Ancien(ne)
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Date du message: Mar. 22 Avr 2014, 16:44
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Bonjour à tous ! Vous l'attendiez surement avec impatience et vous voici comblés ! Vous allez enfin découvrir les œuvres wyrdiennes de Pâques.
Quatre participants viennent ici pour conquérir votre cœur :
LemonCurd, Cheesecake, Muffin et Clafoutis !
Qui sera le grand gagnant ?
Faites votre choix parmi les 4 textes ci-dessous et envoyez un hibou à Cassiopée pour lui faire part de votre choix. Vous avez jusqu'au dimanche 4 mai pour voter.
Les textes:
LemonCurd
Spoiler : | Je me présente, je suis Zaranki, professeur d'Arts du Combat pour des larves qui étudient à la prestigieuse école de sorcellerie Poudlard et je n'ai pas assommé d'élève depuis onze semaines.
Vous pouvez simplement m'appeler Zaranki comme le font mes amis... En y repensant, mes ennemis le font aussi. Je devrais peut-être me trouver un petit surnom... Zaza... Trop fille ! Aran... Fait trop penser à du poisson...Oh ! Désolé, là, je m'égare.
Si je suis ici, ce soir, parmi vous, camarades des Assommeurs Anonymes, c'est pour vous parler du jour le moins affligeant de ma vie.
A l'époque, je devais avoir cinq ans et c'était un dimanche. Le Dimanche de Pâques pour être plus précis.
Ahhh, Pâques ! Pour les moldus, cette fête commémore la résurrection de leur Jésuscrispe - d'ailleurs, je n'ai jamais vraiment compris pourquoi il était aussi crispé. La zen attitude, il ne devait pas connaitre.
Quant aux sorciers, ils voient en cette célébration le meilleur moyen de se faire mousser avec leurs petits tours de magie absolument ridicules.
Mais, pour moi, Pâques marque le jour où j'ai su ce que je voulais faire de ma vie !
Ce jour-là, toute la famille était réunie chez ma grand-mère, Cassiopeia. A l'époque, je ne connaissais pas du tout cette fête du chocolat. Nous étions des Sang-pur, donc les futilités moldues étaient loin d'être notre principale préoccupation. Cependant, tout sorcier que j'étais, les conversations à propos d'un nouveau décret magique ou autres ne m'intéressaient guère plus. Surtout qu'à cinq ans, on n'y comprend strictement rien !
C'était pour ça qu' au milieu du repas, je me suis éclipsé dans le jardin. Je me rappelle m'être allongé sur l'herbe et amusé à chercher des nuages en forme de créatures magiques. Je venais d'en trouver un qui ressemblait à un scroutt à pétard quand, tout à coup, un mouvement, derrière un des bosquets se trouvant à ma droite, attira mon attention.
Vérifiant qu'aucun adulte n'était dans les parages, je me décidais à aller voir ce que ça pouvait bien être. A l'approche du buisson, je trouvais plus prudent de me faire discret et c'était ainsi que je me retrouvais à ramper pour le contourner. Puis, pour provoquer un effet de surprise, je me suis rapidement relevé en effectuant un petit saut sur le côté pour me montrer. Le tout en hurlant "AH !" de la plus grosse voix que je pouvais. Mais il n'y avait rien. Rien à part l'œuf le plus coloré que je n'avais jamais vu. Pendant que je cherchais à savoir de quelle créature il provenait, un éclair gris m'alerta d'un mouvement sur ma gauche. Je mis rapidement l'œuf dans la poche arrière de mon pantalon et recommençai à ramper jusqu'à l'arbre d'où provenait le mouvement.
Comme auparavant, je ne trouvais personne. Et cette fois-ci, ce n'était pas un œuf, mais une cloche qui était cachée.
Ce processus se reproduisit encore une bonne dizaine de fois jusqu'à ce que je vois une grosse forme grise à l'autre bout du jardin. Voulant véritablement savoir ce qu'était ce binz, je me mis à courir plus vite que je ne l'avais jamais fait. Je reconnais avoir chuté plus d'une fois. Mais que voulez-vous ? A cinq ans, nos jambes ressemblent plus à deux pièges branlants qu'à autre chose.
Cependant, je n'abandonnais pas ! Malheureusement, la forme était plus rapide que moi.
