La tour d'Astronomie

[Cassiopee]

- Excellent choix toi aussi.

- J'ai visé sur du classique, je l'avoue.

// Le Serdaigle s'approcha et lui donna son muffin. Il avait l'air délicieux. Elle allait le croquer quand elle fut perturbée par le rangement qui était fait sur le bureau. Il dégageait clairement la place.

William s'était assis à côté d'elle et elle pouvait désormais sentir son eau de toilette. C'était hautement perturbant. Elle n'arrivait pas à dire si elle l'incommodait ou si elle lui plaisait. C'était pour sûr une fragrance dont elle ignorait tout.

Elle avait fini par s'habituer à celle de Luke mais après la débâcle de Noël - ou plutôt la disparition des enfants O'Callaghan de son entourage - elle avait suivit une sorte de cure de désintoxication aux odeurs qui leur étaient proches. En somme, elle les évitait. Elle n'avait décemment pas les moyens de voir un spécialiste hors de Poudlard et en parler à l'infirmière serait bien trop humiliant. Elle connaissait très certainement de qui elle voulait chasser les souvenirs.

Et il fallait bien être honnête, Cassiopée se posait des questions. De grandes questions. Des questions qui pouvaient même paraitre extrêmement futiles. Du genre, ce McGregor pouvait-il l'intéresser. Ou encore, était-il mignon ou très charmant. Pouvait-il s'intéresser à elle. Elle avait même effleuré l'idée de comment lui extorquer l'air de rien le nom de son eau de toilette pour la respirer par après et déterminer si elle l'aimait ou non. L'eau de toilette. Pas William.

Enfin... //

- Alors comme ça, tu travailles en astronomie?

// Cassiopée lui aurait bien sauté dessus pour lui coller un bisou sur chaque joue mais elle avait décidé de rester normale. Pas fêlée, juste normale. Ce qui la changerait grandement. Depuis qu'elle avait découvert un roman nommé 'Le karma et moi - comment je suis tombée amoureuse neuf fois du même sorcier' en neuf tomes, elle avait pris conscience qu'elle ne voulait justement pas que tout ce qu'elle pouvait avoir fait dans le passé se répète. Elle ne voulait clairement pas sauter sur un garçon, un soir avant Noël, l'embrasser et puis, ne plus jamais avoir de ses nouvelles. Non, clairement, ce n'était pas pour elle. Enfin, plus pour elle.

Elle avait même fait des recherches en bibliothèque. Oui, ce qui expliquait réellement son état d'angoisse. Et elle voulait détruire le crétin qui avait inventé la palingénésie et ces absurdités comme quoi tout n'était que recommencement et ce, avec toujours les mêmes évènements. Oh oui, c'était bien prévu entre 'trouver un avenir' et 'acheter une bibliothèque plus grande pour ranger ses romans'. //

- Oui. Affirma-t-elle dans un sourire. En fait, il avait de beaux yeux. De Tourmente a voulu que je diversifie un peu mes activités. Je suis toujours son assistante de métamorphose et le soir, je deviens la constellation au service des constellations.

// Cassiopée ouvrit les deux bièraubeurres. Elle tendit à William sa bouteille puis sa choppe. Elle croqua un petit bout de muffin. Il était divin. //

- Tu as bon goût. On refait ça quand tu veux.

// Contre son gré, elle rougit. En fait, il fallait qu'elle trouve un fermoir magique qui maintiendrait ses lèvres closes en cas de bêtise imminente. Histoire, peut-être, de ne pas insinuer à un inconnu de se revoir comme si elle l'invitait à un autre rencart. Pas que c'était un rencart présentement. Ou si ?

Dieu, elle était bien mal placée pour renseigner Aglaé sur les garçons, elle était elle-même une vraie plaie dans le domaine. //

[Winona]

- J'ai visé sur du classique, je l'avoue.

