Hiboux Nomade Notes
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Couloir du Deuxième Etage, Aile Nord

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Sally River

Ancien(ne)





MessageDate du message: Ven. 07 Jan 2011, 00:26  Répondre en citant

// Sally scruta quelques instants le visage du préfet de Serpentard, décelant une angoisse qu'il ne semblait pas être en mesure de cacher tant elle devait être grande. Normalement, les gens issus de sa maison réussissaient à cacher leurs émotions (comme elle le faisait elle-même, d'ailleurs) et à devenir froids comme la glace quand venait le moment. Normalement, mais pas en tout temps. La jeune femme aussi avait déjà eu de la difficulté à contrôler ce qui l'habitait tant, sous son masque marmoréen, de brusques changements émotifs se bousculaient souvent. À cet instant précis, par exemple.

Amarel froissa la lettre de manière à ce que même les yeux de faucon de Sally ne puissent rien déceler, malheureusement. Cette dernière aurait bien aimé connaître la cause de tout cela car elle avait remarqué des changements chez l'élève, ces derniers temps. Alors qu'à la base, elle croyait ne pas pouvoir trouver mieux pour occuper le psote de préfet, désormais elle doutait de son choix. Il agissait étrangement, et cela depuis déjà quelques semaines. //

- Juste un malentendu que nous avons réglé. N'est ce pas, Akane ?

- Bonjour professeur River. Il y avait juste un bout de papier à son nom qui trainait au milieu du passage. J'ai cru bon de le lui redonner.

// Le vouvoiement, ça passait. Par contre, entendre Zougui l'appeler ''professeur'' sans même que ce ne soit pour la taquiner allait piquer Sally au plus profond de son être. Quand est-ce que les trois filles pourraient enfin s'expliquer? Ça devenait intenable. Et... sachant comment elles étaient faites, de A à Z, la directrice de maison se disait qu'elles devaient surement s'ennuyer d'elle aussi. Non? Ce doute la suivait partout, doute qu'elle détestait traîner puisqu'il impliquait qu'elle perdre un peu de son assurance et de sa confiance en elle, déjà vacillants malgré les apparences. Son regard plus bleu que bleu décida enfin d'affronter celui de sa petite sœur de cœur. //

- Je suis heureuse de voir que nos préfets sont assez matures pour régler eux-mêmes leurs conflits.

// Frissonnant, Sally agita sa baguette vers une fenêtre entrouverte qui se ferma dans un grand CLAC! comme si elle accordait peu d’importance à ce qui se passait. C'était une professeur frileuse après tout. //

- Eh bien, continua-t-elle, Prince, si jamais vous désirez me parler de cette fameuse lettre, sachez que mon bureau n'a pas changé d'emplacement depuis la dernière fois où vous l'avez visité. Akané... j'imagine que vous devez vous souvenir d'où il se trouve aussi.

// Amarel sembla légèrement ébranlé que sa DDM devine que, malgré tout, il ne s'agissait pas seulement d'un malentendu. Zougui, de son côté? Sally ne regarda pas ce qu'elle pensa de cette remarque, qui voulait tout dire. //


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Joueuse


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Guilde : Les Marchombres
Maison : Serpentard
Poudlard : 7e année
MessageDate du message: Ven. 07 Jan 2011, 15:26  Répondre en citant

// Amarel cessa de torturer la lettre du Ministère. Il fallait qu'il accepte de perdre une bataille, même de moindre taille. Priant pour que sa directrice de Maison ne lui demande pas à la voir, auquel cas il n'aurait pu refuser, il entreprit la dure entreprise de se détendre. La voix d'Akane répondit à la sienne et Amarel serra les dents. Mais ne pouvait elle pas se taire au lieu de jubiler !! Bon sang, pourquoi les Serdaigle étaient ils aussi niais !! Stupides ! Effronté ! Manipulateurs ! Serpentard.... Ou allait le monde ? Si Amarel s'était écouté à cet instant, il aurait fait volte face et aurait couru jusqu'à en cracher ses poumons. Mais il resta immobile, conformément à ce qu'il devait faire pour faire retomber la méfiance du professeur River. Dans un souffle, il murmura en Norvégien : //

- Damn men jeg la gå !

