Hiboux Nomade Notes
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[EVENT]Une correspondance bien méritée ETAPE 2 Durmstrang

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Auteur Message
Miss RP

Personnage
Non Joueur





MessageDate du message: Mar. 05 Juil 2016, 13:44  Répondre en citant



L’école de sorcellerie Dumstrang avait toujours eu une mauvaise réputation, il était vrai que l’école avait vu tourner bon nombre d’élèves du mauvais côté mais les différentes rumeurs n’aidaient pas non plus.
Les correspondants étaient à présent tous réunis sur le quai de la gare de l’école de Durmstrang. Le directeur de l’école avait exceptionnellement autorisé la sortie de ses élèves pour leur permettre d’accueillir leurs futurs correspondants issus de l’école britannique qui devaient arriver en portoloin.

Kayla, élève de 15 ans, tapait du pied en écoutant le blabla de sa soi-disant amie, Elizabeth Waldorf. Elle en avait déjà marre d’attendre ses fichus anglais qui n’étaient jamais à l’heure et elle maudissait le climat froid d’Europe de l’est où se trouvait l’école. Elle avait accepté d’avoir un correspondant seulement par intérêt, elle était très ambitieuse et c’était sa chance de faire des rencontres qui pourraient lui servir plus tard. Elle soupira une nouvelle fois en entendant Elizabeth parler, elle ne la supportait vraiment pas mais elle lui était utile alors elle continuait de lui faire croire qu’elles étaient amies. Elle jeta un coup d’œil vers Jean-Baptiste et son regard se radoucit.

La brune continuait de parler et de parler, elle savait que Kayla ne l’écoutait pas mais elle ne pouvait s’empêcher de parler. Elle, qui était de nature calme, était quelque peu stressée à l’idée de tomber sur un correspondant moche et idiot. Elle n’avait pas envie de se coltiner un boulet pendant une semaine ou, pire, de devoir être forcée à devenir amie avec. Elle avait ses limites et une réputation à tenir. Elle jeta en arrière ses cheveux en lançant un regard dédaigneux vers les autres élèves. Personne n’arrivait à la cheville d’Elizabeth.

Aristophane passa une main dans ses cheveux, tout en replaçant son bandeau rose bonbon sur sa tête. Il avait embarqué avec lui sa guitare et jouait négligemment un air de son morceau préféré. Il était assis sur un banc, en arrière de tous les autres élèves. Il se lança dans une improvisation d’un nouvel air et entendit une remarque d’une des filles de son année.

- Tout le monde s’en fout de ce que tu penses Waldorf, lâcha t-il avec un grand sourire, ce qui lui valut le regard courroucé de la brune.

Il se leva et se rapprocha du groupe qui s’était agglutiné.

- Bon on va attendre encore longtemps ?! Si j’avais su, je serais resté dans le salon, râla-t-il avant de gratter vigoureusement sa guitare.

Il adorait faire l’idiot et sentir les regards outrés, amusés ou dédaigneux des autres élèves et professeurs.

Bilel lâcha un rire en entendant Aristophane. Il trouvait le garçon amusant, il avait l’air de se foutre de tout. Bilel aussi adorait faire des blagues, il savait que son défaut était d’être insolent aussi il évitait de s’attraper les foudres des autres élèves ou alors il courrait vite pour ne pas se faire massacrer. Il était ce qu’on pouvait dire le bouc émissaire de ses camarades, surtout d’Anton et Elizabeth. Il était impatient de rencontrer son correspondant, il ne connaissait pas du tout l’établissement d’où il venait et c’était promis de faire visiter à son nouvel ami les moindres coins de Durmstrang.

Travis était arrivé au point de rendez-vous sur son fidèle destrier : son skate-board. Il avait hâte de voir à quoi ressemblerait son correspondant – ou sa, peut-être... si c'était le cas, il aurait plus du mal à sociabiliser. Mais il ferait un effort grâce à son humour ainsi qu'à sa célébrité. Il ne s'en faisait donc pas trop pour le moment.

Il attendait avec ses amis Jean-Baptiste et Anton. Jean-Baptiste était en tenue de sport. Il revenait d'un footing matinal et n'était pas passé se changer. Pas très accueillant, pensez-vous. Mais JB n'était pas n'importe quel garçon. Il était LE garçon. Il n'avait donc que faire de son accoutrement. Il restait de toute manière séduisant. Même s'il ne le montrait pas, il était pressé de rencontrer son ou sa correspondante, tout comme Travis.

Anton, quant à lui, était dans un bon jour. Il trépignait d'impatience de faire la connaissance des élèves de Poudlard et, plus principalement, de son correspondant. Il espérait être de bonne humeur toute la semaine afin de faire découvrir à son futur ami les merveilles de Durmstrang et tous les insectes que son école recelait. Il jeta un coup d'oeil aux élèves qui participaient à l'échange et aperçut sa meilleure amie, Elizabeth, avec ses copines.

- Bon je vous laisse les mecs, à plus ! Lança-t-il à Jean-Baptiste et Travis.

Puis, il se dirigea vers la jeune femme qui l'attendait.

Alexandra avait sortit sa plus belle tenue, après tout elle se devait de bien représenter sa famille. Elle sentait les regards des autres élèves sur elle mais elle n'en avait que faire et lança un regard noir à ceux qui la regardaient pour les dissuader de recommencer. Elle se posa à côté de Jean-Baptiste et croisa ses jambes élégamment et lui fit son sourire enjôleur. Elle fut surprise de ne pas le voir réagir. Elle haussa les épaules et se tourna vers l'endroit où devait apparaître les correspondants, elle était énormément curieuse de les connaitre. Elle bondit sur ses pieds quand elle entendit leur professeur les appeler pour se rapprocher.



Vous pouvez poster à la suite votre rp unique et vous avez jusqu'au 18 juillet


Couleurs utilisées dans ce message : #645B79, #82974A
Liara

Ancien(ne)





MessageDate du message: Ven. 08 Juil 2016, 15:44  Répondre en citant

[RP event Charlen Di Marzio]




Jour 1
~15h02~


- Vous êtes prêts les enfants ? On y va ! Et ne perdez pas une jambe, s'il vous plait. Je n'ai pas que ça à gérer.

// C'était la seule chose dont Charlen se souvenait avant de se faire complètement happée par le portoloin (une théière en plus, mais quelle idée...). Après, un trou noir. La jeune Serpentard n'avait jamais prit de portoloin, et cette expérience lui rappela pourquoi elle n'avait jamais essayé. C'était... désagréable.

Voilà donc qu'elle se retrouva sur le sol de la gare de Durmstrang. Elle avait les cheveux complètement en bataille, sa robe noire patineuse à moitié froissée et ses bottines lui faisait mal au pied. Merveilleux comme première impression, donc. Parmi les élèves de Poudlard qui se rendaient dans la même école qu'elle, Charlen ne connaissait pas grand monde. Hell Castelian, évidemment, la copine d'Isaac qui lui avait balancé un seau d'eau sur la tête. Puis, les autres élèves, elle les connaissait de vue, voir de nom. Ah oui, Miss Taulmont était dans la même maison qu'elle. Elerinna Cala-machinchose aussi. Mais sinon, il était clair que ce n'était pas avec ses camarades qu'elle allait passer du temps. De toute façon, le but d'un échange scolaire était de profiter de la compagnie des correspondants, non ?

Charlen avança d'un pas, n'écoutant que d'une oreille distraite les professeurs qui expliquaient comment cette semaine allait se dérouler. Elle fouilla dans son sac en bandoulière la feuille que l'on lui avait remis il y a quelques heures, qu'elle essaya de défroisser.

Citation :
  • Elizabeth Waldorf


Accompagnée d'une photo de la jeune fille. Elle avait de longs cheveux noirs épais, et des yeux perçants verts. Elle n'avait pas l'air méchante, ou superficielle. Voilà, parfait. Il n'y avait plus qu'à espérer que ce n'était pas une feignasse et qu'elle serait d'accord pour aller courir dans le parc. Elle avait d'ailleurs très hâte de pouvoir le voir.

Charlen releva les yeux a la fin du blabla des professeurs de Poudlard et Durmstrang, et chercha du regard la dénommée Elizabeth. Son regard se posa sur un garçon un peu plus petit qu'elle, une guitare à la main. Un bandana rose dans ses cheveux mal coiffés. La jeune fille se mit à sourire bêtement en pensant qu'il ressemblait beaucoup à son cousin, Isaac. Peut-être d'ailleurs qu'elle devrait lui envoyer une lettre, et faire comme s'il n'étaient pas fâchés... Quoique il le prendrai sûrement mal. //

- Hey, c'est toi Charlen Di Marzio ?

// Charlen se retourna et vit derrière elle la propriétaire de la voix suave qui lui avait parlé. //

- Affirmatif miss. Tu dois être Elizabeth, alors, non?

- Mais quelle perspicacité, dit-elle, mi-amusée, mi ironique, en levant les yeux au ciel. Alors, contente d'être ici ?

// Charlen haussa un sourcil. Elle ne savait vraiment pas quoi penser de sa correspondante. Elle décida de répondre du tac au tac. //

- Si j'étais malheureuse, je ne serais pas là mais chez les douillettes de Beauxbâtons. Donc oui, ça va.

// Étrangement, Elizabeth afficha un grand sourire. //

- Tu as choisi le côté obscur de ton propre gré, on va bien s'entendre Di Marzio.

// Pendant que les élèves faisaient tous connaissance avec leur correspondant, certains étaient ravis, d'autres avaient des éclairs de rage dans les yeux, les professeurs organisateurs essayèrent de les rassembler pour se rendre à l'école même, à cent mètres de la gare. //

- Les enfants! Par ici je vous pris. Nous allons donc aller dans le hall du château pour faire l'appel, vérifier qu'il ne manque personne et terminer nos instructions pour le reste de la journée. Quelqu'un à quelque chose à dire ?

// Silence plein de sous-entendus. Plusieurs regards échangés entre les élèves de Durmstrang qui, visiblement, ont organisés des plans assez malsains. Il était évident que cette semaine ne serait pas de tout repos. //

~17h53~


// Charlen soupira. Cela faisait maintenant presque trois heures qu'elle était assise dans un gros fauteuil à rayures rouges et argentés, à écouter Elizabeth parler de tout et n'importe quoi. Enfin, surtout n'importe quoi. Elle qui rêvait de visiter l'endroit, pour le moment, elle était dans une sorte de spacieux salon chaleureux, avec deux cheminées et pleins de tableaux d'élèves prestigieux, qui devait servir de salle commune à tous les élèves. Sauf que, étrangement, Elizabeth et Charlen étaient seules. Les autres devaient sûrement être en pleine visite du château. Et elle, elle était coincée avec cette pipelette. Mais qui lui avait donné une correspondante pareille...

Flash-back

Après s'être rendus dans le hall glacial de Durmstrang, on leur avait laissé carte blanche. Les professeurs leur avait donné les horaires des repas, comment les quelques cours qu'ils allaient passer ensemble se dérouleraient, les activités possibles, il y avait même apparemment une sortie dehors organisée. Sur le coup Charlen n'avait pas compris, à part des arbres, des arbres, et encore des arbres, il n'y avait rien dans la forêt perdue qui entourait le château. La ville la plus proche devait être à les centaines de kilomètres à la ronde. Où voulaient-ils les emmener ? Puis, le mot quidditch a été prononcé. Ah d'accord. Oui, c'était plus logique. Ils allaient assister à un match de quidditch. Ou alors un entraînement, ou les deux, la Serpentard n'avait pas tout suivi, à côté d'elle Elizabeth et sa copine Kayla parlait fort. A propos de quoi? Charlen ne voulait même pas savoir. De garçons, apparemment. La Verte-et-Argent avait levé les yeux au ciel, et se mis à taper frénétiquement du pied, passablement énervée. Elle regarda autour d'elle, cherchant une quelconque compagnie plus... Amusante. Ses yeux se posèrent sur le bandana rose de tout à l'heure. Euréka! Lui il avait l'air cool. Elle jeta un rapide regard à Elizabeth, elle était concentrée sur un élève qui semblait bien lui plaire. Perfecto. Elle se décala de quelques centimètres pour se mettre à côté de lui. //

- Ciao mio amico! Tu as l'air de bien t'ennuyer, et moi aussi. On a un point commun, alors maintenant sauve moi s'il te plaît, dit-elle le plus sérieusement du monde

- Woaw, une heure et déjà une ragazza italiana qui vient me parler, ferais-je autant d'effets que ça ?, répondit il avec un sourire espiègle.

// Charlen poussa un soupir de soulagement. Oui, lui il avait l'air vraiment sympa. Et soit dit en passant, beaucoup plus qu'Elizabeth. Elle lui tendit sa main pour qu'il puisse la serrer, ce qu'il fit aussitôt. //

- Charlen Di Marzio, élève à Poudlard, enchantée, sourit-t-elle

- Aristophane Calixte Huxley, excentrique élève à Durmtrang, de même. Au fait, tu voulais que je te sauve mais.. De qui? Ou même de quoi ?

// Aristophane? Charlen adorait son prénom, original. //

- Tu vois qui es Elizabeth Waldorf ? Ben voilà.

- Ah ouaiiiis elle. Nan mais t'en fait pas au fond, quand elle est pas avec son hypocrite de Kayla, ça va. Je la connais pas trop mais tu verras, en général les gens ici sont cool. Vraiment.


// Leur discussion fut interrompue par un professeur de Durmstrang, l'air outré. //

- Eh ho vous deux là, quand je parle ce serait bien d'écouter non? Qu'est ce que je disais déjà, moi? Ah oui, je ne tolérerai aucun accident, tous genre confondus. Le repas sera servit à dix-neuf heures. Pas de retard s'il vous plait, merci. Maintenant, vous pouvez vaquer à vos occupations. Il y a pleins de choses à faire. Les cours sont banalisés cet après-midi, libre à vous de faire ce que vous voulez, du moment que vous restez ici et que vous ne mettez pas le feu à la cuisine, n'est ce pas Aristophane?

// Le garçon à côté de Charlen se permit de rigoler, sous l’œil amusé de ses camarades. Oui, il ressemblait beaucoup à Isaac. //

- Sorry m'dame, vous savez bien que c'était pas voulu !

- C'est ça, aller, bon séjour à vous, élèves de Poudlard, et je compte sur vous, élèves de Durmstrang!

Fin Flash-Back

- Et donc là, il m'a clairement dit qu'il se foutait de ce que je pense! Tu vois pourquoi faut pas l'écouter?

// Charlen soupira pour la quarantième fois de la journée, en pensant que le garçon avait raison. On se foutait vraiment de ce que Elizabeth pouvait raconter.//

- Liiiiiz ? Tu veux me faire plaisir? Emmène moi ranger ma valise là où je vais dormir, j'en ai marre de me trimbaler avec deux tonnes à porter.

- Ah ouiii c'est vrai j'ai oublié. Allez, au moins tu vas muscler ce tas de graisse flasque. Nan je rigole, en vrai tu fais comment pour avoir un corps comme ça? Suis moi, c'est au premier nos dortoirs.

// Charlen rougit en suivant Elizabeth dans les couloirs. Le château avait sûrement été décoré pour l'occasion, il y avait pleins de guirlandes partout. Elizabeth emprunta un grand escalier, visiblement le seul, qui menait à l'étage. En empruntant plusieurs couloirs, on tombait sur une grandes pièces circulaire qui débouchait sur les dortoirs. Liz ouvrit à la volée la porte du sien. Charlen s'en décrocha la mâchoire. Pour être polie : C'était le bordel. Des milliers de vêtements traînaient par terre, sur les chaises, les coiffeuses, les lits, les commodes... Des assiettes de nourriture pas terminées, des peluches partout, partout, partout. Liz lui offrit un grand sourire. //

- Bienvenue chez toi !