Pourtant, au dernier moment, je réussis à la rattraper. Pour cela, je dus me jeter dans la haie qui délimitait le fin de l'espace vert. Mais grâce à ma témérité, je parvins in extremis à le choper. Je tenais fermement une espèce de patte couverte de poils tout doux et gris dans ma main droite. Seulement, la chose se débattait fortement, trop fortement pour mes petites mimines. Au bout de quelques secondes, il réussit à s'échapper. Dépité, je sortis de la clôture buissonnière - à ne pas confondre avec l'école du même nom, n'est-ce pas ?! Relevant la tête, je vis deux gigantesques oreilles pointues, grises et blanches partir au loin. Ce n'est qu'à ce moment-là que je sentis une faible douleur au niveau de mon bras droit. C'est en baissant mes yeux sur celui-ci, que je vis une fine écorchure.
Après cela, j'ai voulu en savoir plus sur ce jour emblématique de Pâques. Alors j'ai lu tous les livres moldus sur le sujet. Et au bout d'un moment, je sus ce que je voulais être quand je serai plus grand : Jeannot THE lapinou de Pâques !
Malheureusement, ma famille n'était pas du même avis. Et c'est pour ça qu'aujourd'hui, j'ai fini professeur et que je m'escrime à enseigner une matière noble à des incultes.
Cependant, grâce à cet après-midi-là, je me suis découvert moi-même. J'ai compris que je voulais courir après des choses inconnues, je voulais ressentir encore et encore ce petit frisson qui m'avait parcouru l'échine durant ma chasse. Et surtout, je voulais à nouveau avoir des blessures de guerre qui démontreraient à quel point je suis fort.
Grâce à Pâques, je découvris que j'aimais le danger et le chocolat ! Car oui, après cette palpitante traque, j'ai englouti la dizaine d'œuvres-d'art chocolatées que cette mystérieuse créature avait laissé derrière elle.
Voilà, maintenant que vous savez tout de moi, je laisse donc la parole au prochain membre ! |
Cheesecake
Spoiler : | // 16H. La cloche de Poudlard retentit comme un gong, sûrement audible à plusieurs kilomètres aux alentours. Dans la serre numéro 8 bis de botanique, les Serdaigles et les Gryffondors enlevèrent tous leurs lunettes et leurs gants de protection, laissant en plan les greffes de Bubobulbs qu’ils étaient entrain de peaufiner. //
- Vacances !
- Enfin libres !
- Vivement lundi, on pourra se goinfrer de chocolats.
// Dans tout ce brouhaha, personne n’entendit la voix grave qui s’élevait du fond de la serre. //
- Amusez vous bien, et n’oubliez pas le devoir que vous devrez me rendre dans deux semaines…
// La porte claqua derrière un groupe de jeunes filles surexcitées, gloussant à propos des séances de bronzages qu’elles avaient prévu de faire au bord du lac.
Le silence s’installa.
Jack Spire enleva un petit brin d’herbe qui s’était pris dans sa moustache, lui chatouillant le nez à la moindre inspiration. Il n’était pas vexé d’être passé inaperçu lorsque la fin du cours avait sonné. Pour tout dire, il s’y attendait ; et puis, il n’était pas le genre d’homme à se froisser pour ce genre de choses. Il aligna les pots, balaya les petits bouts de plantes qui jonchaient le sol et essuya les tables en bois. Une fois la serre propre et un minimum rangée, il sortit et pris la direction de son bureau.
Il appela un elfe de maison et lui demanda de lui rapporter une tasse de thé ; la créature s’exécuta. Puis il s’installa dans un fauteuil près de la fenêtre.
Pâques. Un évènement moldu (car il n’y avait bien que les moldus pour croire qu’un lapin accompagné de cloches s’amusait à cacher des chocolats dans les jardins de tout le monde) qui avait peu à peu conquis le monde sorcier, et en particulier Poudlard. Malgré le côté très juvénile de cette fête, Jack y trouvait un certain attrait. C’était sûrement pour cela qu’il avait toujours mis un point d’honneur à en profiter avec son fils lorsque ce dernier était encore un enfant.
Jack Spire se perdit alors dans ses pensées. //
- Papa. Pourquoi tu m’emmènes à l’école ? C’est les vacances, je te rappelle !