// Cassiopée apporta à William un des muffins qu'il avait apporté. Alors qu'il croquait dedans à pleine dent qu'elle fut légèrement perturbée par sa présence à côté d'elle. Il se demanda s'il avait bien fait de s'asseoir si proche. Il aurait peut-être dû opter pour une solution moins directe, en s'asseyant sur une autre table en face d'elle ou en restant debout. Le jeune homme sentit que sa question avait sorti la jeune fille de ses réflexions. Ouf, enfin quelque chose qu'il ne faisait pas de travers. Sa première vraie rencontre avec Cassiopée avait été une catastrophe, il s'était fait rembarrer par deux jeunes filles qui n'avaient pas compris le motif de sa visite. Il espérait pouvoir se racheter un peu aujourd'hui et surtout oublier cet épisode. William la regardait toujours droit dans les yeux et après quelques secondes, elle lui répondit en souriant. //

- Oui. De Tourmente a voulu que je diversifie un peu mes activités. Je suis toujours son assistante de métamorphose et le soir, je deviens la constellation au service des constellations.

** Wouah ! Assistante et de métamorphose et d'astronomie ! Et ben. **

// William était abasourdi devant autant de talent. Comment une aussi jolie et intelligente fille comme elle pouvait-elle s'intéresser à lui ? Il ne le savait pas, mais avait décidé de profiter au maximum de cette soirée, et tant pis s'il commettait quelques erreurs, au moins il ne regretterait pas ce moment et plus tard, allongé dans son lit, il ne se referait pas le film de la soirée en se disant qu'il aurait au moins pu oser telle ou telle chose. //

- Tu as bon goût. On refait ça quand tu veux.

// Le jeune homme rougit tout autant que sa voisine. Bien qu'il fasse attention à son apparence, c'était la première fois qu'on lui disait une telle chose. Il se doutait bien que ce n'était pas vraiment de lui qu'elle parlait mais de la nourriture qu'il avait rapporté. //

- Tu as tout autant bon goût. Quant à refaire ça quand je veux, ça sera toujours avec plaisir, mais je compte bien profiter de cette soirée, donc on pensera à une autre soirée plus tard.

// Il avait l'impression de paraphraser un peu ce qu'elle venait de dire quelques instants plus tôt, mais il ne savait pas quoi rajouter à cette phrase. //

- La nuit est aussi claire que tes yeux verts.

// C'est tout ce qu'il avait trouvé d'intelligent à dire, les mots s'emmêlaient n'importe comment dans son esprit et ne s'alignaient plus pour former des phrases. //

[Cassiopee]

// Nul doute que son affirmation les avait fait rougir tous les deux. Et il était mignon quand il rougissait en fait. Face à une telle pensée, Cassiopée devait bien avouer qu'elle envisageait sérieusement de retomber amoureuse. Ce qui était encore une idée aberrante une heure auparavant tandis qu'elle aidait les élèves à dessiner les pléiades prenait maintenant tout son sens.

Oui elle avait eu le cœur brisé. Oui elle avait gardé la fameuse bague. Mais non, elle n'allait plus la garder très longtemps. Mais elle allait se soigner. Déjà, elle allait laisser la bague dans un couloir désert et un élève un peu observateur la trouverait. Il serait heureux de sa trouvaille et Cassiopée serait libérée de ce poids. Ensuite, elle allait se laisser aller, ne rien calculer et voir ce qui pouvait arriver. //

- Tu as tout autant bon goût. Quant à refaire ça quand je veux, ça sera toujours avec plaisir, mais je compte bien profiter de cette soirée, donc on pensera à une autre soirée plus tard.

- D'accord. Fit-elle un peu indécise sur ce qu'elle devait comprendre. Ça me semble une idée raisonnable.

// Elle le fixait un peu, il fallait bien avouer. L'odeur de son eau de toilette l'intriguait toujours autant. Et puis, il était mignon en fait. Même si elle le soupçonnait toujours d'avoir un crush pour Aglaé, il avait dit qu'il voulait bien la revoir. Ce fait la rendait doucement euphorique.

Il voulait la revoir. Elle. Pas une autre fille. Elle. Pour ce qu'elle en savait en fait. Il pouvait bien avoir une centaine de prétendantes, ça tombe...

