Le courrier de Poudlard

[Cassiopee]

[Lettre d'Evander Lawford à Gaïa A. White]

// Dire qu'Evander avait été un peu désappointé à la lecture de la lettre de la jolie Gaïa était un euphémisme. Il avait vu son espoir de voler enfin avec une personne qui ne le connaissait pas et qui ne connaissait rien de lui s'envoler, sans mauvais jeux de mots.

Il avait même été un peu... triste. Assez pour que sa jumelle s'en inquiète. Et malgré toutes les excuses bidons qu'il avait pu avancer, il savait qu'au fond, Aislinn avait été bien plus inquiète. Qu'il lui cache des choses était rare. Mais là, lui avouer qu'il avait craqué pour une serpentard qui avait refusé de le rencontrer sur un terrain de Quidditch lui semblait être une raison suffisante pour que Aislinn prenne les choses en main. Et ça, il n'était pas encore pret. Il voulait séduire sa dulcinée tout seul et pas parce que sa jumelle la forcerait à coup de jolis sourires et d'entourloupes.

Il s'était donc redirigé vers la volière, bien déterminé cette fois à faire mouche. //

- Tu portes cela à Gaïa A. White et surtout, tu ne la mords pas. Compris ? Fit-il au volatile qu'il avait choisi pour cette mission vitale pour son avenir amoureux.

Citation :

Chère Gaïa, J'ai bien reçu ton refus et je comprends parfaitement. Les raisons que tu invoques pour détourner mon invitation sont tout à fait légitimes et je n'aurais jamais du accepter que ta tante me dise que ta passion est le Quidditch. Je me doute qu'après ma précédente lettre, tu dois être particulièrement remontée contre moi mais comme nous n'avons jamais pu parler ou échanger un bonjour, je pense que nous devrions repartir d'un bon pied. Je te proposerai donc de nous croiser, disons, mardi de la semaine prochaine dans le hall d'entrée. A l'heure du thé. Je passerai là et je te dirai bonjour avant de m'éloigner. Je ne chercherai pas à m'imposer ou à te mettre mal à l'aise. Juste te dire bonjour. Je te souhaite une très belle journée et j'espère te croiser 'fortuitement' ce mardi. Evander

[Nelyss Hastweid]

[Lettre de Gaïa A White à Evander Lawford]

// Gaïa pestait encore contre ce fichu hibou qui lui avait apporté une lettre du fils du directeur. Il lui avait mordu le doigt d’une façon qui était tout sauf amical. Le mouchoir taché de sang dans sa poche droite en était la preuve. Certains des rapaces de l’école étaient vraiment grincheux.

La jeune femme entra dans la volière en croisant les doigts pour ne pas y trouver le fameux volatile. Elle sursauta violemment lorsqu’une masse de plumes se posa sur son épaule. Elle se détendit instantanément et caressa l’oiseau prudemment, rassurée de voir que ce n’était pas le mangeur de doigt du matin. Elle farfouilla doucement dans son sac et donna sa lettre à la chouette perchée sur elle. Son propre hibou était déjà parti livrer un présent à son père, celle-ci serait donc parfaite. //

- Apporte ceci à Evander Lawford s’il te plait.

Citation :

Evander, Es-tu sérieux ? Cette proposition est pire que la précédente. On ne programme pas ce genre de chose ! Qu’est-ce que tu veux à la fin ? On ne se connait pas et ce n’est pas en me faisant ce genre de propositions que je vais avoir envie d’en savoir plus sur toi. Et change de hibou. Je n’ai pas envie de perdre mes doigts la prochaine fois. G.A.W

// Elle avait l'impression d'être aussi sympathique qu'un gobelin derrière son guichet à Gringotts. Elle grimaça en espérant que ce ne soit pas vraiment le cas. Elle ne détestait pas Evander, le garçon était juste un peu trop étrange. Il insistait pour la voir, mais ça lui faisait plus peur qu’autre chose. Et le Gryffondor serait probablement déçu en plus de ça.

La septième année soupira, incapable de savoir si elle réagissait de la bonne manière. Est-ce qu’il y en avait une déjà ? Elle secoua la tête et quitta la volière pour retourner dans sa salle commune. Elle avait autre chose à faire que de se poser autant de questions. //

[Cassiopee]

[Lettre d'Evander Lawford à Gaïa A. White]

// Evander Lawford était un optimiste. Un vrai de vrai. Pour ainsi dire, il était le seul en ce bas monde ou presque à croire qu'un jour, la paix existerait. Et qu'elle serait durable. Il lui arrivait même parfois d'espérer qu'un généticien arriverait un jour à faire revivre des animaux disparus. Du moment que ce n'était pas un dinosaure tueur fou. Il y avait quand même des limites à son optimisme et il avait vu tous les films de Jurassic Park.