- Oh, par Merlin, ne vas-tu pas cesser tes jérémiades ? Et puis, on dit "ce SONT" les vacances, pas "c’est".
- Gnagnagnagnagna…
// 7 Avril 1996. Le petiot avait alors 5 ans, et Jack était déjà professeur de Botanique dans la plus grande école de sorcellerie du Royaume Uni. Et il avait eu l’accord de la directrice de l’époque pour pouvoir fêter Pâques avec son garçon d’une manière peu conventionnelle… //
- Quand c’est qu’on arrive ?
- Lève les yeux et tu auras ta réponse.
// L’enfant s’exéctua et poussa un " WOUAAAAAH !" à peine exagéré lorsqu’il vit le majestueux château qui se dressait à quelques mètres.
Jack s’était débrouillé pour que leur arrivée à Poudlard soit la plus discrète possible. Il connaissait trop bien ses élèves, et il ne voulait pas que son fils adoré devienne leur cible d’entraînement pour les nouveaux sortilèges qu’ils avaient appris…
Les deux Spire déjeunèrent dans le bureau des professeurs. Mais l’un des deux se tortillait depuis quelques instants déjà… //
- Papa… Pourquoi je n’ai pas eu de chocolats aujourd’hui ?
- Eh bien mon grand, il y a une raison toute simple. J’ai croisé le lapin de Pâques hier soir. Il m’a expliqué qu’il était débordé, surtout à Poudlard où il y avait beaucoup d’enfants, et donc beaucoup d’œufs à cacher. Je lui ai demandé si, par hasard, je pouvais faire quelque chose pour l’aider ; il m’a répondu que si je pouvais t’amener ici, cela l’arrangerait plutôt bien.
// Le garçon regarda par la fenêtre… Et soupira de découragement, voyant l’étendue du domaine. Le professeur de botanique s’adressa de nouveau à lui, un sourire malicieux aux lèvres. //
- Le lapin m’a aussi dit qu’il voulait cacher les œufs à un endroit assez particulier… Veux-tu que je t’y emmène ?
// Son visage s’éclaira et il hocha frénétiquement la tête. Jack le conduisit donc jusqu’aux serres.
Il avait eu l’idée de joindre l’utile à l’agréable : les confiseries étaient cachées parmi les nombreuses plantes magiques qu’il possédait, et il comptait bien en profiter pour transmettre sa passion à son rejeton, "au passage". Il poussa la porte de la serre numéro 2. Le bambin, intrigué, passa la tête et fronça le nez. //
- Beark ! Ça pue la bouse de dragon !!
- Remarque pertinente, mon garçon. L’engrais que nous utilisons est bien de la bouse de dragon. Un apport riche en protéines et en minéraux, c’est le remède miracle lorsque les plantes ont les feuilles tombantes.
// L’enfant avait vite abandonné sa moue dégoûtée pour regarder son père avec fascination. Il voulait apprendre encore plus, et Jack allait bien vite lui donner satisfaction. //
- Bon, tu entres ? Ils ne vont pas se chercher tous seuls, ces chocolats !
// Il s’effaça et regarda la furie qui lui servait de fils passer en tornade entre les pots. //
** Heureusement que j’ai pu enfermer les plantes dangereuses dans la douze… **
- Papa, papa, regarde ça !! Dans la petite plante violette, là-bas !
- Cette plante, c’est l’aconit.
- Acognmgnmgnmmmh ?
- A-co-nit !
- Aconit.
- Voilà, c’est ça. L’aconit est une plante qui sert à faire des somnifères puissants. On utilise aussi ses fleurs, en petite quantité, pour mettre dans les infusions des moldus. C’est une plante qui demande beaucoup d’attention ; elle est très jolie, et très fragile aussi.
// Le petit buvait ses paroles, et (c’était certain) il retenait tout ce que le professeur lui disait. Ils passèrent ainsi un long moment dans les dix serres, croisant ici un jeune plant de filet du diable, là un Mimbulus Mimbletonia gigantesque… Jack expliqua à son fils les dix-huit utilisations connues de la mandragore, les dangers que représente une tentacula vénéneuse adulte, les méthodes pour récupérer les graines de snargalouf. Et chaque plante dissimulait des bonbons, des œufs en chocolat, ou des gâteaux, pour le plus grand plaisir de l’enfant.
