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Ryo · **Ancien(ne)**

// Ryô ne fut pas vraiment étonné de la première réaction de Mayako à sa réponse très franche, sans aucun détour. Mais cela faisait parti de son caractère. A constater les choses, et de les balancer directement, c'était comme ça. Bien qu'avec les gens qu'il appréciait, il mettait plus la dose sur "tu es quelqu'un de bien" plutôt que le reste, qu'il disait juste pour le plaisir de provoquer un petit peu la personne, sans être mauvais pour autant, au contraire, c'était une marque d'estime, ce genre de comportement dans sa personnalité. Généralement, les gens accrochaient, et comme Franck Marshall, se prenaient au jeu et lui en balançaient de belles, auxquelles Ryô prenait aussi un malin plaisir à y répondre. //

-T’inquiète pas je trouve ces clans stupides. Ils n’ont pas lieu d’être à notre époque. Moi je ne juge pas quelqu’un sur sa maison mais sur sa personne. Si elle accomplit de bonnes actions, je la classe dans le clan des personnes avec qui on peut parler et sinon pas le reste je les ignore car je ne veux pas tomber dans leur manège. Après tout, on est libre de parler à qui ont veut. Si je veux parler avec un Serpentard personne ne m’en empêchera. Bon j’ai quand même pas le courage d’aller parler comme ça à quelqu’un que je ne connais pas, mais bon si j’en avais et bien c’est ce que je ferai.

- Content de le savoir.

// Lui-même avait un peu côtoyé un Serpentard, ensuite, le premier jour où il était arrivé ici, il était d'abord tombé sur deux serpentards, Franck étant arrivé plus tard, et appartenant à Serdaigle. La croisade était partie en clash, mais du côté de Ryô, il ne s'était pas énervé parce qu'il avait deux serpentards en face de lui, surtout qu'à peine arrivé, il ne connaissait pas encore vraiment les attributs de chaque maison, hein. Non, s'il s'était lui-même énervé, c'était en réponse à l'attitude des deux autres, l'un agressif, et l'autre à le narguer, alors forcément... c'était parti sur de mauvaises bases.

C'était exactement comme les termes de "Sang-de-bourbe" ou de "Sang-Pur" ou encore "Sang-Mêlé", qu'il avait fini par traduire grâce à July, pour lui, malgré-tout, c'était pareil. Lui-même faisait partie de la première catégorie, ses deux parents étaient des moldus, son frère, en revanche, un Sorcier... Ryô ne savait pas encore ce qu'il en était des deux enfants de celui-ci, mais il devait être encore trop tôt pour le savoir, les jumeaux n'avaient que trois ans, après tout. A moins qu'ils aient effectivement démontré des facultés magiques, mais que Ryô en avait perdu le souvenir, vu que quelqu'un lui avait effacé sa mémoire concernant le monde des sorciers... du coup, il ne savait plus. Il n'avait pas retrouvé le souvenir de la période à laquelle il avait lui-même développé des facultés, donc bon...

Ni pour son frère, mais Ryô l'avait fait par déduction. S'étant souvenu de son agression par un loup-garou, il s'était aussi souvenu que c'était son frère qui était le plus intervenu au niveau privé pour l'aider à "guérir" de ce poison virulent. Ce qui signifiait qu'il connaissait le monde de la sorcellerie, pour avoir agi avec autant d'efficacité. Et oui, Ryô l'avait toujours beaucoup admiré, depuis tout petit. A ses yeux d'enfants à l'époque, il avait toujours été une personne idéale au point de vouloir devenir comme lui, son protecteur, parce que jusqu'à dix ans, il n'avait absolument pas le caractère un peu rebelle qu'il avait aujourd'hui.
Plus tard, par son regard d'adolescent, jusqu'à aujourd'hui, à seize ans, son frère avait été l'ombre de tout ce que Ryô n'était pas, mais qu'il avait toujours apprécié à sa juste valeur, à qui il avait souvent voulu lui montrer tout l'estime qu'il lui portait, et qu'il pouvait aller aussi loin que lui.

Comme pour le reste de sa famille, Kentâro lui manquait terriblement, lui, ses deux petits jumeaux, et les autres plus proches. Tout ça lui était très dur, malgré-tout, depuis plusieurs mois, sans avoir pu avoir de nouvelles. Cela lui pesait beaucoup, bien qu'il semblait ne pas le montrer sous prétexte que les autres n'avaient pas à subir ça, et puis de toute façon, personne ne l'aidait, ici, alors à quoi bon espérer de l'aide ?
Non, il ne pouvait compter sur personne. On lui avait certes envoyé la lettre d'intégration à Poudlard, mais après ? Que dalle, rien n'avait suivit. Poudlard était-il tombé aussi bas pour ne s'intéresser qu'à renflouer son nombre d'élève sans savoir si l'un était en détresse ?

Qu'importe. Voilà 6 mois qu'il avait survécu dans des conditions plus que minables, alors il survivrait encore, il se battrait jusqu'au bout, têtu, ne tenant pas à finir sa vie aussi misérablement, et de réussir ses projets. Mayako enchaîna sur une autre question... inhabituelle pour lui, et qu'en plus, le genre de question auxquelles il avait du mal à répondre, n'étant pas du genre à s'étaler. Timide ? Noooooooon... renfermé ? Noooooooon... si peu ! Les deux allaient ensemble, quelque part. Même s'il se la jouait dur pour éviter de le dévoiler, en réalité, du coup, ça se voyait moins. Sauf pour les gens sachant le voir...