Mais son optimisme avait trouvé un obstacle de taille. pour ainsi dire, à la limite de l'insurmontable. Gaïa A. White. Cette fille était aussi adorable que décourageante. Et il ne savait plus trop par quel bout prendre ce problème.

Au point qu'il avait été consulter sa mère au lieu de sa sœur. Il craignait un peu la réaction d'Aislinn en fait. Sa jumelle préférée aurait pu aller secouer gentiment Gaïa, la convaincre ou la menacer gentiment, mais il ne voulait pas ça. Il avait envie qu'on l'aime pour qui il était et non parce que sa sœur avait un style bien à elle pour convaincre les autres. Et puis, Eilis avait été très heureuse d'apprendre que son grand dadais de fils - ses mots pas les siens - avait eu l'idée lumineuse de séduire une serpentard. Ou du moins d'essayer.

Ses conseils pouvaient être résumé en quelques mots : patience, gentillesse et sincérité. Sans aucune marche à suivre ou explications complémentaires. Et pour bien enfoncer le clou, elle lui avait précisé qu'elle était déjà charmée par Cooper avant qu'il ne tente de la séduire. Dès lors, son père avait eu plus de facilités.

Le constat était donc : Gaïa ne pouvait pas le voir en peinture, avait été traumatisée par ses deux lettres précédentes et ne devait pas lui trouver un seul petit attrait physique. Réjouissant.

Du coup, il lui fallait se changer les idées et peut-être l'oublier. Pour de bon. Une potion pour chasser l'amour peut-être ?

Il gravit les marches de la volière son balai sur l'épaule. Puisqu'il fallait bien rassurer la demoiselle, il allait le faire. Et envoyer une jolie chouette toute blanche. Une sorte de drapeau de la paix version volatile. Il trouvait l'image assez poétique. //

Citation :

Gaïa, A la question 'es-tu sérieux ?', je me vois contraint de te donner la seule réponse que tu ne désires pas : oui. Oui j'étais sérieux. A mon arrivée ici, je pensais pouvoir être autre chose que le fils du directeur, me faire de nouveaux amis, avoir de nouvelles connaissances. J'avoue que ton visage sympathique m'avait marqué le jour de mon arrivée et j'ai bêtement cru qu'une invitation pourrait briser la glace. Je te présente mes excuses pour mes manières maladroites et mes hiboux intempestifs. Cela ne se reproduira plus. Evander

// Eilis avait insisté pour qu'il cesse sa correspondance. Même si elle n'avait pas eu l'occasion de lire les lettres - Evander n'était pas assez fou pour ça - elle avait pointé du doigt qu'une fille qui insistait dans sa réponse qu'elle n'apprécie pas les lettres n'allait pas se mettre à les aimer à force d'en recevoir. Mais l'idée que Gaïa reste sans réponse avait un peu perturbé le gryffondor. Dès lors, c'était un adieu épistolaire.

Et puis, désormais, elle allait probablement l'éviter comme la peste.

Le temps était beau, il n'y avait que quelques nuages dans le ciel et la température était agréable. Evander attacha sa missive à la patte de la chouette et l'envoya porter son message. Puis, il grimpa sur son balai et s'envola de la fenêtre de la volière. Il n'était pas d'humeur à étudier ou préparer la fête de la pluie de comètes. Il voulait juste voler et oublier son espoir déçu.

Et peut-être qu'il tomberait sur une jolie demoiselle sur son balai qui lui dirait qu'elle l'aimait depuis des années en secret comme dans sa série préférée. //

[Nelyss Hastweid]

[Lettre de Gaïa A White à Evander Lawford]

// Gaïa était de retour dans la volière, pour la deuxième fois de la journée. A ce rythme, elle aurait des cuisses en béton avant la fin du mois. Elle avait reçu une nouvelle lettre d’Evander et depuis elle se sentait mal. Elle avait été trop dure dans ses réponses, comme elle l’avait craint. Cette dernière missive la rassurait sur les intentions du jeune homme. Elle l’avait donc rangée avec les autres dans le double-fond de sa valise et s’était empressée d’aller à la volière. Elle allait rectifier son erreur. Ou du moins elle allait essayer.

