive expliquait en détail le fonctionnement de l'appareil - passant par l'objectif, le menu, le diaphragme et autres noms complexes qui ne l'intéressaient guère. Arsenic soupira et rangea le tout dans le petit sac qu'elle glissa ensuite dans l'une de ses poches. Puis, elle repartit aussi furtivement qu'elle était venue. //

[Loukass]

Après avoir passé la semaine avec sa mère, une semaine funèbre a en mourir soi même, Franck avait raté pas mal de chose a Poudlard, une semaine de cours a rattraper, et du courrier en masse, et toujours le même courrier, des cartes de condoléances, Franck ne pouvait plus supporter les messages stupide qu'offrait ce genre de carton...

Arrivé devant sa chouette il vit un amas d'enveloppe carrée, se doutant de ce qu'il y avait a l'intérieur, il ne prit pas la peine de les ouvrir. Il fit un tas avec ces enveloppes et lança un Incendio afin de s'en débarrasser. Les cendres volèrent sur le balcon de la volière et s'éparpillèrent dans l'air

Franck pensif, alla caresser sa chouette en attendant de nouvelles cartes a bruler, celle que même si on ne veut pas les voir elle nous arrivent quand même..

Quand soudain derrière lui, la porte s'ouvra brutalement, et laisse apparaitre une silhouette que Franck connaissait

[Ancien(ne)]

La jeune Moseley venait de terminer son cours d'histoire de la magie et cela signalait la fin de sa journée. La Lionne appréciait étudier mais après toute une journée, l'agacement de se retrouver avec les mêmes temps insignifiantes de ses camarades de classe l'exaspérait toujours. La Rouge & Or était montait dans son dortoir écrire une lettre à son oncle, une des seules personnes de sa famille avec qui elle avait un correspondance. C'était une lettre assez brève, lui indiquant que tout allait bien pour elle, que ces tests se passaient tous bien et elle avait même fait l'effort de lui demander de ses nouvelles. Il fallait l'avouer, si son oncle ne la forçait pas à lui écrire elle n'en ferait rien.

La jeune fille errait dans les couloirs afin de parvenir à la volière. Une fois arrivée à sa destination elle gravit les quelques escaliers, elle rencontra au passage un poufsouffle mais ne lui accorda même pas un regard. La jeune fille avait pour habitude d'ignorer tout le monde si elle trouvait qu'il n'était pas digne d'elle.
Elle se trouvait enfin dans ce lieux, son regard se balada sur les murs, c'était salle, quelques fientes d'hiboux étaient là et cela la répugnait. Son regard se posa sur le seul hiboux présent dans la pièce.

*Heureusement que je suis seule sinon on me l'aurait piqué. Enfin c'est pas comme si ma lettre était urgente mais bon...*

Une nouvelles fois, la Rouge & Or du monter quelques marches pour se trouver à la même hauteur que cet hiboux, elle constata qu'il s'agissait d'un hiboux petit Duc, cela lui permit de savoir qu'il serait assez rapide tant mieux pour elle. Elle sortit de sa petite sacoche qu'elle amenait tout le temps avec elle la lettre puis prit un petit ruban et le noua à la patte de cet hiboux. Au moment où elle l'attrapait dans ses mains pour le relâcher une nouvelle personne entra dans la volière. La Lionne tourna gracieusement sa tête pour inspecter ce nouvel arrivant.

Rp'Réservé !

[Lucy]

//Profitant que son cours de Défense contre les Forces du Mal ait fini quelques minutes en avance - la faute à une créature quelque peu belliqueuse qui avait blessé pas mal d'élèves avant que le professeur ne finisse par arrêter son cours -, Lucy se dépêcha de descendre à la volière.

Marchant vite, elle relisait sa lettre, tout en slalomant entre ses camarades qui vagabondaient dans les couloirs, comme chaque soir à la fin des cours.

Elle finit par arriver à destination, ouvrant doucement la porte avant de pénétrer dans l'antre des messagers.

Tout en jetant un rapide coup d'œil aux oiseaux de l'école, elle s'aperçut qu'ils étaient tous à peine rentrés de voyage, et encore fatigués. Cepedant, un examen plus poussé lui permit de constater qu'il en restait un de vaillant à quelques pas d'elle.

Montant les marches pour arriver près de son perchoir, elle aperçut une Gryffondor de son année qui avait sorti une lette et un ruban, dans l'intention évidente d'utiliser ce hibou Petit Duc.//

- Excuse-moi, mais tu as vraiment besoin de ce hibou ? J'ai une lettre assez importante à envoyer, et du coup, j'aimerais beaucoup utiliser cet oiseau.

