La Fontaine aux lions

[Cassiopee]

- Excusez-moi.  À une autre fois dans de meilleures conditions peut-être. 

- Excellente idée ! Confirma Cassiopée en hochant la tête. Bon travail !

// Elle lui fit un signe de la main, pour essayer de faire passer l'idée que non, elles n'étaient pas méchantes mais qu'elles n'avaient pas vraiment le temps pour papoter avec lui. //

- Ouf ! Je crois qu'il a compris le message.

- J'avoue que lorsque tu prends ton air de préfète revêche, ça fait toujours l'affaire. J'espère qu'il n'est pas trop traumatisé. Dit-elle en rigolant. Tu devrais noter dans ton agenda : 'Essayer d'accueillir mon prochain avec un grand sourire et un câlin'. Tu deviendrais la préfète hippie des Gryffondor. Peace and love... and work.

// Cassiopée se remit à côté d'Aglaé et profita de son déplacement pour donner un coup d'épaule amical à son amie. //

- Même si j'avoue que je pourrais être jalouse, Vanille. Pour les câlins, pas pour le travail.

- Mais je ne crois pas qu'il me draguait, hein. Enfin, je ne pense pas. Non, sûrement pas. Enfin, je ne sais pas trop à quoi ressemble un garçon qui drague, mais probablement pas à ça. Bref.

// Cassiopée O'Neill plissa les yeux en dévisageant sa lionne. Elle semblait sur la défensive. Pour tout dire, son affirmation entêtée que le garçon ne la draguait 'sûrement pas' semblait presque être ridicule. Comment pouvait-elle affirmer qu'il ne la draguait pas ? Elle n'était pas dans la tête du Serdaigle qu'elles avaient gentiment chassé et pourtant elle semblait réfuter cette idée par un raisonnement aussi étrange qu'Aglaéen. Ce qui ne serait pas une première. Lorsque Cassiopée avait rencontré la gryffondor, malade au possible, elle avait également affirmé qu'elle n'était pas malade même si elle en avait les symptômes...

Il était heureux que la Serdaigle n'ait jamais écouté les paralogismes de Vanille, nul ne savait ce qu'il serait advenu d'elle sans une grande brunette pour venir à son secours. //

- Chérie, ce n'est pas parce que tu en doutes que tu dois affirmer qu'il ne s'intéressait pas à toi. Tu es très jolie, intelligente, drôle et tu as le cœur sur la main. Sincèrement, ne pas te draguer serait un crime. Puis, elle ajouta : D'ailleurs, en parlant de drague... Ta lettre parlait d'un beau et sombre inconnu, non ? Serais-ce le garçon que j'ai croisé chez le glacier avant que tu finisses en caméléon ? Parce que ma sœur n'a plus que cette histoire en tête. Vous êtes encore mieux, selon elle, que les princes et princesses des contes de fées.

[Versipellis]

// Cassiopée commenta la manière dont Aglaé avait chassé l'intrus en ces termes : //

- J'avoue que lorsque tu prends ton air de préfète revêche, ça fait toujours l'affaire. J'espère qu'il n'est pas trop traumatisé. Dit-elle en rigolant. Tu devrais noter dans ton agenda : 'Essayer d'accueillir mon prochain avec un grand sourire et un câlin'. Tu deviendrais la préfète hippie des Gryffondor. Peace and love... and work. Même si j'avoue que je pourrais être jalouse, Vanille. Pour les câlins, pas pour le travail. 