// Ce qu'on pouvait plus ou moins traduire par un "Bon sang mais lâchez moi !" suppliant. Il était pathétique mais n'en avait que faire. Alors que River lui proposait d'aller la voir dans son bureau, lui faisant comprendre, de cette manière, qu'elle n'était pas dupe, Amarel prit conscience de l'instabilité de sa situation. Le Serpentard décida de tenter de faire confiance à sa directrice de Maison et de saisir la main amicale qu'elle lui tendait. Pour qu'elle ne doute pas qu'il était un grand sorcier et pour avoir une chance de faire annuler l'adoption.

Le Préfet de Serpentard prit le peu de courage qu'il avait à deux mains (bien qu'une seule aurait suffi) et, tachant d'oublier Akane qui devait bien rire dans son coin, il murmura, fixant avec une certaine détermination ses yeux noirs dans ceux de Sally River : //

- Je pense que vous allez devoir me montrer le chemin Professeur River. Jeg trenger hjelp professor. (je vais avoir besoin d'aide professeur)

// Sa voix déjà frêle s'éteignit en un soupir alors que ses yeux continuèrent à parler et à dire "J'ai besoin d'aide". Amarel retint son souffle, espérant qu'il n'avait pas mal placé sa confiance. //


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Zougui Akane

Ancien(ne)





MessageDate du message: Ven. 07 Jan 2011, 19:34  Répondre en citant

// Le regard de Sally se ficha dans celui de Zougui, qui releva la tête pour supporter l'intensité irréelle de celui-ci. Au moins une chose qui n'avait pas changé. Tandis que la Directrice refermait la fenêtre d'un coup de baguette magique, la serdaigloise tourna ses yeux émeraude vers le couloir en soupirant. Elle n'avait plus rien à faire ici, elle avait déjà assez tardé à son goût, et elle n'avait pas envie de rester à discuter avec Amarel Prince. A peine cette pensée eut franchit son esprit que Sally reprit la parole : //

- Eh bien, Prince, si jamais vous désirez me parler de cette fameuse lettre, sachez que mon bureau n'a pas changé d'emplacement depuis la dernière fois où vous l'avez visité. Akané... j'imagine que vous devez vous souvenir d'où il se trouve aussi.

// Zougui tressaillit imperceptiblement à la dernière remarque, mais s'efforça de garder un masque impénétrable. Sally lui tendait une perche. Une perche qu'elle devait attraper si elle voulait réparer ce qui avait été brisé. La préfète était assez intelligente pour voir que leur dispute leur avait fait du mal à toutes. Il fallait que ce stupide différent soit réglé. D'une manière ou d'une autre. Alors que la jeune fille allait acquiescer à sa demande, Amarel éleva soudain la voix, acceptant l'offre de sa Directrice de Maison. Zougui en fut légèrement surprise mais lorsqu'elle aperçut la brève lueur suppliante dans ses yeux, elle préféra encore détourner le regard. Se mêler des affaires des autres amenait les ennuis, et elle en avait déjà assez comme ça. Profitant du court silence qui suivit la déclaration du préfet, la serdaigloise se tourna vers Sally : //

- Je m'en souviens parfaitement. Prévenez-moi quand votre entretien sera terminé.

// Arborant son habituel air indifférent, Zougui tourna les talons en espérant que son amie ait compris qu'elle acceptait sa proposition dissimulée. En tout cas, elle était sûre que Sally savait que si elle avait voulu refuser, elle n'aurait laissé aucune ambiguïté. //


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Sally River

Ancien(ne)





MessageDate du message: Sam. 08 Jan 2011, 17:35  Répondre en citant

// Sally fut heureuse que sa tentative fonctionne aussi bien, et pas seulement à moitié. D'abord, Amarel, qui normalement se montrait comme un Serpentard pur et dur ne se laissant atteindre par rien ni personne, se dévoilait étonnamment vulnérable. Le fait qu'il demande à sa supérieure de lui montrer le chemin jusqu'à son bureau était la preuve qu'il voulait s,entretenir avec elle, et tout de suite. En effet, en temps normal il aurait pu aisément trouver le chemin menant à cette pièce les yeux fermés, et c'est de peu exagérer. Le préfet soupira aussi une phrase dans un langage que, malheureusement, Sally ne connaissait pas du tout mais elle crut entendre, par la suite, un faible ''J'ai besoin d'aide''. Il ne fallait pas un dictionnaire bilingue pour comprendre qu'il venait plus ou moins de traduire sa phrase. //

- Vous avez de la chance, les cours ne recommencent que demain donc j'ai relativement le temps de m'entretenir avec vous.