A la fin de l’après-midi, les deux Spire rentrèrent au domicile familial. Le fils raconta à sa mère tout ce qu’il avait appris durant l’après-midi, lui montra la tonne de chocolats qu’il avait ramené, et promis de ne pas tout manger d’un coup ; pendant ce temps, le père était partit se reposer, content de lui... //
- Professeur Spire ? Le professeur Hy demande si vous pourriez le rejoindre dans son bureau ; apparemment, il aurait besoin de lamelles de champifleurs, pour ses expériences personnelles…
// Le professeur de botanique cligna des yeux ; il était tellement absorbé par ses pensées qu’il n’avait même pas entendu le préfet de Poufsouffle frapper à sa porte. Il leva son regard vers le jeune garçon. //
- Merci, mon brave… euh… Mince, comment s’appelle-t-il celui-là déjà ? Mon brave. Allez lui dire que j’arrive au plus vite.
// Au moment où l’étudiant quittait la pièce, un petit hibou tout ébouriffé entra par la fenêtre et déposa une lettre sur les genoux de Jack. Ce dernier l’ouvrit lentement, reconnaissant l’écriture sur l’enveloppe. Il parcourut le courrier des yeux, puis le reposa. Il enfila son vieux caban raccommodé et sortit à son tour de la pièce. //.
Citation : |
Pâques approche à grands pas. Si tu le souhaites, j’aurai aimé passer la journée avec toi. …
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Muffin
Spoiler : | Tout le monde connaît le Professeur Zaranki. Il est l'une des légendes actuelles de Poudlard. Sa dureté et sa sévérité n'ont d'égale que sa passion pour le combat. Tous les élèves ont appris à l'apprécier, malgré ses nombreux défauts de professeur, en particulier grâce à ses souvenirs de batailles épiques. Mais il y a un souvenir que jamais il ne racontera, non, jamais. Parce que ce souvenir gâcherait toute sa réputation, et c'est quelque chose que Zaranki refuse plus que tout. Pourquoi ? Tout simplement parce que c'est son souvenir préféré de son enfance.
*¤*¤*¤*
Rick se trouvait dans son lit, encore dans le royaume des rêves, mais pas pour longtemps... En effet, une furie blonde lui sauta dessus et le réveilla donc en sursaut.
« Bon sang, Alia, es-tu folle ? s'exclama-t-il en grimaçant.
-Mais, c'est Pâques, gémit sa petite sœur. Tu ne peux pas dormir le jour de Pâques ! »
Rick soupira, et accomplissant ainsi un énorme exploit, il sortit de son lit. S'il n'avait pas cédé, il aurait eu affaire à une harpie blonde, alors non merci. Il alla donc se préparer, puis manger. Il enfila ensuite ses vêtements les plus basiques : il se sentait gagné par l'excitation d'Alia à l'idée de chercher ses œufs, comme chaque année. Oui, il était tellement heureux ce jour-là, à se bagarrer avec sa sœur chérie pour le dernier morceau de chocolat, si précieux et si symbolique. Il descendit ensuite les escaliers pour retrouver sa sœur prête à partir dans le hall d'entrée, si richement décoré et pourtant si simple. Il échangea un regard de pure malice avec Alia, puis attendit le top de leur mère pour partir à la recherche des précieux trésors. 3... 2... 1... Il partit telle une flèche et alla directement fouiller les buissons longeant l'allée pour accéder au portail. Ne trouvant rien, il prit une seconde pour froncer les sourcils et poussa une vive exclamation. Il se releva et se précipita dans la remise de jardinage, tellement discrète qu'elle faisait partie du paysage à présent, n'ayant plus de jardinier depuis la mort du vieux Gillan. Il ouvrit la porte, grimaça devant les toiles d'araignée tapissant le plafond, puis se redressa et alluma la petite lanterne, dérangeant un papillon par la même occasion. Il parcourut du regard le bazar environnant, puis s'arrêta. Enfin ! Il en avait trouvé un ! Il s'approcha et saisit l’œuf enrubanné avec vénération. Il était emballé avec un beau papier argenté et vert, ses deux couleurs favorites. Il le fourra dans le sac caché dans une de ses poches, puis après un dernier coup d’œil, sortit de cet endroit poussiéreux et plein de souvenirs. Il se dirigea ensuite vers une cachette connue uniquement de sa mère et de lui-même, et y découvrit sans surprise un lapin en chocolat entouré de plastique transparent. Sa mère était décidément très attachée aux traditions, elle cachait toujours un cadeau spécial pour lui à cet endroit. Rick sourit, et empocha le lapin dans son sac, avant de repartir à la chasse aux œufs. Il en découvrit encore pas moins de trois avant d'entendre le coup de sifflet signifiant la fin de la chasse. Il revint en courant dans le hall, les yeux étincelants et les cheveux totalement décoiffés. Alia était déjà là, une moue boudeuse aux lèvres.