// Aglaé baissa les yeux vers ses chaussures, un peu mal à l'aise. Après sa confrontation avec Ashlee Allison et les Lawford, s'entendre rappeler par l'une de ses plus proches amies qu'elle était une « préfète revêche », ne pensant qu'au « travail », n'était pas vraiment agréable… Est-ce que toute l'école estimait vraiment qu'elle ne faisait que bachoter ? C'était une habitude qu'elle avait prise à Beauxbâtons quand ses demi-sœurs avaient monté l'école contre elle, mais la rouquine avait l'impression d'avoir changé depuis qu'elle était à Poudlard. Peut-être que ce n'était pas le cas, après tout…
Aglaé aurait éventuellement aimé parler à Cassiopée de ce sujet qui la tracassait, mais elle n'en fit rien. En effet, la Serdaigle aborda la préoccupation qui effaçait toutes les autres dans l'esprit de la rouquine en ce moment. Les garçons. //

- Chérie, ce n'est pas parce que tu en doutes que tu dois affirmer qu'il ne s'intéressait pas à toi. Tu es très jolie, intelligente, drôle et tu as le cœur sur la main. Sincèrement, ne pas te draguer serait un crime. D'ailleurs, en parlant de drague... Ta lettre parlait d'un beau et sombre inconnu, non ? Serais-ce le garçon que j'ai croisé chez le glacier avant que tu finisses en caméléon ? Parce que ma sœur n'a plus que cette histoire en tête. Vous êtes encore mieux, selon elle, que les princes et princesses des contes de fées.

// Aglaé rougit comme une pivoine. Elle était certaine que si elle avait parlé d'un garçon dans sa lettre, elle n'avait certainement pas employé les termes de « beau et sombre inconnu ». Elle se sentait un peu au pied du mur face à la question de Cassiopée. Elle avait terriblement peur de révéler à quelqu'un d'autre qu'elle-même ses sentiments naissants pour Amaury. Elle avait confiance en la Serdaigle, mais elle ne pouvait s'empêcher de craindre qu'elle révèle son secret aux autres élèves par erreur. Et là, ils se moqueraient d'elle, forcément. Et le séduisant Poufsouffle ne voudrait plus lui parler… De plus, ce qui s'était passé chez Florian Fortarôme n'était pas pour la rassurer…
Pour gagner du temps, elle bougonna : //

- Tu sais que je suis tellement gênée que j'ai envie de me retransformer en caméléon, là ?

// Puis, prenant son courage à deux mains, elle décida de se jeter à l'eau et confirma : //

- Eh oui, euh… Je voulais parler… d'Amaury, oui.

// Sa voix était devenue de plus en plus chevrotante au fur et à mesure qu'elle prononçait ces quelques mots. Dès qu'elle eut fermé la bouche, elle plongea son visage dans ses mains pour se cacher du regard de Cassiopée. //

** Par la barbe de Merlin… Que c'est dur d'ouvrir son cœur… **

[Cassiopee]

// Cassiopée regardait avec plaisir Vanille rougir comme un souaffle. Nul doute que sous cette jolie tête rousse, il y avait une foule de questions et d'interrogations. Et ne pas avoir de réponses claires devait la rendre un peu paranoïaque.

Mais la serdaigle était certaine qu'il y avait anguille sous roche, ou plutôt, baleine sous gravillons. La lettre d'Aglaé avait été assez claire et sa manière de se dénigrer un peu plus tôt montrait clairement que la Gryffondor doutait d'elle. Ce qui était quand même ridicule. //

- Tu sais que je suis tellement gênée que j'ai envie de me retransformer en caméléon, là ?

- Aglaé ! Fit Cassiopée en éclatant de rire. C'est ta parade amoureuse cette transformation ou quoi ? Dès qu'on parle d'un garçon, pouf, tu prends ta mini forme ?

// Ignorant avec brio sa question, la rouquine en question répondit brusquement : //

- Eh oui, euh… Je voulais parler… d'Amaury, oui.

// Puis elle plongea sa tête dans ses mains pour ne plus être visibles. Thaïs allait adorer cette nouvelle ! Cassiopée attrapa le bras d'Aglaé pour qu'elle la regarde. //

- C'est une très chouette nouvelle. Tu sais, en quelques mois, tu es devenue bien plus sociable et je suis ravie de constater que tu t'intéresses enfin à la gente masculine. Et Amaury, bien que très timide, est un très bon parti. Pas du tout mon genre, mais bon parti.

