Bibliothèque

[Ryo]

// Ryô s'était maudit. Il aurait bien voulu rester plus longtemps, mais s'il s'était écouté, justement, il aurait mis en danger la petite Mayako. La soirée de la veille ayant justement été une nuit de pleine lune...il s'était très vite tenu à l'écart, il espérait qu'elle ne lui en voudrait pas. Mais il n'avait aucune envie de lui faire revivre un cauchemar, puisqu'apparemment, elle en avait vécu un.

Lorsqu'il était tombé dans un coma qui avait duré tout le mois dernier, Ryô avait récupéré quelques souvenirs qu'on lui avait effacé. Des souvenirs dont il se serait bien passé, tiens...

Il avait 14 ans, et était à l'école de sorcellerie Japonaise. Ce fut sa plus mauvaise année, car ce fut cette année-là qu'il avait connu sa meilleure amie... malheureusement moldue. Pourquoi malheureusement ? Parce que la miss avait été une grande rêveuse, qui ne rêvait que d'histoires fantastiques, et qui justement, connaissait Harry Potter et le Seigneur des Anneaux par cœur, les ayant lu plus d'une dizaine de fois. ça, en plus de la série d'Eragon, les 12 royaumes, Tara Duncan et les Mondes d'Ewilan. Tout le genre. Une véritable passionnée.

Ryô avait défié les lois de la sorcellerie, il lui avait révélé qu'il était un sorcier, et que justement, ça ne lui plaisait pas parce qu'il ne serait plus dans la même classe qu'elle. Ils avaient beaucoup partagé, et comme toujours, elle lui avait souri, en lui demandant de lui écrire au moins une fois par semaine de là-bas, que ça lui ferait malgré-tout un contact avec ses rêves devenus réalités quelque part, du moins en partie.

Bref, mis ce détail de côté, ce fut cette année-là où il eut la plus grosse dispute de sa vie avec son père moldu : en effet, il s'était planté devant lui en lui annonçant haut et fort qu'il arrêtait ses études de sorcellerie. Son père avait explosé, étant un homme qui se donnait beaucoup au travail, et surtout bien fait, alors savoir que son cadet arrêtait avant même d'avoir pu se faire une situation stable, c'était trèèèèèèèèès mal passé, son père voulant surtout qu'il aille au moins jusqu'au bout de ses études, quoi. Bref.
N'ayant pas pu se faire entendre, il y était donc retourné...et avait fugué de l'école.

Pour revenir chez lui, car supportant de moins en moins à cette époque-là d'être aussi loin de tout le monde... même de son frère qui était né sorcier, aussi...et qui vivait dans le monde des moldus. Il aurait pu réussir à rentrer chez lui, hein. Et il avait réussi, le pire. Mais pas de la façon escomptée.

En effet, sur le chemin, de nuit, pour retourner à la gare, il s'était fait agresser, pourquoi, ça, il n'en avait pas retrouvé le souvenir, c'était encore le trou noir. Puis il se souvenait d'une douleur terrible qu'il avait ressentie au niveau de la hanche et qu'il avait perdu connaissance pendant longtemps, car gravement blessé.

On l'avait ramené chez lui, car on avait estimé qu'il y serait plus en sécurité pendant quelques temps, le temps que les choses puissent se calmer. Cette blessure, c'était celle d'un loup-garou.

Les débuts furent très difficiles. Il était devenu plus agressif, s'énervait pour un rien, et souffrait continuellement, tant que la blessure profonde n'avait pas cicatrisé, en fait...
D'où le fait qu'on l'avait remis chez lui, car moins influencé par les courants magiques, en fait. Et aussi, parce qu'il n'avait confiance qu'en sa famille, elle avait été son meilleur soutien, la plus efficace. Le tout avait fini par s'atténuer, et il avait pu retourner dans le monde des sorciers une fois qu'il eut cicatrisé et que malheureusement, sa constitution se soit mise en adéquation avec ce venin...

Ce fut à ce moment-là que deux garçons l'avaient qualifié de monstre, alors qu'il ne leur avait rien demandé. Et qu'il leur avait remis les points sur les i, à sa manière. De tout ça, il s'en était souvenu, mais le pourquoi restait encore flou.

C'était donc pour cela qu'il avait quitté Mayako expressément, afin de ne pas la mettre en danger. Bien que la médecine de chez lui sur le sujet était plus efficace que celui des anglais : en effet, ici, il y avait la potion tue-loup, mais elle n'empêchait pas grand chose, au final... à lui, on avait réussi à endiguer une bonne partie des conséquences de cette grave blessure, du coup, en fait, il pouvait garder le contrôle de lui-même... enfin... à peu près. Physiquement, il ne changeait pas réellement, juste des iris qui s'affinaient, devenant verticales, et les pupilles qui se teintaient légèrement de jaune, et parfois de rouge, ainsi que des griffes aux doigts et deux canines qui s'allongeaient un peu. C'était bien mieux que rien, déjà, mais Ryô ne se souvenant pas de comment il était dans ces moments-là, il avait préféré ne pas prendre de risque, c'était déjà suffisamment gênant comme ça.

Et le fait que les professeur ou les autres puissent découvrir ça lui faisait un peu peur... bref... Du coup, en toute logique, il n'avait pas dormi de la nuit du tout. Jusqu'au matin, où il était revenu complètement abruti par le sommeil, comme s'il venait de faire la java toute la nuit aux Trois Balais. Petit déjeuner dans la Grande Salle, c'était limite s'il ne dormait pas en mangeant. Non, rectification : il avait dormi en mangeant, comme un zombie. Et un air bien idiot sans faire exprès, tiens...