~02:07~


// Les dortoirs étaient silencieux. Seuls les ronflements d'Elizabeth brisaient le silence complet qui régnait dans la pièce. Charlen dormait sur un lit que sa correspondante avait métamorphosé. A la base, c'était l'armoire à vêtements d'une autre camarde de Liz, et la Serpentard n'osait imaginer la réaction de cette dernière le lendemain matin.

Après avoir déposé ses affaires dans la chambre de sa correspondante, Charlen avait dévalé les escaliers pour faire n'importe quoi, mais pas écouter Liz énumérer un à un tous ses produits de soin. Elle avait prétexté qu'elle avait oublié son sac à main dans le salon de tout à l'heure.

Et sur ce, elle détala dans les couloirs, cherchant l'endroit où elle allait enfin pouvoir trouver quelque chose à se mettre sous la dent. Elle avait erré pendant longtemps, se retrouvant aux extrémités du château plusieurs fois, faillit trébucher encore sur un tapis qui apparaissait sauvagement avant de rendre compte qu'elle s'était perdue pour de bon. A bout de nerfs, elle s'assit en plein milieu de la sorte de terrasse où elle avait atterrit, en tailleur. Une journée et elle en avait déjà marre. Aurait-elle pensé que ce séjour commencerai aussi mal ? Non, elle n'allait pas pleurer, hors de question. Une Di Marzio ne pleurait pas. Mais si elle le faisait ici, perdue dans le château immense, qui le saura ? Personne, n'est ce pas ? Jamais Charlen ne faisait preuve de faiblesse, et elle avait l'impression de faire un caprice pour rien. //

- CHARLEN! Enfin vous voilà, ça doit faire au moins une heure que je vous cherche ! Vous avez raté le dîner, et croyez moi ce n'est pas si grave que ça, il y avait beaucoup trop de crème dans le gâteau, mais... Ah je me perds! Charlen, pourquoi aviez vous disparu nom de nom ?!

// Zaranki était complètement affolée. Il y avait de quoi, perdre un élève dès le premier jour, c'était quand même effrayant. //

- Je... Vous... Je m'étais perdue Monsieur, murmura-t-elle, penaude.

// Elle avait honte d'elle même. Elle qui disait avoir le sens de l'orientation. Elle qui ne baissait jamais les bras. Elle qui était Charlen Di Marzio, et qui était allée contre son code personnel et ayant envie de déprimer alors qu'il n'y avait aucune raison. Il fallait profiter du moment, que diable ! Elle allait bouger ses fesses et apprécier le moment présent, qu'importe le reste.

Le professeur Zaranki l'avait emmenée dans les cuisines pour trouver de quoi se restaurer vite fait, puis l'avait raccompagnée dans sa chambre. Elle était donc là, dans son lit, en train de s'endormir doucement, en rejoignant petit à petit les bras de Morphée. //

~~~~~~~~~~~~


Jour 2
~09:01~


- BOUM!

// Charlen venait de tomber de son lit. Rectification. On venait de la faire tomber de son lit. En baillant, elle se frotta les yeux avec les paumes de ses mains en entendant résonner la voix d'Elizabeth dans ses oreilles. //

- Réveille toi Charlen! On est en retard! On devrait déjà être dans le parc !

- ... Gné ? Le parc?

// On pourrait presque comparer le cerveau de la Verte-et-Argent à un nuage brumeux tellement elle était perdue. Comprenez-là, se faire réveiller par le sol, ce n'est jamais sympathique. Ce fut Kayla, l'amie d'Elizabeth qui prit la parole, pendant qu'elle était en train de se démêler les cheveux, visiblement en retard elle aussi. //

- Tu n'as pas écouté hier? On a une rencontre de Quidditch aujourd'hui ! J'espère que tu sais bien tenir un balais ma vielle, les gens ici n'ont pas de pitié ici pour gagner. Si tu tiens à ta jolie petite bouille, va falloir retrousser tes manches, dit-elle sarcastiquement

// Charlen s'étira en haussant un sourcil. Quidditch ? Balai ? Bien qu'elle était addict au sport, s'il y en avait bien un où elle était nulle, c'était bien celui-ci. Elle avait complètement oublié qu'ici, le quidditch était considéré presque comme une religion. Ouh, la boulette. Elizabeth la poussa vers la salle de bain commune du dortoir. //

- Dépêche toi la réveille-tard, je t'attends ici. Kayla..., elle soupira, Vas y avec ta correspondante. On vous rejoint.

// Ni une, ni deux, le brunette prit deux trois affaires dans sa valise et fila se préparer. Un t-shirt de sport manche longues noir, un leggings gris, ses baskets, et son écharpe de Serpentard après une rapide douche et c'était bouclé. De l'autre côté de la porte, elle entendait Elizabeth râler. La journée promettait. //

~10h23~


- MAIS QUELLE BOUSE!

- #@!£&&~# !

- LA FILLE AVEC LE DOSSARD JAUNE !

- Quoi encore?

- Tu descends! Les insultes sont proscrites ! Tu vas me faire le plaisir de rendre ton balai !

// La jeune fille leva les yeux aux ciel, et, pleine de rage, sous l’œil amusé de tous ses camarades, rejoignit le sol en ruminant. //

- Qui veut la remplacer ? Ah toi, Charlie, non? Tiens!, dit la professeur en lançant le balais à Charlen.

- C'est Char-len déjà. Euuuh ? Je suis obligée ? J'ai pas trop envie d'être responsable d'une catastrophe, moi.

// Elizabeth soupira d'exaspération en atterrissant aux côtés de sa correspondante. //

- Allez, tu discutes pas, tu viens ! Tututu tu vas voir, c'est vraiment génial !

- C'est une très, très mauvaise idée...

// Charlen monta sur le balais, pas du tout rassurée. Elle respira un bon coup. Et zouuuu dans les airs ! La brunette fit un piqué à l'envers, pour se retrouver beaucoup trop haut. //

- Hé Dumbo, tu t'es trompée d'étage!

- La ferme toi, elle a pas l'habitude la choupinette.

// Charlen ne se sentait vraiment pas bien. Son balais ne l'écoutait pas, enfin, elle ne savait l'utiliser. Elle faisait des tournoiements dans les airs sans pouvoir s'arrêter. Qui était l'imbécile qui l'avait obligée à monter sur ce bout de bois maudit ?

Lorsqu'elle vit un souafle arriver à une vitesse ahurissante vers elle, elle ne put retenir un cri et dévia sur la gauche.//

- TOI! FAIS ATTENTION !

// Charlen croisa le regard du batteur qui avait faillit la tuer. Il lui fit un sourire enjôleur avant de repartir de l'autre côté du terrain en un looping particulièrement bien fait. //

** Mais quel crétin! **

- Allez les gars! On reprend!, dit Kayla, qui semblait sortir de nulle part, irritée. Charlen, fais gaffe, un peu. Apparemment, poursuiveuse c'est pas pour toi. Va vers les anneaux, tu seras gardienne.

- Kayla, j'ai beaucoup plus de chance de me prendre un souafle en pleine face en étant gardienne...

- Justement, répondit-elle avec un sourire hypocrite avant de s'envoler plus loin

~~~~~~~~~~~~


Jour 3
~14h12~


- Qu.. Quoi ?

- Attends, je vais tout t'expliquer!

// Charlen, les yeux exorbités, un poil tétanisée, se retourna violemment vers Elizabeth, outrée. //

- Y'a rien à expliquer, tu as une passion vraiment toquée pour les animaux... Quand tu m'avais dit que tu aimais les bêtes, je ne pensais pas que tu parlais de... ça!

// Charlen et Elizabeth étaient dans le parc de Durmstrang, dans un coin perdu, caché par de nombreux arbres. Le lieu semblait presque vierge, comme si personne n'avait jamais mis les pieds ici.

La matinée avait été aussi plate qu'une planche à pain. Les organisateurs de l'échange avaient décrété que "trêve d'amusements, vous n'êtes pas encore en vacances", et que, par conséquent, zou, tout le monde en cours. Au programme, un passionnant récapitulatif de l'histoire de l'école de Durmstrang, un long discours sur les inconvénients de la magie du combat et une tirade sur les bienfaits d'un échange inter-écoles. Oui, passionnant. La plupart des élèves de Septième Années présents (Charlen y compris, elle avait dix-sept ans) avaient fini affalés sur leur pupitre, les yeux mi-clos et un léger filet de bave pendouillant. L'enseignant, un vieux sorcier rabougris qui avait dut dépasser les trois cent ans, parlait d'une telle lenteur que même le temps semblait s'écouler au ralentit.

Après le cours terminé, Elizabeth avait organisé un pique-nique pour faire plus ample connaissance Le menu avait été soft, pour éviter toute sorte de malaise ou autres vomissements : sandwich au poulet, jus de citrouille et mousse au chocolat. Un pur régal.

C'est donc à la fin du repas, que Elizabeth avait entraîné discrètement Charlen à l'écart, en lui disant qu'elle avait quelque chose de spécial à lui montrer. Elle lui avait fait promettre de ne surtout, ô surtout ne le répéter à personne, car elle pourrait avoir de gros problèmes.

La Serpentard s'était attendu à tout, sauf à voir un bébé Crabe de Feu. //

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Jour 6
~20h39~


- On va tout reprendre depuis le début. Est-ce que quelqu'un peut m'expliquer calmement et posément ce que fait un Crabe de Feu dans ce dortoir ?

// Les élèves présents échangèrent quelques regards hébétés entre eux. Seul un autre élève que la brunette ne connaissait pas était dans un énorme fou rire incontrôlé. Et Charlen aurait été dans le même état si elle avait pas les pointes de ses cheveux cramés, qu'Elizabeth était remplie de suie et que le dortoir ne ressemblait pas à un dépotoir. Ah oui, ça c'est pas grave, il l'était déjà avant... l'accident. //

- Alors... Tout depuis le début? Liz tu commences ?

- A toi l'honneur, t'es l'invitée, répondit-elle en regardant ses pieds

// Charlen soupira. Il fallait donc se jeter à l'eau. Elle échangea un regard avec sa correspondante. //

- C'est une très longue histoire...

// Le garçon hilare, au bort de la crise cardiaque, s'essuya une larme de rire. L'enseignante le fusilla du regard, et il haussa les épaules. Si seulement elle savait... //

Retour en arrière : Jour 4 & 5


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Jour 4
~06:41~


- Personne à droite, personne à gauche mon capitaine, on peut y aller!

// Deux silhouettes s'engouffrèrent dans le château de Durmstrang, dont l'une avec un gros sac sur le dos. Si l'on regardait bien, on pouvait distinguer avec horreur que le sac bougeait de plus en plus. Dedans, un adorable bébé crabe de feu parsemé de pierre précieuse, en plein sommeil.

Charlen et Elizabeth avaient décidé, ou plutôt avaient eu l'idée complètement stupide, débile et loufoque de ramener l'animal de compagnie de cette dernière dans le dortoir. Pourquoi ? Charlen trouvait qu'il devait vachement s'ennuyer dans son trou au fin fond du parc.

Pour nous re-situer dans le contexte, la Serpentard avait donc découvert la passion illégale de sa très chère correspondante : élever en toute discrétion des animaux surprenants. Donc non, pas de chats pas de hiboux, pas de canetons, mais bel et bien un bébé crabe qui crache des flammes. L'année dernière, ce fut une licorne. Les deux jeunes filles furent éprises d'un énorme fou rire lorsque Elizabeth raconta cet épisode hilarant. La pauvre licorne avait fuit au triple galop dans la forêt en hennissant. Oui bon d'accord c'était moins drôle, mais les deux brunettes commençaient très sérieusement à bien s'entendre.

La veille, elles avaient passés la soirée à élaborer leur plan, qui était tout ce qu'il y a de plus simple et de plus fou. Un : sortir par effraction du château à l'aube. Deux : mettre le bébé crabe dans un sac pendant son sommeil. Trois : revenir dans leur dortoir. Merveilleux, non?

Pour le moment, tout se passait à merveille, elles venaient de revenir dans la chambre. //

- Alors Nicéphore, content d'être à la maison ?

- Nicéphore? On avait dit qu'on l'appelait Surimi !

- Sadiiiique tu appelles un crabe, Surimi, toi ?, dit Charlen en lui faisait les gros yeux, choquée

// Elizabeth dut s'accrocher à une chaise pour ne pas s'écrouler de rire. //

- On le met où le choupinou ?

- Mis à part le fait étrange que tu appelles "choupinou" une bestiole ultra dangereuse qui peut te déchiqueter lorsqu'elle sera grande, on va l'installer dans le couffin de Jenna, ma chatte de Birmanie. Faudra juste un peu l'agrandir.


// C'était comme si c'était fait! Charlen, de base douée pour les sortilèges, déposa Nicéphore à côté de son futur nid et lança un "Amplificatum".

Erreur 404 dans le cerveau de la brunette. Rien. Nada. Un énorme "CRAAAAC" la fit se bouger. Oh. Mon. Dieu. Elizabeth poussa un hurlement strident, Charlen était toujours tétanisée et Jenna, toute tourneboulée décida de fuir à toutes pattes la salle du crime.

Et oui, l'italienne avait mal visé. Au lieu d'atterrir sur le lit du chat, vous l'avez deviné, le sort avait percuté en plein fouet Nicéphore. Le Crabe de Feu, à présent réveillé et complètement apeuré, ne put s'empêcher de projeter quelques flammes, dont quelques petites braises finirent leur course un peu partout dans la chambre, notamment dans les mèches de Charlen.

Pétrifiée, elle secoua la tête pour les faire partir. Mauvaise idée. //

- Aguamenti !

// La chevelure de Charlen était passée de embrasée à trempée. Merveilleux. Un douche bonus, en somme. Les deux filles échangèrent un regard qui voulait tout dire. Effectivement, ça allait se révéler très dur de cacher Nicéphore aux yeux de tous. //

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Jour 5
~16h12~


// Charlen et Elizabeth, en grande discussion sur les avantages et inconvénients des Animagus, flânaient dans les labyrinthiques couloirs du château. Depuis quelques temps, elles s'étaient énormément rapprochées, trouvant dans l'autre une confidente et oreille attentive. Cha' lui avait raconté ses tracas mais aussi ses grands bonheur. A présent, Liz était incollable sur les rebondissements des Di Marzio-Tremblay. Cette dernière, quant à elle, lui avait fait part de ses doutes, ses soucis avec Kayla, les côtés positifs de sa vie et, surtout, son secret vis à vis des animaux.

Depuis la veille, elles faisaient des efforts surhumains pour cacher Nicéphore, et que personne ne soit au courant de son existence. Quelle catastrophe serait-ce si le bébé Crabe de Feu version géant brûlait vif un quelconque occupant de Durmstrang ? Elles n'osaient y penser.

Pour rendre sa taille normale à Nicéphore, elles avaient testé toute sortes de "Reducto!", mais aucun n'a voulu montrer ses effets. A force d'épuiser leurs forces pour rien, elles l'avaient nourrit puis étaient redescendues, pour profiter de la présence de l'autre, car, mine de rien, dans deux jours, elles allaient devoir se quitter. Elizabeth et Charlen s'étaient promis de s'écrire et de toujours rester en contact. Et même de se revoir, durant les vacances. La Serpentard avait même imaginé pendant une fraction de seconde déménager et de rester à Durmstrang, mais elle avait vite chassé l'idée de son esprit. Elle aimait beaucoup trop Poudlard et certaines personnes y étant pour le quitter.