// Pour éviter d'avoir un caméléon dans les bras, la Serdaigle tendit un verre de bieraubeurre qu'elle avait préparé avant l'arrivée de la Gryffondor et en pris un pour elle. //

- Je lève mon verre à cette grande nouvelle. Alors, quand le revois-tu ? Tu as déjà tenté de tâter le terrain ?

// Cassiopée ne précisa pas de quoi elle parlait, comme ça, Aglaé pouvait lui parler de ses recherches sur le célibataire Amaury ou d'une main baladeuse sur les fesses du Poufsouffle...

Pas que la brunette s'attendait réellement à avoir une préfète perverse comme meilleure amie mais tout de même, elle pouvait espérer, non ? Un sourire vint orner son visage. Oh oui, elle espérait vraiment qu'Aglaé allait se révéler une magnifique dragueuse un jour prochain. Disons, dans les dix ans, c'était une estimation correcte et cela laissait à Cassiopée des années avant d'avoir tord. //

[Versipellis]

// Cassiopée rit de l'embarras d'Aglaé et de sa suggestion qu'elle allait se transformer en caméléon sur le champ : //

- Aglaé ! C'est ta parade amoureuse cette transformation ou quoi ? Dès qu'on parle d'un garçon, pouf, tu prends ta mini forme ? 

// La blague eut le mérite de faire sourire la rouquine, qui répondit : //

- Oui, on dirait bien… J'espère que je ne vais pas me retrouver avec un caméléon en rut (un vrai, je veux dire), en train de me courir après !

// Mais elle se retrouva bien vite à nouveau intimidée après avoir avoué son secret à Cassiopée. Elle garda donc la tête baissée pendant toute la tirade de son amie : //

- C'est une très chouette nouvelle. Tu sais, en quelques mois, tu es devenue bien plus sociable et je suis ravie de constater que tu t'intéresses enfin à la gente masculine. Et Amaury, bien que très timide, est un très bon parti. Pas du tout mon genre, mais bon parti. 

// A ce stade, la rouquine se sentit toutefois obligée de préciser : //

- Bon parti, on ne parle pas de mariage, hein. J'aimerais déjà juste au moins faire en sorte qu'il s'intéresse à moi, ce qui n'est pas gagné…

// Mais déjà, la Serdaigle la questionnait : //

- Je lève mon verre à cette grande nouvelle. Alors, quand le revois-tu ? Tu as déjà tenté de tâter le terrain ? 

// Aglaé regarda son amie avec de grands yeux : //

- Non, pourquoi ?

// La rouquine devait avouer sa totale nescience en ce qui concernait les intrigues amoureuses. La chose ne l'avait jamais intéressée jusqu'alors, et elle ne savait pas du tout comment s'y prendre. Bon, peut-être n'était-ce pas totalement vrai. Elle avait effectivement conscience qu'elle était censée tenter se rapprocher de l'être aimé : les romans pour sorcières adolescentes le lui avaient suffisamment appris. Mais là encore, sa timidité jouait contre elle… Elle avait peur d'être rejetée, qu'Amaury se vante de son aventure en se moquant d'elle, et d'être livrée en pâture aux pires sycophantes de Poudlard. Nul doute qu'Ashlee se ferait une joie de répéter la mésaventure de sa préfète si jamais elle lui arrivait aux oreilles.
Mais elle pouvait faire confiance à Cassiopée. C'était son amie. De toute façon, le mal était fait : elle venait de lui avouer son secret. C'était sûrement la personne la plus à même de l'aider. Si elle ne surmontait pas sa timidité face à elle, quand le ferait-elle ?
Aglaé osa donc demander des conseils : //

- Je ne sais pas trop comment m'y prendre… C'est pour cela que je t'ai demandé de venir. Je me suis dit que tu pourrais peut-être m'aider. Et puis, tu as vu Amaury et moi, tu es peut-être capable de me dire si je me fais totalement des idées et si je devrais tout abandonner maintenant… Tu crois que j'ai mes chances avec lui ?

