Salle de Bain des Préfets

[Emy Looney]

// Rageant et pestant contre la fatigue qui lui avait fait oublier son bien le plus précieux, Emy se dépêchait vers la salle de bain des préfets, le dernier endroit qu'elle n'avait pas vérifié. Machinalement elle porta une main à son cou, ou habituellement se trouvait son petit dragon pendentif. Mais cette fois, la jeune fois ne rencontra que sa peau, et du retenir une nouvelle injure. Ou avait-elle put laisser son bijou ? Elle ne s'en séparait pour ainsi jamais , c'était un souvenir. Un des plus important. Gravissant quatre à quatre les escaliers menant à la salle d'eau, Emy fut grandement surprise de voir en arrivant une silhouette qu'elle ne connaissait que trop bien sur le seuil de la porte. //

** Mais qu'est-ce qu'elle fait là ? **

// Fronçant ses fins sourcils, la PeC s'avança, mais avant qu'elle ne puisse dire quoique ce soit, qu'un jeune élève sortit de la pièce, déclarant qu'il allait demander à devenir préfet, ou quelque chose dans le même genre, peu importait à Emy à vrai dire. Néanmoins, vu la tête que tirait Zougui, cette idée n'avait pas l'air de l'enchanter. Un sourire taquin étira les lèvres de la Poufsouffle, qui se posta devant le jeune homme, dont le visage lui semblait familier, chose rare. //

- Encore faut-il présenter certaine qualité pour devenir préfet, tu penses les avoir ?

// Elle avait fichait son regard saphir dans celui du jeune Serdaigle, une réelle note de curiosité transperçait derrière son air impassible. Relevant la tête, Emy croisa le regard de sa meilleure amie qui ne laissait à son habitude rien deviner de ses sentiments, mais la jeune femme avait depuis longtemps appris à reconnaitre le moindre trait de visage, aussi haussa t-elle les épaules avec lassitude. //

- Bah quoi ? J'ai bien le droit de me renseigner non ? Je n'en peut plus des rondes à faire seule, si j'ai de la chance, je pourrais avoir un nouveau collègue.

// Puis de détournant totalement de la conversation, elle vint au fait qui l'avait mené ici. S'ils étaient entrés dans la salle de bain, ils avaient peut-être aperçut son bien. //

- Sinon je recherche mon pendentif. Mon dragon magique. Et je pense l'avoir perdu dans cette salle. Vous ne l'aurez pas vu par hasard ?

// Elle s'adressait à l'un comme à l'autre, espérant au moins que l'un des deux aurait une réponse positive. Les souvenirs pour Emy étaient précieux, et perdre un de cette importance l'aurait anéanti. //

[Zougui Akane]

// Oui, c'était confirmé, Franck Marshall la prenait officiellement pour une débile. Tout le monde savait plus ou moins où se trouvait la salle de bain des préfets, et tout le monde savait que les simples élèves n'avaient pas le droit d'y entrer. Zougui resta silencieuse, se contentant de le fixer de son regard imperturbable. Son visage de marbre ne prit vie qu'à la dernière réplique de son condisciple. //

- D'ailleurs plus pour longtemps, selon le règlement il doit y avoir 2 préfets, un garçon et une fille, je m'en vais de ce pas voir Miss River pour lui soumettre mon idée.

** Non mais c'est une blague ? **

// La jeune fille arqua un sourcil, son visage ne montrant aucun signe du mépris qu'elle ressentait. Avant qu'elle ne puisse répliquer, une voix qu'elle connaissait bien retentit tout proche d'elle, demandant à Franck s'il pensait posséder les qualités nécessaires au poste de préfet. Zougui tourna légèrement la tête vers la nouvelle venue, un fin sourire semblant illuminer son visage. Comme d'habitude, elle ne l'avait pas entendue arriver. Et comme d'habitude, même sans aucun sentiment affiché sur son visage, sa meilleure amie parvenait à deviner ce qu'elle pensait. La préfète se retournant enfin vers le jeune homme, elle éleva enfin son habituelle voix, basse et pourtant implacable. //

- Vas-y, fais ce que tu veux, je t'en prie. Peut-être qu'à part une motivation pitoyable tu as des qualités ?