Mais on parlait d'une autre soirée... Elle allait finir par se faire des idées en fait. Disons plus d'idées encore. Elle se faisait toujours des films. Mais elle devait tenir le coup. Elle n'allait quand même pas tomber amoureuse en une soirée parce qu'il avait apporté des patisseries et qu'il la regardait avec un sourire et qu'il... //

- La nuit est aussi claire que tes yeux verts.

// Et qu'il faisait des compliments sur la couleur de ses yeux ? Ok, on ne panique pas, il veut juste être gentil. Mais il regardait ses yeux. Il avait fait attention à la couleur de ses yeux. Qui faisait encore attention à ce détail ? La plupart des gens étaient incapable de dire la couleur des yeux de leurs interlocuteurs cinq minutes après les avoir vus !

Alors que son for intérieur était au bord de la panique, Cassiopée répondit spontanément : //

- C'est la pleine lune. Ca aide pour la clarté en illuminant les particules en suspension, un peu comme les... Et je te fais un cours. Désolée. Je commence à être vraiment rodée. Mais c'est gentil. Pour le compliment, je veux dire.

// Elle fixa ses chaussures tout en modillant sa lèvre inférieure. Comme si elle voulait l'empêcher de parler. Elle tenta de revenir vers un sujet neutre : //

- Ta journée a bien été ? Si tu as froid, j'ai une collection de chaussettes dans mon tiroir du bureau.

// Voilà, elle voulait paraitre un minimum sympathique et elle arrivait à passer d'un cours magistral à un petit côté mère poule. Parfait. Elle était bonne pour devenir nonne et abandonner tout espoir de séduire un jour un garçon.

Et pourtant, William était vraiment, vraiment mignon. Elle le remarquait de plus en plus. Mince. Non. Elle n'allait quand même pas tomber amoureuse ainsi quand même ? Non. Elle allait apprendre à le connaitre déjà. Voilà. Il pouvait très bien être un horrible personnage. Ce qui était aberrant si on se fiait au peu qu'elle savait de lui. Mais quand même.

*Respire Cassiop', pas de plan sur la comète, reste zen.*

Elle lui fit un sourire en lui tendant sa bièraubeurre. //

- Santé ?

[Winona]

// William n'avait cessé de regarder Cassiopée après avoir dit son dernier mot. Il reprit le contrôle de lui-même et la couleur de sa peau redevint d'une blancheur naturelle. Il avait réussi très petit à soigner sa timidité, et elle ne ressortait presque jamais. Une situation comme aujourd'hui, où il était en tête à tête avec une fille n'avait rien d'habituel, et même s'il appréciait la gente féminine, il n'était pas un habitué de ces petits moments. //

- C'est la pleine lune. Ca aide pour la clarté en illuminant les particules en suspension, un peu comme les... Et je te fais un cours. Désolée. Je commence à être vraiment rodée. Mais c'est gentil. Pour le compliment, je veux dire.

// Elle était craquante quand elle commençait à parler comme ça. Et ça se voyait qu'elle était vraiment passionné par l'astronomie, une grande qualité d'être passionné par quelque chose de nos jours. L'écossais n'eut pas le temps de laisser dériver ses pensées sur ce sujet que déjà Cassiopée reprenait. //

- Ta journée a bien été ? Si tu as froid, j'ai une collection de chaussettes dans mon tiroir du bureau.

// Sa première réaction fut d'exploser de rire. Il ne s'attendait absolument pas à une telle proposition. C'était peut-être même la dernière à laquelle il aurait pensé. En riant, il n'avait pas remarqué le trouble de la jeune fille. Ce n'est que lorsqu'il eut repris une respiration normale, qu'il put à nouveau plonger ses yeux dans les siens et ne faire que confirmer sa première impression. //

** Elle est vraiment belle. **

// Il espéra avoir formulé ses pensées juste pour lui et ne pas les avoir dites à haute voix, auquel cas, il préférerait partir en courant de la pièce plutôt que de se ridiculiser. Mais il avait réussi à ne pas ouvrir la bouche. Ouf, l'honneur était sauf pour le moment. Il dit cependant à voix haute. //

- Oui, ma journée s'est bien passée, tranquillement au rythme des cours et des devoirs à faire. Rien de bien passionnant à raconter au final, pas de petite anecdote rigolote. C'est bien morne en fait. Quant au chaussettes, merci d'y avoir pensé, c'est adorable ! Mais ce ne sont pas les filles qui ont froid au pied le soir plutôt ?