Les cours du matin, il avait réussi à dormir sur son bureau, ce qui lui avait valu des remarques pas très agréables, forcément. Là, heure où il n'avait rien, et toujours déterminé à devoir réapprendre tout ce qu'on lui avait fait oublier, il était parti à la bibliothèque. Après avoir choisi un livre concernant les différents graphèmes, il commença à le feuilleter, à réviser les graphèmes, les imiter avec ses doigts, à les prononcer doucement, de façon à peine audible afin de ne déranger personne.

Mais soudain, sa tête se fit lourde, et il finit par faire tomber sa tête sur le grimoire grand ouvert, son corps résistant décidément à sa volonté de vouloir rester éveillé. //

[Ancien(ne)]

// Mayako avait passé une bonne partie de la nuit à danser près du lac, elle s’arrêtait parfois et discutait avec la lune comme elle aimait le faire. Puis elle était allée se coucher, sa dernière penser fut pour Ryô. Elle avait pensé pendant près de deux heures sur les différentes raisons pour qu’il est peur des loups garou et à chaque fois deux réponse lui venait à l’esprit. Soit il avait été attaqué par l’un deux, soit il était vraiment un froussard. Mayako ne voulait pas croire à la deuxième solution ce qui lui laissa la première. Et là des milliers d’autres questions venaient s’infiltrer dans sa tête.

Bref elle s’était levée en retard, une première pour elle alors elle commença à paniquer que devait elle faire. Elle s’échina à trouver des affaires propres et mit son dortoir en désordre, elle s’en voulut alors elle rangea rapidement après avoir trouvé de quoi s’habiller. Une fois prête, elle prit ses affaires de cours et se dépêcha de se rendre à son cours des arts du combat. Pour ne pas être en retard elle sauta son petit déjeuner et arriva pile à l’heure à son cours.

Elle fut la plus attentive possible mais ses pensées déviaient toujours sur le Griffondor, elle commençait à en avoir marre car à cause de cela elle allait raté les prochain test. A la fin de la journée, elle décida de se rendre à la bibliothèque pour revoir tous ses cours et essayer de rester concentrée.

Malheureusement pour elle à peine fut elle arriver que son regard se porta sur un jeune homme endormis sur sa table. Il fallait être aveugle pour ne pas reconnaître Ryô, de plus ses vêtements assez grands étaient comment dire reconnaissables. Elle soupira et décida de le rejoindre, ce n’était pas aujourd’hui qu’elle allait réviser.
Elle s’approcha doucement de la table et sourit à la vue du rouge et or endormit sur sa table, il paraissait tellement paisible tout le contraire d’hier. Elle prit une chaise et décida de le laisser dormir un peu plus, elle commença ses révisions sur les potions. Au bout d’une heure elle avait enfin tout assimilé et fait ses devoirs. Elle décida de réveiller l’endormi. //

- Ryô c’est l’heure de se réveiller.

// Elle le dit d’une voix douce pour ne pas lui faire peur et attendit une réaction. //

[Ryo]

// Ryô ne se rendit compte pour ainsi dire de RIEN. Il avait pourtant tenté de fermer l'oeil, que d'al, la nuit avait été très longue. NON, il n'était PAS allé faire la java à pré-au-lard, ce n'était pas son genre, ensuite, il était encore beaucoup trop associable pour avoir envie d'aller à une quelconque fête. Déjà que ce n'était pas trop son truc avant d'arriver en Angleterre...les seules fois où il y était allé, c'était quand Ayumi l'y avait forcé, en gros, pour lui faire plaisir, quoi.

Ou plutôt, elle l'avait fait chanter comme à son habitude. Comme une fille, quoi. Genre "si tu ne m'emmènes pas, je te fais la tête pendant une semaine." Alors il s'y contraignait, comme un brave imbécile. Et encore, elle avait la bonté de lui laisser son porte-monnaie tranquille. Sauf à Noël et la la Saint-Valentin. Et le pire, c'était qu'il n'avait jamais cassé les papiers avec elle, au contraire, il avait toujours apprécié sa franchise à couper au couteau, et sa joie de vivre. Il aurait pu l'envoyer balader. Que dalle. Pas envie. Et surtout, éviter de se frotter à son caractère survolté. Parce que fille-amie en colère = terrain glissant = danger. Et comme il ne savait pas manier les mots, du coup, s'il pouvait éviter ces terrains glissants où il savait qu'il perdrait de toute façon, il évitait, au mieux. //

- Nete iru ookami ni ki o... baragouina-t-il sans s'en rendre compte, heureusement pas fort, malgré-tout, commençant à émerger.

- WAW !! sursauta-t-il vivement, si fort qu'il en fit basculer sa chaise en arrière avant de se ramasser généreusement sur le sol.

// Heureusement qu'il était solide derrière les apparences, tout de même... parce qu'avec tous les gnions qu'il se prenait parfois sans le vouloir, hein...

Autant pouvait-il se montrer très agile, autant pouvait-il se montrer maladroit. Tout dépendait des situations. Ce qui jurait alors avec la première image qu'on avait vue de lui, soit la douée, soit la pas douée. En Arts du Combat, aucune erreur, seule matière qu'il réussissait à la perfection, étant moyen dans les autres, mis à part les potions, où il était vraiment nul, et la défense contre les forces du mal, où il était plutôt bon, malgré ses souvenirs perdus. Autant dans la vie quotidienne, il était capable de se transformer en une véritable catastrophe ambulante. Non, vraiment, ne jamais l'emmener dans un magasin de porcelaine.

Il se démêla de sa cape de sorcier, rapidement, se sentant honteux d'avoir ainsi attiré l'attention de tout le monde, en plus de s'être lamentablement endormis devant tout le monde. Heureusement qu'aucun prof n'était passé par-là...
Bon, en même temps, vu comment il travaillait à côté chaque jour, allant au surmenage pratiquement, surtout au début vu qu'il cherchait en plus à traduire + rattraper tous les cours anciens de magie vu qu'il en avait eu les souvenirs effacés, ça lui donnait beaucoup plus de travail, et il le fournissait, donc ça aurait surpris, quand même.