Bon. Un, relativiser. Question simple, réponse simple, nul raison de se retrancher dans des "j'ose pas" stupides ou encore des, plus dans le style de Ryô des "Mais qu'est-ce que ça peut te faire, de le savoir ?" d'un air parfaitement interrogateur. Équivalent aux "j'ose pas", quelque part, mais en plus "sophistiqué" et moins retranché, déjà.

Mais là, il devait cesser de sortir ce genre de réponse à laquelle il s'était habituée, Mayako était une élève, et depuis qu'il la voyait, il n'avait rien à lui reprocher. Alors zen. Les quartiers mal famés et les étudiants prétentieux, c'était terminé. Pour l'instant, du moins. //

- Arts du Combat. ça défoule, et c'est aussi le plus amusant, parce que c'est là que tu prends un malin plaisir à regarder tous les prétentieux se ramasser de façon pitoyable dans ce cours, pace qu'ils n'arrivent pas à courir dix mètres sans avoir un point de côté ou pire. ça les remet bien à leur place, tant ils sont ridiculisés par Mr Zaranki, et ça, c'est un régal.

// Ryô n'avait jamais prétendu être un bon samaritain. Surtout avec tout ce qu'il avait vécu, les gens qui crachaient plus haut que d'autres, pour être poli et encore, il les envoyait balader sans aucune pitié. Après tout, ces gens-là en avaient-ils ? Non. Alors pourquoi en avoir pour eux ?

Alors oui, il rigolait doucement dans ces moments-là, sans rien dire, mais l'expression suffisait, bien qu'il ne l'adressait à personne en particulier, juste que sa pensée se peignait sur son visage, savourant ce genre de moment autant que ces gens savouraient les moments où ils se prenaient un malin plaisir à enfoncer les autres.

Dans ces cours-là, comme à tous, d'ailleurs, il se faisait discret, toujours dans le fond, à écouter, et à ne répondre que si on lui adressait la parole. Puis adepte des Arts Martiaux, il était un des rares étudiants à qui le cours ne dérangeait absolument pas, au contraire. Bien qu'au tout premier cours auquel il avait participé, Zaranki avait été sceptique quand à ses capacités, vu la morphologie plutôt fine de Ryô, et déjà qu'il n'était pas épais de nature, sa vie dans les bas quartiers n'ayant pas aidé... avec son caractère direct, il n'avait pas pu s'empêcher de faire des réflexions.

Punaise. Ryô s'était avancé, sans rien dire, et avait réussi parfaitement ses épreuves sans faute, ce qui n'avait pas manqué d'en surprendre, vu son apparence, et surtout, ses vêtements amples qui ne mettaient pas du tout en valeur sa silhouette... depuis, Zaranki ne lui avait plus fait de mauvaises réflexions, Ryô ne lui avait même rien dit le premier jour, s'étant simplement contenté de rester poli, en ignorant le reste. Prouver au prof qu'il n'était pas comme les autres "incapables" avait amplement suffit. Pour une fois qu'il y en avait un qui assistait à son cours sans râler ni rien dans le genre... et qui réussissait, en plus...il ne trouvait plus de raison de se plaindre. //

Ancien(ne) · **Ancien(ne)**

// Mayako était curieuse de savoir sa matière favorite, car la première fois qu’elle l’avait vu, il voulait réviser la métamorphose car il avait des cours é rattrapée d’ailleurs, elle ne savait toujours pas pourquoi. Mais s’il se donnait la peine de rattraper c’est qu’il devait être en quelque sorte assez studieux. De plus elle l’avait vu, il y a quelques minutes plongée dans un livre de graphème certes il s’était endormi mais il avait du se donner la peine de venir ici et de prendre ce livre car s’il voulait dormir son dortoir était certainement plus confortable. Bref un mystère de plus autour de Ryô ce qui était plutôt frustrant pour une petite curieuse de Serdaigle nommée Mayako.//

- Arts du Combat. ça défoule, et c'est aussi le plus amusant, parce que c'est là que tu prends un malin plaisir à regarder tous les prétentieux se ramasser de façon pitoyable dans ce cours, pace qu'ils n'arrivent pas à courir dix mètres sans avoir un point de côté ou pire. Ça les remet bien à leur place, tant ils sont ridiculisés par Mr Zaranki, et ça, c'est un régal.

//Ok c’était définitif, jamais, au grand jamais, Mayako ne voulait devenir l’ennemie de Ryô, elle avait bien trop peur pour sa pauvre et misérable vie. SI quelqu’un d’autre avait vu l’aura menaçante sortir du jeune rouge et or et bien il serait allez se cacher quelque part et c’était bien ce qu’elle-même avait envie de faire. Même ses yeux faisaient froid dans le dos.

