Bibliothèque

[Marelle]

« Presque parfaite ! Vous reprenez le coup de main Prince, c’est bien. Mettez-moi en un échantillon de côté et vous pouvez vous sauver. »

Amarel esquissa l’ombre d’un sourire. Il était, avouons le sans rougir, assez fier de lui puisqu’il était le quatrième de son cours de potion à pouvoir partir en avance, sa potion étant correcte et terminée. Depuis qu’il avait retrouvé son aspect normal, et qu’il avait été adopté, sa vie s’était soudainement stabilisée. Et il était entré dans une spirale de routine et de platitude qui, loin de l’agacer ou de lui déplaire, lui convenait à merveille. Il voyait régulièrement Mirabelle qu’il avait négligée à son grand désarroi, il sortait avec July, personne ne s’en doutait, et ils apprenaient tous les deux à se faire confiance (bien que ce fut déjà le cas pour July), et à se faire aux mauvaises manies de l’autre… bref tout allait pour le mieux. Et il avait presque rattrapé le retard accumulé dans presque toutes les manières intéressantes, bien qu’il n’en eut aucuns dans certaines, et qu’il ne travaillait absolument pas d’autres. La voix du professeur de potions retenti de nouveau, tandis qu’il rangeait ses affaires et nettoyait son chaudron à grands coups de baguette magique (il avait toujours autant de mal pour les sortilèges ménagers d’ailleurs…) :

« Et n’oubliez pas les traditionnels rouleaux de parchemin sur les propriétés des ingrédients vus aujourd’hui et leurs utilisations dans les potions ! »

Amarel acquiesça, et sortit de la salle, sûr de lui mais sans appuyer davantage sa démarche altière. Il était toujours ainsi : discret mais toujours présent, parfait dans ses déplacements, s’acharnant à avoir une maîtrise parfaite de ce qu’il faisait. Peut être que sa maîtrise des arts martiaux jouait en sa faveur, tout comme sa forme d’animagus, le lynx, mais il était un fait irréfutable, même chez les pires Gryffondor : Amarel Prince avait la classe.

Le Préfet arrivait à la bibliothèque d’un pas aristocratique mais pas le moins du monde forcé, ce qui lui donnait un avantage sans non. Amarel fronça les sourcils. Il n’avait eu qu’Acceptable à son précédent devoir de potions. Ce n’était pas normal. Il feuilleta fébrilement les pages de son devoir. Du rouge, du rouge. Un paragraphe de barré. Du rouge, encore du rouge. Faux. Inacceptable. Analyse demandant à être approfondie. Faux. A revoir… Amarel fronçait de plus en plus les sourcils. Et relu le paragraphe jugé « inacceptable ». Ce n’était PAS normal. Il était doué en potions, aux dernières nouvelles. Pas « inacceptable » et « confus » bon sang ! Mais en posant ses yeux noirs masqués sous ses lunettes de soleil sur le paragraphe, le Serpentard comprit enfin. Il avait confondu Mythes et Légendes. Chose inacceptable en effet. Ce n’était sûrement pas lui qui avait écrit « Les propriétés magiques des mandragores sont diverses et se déterminent selon le contexte socioculturel de la civilisation considérée dans l’étude. Lorsqu’on compare, par exemple, les études grecques sur cet ingrédient, et les papyrus égyptiens de la même période, il est évident que ce n’est pas d’une même mandragore dont il est question, mais bel et bien de deux espèces différentes aux caractéristiques bien dissemblables d’un même coup ». Ce n’était bien sûr qu’un baragouin sans aucun sens. Réellement. C’était… Pitoyable. Amarel poursuivit sa lecture des annotations écrites en pattes de mouche (pires que les siennes, ce qui n’était pas peu dire) du professeur Hy et refit dans sa tête la liste des ingrédients sur lesquels il devait disserter cette fois ci. Salsepareille, sang de manticore, poudre de pierre de lune. Les trois ingrédients fondateurs des potions temporelles et de régénération sanguine de faible niveau. Le rapport était évident, et le devoir semblait simple. Mais… il y avait toujours un piège. Et là le piège se…

- Tu es fier de toi ? Se moquer abusivement de ses sentiments alors qu'elle te donnait tout, elle t'a offert ce qu'elle avait de plus précieux, je parle de son coeur ! Oui je suis au courant. Alors ? Qu'as tu à répondre à cela ordure ?

Amarel ne daigna même pas lever la tête et grommela d’une voix atone mais néanmoins glaciale, à son interlocuteur, un Gryffondor de bas étage vu le blason qu’il arborait avec fierté (Amarel grimaça en voyant ça), et qui semblait prendre plus de place que ce que le garçon avait de cerveau dans le crâne.