// La Serpentarde esquissa un mouvement de tête vers Zougui, mais celle-ci la devança avec une réponse qui fit plus que plaisir à son amie tant elle savait ce que cela sous-entendait. //

- Je m'en souviens parfaitement. Prévenez-moi quand votre entretien sera terminé, dit-elle de la façon la plus neutre possible.

// Puis la Serdaigloise se détourna des Verts et Argent afin de pouvoir s'en aller et passer à autre chose mais avant qu'elle ne soit hors d'atteinte et que la distance les séparant soit assez grande pour que Sally aie à hausser le ton, cette dernière rétorqua : //

- Vous n'aurez qu'à frappe à ma porte vers 8h. De cette façon, j'aurai certainement terminé, nous aurons déjà soupé et je serai dans mon bureau.

// La préfète ne les regarda pas, mais l'autre su qu'elle avait compris et acquiesçait. Ceci étant réglé, elle vrilla ses yeux dans ceux d'Amarel, cette fois, et avec une once de douceur dans la voix s'adressa à lui. //

- Maintenant, suivez-moi qu'on règle votre problème.


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Zougui Akane

Ancien(ne)





MessageDate du message: Lun. 14 Fév 2011, 21:50  Répondre en citant

// Zougui sortit de la bibliothèque en refermant soigneusement la lourde porte de bois derrière elle, un livre épais à la main. En effet, environ une heure plus tôt, elle s'ennuyait dans sa salle commune à regarder la pluie tomber à travers les grandes fenêtres de la pièce. Puis soudain, comme cela lui arrivait souvent, une idée germa dans sa tête et elle était sortit sans un mot, prenant la direction de la bibliothèque. Ce lieu était sans doute l'un de ses préférés, avec son came, sa tranquillité, son silence, l'odeur des vieux livres... En chemin elle était passée à proximité d'un groupe de Serpentards qui semblaient plongés dans une discussion animée. Il n'était pas vraiment dans ses intentions de les écouter mais ils n'étaient pas très discrets. D'après les bribes qui parvinrent à ses oreilles, le Préfet de Serpentard avait fugué, délaissant son insigne avant de s'enfuit discrètement du château. Cela intéressa brièvement la jeune fille pendant une brève seconde, avant qu'elle ne se souvienne qu'elle devait aller chercher la recette du pop-corn. Après avoir soigné Amarel près des Cuisines après un malaise et assisté à ses délires, elle avait songé que peut-être ils se ressemblaient. Mais visiblement, cette pensée ne l'avait pas intéressé au point qu'elle se concentre sur ce fait plus d'une demi-seconde.

Bref, revenons-en au sujet le plus important : le pop-corn. Elle n'en mangeait pas souvent (à vrai dire la dernière fois qu'elle en avait mangé remontait à des années auparavant) mais elle lui avait toujours trouvé un petit côté sympathique et chaleureux. A savoir pourquoi. Elle s'était brusquement souvenue qu'Emy devait élire domicile chez elle pendant les vacances et que c'était peut-être une bonne occasion d'en cuisiner. Sauf qu'elle n'avait pas la recette. Elle doutait en trouver une à la bibliothèque de Poudlard mais au moins cela l'occuperait de chercher et peut-être tomberait-elle sur quelques trucs intéressants. La préfète s'était donc dirigée vers la section de la bibliothèque qu'elle n'avait jamais consulté avant : la gastronomie. Elle avait cherché pendant une bonne heure quelque chose qui lui conviendrait mais impossible de trouver une recette "normale", il fallait toujours que les sorciers y rajoutent quelque chose de suspect. Elle avait finit par tout ranger, légèrement déçue. mais ce n'était pas comme si elle n'allait pas s'en remettre. Alors que Zougui se détournait des hautes étagères de bois, un livre abandonné sur une table attira son attention. Elle s'approcha de la table de sa démarche harmonieuse et repoussa sa chevelure brune sur une épaule avant d'ouvrir le livre et de le feuilleter. Aucun nom inscrit dessus et il n'appartenait pas à la bibliothèque. Son regard émeraude glissa vers le titre de l'ouvrage, qui était un recueil de poèmes. Les Fleurs du Mal. Elle en avait entendu parler mais ne l'avait jamais lu. //