// Il était toujours impressionnant de voir à quel point la jeune fille pouvait sortir des répliques si sanglantes sur un ton aussi indifférent. Déjà elle s'était détournée de la conversation pour écouter la raison de la venue d'Emy. Elle grimaça en entendant qu'elle avait perdu son pendentif. Zougui savait qu'il s'agissait d'un souvenir important pour elle, le seul fait de leur demander de l'aie en témoignait. //

- Je ne suis pas vraiment entrée dans la salle de bain donc j'ai rien vu... Je vais regarder.

// Sur ces mots, elle pénétra dans la pièce et commença à regarder sur le sol si le médaillon n'y était pas tombé. //

** Je prie juste pour qu'il ne soit pas tombé dans le bassin et qu'il ait fini dans les tuyaux... **

[Loukass]

// Le jeune Serdaigle se trouvait sur le seuil de la porte lorsque sa préfète adorée lui lança d'un ton glacial comme à son habitude: //

- Vas-y, fais ce que tu veux, je t'en prie. Peut-être qu'à part une motivation pitoyable tu as des qualités ?

// Vu la réponse, une chose était sur, Zougui Akané n'aimait pas Franck et elle ne voulait absolument pas de lui en tant que collègue, mais le plus drôle dans tout cela c'est que Franck s'en moquait royalement, qui allait écouter sa complainte ? Franck avait drôlement changé ces derniers temps, il avait pris de l'assurance et du recul sur tout ce qui l'entourait, mais peu avant qu'il commença a faire l'éloge de sa propre personne il fût interrompu par l'arrivé d'une autre personne dont il connaissait le nom, Emy Looney, Préfète en Chef de Poufsouffle... //

- Encore faut-il présenter certaine qualité pour devenir préfet, tu penses les avoir ?

- Dis donc! serais ce une coalition contre une ame candide comme la mienne? Je regorge de qualité! Moi!

// Oui, cette accentuation du dernier mot suivi d'un regard envers sa préfète voulait tout dire, si Zougui avait un problème avec Franck, l'élève le plus performant de sa maison, le Serdaigle ne voyait pas l'utilité d'avoir un bon lien avec elle! //

- Bah quoi ? J'ai bien le droit de me renseigner non ? Je n'en peut plus des rondes à faire seule, si j'ai de la chance, je pourrais avoir un nouveau collègue.

// Un sourire se dessina sur le visage Franck. Zougui, impassible ne répondit pas a sa collègue. La préfète en chef serait elle animée d'une bonne intention envers lui? Ce serais une grande première dans cette école et certainement un avantage lorsque l'on veut avoir un grade ici. //

- Sinon je recherche mon pendentif. Mon dragon magique. Et je pense l'avoir perdu dans cette salle. Vous ne l'aurez pas vu par hasard ?

- Ton pendentif? Ben à vrai dire j'ai pas eu le temps de vraiment regarder ici, on m'a empêché d'observer la beauté des lieux... J'espère que vous le retrouverez, je vous aurez bien aidé à chercher mais on ne veut pas de moi ici!

// Le bleu et Argent savait très bien ce qu'il faisait, il ne voulait pas incriminer sa préfète mais plutôt la mettre mal à l'aise et même si celle ci ne dégagea aucune émotion comme a son habitude, il savait que sa ferais effet, tôt ou tard. On est tous humain après tout.... //

[Emy Looney]

// Quand le jeune Serdaigle avait déclaré regorger de qualité, Emy c'était abstenu de faire remarquer que la modestie ne devait pas en faire partie. Après tout, Zougui ne semblait déjà pas l'apprécier, il était inutile que la PeC l'enfonce d'avantage, de plus si ça revenait aux oreilles de son DDM, ce dernier allait encore lui passer ce qu'elle appeler " Un savon à la gentleman". Autrement dit, blablater un petit moment sur les choses que les préfets se devait de faire, autrement dire punir, mais ne jamais ce montrer méchants moqueurs... Bref, le genre de discours qui ne faisait rien d'autre qu'endormir la Poufsouffle.
Revenant à ce qui la préoccupait, elle lissa t ses cheveux d'une main dans un geste nerveux. Elle se sentait nue sans son collier, et le geste machinal qui la faisait toujours porter sa main à son cou n'arrangeait rien. //