Après avoir englouti leur dîner, les deux amies étaient allées faire un tour dehors, pour admirer les étoiles, les constellations et les planètes. En Bulgarie, nous étions au Nord, et donc par conséquent les astres étaient très visibles.

Il ne devait pas être loin de minuit quand Elizabeth et Charlen remontèrent dans leur dortoir, après une longue soirée à discuter de tout, et surtout de n'importe quoi. Nicéphore était toujours dans son couffin, qui lui aussi avait pu être agrandit. Charlen détailla une nouvelle fois la créature, qui, pour le moment, avait une bouille trognonne et ne semblait pas le moins du monde dangereuse. Ce n'est qu'à contre cœur qu'elle posa sa tête sur l'oreiller, en se disant qu'elle allait bientôt devoir le quitter. Cela pouvait sonner étrange et même extrêmement inconscient, mais elle l'aimait bien, ce petit (énorme) Nicéphore. //

Retour au présent


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Jour 6
~21h02~


- Voilà. C'est à peu près ça l'histoire. Le bruit que vous avez entendu il y a quelques minutes, c'était Elizabeth qui avait lancé un sort plus puissant de réduction que nous avions trouvé à la bibliothèque cet après-midi. Le côté positif, c'est que ça a marché! Regardez par vous même, dit-elle en pointant du doigt Nicéphore, ayant repris une taille décente de petit crabe, qui dormait (encore) à poing fermé sur un oreiller.

// La professeur de Durmstrang, les yeux exorbités, n'eut même pas le temps d'en plaçer une, elle tourna de l'œil et se retrouva sur le sol en moins de deux. Effrayés d'avoir été témoins d'une énorme violation du règlement, tous les élèves présents, mis à part nos deux héroïnes, détalèrent à toutes jambes. Charlen, remplie de sang-froid, s'approcha de l'évanouie et lui chuchota, la baguette pointée vers son front : //