** Je n'ai qu'à l'emporter avec moi pour le lire et je le remettrai au concierge après. **

// C'est ainsi qu'elle était donc sortie de la bibliothèque et cheminait à présent dans le couloir, en direction de sa salle commune ou des fauteuils moelleux et confortables l'attendaient au coin du feu. Soudain, un bruit de chute au sol, très léger, se fit entendre. La serdaigloise s'arrêta et aperçut qu'un morceau de papier avait glissé du livre qu'elle tenait à la main. Elle se pencha pour le ramasser. ce n'était pas un bout de papier. C'était une potographie. Celle-ci, visiblement ancienne, représentait une jeune femme, habillée comme au XIXème siècle, qui riait en tenant son chapeau ornée d'un Suivez-moi-jeune-homme. Le bonheur et la coquetterie se lisaient dans les yeux de cette dame qui, comme dans toutes les photos de sorciers, s'animait comme de son vivant. Un fin sourire se dessina sur le visage si impassible de la préfète. Elle avait toujours aimé les vieilles photos, qui recélaient selon elle de plein de mystères qui... //

- Aah !!

// La photo et le recueil tombèrent au sol dans un bruit sourd tandis que Zougui se pliait en deux sous la douleur qui lui pourfendait soudain le ventre. //

** La brulûre...! **

// Elle l'avait presque oubliée. Appliquant plusieurs fois par jour le baume "emprunté" à l'infirmière, elle pensait que cela allait s'arranger. Mais ce n'était apparemment pas le cas. Elle se redressa comme si de rien n'était, combattant la douleur avec une froide détermination dans les yeux. Elle allait remonter dans sa salle commune, s'allonger sur son lit et attendre que ça passe sans rien montrer à personne. Elle ne voulait ni aide, ni pitié. Et surtout pas montrer sa faiblesse. Elle fit quelques pas dans le couloir désert. Assurés. Hésitants. Chancelants. Zougui finit par s'appuyer contre le mur mais son bras n'avait plus de forces. Ses oreilles bourdonnaient, tout autour d'elle semblait se napper d'un étrange brouillard blanc et ses membres s'engourdissaient. Elle lutta vaguement en vain, avant de glisser contre le mur, assise au sol. Elle avait mal. Très mal. Comme le jour où elle avait reçu cette brûlure en voulant secourir sa sœur qui dépérissait sous ses yeux au milieu des flammes qui la dévoraient mais qui ne parvenaient pas à étouffer ses cris d'agonie. La jeune fille s'adossa au mur, replia ses genoux et enfouit sa tête dedans. Elle ne voulait pas d'ouvrir les yeux. Ne voulait pas revivre cette scène qui hantait déjà ses nuits. Elle voulait que cette douleur s'arrête. Que tout s'arrête. //


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Arsenic Rosidae

Ancien(ne)





MessageDate du message: Ven. 18 Fév 2011, 19:16  Répondre en citant

// Arsenic rentrait de la réunion organisée en l'honneur de l'alliance des elfes et des élèves. Elle avait abandonné Hander dans le parc ; il souhaitait se promener encore un peu avant de rentrer s'enfermer dans les cachots où il avait élu domicile. C'est que sa niche, si tant est que l'on pouvait appelé cela une niche - il s'agissait plutôt d'un large et vieux pull gris roulé en boule sur lequel il dormait, ne lui procurait pas vraiment de joie. La Serpentarde, quant à elle, était partie pour une balade dans le château, à la recherche de la blonde. Elle était décidée à en finir avec leur mésentente, même si pour cela elle devait y laisser un cheveu. Mais au fil de ses pas, elle en oublia la raison de son excursion et finit par se perdre. Elle n'y prit pas garde tant elle était plongée dans ses pensées. Alors qu'elle maugréait en pensant au club de la S.A.L.E. et à leurs stupides activités, un bruit sourd l'arrêta dans son avancée. Elle était au deuxième étage et des objets venaient de tomber sur le sol, pas très loin de sa position. D'abord encline à faire comme si elle n'avait rien entendu, Arsenic dut se forcer à ne pas fuir. Elle avança dans le couloir d'où le bruit avait jailli. Quelle ne fut sa surprise de trouver là la Préfète de Serdaigle, assise contre le mur, la tête entre les genoux. Ses longs cheveux noirs cachaient son visage, pourtant elle aurait reconnu sa silhouette dans n'importe quelle situation. La vert et argent leva les yeux au ciel : est-ce que tous les élèves de ce maudit château avaient des problèmes ? Elle s'approcha de son pas si disgracieux, faisant claquer ses talons sur le sol pour signaler sa présence. Elle se planta devant le corps recroquevillé de sa camarade. //

- Je ne suis pas certaine que cet endroit soit propice à la sieste.