- Ton pendentif? Ben à vrai dire j'ai pas eu le temps de vraiment regarder ici, on m'a empêché d'observer la beauté des lieux... J'espère que vous le retrouverez, je vous aurez bien aidé à chercher mais on ne veut pas de moi ici!

// Les paroles du jeune homme furent de trop. Cette fois la répartie de la jeune femme partie avant même qu'elle ne réalise ce qu'elle était en train de dire. //

- Ce n'est pas pour rien que cela s'appelle la salle de bain des préfets en même temps.

// Cependant, s'il souhaitait visiter... Il pourrait peut-être aider à chercher aussi. Et même si elle n'aimait pas particulièrement pas demander de l'aide - Après tout pour elle, demander de l'aide été signe de faiblesse- le fait d'avoir perdu son pendentif l'angoissait tellement qu'elle ravala sa fierté. //

- En revanche, si tu aides à chercher, tu as le droit de visiter en même temps.

// Bon d'accord, elle n'avait pas réellement demandé de l'aide, mais sans attendre plus longtemps elle entra à la suite de sa meilleure amie qui c'était déjà mit à chercher. S'approchant d'elle, Emy lâcha un " Merci" reconnaissant accompagné du sourire qui était réservé à Zougui, avant de ce mettre elle aussi à chercher, lorgnant les bassins qu'elle ne se déciderait à fouiller qu'en dernier recours. //

[Zougui Akane]

// Zougui fit semblant de ne pas remarquer le sourire qui s'était épanoui sur le visage de Franck, mais ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel. Moue qui s'accentua à la dernière remarque de celui-ci. //

- Ton pendentif ? Ben à vrai dire j'ai pas eu le temps de vraiment regarder ici, on ma empêché d'observer la beauté des lieux... J'espère que vous le retrouverez, je vous aurez bien aidé à chercher mais on ne veut pas de moi ici !

// La préfète retint un éclat de rire méprisant. Comme si cette réplique pitoyable pouvait l'embarrasser. Non, la carapace qu'elle s'était forgée au fil des ans était bien plus hermétique que son condisciple semblait le croire. Alors qu'elle se détournait, un léger sourire sarcastique aux lèvres, elle entendit la réponse d'Emy fuser immédiatement. //

- Ce n'est pas pour rien que cela s'appelle la salle de bain des préfets en même temps.

// Heureusement, la jeune fille était de dos et son pincement de lèvres pour s'empêcher de rire passa inaperçu. Elle ne prêta pas attention à Franck qui les rejoignait et continua sa recherche silencieuse. Elle sentit la préfète-en-chef passer près d'elle tel un courant d'air, laissant échapper un léger mot de remerciement accompagné d'un sourire avant de s'éloigner. Alors qu'un sourire lumineux, réponse à celui de son amie, s'esquissait sur les lèvres de la serdaigloise, elle aperçut comme un reflet près du bassin. Elle s'y dirigea et s'accroupit pour saisir l'objet entre ses doigts. //

- Emy, j'ai trouvé la chaîne...

// Cette dernière s'était coincé dans un interstice entre une dalle et le sol. Cependant, le dragon n'y était pas, sans doute avait-il glissé... //

[Loukass]

// Perdu dans ses pensée utopique qu'étais le fait de porter un blason qui mentionnerait sa future qualité de préfet Franck sentit une vague de chaleur l'envahir et regardant sa main il se rappela la bague qu'il avait trouvé dans le lac noir, cette même objet ne montrait plus la moindre trace de rouille et la pierre qui l'ornait semblait dégager une aura étrange... n'y prêtant pas attention il se re-concentra sur la situation et la recherche qui était en train de se déroulée. //

- Si on vidait la baignoire on pourrait plus facilement accéder aux canalisations j'ai l'impression qu'on y verra plus clair.