« Tu dégages, tu me laisses tranquille et tu te la boucles. Ca te suffit comme réponse ou tu veux une humiliation plus poussée ? »

Amarel avait reconnu celui qu’il appelait en son fort intérieur et au sein de la maison de Serpentard « Le roi des boulets », et qui était de façon fort accessoire le meilleur ami de July. July qui était brouillée avec lui. Ami qui était stupidement amoureux de July dès sa première année. Diantre que les histoires rouges et or était d’un pathétisme et d’un goût douteux ! Pire que les romans à l’eau de rose que Madame Prince lisait pendant l’été, tandis qu’Amarel s’amusait à concocter des poisons à tester sur les elfes désobéissants. Il avait 9 ans à l’époque. Amarel esquissa d’ailleurs l’ombre d’un sourire qui vira en rictus et qui ne plut visiblement pas à Crétin.fr. Parfait. Un Gryffondor énervé était comme un obus à patte : il courrait partout jusqu’à se heurter au mur de l’indifférence la plus sereine. Du coin de l’œil, les yeux toujours fixés en apparence sur sa copie de potions, Amarel vit un de ses Serpentard, de son année ou presque, entrer dans la bibliothèque.

« Toi, occupe-toi de ce Gryffondor qui ne peut pas s’empêcher d’étaler sa bêtise en refusant l’accès à la bibliothèque à ceux qui ont un cerveau. »

[Jes Cullen-Malfoy]

// Il venait de quitter Yuri, qui avait lui aussi avait eu deux heures de libre. Maintenant, il ne lui restait plus qu'à prendre son courage à deux mains et à passer son temps entre les étagères de la bibliothèque pour tenter de finir son devoir pour le lendemain. Mais il devait s'avouer qu'il aurait préféré séquestrer son petit-ami dans une salle de classe vide et de passer cette deuxième heure avec lui. Mais il ne pouvait pas, il devait être raisonnable et penser à ses études.

C'est ainsi qu'il se dirigeait vers la bibliothèque avec le coeur lourd. Il pouvait comprendre un peu les indiens qui faisaient partie intégrante de sa famille, à souffrir de devoir laisser leur imprégné derrière eux. Yuri était déjà une partie de lui-même et il ne savait pas comment il en était arrivé là. L'amour était-il aussi fort et aussi puissant ?

Il avait l'impression qu'un raz-de-marée avait ravagé toute trace d’intelligence dans son corps pour ne laisser que les émotions. Et cela était très inconfortable. A ce moment précis, Jessy aurait aimé que Yuri et lui soient ou pareils. Sa nature d'hybride le rendait plus différent dans ce genre de situation et là, il le regrettait. Se rendant compte qu'il était arrivé à sa destination, Jessy secoua la tête et se rappela pourquoi il était là : son devoir sur le lien entre la guerre des Gobelin et l'antinomie présente de nos jours face à leur condition.

Il pénétra dans la pièce remplie de murmures mais il put entendre clairement, grâce à ses sens plus développés : //

- Tu es fier de toi ? Se moquer abusivement de ses sentiments alors qu'elle te donnait tout, elle t'a offert ce qu'elle avait de plus précieux, je parle de son coeur ! Oui je suis au courant. Alors ? Qu'as tu à répondre à cela ordure ?

// Il ne fut pas surpris en sentant une colère monter en lui à ces paroles, même si elles ne lui étaient adressées. Jessy devait avouer qu'il n'aimait que moyennement le dernier terme utilisé, surtout qu'il était directement adressé à un élève de sa maison. Il continua d'avancer et tenta de se contrôler. Il ne voulait pas se mêler de cette histoire, Amarel, car il venait de le reconnaître, était sûrement assez grand pour se charger de régler cette affaire rapidement. //

- Toi, occupe-toi de ce Gryffondor qui ne peut pas s’empêcher d’étaler sa bêtise en refusant l’accès à la bibliothèque à ceux qui ont un cerveau.

// Jessy ne put empêcher un sourire de prendre place sur ses lèvres et de regarder droit dans les yeux, face de Coton-tige. Il pensa à son oncle qui n'aurait jamais raté cette comparaison face à la tête de ce Gryffondor et sans réfléchir, il dit : //

- Il me semble que ce lieu est ouvert à tous et que le calme y est demandé. Alors, cesse d'importuner les élèves avec le désir de travailler et non de chercher des noises à n'importe qui sur des sujets qui ne les regardent pas.

[July Andrews]

« Tu dégages, tu me laisses tranquille et tu te la boucles. Ca te suffit comme réponse ou tu veux une humiliation plus poussée ? Toi, occupe-toi de ce Gryffondor qui ne peut pas s’empêcher d’étaler sa bêtise en refusant l’accès à la bibliothèque à ceux qui ont un cerveau. »

- Tagu*ule Prince. Je n'ai peut-être pas de cerveau comparé à son... Altesse, mais je suis assez intelligent pour savoir comment éviter de faire pleurer une fille que j'aime, ou du moins que je pense aimer, moi. C'est pas ton cas visiblement, tu vas la perdre... Tant pis pour toi. Tu n'auras qu'a... Te consoler avec ta serdaigle ! A moins que tu la trahisse elle aussi ?