Elle s’assit sur le bord d’une des fenêtres et sortit de son sac une plume, un parchemin et un support qu’elle posa sur ses genoux. Elle trempa sa plume dans l’encrier posé à sa droite et commença à écrire sa réponse. //

Citation :

Evander, J’ai sans doute été un peu trop rude. Ou un peu trop concise ? Ton intention est plus que louable et pour être honnête, j’apprécie de recevoir tes lettres. Ce sont justes tes propositions qui m’effraient un peu. Je n’ai pas l’habitude qu’on m’invite comme tu l’as fait et, étant méfiante, j’ai préféré refuser. Cependant, je n’ai rien contre le fait d’apprendre à te connaître. On pourrait peut-être le faire en continuant d’échanger des lettres, qu’en penses-tu ? En attente de ta réponse, G.A.W

// Elle ne pouvait pas faire mieux, elle espérait donc que ce serait suffisant. Sa tante aurait sûrement plébiscité son initiative si elle lui en avait parlé avant. Pour une fois qu’elle se laissait un peu aller...

Elle confia la lettre au hibou qui somnolait à sa droite, rangea ses affaires et quitta la pièce. Il ne restait plus qu’à attendre une réponse d’Evander. S’il répondait. //

[Cassiopee]

[Lettre d'Evander Lawford à Gaïa A. White]

// Dire qu'Evander Lawford était un optimiste heureux en ce beau matin aurait été un euphémisme. Le fils du directeur flottait presque littéralement sur un petit nuage rose appelé bonheur. Sa lettre de cessation d'envoi avait eu un effet inespéré. En effet, comment aurait-il pu penser une seule seconde que la jolie Gaïa prendrait la peine de lui répondre ? Ses lettres avaient été pourtant limpides et catégoriques. Elle ne voulait pas qu'il l'approche.

Et là, comme par miracle, la jeune fille lui répondait. Et pire, elle l'encourageait à lui envoyer d'autres lettres.

Aislinn n'avait pas tout compris quand il l'avait attrapée dans ses bras pour lui faire un énorme câlin affectueux et lui déposer une pluie de bisous sur sa tête et ses cheveux. Mais comme d'habitude, elle avait simplement conclu qu'il était cinglé. Ce qui l'arrangeait bien. Voir sa jumelle fouiner et chercher les raisons de son comportement aurait été bien plus inquiétant.

Leur mère l'interrogeait déjà bien assez sur son penchant pour un membre de son ancienne maison.

Evander arriva en haut des marches d'un air guilleret et emprunta Albertin. C'était le hibou d'Iris O'Neill qui était devenue une assez bonne amie. Assez que pour le kidnapper en plein dans la grande salle pour travailler sur les idées lumineuses et partiellement nébuleuses de son père en matière de discours officiels. //

- Champion, tu sembles être le hibou parfait. Flatta-t-il l'animal avec un sourire un peu bête mais plein d'émotions.

// Il plaça contre sa patte sa missive ainsi que la chocogrenouille qu'il y avait adjoint et envoya le hibou. Celui-ci décrivit un arc de cercle parfait dans le ciel avant de s’engouffrer entre deux tours du château. //

Citation :

Chère Gaïa, Ta lettre m'est bien parvenue. J'ai été touché que tu acceptes de continuer cette correspondance malgré tes craintes et je promets sur la tête adorable de ma sœur jumelle que tu n'auras plus d'invitations étranges et effrayantes. Continuer d'échanger des missives a un charme qui me plait énormément. Mon écriture n'est peut-être pas aussi claire que je l'espère dès lors, j'espère que tu sauras me lire à long terme. Et pour commencer à nous connaître, je peux te dire que ma passion dans la vie, ce sont les vieux films moldus. Le noir et blanc a un charme délicieusement désuet qui me séduit à chaque fois. En as-tu déjà vu ? Bonne journée, Evander

// Dans sa poche, un brouillon raturé trônait. Il espérait que la version numéro deux saurait séduire la serpentard. Et puis, il avait quelques certitudes que son ' C'est probablement égoïste, mais savoir que tu ne me considères pas comme un harceleur détraqué a quelque chose de très rassurant' n'aurait pas été très bien compris. Ni son 'je suis ravi que tu me fasses une petite place dans ton entourage'. //

[Stormy]

[Lettre d'Ashlee Allison à Cassiopée O'Neill]