// Cette réflexion frôlant l'imbécilité fit glousser Franck intérieurement. //

- Plus sérieusement il n'exista pas un sort pour connaitre la position de ce pendentif? Ou au moins accéder a la grille d'évacuation des eaux une sorte d'Impervius amélioré quoi!

// Emporté dans ses réflexions Franck pénétra dans la salle de bain et s'approcha dangereusement du bassin se penchant pour observer l'eau qui stagnait au sein de la baignoire. //

- Il y a facilement plus deux mètre de profondeur pour accéder à la grille au centre...

** Lorsque je serais préfet il faudra absolument que je rajoute une échelle au centre de la baignoire pour faciliter l’accès à cette grille... Et que je pense a me frapper lorsque je pense à des absurdité pareil. **

// Perdu dans ses pensée des plus absurdes Franck ne remarqua pas que la luminosité dégagé par la bague a son doigt variait de luminosité plus il approchait son annulaire droit du bassin. //

[July Andrews]

// Je ne sais, ne sais, ne sais pas pourquoi, on s'aime comme ça la Seine et moi... //

// July remontait les escaliers tout en chantant joyeusement, serviette et uniforme propre contre elle. Oui tout élève qui passait par là aurait pu deviner qu'elle se rendait dans la salle de bain des préfets pour faire son brin de toilette habituel. La salle de bain de son dortoir étant occupé (après avoir tiré à la courte paille, pour savoir qui irait se doucher la première, avec ses colocataires, et ayant perdu lamentablement elle avait préféré user de ses droits et narguer toutes les autres filles. Elle irait prendre un bain dans la grande salle de bain des préfets ! Na ! //

Sur le pont des arts, mon cœur vacille, entre deux eaux, l'air est si bon, cet air si pur je le respire nos reflets perchés sur ce pont

// Alors qu'elle s'apprêtait à ouvrir la porte elle se prit quelque chose une statue peut-être ? Non ce n'était pas aussi dur... Une personne. Elle attaqua sur la défensive. //

-Hé ! On t'as jamais appris à regarder où tu vas ? Petit crét... Aaaaah ! Amarel ! Bonsoir ! Désolée, je ne t'avais pas vu... Mmh ne retiens pas ce que je viens de dire tu n'es pas un crétin ha ha ha... Et bien sûr que oui tu regardes où tu vas... C'est moi qui euh.. Euh... Euh...

// Elle regarda à droite et à gauche. Personne... Tant mieux ! Elle poussa délicatement Amarel, qui sortait, à l'intérieur de la salle de bain. July ne manquait jamais une occasion de se retrouver seule avec l'héritier Prince, tant sa compagnie l’apaisait. Elle ferma la porte derrière elle, lui fit son plus beau sourire, que seul Amarel pouvait «contempler» et lui dit d'une voix enjouée en le dévorant des yeux. //

- Tu vas bien mon amour ?

// Elle déposa ses affaires sur la chaise et vint s'adosser contre la porte, non pas dans le but de lui bloquer le passage mais dans celui de lui faire face. //

[Marelle]