- Oubliettes .

~~~~~~~~~~~~


Jour 7
~19h28~


// Sur le quai de la gare, c'était le temps des adieux. Chacun échangeait ses derniers mots avec son correspondant. Ce séjour avait été marqué par de nouvelles amitiés naissantes, ou parfois par des hostilités. Quoi qu'il en soit, c'était la fin, et le plus important était que chacun devait conserver les souvenirs de cet échange inter-école.

Charlen et Elizabeth, de leur côté, ne savaient pas quoi se dire. C'était ce genre de moment gênant, où l'on se regardait dans le blanc des yeux sans oser prendre la parole. Ce fut Liz qui brisa le silence, une pointe d'amertume dans la voix. //

- Cette semaine, c'était vraiment chouette de la passer avec toi, Charlie. J'espère que tu ne m'en voudras pas d'avoir laisser ma marque sur tes cheveux, dit elle en riant nerveusement.

//Charlen tripota une de ses mèches. En effet, les braises de Nicéphore avait teint ses pointes en noir, en les cramant il y a deux jours de cela. La Serpentard se mit à rire, elle aussi. //

- On va dire que ça me fera un souvenir ! J'essaierai de couper les pointes grillées, sans faire de catastrophe. Liz, tu vas me manquer, sérieusement. Et pour trancher ce moment extrêmement niais, je voudrai te dire que tu es toujours vraiment cinglée, pour avoir une passion pareille. Tu diras au revoir à Aristophane, je l'aime bien lui. J'ai cru comprendre qu'il s'était, entre autres, rapproché d'une de mes camarades de Poudlard. Il ne perd pas de temps le petit.

// Les deux jeunes femme se firent un long câlin avant de se séparer. Charlen rejoignit son groupe d'élèves agglutinés autour de Zaranki, et du portoloin. Après un dernier au revoir, c'était parti! Direction Poudlard ! Qui aurait cru un seul instant, que bien caché et stupéfixié au fond de la valise de Charlen, se trouvait un charmant Crabe de Feu répondant au doux nom de Nicéphore ? //

[Fin de RP event]


Couleurs utilisées dans ce message : #FEFEFE, #4A5460, #D544BD, #57006C, #200050, #645B79, darkred, #C80C0C, #404DA4, #17381F
Elerinna Calaelen

Ancien(ne)





MessageDate du message: Dim. 10 Juil 2016, 22:59  Répondre en citant

[Début de RP - Event avec Elerinna Calaelen]




J-1 avant de départ

Citation :
Salut Elerinna,
Je m’appelle Travis et je suis ton corress attribué pour la semaine que tu passeras à Durmstrang. J’adore le skateboard et tout ce qui en lien avec les créatures magiques. C’est un peu banal mais je suppose que c’est ce qu’il faut dire dans une lettre de présentation destiné à un correspondant … Je suis originaire du Cameroun et mes parents vivent encore là-bas, c’est pourquoi tu n’auras pas une chambre chez moi mais dans l’école, voisine à la mienne. Est-ce-que tu connais Mira Delmey et Alexia Taulmont ? Ce sont les corress de mes deux meilleurs amis, ça serait cool si on pouvait s’organiser une sortie tous les 6 ! Enfin on verra bien quand tu seras là. Je suis impatient de te rencontrer, et j’espère que tu te plairas à Durmstrang.
A très vite,
Travis


// Travis Akombe. Quel était encore ce prénom étrange et pourquoi diable avait-il fallu que ça tombe sur Elerinna ? Non seulement la rouquine s’était retrouvée répartie avec un correspondant de Durmstrang alors qu’elle avait choisi Beauxbâtons – bon, certes, après réflexion elle préférait Durmstrang, mais tout de même, encore une faille administrative – mais en plus il avait un prénom à coucher dehors. Il s’était au moins donné la peine de lui écrire une lettre à laquelle elle n’avait même pas pris le temps de répondre, ce qui témoignait de sa sympathie. Oui, elle pouvait au moins lui concéder cela : il avait l’air plutôt sympathique. Mais bornée comme elle était, ce fut en s’imaginant les pires atrocités sur qui il pouvait être et à quoi il pouvait bien ressembler qu’elle avait fait sa valise, tentant tant bien que mal de ne rien oublier malgré son esprit occupé.

Elle déplorait d’avance le voyage en portoloin, à défaut d’être confortable il serait au moins rapide. Mais quelle idée elle avait eu de se lancer là-dedans ? Elle qui voulait s’oxygéner un peu, prendre l’air en s’éloignant de Poudlard, la voilà qui partait vers l’inconnu et surtout chez un inconnu ! Rouspétant, râlant, grognant, elle finit par aller se coucher. Le départ était annoncé demain à l’aube, et elle avait l’infime espoir que la nuit lui porterait conseil. Qui sait, peut-être qu’un miracle se produirait et qu’elle se lèverait du bon pied le lendemain. //

*


Jour J : le départ

// Et comme de fait, la nuit avait porté ses fruits. Déterminée à laisser son mépris et ses tendances misanthropes de côté, Elerinna boucla ses dernières affaires et se rendit dans le hall de l’école, lieu de rendez-vous avant le grand départ. Des premières aux septièmes années, tous se fondaient en adieux déchirants et en grandes embrassades. La serpentarde se contenta d’un petit signe de la main à Thalia, qui venait de toute façon avec elle à Durmstrang. Et puis, une semaine de séparation, ce n’était pas le bout du monde non plus, pensa-t-elle en levant les yeux au ciel.

Et voilà qu’elle recommençait ses médisances. Il faut dire que les élèves lui tendaient la perche cette fois. Qu’ils paraissaient niais à se câliner pendant des heures comme si l’un d’eux allait mourir demain… Un voyage en portoloin n’avait jamais tué personne.

A l’appel de leur professeur Zaranki, qui annonçait le départ imminent, Elerinna sortit du hall et marcha en tête de groupe, en direction de la botte de cuir qui les ferait planer jusqu’à leur cher correspondant. A côté d’elle, une septième année marchait d’un air un peu nonchalant vers le portoloin pour Durmstrang. Fouillant dans son esprit les visages connus, Elerinna se rappela que cette jeune fille était elle aussi à Serpentard. Ce devait être elle, Alexia Taulmont ! Quitte à devoir faire une sortie avec elle et son corress, tendre ami de Travis, autant socialiser maintenant. //

- Salut, lui lança-t-elle plutôt timidement.

// « Salut », c’était d’un banal. Pestant contre elle-même intérieurement pour n’avoir rien trouvé de mieux à dire que « salut », elle se rappela que la sociabilité, ce n’était pas sa spécialité. Ça ne l’excusait pas pour autant ... Ne souhaitant cependant pas y réfléchir plus longtemps, ou avoir à subir l’humiliation d’une absence de réponse, elle saisit rapidement la botte et s’envola vers de nouveaux cieux. //

*


// La sensation de vol n’était pas très agréable mais l’atterrissage fut plus doux qu’escompté. Ses sens se réveillant peu à peu, Elerinna prit conscience du monde qui l’entourait. Sa valise gisait à côté d’elle, et une bande d’une dizaine d’élèves encerclait les pauvres anglais, affalés sur le sol comme s’ils s’étaient tous roulés dans l’herbe. La rouquine se releva, n’appréciant pas vraiment d’être considérée de haut par des inconnus à qui elle faisait visiblement une mauvaise première impression. Elle s’épousseta, et alors qu’elle s’était penchée pour récupérer ses affaires, une main amicale les ramassa pour elle. Un skateboard, des cheveux crépus et en pétard, une peau mate : pas de doute, elle se trouvait nez à nez avec son correspondant. //

- Salut, dit-il.

// Lui non plus n’avait visiblement pas le sens de l’originalité lorsqu’il s’agissait de faire des rencontres. La coïncidence la fit sourire. Il avait cet air gêné que sa lettre ne laissait pas percevoir. Comme s’il cachait derrière de grands mots une personnalité plus introvertie. Observant les alentours, Elerinna vit les duos se reconnaître et se saluer plus ou moins timidement. Elle fixait surtout son regard sur les élèves de Durmstrang, qu’elle ne connaissait pas encore. Elle ne put en effet pas s’empêcher de se figer à la vue d’un grand brun du genre top model, qui avait visiblement été réparti avec Alexia. La chanceuse. //

- Lui c’est JB. Toutes les filles craquent en le voyant. Et lui là-bas c’est Anton. En canon de beauté, on repassera, mais c’est un mec cool.

// Elerinna rougit devant Travis, qui avait vu clair dans son petit jeu d’observation. Elle était un peu intriguée par le langage qu’il employait. « Mec cool », « canon de beauté ». Ce n’était pas vraiment les expressions qu’elle était habituée à utiliser, mais cela l’amusait plus que ça ne l’agaçait. Daignant enfin ouvrir la bouche, elle se présenta à son tour. //

- Moi c’est Elerinna. Elerinna Calaelen. Mais tu peux m’appeler Ele, enfin si tu veux … Désolée de pas avoir euh ... répondu à ta lettre. J’ai pas trop eu le temps ces derniers jours, j’espère que tu l’as pas mal pris.
- Pas de problème t’inquiète ! Tu veux bien me suivre ? Laisse je vais porter ta valise, il y a plein d’escaliers dans l’école c’est assez relou pour monter jusque dans les chambres.

// « Relou » … Encore un mot étrange dont Elerinna n’avait pas vraiment saisi le sens. Sans trop se poser de question elle suivit le jeune homme, ainsi que tous les autres élèves qui s’agglutinaient devant l’entrée de Durmstrang. Les escaliers étaient en effet assez rudes, et elle remercia intérieurement Travis de s’être montré aussi courtois. Il la guida jusqu’à sa chambre, et elle supposait que chaque correspondant faisait de même puisque bientôt, chacun partit dans une direction différente. Peu d’entre eux restaient dormir au château, la plupart rentraient dans leur famille respective où une chambre d’ami joliment décorée attendait le nouveau venu. Ce ne fut pas le cas pour Elerinna. Travis la mena jusque devant une grande porte en bois, froide et austère. //

- Voilà c’est là. Hum ... désolé, c’est pas le grand luxe, mais comme j’tai dis dans la lettre, mes parents vivent trop loin pour qu’on puisse t’accueillir à la maison. Je te laisse t’installer, si t’as besoin d’un truc je suis juste à côté.

// La rouquine se décida donc à entrer, pour découvrir sa chambre de pierres, lugubre au possible. Les meubles se résumaient au strict minimum : un lit, une commode, un lavabo et un petit miroir sur pied. Elle laissa choir sa valise au beau milieu de cette pièce vide, et s’assit sur le lit, dépitée. Mais qu’était-elle venu faire ici ? Si ça ne tenait qu’à elle, elle aurait de suite transformé une de ses sandales en portoloin pour rentrer en Angleterre, dans le dortoir confortable et moelleux des serpentards. Même les cachots de Poudlard étaient moins mornes que ces chambres. Ce qui la rendait d’autant plus triste, c’était d’imaginer Travis vivre ici. Ce n’était pas une semaine qu’il passait dans ces locaux, mais bien des années entières. Jetant un regard brumeux sur la pièce, elle s’aperçu d’un détail qui lui mit du baume au cœur. Un bouquet de petites fleurs jaunes avait été déposé sur la commode de bois, noué à l’aide d’un ruban maladroitement attaché. Cette attention, bien qu’un peu ingénue, réchauffait l’atmosphère. Elerinna se trouvait donc partagée entre l’impression étrange que lui faisait Travis, son air gêné et pourtant passablement désintéressé de tout, et la vue globale qu’elle avait du lieu, des autres... Elle s’allongea sur le lit et se mit à penser, ne sachant dire si oui ou non elle allait apprécier ce séjour. //

*


Jour 1 : labyrinthe et triche organisée

- Yo Ele ! C’est le petit dej ! T’es réveillée ?

// Les coups à la porte de sa chambre la réveillèrent en sursaut. Mais qu’est-ce qu’ils leur passaient par la tête à Dursmtrang pour prendre le petit-déjeuner aussi tôt ? Ils avaient envie de commencer les cours avant que le soleil ne soit levé, c’est ça l’idée ? Se passant un coup d’eau sur le visage, Elerinna entendait les cris de Travis à travers la porte. //

- Désolé pour le réveil un peu violent mais faut y aller là. Le dirlo aime pas le retard. Ça te gêne si tu me rejoins ? La salle des repas est juste au rez-de-chaussée à gauche, derrière les bureaux administratifs. Tu passes la grande gargouille, et tu verras une porte aux loquets rouge foncé. A tout de suite !

// Grande gargouille, porte aux loquets rouges, bureaux. La gamine tentait de retenir les informations, tout en s’habillant en quatrième vitesse. On descend les étages, derrière la grande gargouille il y a les bureaux, à moins que ce soit d’abord les bureaux et ensuite la gargouille ? Oh et puis zut, elle verrait bien une fois en bas. S’élançant au dehors les cheveux à peine peignés, elle dévala les marches jusqu’à atteindre la grande porte par laquelle ils étaient entrés la veille. Qu’avait dit Travis déjà ? A gauche ou à droite après les escaliers ? Tournant à droite, la rouquine s’engagea dans un couloir à peine éclairé à la recherche des bureaux administratifs. Le corridor l’emmenait de plus en plus loin, et aucun signe de gargouille ou de loquets rouges. Se décidant finalement à faire demi-tour, elle tomba nez à nez avec le grand tombeur de ses dames. Ou plutôt nez à torse. Jean-Baptiste faisait pratiquement deux têtes de plus qu’elle, et était accompagné d’Alexia. Gênée de se retrouver seule face à eux, Elerinna tenta un petit sourire de salutation. //


- Salut ! Hum ... Vous ne sauriez pas où est la salle du petit déjeuner par hasard ? Je me suis comme qui dirait perdue …
- Bah alors, on a pas de mémoire ? avait répondu du tac au tac la septième année, visiblement pas apitoyée le moins du monde du sort de sa congénère.
- Hum tu retournes au bout du couloir, après les escaliers tu prends à gauche et c’est droit devant.

// D’un ton neutre et lassé, Jean-Baptiste avait daigné lui indiquer la bonne direction. Sans demander son reste, la jeune fille contourna le duo et s’en éloigna, en jetant un regard noir à Alexia. Mais avant qu’elle ait dépassé l’angle du couloir, JB la rappela : //

- Au fait, tu serais pas la corress de Travis ?
- Euh si …
- Bienvenue à Durmstrang, lui dit-il en souriant.

// Elerinna n’était pas l’une de ces filles niaises qui croyaient au prince charmant. Elle ne regardait pas spécialement les garçons, ne cherchaient pas vraiment leur attention. Mais elle était tout de même une fille normalement constituée. Et comme chaque fille normalement constituée de la planète, il lui suffisait un sourire de JB pour que sa matinée mal commencée se transforme en belle journée.

Entrant enfin dans la salle du petit déjeuner, avec une bonne demi-heure de retard sur l’horaire et sous le regard interloqué de tous les élèves, la rouquine put prendre place en face de son correspondant, qui lui, avait déjà presque terminé son repas. //

- T’étais passée où ? lui chuchota-t-il, un peu inquiet.
- Je te raconterai, dit-elle pour balayer sa question.

// Son estomac grondait et les œufs brouillés sur la table lui faisaient les yeux doux. Les engloutissant en un rien de temps, elle se leva en même temps que tout le monde, au moment où la cloche retentit pour signaler le début des cours. Et voilà qu’ils étaient partis pour une journée de découverte en milieu inconnu. //

[Action : se perdre dans l’établissement]

*


// 17h. Le dernier cours de la journée venait tout juste de débuter, mais il semblait à Elerinna que les minutes étaient des heures. Les premiers enseignements avaient été fort instructifs. La rouquine était plus concentrée sur les déambulations dans toute l’école que sur le cours en lui-même, car il lui semblait plus important de ne pas se perdre à nouveau plutôt que de s’attirer les félicitations de professeurs qu’elles ne connaissaient même. Elle n’avait déjà que faire de l’estime de ceux qu’elles connaissaient, alors ceux qu’elle ne reverrait plus jamais d’ici la fin de la semaine, qu’ils aillent au diable. C’est pourquoi elle n’avait rien contre quelques bavardages, et profitait un peu de sa situation d’élève correspondante pour se montrer dissipée. //

- Normalement à ce stade de l’année, plus aucun prof ne fait de vrai cours. On revoit des bases, on fait des jeux, fin ils nous trouvent des occupations en attendant les vacs tu vois ?

// Travis s’était assis à côté d’elle, puisque la salle pleine à craquer n’offrait plus d’autres places disponibles. Ce n’était pourtant pas les demandes qui manquaient. A peine entrés, les « Salut Trav », « Yo mec, tu veux venir à côté de moi ? », « Hey Travis, comment tu vas ? » fusaient à travers la classe. A cette heure avancée de l’après-midi, on aurait pu supposer que toute l’école avait déjà eu l’occasion de le saluer plus tôt. Mais visiblement non.
Elerinna avait dû s’habituer pendant toute la matinée à croiser des élèves qui connaissaient son correspondant de près ou de loin, et elle en était arrivée à la conclusion que tout Durmstrang était ami avec Travis Akombe. Par procuration elle se trouvait donc elle aussi sous les feux des projecteurs, car si la plupart du temps elle le suivait comme son ombre, invisible aux yeux de ses camarades, il n’était pourtant pas rare qu’un inconnu s’exclame « Salut Travis ! Oh c’est Elerinna, ta corress c’est ça ? Salut, comment ça va ? ». Bien obligée de répondre aussi poliment qu’elle le put, la jeune fille se trouva vite au dépourvu de formulations et finissait par répéter inlassablement « ça va et toi ? ». Elle n’était très clairement pas assez « cool » pour entamer une vraie discussion avec les connaissances de Travis – c’est tout du moins ce qu’elle pensait - elle optait donc pour un silence d’observation. Mais dans des discussions seule à seul avec son correspondant, elle se voyait mal rester coite à l’écouter. //

- Ouais ils font pareils à Poudlard, mais ce prof-là n’a pas l’air décidé à vous laisser partir en vacances plus tôt, je me trompe ? Dit-elle en regardant le professeur d’histoire de la magie distribuer une grille d’évaluation.