Cependant, la bleue et bronze était étonnée de sa réponse car vu l’allure qu’avait le jeune homme avec ses habits dix fois trop grand et ses cheveux jamais coupés, elle se demandait d’ailleurs depuis quand. Bref la première fois qu’elle l’avait vu, elle ne l’aurait pas mise dans la case combattant, enfin depuis qu’elle avait vu cette aura elle hésitait mais bon. Elle devait reconnaître que Ryô avait besoin de se défouler même s’il n’était pas très fairplay avec ses camarades. Mais elle ne pouvait pas juger les actes de Ryô ne le connaissant que depuis la veille. Elle-même devait avouer qu’elle se moquait de ses camarades qui ne savaient répondre à une question simple. Mais elle ferai en sorte de garder ce petit détail pour elle.//

- Chacun son moyen de décompression, moi c’est la lecture ainsi que la danse et le rêve. J’aime partir dans un autre monde, celui d’un autre ou le mien, celui que j’ai crée étant enfant. Ca m’aide à oublier la réalité, je dois avouer que je n’aime pas redescendre sur terre.

// Elle fronça du nez en repensant à ça, à chaque fois qu’elle partait s’immiscer dans son monde elle y restait des heures entière et lorsqu’elle revenait à elle et bien chaque fois la réalité reprenait le dessus et elle contrôlait difficilement sa vie.//

- Oui c’est ça j’ai souvent rêvé que je ne redescendrais pas sur terre, que je restais dans mon monde.

// Son monde parfait à elle, rien qu’à elle, sans ses problème. Ca y est, elle repartait dans ses rêveries peuplées d’êtres magiques, d’aventures, d’actions mais aussi d’amour. Elle ferma les yeux de bonheur, comme elle se sentait bien c’était la même sensation qu’elle avait dans les bras de Ryô sans la chaleur corporelle. Oui c’était ça son petit bonheur à elle.//

Ryo · **Ancien(ne)**

// Ryô ne s'étonna pas beaucoup de la réaction de Mayako, bien qu'il n'avait pas vraiment cherché à l'avoir. Disons qu'elle lui posait une question, il y répondait honnêtement. Pourquoi ne pas assumer ses défauts ? Il n'avait jamais prétendu être un ange, loin de là. On l'attaquait, il attaquait, et il était du genre à rendre ce qu'on lui donnait, dans les deux sens. On lui faisait du mal, d'une façon générale, il rendait, soit directement, soit en attendant une occasion comme il venait de décrire, ce qui été bien mieux. Mais si on restait tout à fait correct, il rendait aussi, l'étant tout autant, sans plus. Ensuite, côté amitié...déjà, il fallait qu'il apprenne déjà à connaître la personne, et s'il la jugeait digne de confiance, bien qu'il restait toujours assez naïf en dépit de tous ses efforts à ce niveau-là, preuve étant que les premiers élèves de Poudlard ne l'avaient jamais considéré ainsi, finalement...

Bref, il s'ouvrait, répondait, se montrait aussi amical. Direct, parfois un peu trop, mais honnête, au moins. Fallait juste lui laisser le temps d'approcher la personne, il finissait toujours par venir de lui-même, petit à petit, surtout s'il était motivé à faire des efforts sur le sujet, ce qui lui demandait déjà beaucoup, derrière les apparences. Aussi ne rajouta-t-il donc rien à ce sujet-là, si elle continuait à vouloir le côtoyer, elle s'y ferait. //

- Chacun son moyen de décompression, moi c’est la lecture ainsi que la danse et le rêve. J’aime partir dans un autre monde, celui d’un autre ou le mien, celui que j’ai crée étant enfant. Ça m’aide à oublier la réalité, je dois avouer que je n’aime pas redescendre sur terre.

// Ryô se radoucit un peu, lui répondant simplement : //

- Cela peut aider, en effet. J'avais une amie qui était un peu comme toi. Elle ne vivait que dans ses rêves, pour oublier la dure réalité qu'elle devait affronter.

// Sa maladie incurable, celle qui l'avait emportée bien trop tôt, où il avait été là pour ses derniers instants, comme elle l'avait souhaité. Cet événement lui avait été très dur, mais il l'avait fait. Après tout, ce n'était pas lui qui était sur le point de mourir, à ce moment-là. Il avait eu beaucoup de peine, ça, il ne pouvait le nier, à tel point qu'il s'était depuis beaucoup renfermé sur lui-même, devenant aussi bavard qu'une huître.

Évidemment, ça avait été un cas un peu extrême, mais dans le même genre. Comme il l'avait soupçonné, Mayako avait dû en vivre de "belles", pour réagir ainsi. Alors d'une certaine façon... il pouvait comprendre. //

- Oui c’est ça j’ai souvent rêvé que je ne redescendrais pas sur terre, que je restais dans mon monde.

- Je suis peut-être, voire sûrement mal placé pour te dire ça, mais fais attention à ce que ça ne te fasse pas rater des choses que tu regretterais. Se créer un univers dans le but de se protéger, c'est efficace, mais ça comporte ses défauts, aussi. On ne parvient plus à voir véritablement certaines choses, passant à côté d'elles.