// Je m'exprimai bien haut, oui je ne prenais pas la peine de baisser la voix, je venais de réveler qu'il sortait avec une fille ? Et bien ! Le grand Serpentard se mélangerait-il aux autres maisons ? Ha ha ha. Bien fait. Que tout le monde le sache, pour qu'il soit humilié. //

- Il me semble que ce lieu est ouvert à tous et que le calme y est demandé. Alors, cesse d'importuner les élèves avec le désir de travailler et non de chercher des noises à n'importe qui sur des sujets qui ne les regardent pas.

- T'es qui toi ? Ah oui, le petit chienchien de son Altesse, et bien ! Sa Grandeur ne peut pas se défendre seule, alors elle envoie son caniche ? Très bien, qu'a cela ne tienne. C'est pitoyable de se faire gouverner par le plus naze, roi des sangs-pur. Au moins, les sangs-mêlés et les nés moldus peuvent jouir d'une liberté que vous, sangs-pur ne pouvait pas connaître... Dominer ou se faire dominer, tel est votre destin.

// Je remontai mes manches, au prochain pique je leurs colle mon poing dans la figure. July ne va pas apprécier que je touche à Lui. Je ne sais pas comment elle fait pour tenir autant à ce ... après ce qu'il lui a fait. C'est injuste. J'ai toujours été à ses côtés, je ne lui ai jamais fait le moindre mal et c'est lui qu'elle a choisit. Je sais qu'au fond... Son cœur ne battra que pour lui, mais je ne veux pas abandonner. Je l'aime. Elle m'appartiendra.

Je regardai Prince, il me narguait je le voyais très clairement, je les déteste. Tous. Avec leurs faux semblants et leurs manières de petits courtisans. Je le déteste. Lui. Avec ses faux semblants (ceux qui ont amenés July à tomber dans ses bras), et ses manières de grands courtisans (ceux qu'il montrait devant moi). //

- Trêves d'éloge panégyrique. Tout ce qui touche July me touche aussi. Et le mépris avec laquelle tu l'as traitée me répugne. Bât*rd.

[Weyna]

** Il se fout de moi là ? **

// Elle le rattrapa par la manche de sa cape, de façon à le retenir. //

- Je ne crois pas non !

// La jolie blonde le regarda un sourcil arqué, tandis qu'il déblatérai un charabia totalement aléatoire comme il en avait l'habitude. Puis quand il proposa de réécrire son devoir, elle hocha la tête, dans un mouvement qui voulait dire "j’espère bien oui". Elle ne ressentais aucune vergogne à lui en vouloir. Après tout il s'était joué d'elle, il n'avait pas donné de nouvelles depuis et il venait juste de ruiner son parchemin. Que fallait-il de plus ?

Il sortit sa baguette effectua un petit tour de passe passe que, bizarrement, la Poufsouffle ne connaissait pas. Mais après tout il n'y avait rien de plus normal. En effet, le sort que le Gryffondor effectua était entrain de recopier mots à mots, lettres à lettres, points à points ce qu'elle venait d'écrire il y a instant. De plus, les phrases que la plume ensorcelés laissait deviner n'était autre que la réplique parfaite de son écriture. Sa belle écriture elfique, attachée et allongée qui lui était propre.

La plume ayant achevé sa tache, Edwards reporta son regard vers le jeune homme qui lui demandait ou se trouvait des livres en rapport avec les plantes. Les plantes ? Sérieusement, ill lui demandait ou se trouvait un livre de plantes ? Et elle dans tout ça hein ? Sur ces mots, Weyna compris que sa première intuition était fondée et qu'elle avait bien fait de se jouer de lui également. Et sa gageure, il ne la gagnerais pas, elle se le jurait. //

- Suis-moi.

// Elle l'emmena dans les immenses allées de la bibliothèque, ne lui jetant ne serait-ce qu'un regard, ils arrivèrent à la section botanique. Elle s'arrêta, lui fit face, tout en effectuant un petit geste de la tête pour lui montrer que c'était là. Quand sa longue traîne noir frôla sa robe jaune et noire, elle se remémora son infraction au règlement que la bibliothécaire n'avait pas semblé bon de remarquer ni de signaler. //

- Tu sais tu es peut-être un rebelle anarchique qui se bat contre l'uniforme à Poudlard mais c'est interdit pour un élève de ne pas porter les couleurs de sa maison au château !