Enfin bon, vu que le cycle reprenait au moins une fois par mois, Ryô espérait que personne ne finisse par s'en rendre compte, tout en espérant pouvoir mieux résister au prochain cycle... il rêvait trop. En même temps, il ne s'attendait pas à avoir quelqu'un juste en face de lui, là. Alors forcément... Il se releva, bougonnant un peu contre lui-même, se traitant d'idiot en japonais, tout en replaçant la chaise.

Il s'apprêta ensuite à reprendre le grimoire qu'il avait emprunté afin de le ranger à sa place, voulant pratiquement fuir momentanément cet endroit où il s'était de nouveau fait remarquer (parce que ce n'était pas la première fois... la dernière ayant été la fois où il avait voulu ranger un livre en hauteur, évidemment inaccessible, qu'il avait donc tenté de ranger le livre via un Wingardium Leviosa bien placé, et qu'avec son foutu accent, ça n'avait pas fonctionné comme il l'avait voulu... s'étant reçu le livre en plein dans la figure pour la peine).

Sauf qu'il reconnu Mayako, la seconde année de la veille. Aïe. Il aurait presque préféré que ça soit un inconnu qui l'ait surpris. Enfin...non...bref, il n'en savait rien du tout ! //

- Hem, euh...salut. Tu voulais le livre sur les Graphèmes ?

// Oye, il y avait encore du boulot. Il s'en rendait compte, ça l'agaçait sérieusement, et en plus de ça, il se réfugiait derrière un prétexte, le premier qui lui passait sous la main, comme souvent dans ce genre de situation. A savoir, là, le bouquin qu'il était en train d'étudier, alors que c'était évident, elle avait elle-même un livre dans les mains, donc non, elle s'intéressait à autre chose, mais môsieur faisait genre de ne rien voir et trouvait le premier prétexte disponible pour faire genre qu'il ne s'est rien passé. Ben voyons ! //

[Ancien(ne)]

//Mayako eut une crise de fou rire en voyant Ryô tombé, c’était tellement drôle. Elle plaqua quand même ses mains sur sa bouche pour ne pas le vexer après tout il commençait à ronchonner avec une tête grognon. Elle respira à fond pour essayer de se calmer mais malgré tout un grand sourire lui vint sur les lèvres. C’était vraiment trop drôle ! De plus son petit WAW, il était génial une autre crise commença à débuter mais elle du tout faire pour garder son calme après tout Ryô pourrait se vexer de plus on ne savait pas du quel pied il s’était lever. Oh non fallait vraiment qu’elle arrête avec ses blagues douteuses. Mais c’était tellement drôle, ça faisait du bien de rire comme ça. La dernière fois était il y a très longtemps. Par contre elle perdit son sourire à la phrase du rouge et or.//

- Hem, euh...salut. Tu voulais le livre sur les Graphèmes ?

// D’après lui, elle s’était assise là, juste pour un stupide livre. Bon c’est vrai qu’étant une Serdaigle, elle était studieuse mais bon elle savait s’amuser, rire, parler normalement. Ryô devait être plein de clicher à son encontre, elle était déçue et sa mine s’assombrit. Il avait des préjugés et en plus il se sentait mal à l’aise. Était-elle trop jeune pour comprendre ? Trop sentimental pour se garçon ? Trop elle ne savait quoi ?
Elle soupira, elle avait promis d’aller au rythme du jeune homme alors s’il ne voulait pas d’elle à coter et bien elle partirait.//

-Non, c’est bon je voulais juste parler avec toi mais tu as l’air tellement pressé que je vais aller ailleurs. Je ne voudrais pas te déranger dans tes révisions. De plus tu as peut être un rendez vous avec quelqu’un si elle te voit avec une autre fille sa pourrait changer la donne. Bon et bien salut je te laisse, bonne continuation.

// Elle prit ses affaires et s’installa à une autre table. C’était frustrant car elle était vexé et déçue, mais sa promesse était plus importante alors si c’était comme ça et bien elle endurerait. Elle avait la flemme de réviser encore alors elle rangea ses affaires dans son sac mais le laissa à coter de la table car elle ne voulait pas s’encombrer. Elle se dirigea vers l’arrière de la bibliothèque section livre d’aventure.

Elle regarda les titres puis en prit un et s’installa contre l’étagère. Elle commença à lire, rien de tel qu’une aventure pour vous changer les idées. De plus cette aventure ci était remplit de dragon de loups garou et de vampires bref tout ce qu’elle aimait et bien sûr il y avait une histoire d’amour impossible. Elle soupira et commença le premier chapitre emmitouflée dans son uniforme, bien au chaud. //

[Ryo]

// Les proches de Ryô avaient appris à ignorer ses "mouvements" d'humeur, sachant que ça passerait trente seconde après, Ryô étant souvent du genre à agir de suite, et de prendre un minimum de recul après.

Bon, ça ne lui donnait pas raison, hein. Parce que là, il fallait vraiment être idiot pour ne pas comprendre qu'il semblait avoir vexé la petite Mayako, à sa surprise honteuse, parce que dans son esprit, il n'avait vraiment pas parlé méchamment ou dans le genre. Juste qu'il avait été tellement gêné sur le coup qu'il s'était réfugié derrière le premier prétexte arrivé sous la main, pour faire genre que personne n'avait rien vu.

Il y avait VRAIMENT du boulot à faire. Il fallait surtout qu'il reprenne l'habitude d'une ambiance "normale". Qu'il n'était plus dans les bas quartiers mal famés de Londres, qu'il était dans une école, et qu'à priori, ici, il n'avait pas besoin d'être sur ses gardes à tout bout de champs. A priori, dans une école, sorcellerie ou pas, les chances de se faire agresser au bout d'une rue étaient quand même largement diminuées.