// Il existait très peu de choses qui intéressaient réellement Ashlee Allison. La magie médicinale était l'une d'entre elles, évidemment. Ça n'était pas tous les jours qu'un enfant développait un don aussi compliqué d'une manière aussi puissante à un âge aussi jeune ! Cette petite particularité rendait le jeune homme très fier, et il avait bien sûr pris soin de nourrir ce don pour devenir plus tard un Médicomage, afin de faire ce qui lui plaisait réellement et le rendait heureux. La famille de sa mère en était une autre. Il n'avait jamais réellement prêté attention au fait qu'il existait d'autres O'Neill à Poudlard, se disant que ce devait être un patronyme commun. A force d'être titillé à ce sujet par l'un de ses amis, il s'y intéressa plus cette année. Et découvrit ce qui paraissait être l'aînée des enfants O'Neill dans l'école magique. Cassiopée O'Neill. Elle était... intéressante à sa façon. En cherchant un peu mieux, il avait découvert l'existence de toute une branche O'Neill, à la fois disparate et unie. Et cela l'avait intrigué.

Il avait donc passé plusieurs nuits, éclairé par un lumignon dans un coin isolé, à écrire une lettre correcte destinée à cette Cassiopée, juste pour être sûr que son père n'avait aucun rapport avec eux.

Et en ce doux matin d'octobre, il avait enfin entamé le chemin menant à la volière, le précieux parchemin serré entre ses doigts, pour envoyer la fameuse lettre. Oh, elle n'était pas glorieuse, il n'avait pas de réel talent pour l'écriture, mais il pensait avoir réussi à faire passer son message. Il appela une petite chouette tachetée, attacha la lettre à sa patte et prit la parole d'une voix douce. //

- Tiens ma belle, porte ceci à Cassiopée O'Neill s'il te plaît... Et sois gentille avec elle, d'accord ?

// Il cajola la petite chouette quelques minutes, puis la poussa délicatement à s'envoler en direction du château. //

Citation :

hère       assiopée, Je devine ta surprise devant ce bout de papier que je t'ai envoyé. Tu ne me connais pas me semble-t-il. Rassure-toi, je ne suis pas là pour te causer des ennuis, ou pour te harceler, ou encore pour t'apporter de mauvaises nouvelles. Non, rien de tout cela. Je me présente : Ashlee Allison, à Gryffondor. Oui, mes parents ont un sacré sens de l'humour, je suis un garçon. Tu ne vois pas l'intérêt de ce blabla, n'est-ce pas ? Mes parents s'appellent Rhiannon Allison, et Nate O'Neill. J'ai choisi de porter le nom de ma mère, histoire de poursuivre la blague. Je voulais te demander une simple chose : est-ce que le nom O'Neill est répandu en Grande-Bretagne ? C'est le pays de naissance de mon père, et cela m'a un peu étonné de constater qu'il y avait d'autres O'Neill à Poudlard. Mon père m'a raconté s'être éloigné de sa famille. Je ne sais pas ce que tu en penses. Voilà, je vais arrêter de t'embarrasser avec ma prose affreuse. Prend soin de toi Cassiopée, et j'espère que tu me répondras.       shlee       riel       llison

[Mira]

[Lettre de Sonia Perlia à sa famille]

// Sonia était sans doute la jeune fille la plus heureuse du monde. Depuis quelques jours, elle était en couple avec la plus belle des demoiselles sur qui elle ait posé les yeux : Iris O'Neill. Elle était sur son petit nuage et rien ne pouvait ternir sa bonne humeur.

Elle avait décidé d'écrire une lettre à ses parents pour leur annoncer la belle nouvelle. La jeune fille leur avait déjà beaucoup parlé de sa nouvelle petite amie, ils seraient ravi. Elle corrigeait les dernières fautes d'orthographe de sa lettre avant de rouler le parchemin pour l'envoyer. //

Citation :

Papa, maman, Si je vous envoie ce hibou, c'est pour vous annoncer une très bonne nouvelle. Vous vous souvenez d'Iris O'Neill dont je vous rabat les oreilles depuis quelques temps ? Et bien nous nous sommes mise en couple ! Je suis absolument ravie, elle est adorable, belle, intelligente, je suis certaine que vous allez l'adorer. Elle m'a offert un magnifique collier. C'est un chat en pierres qui court dans tout les sens, il me fait penser à Leureu, c'est super joli. Sinon vous allez bien ? Qu'est-ce que vous racontez de beau ? Il fait bon à la maison ? Je vous aime fort. Bisous, Sonia, votre fille infiniment heureuse.