[Cassiopee]

// Abasourdie, voir totalement choquée, Aglaé la fixait comme si elle avait des antennes désormais au-dessus de sa tête. Ce qui la prépara à la question assez étonnante qui suivit. //

- Non, pourquoi ?

// Cassiopée soupira dans un sourire. Clairement, Aglaé n'avait jamais eu une conversation de filles à propos de l'amour, de la drague, des rendez-vous dans les tours à la nuit tombée. Pire encore, elle aurait entendu parler de ces derniers, elle aurait directement pris la décision d'aller faire des rondes pour punir les contrevenants au règlement intérieur de Poudlard. Fort heureusement, la serdaigle était là pour sauver sa Vanille d'amour. //

- Je ne sais pas trop comment m'y prendre… C'est pour cela que je t'ai demandé de venir. Je me suis dit que tu pourrais peut-être m'aider. Et puis, tu as vu Amaury et moi, tu es peut-être capable de me dire si je me fais totalement des idées et si je devrais tout abandonner maintenant… Tu crois que j'ai mes chances avec lui ?

- Te faire des idées ? Tu penses que tu te fais des idées ?

// Cassiopée était réellement stupéfaite. Au point où elle oublia son franc parler pour être calme et posée. Aglaé n'avait probablement jamais eu la version sérieuse de la jeune O'Neill et il fallait au moins ça pour lui prouver qu'elle se trompait. Largement. //

- Vanille. Tu sais que je t'aime beaucoup, n'est-ce pas ? Et tu sais que je ne te mentirais pas sur un sujet pareil. Dès lors, je pense que tu dois m'écouter attentivement. Point un, il a paniqué quand tu as disparu. Point deux, il était rouge tomate quand Thaïs l'interrogeait. Idem quand je l'interrogeais. Sérieux. Ce type en pince pour toi. Mais il faut que tu lui montres un peu qu'il peut tenter.

// Elle avait l'impression d'être claire mais avec la gryffondor, elle préférait assurer ses arrières. Aglaé avait vraiment besoin de conseils. //

- Dis toi qu'il doit être comme toi. Il est timide. Et il ne tentera probablement pas le coup s'il n'a pas un truc rassurant qui lui arrive. tout comme tu ne tenteras pas le coup s'il n'est pas au moins un peu intéressé. Parce que tu as peur de te ramasser un refus. Donc, il faut envoyer quelques signaux à ce jeune homme pour lui dire 'vas-y, tu peux m'approcher'. Ça peut-être subtil, pas besoin de porter une pancarte avec 'j'aime Amaury'. Ou sur le ton de l'humour si tu veux. Imagine avec William qui a débarqué. Tu l'as rembarré net. Il ne tentera pas sa chance. Mais si tu lui envoies une lettre, que tu lui fais de grands sourires, que tu fais des allusions à ton célibat, que tu annonces que tu aimes sa compagnie... Là, il va comprendre qu'il y a baleine sous gravillons. Et il tentera. Essaie. Avec Amaury, je veux dire. Pas William.

// Cassiopée avait envie de rajouter une notion en plus mais aborder le sujet Luke O'Callaghan allait être un peu bizarre. Non, dans un premier temps, elle devait entrainer Aglaé sur la voie de la subtilité amoureuse. //

[Versipellis]

// Devant l'hésitation d'Aglaé, la réaction de Cassiopée fut immédiate : //

- Te faire des idées ? Tu penses que tu te fais des idées ? 

// Il y avait de l'indignation dans la voix de la Serdaigle, comme si elle ne concevait pas que la rouquine pouvait proférer des choses aussi stupides. Aglaé rougit de plus belle. Elle était vraiment nulle pour les relations amoureuses, et la demande de conseils en la matière… Cassiopée lui expliqua : //

- Vanille. Tu sais que je t'aime beaucoup, n'est-ce pas ? Et tu sais que je ne te mentirais pas sur un sujet pareil. Dès lors, je pense que tu dois m'écouter attentivement. Point un, il a paniqué quand tu as disparu. Point deux, il était rouge tomate quand Thaïs l'interrogeait. Idem quand je l'interrogeais. Sérieux. Ce type en pince pour toi. Mais il faut que tu lui montres un peu qu'il peut tenter. 