// Jetant un oeil sur l'horloge accrochée en haut d'un mur derrière le bureau de la gérante, il reporta son attention sur Mayako, eut un bref sourire, sincère toutefois, en ajoutant : //

- Ce monde, c'est là où tu puises ta force pour affronter les choses. Essaie juste d'en tirer le meilleur profit. En attendant, je ne suis plus habitué à dire ce genre de chose, ni d'avoir ce genre de discussion avec une personne, j'avoue que ça change, et que ce n'est pas plus mal, quelque part, toi aussi tu essaies de me montrer une réalité que je ne pensais plus existante.

// Après tout, c'était vrai. Pour se protéger, il avait agi d'une certaine façon, dans ces bas quartiers, faute de moyen. C'était limite s'il n'avait que de quoi se payer une baguette de pain pour la journée, tant le reste était bouffée par les taxes en tout genre et qu'il avait été tellement bien payé...alors autant dire que Poudlard, c'était le grand luxe pour lui ! De longues tables replies de victuailles à s'en déchirer le ventre, des pièces immenses, des lumières, parfois trop de décor, tant d'espace pour autant de personne, suffisamment grand pour ne pas être malgré tout les uns sur les autres !

Oh que oui que ça le changeait ! Parce qu'entre un deux pièces délabré dans lesquelles il avait vécu pendant des mois dans des conditions franchement pas enviables, surtout vu l'ambiance du quartier qu'il n'avait malheureusement pas choisi, avec assez pour se payer des huissiers sans cesse à la porte parce qu'il n'avait malgré-tout pas assez pour payer le loyer et tout le reste, même en se privant de toutes les bonnes choses, le moindre aliment autre que du pain à quelques cents devenant un luxe...oui, ça avait été à ce point-là.

Il n'était donc pas étonnant que, le jour où il avait reçu une lettre de Poudlard, dont il n'en avait aucun souvenir à ce moment puisqu'il avait eu la mémoire effacée, qu'il ait tout abandonné derrière lui, n'ayant plus rien à perdre, et donc, autant tenter l'univers qu'il ne connaissait absolument pas. Enfin... presque. Première impression en pénétrant ici : "C'est immense." Seconde remarque en entrant pour la première fois dans la grande salle : "Ce soir, je vais enfin pouvoir manger à ma faim." Troisième remarque, en pénétrant dans le dortoir : "Demain, aucun agent de l'état ne viendra me persécuter. A partir d'aujourd'hui, je vais pouvoir oublier tout ce que j'ai vécu jusque-là."

D'ailleurs, ayant presque tout perdu dans l'accident, son coffre au dortoir était pratiquement le seul à ne pas être rempli entièrement, ayant seulement quelques vieux vêtements abîmés dans l'accident, Ryô n'ayant pas eu les moyens de s'en acheter des neufs, et deux-trois effets personnels qu'il avait pu récupérer. N'empêche que son coffre était seulement rempli au dixième quand même. Et même avoir ce coffre prêté lui était d'un grand luxe, tellement. Tout ceci, avant même de réaliser qu'il redevenait un étudiant. Qu'il vivait ici comme un roi. Qu'il avait eu raison de se dire "De toute façon, ça ne pourra pas être pire que ce que je vis là !", et de tenter, bien qu'il avait continué de souffrir.

Il se leva, ramassant ses affaires, ne prenant pas le risque de ranger le livre, surtout si c'était pour faire une autre catastrophe en cours, envoyant gentiment à Mayako : //

- Bon, c'est la reprise. Je dois rejoindre le cinquième étage. Si tu reprends dans cette zone-là à tout hasard, je ne renierai pas un peu de présence en y allant.

// Invitation déguisée, typique de lui, qui ne pouvait pas trop dire ce genre de chose directement. C'était déjà mieux qu'un timide "tuveuxveniravecmoi ?" presque inaudible. Alors Ryô avait trouvé l'astuce pour dissimuler sa timidité, c'était tout simplement en parlant avec des mots derrière les mots, en faisant des allusions, comme ça, peu de gens voyaient qu'il l'était au fond, tant que ça surprenait quand il se dissimulait derrière justement, ces attitudes de "j'ose pas". Et n'empêche que ça fonctionnait plutôt bien, à ce niveau-là.

Ensuite, c'était aussi un peu pour s'excuser de son comportement idiot de la veille. Oui oui, Ryô ne pourrait jamais se défaire de cette façon de parler qu'il employait de temps en temps, ses proches avaient fini par réussir à le traduire. Et ça, ça ne changerait pas facilement. //

Ancien(ne) · **Ancien(ne)**

- Je suis peut-être, voire sûrement mal placé pour te dire ça, mais fais attention à ce que ça ne te fasse pas rater des choses que tu regretterais. Se créer un univers dans le but de se protéger, c'est efficace, mais ça comporte ses défauts, aussi. On ne parvient plus à voir véritablement certaines choses, passant à côté d'elles.

// Ces paroles réveillèrent Mayako, elle baissa la tête, il n’était pas le seul à lui dire ces choses là. A vrai dire tout le monde lui disait ça mais elle, elle ne savait pas comment s’arrêter ou du moins comment apercevoir ces choses. Si seulement ces choses pouvait frapper à sa porte ou encore utiliser la sonnette afin qu’elle sache qu’elles sont là. Mais non, elles décidaient de passer leur chemin ce qui faisait stresser Mayako.//

- Ce monde, c'est là où tu puises ta force pour affronter les choses. Essaie juste d'en tirer le meilleur profit. En attendant, je ne suis plus habitué à dire ce genre de chose, ni d'avoir ce genre de discussion avec une personne, j'avoue que ça change, et que ce n'est pas plus mal, quelque part, toi aussi tu essaies de me montrer une réalité que je ne pensais plus existante.