// Amarel se laissait flotter dans l’eau chaude contenu dans ce qu’une personne normal aurait appelé piscine mais que Poudlard nommait baignoire. Être préfet, il fallait l’avouer, avait des avantages qu’Amarel n’avait jamais songé à écarter. Profondément égocentrique et narcissique, voire égoïste, le Serpentard aimait son confort, même s’il pouvait s’en passer, et il avouait sans honte à son reflet qu’il faisait passer sans l’ombre d’un remord son intérêt avant les autres. Que les Serpentard se crêpent le chignon, se battent et s’agressent pour savoir qui allait aller dans la douche le premier, il s’en fichait éperdument, puisque ça ne le concernait pas. Et ce n’était pas non plus dans les habitudes des Serpentard de se donner en spectacle de cette manière, même au sein de la salle commune où tous les élèves étaient pourtant bien plus détendus que dans le reste de l’Ecole. La réputation de la Maison Verte et Argent n’était plus à faire, puisqu’elle précédait chacun de ses membres sans qu’ils ne le demandent. Et ils avaient beau essayer de montrer un visage autre que celui qu’on leur prêtait, les autres maisons étaient si bornées que rares étaient les élèves ne considérant pas les Serpentard comme des mages noirs en puissance. Dans le cas d’Amarel, ça ne le dérangeait pas vraiment puisqu’il était conscient d’en être un, de mage noir en devenir. Amarel soupira, et de ce fait fit un mouvement un peu trop brusque qui rompit équilibre précaire ; résultat : le préfet commença à s’enfoncer dans l’eau et à boire la tasse ce qui le fit tousser d’une manière très peu… correcte à ses yeux. Il s’efforçait de masquer la violence qui habitait en lui et qui se déchaînait lorsqu’il était en colère ou agacé, mais ce n’était pas facile tous les jours. Aussi se lâcha t il, voulant évacuer la frustration profonde de s’être senti ridicule pendant quelques secondes.

Quelques minutes plus tard, Amarel était habillé impeccablement, chemise blanche, pantalon noir, le tout tombant parfaitement puisque taillé sur mesure. S’il n’avait pas accès à son argent n’importe quand, Amarel pouvait se faire tailler des habits, acheter des objets hors de prix, lorsqu’il argumentait suffisamment bien pour montrer à son avocat qui gérait sa fortune que c’était un achat tout à fait justifié pour ses études et son bien être. Amarel laissa un sourire narquois, à la limite du carnassier, s’épanouir sur son visage émacié. Puis il s’observa dans la glace. Ses lunettes de soleil cachaient à merveille ses pupilles de félin, et la fine cicatrice qu’il avait à la tempe ; Sa chemine, légèrement entrouverte, ne dévoilait pas la maigreur de son torse mais laissait apparaître sa fine musculature. Amarel fronça les sourcils. Qu’était-ce, là ? Une cicatrice ? Il réarrangea son col. Il détestait qu’on puisse voir les marques laissées par Grégoire. Lui, encore, il pouvait les voir… Mais c’était tout. Bien sûr, nombreux étaient les adultes à l’avoir vu torse nu, l’infirmière en première, mais c’était tout. C’était d’ailleurs une des raisons qui poussaient Amarel à se réfugier dans la salle de bain des préfets pour prendre sa douche, même si elle n’était pas tout à côté des cachots. Mais bon, le voilà qui était fin prêt à présent. Un peu de gel sur ses cheveux en bataille, et il pouvait aller décemment en cours. Oui, Amarel prenait soin de son apparence, même s’il ne cherchait pas spécialement à masquer ses traits tirés. Au moins, il mettait hors de vue la lueur de folie qui animait ses yeux noirs. Amarel vérifia qu’il n’oubliait rien et se décida, enfin, à quitter la pièce. Malheureusement, Merlin ou Salazar ou tant d’autres ne devaient pas être d’accord parce qu’il heurta de plein fouet une tornade rousse qui manqua de le faire chanceler. D’un coup d’œil, Amarel avait reconnu la préfète des Gryffondor, alias July Andrews, alias Ju’, alias sa petite amie… bien que leur relation soit assez conflictuelle voire tendue actuellement. Avec un petit sourire narquois, il la laissa se dépatouiller. //

- Hé ! On t'as jamais appris à regarder où tu vas ? Petit crét..Aaaaah ! Amarel ! Bonsoir ! Désolée, je ne t'avais pas vu... Mmh ne retiens pas ce que je viens de dire tu n'es pas un crétin ha ha ha... Et bien sûr que oui tu regardes où tu vas... C'est moi qui euh.. Euh... Euh

- Qui euh ? Intéressant mais… hé !