[Marelle]

// Amarel releva définitivement la tête lorsque le truc agressa verbalement Jessy qui avait pourtant fait preuve d'une incroyable courtoisie dont Amarel se serait à coup sûr passé si ça avait été à lui de dire quelque chose. J'espère que vous avez suivi parce que je ne vais pas reformuler la phrase. Bien. Amarel donc, qui prit tout son temps pour ranger son devoir de potions dans son sac, le poser (le sac, pas le devoir) sur une chaise à côté et croiser les bras en attendant que le truc cesse de s'exciter sur place. //

- Trêves d'éloge panégyrique.

- Oh oh ! Mais c'est que la larve a élargi son vocabulaire ! Et pas qu'en bien ! Que penseraient tes parents, Sang de Bourbe, s'ils t'entendaient ainsi ?

// Le ton d'Amarel avait volontairement glissé de la moquerie au sarcasme, ce qui attira des ricanements des quelques Serpentard qui avaient entendu la conversation, et des "oh" "ah" des autres élèves surement outrés par l'emploi de l'appellation Sang de Bourbe. Mais il fallait appeler un chat, un chat et un sang de bourbe, un sang de bourbe. Quelqu'un qui avait un vocabulaire assez étendu pour utiliser naturellement (bien sûr, cette phrase était ironique du début à la fin), devait le savoir non ? Mais Crétin ne s'était pas arrêté là. Malheureusement pour lui. Car il toucha à ce qu'il ne fallait pas toucher. //

- Tout ce qui touche July me touche aussi. Et le mépris avec laquelle tu l'as traitée me répugne. Bât*rd.

// Le poing d'Amarel partit tout seul en direction du visage du Gryffondor. Vif, rapide, précis. Amarel n'entendait plus les autres élèves qui devaient se gausser d'assister à une bagarre sévère entre un préfet de Serpentard (maison qui n'était pas connue pour l'impulsivité de ses membres, encore moins de ses préfets qui représentaient le plus souvent les stéréotypes de ce que l'on attendait des Vert-et-Argent) et un Gryffondor. Amarel était en colère, c'était un fait. Mais pour qu'il perde ainsi le contrôle de lui même, ça voulait dire qu'à ce niveau là, ce n'était plus de la colère. C'était de la rage pure. Une rage, provoquée par un mot. Un mot qui aurait pu n'être qu'une insulte, facile à ignorer pour Amarel dans un contexte habituel, mais qui, là, ne l'était plus. Bât*rd.

Amarel se retrouva projeté dans sa mémoire dans un petit cachot, sombre, crasseux, à dix ans, devant une brute épaisse qui lui crachait au visage des insultes à longueur de journée. Des insultes qui avaient percé les maigres défenses d'un enfant de dix ans qui était séquestré ainsi depuis deux semaines. Le Serpentard chassa ce souvenir de ses pensées. C'était... non. Crétin n'était pas Lestrange. Il avait juste insulté July. Ce qui pouvait être pire. Ce qui était pire. //

- NE PARLE PLUS JAMAIS AINSI DE JULY, SANG DE BOURBE !

// Le souffle court, la respiration haletante comme s'il avait parcouru un cent mètres à toute allure, ses cheveux défaits tombant en mèches éparses devant ses yeux noirs, ses lunettes de soleil par terre, au même endroit que son sac, sa cape: froissée et déplacée sur le côté... Ce n'était plus le Amarel Prince qu'on croisait, qu'on évitait, dans les couloirs, toujours très à cheval sur l'apparence et le maintien. Les élèves ne devaient plus rien comprendre. Mais Amarel n'en avait que faire. Il voyait l'autre imbécile qui se relevait, quelques gouttes de sang coulant de son nez malmené. Amarel serra le poing, ignorant la protestation momentanée de ses phalanges. Il ignora la pensée qui lui montra July, devant lui et Crétin (qui aura surement l'équivalent d'un coton tige dans la narine s'il continuait à ce train là à saigner), déçue. Il ignora aussi la partie encore lucide de son cerveau qui lui rappelait qu'il était dans une bibliothèque et non dans un pugilat servant à reconquérir July ou quelqu’autre bêtise qu'il s'apprêtait à commettre. D'une voix railleuse, à glacer le sang, un rictus carnassier au visage et ses pupilles rétrécies à la manière de celle des lynx, Amarel cracha, tout en s'avançant vers le Gryffondor : //

- Alors espèce de larve dégoûtante, tu comptes fuir comme le pitoyable sang de bourbe que tu es ?

[Ancien(ne)]

// Asia était étonné de voir ses gestes s'immobiliser par la simple contradiction de la jeune femme. En l'observant, il remarqua qu'elle était à la fois agacée et émerveillée. Pour autant le jeune homme n'en fit pas de conclusions hâtives. Après un bref "suis-moi" dénué de gentillesse, il jeta un coup d’œil dominant les autres jeunes hommes de la bibliothèque comme si il avait été élu par la jeune femme aux cheveux d'or. //

- Peuh, tu aurais pu m'indiquer juste le chemin. Mais je te suis, je te fais ouvertement confiance. Montre moi donc le chemin du savoir ! riait-t-il.