// Par contre ces paroles personne ne les lui avaient jamais dîtes, puiser sa force. Pourquoi pas, elle n’avait jamais essayé. Voilà maintenant elle avait un nouveau mantra, puiser sa force dans son propre monde et affronter la réalité plutôt que s’enfuir. Bon dit comme ça, ça avait l’air simple mais Mayako doutait d’y arriver seule. Elle regarda Ryô avait des yeux de chien battu, voulant dire : « Tu pourras m’aider ? ». Puis elle se secoua.//

** Non tu as dis que tu ne serais plus égoïste, Ryô a d’autre chose à faire que t’aider en plus c’est ton propre combat ma vieille tu ne peux compter que sur toi !**

// Elle soupira, que c’était dur la vie. Au moins, elle pouvait se réjouir d’aider un petit peu Ryô. Puis ce dernier se le va ramassa un peu tout ce qui traînait sur la table puis dit d’un air innocent.//

- Bon, c'est la reprise. Je dois rejoindre le cinquième étage. Si tu reprends dans cette zone-là à tout hasard, je ne renierai pas un peu de présence en y allant.

// Alors là, s’il croyait qu’elle était naïve à ce point il se trompait largement, non mais elle était une Serdaigle tout de même alors bien sûr qu’elle voyait ce qui était cacher. Mais s’il avait fait une question détourné c’est qu’il ne voulait pas le dire à haute voix donc elle ne lui rappela pas sa maison et s'obligea à répondre d'un ton désinvolte.//

-Justement, j’ai cours de graphème à cet étage, donc je veux bien faire le chemin avec toi.

// Bon ok, elle avouait, elle n’avait pas cours de Graphème d’ailleurs elle avait terminée sa journée pour une fois qu’elle finissait tôt d’ailleurs. Bien sûr pour ne pas que Ryô l’empêche de venir avec lui et pour pas le gêner elle allait mentir un petit peu. Ce n’était pas un grand mensonge après tout elle ne faisait ce tort à personne. Elle l’accompagnerait jusqu’à sa salle et continuerait son chemin jusqu’au bout du couloir où elle ferait demi tour et silencieusement retournerait à son dortoir.

Elle se leva, prit son sac que Ryô avait déposé à ses pieds puis épousseta son uniforme, si le Griffondor découvrait la supercherie, elle espérait qu’il ne lui en voudrait pas ou du moins pas énormément. //

Ryo · **Ancien(ne)**

// Quand il l'avait vu baisser la tête à ses mots, Ryô se demandait encore ce qu'il avait dit de mal, parce qu'il avait juste dit sa vision des choses, d'un ton tout à fait neutre. Il ne comprenait vraiment pas. Comme souvent. Néanmoins, Mayako ne répliqua pas, ce qui le fit douter. Du peu qu'il l'avait vue, elle ne semblait pas avoir la langue dans sa poche.

Il avait donc continué, en espérant ne pas la blesser, et cette fois, elle lui offrit un drôle de regard, qu'il ne sut vraiment comment interpréter. Parce que bon, oui, quand il était au calme, il se posait, réfléchissait, exposait son point de vue et ses hypothèses, parfois juste, parfois fausses, mais sans pour autant être dénué d'un fond de vérité...et malgré toutes les choses qu'il mettait en place pour atténuer son principal défaut, Ryô restait un naïf, prenant les choses parfois au pied de la lettre. Donc, il ne comprit pas ce que signifiait généralement ce regard derrière, se disant juste qu'il avait dû aller un peu loin sans le vouloir, et que blesser une des rares personnes voulant bien venir vers lui, il ne l'avait en aucun cas souhaité.

Espérant malgré-tout ne pas l'avoir blessé, et ayant voulu le lui faire comprendre, il lui avait offert un bref sourire, léger, mais là quand même. Première fois de puis ce qui lui semblait une éternité, tiens, même si ce n'était pas encore ça. Depuis combien de temps ? Plusieurs mois, interminables. Qu'il en avait presque oublié comment on exécutait ce bout d'expression, pourtant si simple, et qui pouvait prodiguer du bien, comme le croyait fortement Ayumi, qui s'était décidée à rester heureuse jusqu'au bout, même en sachant qu'elle allait mourir prématurément de sa maladie, ayant déclaré fermement "Je refuse de passer le restant de ma vie à pleurer. Je veux rire. Jusqu'au dernier moment."
Ryô l'avait toujours trouvée très forte, cette fille. Il n'arrivait peut-être pas vraiment à appliquer en ce moment, mais ça lui avait fichu une sacrée leçon de vie, malgré-tout. Assez dure, mais ça lui avait laissé des traces. Profondes.

Quand il se leva, reprenant son sac et lançant à Mayako une sorte de brève invitation déguisée, bien à sa manière, pour se faire pardonner sa réaction de la veille et aussi celle d'aujourd'hui, Mayako lui répondit aussitôt : //

- Justement, j’ai cours de graphème à cet étage, donc je veux bien faire le chemin avec toi.