// Il ne savait pas trop où il était aller trouver cette information, mais elle lui semblait idéale à la situation. //

- Santé ?

- À la tienne, Madame la Constellation !

// Rien que de dire le mot constellation, il repensa aux mèches de cheveux qu'il avait aperçu en arrivant dans la pièce. Il but une gorgée de bieraubeurre et après avoir posé sa boisson sur la table d'à côté pour ne pas la renversé, il osa soulever une mèche de cheveux de Cassiopée pour observer de plus près la constellation dans ses cheveux. //

- Magnifique, murmura-t-il.

[Cassiopee]

// Sa bouteille vint tinter joyeusement contre celle de William. La recette de cette boisson était toujours un mystère pour la brunette mais en tout cas, elle était certaine d'une seule chose. Elle la préférait froide comme maintenant plutôt que la version chaude. Glacé, c'était désaltérant, tandis que sa version tempérée était plutôt écœurante à tout bien y réfléchir. //

- À la tienne, Madame la Constellation !

-A la tienne... Commença-t-elle, incertaine sur la suite.

// Devait-elle lui trouver un surnom ? Mais elle ne le connaissait pas bien et elle doutait que 'Shakespeare' soit une alternative correcte. Elle aurait pu le tenter en tout cas. Elle allait même le faire.

Oui mais voilà. Il avait eu une toute idée en tête. Et en un instant, elle ne sut plus quoi faire ou dire. Il avait sa jolie mèche bleue entre ses doigts.

Son geste avait été tellement doux et délicat qu'un frisson la parcourut de la tête aux pieds. C'était une sensation à laquelle elle pourrait réellement s'accommoder. C'était grisant. Doux. Interdit. //

- Magnifique,

// Cassiopée allait devoir se marteler en boucle que non, il ne parlait pas d'elle mais du sort appliqué à ses cheveux.

Les cheveux étaient magnifiques. Pas elle.

Elle...

rougissait.

Beaucoup.

Et elle regrettait aussi qu'il ne parle pas d'elle. Damned. Elle avait un crush pour ce garçon. C'était inattendu. Et il avait probablement aussi un crush.

Pour Aglaé.

La vie était souvent mal fichue. Vu qu'Aglaé aimait Amaury mais qu'il ne le savait pas lui même. //

- Toi aussi.

// Ok, là, la fatigue avait clairement pris le dessus pour qu'elle ose dire une chose pareille. Vite une diversion. //

- Si tu veux des mèches ainsi, Gaïa A. White, la sublime Serpentard et moi on a ouvert une sorte de petit commerce pour les faire. Je te ferai un prix.


// Non, c'était trop léger pour avoir insinué qu'il était magnifique. Il fallait taper un grand coup. Un bon grand discours. Un sujet passionnant. Captivant même était requis ! //

- Les chaussettes sont pourtant appréciables par les deux sexes. Je suis persuadée que beaucoup de garçons sont frileux mais refusent de l'avouer par peur de paraitre faible en fait. Mon cousin, par exemple, lui, adore les chaussettes. Au point que ma collection me vient en grande partie de ses cadeaux. D'ailleurs, ton eau de toilettes, c'est un cadeau ?

// Le prix de la pire tentative de diversion jamais intentée lui revenait à coup sûr. Maintenant, il était vrai que l'odeur du garçon, la fatigue et ses hormones avaient l'air de la déboussoler grandement. Voir même plus encore que ce qu'elle voulait bien admettre. Elle fixait depuis trop longtemps le visage de William. Elle allait rajouter un 'Aglaé a un amoureux secret et c'est pas toi' mais elle trouva cela un peu cruel de lui annoncer ça aussi ridiculement. A moins qu'elle ne lui ait déjà dit avant. Sa gêne lui faisait tout oublier. Tout, sauf ces yeux divins... //

[Winona]

// William était fasciné par la même de cheveux de Cassiopée. C'était à la fois discret, mais magnifique et donnant à l'ensemble une grande beauté. Il sentit la jeune fille frissonner. //

- Tu as froid, tu veux peut-être une paire de chaussette de plus ?