// La Poufsouffle monta les escaliers et se dirigea vers la volière. Le vent était frais mais ça ne dérangeait pas la jeune fille. Elle gravit les escaliers de la volière sans encombre, comme porté par un élan de bonheur et d'impatience.

Arrivée en haut elle choisit un hibou qu'elle paya pour qu'il délivre son courrier à ses parents. //

- C'est un message pour mes parents en Suède. Va bel oiseau. Et merci de me rendre ce service.

// L'animal prit son envol et sortit par la porte, allant de plus en plus haut dans le ciel jusqu'à ce que Sonia ne le voit plus du tout. //

[Stormy]

[Lettre de Storm Tenerezza à ses parents]

// Il y avait peu de consignes que Storm respectait réellement. Pourtant, écrire à ses parents régulièrement était l'un de celles qu'elle n'oserait jamais enfreindre. Elle s'était donc attelée à écrire une lettre correcte pour son père. Elle s'était isolée dans la Bibliothèque, avait sorti un brouillon, et avait aiguisé sa plume. Puis, elle avait réfléchi. Longuement. Elle s'était vaguement demandée si ses parents avaient pu faire faire leur étendard, comme ils le souhaitaient. Puis s'était reconcentrée, essayant d'éliminer toute pensée futile. Pas si facile à dire qu'à faire... Elle avait de plus en plus l'esprit distrait par des détails depuis qu'elle était arrivée à Poudlard. La petite fille avait ensuite pris une grande inspiration, puis avait laissé courir sa plume sur le papier. Environ une heure plus tard, elle avait relevé les yeux, avait fait craquer sa main endolorie, puis avait relu ce qu'elle venait d'écrire, pour corriger impitoyablement toute faute se présentant à ses jeunes yeux. La famille Tenerezza excellait, et ne faisait aucune faute. Ca n'était pas digne d'eux.

Elle avait ensuite recopié au propre la lettre et avait entamé le long chemin pour se rendre à la Volière. Elle avait pris son temps, laissant ses yeux errer sur le magnifique Parc de l'Ecole. Leur propriété avait certes des jardins d'une beauté extraordinaire, mais il y manquait cette touche de chaos pour atteindre la perfection. Chaos présent à Poudlard. Une fois la longue ascension terminée, elle avait appelé l'un des hiboux de l'Ecole, avait noué soigneusement le papier choisi avec soin à sa patte. //

- Porte ceci à ma famille s'il te plait. La famille Tenerezza.

// La première année laissa son regard suivre l'envol du hibou vers le lointain, soupirant à l'idée des cours à venir. //

Citation :

her Père, J'espère que votre santé demeure aussi bonne que d'habitude et que cette missive nous trouvera en grande forme. Comment va Mère ? Avez-vous enfin pu vous rendre à la vexillologie pour entreprendre la création de notre étendard ? Mes notes demeurent convenablement supérieures à la moyenne. Je sais que vous attendez de moi l'excellence, mais laissez-moi vous expliquer ma stratégie. Etant à Serpentard, une certaine image est attendue de moi. Vous le savez, vous avez été aussi un fier Serpentard. Nous devons présenter un front uni au reste de l'Ecole. Or, si l'un d'entre nous se démarque en étant excellent, cela brise l'unité, vous ne pourrez qu'en convenir. C'est pourquoi nous visons une note spécifique, ni trop élevée, ni trop basse, que tous les Serpentard atteindront sans trop de mal. En revanche, aux examens, nous devons agir chacun pour soi, et ainsi je pourrai démontrer tout mon savoir et atteindre l'excellence. Je serai très certainement majore de ma promotion. J'espère que ceci vous satisfaira. Mes relations sont quasiment inexistantes. J'ai pu parler pendant quelques instants avec une Gryffondor. Je sais, je ne suis pas censée leur parler. Mais elle a un esprit très Serpentard. Les autres ne me parlent pas. Cette ignorance réciproque est agréable, puisqu'elle m'évite les futilités si chères à la plupart des étudiants. Je resterai donc pour le moment sans amis, ce qui me convient parfaitement. J'ai également commencé à développer une certaine habileté dans la pratique des Sortilèges, ce qui me convient. J'aimerais pouvoir développer la même habileté en Potions. Pourriez-vous m'envoyer le livre sur les Potions de Protection basées sur le Sang s'il vous plaît ? Il me sera très utile pour les futures dissertations à rendre lors de ce Semestre. Votre fille dévouée,       torm       enerezza

[Nelyss Hastweid]

[Lettre de Gaïa A White à Evander Lawford]

// Gaïa grimpait les marches menant à la volière. Elle avait reçu, il y a quelques jours déjà, une nouvelle lettre du préfet de Gryffondor. Avec les festivités pour la pluie de comètes, elle avait eu du mal à trouver du temps pour lui répondre, mais la veille au soir, elle avait enfin trouvé un moment.