- Non, t’as tout juste. Celui-là est hyper relou, il va encore nous faire passer un QCM pour voir si on a révisé le cours d’avant … Je suis sûr que je validerai jamais cette matière, annonça-t-il, dépité.
- Je connais pas mal de choses en histoire de la magie, si tu veux je t’aide. Après un léger moment d’hésitation, elle ajouta : et en échange tu me dis ce que veut dire « relou ».

// Le regard de Travis s’illumina, et il sourit gentiment à la rouquine. //

- Ça roule ! s’exclama-t-il en lui tendant la main.
- Deal !

// Et quand la copie vierge du QCM arriva à hauteur de Travis, il la glissa au milieu de la table pour qu’Elerinna puisse lire l’énoncé. Encore une chance qu’ils se soient assis tout au fond de la salle.

Citation :
Question 1 : A quelle date fut élaboré le Code International du Secret magique ?
Réponse A : 1789
Réponse B : 1692
Réponse C : 2000


Alors que le jeune homme s’apprêtait à entourer la première réponse, Elerinna le stoppa net et lui indiqua la solution B. Ça commençait bien …

Citation :
Question 2 : Quelle sorcière fut brulée à 47 reprises sur un bûcher au XIVème siècle dans différents déguisements, et en réchappa à l’aide du sortilège Gèle-Flamme ?
Réponse A : Gwendolin la Fantasque
Réponse B : Rowena Serdaigle
Réponse C : Maria Troumbour
//

- C’est quel siècle déjà croix, barre, V ? chuchota Travis un peu penaud.
- 14ème. Réponse A, lui répondit Elerinna le plus discrètement possible.

// Quelques dizaines de minutes plus tard, le questionnaire était rempli en son intégralité et Travis le tendit à son professeur tout sourire. Le corrigeant sous ses yeux, il écopa d’un joli 18/20 et fut autorisé à quitter la salle, sous le regard suspicieux de ses camarades. Dès que la porte se referma derrière eux, Travis tendit la main pour faire un check amical à Elerinna. Un peu déconcertée, la rouquine finit par en déduire ce qu’il attendait et lui frappa dans la main en retour. //

- Merci Ele, c’était vraiment sympa ! Et relou, c’est du verlan en fait. Ca veut dire « lourd », chiant, désagréable tu vois …

// Oui, elle voyait très bien désormais. Elle voyait une complicité un peu improbable qui se nouait, et elle voyait son sourire à chaque plaisanterie que Travis lançait. Elle voyait une amitié naissante à l’horizon, et s’en étonnait un peu. Elle voyait surtout qu’elle ne regrettait finalement pas d’être venue. //

*


Jour 2 : Confidences en forêt

// Les élèves de Poudlard avaient été épargnés d’une matinée de cours car dans le cadre de l’échange, certaines sorties étaient organisées. En l’occurrence ce matin, leur professeur accompagnateur, M. Zaranki, avait pris un petit groupe d’élèves pour leur faire visiter les alentours de l’école. Les autres étudiants devaient rester avec leur correspondant respectif, et seraient de sortie le lendemain. Comme Elerinna était une jeune fille très chanceuse, elle se retrouva dans le même groupe que ... personne. Ou plutôt personne qu'elle n'appréciait un minimum.
Cependant ravie de pouvoir se lever un peu plus tard, et de sortir des murs glauques à souhait de Durmstrang, Elerinna décida que rien ne viendrait gâcher sa joie en cette jolie matinée. Ni Zaranki, ni le fait de se retrouver seule.

Les jardins qui entouraient l’école avaient plus des allures de forêt interdite que de serre aménagée, mais la rouquine appréciait ce contact avec la nature, ces arbres hauts qui assombrissaient le chemin, et les quelques pommes de pins tombées par terre. Elle se sentait respirer de l’air pur, de l’air frais, et la verdure l’aidait à oublier la présence de personnalités plus ou moins détestables.

Au détour du chemin, alors que Zaranki s’évertuait à leur montrer des nouvelles parades avec un bâton, la rouquine aperçu une petite hutte de pierres. S’éloignant du groupe discrètement, elle s’en approcha intriguée. La hutte était en ruine et n’avait plus de toit, mais les fondations étaient restées en assez bon état, si bien qu’on était abrité du vent à l’intérieur. Au beau milieu se trouvaient les vestiges d’un feu de camp, et quelques gravures sur les murs laissaient supposer que des élèves venaient ici de temps en temps. Choisissant de ne pas faire part de sa découverte à ses camarades, elle rentra avec le groupe et rejoignit Travis pour le déjeuner, prête à affronter une après-midi de cours pour le moins barbante. //

*


// Sans surprise, la fin de journée fut d’un ennui mortel. Les élèves de Durmstrang n’avaient pas exactement suivi le même programme qu’à Poudlard, et Travis n’était de toute façon pas dans la même année qu’Elerinna, si bien que la rouquine ne comprenait pas un mot des récapitulations de cours que les professeurs faisaient. Il faut dire qu’elle ne cherchait pas non plus le foulage du muscle cérébral, et que l’énergie normalement dédiée à la compréhension était dans son cas destinée à la conversation qu’elle entretenait avec Travis. //

- Tu sais pas quoi ! Ce matin on est allé se promener aux alentours avec un groupe de Poudlard, et je suis tombée sur une petite cabane en ruine. Dis comme ça, ça a pas l’air très réjouissant, mais à l’intérieur c’est vraiment chouette. Il y a un emplacement pour faire un feu de camp et des trucs peints sur les murs,
lui dit-elle, sur le ton de la confidence, toute heureuse de sa trouvaille.
- Tu l’as donc découverte, lui répondit Travis. C’est notre repère avec Anton, on y allait assez souvent mais depuis qu’il l’a montrée à Elizabeth je n’y suis pas retourné. Ça doit faire un mois maintenant.
- C’est donc vous qui avez écrit les trucs sur les murs ?
- Ouais, on y allait après le couvre-feu dès que les beaux jours sont arrivés, pour discuter et faire griller des marshmallows. Tiens, tu sais quoi ?
- Non, dis-moi, fit-elle, tout ouïe.
- Je pense pas qu’Anton y emmènera Mira, et Elizabeth doit déjà avoir oublié son emplacement, donc si ça te dis, on y va ce soir. J’ai des allumettes et des restes de marshmallows dans ma chambre.
- Je suis pour ! s’exclama-t-elle, enjouée.

// Elerinna avait gardé de bons souvenirs de ses escapades nocturnes avec Zlatz à Poudlard. Mais cette fois-ci, ça prendrait une toute autre tournure. Elle était presque en vacances, dans une école qui ne la connaissait pas et où elle craignait beaucoup moins le règlement, et par-dessus tout elle était avec Travis. //

- Je viendrais toquer à la porte de ta chambre vers 22h. Ça roule ?
- Ça roule !

*


// A 22h pétantes trois petits coups retentirent à la porte de sa chambre. Et à 22h05 les deux jeunes gens gambadaient fièrement à la lumière de la lune vers la sombre forêt qui encerclait Durmstrang. Ils riaient aux éclats de leur escapade, de leurs trébuchages sur les branches mortes, de leurs imitations de Zaranki ou du professeur d’histoire de la magie. Et quand enfin ils atteignirent la cabane, ils eurent tôt fait de dévorer tous les marshmallows restant. Le ventre douloureux d’avoir tant ri et d’avoir mangé si vite, ils se turent un instant.

Voilà. Le moment était arrivé. Ce moment dans les soirées un peu spéciales où le rire laisse place aux grandes conversations profondes et philosophiques. Ce moment un peu à part, celui dont on se souvient le mieux le lendemain. Ce moment, c’était maintenant. //

- Ça fait vraiment longtemps que je n’avais pas ri comme ça, dit Elerinna, plongée dans ses souvenirs.
- Ah oui ?
- Oui … C’est bizarre mais à Poudlard j’ai l’impression d’être une personne différente. C’est rare que j’explose de rire de la sorte, que je parle comme je le fais là.
- Moi, je te vois pourtant comme une personne vraiment ouf pourtant !
- Ouf ?
- Fou. Enfin folle. Ta personnalité quoi.
- Non, en général les gens utilisent plutôt le qualificatif étrange, ou renfermée, dit-elle en souriant tristement.
- Y’a pas de mal à l’étrangeté. Et avec moi t’es ouf, c’est tout ce que je sais et tout ce que j’ai besoin de savoir.

// En effet, avec lui, elle était « ouf ». Elle était plus extravertie, plus joyeuse, plus blagueuse. Elle se sentait naturellement à l’aise, comme si le caractère de Travis et le sien, étrangement, se complétaient, pour créer une fusion qu’ils n’auraient pu imaginer auparavant. Qui l’eut cru ? Travis, le mec cool, populaire, le mec que tout le monde adore, le copain plaisantin qui fait du skateboard ; et Elerinna, la fille réservée, plongée dans les bouquins, nonchalante et un peu insolente, la fille méfiante et cachée derrière un masque. Ces deux-là s’étaient trouvés, et étaient devenus amis en un rien de temps. Quelques jours avaient suffi pour les mettre à l’aise en présence de l’autre, pour les rendre complices. //

- J’ai pas trop l’habitude de parler de ça, enfin surtout avec une fille en fait, confia Travis, au bout de quelques minutes de silence.
- Pourquoi tu dis ça ?
- Bah en fait … J’sais pas, j’ai du mal avec la gente féminine comme on dit. Il lâcha un petit rire gêné. J’ai pas l’air comme ça mais je suis un grand timide en fait. J’ai mes copains, des gens qui me connaissent, mais en général si je me retrouve seul à seul avec une fille, je perds mes mots, je deviens tout rouge et je fais tout pour échapper à la situation.
- T’as jamais eu de copine ? fit Elerinna étonnée, pensant qu’il avait plutôt du succès auprès des filles de Durmstrang. Puis, s’apercevant que sa question pouvait paraître déplacée, elle rectifia : enfin t’es pas obligé de me dire si tu veux pas …
- Non t’inquiète, ça me gêne pas, enfin pas avec toi en tout cas. J’ai déjà eu une copine, mais une fille en vacances, rien de bien sérieux. Enfin je dis ça comme si j’avais 40 piges mais j’ai pas l’intention de me marier demain toute façon.

// Jouant la carte de l’humour pour dédramatiser la situation, Travis clôtura la séance de confidence et se leva. Il tendit la main à Elerinna pour l’aider à se relever à son tour, et ils rentrèrent en silence.

Arrivés devant la porte de leur chambre respective, le jeune homme se retourna et sourit à la rouquine. //

- Bonne nuit Ele.
- Bonne nuit Trav.

*


Jour 3 : le ciel nous tombe sur la tête

// Suite à leur petite escapade, les deux jeunes cancres du jour ne subirent aucune remontrance. Très discrets, ils avaient échappé aux regards des préfets, des surveillants, des professeurs, bref ils avaient eu de la chance. Mais ils eurent à supporter les conséquences de leurs actes d’une tout autre manière. Etant donnée l’heure très tardive à laquelle ils étaient rentrés, ils n’entendirent pas le réveil du lendemain et n’ouvrirent les yeux que vers 9h30.

Totalement affolé, le premier levé alla réveiller l’autre, et ils se rendirent avec quinze minutes de retard au deuxième cours de la journée. Des cernes jusqu’en bas des joues, les cheveux en pétards et la mine épuisée, ils s’attirèrent les foudres du professeur d’arts du combat de Durmstrang, et les rires de toute la classe. En guise de punition, on leur attribua tous deux un adversaire plus fort qu’eux, et on les obligea à venir devant tout le monde faire la démonstration du jour.

Elerinna, faible, le ventre vide et les muscles pas encore réveillés, se retrouvait donc nez à nez avec Brutus n°2, le deuxième garçon le plus musclé de la classe, Travis ayant écopé de Brutus n°1. Le cours portait sur l’utilisation de la barre en acier, et « tous les coups sont permis » avait signalé le professeur, sous le regard satisfait de Zaranki venu assister aux classes données par son collègue. Sur le moment, Elerinna n’avait pas vraiment compris. Elle était allée devant la classe en traînant des pieds, avait soulevé sa barre de fer trop lourde pour elle, et ce n’est qu’en voyant son adversaire foncer sur elle qu’elle réalisa la signification de « tous les coups sont permis ». A Poudlard, le directeur interdisait les pratiques trop barbares en cours de combat. Ils envoyaient les élèves à l’infirmerie dès qu’un problème survenait et veillait à leur bon rétablissement. Oui mais voilà, ici, on n’était pas à Poudlard. Loin de là. Et quand le professeur d’arts du combat de Durmstrang, la terrible école de Durmstrang, disait « tous les coups sont permis », ça signifiait bien « TOUS les coups sont permis ».

Par pur réflexe la rouquine réussit à parer le premier assaut de Brutus n°2, mais vacilla sous la force de l’adversaire. Tentant de récupérer ses esprits encore dans les vapeurs du sommeil, elle balança sa barre de fer dans le vide sans toucher sa cible. L’autre profita de ce moment d’exposition pour lancer un deuxième assaut et cette fois-ci fut la bonne : lui assenant un coup sur la tête, Elerinna tomba à la renverse et s’évanouit sur le coup. Alors que l’univers tout entier s’était mis à tourner autour d’elle et que ses yeux se fermaient doucement, elle entendit seulement les cris de stupeurs des autres élèves et Travis accourir vers elle. Puis plus rien. Le noir complet. //

*


Jour inconnu : la médecine douce


// Elerinna se forçait à ouvrir un œil après l’autre. Elle sentit une vive douleur sur le sommet de son crâne. Ses jambes encore endormies ne lui permettaient pas de bouger, et sa tentative de se relever pour s’asseoir se solda par un échec lamentable. Une voix à côté d’elle la rappela à l’ordre. //

- Non non non, reste allongée. Voilà, doucement …

// Elle sentit un linge mouillé passer sur sa tête, et la fraîcheur lui fit du bien. Percevant la silhouette de Travis au-dessus d’elle, elle articula : //

- Trav c’est toi ? Qu’est-ce-qui se passe ? Je suis où ?

// Sa voix faible portait à peine. Elle sentait sa gorge irritée, son cerveau ramolli. //

- Oui c’est moi Ele. T’es dans ma chambre. Tu t’es évanouie après le combat, tu te souviens ?
- Ouais, je crois que ouais … Il est quelle heure ?
- Il est 21h … et on est vendredi.
- Quoi ?! en s’exclamant, elle releva la nuque mais l’effort lui coûta si cher qu’elle retomba aussitôt dans l’oreiller moelleux.
- Calme-toi. T’es restée dans les vapes pendant deux jours, mais l’infirmier m’a donné des trucs que tu devras boire quand tu te réveilleras et m’a dit de te mettre de l’eau froide sur le front pour atténuer la douleur.
- Mais pourquoi tu m’accueilles dans ta chambre s’il y a un infirmier ?
- Bah … on a un infirmier, mais pas d’infirmerie en fait. Et ma chambre est plus confortable. Désolé à propos de ça, j’ai pas été très galant, je t’ai laissé le lit le plus dur des deux chambres.
- Pas de problème.

// Encore en état légèrement végétatif, Elerinna prit le médicament donné par l’infirmier et remonta la couverture jusqu’au menton. //

- Mais t’as dormi où du coup ?
Lui demanda-t-elle, touchée de tant d’attentions.
- Par terre, sur le tapis. Mais j’ai eu une idée pour cette nuit : je vais aller chercher le matelas de ta chambre, le mettre à côté du mien, et on va étaler toutes nos couvertures et nos oreillers partout sur le sol. Ça sera beaucoup plus confortable, ça donnera un petit air de soirée pyjama à ma chambre, dit-il sur un ton enjoué.

// Elerinna sourit à l’idée d’une soirée pyjama avec Travis. Il avait décidément été un ange avec elle ces derniers jours, contrairement à ces imbéciles de professeurs d’art du combat qui aurait pu la regarder dépérir sans bouger le petit doigt. Une rage sourde la pris contre eux, contre Zaranki en particulier, qu’elle détestait déjà bien avant. //

- Quand je pense que cet abruti de Zaranki aurait pu me laisser pour morte, marmonna-t-elle.
- N’y penses plus. Et pis si tu veux mon avis, tu t’es plutôt bien défendue… les cinq premières minutes ! Bon je vais chercher ton matelas, je reviens tout de suite.

// Et il s’éclipsa sur la pointe des pieds. Seule dans sa chambre, Elerinna observa les planches de skateboard décorées et accrochées au mur, les posters de chanteurs moldus, de célèbres joueurs de Quidditch. Travis les avait disposés avec un certain goût, accordant les formes et les couleurs de façon à faire de sa chambre un lieu à son image. Bien loin des chambres d’adolescent désordonnée, il avait imprégné sa marque sur le lieu, le rendant moins lugubre, moins sombre. Il interrompit le cours de ses pensées en étant de retour, avec un matelas qui passait difficilement l’embrasure de la porte. A force d’efforts il finit par réussir à le glisser à l’intérieur de la chambre et retourna à côté pour ramener oreillers et couvertures. Leur soirée pyjama prenait forme, à l’exception qu’ils n’étaient pas encore en pyjama.

Les médicaments commençaient à faire effet et Elerinna se sentait de moins en moins faible. Elle se releva pour s’asseoir sur le lit, et regarda Travis aménager l’espace à grand coup de coussins. Il s’arrêta un instant, regardant la rouquine d’un air amusé. //

- Qu’est-ce qu’ il y a ? demanda-t-elle
- T’as de la chance d’avoir une tête de six pieds de long sinon je t’aurais déjà balancé un oreiller dans la figure, fit-il en riant.
- C’est quoi cette expression encore ? Six pieds de long ?

// Alors qu’il partit dans des explications savantes, elle avait attrapé un coussin à son tour, et le lui balança au moment opportun, dès qu’il lui tourna le dos. Tout étonné, il se retourna et se jeta sur elle en riant. //

- Ne profite pas de ton statut de blessée de guerre pour m’attaquer dans le dos, traîtresse ! cria-t-il en la chatouillant.
- Non, arrêtes, je suis super chatouilleuse !
- Ah ouais ? Et moi je suis super sensibles aux coussins qui me tombent dessus.