// Étant quelqu'un qui utilisait des mots déguisés, Ryô se douta qu'elle saisissait l'occasion. Oui, il pouvait se montrer naïf sur les bords, parfois. Mais pas toujours. Il ne prit absolument rien de mal, il ne voyait pas pourquoi, après tout, c'était une réponse logique à sa question, qui masquait elle-même autre chose. Mayako lui avait répondu de la même façon. C'était un langage qu'utilisait souvent Ryô, pour masquer le fond de timidité qu'il avait, vu que pour lui, ça passait bien mieux qu'un "j'ose pas". Non, il avançait, d'une autre façon, et on lui répondait de la même façon.

Tout cela se lisait dans son regard noir. Ayant un petit air satisfait, semblant voir que les choses semblaient ENFIN commencer à s'arranger... bien que c'était peu par rapport à tout le chemin qu'il devait encore parcourir... c'était déjà ça. Sur ce, il se dirigea avec la deuxième année vers la sortie de la bibliothèque. Et le plus tôt sera le mieux, avant que les élèves qu'il avait fortement assommé sans le vouloir se mettent à le pointer du doigt. //

Ancien(ne) · **Ancien(ne)**

// Très loin dans la forêt du château se dessinait quatre petites serres aux allures de véritables greniers à flore luxuriante. On y trouvait de tout, des palmiers magiques aux cactus volants en passant sous l’ombre des chênes aux pouvoirs de guérison. Et non loin de là, se trouvait… Asia, un jeune homme qui avait appartenu à l’école de Poudlard mais qui désormais travaillait comme fleuriste chez « Fleury ». Après avoir étudié la botanique, il allait ouvrir son magasin de fleurs et il méditait sur la survie des fleurs, car selon lui toute personne, animal gentils avaient le droit aux mêmes égalités de la Vie et même chose pour les plantes.

Son idée était d’intégrer un petit pot magique afin de préserver la vie de la plante. C’étaient donc des bouquets à pots de terre avec leurs racines, on aurait cru des petits bonsaïs de fleurs. Il avait aussi dans l’idée d’intégrer un système d’irrigation pour ces fleurs. Il voulut s’informer à la bibliothèque de Poudlard, malheureusement elle était réservée aux étudiants. Un jour, la professeur de botanique ne trouva pas de raison pour qu’il n’étudie pas, et demanda l’autorisation pour qu’il puisse accéder au moins à la bibliothèque. Et ce fut dans un vacarme assourdissant qu’il arriva en jetant sa cape par terre, comme s’il était chez lui. //

- Peuh, rien d’intéressant, je sais étudier sans livres, affirma-t-il avec un ton modeste sans même ouvrir un seul livre.

// Puis il s’assit aléatoirement à une table sans regarder la personne à côté, et se mit à souffler des bulles dans toute la pièce pour voir si celles-ci retomberaient sur les livres de ses voisins de table et s’amusa d’avance de voir qui se lèverait en premier pour réclamer qu’il aille jouer à souffler des bulles de savon autre part que dans une bibliothèque.

Soudain quatre bulles de savon tombèrent sur un long parchemin et Asia intrigua voulut lire et le pris dans ses mains. Erreur, avec l’eau des bulles de savon, l’encre commença à s’écouler… Il était désolé de son geste maladroit mais pour ne pas avoir la honte il demanda aux personnes de devant qui le regardaient : //

- C’était calculé d’avance, enfaite j’ai un second parchemin, avec un petit sourire de clown qui a réussi son numéro.

// Quand tout à coup, il entendit taper du pied plusieurs fois derrière lui, et il devina à l’intensité qu’il s’agissait du propriétaire de la feuille... //

Weyna · **Ancien(ne)**

// Après s'être endormis au cours du professeur Hy, Weyna Edwards avait dut réécrire la leçon dans son intégralité. Elle y avait passé bien deux heures tentant de comprendre au fur et à mesure que sa plume grattait le morceau de parchemin. Elle posa cette dernière sur sa table et souffla de soulagement. Enfin elle avait terminé. Et le pire c'est qu'elle pensait avoir compris pour une fois. Le cours de la préfète Looney était explicite. A la fin de chaque phrases elle y ajoutait un complément pour que quand viendrais l'heure des révisions elle comprenne toujours autant ce que le professeur avait voulus dire à cet instant là. Elle étayait également la recette de la potion en y ajoutant exactement les pensées de son écrivain. Marquant noir sur blanc ce qu'il fallait déchiffrer entre les lignes. C'était exactement ce que la blonde avait besoin pour la réussir. Elle se leva laissant son travail sur la table, à la portée de n'importe quel malotru, et s’avança dans les allées immenses de la bibliothèque à la recherche d'un ouvrage qui compléterait son cours. Elle ne voulait absolument pas se louper après avoir fait si mauvaise impression. Et elle ne voulait surtout pas qu'on prévienne son père, pour toutes sortes d'agissement, il en avait déjà assez entendus au cours de ces 6 dernières années au coeur de ce château. Mais ce n'était tout de même pas sa faute si elle se battait pour ses principes, pour ce qu'elle croyait juste. Bon dans ce cas précis il n'y avait aucune injustice à combattre, juste son insomnie qui lui jouait des tours.