// Amarel fut surpris de se voir pousser aussi… violemment dans la salle de bain. Pour qui se prenait-elle pour le toucher ainsi ? Bon d’accord, elle se prenait pour Ju’, ce qui était le cas. Le sourire de la Gryffondor dissipa un peu de l’agacement d’Amarel qui entreprit de reposer ses affaires, puisqu’apparemment ils allaient en avoir pour longtemps. //

- Tu vas bien mon amour ?

// Amarel ne répondit rien à cela, cherchant des mots qui ne pouvaient pas le mettre en porte-à-faux sans toutefois entraîner une cascade de questions ou pire, une dispute. Avec un soupir qui pouvait prêter à confusion, Amarel, ayant fini de reposer lentement ses affaires, regarda July au travers de ses lunettes de soleil ://

- Je pense que tu sais bien comment je vais. Mais… ça va mieux qu’il y a une dizaine de minutes.

// Loin de la rejoindre, ce devait être ce qu’elle voulait, et il n’aimait pas se contenter de faire ce qu’on attendait de lui, Amarel s’adossa au mur le plus proche, croisant les bras tout en fixant du regard July. Se mordilla très brièvement la lèvre inférieure, le Serpentard se demanda si le moment n’était pas bien choisi pour… parler avec July. Il lui cachait beaucoup de choses, ce qui était normal, mais certaines d’entre elles pouvait coûter la vie de la Rouge-et-Or. Ce qui n’était pas vraiment envisageable. Instable émotionnellement, Amarel pouvait passer d’un profond égocentrisme à une forme d’attention envers les autres, d’une vénalité affreuse à une approche de la générosité, et s’il n’était pas toujours prêt à sacrifier sa vie pour sauver celle de July, il y avait bien une constante à son comportement émotionnel : l’idée qu’elle soit blessée ne lui plaisait jamais réellement. Amarel savait bien qu'il n'observait absolument pas le schéma type du petit-ami qui voit son amour de toujours seul à seul pour une fois dans la semaine, qu'il manquait de spontanéité, de... gentille ? De... tant de choses, mais bon. //

- Tu… voulais me dire quelque chose ?

[July Andrews]

// July regarda Amarel de haut en bas, sa chemise entre ouverte lui fit tourner la tête et perdre les pédales, il était sacrément beau ! Même si il était un peu maigre, ce qui n'allait pas durer, chez les Andrews, les hommes du moins, on avait l'habitude de prendre quelques kilos après le mariage, les femmes des Andrews étant généralement de très bonne cuisinières. July était une bonne cuisinière ! Les râlements fréquents de l'infirmière sur le poids d'Amarel seraient bientôt terminés... //

- Wouahou ! On t'a jamais dit que tu étais vraiment beau gosse ? Je suis ravie d'avoir un petit ami aussi canon ! Je vais devoir être encore plus sur mes gardes si je veux pas qu'on te vole à moi ! Genre je pense à cette garce d'Oxyde Carbonne mmh bref, pour répondre à ta remarque je pense que, si je le savais je ne te l'aurais pas demandé ! C'est logique voyons !

// Elle lui fit un petit sourire, un peu agacée. Il ne se confiait pas vraiment à elle... Tout ce que July savait c'est quand il voulait bien lui accorder quelques "trucs" de son passé. Or, quand il le faisait c'était quand il était en colère contre elle, l'accusant alors de vouloir le raconter à tout le monde... Non, ça c'était avant qu'ils soient ensemble. Depuis qu'ils "s'aimaient", il ne lui avait rien dit. Tout n'avait été que disputes en tout genre. Amarel était bizarre, parfois, mais elle en était éperdument amoureuse. De plus, il ne s'était pas rapproché. Il... Il gardait ses distances envers elle ? //

- Tu… voulais me dire quelque chose ?

- Euh... Oui ! Déjà je voulais m'assurer que tu ailles bien, ensuite passer un peu de temps ensemble ouiparcequ'onnefaitquesecroiserdanslescouloirs... sanssevoirréellementetc'esttrèsfrustrant, et ensuite... Et bien, pour les prochaines vacances de Pâques, mon père a décidé de partir en France. Mon oncle possède un château dans la Loire, toute ma famille y sera, mêmelavieillepeauquimesertdegrand-mère, est-ce que tu veux venir ? Mmh... Je ne veux pas que tu crois que si je te demande de venir c'est pour fermer le clapet de la vieille mégère parce que ton sang est plus pur que le sien quoiquedesfoisçam'arrangerait ! C'est juste pour passer un peu de temps hors de Poudlard. Enfin... Voilà ! Tu acceptes ?