// La jeune blonde ne se retourna pas, mais Asia remarqua qu'elle avais un peu soufflé désespérément à sa remarque. //

- Héhé typiquement féminin. Tant que tu me réponds avec ou sans dialogue cela me convient.

// Puis elle s'arrêta et lui fit face.//

- Je te remercie.

// Un moment de silence s'intercala. //

"Tu sais tu es peut-être un rebelle anarchique qui se bat contre l'uniforme à Poudlard mais c'est interdit pour un élève de ne pas porter les couleurs de sa maison au château !"

// Asia s'approcha d'elle, il fit semblant de prendre un livre derrière le rayon où reposait le dos de la jeune femme. Il ne fit que poser sa main sur l'étagère pour s'y reposer, et s'approcha de son visage. //

- Je ne suis pas un rebelle anarchique. Ne me catalogues pas. Je suis seul, je n'ai pas d'attachement à un groupe ni à une maison de Poudlard. Je suis ma voie du pacifisme, du calme, de la paix, de l'amitié, d'amour et de respect. Je ne me bats pas contre l'uniforme. Poudlard n'est plus ce qu'il était sauf peut-être... Oui, voyons, tu es toujours aussi élégante mon amie.

// Ne voulant pas s'imposer et ne souhaitant pas faire peur à la jeune femme, il s'apprêta à prendre un livre du rayon quand il vit la main de la jeune femme se déplacer.
Il ne savait pas s'il allait recevoir une claque au visage ou bien autre chose. Asia resta immobile, attendant de voir la suite. //

[July Andrews]

- Oh oh ! Mais c'est que la larve a élargi son vocabulaire ! Et pas qu'en bien ! Que penseraient tes parents, Sang de Bourbe, s'ils t'entendaient ainsi ?

// Bât*rd m'envoya un coup de poing en pleine face. Haha si il croit m'avoir fait mal il rêve. Je réagis tout de suite et lui assenait un coup de pied majestueux en plein ventre pour le repousser. J'étais le meilleur dans les bagarres à l'école. Champion en titre avec 10 ennemis en un mois. Record battu alors ce n'est pas un petit fils à papa qui allait me faire peur. //

- Mes parents seraient fiers de moi s'ils entendaient que j'osais faire face à un bouffon. Comment July peut tolérer de sortir un gars comme toi ?

- NE PARLE PLUS JAMAIS AINSI DE JULY, SANG DE BOURBE !

- PARDON ? SALE BÂT*RD ! JE N'OSERAI JAMAIS L'INSULTER ELLE EST TROP IMPORTANTE A MES YEUX.

// Je me calmai un peu, pour mieux reprendre menaçant. Après ma réplique j'attaquerai de nouveau. Je le défoncerai, il subira mon courroux. Je sens que je vais jubiler, oui je jubilerai quand il sera à terre incapable de bouger. July saura alors que c'est un naze, incapable de la protéger et elle me sautera au cou. Oui je le sais puisque elle aime savoir qu'on la protège alors... Je me félicitai pour tant d'ingéniosité. Je n'avais qu'une hâte, qu'il sorte de ses gonds le petit Serpentard, qu'il quitte sa torpeur, son calme et qu'il attaque le petit bât*rd. Je le déteste ! Je le déteste ! Je le déteste ! //

- Alors espèce de larve dégoûtante, tu comptes fuir comme le pitoyable sang de bourbe que tu es ?

- HAHAHAHAHAHA ! C'est à moi que tu parles boulet ? Moi GRYFFONDOR ? Tu t'es pas regardé ? Peut-être que tu as de la bouse de dragon dans les yeux pitoyable gamin mal éduqué, FUIR ? Je ne suis pas un sale fils à papa de Serpentard. Et si tu allais les rejoindre dans ton manoir ? L'étranger ? Ta mère sera sûrement en pleurs de savoir que son petit œuf de serpent à sonnette soit la proie de vaillant Gryffondor ! Allez casses-toi et laisses tomber July si tu veux pas que je te casse la figure.