Non, décidément, il devait réapprendre tout ça. Parce que là, tout ce qu'il voyait, c'était que les sales habitudes qu'il avait prise pour survivre, quelque part, n'étaient plus du tout adaptées pour cette vie-là, ce qui engendrait des couacs du genre comme aujourd'hui, sans qu'il le veuille réellement. Mais se défaire de ses habitudes était une entreprise difficile...mais vu qu'il était décidé depuis quelques temps à faire des efforts, et il était quand même conscient qu'il en avait BEAUCOUP à faire, ça lui serait difficile, mais ça viendrait petit à petit, il le savait. Tout ce dont il avait besoin pour ça...c'était une chance. Parce que si, de l'extérieur, on restait aussi cramponné sur ses positions, là, c'était sûr qu'il n'arriverait jamais à changer les choses...

Il n'eut pas le temps de lui dire quoi que ce soit pour se rattraper qu'elle partit aussitôt vers une allée plus loin, Ryô remarquant qu'elle avait oublié ses affaires. Exprès ou pas, il ne saurait le dire, en tout cas, il voyait là une occasion. Une occasion de mettre sa foutue petite fierté de côté et de tenter, justement de réparer son erreur.

Inspirant d'abord un grand coup, il se lança, sans réfléchir, parce que là, s'il se mettait à réfléchir et à douter, il allait rester coincé là sans pouvoir tenter de rattraper la situation. Donc autant se mettre en mode buté "je n'ai qu'un seul objectif en tête et j'ai oublié tout le reste, je ne pense qu'à ça". Cela pouvait paraître idiot, mais n'empêche que dans ce genre de situation, c'était très efficace.

Il avait horreur de se jeter dans la gueule du loup comme on dit, mais il le fallait, là. Ne pas assumer ses erreurs était une forme de lâcheté, selon lui, du moins avait-il été élevé comme ça. Une erreur, on devait la réparer, sans dérogation. Ne pas l'assumer, ne pas au moins tenter de la réparer, c'était fuir, et fuir, c'était lâche, et il n'était pas lâche. Il avait affronté beaucoup de chose la tête haute, alors bon, une chose de plus ou une de moins hein...sauf que là, il affronterait, mais peut-être pas encore la tête haute. Bref.

Il ramassa le sac, parcouru les rayons du regard, avant de retrouver la jeune fille, vers laquelle il avança, s'arrêtant une fois face à face, et à lui tendre le bras au bout duquel il tenait le sac, lui-même se mordant un peu les joues tant il avait honte, se surprenant à se prendre d'une soudaine passion pour l'illustration peinte sur l'un des carreaux du sol.

- Hem, euh... tiens, tu as oublié ça.

// ... et lui avait oublié de ranger le livre qu'il avait emprunté, tiens. Mais ça, c'était le dernier de ses soucis. Et comme sa phrase ne le faisait PAS DU TOUT, il se disait que ça serait une bonne idée de rajouter quelque chose, de plus gentil, déjà, qui ferait moins distant. Punaise, c'était fou ce qu'un excuse-moi était difficile à sortir, parfois.

Il opta donc pour la franchise. Évidemment sa franchise à lui, directe : //

- Bon, écoute, euh...je n'ai rien contre toi. Absolument rien, et je n'ai pas compris ta réaction. Je sais juste qu'elle est due à une erreur de ma part, erreur dont je ne me suis pas rendu compte, du coup, et erreur qu'en plus, je n'ai toujours pas compris. ça peut paraître idiot, mais...c'est comme ça, personne n'a la science infuse, hein. Donc euh... tu... veux... bienmepardonner ?

// Même s'il ne savait pas ce qui avait été vexant dans ses propos, mais bon, comme dit, il savait que c'était de toute façon lui le fautif. Bon, il se sentait encore plus comme un imbécile, là, tout ce qu'il détestait, mais il faisait de son mieux quand même ! //

[Ancien(ne)]

// Mayako était plongée dans sa lecture, un chapitre important dans le cours de l’histoire, quand elle aperçut son sac qu’elle avait laissé à une table. Bien sûr même si elle était dans un monde magique les sacs ne volaient pas tout seul à moins qu’un sort soit formulé. CE qui n’était pas le cas car elle aperçut une main dans son champ de vision. Bizarre, elle fronça les sourcils. Qui savait que c’était son sac ? Intrigué, elle interrompit sa lecture et leva les yeux pour tomber nez à nez avec Ryô. Elle fut surprise que faisait-il là ? //

- Hem, euh...tiens, tu as oublié ça.

// Au moins sa répondait à sa question, il était venu le lui rendre croyant qu’elle l’avait oublié. Elle savait qu’il était gentil, mais toujours vexée elle ne répondit pas et replongea dans sa lecture. C’est vraie, elle avait dit qu’elle attendrait mais bon elle était humaine et en avait marre à la fin. Elle ne put s’empêcher de relever les yeux lorsqu’il enchaina.//

- Bon, écoute, euh...je n'ai rien contre toi. Absolument rien, et je n'ai pas compris ta réaction. Je sais juste qu'elle est dû à une erreur de ma part, erreur dont je ne me suis pas rendu compte, du coup, et erreur qu'en plus, je n'ai toujours pas compris. Ça peut paraître idiot, mais...c'est comme ça, personne n'a la science infuse, hein. Donc euh...tu...veux... bienmepardonner ?