// Arsenic plissa les yeux et étendit ses fines lèvres roses, accentuant son état de pur amusement. Pourtant, au fond d'elle, elle sentait que ce n'était pas le moment de lancer de désagréables plaisanteries. Mais la jeune Rosidae était bien incapable de débuter une discussion autrement que de cette manière. Elle s'accroupit pour se retrouver au niveau de la reine des oisillons - comme Hander s'amusait à la surnommer. //


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Zougui Akane

Ancien(ne)





MessageDate du message: Dim. 20 Fév 2011, 16:04  Répondre en citant

// Elle... flottait. C'était le terme qui correspondait le mieux à la situation. Elle n'entendait plus rien. Ne voyait plus rien. Ne sentait plus rien. Ni la sensation de sa tête posée entre ses genoux, ni la douleur qui la tiraillait au niveau de sa brûlure. Elle aurait voulu rester comme ça pour toujours. Telle la coquille vide qu'elle était et qu'elle resterait. Pourtant, des voix se faisaient entendre dans sa tête. Juste des murmures imperceptibles au début, ils finirent par s'amplifier, accompagnant des bribes de souvenirs. Des flash-back, des images trop nombreuses défilaient dans la tête de la jeune fille, certaines qu'elle avait essayait d'oublier avec le temps, et d'autres qui l'aidaient à tenir... //

Des rires d'enfants résonnant à ses oreilles. Deux petites filles sur des balançoires. Mais elle savait très bien comme cela allait se finir. C'était le cauchemar qu'elle faisait toutes les nuits... La scène changea, brusquement. Elle se rue à l'intérieur d'une grande maison en flammes, ne prêtant pas attention au feu qui la ravage. Elle monte les escaliers qui menacent de s'effondrer sous son poids et entre précipitamment dans une pièce en piteux état. Au fond, une petite fille recroquevillée près de la fenêtre qui l'appelle désespérément. Elles se dirigent l'une vers l'autre, quand soudain une poutre enflammée tombe sur la fille. Le temps s'arrête. Une seconde. Surprise. Douleur Désespoir. Les derniers sentiments que Zougui ait pu lire dans les yeux de sa soeur.

- NON !

Un cri sortit de ses lèvres. Cela ne pouvait pas arriver. Pas à la personne qui comptait le plus pour elle... Elle tenta de se courir vers sa soeur jumelle dévorée par les flammes mais des bras derrière elle la retinrent brusquement tandis qu'elle se débattait en hurlant. Il était déjà trop tard, elle le savait. Mais elle ne pouvait l'accepter...

Elle se trouvait désormais dans une chambre d'hôpital, au chevet d'un lit où reposait une belle jeune femme qui conservait un air doux malgré ses traits tirés. Elle prononça quelques mots avant que les appareils autour d'elle ne se mettent à s'affoler et que sa main devienne inerte dans celle de sa fille. Une larme coula sur la joue de la jeune fille. Elle resterait forte. Elle ne s'attacherait plus à personne. C'était le meilleur moyen de ne pas souffrir. Gommant toute expression sur son visage, elle reposa la main de sa mère et sortit de la pièce...

Elle se tenait debout, dans les escaliers de Poudlard. Face à elle, deux jeunes fille : toutes les deux brunes à la peau pâle, l'une appartenait à Poufsouffle et l'autre à Serpentard. C'était la première fois que Zougui rencontrait des personnes possédant un charisme semblable au sien.

- Et toi ? Tu t'appelles ?

La serdaigloise hésita. Elle s'était pourtant jurée de ne s'attacher à personne... Puis elle aperçut la fine cicatrice sur le poignet de la première jeune fille. Ainsi que le masque de dignité arboré par l'autre. Sa situation... n'était donc pas unique ? Les jeunes filles face à elle paraissaient fortes. Solides comme des rocs. Un sentiment de confiance s'empara soudainement d'elle.