// Et ils riaient de plus belle ! Si d’autres élèves avaient eu leur chambre dans le même couloir, ils auraient certainement été réveillés par leurs éclats. Mais puisqu’ils étaient seuls, ils pouvaient bien s’amuser autant qu’ils voulaient sans craindre de tirer un ronchon de son sommeil. A force de fou rires, Elerinna se retrouva bien vite épuisée. Son état ne lui permettait pas encore de sautiller partout. //

- On devrait dormir un peu, conclu Travis en voyant les petits yeux de sa camarade.

// La rouquine sombra bien vite dans un sommeil sans rêve et le jeune homme, ne parvenant pas à s’endormir de suite, la regarda quelques instants. Son visage adouci l’apaisa, et il finit par trouver le sommeil à son tour, lentement. //

*


Jour 6 : école buissonnière

- Ele. Ele, réveille-toi.

// Une main sur son bras la réveilla en douceur. Travis, déjà habillé, était penché sur elle, un énorme sourire affiché sur le visage. //

- Qu’est-ce-qui se passe, pourquoi t’as pas ton uniforme ?
- J’ai eu une idée ! Habille-toi, et prend ton maillot de bain.
- Hein ? Pourquoi ?
- Roh tu poses trop de questions. Fais-moi confiance !

// Etrangement, ces seuls mots lui suffirent. Elle se leva, bien plus en forme que la veille, et se prépara en suivant les consignes de Travis. Les rayons du soleil qui pointaient déjà à travers la fenêtre annonçaient une chaude journée, et l’indéfinissable sourire sur le visage du garçon ne faisait que confirmer la chose. //


- C’est bon j’ai tout, tu peux me dire où on va maintenant ?
demanda-t-elle, à la fois interloquée et amusée.
- On se rejoins avec JB et sa corress en bas, et ensuite on sort par la porte de l’arrière-cuisine, au rez-de-chaussée. Je peux pas t’en dire plus.

// Toujours intriguée par ce que son correspondant magouillait, Elerinna ne releva pas le fait qu’Alexia allait être présente. La fameuse Alexia, ses grands airs et son amabilité à toute épreuve. Suivant Travis qui lui intima de marcher discrètement, ils sortirent de la chambre et descendirent en bas des escaliers, où Jean-Baptiste et la jeune fille les attendaient déjà. //

- Salut JB, comment tu vas ? Salut Alexia.
- Salut mec ! Bonjour Elerinna, lui répondit le grand brun en souriant.

// Travis serra la main de JB et lui rendit son sourire, dénotant de leur complicité dans l’organisation de ce plan dont Elerinna ne connaissait pas les détails.

Alexia salua les deux arrivants d’un simple « Bonjour », et la petite troupe était partie. Les deux anglaises suivirent les garçons à quelques pas derrière, ce qui laissa supposer à Elerinna que l’autre jeune fille non plus ne savait pas où ils allaient. Mais pas question de lui poser la question, elle n’avait pas la moindre envie de se faire rembarrer comme la dernière fois. //

- Alors, tu t’entends bien avec Travis ?

// Le regard interloqué, la rouquine se tourna vers Alexia comme pour vérifier que c’était bien à elle qu’elle avait parlé. Surprise qu’elle se montre si aimable, elle lui répondit après hésitation : //

- Euh … oui. Oui, on s’entend vraiment bien.

// Ils approchaient de la forêt, toujours sur le chemin principal. Mais les deux serpentardes n’avaient aucun moyen de deviner la destination. //

- Genre bien ami ? Ou plus ?

// La question déconcerta un peu Elerinna. Elle n’y avait pas vraiment réfléchi jusqu’alors, mais maintenant qu’elle regardait Travis discuter avec son ami plus loin devant, elle le trouva étrangement plus attirant que JB. Etait-ce seulement possible ? Elle était bel et bien d’avis que son correspondant avait un petit charme, un petit quelque chose en plus … Mais il ne fallait pas s’étendre sur le sujet, ils ne se verraient bientôt plus et penser à l’amour en de telles circonstances relevait du suicide. //

- Bien ami ouais, dit-elle, s’efforçant de paraître convaincue.

// Quelques mètres devant, une étendue d’eau sauta aux yeux des quatre jeunes gens. Voilà donc la fameuse sortie surprise. Un lac, enfoncé dans une clairière, éclairé par les lueurs de la chaude matinée, s’étendait à leurs pieds. //

- Tadaaaam, surprise ! On ne pouvait pas vous laisser enfermées dans les murs du château pour votre dernier jour à Durmstrang tout de même ! s’exclama Travis, tout content.
- Wouah, c’est magnifique !

// Alexia s’avança vers l’eau sans prêter attention aux autres. Les yeux tout illuminés, elle s’approchait du bord alors qu’elle était encore habillée. //

- Fais gaffe à pas tomber, Alexia ! dit Travis pour plaisanter, tout en allant vers elle.
- Ne t'inquiète pas, tu tomberas avant moi ! répondit-elle en l’éclaboussant.

// Il retira son T-shirt en deux temps trois mouvements et plongea dans l’eau. Une fois la tête sortie, il se rapprocha du bord et se mit à nager en cercle autour d’Alexia. Jean-Baptiste et Elerinna, un peu plus frileux à l’idée de se jeter tête la première dans le lac, se regardèrent en souriant. //

- On y va ? proposa timidement la jeune fille.

// L’autre acquiesça et une fois en maillot de bain, ils n’hésitèrent plus à rejoindre les deux aventureux déjà en train de batailler à qui serait le plus éclaboussé. Se joignant au jeu, la bataille d’eau tourna bien vite à la guerre des clans. JB et Ele, derniers arrivés, tentaient vainement de s’associer pour couler leur correspondant respectif. Sans grand succès cependant. Pour maximiser leurs chances, ils entreprirent donc une autre tactique de guerre : Ele monta sur les épaules de JB, qui nageait plus vite qu’elle. Approchant ainsi à grande vitesse de leurs adversaires du jour, ils pouvaient plus facilement, et avec plus de hauteur, les éclabousser. Les deux autres ne tardèrent pas à copier leur technique et c’est une vraie bataille navale qui se déroula ici-même, sous les yeux éberlués des merles et des écureuils des bois. Alexia s’écria alors : //

- Oh regardez !

// Désignant une liane accrochée un peu plus haut, elle s’empressa de sortir de l’eau pour se rapprocher de l’arbre. Suivie de près par Travis qui voulait s’amuser aussi, ils se poussèrent un peu pour savoir qui sauterait le premier. Le jeune homme laissa la place à la brunette, par soucis de galanterie, et pour mieux se moquer de son saut. Après un PLOUF retentissant, Alexia ressortit la tête de l’eau, tout sourire. //

- Allez, lancez-vous !
- Viens Ele ! appela Travis.

// Posté là-bas, torse nu près de la liane comme un aventurier des temps anciens, il apparaissait à Elerinna bien plus beau que d’habitude. Cela signifiait-il qu’elle l’avait déjà trouvé beau auparavant ? Confuse dans ses pensées, la jeune fille se remémora la question d’Alexia. Se pourrait-il qu’elle lui ait un peu retournée l’esprit ? Se pourrait-il qu’elle ait vu juste ?

Hésitante, Elerinna sortit de l’eau à son tour et monta sur la butte sur laquelle était accrochée la liane. En contrebas, JB et Alexia les regardaient en discutant. //

- Tu te tiens bien, et une fois au-dessus du milieu du lac, tu sautes, ok ?
- Hum … Mouais…
- Mais si, Alexia l’a bien fait, c’est pas si compliqué ! Viens, je t’aide.

// Il l’attrapa par la taille pour l’aider à se hisser sur la liane. A son contact, Elerinna frémit légèrement. Ne lui laissant pas le temps de profiter de la douceur de ses mains sur sa peau, il la poussa pour lui donner de l’élan. Elle hurla, mêlant cri de peur et éclat de rire, et se laissa finalement tomber dans l’eau, pour son plus grand plaisir.

Ils jouèrent encore comme des enfants pendant un temps indéfinissable, qui leur parut bien trop court. Entre quelques éclaboussures et un ou deux grands sauts, Elerinna jetait des regards furtifs à Travis, qui faisaient de même pour elle. Les rares fois où leurs yeux se croisaient réellement, ils s’empressaient de tourner le regard et de changer de sujet. A tout bien y réfléchir, Alexia semblait aussi regarder son correspondant d’un œil admiratif. La situation était décidément drôlement cocasse. Mais profitant surtout de l’instant présent, la rouquine ne prit pas le temps de réfléchir à si oui ou non elle était attirée par Travis, et si oui ou non il en était de même pour sa congénère et JB.

Alors que le soleil devenait de plus en plus bas dans le ciel, les quatre jeunes gens se décidèrent à rentrer, riant encore de leurs exploits jusqu’à leur arrivée au château. Au moment de repartir dans leur chambre respective, Travis lança : //

- C’était génial les gars !
- Punaise c'était dément ! J'avais l'impression de revivre ! Merci les mecs ! confirma Alexia
- Ouais, c’était super, ajouta Elerinna, les cheveux encore trempés.

// S’approchant d’elle pour lui dire au revoir, la brune lui chuchota à l’oreille : //

- Arrête d'avoir la trouille et lance-toi ! Il ne te repoussera pas.

// Puis ils rentrèrent dans la chambre de JB. Elerinna resta un instant interdite. Non seulement elle commençait à trouver Alexia vraiment sympa, mais en plus de cela elle se surprenait à considérer de suivre son conseil. Mais où avait-elle la tête ! Se lancer pour quoi au juste ? Pour dire à Travis « eh euh au fait depuis que ma camarade m’a mis la puce à l’oreille j’arrive plus à savoir si je t’aime en ami ou un peu plus que ça, voilà » ? Hors de question.

S’apprêtant à rentrer à son tour dans sa chambre, elle jeta un coup d’œil au jeune homme. La main sur la poignée, il avait lui aussi le regard porté sur elle. Ils se sourirent. Et Elerinna comprit. Elle comprit l’allusion d’Alexia, elle comprit pourquoi elle avait été un peu perturbée aujourd’hui, et elle comprit également que les adieux du lendemain n’allaient pas être faciles … //

*


Dernier jour : adieux teintés de regrets

// Elerinna s’était levée plus tôt pour finir de boucler sa valise. Elle tentait de ne pas réveiller Travis, encore endormi sur le sol de matelas de leur soirée pyjama improvisée. Tout affalé qu’il était, elle ne pouvait s’empêcher de penser à lui, et au fait qu’ils allaient devoir se quitter. Comment une telle chose avait-elle pu arriver ? Comment, en une semaine, avait-elle pu devenir si proche de sa parfaite antithèse ? Comment avait-elle pu en tomber amoureuse …

Voilà, c’était dit. Elle n’avait plus peur des mots maintenant, elle osait enfin l’admettre. Son déclic de la veille n’avait pas pour autant changé leurs conversations. Toujours amicales, taquines, complices, elle restait convaincue qu’il ne voyait en elle qu’une très bonne amie. Les adieux n’en seront que plus difficiles.

Fallait-il lui avouer, comme Alexia le lui avait conseillé ? Comment les gens normaux réagissaient dans ce genre de situation ? Fallait-il risquer de briser une amitié ? Mais elle ne le reverrait plus, alors à quoi bon partir pleine de regrets ? Les questions se bousculaient dans sa tête, et l’empêchaient de faire correctement ses bagages. //

*


// Le petit déjeuner était bien silencieux. Tous les élèves étaient restés avec leur correspondant et les quelques amis qu’ils s’étaient fait ici, dans l’espoir de grappiller encore quelques minutes, quelques heures de leur compagnie. Et dire qu’Elerinna pensait regretter d’être venue, elle qui croyait s’ennuyer à mourir, se retrouver seule et incapable de faire des rencontres. Comme elle s’était trompée … Elle avait passé l’une des plus belles semaines de toute sa vie, et pour rien au monde elle ne souhaitait y mettre fin.

Travis et elle se jetaient des regards attendris, mais mangeaient en silence. Comme si tous deux savaient que les adieux étaient proches, mais ne voulaient pas se l’admettre. Lui dire ou se taire ? Lui laisser le souvenir d’une amitié sans faille, ou d’une histoire d’amour irréalisable ? Elerinna n’arrivait rien à avaler. Son pain grillé lui restait en travers de la gorge, une boule au ventre lui coupait l’appétit. Il semblait qu’il en était de même pour Travis, qui n’avait pas touché à son bol de lait. Pourquoi gâcher ces derniers moments en pensant déjà à la tristesse des au-revoir ?

La rouquine donna un petit coup de pied à Travis sous la table, et dès qu’il leva les yeux, elle roula entre ses doigts une boulette de pain pas plus grosse qu’une bavboule, et la lança discrètement dans le café du professeur d’arts du combat. Elle avait une vengeance à accomplir. L’homme, s’apercevant du projectile, en chercha la direction sans succès. La rouquine réitéra son action, en orientant cette fois la petite boule de pain de façon à ce qu’elle vienne du côté où Zaranki était assis. Cette fois-ci le professeur la retira à nouveau de son café, et regarda intrigué son homologue. Il ne pouvait décemment pas s’adonner à de telles puérilités. Oubliant donc tout soupçons, il fut bien obligé de se retourner encore quand cette fois, un projectile plus gros que tous les précédents éclaboussa son T-shirt. //

- Mais enfin M. Zaranki, avez-vous perdu l’esprit ?
- De quoi parlez-vous ?
- Cessez donc vos enfantillages, vous n’avez plus 4 ans à ce que je sache !
- Mais qu’est-ce qu’il vous prend ?
- Il me prend que je vous demande d’arrêter de me balancer des boulettes dans mon café !

// Le ton montait entre les deux hommes, éveillant bientôt l’attention de toute la salle. Travis et Elerinna, hilares, ne perdaient pas une miette de la scène. //

- Mais je ne vous ai pas balancé de boulette dans votre café, vous délirez mon pauvre
- Je délire ? Puisque je vous dis que ça venait de votre direction ! Vous n’allez pas nier maintenant.
- Mais je n’ai rien à nier puisque je n’ai rien fait, laissez-moi donc tranquille !
- Bougre d’imbécile vous n’allez même pas vous excuser enfin ?
- Vous osez m’insulter ?! Pauvre idiot, vous ne savez pas à qui vous avez à faire !

// Ils s’étaient levés, prêts à s’étriper pour une histoire de boulette dans le café, laissant les autres professeurs interdits. Ne sachant s’ils devaient intervenir ou non, ils se rappelèrent qu’ils avaient affaire aux deux hommes les plus forts des deux plus grandes écoles de magie du continent. Ils restèrent donc confortablement assis à leur chaise, en priant pour que les deux impulsifs n’en viennent pas aux mains. //

- C’est moi l’idiot maintenant ? Vous mériteriez que je vous foute une de ces raclées !

- Et bien faîtes donc, si vous croyez que vous me faîtes peur !

// Travis chuchota à sa voisine : //

- S’ils se battent, qui gagne à ton avis ?
- La boulette, répondit Elerinna.

// Et ils explosèrent d’un rire communicatif, pendant que Zaranki mettait la tête de l’autre dans son café. //

*


- Ele tête de linotte, t’avais oublié ça dans ma chambre !

// Travis arrivait en courant vers le lieu du départ, T-shirt en main. Il le glissa dans la valise d’Elerinna qui le remercia. Elle n’était pas à un T-shirt près, mais le geste lui rappela encore une fois à quel point le jeune homme pouvait faire preuve d’une gentillesse incroyable. //

- Bon …
- Ouais …
- Je suppose que c’est le moment de se dire au-revoir, dit-il, les yeux baissés.
- Je crois que oui …

// Dis-lui, imbécile. Ne fais pas l’idiote, dis-lui que tu l’aimes. Dis-lui maintenant ou bien il sera trop tard. //

- C’était vraiment une super semaine Ele !
- Oui, une semaine incroyable. Je veux pas faire dans les adieux trop niais mais …
- Attends, moi d’abord !
- Vas y, dit-elle pendue à ses lèvres.
- Je … Je trouve que t’es une personne fantastique, ne change surtout pas ça et n’écoute pas les avis de ceux qui te trouves bizarre ou trop réservée. Reste comme tu es et … écris moi.
- Je le ferais, sans faute !

// C’est le moment, lances-toi. //


- Au revoir Travis, merci pour tout.
Sa voix était teintée de larmes.
- Tu vas me faire pleurer aussi, dit-il en rigolant, les yeux humides. Au revoir Elerinna.

// Il la prit dans ses bras tandis qu’elle sanglotait légèrement sur son épaule. Il sentait bon. Elle allait garder cette odeur ancrée dans sa mémoire. Ça, et le bruit de son rire lézardant les murs du château.

Alors que Zaranki, un œil au beurre noir, appelait tous les élèves de Poudlard à se rassembler autour du portoloin, Elerinna quitta à regret son cocon. Elle prit sa valise et s’éloigna. Jusqu’au dernier moment elle fut tentée de se retourner, de courir vers lui pour tout lui dire, pour l’embrasser. Jusqu’à l’instant où elle allait toucher la vieille botte de cuir elle eut envie d’éclater en sanglots, de se blottir à nouveau contre lui. Mais bientôt la main d'Alexia qui vint prendre la sienne apaisa ses souffrances. Les larmes aux yeux, les deux jeunes filles qu'une amitié avait liées s'approchaient du portoloin. Bientôt elles seraient de retour en Angleterre et n’auraient plus que des souvenirs auxquels s’accrocher. //

*


// La rouquine était de retour dans sa chambre, dans le dortoir des Serpentards. Elle déballait sa valise, pensive, les yeux rougis. Cette semaine aura décidément été celle des amitiés improbables. Travis, - même si le terme d'amitié était à revoir - Alexia, et JB d'une certaine manière.

Alors qu’elle sortait un T-shirt pour le ranger dans sa commode, un objet en tomba. Un petit bouquet de fleurs jaunes, entourée d’un ruban était emballée dans ses affaires. Elle se rappela alors le T-shirt que Trav lui avait ramené. Il avait laissé pour elle ce petit cadeau, soigneusement emballé. Elle se baissa pour ramasser les fleurs et vit sur le ruban quelques mots cousus au fil blanc :

Citation :
Je t’aime, Travis


Serrant le bouquet tout contre son cœur, elle s’allongea sur le lit et ferma les yeux. //

[Action : Sur le chemin du retour se rendre compte qu'on a un objet du corres dans sa valise et que c'était un cadeau surprise ]

[Fin de RP]