// En y réfléchissant bien, elle avait agit sur un coup de tête ne lui laissant même pas le temps de s’expliquer. Quelle idiote ! Il n’aurait pas du s’en vouloir pour ça. Elle ferma son livre dans un grand coup en faisant fit de la page où elle était après tout elle pourrait le relire quand elle le voudrait. Elle se releva difficilement, ses membres ankylosés par sa position. Puis quand le sang coula enfin normalement elle se redressa de tous ses 1m65 et sourit. Elle n’avait pas bien compris la fin de sa phrase mais elle s’en doutait connaissant un peu Ryô.//

-Tu n’as rien à te faire pardonné c’est moi qui ai été trop impulsive, je ne t’ai pas laissé le temps de t’expliquer j’étais vexée car je pensais que tu ne voulais pas de ma présence en me proposant ton livre, que tu voulais te débarrasser de moi. Tu as raison personne n’a la science infuse donc excuse mon comportement de tout à l’heure, s’il te plaît.

// Voilà, elle lui avait expliqué ce qui s’était passé dans sa caboche de Serdaigle. Non franchement on dit que les Serdaigles sont studieux et intelligent, et bah elle, elle pensait que même si elle assimilait vite ses cours ça ne l’empêchait pas de faire des bourdes dans la vie. Et puis personne n’était parfait !//

-J’ai fais une bourde en m’emportant en plus je t’avais promis d’aller à ton rythme et là je t’oblige à venir me voir. Désolé. Bon si tu le veux bien on retourne à la table pour parler… enfin si tu veux… c…ar s’est bien ici aussi … ou peut être que tu veux réviser t… tranquillement et que ma présence te gêne… donc je te laisse seul… Argh je sais pas c’est comme tu veux.

// Mais que lui arrivait t’il ? Elle parlait à la vitesse d’un TGV, butant des fois sur quelques mots et lui en plus qui est étranger peut être qu’il ne comprendra pas tout. Elle se prit la tête dans ses mains. En tout cas il était hors de question qu’elle lui redise tout car elle se mélangerait les mots et ça serait encore pire surtout que maintenant elle avait les joues rouges de gêne. Décidemment ce n’était vraiment pas son jour aujourd’hui.//

[Ryo]

- Tu n’as rien à te faire pardonner c’est moi qui ai été trop impulsive, je ne t’ai pas laissé le temps de t’expliquer j’étais vexée car je pensais que tu ne voulais pas de ma présence en me proposant ton livre, que tu voulais te débarrasser de moi. Tu as raison personne n’a la science infuse donc excuse mon comportement de tout à l’heure, s’il te plaît.

// Ah. Ainsi donc, mauvaise interprétation, ayant engendré un malentendu. A cause de lui. //

- Si j'ai envie de me débarasser de quelqu'un...crois-moi, je suis du genre à le dire plus directement que ça.

// Une des rares choses où il n'avait pas froid aux yeux pour le faire comprendre. S'il ne supportait pas une personne, nul besoin de traduction, on le comprenait parfaitement. Mais le contraire, quand il se prenait d'estime pour quelqu'un...ça, les gens le percevaient plus difficilement. Ensuite, inutile d'en rajouter sur sa réaction purement ridicule. Qu'il avait voulu faire genre qu'il ne s'était rien passé, en utilisant le livre comme prétexte tout prêt. //

-J’ai fais une bourde en m’emportant en plus je t’avais promis d’aller à ton rythme et là je t’oblige à venir me voir. Désolé. Bon si tu le veux bien on retourne à la table pour parler… enfin si tu veux… c… ar c’est bien ici aussi… ou peut être que tu veux réviser t… tranquillement et que ma présence te gêne… donc je te laisse seul… Argh je sais pas c’est comme tu veux.

- Ah, non, non, non, te remets pas à pleurer, s'il te plait !

// Pas méchant, loin de là, juste de l'affolement, ayant lâché le sac, du coup. Décidément, voire pleurer quelqu'un, ce n'était vraiment pas pour lui. Du moins, si elle allait se mettre à repartir. Son ton n'était même pas un ordre contrairement à ce qu'on pourrait penser, c'était presque une demande, demande qui traduisait son malaise face à ça, et qu'il ne savait plus comment réagir, de nouveau.

Ryô se força à se calmer. Il ne devait pas réagir comme ça. Inspirant de nouveau, il reprit, un peu plus normalement, bien qu'assez nerveusement de crainte de la vexer de nouveau, se tordant les mains : //

- Bon, écoute. C'est...gentil de penser à moi comme ça, j'apprécie, même si je n'y suis plus habitué. Mais à juste dose, d'accord ? Je veux juste dire par-là...que tu n'as pas à vivre ta vie en fonction de moi, ça deviendrait difficile et dur pour toi, la preuve-là, ensuite, ça serait cruel de ma part de t'imposer ce genre de chose, tu vois ce que je veux dire ? Tu ne m'obliges à rien, en plus, c'est moi qui suis venu exprès pour tenter, si possible, de réparer ma bêtise, même si je ne suis franchement pas doué pour ça. Parce que je suis responsable de ta peine, et fuir ses responsabilités, c'est être lâche, et je déteste les lâches.

// Ensuite, voyant que l'endroit était normalement réservée au silence, et que lui venait de provoquer deux fois du boucan en moins de cinq minutes, il entendit les pas de la gérante se rapprocher de l'allée voir ce qu'il se passait...

Et Ryô n'ayant pas envie d'avoir une conversation relevant de la pure bêtise, d'un mouvement rapide, d'un pied, il souleva le sac de Mayako afin de pouvoir le rattraper au vol d'une main, et de saisir le poignet de la jeune fille de l'autre, avant de l'entraîner rapidement ailleurs, hors de cette allée, du moins.

De là, il trouva la première table de libre afin de la prendre et de poser son sac dessus, genre qu'il venait juste d'arriver pour étudier (qu'il vienne juste d'arriver, techniquement, oui !), tout en sortant sa baguettes d'une manche, envoyant discrètement un "Accio livre" sur le grimoire laissé sur la table précédente, qui était trop éloignée de l'allée duquel ils étaient sortis.