// Aglaé regarda son amie avec des yeux ronds. Les événements qui s'étaient déroulés chez Florian Fortarôme étaient flous dans sa tête, à cause des émotions fortes qu'elle avait ressenties, et elle n'avait pas souvenance que le damoiseau dont l'image occupait son cœur avait eu les réactions que son amie lui prêtait. Mais elle lui faisait confiance. Elle devait sûrement être plus objective qu'elle, qui s'était transformée en caméléon à la première occasion… Cassiopée poursuivit : //

- Dis toi qu'il doit être comme toi. Il est timide. Et il ne tentera probablement pas le coup s'il n'a pas un truc rassurant qui lui arrive. tout comme tu ne tenteras pas le coup s'il n'est pas au moins un peu intéressé. Parce que tu as peur de te ramasser un refus. Donc, il faut envoyer quelques signaux à ce jeune homme pour lui dire 'vas-y, tu peux m'approcher'. Ça peut-être subtil, pas besoin de porter une pancarte avec 'j'aime Amaury'. Ou sur le ton de l'humour si tu veux. Imagine avec William qui a débarqué. Tu l'as rembarré net. Il ne tentera pas sa chance. Mais si tu lui envoies une lettre, que tu lui fais de grands sourires, que tu fais des allusions à ton célibat, que tu annonces que tu aimes sa compagnie... Là, il va comprendre qu'il y a baleine sous gravillons. Et il tentera. Essaie. Avec Amaury, je veux dire. Pas William. 

// Aglaé avait écouté ce discours avec la plus grande attention, découvrant une dimension qui lui était totalement insoupçonnée jusqu'alors. Sa première réaction fut de dire : //

- Mais… Si je lui manifeste de l'intérêt, il va le remarquer, non ? Il va se dire que je dois avoir des sentiments pour lui ? Et même si pour le moment, il a l'air de bien m'aimer, si je deviens subitement plus sympa, je vais être ridicule, il va se moquer de moi, et tout Poudlard avec lui…

// Aglaé se força cependant à réfléchir au conseil de Cassiopée. Après une intense réflexion, elle tenta timidement : //

- Tu crois que je vais être complètement grillée si je lui propose de réviser les graphèmes avec moi, par exemple ? On a déjà parlé d'Ys ensemble plusieurs fois et ça a eu l'air de l'intéresser. Je pourrais l'aider pour ses cours et lui parler de moi, un peu. Il voulait que je lui fasse visiter l'île à l'occasion.

// La rouquine rougit à nouveau et écarta l'idée d'un revers de main : //

- Mais non, c'est stupide. Il est en septième année, il ne voudra jamais aller réviser avec moi, surtout qu'avec les BUSE, il ne doit pas avoir de temps à perdre. J'ai un très bon niveau dans la matière, mais ça ne suffira pas. Et puis je n'arriverai jamais à lui proposer ça sans rougir. C'est une très mauvaise idée.

[Cassiopee]

- Mais… Si je lui manifeste de l'intérêt, il va le remarquer, non ? Il va se dire que je dois avoir des sentiments pour lui ? Et même si pour le moment, il a l'air de bien m'aimer, si je deviens subitement plus sympa, je vais être ridicule, il va se moquer de moi, et tout Poudlard avec lui…

// Cassiopée haussa un sourcil circonspect. C'est bien intérêt de la chose que de se faire remarquer, non ?! Et si Amaury le remarquait, ce serait même une excellente chose. La plus fantastique des choses. Avec un peu de chance, il serait intéressé lui aussi ! Quelle barbe qu'elle ne connaissait pas encore le jaune et noir...

Et si quiconque s'avisait de se moquer d'Aglaé, et bien... Il devrait se faire à l'idée qu'une Serdaigle triplant son année a une puissance en métamorphose assez importante. //

- Les moqueries, j'en fais mon affaire. Tente ta chance.