// Je me remontai les manches, c'est un Serpentard, il n'abandonnera jamais comme ça, du moins... C'est July qui m'a fait croire ça. D'après elle, bât*rd est magnifique, brillant, génial, doux, choupinou, parfait en tout point. Je ne suis pas d'accord. Il est à Serpentard. Et... Si... Si j'étais à sa place, est ce qu'elle m'aimerait ? Je le voyais en face de moi qui me jetait un regard d'une cruauté à en couper le souffle, on aurait dit une bête. Un animal qui pouvait s'avérer dangereux. Oui July m'avait dit quelque chose dans ce genre, je ne l'avais pas écoutée... A vrai dire, c'était la seule fois où elle m'en avait parlé parce que je l'avais supplié poliment, de ne plus parler cet ennemi. NON. NON. NON. Je pris mon élan et assénait un coup de poing dans la mâchoire de Prince l'envoyant valser plus loin. //

- QU'EST CE QUI SE PASSE ICI ? ON EST DANS UNE BIBLIOTHÈQUE PAS DANS UN DÉPOTOIR ! MAIS QU'EST CE QUE... AAAAAAAAAAAAAH !

// Trop tard. C'était July et elle avait vu ça. Elle avait vu que je venais d'asséner un coup de poing sur celui qu'elle aime. Aïe. C'était mauvais ! Que dire ? Que faire ? Je devais me sortir de là, elle va m'en vouloir. Non. Non. Non. Je ne veux pas la perdre ! Elle est si précieuse. Je dois lui expliquer que je... Comment lui dire ? Non. Non. Non. Qu'est ce que je vais faire ? Tandis que l'autre... L'autre Serpentard répliquait : //

[Knox]

PNJ MAGNOLIA HAZEL PARISH.

// Magnolia Parish n'avait rien d'autre à faire que lanterner dans sa majestueuse bibliothèque de Poudlard. Ses cheveux bruns acajous étaient dressés en chignon derrière sa tête et sa longue robe de couleur pourpre voletait gracieusement, suivant le rythme délicat de ses pas empressés et lestes. Elle vadrouillait entre chaque rayons, errait autour de toutes les tables occupées afin de répandre calme et propager sérénité au milieu de tous ces élèves venus étudier. Après avoir renseigné un pauvre jeune de première année sur l'endroit où pouvait bien se trouver les manuels de potions interdites, la vieille bonne femme de 44 ans se dirigea derrière son bureau légèrement poussiéreux. Des listes de bouquins non-rendus s'éparpillaient à travers toute la table, des parchemins vierges étaient placés au centre et des encriers reposaient sur le haut du secrétaire. Il y avait également une grande pile de manuels scolaires posés juste en face d'elle et un bouquin ocellé comme les ailes d'un papillon se distinguait entre eux. Alors elle s'empara de sa baguette en bois de chêne et d'un mouvement imperceptible du poignet, elle envoya les livres se ranger à leur place. La magie était un domaine très pratique et tellement fabuleux. Oh, elle n'imaginait même pas ce qu'elle ferait dans un monde moldu, sans connaissance de cet art extraordinaire. Elle se demandait également comment faisaient les bibliothécaires moldus pour s'épanouir dans leur travail. Elle voyait dans sa tête les images de pauvres gens se déplacer sans arrêt pour ranger, déplacer, chercher, des bouquins et ceci pendant des heures interminables. Elle eut un faible frisson et son cauchemar s'en alla sur le côté lorsqu'elle entendit un cri horrible et des paroles grossières traverser le long chemin qui menait à son bureau. Écarquillant grotesquement les yeux, elle virevolta et se leva précipitamment pour rejoindre la source de ces bruits affreux. //

- Oh Seigneur !

// Elle hoqueta tapageusement à la vue de ce spectacle digne d'un show télévisé moldu. Deux jeunes garçons bataillaient impétueusement dans ce haut lieu où le calme, la tranquillité et le silence étaient ordonnés... ! C'en était pas possible, ce spectacle était hallucinant et devait immédiatement cesser. Comment pouvait-on souiller cet endroit à ce point ? Une fureur soudaine s'éprit d'elle et elle remonta ses lunettes qui lui tombaient au nez - ceci lui donnait par ailleurs un air beaucoup plus sévère -. La bibliothèque était son second foyer, son petit paradis, sa demeure rêvée, c'était ici que ce trouvait tous ses plaisirs et tout ce qu'elle chérissait tant. Elle ne supportait pas quand on essayait de détruire l'ambiance chaleureuse et sereine qu'elle avait eu tant de mal à créer. Une voix sifflante et irascible parvint jusqu'aux oreilles des jeunes hommes et ils durent un instant lever la tête pour voir d'où venait ce son si peu maternel. //

- Messieurs ! Enfin ! Vous êtes dans une bibliothèque, pas dans un ring moldu ! Reprenez vous, sur-le-champ ! Je n'accepte pas un tel comportement dans mon territoire ! Cessez ou sortez vous quereller ailleurs !