// Demanda-t-il pour détendre l'ambiance qui commençait à devenir... à devenir plus électrique, plus... Il ne trouvait pas le mot pour qualifier l'ambiance qui régnait dans la pièce. Ses yeux dérivèrent vers son visage qui avait pris une couleur rouge tomate. //

** Le frisson était peut-être pour autre chose. **

// Rien que de pensée que c'était probablement lui qui était responsable de ce frisson lui fit chaud au coeur. Ça se trouve, il se faisait des idées, alors il chassa cette pensée pour se reconcentrer sur autre chose. //

- Toi aussi.

// Bon, d'accord, penser à autre chose allait être quelque chose de compliquer si elle se mettait à dire ce genre de phrase. //

- Si tu veux des mèches ainsi, Gaïa A. White, la sublime Serpentard et moi on a ouvert une sorte de petit commerce pour les faire. Je te ferai un prix.

// Il laissa retomber sa main qui jouait toujours machinalement avec ses cheveux. //

- Pourquoi pas ! Ça pourrait être rigolo sur des cheveux blonds.

- Les chaussettes sont pourtant appréciables par les deux sexes. Je suis persuadée que beaucoup de garçons sont frileux mais refusent de l'avouer par peur de paraitre faible en fait. Mon cousin, par exemple, lui, adore les chaussettes. Au point que ma collection me vient en grande partie de ses cadeaux. D'ailleurs, ton eau de toilettes, c'est un cadeau ?

// Il fut ravi du changement de discussion de la jeune femme. Enfin un sujet plus sérieux qui ne risquait pas de les embarrasser ni l'un ni l'autre. Ou peut-être juste lui, au vu de la fin de la phrase de la jeune femme. //

- Peut-être que c'est apprécié par tout le monde, mais je maintiens ce que j'ai dit, ce sont les filles qui ont les pieds froid le soir !

// Il n'avait jamais eu l'occasion de vérifier, mais ce n'était pas ce soir qu'il allait demander de voir. Cela serait incongru, à un premier rendez-vous, de demander de toucher les pieds de l'autre, juste pour vérifier si une théorie était fondée ou pas. Il renonça donc à ouvrir la bouche pour en parler. //

- Mon eau de toilette ?

// Il réfléchit un instant pour savoir d'où elle venait. Il était presque au bout de sa bouteille et elle commençait à dater. //

- En effet, c'était un cadeau. Mais ne va pas commencer à imaginer n'importe quoi ! C'était un cadeau de la part de mes parents, une année.

// Le jeune homme regarda dehors, les étoiles commençaient à être bien présentes. Il s'apprêtait à proposer à Cassiopée d'aller les voir dehors, mais il resta là assis sans bouger. //

** Allez, dans quelques minutes, tu lui demandes ! **

[Cassiopee]

- Peut-être que c'est apprécié par tout le monde, mais je maintiens ce que j'ai dit, ce sont les filles qui ont les pieds froid le soir !

- Parce que les garçons refusent d'avouer qu'ils ont froid aussi. Avoue.

// Elle avait envie de le chatouiller pour le faire avouer. Mais cela impliquait de le toucher. A travers des vêtements mais juste imaginer qu'elle pouvait le frôler de ses doigts la rendait toute incertaine. //

- Mon eau de toilette ?

// Cassiopée hocha la tête de haut en bas. Elle n'osait plus parler, son esprit vagabondait bien trop loin à cet instant. Elle avait trop peur de dire quelque chose qu'elle pourrait regretter. Surtout qu'il finissait pas la troubler. Beaucoup. //

- En effet, c'était un cadeau. Mais ne va pas commencer à imaginer n'importe quoi ! C'était un cadeau de la part de mes parents, une année.