- Tu crois que je vais être complètement grillée si je lui propose de réviser les graphèmes avec moi, par exemple ? On a déjà parlé d'Ys ensemble plusieurs fois et ça a eu l'air de l'intéresser. Je pourrais l'aider pour ses cours et lui parler de moi, un peu. Il voulait que je lui fasse visiter l'île à l'occasion.

// Les graphèmes ? Sérieusement ? Ce n'était pas le cours le plus barbant de tout l'univers ? Et elle voulait le séduire en révisant ces petits bâtonnets crétins qui ressemblaient à du chinois ? Elle esquissa un semblant de toussotement pour qu'Aglaé ne voit pas son rictus horrifié.

Bon, lui parler d'elle, c'était le mieux. Mais travailler, ça, ça n'allait franchement pas les aider. //

- Mais non, c'est stupide. Il est en septième année, il ne voudra jamais aller réviser avec moi, surtout qu'avec les BUSE, il ne doit pas avoir de temps à perdre. J'ai un très bon niveau dans la matière, mais ça ne suffira pas. Et puis je n'arriverai jamais à lui proposer ça sans rougir. C'est une très mauvaise idée.

- Aglaé. Chérie. Respire. Calme-toi, détends toi. Il n'y a rien à craindre.

// La serdaigle lissa la couverture d'un air distrait. //

- Le seul conseil à ce moment-ci, c'est que tu dois agir en Gryffondor. Fonce dans le tas et réfléchis après. Fin, ne vas pas littéralement lui rentrer dedans hein. Propose lui de passer un petit déjeuner avec toi, dans la grande salle. Et parlez donc de ces vacances au Pays d'Ys. Tikazar est le sujet idéal de conversation. Genre... Genre, elle t'a proposé de venir la voir et te propose d'amener un de tes amis sorciers. Elle m'a bien accueillie. Je ne vois pas pourquoi elle ne voudrait pas de lui. J'ai failli te tuer, lui non.

// Cassiopée se mit à rire. Puis, elle réalisa ce qu'elle venait de dire. //

- Trop tôt pour en rire peut-être, non ? Ce que je veux dire, c'est qu'il faut prendre un petit risque. Et si le garçon ne veut pas de toi, il sortira simplement de ta vie. Ça sera un peu douloureux mais ça passera. De toute façon, tu m'as moi pour te consoler. Et si il veut de toi... Ça par contre... Va savoir. Tu pourrais être vraiment très très très heureuse. Ce qui me rendra aussi très heureuse. C'est tout bénéfice non ?

[Versipellis]

// Devant la tirade débitée à toute allure par une Aglaé paniquée, Cassiopée s'occupa en priorité de la calmer : //

- Les moqueries, j'en fais mon affaire. Tente ta chance. Aglaé. Chérie. Respire. Calme-toi, détends toi. Il n'y a rien à craindre.

// Aglaé se força à inspirer et à expirer calmement, tâche difficile avec son cœur qui battait la chamade. Cassiopée patienta jusqu'à ce qu'elle soit à nouveau en mesure de l'écouter avant de lui expliquer : //

- Le seul conseil à ce moment-ci, c'est que tu dois agir en Gryffondor. Fonce dans le tas et réfléchis après. Fin, ne vas pas littéralement lui rentrer dedans hein. Propose lui de passer un petit déjeuner avec toi, dans la grande salle. Et parlez donc de ces vacances au Pays d'Ys. Tikazar est le sujet idéal de conversation. Genre... Genre, elle t'a proposé de venir la voir et te propose d'amener un de tes amis sorciers. Elle m'a bien accueillie. Je ne vois pas pourquoi elle ne voudrait pas de lui. J'ai failli te tuer, lui non. Trop tôt pour en rire peut-être, non ? Ce que je veux dire, c'est qu'il faut prendre un petit risque. Et si le garçon ne veut pas de toi, il sortira simplement de ta vie. Ça sera un peu douloureux mais ça passera. De toute façon, tu m'as moi pour te consoler. Et si il veut de toi... Ça par contre... Va savoir. Tu pourrais être vraiment très très très heureuse. Ce qui me rendra aussi très heureuse. C'est tout bénéfice non ?