// Tous les élèves présents avaient relevés la tête pour voir qui avait pris la parole et apercevoir Magnolia Parish dans un état aussi inhabituel relevait du surnaturel. On aurait dit une bombe nucléaire, prête à exploser. Jamais ô grand jamais Parish s'était emportée comme ceci. Certes, jadis, il y avait eut quelques accrochages entre élèves mais ceux là n'avaient jamais pris l'apparence d'un bain de sang et la Dame Parish n'avait jamais eut à parler aux élèves de la sorte. Comme quoi, il y a une première fois à tout. Ses yeux ardents lançaient des regards furibonds et assassins à Amarel Prince et Luke Williams. L'un saignait abondamment du nez tandis que l'autre avait la bouche en sang. Magnolia aperçut également la jeune Préfète des Rouges & Or et son regard furieux se posa également sur elle, puis c'est avec une voix alarmante qu'elle s'adressa d'abord à July Andrews puis ensuite à Amarel Prince. //

- Andrews. Williams est de votre Maison et vous êtes Préfète. Veuillez surveillez correctement vos élèves, à l'avenir. Et vous, Prince, je vous rappelle que vous êtes également Préfet. Ce n'est pas ici un comportement digne que j'attendais de vous. J'attends vos explications : pourquoi un tel remue-ménage ?

[Weyna]

// Weyna s'était appuyé à une étagère le temps que Monsieur fasse sa sélection et qu'il daigne lui répondre. Quand tout d'un coup il changea l'endroit de sa recherche pour l'orienter vers ...Elle. Il s'avança dans sa direction et tendis le bras à quelques centimètres d'elle pour attraper un livre. Du moins c'est ce qu'il simula car l'étagère sur laquelle elle se trouvait était celle qui portait sur la faune et non la flore comme il le souhaitait. C'est alors qu'il s'adressa à elle tout en s'approcha de son visage. Il sortis un discours de pacifique qui ne supportait pas les préjugés. Et elle devait l'avouer, elle y faisait appel depuis leurs rencontre. Le suspectant d'être quelqu'un qu'il n'était vraisemblablement pas étant donné qu'il n'était pas élève ici. La jeune blonde venait de comprendre son erreur mais cela ne lui donnait pas le droit de jouer avec ses émotions comme cela. Il était sincère dans ses actions et c'est en le comprenant que le rouge lui monta au joue. Elle n'avait pas l'habitude de se trouver à cette distance avec quelqu'un et encore moins avec un garçon. Elle le repoussa de toute la force qu'elle put, ce qui était très peu, et replaça sa mèche. Habitude qui lui venait à chaque fois qu'elle était gênée. //

- Je... je... merci du compliment ! Non non je veux dire... heu... qui es-tu au juste ?

// C'était bizarre elle n'avait pas l'habitude de se laisser abuser par quiconque, ni de perdre son sang froid. Mais d'un autre côté personne ne lui avait jamais fait ce qu'il lui faisait, mis à part les quelques parieurs qui s’aventurait dans un jeu de dragage de monstre. Respirant quelques secondes pour ne pas se laisser avoir une nouvelle fois, elle posa les yeux sur lui attendant une réponse de sa part. //

[Marelle]

- HAHAHAHAHAHA ! C'est à moi que tu parles boulet ? Moi GRYFFONDOR ?

** Toi Tarzan Moi Serpentard... apprend à parler mon gars. **

- Tu t'es pas regardé ? Peut-être que tu as de la bouse de dragon dans les yeux pitoyable gamin mal éduqué, FUIR ? Je ne suis pas un sale fils à papa de Serpentard. Et si tu allais les rejoindre dans ton manoir ? L'étranger ? Ta mère sera sûrement en pleurs de savoir que son petit œuf de serpent à sonnette soit la proie de vaillant Gryffondor ! Allez casses-toi et laisses tomber July si tu veux pas que je te casse la figure.

// Amarel s'apprêta à riposter verbalement, un peu surpris de la résistance du crétin premier de l'ordre, lorsque Crétin, justement, répliqua en première, avec une vivacité à laquelle Amarel ne s'attendait pas. Incapable d'esquiver assez rapidement un coup aussi puissant, le poing de Williams percuta sa mâchoire et Amarel perdit l'équilibre, sentant déjà dans sa bouche couler un peu de sang, et fut réceptionné par les étagères qui s'écroulèrent sous poids, pourtant pas vraiment conséquent. Amarel essayait avec peine de se redresser et de se stabiliser. Mais quelqu'un acheva de le faire tomber. Verbalement cette fois. //

- QU'EST CE QUI SE PASSE ICI ? ON EST DANS UNE BIBLIOTHÈQUE PAS DANS UN DÉPOTOIR ! MAIS QU'EST CE QUE... AAAAAAAAAAAAAH !