// Elle avait envie de le secouer comme un prunier. Cette réponse n'en était pas une. Il aurait pu aussi bien l'avoir d'une sublime blonde petite et trognonne qu'elle n'en aurait rien eu à faire - mensonge éhonté.

Elle voulait un nom ! Un nom. Histoire de l'acheter et analyser en détail ses impressions.

Bon, elle allait finir par devoir envoyer un serdaigle en mission dans la chambre de William. Et cela allait être très mal interprété. C'était des recherches sérieuses, pour un parfum, pas pour un garçon. //

- Et tu ne te souviens même pas du nom ? C'est à force de grelotter le soir sans tes chaussettes bien chaudes que tu perds la mémoire ? Elle finit sa tirade en lui tirant la langue.

// Elle se pencha en arrière puis se mit sur son côté. Ainsi couchée sur le bureau, elle pouvait atteindre son tiroir. Dans un instant de lucidité - chose rare chez elle - elle se surprit à penser qu'elle aurait beaucoup de mal à expliquer sa position si Rose Carter débarquait maintenant. Surtout que sa cuisse frôlait aussi celle de William.

Et à bien y réfléchir, chaque explication la mettrait dans une mauvaise position. Moralement parlant, pas physiquement, évidemment. //

- Tiens, voilà mon cadeau. Non, ne refuse pas, c'est de bon cœur. Protéger les pieds des Serdaigles est une priorité dans ma vie. A moins que ce soit des pimbêches ou des vaniteux. Par chance, tu n'es ni l'un ni l'autre. Profite. Et on te fera un prix pour ta mèche. Un joli violet peut-être. Et comme constellation, tu préfères laquelle ?

// Cette phrase pouvait être très mal interprétée, sachant que son nom était également celui d'une constellation. Elle craignait qu'il le prononce. Mais elle l'espérait aussi. Enfin, oui. Non. Elle n'avait pas les idées claires alors elle croqua dans son muffin. //

[Winona]

- Parce que les garçons refusent d'avouer qu'ils ont froid aussi. Avoue.

// Si jamais c'était le cas, William n'avouerait jamais cette faiblesse, alors il fit semblant de bouder 30 secondes avant de redevenir un tantinet plus sérieux. //

- Et tu ne te souviens même pas du nom ? C'est à force de grelotter le soir sans tes chaussettes bien chaudes que tu perds la mémoire ?

// D'accord, elle voulait jouer à ce jeu là ! Will lui tira la langue en retour, si elle s'imaginait qu'il allait s'incliner, c'était mal parti. Alors qu'il se tortillait un peu les doigts, au point de les rendre blanc et de faire disparaître l'hémoglobine de ses articulations. Son sang revint rapidement dans ses doigts quand laissa tomber ses mains sur ses cuisses. Cassiopée se trouvait... se trouvait dans une drôle de position en train d'essayer d'attraper quelque chose dans le tiroir. //

- Tiens, voilà mon cadeau. Non, ne refuse pas, c'est de bon cœur. Protéger les pieds des Serdaigles est une priorité dans ma vie. A moins que ce soit des pimbêches ou des vaniteux. Par chance, tu n'es ni l'un ni l'autre. Profite. Et on te fera un prix pour ta mèche. Un joli violet peut-être. Et comme constellation, tu préfères laquelle ?

- Le nom... Non, à vrai dire, je prends machinalement le flacon sans y faire attention maintenant, ça devait être quelque chose comme "Brume sauvage" ou quelque chose de ce type. Mais merci pour les chaussettes.

// Il sauta en bas du bureau pour s'asseoir à même le sol et avant de commencer à délacer sa chaussure, il prévint : //

- Attention à l'odeur ! Ne fait pas une crise cardiaque, je ne voudrais pas à avoir à te faire du bouche à bouche, et encore moins que l'école fasse une macabre découverte.

// Il enleva ses chaussures et eut un instant légèrement honte de ses chaussettes avec des petits élans d'imprimés dessus, mais il garda la tête haute et enfila la paire que Cassi venait de lui offrir par dessus les siennes. Le jeune homme galéra quelques peu pour remettre ses chaussures avec cette double paire de chaussette, mais il ne tenait pas non plus à passer la soirée en chaussettes. //

- Voilà ! Comme ça, tu ne pourras jamais savoir si j'avais les pieds froids ou pas.