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MessageDate du message: Dim. 10 Juil 2016, 23:24  Répondre en citant

[Event de Alexia Taulmont]




Départ

// Alexia avait tellement hâte de changer d'air, de paysages et de fréquentations. Julian devenait un peu trop lourd ces derniers temps à cause de sa petite amie qui était un peu trop possessive. C'était aussi pour cela qu'Alexia avait décidé de partir une semaine à l'étranger avec de nouvelles personnes. Bien sûr elle ne pouvait pas échapper complètement aux élèves de Poudlard qui partaient aussi pour Durmstrang mais elle limiterait les échanges avec eux. D'ailleurs une petite rouquine de Serpentard lui souriait à l'instant où le portoloin partait. Alexia leva les yeux au ciel tandis que l'objet les emmenait en Bulgarie. Les gens essayaient toujours de l'amadouer mais peu de monde y arrivait. Néanmoins, elle avait décidé d'être plus agréable qu'à son habitude avec son ou sa correspondante. Secrètement, elle espérait que ce serait un garçon. Ils étaient beaucoup moins compliqués et la majorité des filles de son âge était superficielle. //

Jour 1

La Serpentard avait été reçue par un grand et beau jeune homme nommé Jean-Baptiste. Il lui avait d'emblée proposé de l'appeler JB. Elle avait hoché la tête d'un commun accord puis avait pris le temps de le détailler. Il était le type parfait pour elle : grand, musclé, brun et yeux marrons. Il dégageait aussi beaucoup de charme. Il semblait être assez sûr de lui et Alexia appréciait ça. Bref tout aurait du bien se passer. A la perfection même.

Seulement, ce matin-là, JB rentra sans frapper dans la chambre réservée à la verte et argent. Elle était alors en sous-vêtements en train de s'habiller. Rouge de colère, elle lui cria dessus : //

- Tes parents ne t'ont jamais appris les bonnes manières ?!

// Bien évidemment elle ne savait pas la gaffe qu'elle venait de faire. JB se renfrogna à ses paroles et battit en retraite.

** Non mais, n'a-t-on pas idée d'une telle impolitesse ! **

Elle décida donc de retrouver son caractère bien trempé et d'être impitoyable à l'égard de JB. Elle allait lui faire passer une semaine horrible et il regretterait d' avoir toqué à la porte de sa correspondante. Elle s'en fit la promesse avant de le rejoindre à l'entrée de sa chambre. //

- Bonjour Alexia, je m'excuse pour tout à l'heure, j'ai été idiot...

- Ah ça oui, tu l'as été ! Et je suis sûre que c'est l'adjectif qui te qualifie le mieux.

// Impitoyable, n'est-ce pas ?

Après avoir pris leur petit-déjeuner, ils partirent en direction de la salle où avait lieu le premier cours. C'est alors qu'ils croisèrent la jeune fille de Poudlard qui avait souri à la verte et argent, qui avait l'air complètement perdu. Alexia s'attendait déjà à une question, qui ne tarda pas à arriver : //

- Salut ! Hum ... Vous ne sauriez pas où est la salle du petit déjeuner par hasard ? Je me suis comme qui dirait perdue…

// Alexia soupira et répondit avec son éternelle amabilité : //

- Bah alors, on a pas de mémoire ?

- Hum tu retournes au bout du couloir, après les escaliers tu prends à gauche et c’est droit devant.

// JB avait pris les devants, ne se lançant pas dans la suite de la septième année. Déçue, elle n'attendit pas son reste et devança les deux élèves qui entamaient une discussion. Les entendant toujours, elle tiqua en apprenant que Travis, un des amis du beau brun, était le correspondant de la jeune fille. Elle nota cette information dans un coin de la tête. Ca pourrait toujours lui servir plus tard.

La journée se passa sans encombre. Alexia fit la rencontre au déjeuner de Travis qui avait l'air très gentil. Pour une fois, elle pensait qu'elle pouvait s'entendre avec une personne au moins.

Après les cours et le dîner, ils se dirigèrent vers une salle commune où il y avait quelques élèves. Elle semblait très confortable et JB emmena Alexia dans un canapé. Ils s'assirent côte à côte et un grand silence s'installa. La jeune femme n'avait pas envie de faire le premier pas mais ils n'allaient pas rester sans se parler jusqu'à l'heure du coucher. Elle posa alors une question qui ne lui ressemblait pas vraiment : //

- Tu connais depuis combien de temps Travis ?


// Elle avait réfléchi tout le long de la journée. Il ne servait à rien de gâcher cette semaine à bouder son correspondant alors qu'elle pourrait découvrir plein d'endroits chouettes en sa compagnie plutôt que de se morfondre au fond de son lit pendant les temps de pause. Bien sûr, elle n'abandonnerait pas ses célèbres piques et les emploierait de temps en à autre. Mais elle n'en ferait pas sa priorité contrairement à son habitude. //

- Deux ou trois bonnes années, malgré notre différence d'âge, c'est le seul ami sur lequel je peux compter.

// Si elle avait su qu'il était orphelin, elle aurait sûrement pensé « Et la seule personne », malheureusement, Alexia avait fait une grosse boulette qui avait blessé JB. C'était un sujet sensible que personne n'osait aborder avec lui, même pas Travis. Et elle, elle lui avait balancé ça comme une lettre à la poste. Bien sûr, elle ne pouvait pas savoir mais il l'avait en travers de la gorge. //

- Comment s'appelle ton ou ta meilleur(e) ami(e) à toi ?

// Alexia eut l'air choqué un instant. Des amis ? Pouvait-elle considérer Maximilien comme tel ? Elle ne savait pas. Serait-ce raisonnable de mentionner Alexander ? Pas vraiment... Et pourtant, hormis son frère, c'était les deux seules personnes avec qui elle s'entendait. Elle décida de lui dire la vérité d'emblée. //

- Je n'ai pas vraiment d'amis. Mais Julian, mon frère jumeau, est tout comme.


- Vu la sécheresse qu'on peut ressentir dans ta voix quand tu parles, ça ne m'étonne pas vraiment... répliqua JB.

// La Serpentard ne laissa rien paraître mais ce qu'il venait de lui déclarer l'atteignait un peu. Il n'avait pas complètement tort après tout. Seule la vérité blesse. Ne sachant quoi dire, elle décida d'aller se coucher. //

- Tu pourrais me montrer la route pour aller aux dortoirs ?


// Pas la moindre formule de politesse. Elle était remontée et avait abandonné la gentillesse pour le reste de la soirée. Sans un mot, il se leva et la guida jusqu'à sa chambre.
Elle ouvrit la porte, rentra dans la pièce et sans se retourner lança : //

- Bonne nuit !

// Le garçon claqua la porte en signe de mécontentement et se rendit dans sa chambre qu'il partageait avec Travis ce soir-là. //

- Mec, je crois que ça va être dur la semaine. Elle est vachement froide Alexia... Par contre qu'est-ce qu'elle est belle !


- Haha tu vas pécho bro ! Elerinna est jolie aussi, maintenant que t'en parles !

// Et ils discutèrent jusqu'à être happés par le sommeil. //

Jour 2


// Alexia fut réveillée par de grands coups sur sa porte. Elle tâtonna à la recherche de sa lampe de chevet qu'elle alluma. Qui donc pouvait faire un boucan pareil ? Elle se leva et alla ouvrir la porte. Peut-être y avait-il un problème. Elle tomba nez à nez avec son correspondant le dominant de deux bonnes têtes. //

- Dépêche toi on va être en retard !

- Bonjour à toi aussi... murmura-t-elle, trop fatiguée pour crier.

// Elle referma la porte et se dirigea vers la salle de bain. Soudain, lui vint une idée. Vengeance vengeance. Elle attendit quelques minutes puis cria : //

- JB tu peux venir voir une seconde ?!


// Attendant derrière la porte, l'interpellé souffla. Il entra dans la chambre puis la rejoignit. //

- C'est quoi le...

// Il n'eut même pas le temps de finir sa question qu'il était arrosé des pieds à la tête. Ne sachant comment le prendre, il maîtrisa Alexia et lui piqua le pommeau de douche pour l'asperger. Ils se retrouvèrent au final à faire une bataille d'eau. Quinze minutes plus tard, ils se retrouvaient assis, comme deux gamins, au milieu de la chambre en tailleur. //

- Je dois avouer que je m'attendais pas à ça, t'es plutôt marrante quand tu t'y mets !

// La verte et argent ricana. Il n'était pas au bout de ses surprises. Enfin, si elle trouvait d'autres coups foireux. //

- Mais pourquoi t'as fait ça ?

- Je voulais simplement me venger !

- Te venger de quoi ?


// Alexia prit le temps de réfléchir. Elle n'eut même pas le temps de répondre que JB lui lançait : //

- Prends ta douche et habille toi ! On sèche aujourd'hui, je vais te faire visiter l'extérieur ! Tu m'expliqueras quand on y sera !

// La Serpentard obéit aux ordres – pour une fois – et poussa le garçon hors de sa chambre. Elle se dépêcha de se préparer et sortit un quart d'heure plus tard. JB était assis au pied de la porte se retenant de s'exercer. Ayant pour habitude de courir tous les jours voir deux fois par jour, il s'était privé la veille et le jour-même pour les beaux yeux d'Alexia. Mais il n'hésiterait pas à l'emmener le lendemain.

Ils sortirent du château dans la plus grande discrétion. Il était entouré par de nombreux sapins et aux pieds de ceux-ci poussaient plein de fleurs. Alexia, qui aimait se balader dans la nature, trouvait ça magnifique. Elle se sentait vraiment bien en ce moment-même. L'air sentait bon le parfum des fleurs. Rien ne venait gâcher ce paysage.

Ils s'éloignèrent un peu de l'établissement et se postèrent sur des pierres disposées en cercle. //

- Alors, dis-moi...

- De ta manière d'être entré dans ma chambre alors que j'étais en sous-vêtements ! Et de comment tu m'as rembarré aussi !

- Et toi tu rends pas compte de ce que tu m'as dit ?!

- Quoi ? Je t'ai dit quoi encore ? C'est toi qui as commencé je te signale !

// Les deux élèves commençaient à hausser le ton. Ils avaient bien fait de s'exiler un peu de l'école. Les cris auraient rameuter les autres. Et ça n'était pas beau à voir. //

- Comment tu peux oser me parler de mes parents alors que je ne les ai jamais connus ! On ne t'a jamais appris le respect au Royaume-Uni ?!

// Alexia bégaya un instant mais reprit vite contenance. Orphelin ? Peut-être. Elle allait le découvrir d'un instant à l'autre. //

- Peut-être que si tu m'avais parlé un peu plus, je l'aurais su et je n'aurais pas fait cette gaffe ! T'avais qu'à plus communiquer aussi au lieu de me parler quand c'était vraiment nécessaire ! Dans ce cas, fallait pas s'inscrire à la correspondance !

// Elle n'allait pas se démonter, elle était très en colère. //

- Je ne vais pas m'excuser pour être qui je suis mais si tu me l'avais dit je n'aurais jamais dit ça. Je connais le respect. Peut-être que oui je suis froide, agressive et tout ce que tu veux mais je suis respectueuse ! Mets bien cette information dans un coin de ta petite caboche ! Et en passant, je suis désolée d'avoir évoqué tes parents. Voilà ça y est t'es content ? Tu peux te sentir privilégié, je ne présente que très rarement mes excuses !

// Ca y est, elle avait fini. Quand à Jean-Baptiste, il était tout retourné. Il ne se disputait que très rarement et la dernière embrouille qu'il avait eue s'était déroulée avec son oncle et sa tante deux années auparavant. Le garçon souffla un instant et répondit à la jeune femme d'un ton plus calme : //

- Je suis désolé pour cette intrusion accidentelle ok ? Je ne vais pas te le répéter trente six fois et te baiser les pieds par dessus le marché ! Et oui c'est vrai, tu n'es pas vraiment fautive, j'aurais du t'en parler au moins... que les choses soient claires.

// Soufflant un bon coup, ils se dirent tous les deux que ça ne pouvait pas durer ainsi toute la semaine et demandèrent en même temps : //

- On fait la paix ?

- On fait la paix ?

// Avec un sourire, ils acquiescèrent et se serrèrent la main.
Alexia était assez déçue d'avoir cédé ainsi mais elle voulait vraiment passer une excellente semaine. Quant à JB, il préférait forcément ne pas être l'ennemi de cette Serpentard. Ils y trouvaient là tous les deux un intérêt.

Le reste de la matinée, JB parla de son oncle et sa tante qui l'avaient élevé et de la façon dont ils étaient parfois horribles avec lui. Alexia lui parla principalement de Julian ainsi que des ses parents séparés. Elle lui raconta qu'elle vivait seule dans un appartement de Londres avec son frère. Elle ne ressentait pas de pitié à l'égard de JB à propos de ses parents car elle pensait que, tout comme ça aurait été son cas, il n'en voulait pas.

L'heure du déjeuner arriva bien vite et ils rentrèrent dans l'établissement pour aller manger. Ils rejoignirent Travis et Elerinna. Alexia faisait des efforts avec cette dernière car elle aimait bien Travis et elle ne voulait pas créer d'effusions pour encore se disputer avec JB. Une seule fois avait suffi.

Le reste de la journée passa et vint rapidement le soir. Ils n'avaient pas vu passer le temps riant et discutant de tout et de rien. JB changeait complètement Alexia qui devenait plus calme et moins agressive. Après le dîner, JB lui annonça qu'il devait participer à un duel organisé par son professeur et Zaranki. //

- J'adore Zaranki, il est génial !! Ne le déçois pas et perds s'il te plait. Il va nous en faire tout un plat sinon.

- Non mais ! Je ne vais pas me laisser faire non plus, et je ne réponds pas à tes demandes comme si elles étaient celles d'une princesse !


// Alexia leva les yeux au ciel. Elle verrait bien de ce qu'il en serait du combat. Mais pour elle, Zaranki étant le meilleur professeur dans cette matière, elle en connaissait déjà l'issue. C'était ignorer les compétences de son correspondant. Néanmoins celui-ci ne brilla pas du tout durant le combat. Il semblait avoir la tête ailleurs et ne se défendait que faiblement. Il finit par terre, une dague sur la gorge par la jeune fille qu'Alexia avait sûrement aperçu à Poudlard. Quand JB se dirigea vers la verte et argent, celle-ci ricana : //

- Alors, tu perds contre une fille !?

// Il grogna et ils rentrèrent aux dortoirs pour passer une bonne nuit de sommeil. //


Jour 3

// Après s'être levés et avoir pris leur petit-déjeuner, les deux nouveaux amis remontèrent dans leur chambre respective afin de revêtir une tenue de sport. Jean-Baptiste avait insisté la veille pour qu'ils fassent une matinée de footing. Alexia avait râlé et avait plaidé sa cause mais le garçon n'avait pas démordu. Il avait besoin de courir mais ne voulait pas laisser la Serpentard en plan. Elle s'était donc résignée et n'arrêtait pas geindre.

Ils sortirent dans le parc et s'enfoncèrent dans la petite forêt de sapins parsemée de fleurs. //

- On ne va quand même pas écraser toute cette végétation, rassure-moi ? Râla Alexia.

- Mais non, arrête de bouder ! Je t'emmène plus loin !

// Elle le suivit donc avec réticence jusqu'à sortir du bosquet. Se trouvait là une grande étendue d'herbe qui s'étalait jusque l'horizon. La verte et argent ne put résister et s'allongea dans l'herbe. Elle se sentait dans son élément ici. //

- Allez lève-toi ! Insista JB.

- Va courir, je reste ici !

// Le garçon ne se fit pas prier et commença son entraînement à petites foulées. La jeune fille roula sur le ventre et s'appuya sur ses coudes. Il n'y avait que de la pelouse à perte de vue. On se serait cru sur un terrain de golf. Et aussi un garçon sportif qui faisait des aller-retours de environ cent mètres. Alexia l'observa. Ses foulées étaient parfaites. Il semblait faire ça depuis qu'il était né. Après une bonne demi-heure, la jeune fille décida de le rejoindre. Elle allait l'embêter un peu. Elle se mit à trottiner, faisant bien attention à son souffle, histoire de ne pas crever au bout de deux minutes. Elle tint une bonne trentaine de minutes et s'affala par terre. //

- T'as pris de l'eau j'espère ?

// Elle n'était pas habituée à faire du sport et elle le ressentait. JB lui tendit une gourde. Elle mit alors son plan à exécution et le tira au sol. //

- Haha je t'ai bien eu ! S'exclama-t-elle en buvant une gorgée.

// Le garçon fit la moue et répliqua : //

- Tu ne gagneras jamais à une course contre moi. A ce jeu, personne ne peut me battre.

// Sur ces mots, il se leva et aida Alexia à en faire de même. //

- On va rejoindre le bosquet en courant, le premier arrivé à gagner ! 3... 2... 1... go !

// Et il s'élança tel un guépard attaquant sa proie. Alexia sprinta mais bien sûr, elle ne le rattrapa pas. Arrivée à la limite de la forêt, elle se pencha et s'appuya sur ses cuisses. //

- J'avoue... qu'il me manque pas mal... d'entraînement mais je suis sûre... qu'un jour j'arriverai à te battre ! Le défia-t-elle en reprenant son souffle.

- Tu vas devoir courir beaucoup pour ça, rétorqua le beau brun d'une voix moqueuse.

// ** Et te revoir... **

Ce qui n'était pas gagné étant donné que la Bulgarie n'était pas la porte à côté du Royaume-Uni.

La jeune fille retourna s'allonger sur l'herbe verte et le jeune homme fit de même. //

- Tu cours depuis longtemps ?

- Depuis mon arrivée à Durmstrang.

// ** Depuis mon arrivée à Durmstrang, j'ai beaucoup changé... ** pensa-t-elle.

C'était le troisième garçon – hormis Julian – qui réussissait à l'amadouer ainsi. Elle n'arrêtait pas de songer qu'elle devenait plus douce et plus sensible. Etait-ce une bonne chose ? Ou une mauvaise ? Elle ne savait pas quoi en penser et espérait vraiment que ça ne la mènerait pas à sa perte.

Ils restèrent un petit moment sans parler sans pour autant qu'il y ait un quelconque malaise. Le Bulgare finit par briser le silence : //

- On devrait rentrer, prendre une douche et aller manger. Cette aprem on a un cours avec un prof qu'il ne faut pas que tu manques...