// July ne voulait pas dire "et aussi pour passer un peu de temps avec moi" non non, ça l'aurait fait fuir à coup sûr ! Ils étaient déjà si distant. Non il était distant ! Rares étaient les instants où il se voyait pour "s'aimer". Pourtant... Maintenant que tout le château était au courant de leurs relations, ça auraient dû les rapprocher... July soupira. La préfète de Gryffondor se rapprocha de l'immense piscine qui faisait office de baignoire et ouvrit quelques robinets en or. Un faisant couleur de l'eau chaude, l'autre de l'eau froide et encore un autre où un liquide fushia sentant la framboise s'écoulait et faisait mousser l'eau. July ne comptait pas prendre son bain en présence d'Amarel ! Non non non ! Elle n'était pas une fille de mauvais genre !!! Juste... Qu'elle savait très bien que leurs discussion allait tourner court, comme à chaque fois, du coup elle préparait son bain et toute autre petite manie... Comme allumer les bougies près de la baignoire, allumer une petite radio magique portable, branchée sur sa fréquence préférée, étaler tout ses soins, son maquillage, son parfum près du lavabo en marbre, tout se qui pouvait la rendre présentable.

Bref, quant à Amarel, lui, était adossé contre le mur, comme si ça l'ennuyait d'être ici, avec elle. Très bien, s'il ne voulait pas venir à elle c'est elle qui viendrait à lui. La rouge et or se rapprocha rapidement de vert et argent et le scruta intensément et puis contre toute attente July le serra dans ses bras brièvement juste le temps de lui dire. //

- Dis moi ce qu'il se passe s'il te plaît je te sens tendu, plus que d'habitude... C'est frustrant.

[Marelle]

- Euh... Oui ! Déjà je voulais m'assurer que tu ailles bien, ensuite passer un peu de temps ensemble ouiparcequ'onnefaitquesecroiserdanslescouloirs... sanssevoirréellementetc'esttrèsfrustrant, et ensuite... Et bien, pour les prochaines vacances de Pâques, mon père a décidé de partir en France. Mon oncle possède un château dans la Loire, toute ma famille y sera, mêmelavieillepeauquimesertdegrand-mère, est-ce que tu veux venir ? Mmh... Je ne veux pas que tu crois que si je te demande de venir c'est pour fermer le clapet de la vieille mégère parce que ton sang est plus pur que le sien quoiquedesfoisçam'arrangerait ! C'est juste pour passer un peu de temps hors de Poudlard. Enfin... Voilà ! Tu acceptes ?

// Amarel étouffa un sourire qui ne lui venait que trop souvent au visage lorsqu'il était avec July, lorsqu'elle lâcha tout ce qu'elle avait sur le cœur. Ou du moins c'est ainsi qu'il le prit. Alors qu’il analysait ce que la préfète de Gryffondor avait dit, était-ce bien une invitation ?, il la regarda préparer la baignoire pour après. Visiblement, elle aussi s’était aperçue que leurs conversations n’étaient que trop brèves ces temps-ci. Amarel se passa une main fatiguée sur le visage, attendant que la Gryffondor ait fini tous ses préparatifs. D’ailleurs, la voilà qui revenait vers lui, avec cet air cachottier qu’il lui connaissait… mal. Oh !, c’était bien un trait Gryffondor d’afficher ouvertement sur son visage qu’on était, ou qu’on allait faire une bêtise ou une stupidité exemplaire. Amarel étouffa un soupir qu’on pouvait qualifier de rieur lorsqu’elle l’observa consciencieusement. Qu’est ce qu’elle avait à le scruter ainsi ? Il avait une pustule sur le nez ? Les yeux noirs du Serpentard, bien heureusement cachés derrière des lunettes de soleil, virent leur pupille s’affiner, mais pas de colère, juste d’amusement. Mais cela, Amarel ne s’en rendait pas compte. //

- Qu’est ce qu’il y a ? Je sais que je suis beau mais à ce point… ?