// Aglaé déglutit. Cassiopée ne comprenait-elle donc pas que les choses n'étaient pas aussi simples ? Ne pas réfléchir avant d'agir était une tâche pratiquement impossible pour la rouquine, surtout en ce qui concernait les garçons. Elle avait conscience que c'était sûrement le fond du problème, mais elle savait qu'il serait très difficile pour elle de changer. Elle réagit donc de la manière qu'elle connaissait le mieux pour se protéger : par la fuite : //

- La Grande Salle ? Mais tu es folle ! Tout le monde pourrait nous voir petit-déjeuner ensemble, alors que nous ne sommes même pas de la même maison ! Autant coller des affiches annonçant que nous nous sommes pacsés !

// Elle marqua une pause, le temps de retrouver un ton plus modéré. Après tout, Cassiopée n'était pas responsable de sa propre peur : //

- Il faudrait que je trouve un lieu plus isolé. Le parc, par exemple. C'est bien, le parc, non ? Il y a plein d'endroits où on peut être au calme dans le parc. Et j'ai plein de prétextes pour m'en aller si ça tourne mal. Comme voir un ami au loin ou un nuage qui laisse présager de la pluie. Mais d'un autre côté, le parc, ça fait vraiment rendez-vous romantique, surtout que c'est là qu'on s'est rencontrés pour la première fois. Hmmmmfffff…

// Aglaé ne savait pas ce qu'elle devait faire. D'un côté, elle brûlait d'envie de voir Amaury, mais de l'autre, elle ne voulait pas trahir ses sentiments pour lui. Si seulement quelqu'un pouvait lui indiquer quand elle en faisait trop, et quand elle n'en faisait pas assez… //

** Eh, mais ça, c'est une idée ! **

// Aglaé se tourna vers Cassiopée et lui demanda timidement : //

- Dis, Cassy… Si j'écris un petit mot pour inviter Amaury… Tu voudras bien le lire ? Juste pour me dire si j'ai l'air normale dans ce que je dis. S'il-te-plaît...

[Cassiopee]

// En entendant les récriminations d'Aglaé, la serdaigle comprit qu'elle avait affaire à une vraie trouillarde. Elle n'avait pas seulement peur, elle avait une crise de panique monumentale quand on en venait aux relations humaines.

A bien y réfléchir, c'était logique. La gryffondor était malade le jour où elles étaient rencontrées. Très malade. Et personne n'avait rien vu parce que la française était une fieffée asociale à l'époque. Pire encore, Cassiopée avait du poursuivre Aglaé pendant quelques temps avant de devenir réellement son amie. Maintenant, il était vrai qu'avec un peu d'aide, la rouquine avait fait des progrès - si on oubliait le fait qu'Evander et Aislinn Lawford avaient été accueilli froidement - et était même en train d'avoir son premier crush.

Dès lors, elle devait accepter que son amie avait besoin d'aller à son rythme. Avec un fameux coup de pouce d'une innocente serdaigle bien entendu. Mais à son rythme. //

- Relire une lettre ? Avec plaisir ! Mais tu l'écris maintenant. Hors de question que tu arrives à t'extraire de tes obligations jeune fille. Je te connais. Tu vas me promettre d'écrire une jolie lettre. Tu vas me demander plus de temps pour qu'elle soit parfaite, mais 'oh ! Quel dommage, c'est bientôt les ASPICs, Cafouilleuse en chef, tu dois étudier ! Sinon tu vas quadrupler ton année' et ensuite 'Ce sont les vacances, c'est trop bête' et finalement 'oh, j'ai quatre-vingts ans, ce n'est plus de mon âge Cassi. Aide-moi donc avec mon déambulateur'. Dès lors, tu vas me faire le plaisir d'écrire cette lettre maintenant, avec moi, ou je serai forcée de finir en sympathique média allant annoncer à Amaury que...