// Amarel, pourtant si calme d'habitude, si maître de lui même, réagit alors au quart de tour, se redressa souplement avant de faire face à July. Ses pupilles n'étaient à présent que deux fentes noires, encerclées par des iris tout aussi sombre. Le Préfet de Serpentard songea brièvement qu'il fallait donner l'exemple aux élèves plus jeunes. Avant de se souvenir que les trois quart de ces élèves n'étaient que des sangs impurs, et qu'ils n'avaient de base pas le droit d'être là. Là à Poudlard. Là sur son territoire... Mais ce n'était pas le moment de penser comme un Lynx. Amarel sentait de plus en plus en ce moment que le Lynx qui sommeillait en lui cherchait à se réveiller. Ses mouvements étaient plus... nerveux. Ses réactions plus impulsives. Sa rage, plus forte. Et son envie, son envie de tout détruire, de partir dans la forêt, dans la nuit, de tuer, toujours croissante. Mais là, c'était July qui était devant lui. C'était July qui était... déçue ? En colère ? Amarel se surprit à avoir de la peine pour elle. Et pour lui. Elle ne méritait pas ce qui lui arrivait. Elle ne le méritait pas, il ne la méritait pas. Amarel voulut dire quelque chose, qui allait sûrement la blesser, mais tant que ça blessait Crétin par la même occasion... Non. C'était mal. Il ne fallait pas qu'il laisse son autre lui, son lui plus puissant, plus fort, plus grave prendre le dessus. Amarel songea brièvement qu'il perdait pied. Et que son silence lui faisait encore plus perdre pied. //

- Qu'est ce que ça peut te faire, Williams, que je sorte avec July ? Hein ? Jaloux d'elle, parce que tu n'es qu'un veracrasse sans cervelle qui a autant d'ambition que le dragon dont j'ai fait mes gants ? Qu'est ce...

- Messieurs ! Enfin ! Vous êtes dans une bibliothèque, pas dans un ring moldu ! Reprenez vous, sur-le-champ ! Je n'accepte pas un tel comportement dans mon territoire ! Cessez ou sortez vous quereller ailleurs !

// Amarel se figea instantanément. Il aimait beaucoup July mais sa discrétion était à arranger en urgence. Voilà que la vieille rappliquait. Oh ! Parish, normalement, l'aimait bien puisqu'il avait toujours traité les livres d'une manière exemplaire et qu'il était d'une politesse dans égale avec les adultes. On avait beau dire, l'éducation Sang Pur avait quelque chose de... beau. Mondain, certes, aristocrate, re-certes, pompeuse et outrageusement intolérante, re-re-certes mais bon... au moins, les héritiers des grandes maisons de Sorciers savaient se tenir en société. Et savait aussi où était leur place, pas comme les Sang de Bourbes. Comme Williams. Mais bon... Bref. Parish l'avait dans son collimateur actuellement, et ce n'était pas le mieux pour lui, pour eux. Amarel essuya le sang qui lui coulait de sa lèvre éclatée. //

- Andrews. Williams est de votre Maison et vous êtes Préfète. Veuillez surveillez correctement vos élèves, à l'avenir. Et vous, Prince, je vous rappelle que vous êtes également Préfet. Ce n'est pas ici un comportement digne que j'attendais de vous. J'attends vos explications : pourquoi un tel remue-ménage ?

// Amarel eut un petit haussement de sourcil qui montra ouvertement (enfin, à ceux qui savaient déchiffrer de tels haussements) son amusement. C'était à lui que Parish s'adressait en priorité. Elle savait donc qu'il était le plus responsable des trois. Et c'était à lui de se sortir de ce mauvais pas. Il avait des excuses, il avait des raisons. Pour une fois qu'il n'était pas en tort... D'une voix grave et douce, pour une fois, comme celle qu'il avait lorsqu'il avait un comportement d'adulte responsable (les élèves de Serpentard et Sally avaient appris à la reconnaître), il tenta d'exposer clairement les faits. //

- Je pense que la fatigue de la fin de cours est la principale responsable, Madame Parish. Il me semble que Mr. Williams a cru... adulte, de venir troubler le silence travailleur de la bibliothèque pour régler une rixe verbale que nous avons eu quelques jours plus tôt. J'ai tenté de régler l'affaire à l'amiable, des témoins sont présents, mais il n'a pas voulu entendre raison. C'est lorsqu'il a commencé à insulter July que j'ai momentanément perdu le contrôle de mes actes et que je l'ai frappé.

// On pouvait traiter Amarel de tous les noms, de fayot, faux-jeton, de trouillard, poltron, peureux, lâche, au moins il savait quel respect accorder aux adultes, lui... Restait juste à voir comment Parish allait réagir. Mais Amarel la connaissait un peu. Juste un peu. La franchise avec laquelle il avait parlé allait la pousser dans son camp. Normalement. Et franchement, si Williams démentait la chose, le croire ou croire Amarel, c'était chose vite vue. Prince avait l'air bien plus responsable. Moins dément. Enfin... ses pupilles étaient toujours aussi fines. Amarel sentait le lynx s'imposer de plus en plus. //