- Zougui Akane

// Des bruits extérieurs, totalement incongrus dans le cour de ses pensées, se firent entendre. Un claquement de talons ? //

A présent, elle poussait la lourde grille menant à sa maison. Rénovée depuis l'Incendie, elle semblait pourtant comment entourée d'une aura sinistre. Elle ouvrit la porte, annonça son retour et fit quelques pas dans la pièce, couverte par la poussière, une simple chaise trônant en son milieu. Elle lèvre lentement son regard émeraude vers le corps qui se balançait doucement au bout d'une corde suspendue à une poutre. Elle laisse tomber sa valise avant de s'effondrer au sol. Elle n'a déjà plus de larmes pour pleurer. Effaçant à jamais toute dernière trace d'émotion et d'humanité en elle, ses eux restèrent fixés sur le cadavre de son père. Jusqu'à ce qu'elle n'ait plus mal. Jusqu'à ce qu'elle ne ressente plus rien...

Ils croyaient qu'elle avait un traumatisme. Un dommage irréparable dans son cerveau survenu à la vue du cadavre de son père. Ils ne comprenaient pas. Ils ne comprenaient rien. Elle ne voulait pas parler. Plus rien n'avait d'importance. Plus rien ne la rattachait à quoique ce soit. Elle était vraiment vide. Et ils l'avaient mise dans cet hôpital psychiatrique "pour son bien". Qu'est-ce que ça pouvait lui faire... Qu'elle soit là ou ailleurs... Elle voyait à peine cet homme en face d'elle, un psychopathe à ce qu'il paraissait, s'emparer d'un scalpel et lever sa main. La lame la lacéra du haut du ventre jusqu'à la cuisse. Elle resta debout face à cet homme qui se rendait à peine compte de ce qu'il faisait. Elle tint dix secondes. Dix secondes avant de lentement s'effondrer au sol dans la mare de sang qui commençait lentement à se former tandis que retentissaient les pas des infirmières dans le couloir...

Elle était de retour à Poudlard, dans un endroit qu'elle connaissait bien : le bureau de Gabbranth. Elle avait perdu son calme, elle avait besoin de dire ce qu'elle avait sur le coeur. De crier sa douleur et sa frustration avant de reprendre son masque impassible. Son directeur de maison, face à sa fenêtre, l'avait écoutée sans dire un mot. Il se retourna enfin vers elle.

- La Mort ne fait pas partie de la vie, elle en est la fin. Tu tombes ? Et alors ? Tu as toujours des deux jambes. Relève-toi et avance !

Les mots claquèrent dans l'esprit de la jeune fille qui releva la tête, une nouvelle lueur dans les yeux. Gabbranth reprit la parole.

- Veux-tu être Préfète ?

- Je ne suis pas certaine que cet endroit soit propice à la sieste.

// Le brouillard disparut. Ses oreilles semblèrent se déboucher et une multitude de petits bruits vinrent les emplir à nouveau. Une brise la fit frissonner. Zougui sentait à nouveau ses membres endoloris et sa brûlure, mais la douleur due à celle-ci avait finit par se calmer. Son corps était juste... complètement engourdi. Elle finit par prendre conscience de sa respiration haletante et de la fine pellicule de sueur sur son visage. Elle se sentait affreusement mal. Et elle ne pouvait pas aller à l'infirmerie : si elle croisait de nouveau l'infirmière et que celle-ci apprenait qu'elle n'était toujours pas allée à l'hôpital... Mais la préfète n'y pouvait rien, elle abhorrait ces endroits. Même si elle savait qu'il fallait qu'elle y aille. Et vite. Elle ne tiendrait plus longtemps avec la crème de l'infirmière. Laquelle était soigneusement rangée dans son sac resté dans le dortoir des filles de la Tour de Serdaigle. //

** C'est malin... **

// Mais le pire dans tout ça, c'est que quelqu'un l'avait vu dans cet état de faiblesse. Elle tourna son regard émeraude vers la jeune fille rousse accroupie à côté d'elle qui la fixait d'un air indéchiffrable. D'un côté elle lui était reconnaissante de l'avoir sortie de son semi-coma, mais de l'autre elle aurait bien aimé qu'elle oublie cette scène. Malheureusement, on pouvait difficilement demander ça à un(e) Serpentard. En plus, maintenant qu'elle y réfléchissait, elle connaissait cette jeune fille : c'était celle avec qui elle s'était disputée dans la Bibliothèque. Enfin, "disputer"... Disons juste qu'elles ne s'étaient pas quittées en très bons termes. Zougui était d'ailleurs assez étonnée qu'elle ait prit la peine de se diriger vers elle. Elle l'imaginait plutôt la laissant crever dans le couloir, voire lui marcher dessus. Mais à vrai dire, ses raisons l'importaient peu : autant prendre les gens tels qu'ils sont au moment où ils sont là. Tentant de reconstituer son masque sans émotion sur son visage, la serdaigloise lui répondit. //

- En effet, tu as raison. J'aurais dû penser à prendre un oreiller.