// Dit-il en lui tirant à nouveau la langue. //

- Du violet ? Un bleu foncé irait mieux avec mes yeux je pense. Quant à la constellation... laisse moi réfléchir quelques instants. Si je dis Cassiopée, j'ai une chance sur deux de me retrouver avec ton visage sur mes cheveux, ce qui serait, avons-le, assez perturbant. Mais ne va pas croire que je n'aime pas ton visage ! Il est vraiment très mignon, c'est juste que sur mes cheveux, ça serait assez particulier. Soyons plus précis, je dirais bien le W de Cassiopée, il n'y aura pas d’ambiguïté comme ça.

// Le jeune homme arrêta sa tirade et, toujours assis par terre, il releva la tête pour plonger son regard dans celui de la jeune fille. //

[Cassiopee]

- Le nom... Non, à vrai dire, je prends machinalement le flacon sans y faire attention maintenant, ça devait être quelque chose comme "Brume sauvage" ou quelque chose de ce type. Mais merci pour les chaussettes.

- De rien !

// Cassiopée grava ce nom dans sa mémoire. Enfin, du moins, elle allait tenter de ne pas l'oublier au fil de la soirée. Elle avait parfois tendance à ne se souvenir que de menus détails et oublier l'essentiel. Ce qui expliquait probablement son redoublement (le premier) et sa franche tendance pour les surnoms. Elle lui fit un sourire et haussa les sourcils lorsqu'il finit pas s'installer à même le sol. La démonstration du 'je supporte très bien le froid requérait peut-être une application à même le sol glacé de la tour. Pire encore, cela demandait même d'être pieds nus ?!

Elle regardait William enlever ses chaussures et la brunette devait avouer qu'elle avait quand même quelques doutes sur le bien fondé de la manœuvre. Attraper la grippe pour nier avoir froid aux pieds n'était probablement pas la meilleure manière de lui prouver de la bonne santé mentale de son nouvel ami.

Pour ainsi dire, elle avait même envie de l'envoyer à l'infirmerie pour un checkup complet. //

- Tu es certain que c'est une bonne idée, il fait vraiment froid tu sais et... Peine perdue, il ne l'écoutait pas du tout.

- Attention à l'odeur ! Ne fait pas une crise cardiaque, je ne voudrais pas à avoir à te faire du bouche à bouche, et encore moins que l'école fasse une macabre découverte.

// Cassiopée était bouche bée, chose rare pour cette pipelette. Il avait réussi à caser la possibilité d'un bouche à bouche ? Sérieusement ? Pas qu'elle s'empourprait présentement... un peu. Juste un peu. Sur les joues et le cou probablement. Elle se reprit pourtant en constatant qu'elle avait exactement les mêmes chaussettes que William. Mais il enfilait sa nouvelle paire par dessus. Ce qui n'était pas très logique, si on lui demandait son avis. Il allait agrandir ses chaussures un fameux coup en plus. //

- Voilà ! Comme ça, tu ne pourras jamais savoir si j'avais les pieds froids ou pas.

// Et il tirait vraiment très souvent la langue. C'était mignon. Perturbant. Elle voulait dire perturbant. Pas mignon... C'était chou. Perturbant ! Bon sang. Il était hautement perturbant. Et elle devait en plus se souvenir de ce brouillard sauvage. Ou était-ce une brume savane ?

Se maudissant un peu pour sa mémoire de poisson rouge, Cassiopée ne remarqua pas qu'il renchérissait. //

- Du violet ? Un bleu foncé irait mieux avec mes yeux je pense.

// La brunette hocha la tête pour marquer son approbation. Il n'avait pas tord. On remarquerait d'autant plus ses yeux et ça irait avec les insignes de leur maison. Mais de fait, il allait se ramasser une foule de prétendantes. Violet serait mieux. Moins susceptible de faire craquer toute demoiselle et...

Et que diable venait-elle de penser ?

Pourquoi diable faisait-elle attention à cette idée-là ?!