La Serpentard entra dans la tour en plissant le nez. La chaleur de la journée rendait l’odeur insoutenable et ce, malgré les fenêtres qui créaient de faibles courants d’airs. Elle avait presque envie de retenir sa respiration.

Décidant de ne pas s’éterniser plus qu’il ne fallait, elle se dirigea rapidement vers un hibou de l’école pour lui donner sa lettre. //

- Remets ceci à Evander Lawford, préfet de Gryffondor, septième année.

Citation :

Evander, Ton écriture est très bien pour l’instant, mais merci de t’en inquiéter. Ce qui m’importe c’est le fond, pas la forme, même si tu es nébuleux parfois, tant que tu restes lisible et que tu ne fais pas de fautes, ça me va. Les films surannés en noir et blanc ? J’ai eu l’occasion d’en voir quelques-uns. Ça a son charme, mais j’avoue que je ne suis pas très fan. Je me suis vite ennuyée. Je préfère m’occuper de fleurs. Ou de mon fléreur. J’ai moins l’impression de perdre mon temps. Tu arrives à bien t’adapter à Poudlard sinon ? Ce n’est pas trop compliqué d’être préfet alors que l’on vient à peine d’arriver ? G.A.W

// La Serpentard avait fait un effort, essayant de s’intéresser un peu plus au fils du Directeur. Elle n’était pas vraiment à l’aise, mais elle savait que si elle n’entretenait pas un minimum la conversation, sa lettre précédente pour retenir le jeune homme n’aurait servi à rien.

Enfin bon, sa missive donnée au hibou, il n'y avait plus aucune raison pour qu'elle reste dans cette pièce plus longtemps. Elle en sortit donc rapidement et dévala les escaliers pour retourner dans le château où il faisait définitivement plus frais. //

[Winona]

[Lettre de Winona Nokomiss à Kathaleen O'Meara]

// La fête des comètes était désormais passée, le parc avait retrouvé son allure habituelle, mais Winona n'avait pas réussi à trouver Kathaleen pendant la fête. Elle aurait très bien pu la chercher aujourd'hui dans la salle commune des Serdaigle ou dans leur dortoir, mais elle préférait lui envoyer un hibou, cela lui permettait de réfléchir un peu plus longtemps à la façon de tourner ses phrases.

La norvégienne monta rapidement les marches, s'arrêtant sur la dernière et s'y assit. N'ayant pas encore écrit sa lettre, elle sortit un parchemin et le premier livre qui lui tombait sous la main pour s'en servir de support. Il s'agissait d'ailleurs du dictionnaire d'astronomie qu'elle venait d'emprunter à la bibliothèque pour le lire le soir même avant de s'endormir. //

** Parfait, il est assez solide pour écrire dessus. **

// Quelques minutes plus tard, elle relu une dernière fois son courrier pour y corriger une possible faute d'orthographe et se leva pour trouver Atchak, sa chouette des neiges. //

- Peux-tu porter ceci à Kathaleen O'Meara, Serdaigle, 6ème année ?

Citation :

Kathaleen, Tout d'abord, j'espère que tu as passé une très bonne fête des comètes. Je ne t'y ai pas vu, peut-être parce que j'étais trop occupée à observer le ciel, mais je tenais à t'envoyer cette lettre pour te remercier. Merci donc pour le petit chaton, elle est très mignonne. J'ai décidé le l'appelée Nótt, en référence à la mythologie nordique que j'affectionne particulièrement. Je vais lui apprendre rapidement à être propre et tranquille pour ne pas que cela devienne désagréable dans le dortoir. Bonne journée, Winona.

// En caressant sa chouette, la jeune fille était pensive. Bien qu'elle affectionne particulièrement les animaux, elle ne s'attendait pas à recevoir un chat. Allait-elle être à la hauteur pour l'éduquer ? L'animal lui tombait dessus un peu comme ça. C'est perdue dans ses pensées qu'elle reprit le chemin du château. //