« T'en mets du temps dis Rick ! , bouda-t-elle.
-Désolé princesse, je regarde chaque recoin grâce à ma super-vision ! Ça prend du temps ! »
Ils se dirigèrent ensuite vers la grande salle à manger, pour déguster les plats faits avec amour par leur mère. Comme d'ordinaire pour Pâques, celle-ci avait préparé du poisson.
« Maman ! J'aime pas le poisson..., bouda une nouvelle fois Alia.
-Eh bien tu vas faire un effort et manger ce que ta mère a préparé pour toi », répliqua d'un ton indiscutable leur père.
Rick esquissa un sourire, salua son père avec amour et s'assit à sa place, puis dévora littéralement le repas. La chasse l'avait mis de très bon appétit, et il adorait la cuisine de sa mère. Puis vint enfin le moment tant attendu : la dégustation des chocolats. Rick n'attendait que ce moment le jour de Pâques, celui où toute sa famille était réunie et où ils déballaient tous ensembles les chocolats récoltés, où la rivalité s'effaçait et le partage prenait place. Oui, Rick était un amoureux de la famille, il le reconnaissait sans honte.
*¤*¤*¤*
Rick Zaranki est toujours un amoureux de la famille, mais il le dissimule désormais. Cet amour lui a coûté ces personnes tant adorées, et il veut préparer tous ces élèves si innocents à la vie extérieure, si dure et si pénible. |
Clafoutis
Spoiler : | // C'était il y a très longtemps et pourtant chaque année au moment de la période de Pâques, le professeur de Potion, Simoshesha Hy se souvenait comme si c'était hier de cette date. //
// Revenons un certain nombre d'année plus tôt dans un petit village typiquement anglais où vivait toute la petite famille Hy. Le petit Simoshesha avait dix ans et il allait faire sa rentrée dans la prestigieuse école de Poudlard à la rentrée suivante. Il profitait donc des quelques jours de repos précédant Pâques pour s'amuser et toujours faire de nouvelles expérimentations. En effet, il mélangeait tout type de produit dans le petit chaudron offert par ses parents dans l'espoir d'être le plus jeune inventeur d'une fascinante potion. Contrairement à son habitude, il s'était installé dans le petit jardin pour profiter des rayons du soleil et il s'apprêtait à ajouter un pétale d'armoise à sa mixture lorsqu'il entendit : //
- Simoshesha, il faut venir manger, l'agneau est prêt.
// La voix fluette de sa mère venait de résonner depuis la fenêtre de la cuisine. Il n'aimait pas être interrompu dans la réalisation de ses potions, mais il ne voulait pas non plus s'attirer les foudres de ses parents, surtout en ce jour de fête. //
** Je continuerais plus tard, un peu de repos au mélange ne peut pas lui faire de mal. **
// Il nota consciencieusement ses observations dans son petit carnet avant de se diriger vers la salle à manger. Il s'installa avec ses parents autour de la table. Quelque chose lui parut inhabituel pourtant, mais il n'arrivait pas à trouver la raison. Le garçon était intelligent et il ne mit qu'une série de seconde à se rendre compte qu'il n'y avait que ses parents de présent alors que depuis toujours, ils fêtaient Pâques avec toute la famille. Il les regarda à tour de rôle avant de prendre la parole. //
- Comment se fait-il que nous ne soyons que tous les trois ?
// Aussitôt sa mère lui répondit : //
- C'est ta dernière année parmi nous et nous voulions te faire quelques petites surprises.