Sauf qu'avec tous ses efforts pour prononcer correctement la formule, cela donna plutôt un "akchio book"...ce qui attira ledit livre, oui. Mais à une vitesse fulgurante. Assommant au moins trois élèves plutôt violemment, pendant que le livre revenait vers son lanceur à la même vitesse.

Le seul réflexe de Ryô pour l'éviter fut de s'aplatir sur la table très vite, pendant que le livre s'écrasait sur l'étagère remplie de livre au-dessus des deux étudiants, avant de lui tomber dessus, le jeune homme grognant dans sa barbe, forcément, rouge de honte, et surtout, se faisant tooooouuuuuut petit alors que les autres cherchaient le coupable...du moins, les copains des assommés, parce que le coup avait tellement été fort et le livre tellement épais que oui, ça les avait bel et bien assommé pour un bon quart d'heure minimum.

C'était dans ces moments-là qu'on se sentait seul au monde. Si seulement il l'était, parce que là, il se montrait ridicule devant Mayako, et ça ne lui plaisait pas des masses, fierté à la noix, toujours.

Le coin du livre étant du coup BIEN écorné, il lança un petit "reparo" discret dessus, qui fonctionna à merveille, à son grand soulagement. Parce qu'au moins, les R se prononçaient à peu près pareils. //

- M'regarde pas comme ça ou tu vas attirer l'attention... grommela-t-il un peu, essayant de se faire le plus discret possible.

// Bien qu'il devait rêver, peut-être. Priant intérieurement quand même, la suppliant presque de ne pas avoir l'air suspecte. //

[Ancien(ne)]

// Mayako releva la tête. Se remettre à pleurer, elle ? Puis elle se souvint de sa petite crise de la veille et rougit comme une tomate.//

-Ne t’inquiète pas je ne suis pas triste, je suis juste désemparer. Ce n’est pas pareil je ne vais pas me mettre à pleurer.

// Au fond elle, elle était aux anges, c’était la première fois qu’on faisait autant attention à elle et elle aimait cette sensation de sécurité. Elle commençait à devenir accro de cette petite protection qu’était l’attention. Elle sourit pour rassurer le rouge et or qui n’avait pas l’air à l’aise.//

- Bon, écoute. C'est...gentil de penser à moi comme ça, j'apprécie, même si je n'y suis plus habitué. Mais à juste dose, d'accord ? Je veux juste dire par-là...que tu n'as pas à vivre ta vie en fonction de moi, ça deviendrait difficile et dur pour toi, la preuve-là, ensuite, ça serait cruel de ma part de t'imposer ce genre de chose, tu vois ce que je veux dire ? Tu ne m'obliges à rien, en plus, c'est moi qui suis venu exprès pour tenter, si possible, de réparer ma bêtise, même si je ne suis franchement pas doué pour ça. Parce que je suis responsable de ta peine, et fuir ses responsabilités, c'est être lâche, et je déteste les lâches.


// Waouh, vu le ton employé, elle n’avait pas intérêt à être une lâche, elle n’avait pas envie de raccourcir sa vie. Il lui disait aussi de vivre sa vie comme elle l’entendait et pas en fonction de lui, elle fronça les sourcils. Ne savait il pas que les amis devaient faire quelques sacrifices pour que l’autre se sente à l’aise ? Et elle lui dit clairement.//

-Tu ne m’imposes rien du tout après tout tu es mon ami et si je veux que tu te sentes à l’aise je dois faire quelques sacrifices et prendre sur moi. Par exemple toi, tu es bien venu réparer ta « bêtise » comme tu dis. Est-ce que je te l’ai imposé ? Je ne crois pas, de plus tu as du prendre sur toi pour venir me voir. Voilà donc ne t’inquiète pas autant pour moi-même si je dois avouer que j’aime bien toute cette attention.

// Des bruits de pas se firent entendre et sans aucune paroles et avec un geste précis et net, Ryô récupéra son sac qu’il avait fait tomber avec son pied. Il était super bon ! Puis toujours sans un mot il lui prit le poignet et la tira à sa suite. Elle était ébahie, dans ce genre de situation on aurait dit un autre homme. Après il s’assit à la première table qu’ils virent et fit semblant que rien était. Sous les yeux de Mayako il tira sa baguette et prononça un sort qu’elle ne comprit pas enfin tout du moins jusqu’à ce qu’un livre arrive à une vitesse fulgurante.//

** Me dîtes pas que c’est le résultat d’un accio ? Ouch ils ont du avoir mal !**

// Mayako commença à rire, cependant elle se racla la gorge car après tout ils étaient dans une bibliothèque, ça serait mal vu qu’elle éclate de rire, en plus le pauvre Ryô allait se faire démasquer. Mais c’était vraiment marrant ! Surtout le regard noir des autres élèves. C’est sûr elle n’avait jamais autant rit de toute sa vie.//

- M'regarde pas comme ça ou tu vas attirer l'attention...


// Il était obliger de rajouter cette phrase ? Car là maintenant, elle était hystérique, elle se retenait difficilement de rire aux éclats. Quand elle vit la gérante regarder à droite à gauche, elle se dit que Ryô l’avait emmené ici à cause d’elle. Alors quand elle passa vers eux elle lui dit bonjour, comme ci de rien était, après tout elle venait presque tous les jours ici donc à force elle la connaissait. Une fois la femme partit, Mayako dut encore se retenir de rire. Ryô s’était fait tout petit.//

-Alors comme ça le grand Ryô à peur d’une gérante ? Ne t’inquiète pas elle ne se doute pas de l’identité du coupable de ça…

// Elle montra le livre écorner il y a quelques minutes.//

-Sinon elle t’aurait regardé avec ses yeux de chien féroce et là je te dis elle fait vraiment peur. Parole de scout. Non sérieusement j’ai déjà abîmé un livre et étant donné que je ne connais pas le sort Reparo et bien elle m’a prise en flagrant délit et ma passer un de ses savons. Je crois que toute la bibliothèque a entendue.