// Amarel se figea, tandis que July le serrait, brièvement, dans ses bras. Il était clairement tendu, là, son corps crispé face à cette « attaque » inattendue. On n’effaçait pas en quelques années une maltraitance et le corps d’Amarel avait conservé des réflexes humains, comme celui de la crispation. Mais July n’était pas agressive… Amarel tenta de se détendre et d’approfondir sa respiration qui s’était faite saccadée. //

- Dis moi ce qu'il se passe s'il te plaît je te sens tendu, plus que d'habitude... C'est frustrant.

// Amarel se refusa à repousser July même si son instinct de lynx l’y poussait. Il savait qu’il risquait gros s’il la poussait pour qu’elle reste hors de son espace vital. Et il savait aussi qu’il ne voulait pas vraiment qu’elle s’écarte. Il n’aimait juste pas qu’on le touche, qu’on s’approche trop près de lui. Appelez ça comme vous voulez, Amarel appelait ça l’instinct de survie. Seules Mirabelle et July avaient le droit de pénétrer dans son espace vital. Et encore, avec son autorisation… Amarel déglutit et laissa July se détacher de lui. Il avait la bouche sèche. Calme, restons détendu. Zen… Pour reprendre contenance, Amarel s’appliqua à remettre en place sa chemise, veillant avec un soin visible à ne pas laisser ses cicatrices paraître. Bien. Il fallait qu’il réponde. Le Serpentard se pinça l’arête du nez, comme pour mieux réfléchir. //

- M’inviter hors Poudlard ? Mais… je.. je ne vois pas pourquoi refuser. Il suffit juste de… Les Sang-Purs ont un protocole très… strict là-dessus. Je suppose que tu le connais. Je…

// Amarel essayait de mettre de l’ordre dans ses pensées. Aller en France ? Dans la famille paternelle de July ? Hors Poudlard ? C’était une excellente idée ! Amarel en était presque excité, de fréquenter de nouveau une famille de Sang-Pur, de danser à nouveau sur les mots et les formulations protocolaires qui avaient bercé son enfance norvégienne… Peut être même que… Amarel effaça l’ombre d’un sourire sur son visage. Toute son éducation sang-pur et aristocrate était là, devant lui, dans ses veines, rythmant ses pensées et ses actes. Les souvenirs des soirées passées avec son père sur l’arbre généalogique des Prince, sur les traditions, les obligations et les droits de sang-pur… C’en était presque… grisant. //

- Et puis, ce n’est pas très correct de se fréquenter ainsi sans l’autorisation de votre père. Je serais… honoré d’accepter l’invitation Lady Andrews.

// Le ton ampoulé d’Amarel n’était qu’un jeu, et le Sang Pur espérait que July l’avait compris. L’inviter à une réunion de famille était une grossière erreur songeait Amarel, mais l’inviter chez une famille aussi honorable que les Andrews, c’était un coup de maître si elle voulait lui faire plaisir. Mais il ne devait pas trop lui montrer. Pas trop, un peu quand même. Amarel hésita un instant. En vérité, pour qu’il fasse de l’humour, c’était déjà une preuve importante qu’il était heureux. Ça devait… Non. Ce n’était pas suffisant. July avait réussi à le mettre de bonne humeur. Amarel décroisa les bras et fit un petit sourire à charmeur à July. Tout en se positionnant face à elle, il plaça ces mains les épaules de July, allant même jusqu’à enlever ses lunettes de soleil pour la fixer droit dans les yeux. //

- Merci… Mais je suppose que ce n’était pas la seule chose que tu voulais me dire ! Tu me chasses d’ici ?

// Amarel pointait la baignoire qui se remplissait peu à peu d’eau, avec un éclat de rire dans les yeux. Il était de bonne humeur. //