Elle se rendis dans la section potion et rechercha un manuel de 7éme année. Elle en extirpa un et se rendant à l'index, chercha "Fluide explosif". Elle se rendit page 74 et commença à lire : "Fluide explosif : Cette potion contenant du liquide explosif d’Eruptif a quand il est fini une couleur carmin. C’est un liquide délicat à transporter, puisque représente de mini-bombes. Il suffit de lancer une petite fiole remplit de cette potion pour dévaster toute une pièce." Parfait ! Elle referma le bouquin et rejoins sa table. Mais là, surprise. Quelqu'un se trouvait penché sur sa copie. Elle s’élança à grand pas dans sa direction, ses long cheveux blond la suivant dans un mouvement aérien. //

- Je peux savoir ce que tu...

// Elle s'arrêta net quand elle vu ce que l'intrus avait osé faire. Son travail, ce qu'elle avait pris tant de temps à écrire et à comprendre venait d'être noyé sous une fine couche d'eau mousseuse. Quand elle s’interrogea sur la cause de cette eau étrange mais en même temps familière, elle aperçus un flacon d'eau à bulles dans la main du jeune homme. //

-Mais qu'est-ce qu'il t'as pris enfin ? Ça ne va pas ou quoi ? Tu...

// Elle fut encore coupé net quand l’élément perturbateur tourna la tête. //

- ... Mais on se connait !

// Cela ne changeais rien à la situation qu'elle le connaisse ou pas, qu'elle est passé un merveilleux moment avec lui ou non, il avait réduis son travail à néant et il avait intérêt d'avoir une bonne excuse. Ou alors il n'en avait pas et ce qu'avait pensé la jaune et noir au moment de leur rencontre s'avérait être vrai...Il ne s’intéressait à elle que pour lui faire du mal. Pour se moquer d'elle avec ses amis rouge et or. Au moment ou cette pensée vint à son esprit elle s'aperçut que cette fois-ci il ne portait pas les couleurs de sa maison. Ce qui était interdit en tant qu'élève. Posant son regard lapis-lazuli sur l'individu en question elle attendait pour des explications... //

July Andrews · **Ancien(ne)**

PNJ LUKE WILLIAMS

* FLASH BACK *

- Alors qui c'est ?

- Qui donc ?

- Voyons tu sais très bien de qui je parle !

- Non non je t'assure !

- Menteuse !

- Luke je t'assure que je vois pas de qui tu parles !

- De ton petit ami bien sûr !

- QUOI ? COMMENT TU SAIS CA ? Euuuuh je veux dire, non je n'ai pas de petit ami !

- Allez July ! On est amis depuis longtemps non ? Tu peux me le dire. Je ne dirais rien, c'est promis.

- Luke...

- July. Je suis ton meilleur ami, je serai toujours là pour toi, il faut que tu me fasses confiance... Mon petit papillon...

- Bon d'accord... J'ai vraiment un petit ami. Mais je ne te dirais pas qui c'est ! Tu dois le deviner !

- J'imagine que ce n'est pas un Gryffondor car si s'en était un, ce serait moi !

- Ce n'est pas un Gryffondor !

- Serait tu devenue assez intelligente pour sortir avec un Serdaigle ?

- Un Poufsouffle alors ?

- Attends ne me dis pas que tu sors avec cet idiot de Philip ?

- Quoi ? Jamais de la vie plutôt crever ! Mais c'est bien un Serpentard...

- Tu me fais une blague ? Tu ne sors pas réellement avec un Serpentard ? Tu ne te serais jamais abaissée aussi bas n'est ce pas ?

- Tous les Serpentards ne sont pas aussi mauvais que ça ! Mon petit ami par exemple... Ça commence par... "Am"... Et ça finit par "Ce" ! Alors tu as deviné ?

- ME DIT PAS QUE TU SORS AVEC CET ABRUTI ?

- Tu as deviné Luke !

- QUOI ?! July ! De tout les Serpentards tu as choisi leurs roi ! Le roi des nazes ! Il se joue de toi ! Quittes-le !

- Amarel est gentil avec moi ! Il m'aime je le sais ! Du moins, je le ressens... Il ne me fera jamais de mal !

* FLASH BACK OFF *

- Tu es fier de toi ? Se moquer abusivement de ses sentiments alors qu'elle te donnait tout, elle t'as offert ce qu'elle avait de plus précieux, je parle de son coeur ! Oui je suis au courant. Alors ? Qu'as tu à répondre à cela ordure ?

Ancien(ne) · **Ancien(ne)**

// Le jeune homme resta immobile pendant quelques instants puis il se retourna avec une démarche au ralenti comme s’il voulut retarder ce moment où ses bulles de savon seraient découvertes. Il regardait de haut en bas la personne qui l’avait interpellé. //

- Héhé, enfaite c’est le travail de quelqu’un ? Je ne le savais pas. Quelle maladresse. Tu ne lui diras rien. Peuh. Je n’ai pas fais exprès de molester son brouillon, ton amie n’auras qu’à recopier. Bon je m’éclipse.