// Oh oui ça avait chauffé pour son matricule ce jour là et elle qui n’aime pas être grondé avait bien failli pleurer. Mais bon elle voulait éviter les détails à Ryô.//

-Sinon quoi de beau ? Ca va ?


// Oui elle voulait repartir sur de bonnes bases alors quoi de mieux qu’une discussion normale pour une fois.//

[Ryo]

// Ryô fut soulagé de savoir qu'il ne l'avait pas blessée de nouveau, avec ses paroles. Mayako alla même jusqu'à dire son propre avis. Au moins, elle, elle était franche, contrairement à beaucoup, il préférait largement les personnes comme elle qui disaient franco ce qu'ils pensaient, comme ça, même s'il y avait désaccord, eh bien chacun mettait carte sur table, et le problème se réglait par la parole, et non par la force, ce qui aggravait la situation plus qu'autre chose, en fait. //

- Tu ne m’imposes rien du tout après tout tu es mon ami et si je veux que tu te sentes à l’aise je dois faire quelques sacrifices et prendre sur moi. Par exemple toi, tu es bien venu réparer ta « bêtise » comme tu dis. Est-ce que je te l’ai imposé ? Je ne crois pas, de plus tu as du prendre sur toi pour venir me voir. Voilà donc ne t’inquiète pas autant pour moi-même si je dois avouer que j’aime bien toute cette attention.

- Tss, t'es bien une fille... ne put-il s'empêcher de faire remarquer.

// Pas méchamment, bien sûr, mais ayant pas mal soupé avec sa première meilleure amie, qui en réalité était allée de "caprice en caprice" juste pour qu'il puisse sortir au moins un peu de sa coquille...et quelque part, s'il était resté ami avec Ayumi, c'était qu'il en avait conscience...de façon inconsciente. De toute façon, il l'avait toujours apprécié pour sa franchise, encore pire que la sienne. Et qu'elle se prenait un malin plaisir à lui sortir comme excuse "J'adore quand tu fais attention à moi, alors tu vas continuer que tu le veuilles ou non, sinon, je te pourris la vie à un point tel que tu me supplieras d'arrêter !", auquel lui répondait évidemment un "Qui, moi, m'abaisser à ça ? Tu rigoles ou quoi ? Jamais je ne m'inclinerais devant qui que ce soit, d'accord ?".

Enfin. Tant que Mayako n'allait pas jusque-là, ça l'arrangeait, tiens, surtout qu'il était assez démuni, maintenant, ayant à peine de quoi acheter les fournitures consommables de Poudlard, alors elle n'aurait pas grand chose.
Sa réflexion venait de là, en fait. Depuis Ayumi, oui, il avait un peu tendance à se méfier de ce genre de caractère. Parce que oui, il le confirmait, une fille, c'était sournoise quand ça s'y mettait. Pas forcément dans le mauvais sens, mais c'était fourbe quand même quand ça voulait quelque chose.

Par la suite, où il tenta d'échapper à un stupide sermon, et qu'il enchaîna catastrophe sur catastrophe, où il se terra derrière son mur de "j'ai honte", il osait espérer que Mayako ne le ferait pas remarquer. Seulement, elle l'enfonça... telle une fille. Quand il pensait qu'elles étaient fourbes et prenaient un malin plaisir à mener par le bout du nez ! //

-Alors comme ça le grand Ryô à peur d’une gérante ? Ne t’inquiète pas elle ne se doute pas de l’identité du coupable de ça…

- Eeeh, oooh, j'ai peur de rien, okay ? C'est juste que je n'aime pas me faire remarquer.

// Ce qui était un peu trop tard, en fait. Mais bon, il passa sur ce détail... gênant. Ensuite, dernièrement, il en avait assez fait, avec les professeurs et tout, tant il n'avait pas été bien... jusqu'à la veille, tiens. Pas que ses soucis étaient passés, loin de là, mais au moins, par rapport à il y a deux jours, déjà, il se montrait complètement différent. Il parlait déjà plus franchement, et mieux, répondait aux petites provocations amicales que Mayako lui lançait. De manière naturelle. Même envers ces deux élèves qu'il avait croisé dans le Parc, la dernière fois, il n'avait pas spécialement été très réactif, alors que, même s'il n'avait pas vraiment apprécié leurs attitudes, en temps normal, il aurait réagi, plus directement.

La différence était flagrante, là. Beaucoup plus réactif, preuve qu'il commençait à vaincre peu à peu la douleur interne qui l'avait atteint pendant un sacré moment, la trahison de ceux qu'il avait côtoyé avant n'ayant vraiment pas aidé du tout, alors qu'il avait besoin d'aide à ce moment-là, bien qu'il ne l'aurait jamais demandé directement. Et ça parlait d'amis, après...

De la chance donnée, tout bêtement. Mayako lui avait donné sa chance, il l'avait saisie, en espérant que cette fois, il ne se ferait pas blesser un jour par une éventuelle trahison de sa part. Le terme d'ami, voilà longtemps qu'il en avait oublié la signification, depuis le décès prématuré d'Ayumi... Mayako enchaîna ensuite carrément sur une question...banale. Banale, certes, mais qu'il n'avait plus entendue depuis très longtemps. Ce qui lui faisait un peu bizarre, du coup. Il eut alors un léger sourire, touché malgré-tout par tout ça, et se prit alors la peine de répondre : //

- Eh bien, disons que je réapprends petit à petit la signification du terme "ami", que je n'ai plus entendu depuis une éternité. Que j'ai croisé une fille pleurnicheuse sur les bords mais très rafraîchissante. Et que ça fait du bien. J'ose juste espérer que tu ne te feras pas avoir par cette mentalité débile de clan qu'il y a ici.