**Surprise ? Un kit de potion tout neuf, une nouvelle blouse sans aucune tâche ?**
// Simoshesha laissa son esprit vagabonder d'idée en idée, pendant que sa mère servait le repas. Il eut du mal à suivre les conversations et trouvait que le déjeuner durait une éternité. La dernière goutte de thé avalée fut comme le signal de la fin du repas. Le jeune homme avait complètement oublié que sa potion mijotait dans le jardin. Il attendait avec impatience cette fameuse surprise. Enfin, sa mère prit la parole : //
- Cette année, au lieu de ton chocolapin (ndlr : il s'agit du même principe que les chocogrenouilles mais en forme de lapin spécialement pour Pâques) habituel, nous t'avons prévu un petit jeu.
// La première réaction du garçon fut une semi-grimace, un petit jeu, ça ne vaut pas du chocolat, mais ça mère enchaina. //
- Ne t'inquiète pas, tu en auras un morceau de chocolat.
// Puis elle lui tendit un morceau de papier et elle le regarda le déplier frénétiquement. Sur le morceau de papier on pouvait lire : "Vert ou en métal, avec ou sans musique, je t'y attends". Le garçon se frotta le front réfléchissant au sens des mots. Il regardait à droite, à gauche à la recherche d'un quelconque indice. Voyant son désarroi, sa mère ne put s'empêcher de lui donner un petit indice. //
- Regarde dehors, ça t'aidera peut-être.
// Simoshesha se dirigea donc dans le jardin et alors qu'il balayait l'endroit du regard, ses yeux tombèrent sur le vieux chêne centenaire. D'un pas résolu, il alla à son pied et se mit à chercher quelque chose tout autour. Ne trouvant rien et ne sachant pas ce qu'il devait chercher, il allait renoncer en se disant qu'il avait surement fait une erreur dans son raisonnement, lorsqu'il vit un morceau de papier dépasser de dessous une racine. Il le saisit et le déplia rapidement. Dessus, on pouvait lire : "Cette fois-ci, je t'attends au pied de ce que tu manges habituellement pour le petit déjeuner". A peine a-t-il finit de lire le texte qu'il se dirigea d'un pas rapide vers le pin parasol situé non loin de là et il dénicha un autre bout de papier. Il se promena pendant un moment d'un bout à l'autre du jardin, d'énigme en énigme, aussi bien des rébus que des charades ou simplement des devinettes. Il s'amusait beaucoup, certains bout de papier lui donnaient plus de fil à retorde que d'autre. //
** Ils ont vraiment dû s'amuser à préparer tout ça !**
// Il jeta un coup d'œil vers la maison et vit ses parents en train de le regarder. Il lut l'énigme et chercha un moment avant de la comprendre. En effet celle-ci disait : "De terre ou de fer, je suis ton premier, ton deuxième coupe du bois et mon troisième n'est autre que nous. Mon tout est où tu dois te rendre." //
**Pot… Scie… Mais oui ! Potion !**
// D'un pas rapide, il alla vers son chaudron où sa mixture mijotait toujours. Il jeta un coup d'œil dedans et l'odeur qui s'en échappait n'était gère agréable et de grosses bulles étaient présente à sa surface. Il s'empressa de noter ses observations dans son petit carnet toujours présent dans la poche de sa blouse qu'il n'avait pas enlevé depuis le matin même. Seulement ensuite, il chercha un autre papier autour de son chaudron et de son nécessaire à potion, mais il n'en trouva pas. Interloqué, il s'arrêta un instant et fit un pas en arrière afin d'avoir une vue d'ensemble. C'est alors qu'il remarqua de posé sur l'herbe, juste à côté de son chaudron un papier doré. Il attrapa rapidement le chocolapin et regarda une dernière fois sa potion avant de partir retrouver ses parents. A peine s'était-il éloigné de quelques pas qu'il y eut une explosion. Tout l'arrière de sa blouse en fut noircit. //
**Tant pis, je m'occuperai de ranger tout cela plus tard.**
// Une fois dans le salon, il enleva le papier doré recouvrant la gourmandise tout en prenant soin de bien la tenir pour ne pas qu'elle s'échappe. La bouche pleine de chocolat, il déclara : //
- Merchi beaucoup ! Che me chui vraiment amuché chet après-midi.
// La journée se termina tranquillement, et c'est ainsi que le futur professeur Simoshesha Hy passa sa plus belle fête de Pâques. // |
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