// Cassiopée se redressa, prit une pose théâtrale et surjoua en déclamant : //

- Tu es beau comme un Optimal et tes yeux font fondre mon âme, tu es ma tour Eiffel, mon Panthéon, ô bel Amaury, je ne suis qu'une petit Aglaé mais dans tes bras, je serai une Shéhérazade. A ta vue, mon cœur se tord comme un bretzel, soit mien, mon éternel. Elle éclata de rire. Alors, tu sors un parchemin ou je peux aller lui déclamer ça tant que je m'en souviens ?

[Versipellis]

// Au grand soulagement d'Aglaé, Cassiopée accepta sa proposition : //

- Relire une lettre ? Avec plaisir !

// La rouquine craignait que son amie ne lui rétorque que les correspondances amoureuses étaient personnelles, qu'elle devait trouver les mots qui venaient de son cœur, ce genre de choses. Ce qui était vrai, d'ailleurs, mais pour se lancer, elle avait bien besoin d'un petit tremplin…
Cassiopée poursuivit cependant : //

- Mais tu l'écris maintenant. Hors de question que tu arrives à t'extraire de tes obligations jeune fille. Je te connais. Tu vas me promettre d'écrire une jolie lettre. Tu vas me demander plus de temps pour qu'elle soit parfaite, mais 'oh ! Quel dommage, c'est bientôt les ASPICs, Cafouilleuse en chef, tu dois étudier ! Sinon tu vas quadrupler ton année' et ensuite 'Ce sont les vacances, c'est trop bête' et finalement 'oh, j'ai quatre-vingts ans, ce n'est plus de mon âge Cassi. Aide-moi donc avec mon déambulateur'. Dès lors, tu vas me faire le plaisir d'écrire cette lettre maintenant, avec moi, ou je serai forcée de finir en sympathique média allant annoncer à Amaury que…Tu es beau comme un Optimal et tes yeux font fondre mon âme, tu es ma tour Eiffel, mon Panthéon, ô bel Amaury, je ne suis qu'une petit Aglaé mais dans tes bras, je serai une Shéhérazade. A ta vue, mon cœur se tord comme un bretzel, soit mien, mon éternel. Alors, tu sors un parchemin ou je peux aller lui déclamer ça tant que je m'en souviens ?

// Pendant tout ce discours, Aglaé eut une réaction pour le moins étrange : elle se mit à rougir de plus en plus jusqu'à la racine de ses cheveux, et en même temps, elle partit d'un fou rire, un peu nerveux cependant, devant l'inventivité de son amie. A sa dernière question, elle répondit néanmoins vivement : //

- Non, non, pas la peine d'étoffer ta petite déclaration davantage ! Je vais l'écrire, ce billet !

// Et, pour prouver sa bonne foi, elle sortit un parchemin, une plume et de l'encre. S'appliquant, elle écrivit sur le papier : //

Amaury,

// C'était un bon début. Mais la suite ne venait pas… Après deux bonnes minutes d'hésitation, la plume levée au-dessus du parchemin quasiment vierge, elle décida d'aller au plus simple avant que son encre ne goutte sur sa feuille à cause de son inactivité : //

J'espère que tu vas bien. Il fait beau ces jours-ci et j'ai envie de soleil. Que dirais-tu d'aller te promener dans le parc avec moi un de ces jours ? Mais pas près du Saule Cogneur, cette fois-ci !

A très bientôt, j'espère,

Aglaé

// Rougissante, la jeune fille tendit ensuite sa lettre à Cassiopée en lui demandant, inquiète : //

- Ça va, je ne me dévoile pas trop ? Je ne suis pas trop ridicule ?

// Puis, se souvenant de la déclaration farfelue de son amie quelques instants plus tôt, elle précisa : //

- Si tu me demandes de rajouter qu'Amaury est mon soleil ou quelque chose du genre, je te préviens, c'est hors de question.