// Zougui se releva péniblement et, en s'appuyant légèrement contre le mur, ramassa le livre qu'elle avait laissé tomber. Sa tête tournait mais au moins sa brûlure ne la démangeait plus. Pour le moment. Elle avait assez de force pour remonter dans sa salle commune, mais il fallait qu'elle trouve un moyen que ce genre de chose n'arrive plus... //


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Arsenic Rosidae

Ancien(ne)





MessageDate du message: Sam. 05 Mar 2011, 15:14  Répondre en citant

// Arsenic Rosidae, accroupie près de la Préfète de Serdaigle, arqua un sourcil. Elle avança son index gelé vers la tête brune. Lorsque son doigt entra en contact avec le crâne de l'autre fille, elle espéra la faire sursauter. Or, il n'y eut aucune réaction. La vert et argent se renfrogna à l'idée de devoir s'occuper de cette fille plongée dans une sorte d'état semi-comateux. Elle avisa la sueur qui perlait sur le front de la jeune Akane, ainsi que ses légers tremblements. Elle pencha la tête vers sa main droite ; un large et mauvais sourire fendit son visage d'albâtre. //

** Oserai-je ? **

// Alors qu'elle se préparait à abaisser violemment sa paume sur le haut du crâne de la Préfète, cette dernière émergea enfin. Arsenic suspendit son geste brusquement, ébranlant son semblant d'équilibre en passant. Ses genoux tremblèrent et elle ne put s'empêcher de chuter en arrière. La Serpentarde souffla de mécontentement et se frotta le bas du dos ; ainsi installée sur son arrière-train, il n'y avait plus aucun risque qu'elle tombât de nouveau. Pourtant, elle s'avança à quatre pattes vers l'autre fille et s'accroupit une nouvelle fois. Elle attendit le retour évident de la brune, plongeant dans le souvenir qu'elle avait en commun avec elle : leur pseudo-rencontre à la bibliothèque. Elle se demanda, amusée, si la bleu et bronze s'en souvenait. Son regard bistre et éteint se posa inconsciemment sur la Serdaigle et ne se remit à vivre que lorsque celle-ci leva ses yeux émeraude vers elle. //

- En effet, tu as raison. J'aurais dû penser à prendre un oreiller.

// Arsenic siffla, un rictus de réel dédain envahit sa figure. Elle rageait. Non pas contre l'idiote de Préfète mais contre elle-même : elle n'aurait pas du s'engager dans ce couloir. Ou bien, elle aurait mieux fait de passer à côté sans s'arrêter et de la laisser souffrir dans ses songes. La brune se releva, chancelante, et ramassa un livre que la jeune Rosidae n'avait même pas remarqué. Cette dernière fit de même, étendant ses fines jambes engourdies par la position précédente. //

- Quel miracle ! La reine des oiselets qui renait de ses cendres ! Au moins, il ne me sera pas nécessaire de creuser ta tombe dans le parc.

// Le ton était glacial ; il ne restait plus aucune trace de l'habituelle satisfaction dont la Serpentarde faisait preuve. Elle ne ressentait même plus l'envie de sourire, seulement de regarder l'autre fille s'appuyer difficilement contre le mur sans lui proposer son aide. //

- Je ne pense pas que tu aies besoin de moi pour retrouver le chemin de ta tour d'ivoire.