// Bon, direct, la finesse et Ryô, ça faisait deux. Mais c'était gentil. C'était juste sa façon de parler, sa façon de dire qu'il appréciait une personne. Assez spéciale, certes, pas véridique.

C'était sa façon de s'exprimer. Par exemple, il ne comptait plus toutes les crasses aussi débiles les unes que les autres qu'il avait pu faire à son frère, et vice-versa, rien que pour le plaisir de le faire râler et réagir. Surtout le matin, c'était plus amusant. Pour Ayumi, c'était du même style que ce qu'il avait dit à Mayako. Mais adapté pour elle, évidemment, parce qu'à Ayumi, il 'avait souvent traité de ch*ante, ou encore de ch*euse avec tout ce qu'elle lui faisait subir pour lui témoigner de son amitié (toutes ces fameuses attentions, tiens...), rien que pour qu'elle puisse lui répondre en lui rigolant au nez, en lui répliquant un "Et fière de l'être !", ou de temps en temps en lui envoyant le même style de vanne.

Pour Franck Marshall, il avait fait de même, au début. En lui balançant qu'il n"était pas très dégourdi pour repêcher un objet, et où Franck avait fini par se prendre à ce genre de jeu, et à se mettre à balancer à Ryô des provocations du même style, où c'était du coup à qui arrivait à coincer l'autre. En tout cas, il espérait que ça soit suffisamment compréhensible, normalement, avec le second qualificatif employé et la phrase concernant l'amitié, pour lui, c'était suffisamment clair pour signifier qu'il n'avait aucune mauvaise arrière-pensée. Qu'il s'agissait juste...de son caractère, quoi. //

[Ancien(ne)]

// Mayako fut surprise par sa réaction. C’était quoi ce petite sourire ? On ne souriait pas à une question aussi banale, à moins qu’il n’y fût pas habitué, ce qui serait vraiment horrible. Enfin du point de vue de Mayako qui malgré ses parents avait réussi à garder des vrais amis moldu et chaque matin cette même question refaisait le jour ce qui devenait vraiment soulant à la fin. De plus la réponse était presque toujours la même « Bien et toi ? », malgré cela, ça faisait toujours plaisir. Alors quand il répondit. //

- Eh bien, disons que je réapprends petit à petit la signification du terme "ami", que je n'ai plus entendu depuis une éternité. Que j'ai croisé une fille pleurnicheuse sur les bords mais très rafraîchissante. Et que ça fait du bien. J'ose juste espérer que tu ne te feras pas avoir par cette mentalité débile de clan qu'il y a ici.

// Ça surprit Mayako qui attendait sa petite réponse banale mais non, lui il faisait un paragraphe pour un ça va. Soit ce mec était un fou des longues conversations, soit il n’était plus habitué à ce genre de question. Bref les deux possibilités n’étaient pas vraiment joyeuses, mais elle se promit d’y remédier du mieux qu’elle pouvait. En analysant ses paroles, Mayako se rendit compte que la deuxième proposition était vérifiée, parce que ne pas avoir d’ami et oublie ce que ce mot signifie était bien la preuve qu’il n’était pas bassiner chaque matin avec cette question des plus banals.

Non mais attend là, c’est qui qu’il traitait de pleurnicheuse sur les bords ? Ok c’est vrai qu’elle avait fit une crise la veille, mais bon ce n’était pas de sa faute si elle était super sensible. Là sur le coup elle était vexée et croisa les bras pour signifier qu’elle boudait, pas longtemps certes parce que la partie rafraichissante la fit sourire comme une enfant ce qu’elle était encore un peu à l’âge de douze ans. Une vraie gamine. Mais bon, on l’aimait avec son caractère changeant ou on ne l’aimait pas du tout. Parce qu’il était impossible qu’elle se soumette après avoir été utilisée par des moldu. Non maintenant on faisait avec son caractère.

Normal que ça faisait du bien d’avoir des amis pour parler de tout et de rien, pour faire sourire l’autre quand ce n’est pas lui qui vous fait sourire. De pouvoir se plaindre de la vie injuste aux pauvres oreilles compatissantes mais qui commençaient à en avoir marre, seulement elles ne le diraient pas parce qu’elles aimaient ça.

Alors comme ça lui aussi avait remarqué les clans qui s’étaient formés à Poudlard. Heureusement car elle commençait à penser qu’elle était devenue folle. Bah c’est vrai quoi tout le monde pensait que c’était normal ici. On se serait cru au temps d’Harry Potter entre les Griffondors et les Serpentards. Des rivalités qui n’avaient pas lieu d’être selon l’avis de la jeune fille. //

- T’inquiètes pas je trouve, ces clans stupides. Ils n’ont pas lieu d’être à notre époque. Moi je ne juge pas quelqu’un sur sa maison mais sur sa personne. SI elle accomplit de bonnes actions, je la classe dans le clan des personnes avec qui ont peu parlé et sinon pas le reste je les ignore car je ne veux pas tomber dans leur manège. Après tout, on est libre de parler à qui ont veut. Si je veux parler avec un Serpentard personne ne m’en empêchera. Bon j’ai quand même pas le courage d’aller parler comme ça à quelqu’un que je ne connais pas, mais bon si j’en avais et bien c’est ce que je ferai.
// Oui bon certes elle n’avait parlé qu’à quatre personne ici, deux Serdaigles, une Poufsouffle et un Griffondor, mais si un Serpentard lui adressait la parole et bien elle lui répondrait comme avec n’importe quel personne. //

- Et sinon quel cours tu aimes le plus ?

// Bah quoi, ils étaient partis sur une discussion normale alors pourquoi pas continuer ? //