// En repartant Asia sentit une main le tirer vers l’arrière. //

- Ah c’est toi… Que le bonheur entre dans ton cœur mon amie. Cela faisait longtemps l’amie. Tu vas bien ? Pour les bulles de savon... c’était une blague, je savais que c’était toi ! Peuh tu me prends pour qui ? Je vais te les réécrire sans rien changer à ton devoir. Donne-moi 5 minutes.

// Il prit sa baguette magique et l’agita devant la plume, mais rien ne se produisit… Il repassa sur une ligne qui n’était pas à proximité des bulles de savon plusieurs fois. Puis il retira de sa cape un parchemin de la boutique de farces. Il les posa sous les parchemins de la jeune femme bien alignés et il leva sa baguette. En un mouvement, il fit léviter la plume et la posa par la magie sur la feuille. Puis avec un mouvement de cape et sans regarder la jeune femme il ordonna à la plume d’écrire.

Il se pencha avec un air indifférent comme s’il s’attendait d’avance à que son tour de magie fonctionne. Et c’était le cas… de minuscules lettres qui correspondaient à l’écriture de la jeune femme se dessinaient sur le parchemin. Il n’eut le temps de relever la tête que le premier parchemin était terminé. Il ne s’était écoulé que 15 secondes… il voulait apprendre, étudier… //

- Voilà, tes parchemins tout a été réécrit sans modifications apportées. Tu peux me dire où sont les livres sur la flore s’il-te-plaît ?

// Puis le jeune homme s'approcha de la jeune femme. Toujours les mêmes vêtements, toujours le même parfum, toujours aussi petite en taille. Nous avions souffler des bulles de savon ensemble. Te souviens-tu de moi ? //

Kaoru Ishikawa · **Ancien(ne)**

// Ce n’était pas une bonne journée. Il faisait froid et il pleuvait. La pluie s’abattait sur Poudlard sans discontinuer depuis deux heures, et Kaoru en était venue à ne plus supporter le clapotement de l’eau contre les vitres de la bibliothèque. Elle n’avait rien contre la pluie, au contraire. Elle aimait particulièrement la sentir contre sa peau lorsque la touffeur de l’été se faisait trop forte. Le problème, c’était cette atmosphère déprimante qui allait de pair avec les journées pluvieuses d’automne. Le problème, c’était que quatre ans plus tôt jour pour jour, il y avait eu l’Incident, comme l’appelait son père. Kaoru détestait l’automne, mais elle se détestait encore plus elle-même pour être démoralisée par une chose aussi insignifiante que la météo. Un peu plus et elle finirait comme tous ces idiots dont elle se moquait en cours.

Laissant échapper un soupir à fendre l’âme, elle se redressa et se replongea dans son Manuel avancé de préparation des potions. Elle était ravie d’avoir atteint la sixième année et d’avoir enfin pu se débarrasser des matières inintéressantes, mais elle ne s’attendait pas à une telle charge de travail. Elle n’osait même pas imaginer comment ceux qui n’était pas aussi doués qu’elle s’en sortaient. Elle les plaignait sincèrement. La jeune Serdaigle avait involontairement entendu deux autres filles de sa promotion discuter de leur devoir de Potions sur un ton qui frôlait le désespoir. Le professeur Hy avait chargé ses étudiants de mettre au point un protocole de préparation. Kaoru en convenait : la tâche s’avérait singulièrement ardue lorsque l’on ne connaissait pas les bases élémentaires de la chimie et que l’on pensait que dextrinisation était un mot appartenant à une langue étrangère.

Repenser à la mine déconfite de ses camarades lui redonna le sourire, et c’est avec un regain d’énergie que la Japonaise remplit son parchemin de formules, d’équations et de principes. Elle avait toujours été fascinée par la biologie, peut-être parce que sa mère n’avait raté aucun épisode d’Urgences, une série moldue. Malgré les différences qu’il pouvait exister entre les médecines moldue et sorcière, Kaoru avait aussitôt désiré devenir Médicomage. Consciente que la sélection était rude pour entrer à Sainte-Mangouste, elle avait décidé de travailler d’arrache-pied pour ne pas laisser passer sa chance.

La pluie s’était enfin arrêtée quand la jeune fille mit un point final à son devoir. Plutôt satisfaite, elle s’étira et jeta un œil autour d’elle. Deux filles de quatrième année papotaient avec entrain à une table voisine. //

- …et alors, je lui ai proposé de m’accompagner pour la prochaine sortie à Pré-Au-Lard.

- C’est pas vrai ! T’as osé ?

- Quand je pense que…

// Kaoru ricana intérieurement. Qu’elles pouvaient être bêtes ! Ses yeux se posèrent sur la chaise vide en face d’elle, et tout d’un coup, son sourire se volatilisa. Bêtes peut-être, mais la Serdaigle aurait donné n’importe quoi pour pouvoir glousser avec quelqu’un elle aussi. Elle rangea ses affaires en vitesse, furieuse contre ces deux pimbêches qui lui avaient volé sa bonne humeur. Elle avait besoin de son frère, mais Shohei était occupé à s’entraîner pour les matchs du Championnat. Il n’avait pas le temps de jouer les soutiens psychologiques pour sa petite sœur. //

** Je hais cette journée. **

// Elle quitta la pièce, sans un regard en arrière. //

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