[Ancien(ne)]

Molly fixa durant quelques secondes la jeune filles qui venait d'entrer. Elle arborait les couleurs de la maison des Serdaigles. Cette jeune fille monta les quelques marches sans apercevoir la Moseley. Quand elle arriva à sa hauteur, la Rouge & Or prit le temps de l'analyser. Elle avait un air calme et pausé, cependant elle prit la parole et chassa toutes pensées de l'esprit de la jeune héritière des Moseley.

Cette dernière passa une main dans ses cheveux couleur miel, leur redonnant ainsi forme et volume. Son regard sombre se posa sur les yeux de la jeune Serdaigle. Molly était sure de l'avoir déjà vu, elle devait être dans la même année qu'elle probablement mais de toute façon, pour la Lionne toutes personnes étaient insignifiantes.

Ainsi, elle avait besoin de cet hiboux. Même si Molly n'avait aucune urgence, elle n'avait pas l'intention de lui passer. Premier arrivé, premier servi. Plus, elle était d'humeur caustique, elle avait envie de s'amuser et d'être irritable avec tout le monde, c'était un peu sa façon de se protéger.

D'un geste gracieux, elle pointant du bout du doigt le hiboux. Ses ongles étaient vernis d'un violet et les rayons de soleil de reflétant sur l'ongle son index qui indiquait l'animal. Puis elle prit la parole avec comme d'habitude un ton tranchant.

Tu as besoin de cet animal ? C'est bête je me disais à l'instant que ma lettre n'était pas urgente néanmoins maintenant elle l'est.

Elle acheva sa phrase avec un sourire sadique digne d'elle. Elle tenait encore l'oiseau dans ses mains, à vrai dire, elle espérait avoir une réaction de la part de la jeune fille et peut-être lui passerait-elle ce maudit hiboux. Tout cela dépendant d'elle.

[Lucy]

- Tu as besoin de cet animal ? C'est bête je me disais à l'instant que ma lettre n'était pas urgente néanmoins maintenant elle l'est.

//Lucy observa sa camarde quelques instants, se demandant si elle était vraiment sérieuse. Voyant que c'était le cas, elle réfléchit à qui elle avait devant elle.

Elle la savait de son année, mais Serdaigle et Gryffondor n'avaient pas de cours en commun, et maintenant qu'elle y pensait, elle connaissait assez peu de membres de la maison Rouge et Or. Si elle ne se trompait pas cependant, elle avait devant elle Moseley, Molly ou Holly, ou peut-être Hope de son prénom.//

- Je devais juste envoyer une lettre à ma sœur. J'ai sans cesse repousser le moment et elle doit s'inquiéter maintenant. Comme elle habite en France, j'ai besoin de ce hibou.

//Elle se rappelait à quelle occasion elle avait entendu parler de Moseley. C'était quelques mois auparavant, dans sa classe de potions. Deux élèves Gryffondor en parlaient comme de quelqu'un qui n'hésitait pas à ignorer ses camarades de maison - or, les Gryffondor avaient la réputation d'être assez proches les uns des autres.

Un caractère aussi fort ne passant pas inaperçu même chez les réputés ombrageux Lions, cela inquiétait Lucy, qui n'était pas du genre à s'affirmer.//

- On peut se le partager, si tu veux. Chacun lui confit sa lettre, il va porter la tienne puis la mienne sans revenir ici.

[Ancien(ne)]

La jeune fille ne répondit pas tout de suite. Molly eut pour réaction d'arquer un sourcil tout en attendant la réponse. Au bout d'un certain moment, cette Serdaigle prit enfin la parole. Son raisonnement était tout à fait logique et arrangée les deux personnes. Toutes personnes normales auraient accepté, néanmoins la jeune Moseley aimait ressentir un sentiment de supériorité. Elle se mordilla la lèvre inférieure et répliqua.

Je ne vois pas l’intérêt de faire ça. A part te permettre d'envoyer ta lettre, mais ça ce n'est qu'un détail.

La Rouge & Or soupira. Cependant, elle avait beau être aussi froide, elle restait ...humaine. Si cette lettre était vraiment urgente peut-être que cela cachait quelque chose de grave. Cela rapella quelques mauvais souvenirs pour la jeune fille. Si elle avait reçu la lettre plutôt concernant son frère...peut-être serait'il toujours en vie.
Elle attrapa la lettre de la Serdaigle et l'attacha à la seconde patte de l'oiseau. Sans un regard, elle laissa l'oiseau partir et le suivit du regard durant quelques secondes jusqu'à ce qu'il atteigne l'horizon. Puis elle tourna sa tête, laissant ses cheveux se balançait dans l'air et son regard froid se posa sur la jeune fille.

Pas la peine de me remercier. Cependant, je pense que ça sera un de mes seuls gestes généreux.

Molly marqua une pause, laissant le silence reprendre le dessus, puis d'un ton naturel tranchant ajouta.

Je sais que nous sommes dans la même année mais ... Tu es ?