Elle était en train de se faire des plans sur une comète immense. //

- Quant à la constellation... laisse moi réfléchir quelques instants. Si je dis Cassiopée, j'ai une chance sur deux de me retrouver avec ton visage sur mes cheveux, ce qui serait, avons-le, assez perturbant. Mais ne va pas croire que je n'aime pas ton visage ! Il est vraiment très mignon, c'est juste que sur mes cheveux, ça serait assez particulier. Soyons plus précis, je dirais bien le W de Cassiopée, il n'y aura pas d’ambiguïté comme ça.

// Et par dessus le marché, il la traitait de visage mignon. Grand dieu, elle devait vraiment faire le point sur cette brume étrange de savane pour savoir ce qui la perturbait le plus à propos de ce garçon. Outre les beaux yeux et le sourire. //

- Gaïa pourra te faire ça. La constellation, pas mon visage. On est pas encore à ce niveau d'expertise. Et non, en fait, jamais je ne ferai ça. Je préfère mon visage où il est, et tous les autres visages aussi et... Et je radote. Tu comptes rester à te geler les fesses à terre ? Tu sais, rien qu'à te voir là, tu me donnes froid.

// Il fallait dire aussi que l'atmosphère n'était pas franchement top. Ils auraient bien besoin d'un peu plus de chaleur mais allumer un feu serait tout de même trop voyant. //

- Mais du coup, puis-je te demander un truc qui me tracasse ? Tu as un crush pour Aglaé ou pas ? Histoire que je puisse faire quelque chose pour t'aider.

// Au moins, si c'était le cas, elle pouvait arrêter de se faire des films. Sinon, elle aurait une sélection complète pour les oscars. //

[Winona]

// William était toujours assis par terre regardant la demoiselle qui lui faisait face. //

- Gaïa pourra te faire ça. La constellation, pas mon visage. On est pas encore à ce niveau d'expertise. Et non, en fait, jamais je ne ferai ça. Je préfère mon visage où il est, et tous les autres visages aussi et... Et je radote. Tu comptes rester à te geler les fesses à terre ? Tu sais, rien qu'à te voir là, tu me donnes froid.

// C'est vrai que maintenant qu'elle le disait, il commençait à ressentir légèrement le froid qui lui remontait par le derrière. Il se leva d'un bond en riant. //

- Je préfère aussi ton visage où il est, on est bien d'accord. Et je note d'aller voir Gaïa.

// Le jeune homme se dit qu'il devrait aller la voir, mais en compagnie de Cassiopée, pour ne pas occire ses minces chances envers la demoiselle. Et voilà qu'elle en rajoutait une couche à propos son irruption au milieu de leur conversation avec Aglaé. //

- Mais du coup, puis-je te demander un truc qui me tracasse ? Tu as un crush pour Aglaé ou pas ? Histoire que je puisse faire quelque chose pour t'aider.

** Voilà, c'est bien ce que je pensais, elle ne ressent rien de particulier pour moi, juste de l'amitié, même si c'est bien l'amitié, mais... **

// Will' décida d'arrêter court cette pensée. Il n'était pas là pour pleurnicher sur son sort, il était là pour profiter à fond de cette soirée. Il se rendit compte qu'il avait rougit légèrement à ces paroles, ce qui allait encore plus l'enfoncer et conforter Cassi dans son idée. Il décida de se ressaisir pour lui répondre. //

- Mais non ! Je ne vois pas où est-ce que tu as été pêcher cette idée ? Ai-je dis ou fait quelque chose qui puisse t'avoir fait penser que j'avais un faible pour la préfète des Gryffondor ?

// Il s'arrêta quelques instants avant de dire à mi-voix. //

- Surtout vu comment elle doit me détester après m'avoir rembarré l'autre fois.

// William, en tant que bon damoiseau, tendit sa main vers Cassiopée en ajoutant. //

- On va sur la terrasse voir les étoiles ?

// Il savait que ce brusque changement de conversation ne faisait probablement qu'empirer la situation, et que la jeune femme ne serait pas dupe et qu'elle reviendrait rapidement à la charge pour lui poser des questions. //