// La vert et argent tourna les talons. En son for intérieur elle se demandait pourquoi elle avait réagi aussi mal. Elle qui d'habitude prenait un malin plaisir à répondre aux propos des autres... Mais cette fois-ci, un étrange sentiment l'avait ensevelie : la déception. Déçue de n'avoir reçu qu'une phrase sans fond de la part d'une personne qu'elle avait tentée d'aider - à sa façon. La jeune Rosidae abattit violemment son poing contre la cloison, éraflant toutes les jointures de ses doigts. Elle tourna une dernière fois la tête vers la Préfète, lui offrant toute la rage dont elle était capable à travers son regard devenu anthracite, et s'engouffra dans un couloir adjacent. //


Dernière édition effectuée par un ancien joueur (Sam. 06 Aoû 2011, 15:28) ; édité 3 fois

Couleurs utilisées dans ce message : #3D2B1F, indigo
Zougui Akane

Ancien(ne)





MessageDate du message: Dim. 13 Mar 2011, 10:24  Répondre en citant

// A sa réplique, prononcée de sa voix sans émotion rendue encore plus atone par la fatigue, la Serpentard avait affiché un air de dédain et produit une sorte de sifflement. Visiblement, pour une raison inconnue, elle avait mal pris sa réponse. Zougui ne comprenait pas vraiment pourquoi mais à vrai dire, cela la laissait de marbre. Elle avait depuis longtemps renoncé à comprendre les gens et leurs humeurs, et de toute façon elle s'était aperçue qu'avec un peu d'observation et de déduction, on pouvait facilement connaître leur personnalité, leur histoire, leurs peurs. C'était... désabusant. Le livre qu'elle tenait produisait une sensation bizarre dans sa main, comme si elle n'était plus habitué à tenir quelque chose. La jeune fille baissa son regard émeraude vers sa main d'ivoire qui tremblait légèrement mais d'une façon incontrôlable. Elle avait beau se concentrer, essayer de se reprendre... Elle ne contrôlait plus son corps. //

- Quel miracle ! La reine des oiselets qui renait de ses cendres ! Au moins, il ne me sera pas nécessaire de creuser ta tombe dans le parc.

// L'apathie de la préfète se transforma en un vague agacement passif. Cette vert et argent ne pouvait-elle pas se taire ? Le son de sa voix l'énervait subitement. Ne pouvait-elle pas partir et la laisser tranquille ? //

- Le fait que tu y ai pensé me touche vraiment.

// Sa voix était aussi imperturbable qu'à l'accoutumée. Mais pourquoi sa réplique sonnait-elle faux à ses oreilles ? Elle avait presque l'impression d'être dans un corps étranger. La Serpentard reprit la parole mais Zougui ne l'entendit pas. C'était comme si les décors autour d'elle étaient trop vivants, comme si elle découvrait un nouvel endroit. La vie se succédait à un rythme effréné, elle sentait pour la première fois ce courant d'air glacer sa peau, et elle ne bougeait pas. Elle restait au milieu de ce couloir sans savoir quoi faire, sans se souvenir ce qu'elle faisait là. //

** Calme-toi, respire. **

// La jeune fille ferma les yeux, inspira et expira profondément avant de rouvrir ses iris émeraudes. Les battements de son coeur reprirent peu à peu un rythme normal et elle se passa la main dans ses cheveux, encore étonnée par ce moment d'absence qu'elle venait d'avoir. Elle se détourna pour reprendre le chemin de sa salle commune tout en s'apercevant que la jeune femme rousse était partie. Avait-elle été vraiment là d'ailleurs ? La préfète n'était plus vraiment sûre de rien. Elle se mit en marche, son habituel pas harmonieux ponctué de légers tremblements. //


Couleurs utilisées dans ce message : #3D2B1F, indigo
Ancien(ne)

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MessageDate du message: Ven. 27 Mai 2011, 15:21  Répondre en citant

// Lundi venait de terminer son cours de potion. Comme les 5ème année avaient une heure de libre ensuite ils s'étaient tous précipités dehors pour profiter du soleil. La jeune Fallacy, appréciant bien plus la solitude que la chaleur printanière, avait choisi de faire l'exacte opposé de ses camarades et de rester dans le château. Sans empressement, la demoiselle avait arpenté les couloirs de Poudlard jusqu'à retrouver celui du deuxième étage de l'aile nord. Elle aimait particulièrement cet endroit, sa fraîcheur atypique et son calme reposant. Arrivé au milieu de la galerie, Lundi s'assit sur un banc près d'une fenêtre et d'un doigt gracile elle commença à tracer des dessins invisibles sur la vitre. Sur son visage un sourire délicat planait reflet de la tranquillité qui habitait la jeune fille. //
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