// Après qu'ils aient effectué ce qu'ils devaient faire, ils se rendirent en cours de potions. Alexia pensa directement au professeur Hy. Il était vraiment catastrophique et exaspérant mais il pouvait se montrer marrant. Dans le cas présent, l'enseignante qui se tenait devant les élèves était toute petite. Et pourtant elle n'arrêtait pas de crier dans les quatre coins de la salle après les adolescents qui faisaient exploser leurs chaudrons.

Néanmoins, Alexia et Jean-Baptiste ne faisaient pas partie de ceux-là. La Serpentard avait réussi avec brio la potion demandée depuis environ trente minutes pendant que Jean-Baptiste l'avait regardé faire, fasciné par la rapidité et la précision de la jeune femme. Ils se moquaient à présent des septièmes années qui n'y parvenaient pas. Alexia riait un peu trop fort. La professeur cria : //

- Vous deux pour qui vous prenez-vous ?! On est dans un cours ici pas dans une salle de détente alors au boulot !

- Je vous signale qu'on a déjà fini la potion professeure, rétorqua Alexia.

- Je veux pas le savoir, faites autre chose !

- Et vous voulez qu'on fasse quoi ? Des claquettes ? Demanda-t-elle d'un ton insolent.

- Sortez d'ici, vous et votre insolence ! Jean-Baptiste aussi ! Ca vous apprendra à ne pas maîtriser votre correspondante !

// Les deux jeunes gens se levèrent morts de rire et franchirent la porte en imitant l'enseignante. //

- On dirait une harpie des fois !

- Notre professeure de métamorphose est une harpie et je te jure que parfois, ça fait peur !

// La fin de journée se termina tranquillement et ils allèrent se coucher avec un sourire aux lèvres. //

Jour 4

// La veille, Alexia avait piqué discrètement les baskets de JB. Elle les avait cachées là où il n'irait pas fouillé : dans la valise de la jeune fille. On était le matin et il ne tarderait pas à venir piquer sa crise. Elle se coiffait en attendant qu'il arrive. Il ne se fit pas attendre bien longtemps. //

- T'as pas vu mes baskets ? Je les trouve pas.


- Pourquoi ? T'en as besoin ? Tu vas courir ?


- Non mais j'aimerais bien savoir où elles sont.


- Elles te manquent, c'est ça ?

// Le garçon soupira et partit, encore plus énervé qu'il ne l'était, en claquant la porte. Alexia ricana et finit de se préparer. Elle frappa ensuite à la porte de JB puis elle entra : //

- Allez viens on va les chercher, ça se trouve un de tes potes te les a volées !

// Le brun la suivit en rechignant puis finit par prendre les devants, la jeune fille hésitant à chaque intersection. Ils montèrent un bon nombre d'escaliers puis en redescendirent d'autres plus loin. Cette école était un véritable labyrinthe. Elle ne saurait s'y retrouver seule. Ils cherchèrent dans beaucoup de salles vides après les chaussures. Bien sûr, Alexia savait qu'elles ne se trouvaient pas ici mais jouait très bien le jeu. //

- Attends-moi ici, je reviens, ordonna JB en sortant d'une pièce.

// La jeune femme tenta de le suivre mais JB se retourna et la regarda d'un air insistant. Pourtant, elle ne fléchit pas et marcha sur ses pas. Cependant, elle s'arrêtait toutes les deux minutes pour observer les décors qui ornaient les murs. Ca n'était pas comme à Poudlard où il y avait beaucoup de tableaux. Ici c'était plutôt des heaumes de chevalier ainsi qu'un bon nombre de baguettes magiques qui devaient avoir appartenu à des personnes importantes. Elle reprit sa route pour se stopper cette fois devant une fenêtre qui donnait vue sur le parc. Qu'est-ce qu'il était beau ! Elle le préférait à celui du château d'Ecosse. Contrairement à l'intérieur en lui-même. Elle leva la tête afin de voir où se dirigeait JB. Néanmoins, elle ne l'aperçut pas. Où pouvait-il bien être ? Elle ne s'était arrêtée seulement que quelques instants... Elle pensa alors qu'il devait se douter qu'elle avait volé ses baskets et que c'était une punition pour ça. Elle repartit alors en sens inverse tentant tant bien que mal de retrouver sa route. Elle tourna à droite trop tôt et se retrouva dans un endroit du bâtiment totalement inconnu jusqu'alors. Elle s'aventura dans cette partie, espérant trouver quelqu'un qui pourrait lui indiquer la route jusqu'à sa chambre. Des escaliers se trouvaient en face d'elle, elle les prit alors et descendit jusqu'à ce qui lui semblait être le rez-de-chaussée. Pourtant, elle ne croisa aucun étudiant. Elle commençait à fulminer, c'était une trop grosse vengeance pour ce qu'elle lui avait fait. C'est alors qu'elle entendit pouffer sur sa gauche. Elle se dirigea donc vers la source du bruit et vit JB rire. Elle fonça droit vers lui. //

- Gamin va !

- Tu n'avais pas qu'à piquer mes baskets sale petite voleuse !

// Ils rentrèrent aux dortoirs et elle finit par lui rendre ses chaussures de sport. Ils se rendirent en leçon de métamorphose et de botanique après le repas, s'y ennuyant un peu car c'était des cours de fin d'année. //

Jour 5


// La matinée s'était passée tranquillement. Ils avaient eu cours de sortilèges ainsi que de défenses contre les forces du mal. Après le repas, JB avait proposé à Alexia d'aller faire un tour en ville. Tout comme Pré-au-Lard, il y avait une petite bourgade sorcière près de l'établissement scolaire. Alexia avait envie de ramener un souvenir à son frère mais elle ne savait pas encore quoi. Elle voulait que le cadeau soit spécial et non banal. //

- Dis c'est quoi les trucs typiques de Bulgarie ?

// Pendant que le brun réfléchissait à sa réponse, Alexia farfouillait son cerveau à la recherche d'un présent pour son jumeau. C'est alors qu'elle eut une idée. //

- Y'a des ventes de robe ou tee-shirt de quidditch portant le nom du célèbre Krum ?

// Ce joueur ne serait jamais dépassé. Il était le meilleur attrapeur que l'équipe de Bulgarie n'ait jamais connu. En plus, il paraissait qu'il avait participé au tournoi des trois sorciers en compagnie du fameux Harry Potter. La classe, non ? Enfin, c'est ce que penserait Julian. Alexia s'en fichait. //

- Quoi, tu veux te déguiser ? Demanda JB en rigolant.

- Mais non, abruti, c'est pour mon frère !

- Je t'emmène, annonça-t-il sans relever l'insulte.

// Il savait que la Serpentard ne le pensait pas vraiment. Il avait appris, au cours de ses quelques jours, à ne pas se soucier de ce qu'elle pouvait dire de méchant. Le plus souvent, c'était pour de faux.

Ils se dirigèrent vers le magasin de quidditch du coin et y pénétrèrent. Il y avait plein de balais, de souafles, de vifs d'or, de battes ainsi que de cognards. S'y trouvaient aussi des tenues de quidditch des différents membres de l'équipe actuelle du pays. Alexia s'avança dans le rayon rempli de vêtements et fouilla à la recherche de ce qu'elle souhaitait acheter. JB entreprit de l'aider. Il la trouva avant elle et décrocha un sourire triomphateur. //

- Encore gagné !

- Donne-moi ça !

// Elle sautillait car JB maintenait la tenue en l'air. Il profitait de sa taille. Elle commença à donner des coups de poings gentillets dans son ventre pour le faire lâcher. //

- Alleeeeez ! Cria-t-elle.

// Le vendeur, interpellé, par le bruit, s'avança vers eux. //

- Il y a un problème ici ?

// Jean-Baptiste prit les devants avant qu'Alexia ne puisse dire quoique ce soit. Il la tira vers lui et la serra d'un bras contre lui et déclara au vendeur : //

- Je visualisais juste si la tenue pourrait m'aller et ma copine me donnait son avis. Il s'est révélé que ça avait l'air de plutôt bien donner sur moi.

// Alexia leva les yeux au ciel et attendit que le responsable soit parti pour lâcher : //

- Nan mais t'as vraiment rien trouvé de mieux que « je suis ton copain » ? Je te jure.

// Sur ces mots, elle arracha la robe des mains du garçon et se dirigea vers la caisse pour payer l'article. Une fois l'argent donné, ils sortirent de la boutique, JB boudeur. Ils firent un tour dans la petite ville histoire de visiter et rentrèrent au château en début de soirée. Ils mangèrent leur repas sans trop parler et partirent se coucher. //

- Bon et bien bonne nuit, JB.

- A toi aussi, Alex.

// Alex... c'était la première fois qu'il l'appelait ainsi. Cela lui faisait chaud au cœur mais ça la bouleversa aussi. Elle se changea, mit son pyjama et s'assit en tailleur sur son lit. Elle était retournée. Seul son frère l'appelait comme ça. Elle avait l'impression que ça lui était réservé. En plus, seul lui la comprenait vraiment. Et l'aimait. Elle gâchait tout le temps tous avec les garçons qui l'intéressaient. Alexander ? Elle lui avait piqué une crise, il l'avait embrassé et après ça ça avait été bizarre entre eux, jusqu'à ce qu'il ne donne plus de nouvelles. Et là avec JB, elle le rembarrait sans cesse et ça le blessait. Pas méchamment peut-être mais à force ça devait être chiant pour lui. Le pire c'est qu'elle s'en rendait compte mais elle ne pouvait s'en empêcher. Trouverait-elle jamais un jour quelqu'un qui l'aime ? Son frère lui manquait atrocement, s'il avait été là, il aurait su la réconforter mais elle devait faire sans. Affronter ses erreurs et essayer d'apprendre d'elles. Elle laissa échapper les larmes qui s'accumulaient au coin de ses yeux. C'est alors qu'on tapa à la porte. Elle se leva et alla ouvrir d'un pas faible. Bien sûr, il fallait que ce soit JB, qu'il la voit dans cet état. En même temps, qui ça pouvait être à part lui ? //

- J'étais venu te dire que demain il fallait que tu mettes ton maillot de bain... Mais ça ne va pas ?

// Elle reprit sa place sur le lit et le garçon la suivit sans y être invité. //

- Je... si je vais bien ne t'inquiète pas. C'est juste un coup de blues.

- A cause de quoi ?

- Rien, je ne vais pas le dire, je vais paraître faible après, dit-elle avec un petit rire.

- Je m'en fiche de ta faiblesse, on a tous nos faiblesses. Regarde, moi, si tu m'enlèves le sport je ne suis rien.


Et moi c'est quand je suis loin de mon frère que je ne suis plus rien. Lui seul me comprend. Mais je ne vais pas te faire une crise existentielle, c'est pas mon genre.


// Néanmoins, la présence de JB la rassurait. Elle se sentait mieux tout à coup. Il fallait qu'elle trouve un moyen pour qu'il reste. Sans demander une quelconque permission, elle sortit de sa chambre et entra dans celle de son correspondant qui était en bazar monstrueux. Ne faisant pas attention aux photos de lui accrochées au mur montrant des victoires de compétitions sportives, – ça faisait très égocentrique – elle prit le matelas du lit et le traîna dans sa chambre. Puis elle repartir chercher son oreiller et sa couverture et les jeta sur le lit improvisé de JB. //

- Tu dors là ce soir !

- Et on s'en fiche de ce que je pense ?

- Je crois bien oui, dit-elle en lui balançant un oreiller dans la tête.

// S'ensuivit une bataille de polochons improvisée. Après cela, ils rejoignirent chacun leur lit et s'endormirent, fatigués. //

Jour 6


// Le lendemain matin, ils furent réveillés par les rayons de soleil matinaux qui pénétraient dans la chambre par les deux fenêtres. Après s'être dit bonjour et avoir grignoté, ils se lavèrent et s'habillèrent chacun dans sa chambre. Ils se rejoignirent ensuite et JB annonça : //

- On fait une sortie aujourd'hui, avec Elerinna et Travis.

// Alexia fut contente d'apprendre cette nouvelle et ils s'empressèrent de se rendre à leur rendez-vous. //

- Salut JB, comment tu vas ? Salut Alexia, dit Travis.

- Salut mec ! Bonjour Elerinna.


- Bonjour.

// Une fois les politesses passées, les garçons prirent la tête du petit groupe et leur fit traverser la forêt. Durant le chemin, Alexia s'adresse à Elerinna pour passer le temps. //

- Alors, tu t’entends bien avec Travis ?

- Euh … oui. Oui, on s’entend vraiment bien.


// Alexia ricana. Elerinna semblait niaise en parlant du garçon. Ce qui amena la question suivante : //

- Genre bien ami ? Ou bien plus ?

- Bien ami ouais.

// La septième année sourit d'un air malicieux. Elle en doutait vraiment. Elerinna avait l'air vraiment attiré par son correspondant. D'ailleurs, en parlant de celui-ci... : //

- Et voilàààà, surprise. On ne pouvait pas vous laisser enfermées dans les murs du château pour votre dernier jour à Durmstrang tout de même !


// Ils étaient arrivés à destination. Devant eux se trouvait un lac bordé par les arbres. L'ensemble formait une clairière. //

- Woh... c'est magnifique.

// Alexia, ne songeant plus aux autres, s'avança vers le lac tout en enlevant ses chaussures. Elle s'arrêta au bord du lac, trempant ses pieds dedans. Elle n'avait que faire de l'eau froide. Elle se tenait, là, bien droite à observer l'étendue d'eau qui était bien plus belle que le lac noir qui faisait pâle figure à côté de celui-ci. //

- Fais gaffe à pas tomber, Alexia !

// L'interpellée se retourna vers Travis qui venait à sa rencontre. Elle lui sourit d'un sourire sincère qu'elle n'offrait pas à tout le monde. Ce garçon était vraiment gentil. //

- Ne t'inquiète pas, tu tomberas avant moi !

// Sur ces mots, elle arrosa le cinquième année en signe de provocation. Le jeune homme réagit au quart de tour en plongeant dans le lac après avoir, au préalable, enlevé ses vêtements. Celle-ci l'imita. L'eau était un peu froide mais elle n'en tenait pas rigueur. Elle voulut s'avancer vers Travis pour le noyer mais celui-ci l'esquiva et faisait des cercles autour d'elle comme un requin autour de sa proie.

Quant à JB et Elerinna ils étaient seulement en train de mettre leur maillot de bain. La rouquina demanda timidement : //

- On y va ?

// Le garçon acquiesça et ils se dirigèrent lentement vers le lac. Il avait bien envie de faire quelques longueurs mais s'amuser avec les trois autres était aussi attrayant. C'était la première fois que le sport entrait en compétition avec un autre loisir. Pour lui, c'était toujours le sport qui passait en premier habituellement. Mais pas cette fois. Quelque chose en lui changeait, petit à petit.

Les deux nouveaux arrivants s'étaient alliés afin de couler Travis et Alexia. Celle-ci monta sur les épaules de ce dernier et ils se batturent ainsi pendant de longues minutes. Ne voyant que leurs attaques ne menaient à rien, la Serpentard tourna la tête pour trouver un nouvel angle d'approche. C'est alors qu'elle aperçut une liane. Elle cria et la montra à ses camarades. Sans prévenir Travis, elle plongea et rejoignit l'arbre où se trouvait sa découverte, à la nage. Le garçon l'avait suivi de près mais lui laissa la place. Sans hésiter une seule seconde, elle agrippa la liane, prit de l'élan et s'élança dans le vide. Elle la lâcha et fit une sorte de salto avant, avant de retomber dans le lac. Elle rigola. Qu'est-ce que c'était bon ! //

- Allez lancez-vous !

// Elle observa JB. Torse nu, il était vraiment à tomber. Il se jeta lui aussi dans l'eau sans une once d'hésitation et la rejoignit à la nage. //

- Joli saut, miss !

- Je sais, je sais ! Dit-elle d'un air fier.

// Rejoints quelques minutes plus tard par Travis et Elerinna, les quatre jeunes continuèrent de jouer tels des enfants dans le lac durant de longues heures. Une fois rentrés au château au coucher du soleil, Alexia ne put retenir son enthousiasme : //

- Punaise c'était dément ! J'avais l'impression de revivre ! Merci les mecs !

// Elle avait remercié des personnes. Elle n'en revenait pas. Les gens pouvaient dire ce qu'ils voulaient mais parfois elle savait se montrer aimable et de bonne humeur. La rouquine et Travis confirmèrent ses dires. Se dirigeant vers Elerinna pour lui dire au revoir, elle lui glissa à l'oreille : //

- Arrête d'avoir la trouille et lance-toi ! Il ne te repoussera pas.

// Puis elle fit signe à Travis et rejoignit JB. Ils montèrent et discutèrent. Quelques heures plus tard, ils étaient toujours côte à côte, genoux repliés sur sa poitrine pour Alexia, jambes allongées pour JB. Ils étaient silencieux mais, comme sur la pelouse, il n'y avait pas de malaise. Ils étaient juste bien. Pour la première fois depuis longtemps, ils étaient apaisés. Alexia se demandait comment c'était possible. Elle essaya de ne pas trop y réfléchir, de peur de tout gâcher et posa simplement sa tête sur l'épaule de son correspondant. Celui-ci la regarda et ils se sourirent. Il passa un bras autour de ses épaules et ils s'endormirent ainsi. //

Jour 7

// Alexia se réveilla, affalée sur JB. Elle se retira immédiatement. Que lui avait-il pris de s'être laissée aller ainsi ? Elle se dirigea à la salle de bain afin de prendre une douche rapide et de se brosser les dents. Elle devait faire sa valise, ranger la chambre et la nettoyer. Une fois sortie de la douche, elle rassembla toutes ses affaires qu'elle trouvait ci et là dans la chambre en essayant de faire le moins de bruit possible pour ne pas réveiller Jean-Baptiste. Après avoir fini, elle s'assit au bord du lit et observa son correspondant. Il semblait paisible et calme quand il était endormi. Ses traits étaient relâchés, son visage paraissait plus enfantin malgré la barbe. La Serpentard secoua la tête. Pourquoi restait-elle ainsi à le regarder alors qu'elle avait d'autres choses à faire ? Elle l'ignorait et elle ne bougea pas. Il allait lui manquer, assurément. Et Travis aussi, mais moins. Elle pourrait toujours revoir Elerinna. Elle s'était fait trois amis ici. Elle avait vraiment bien fait de faire cet échange. Elle avait changé de comportement en une semaine mais bien sûr, il fallait qu'elle parte. Ca aurait été trop beau sinon. Elle versa une larme, triste de les quitter et surtout de laisser JB. Plus elle le regardait, plus elle avait envie de l'embrasser. Devrait-elle faire ce qu'elle avait en tête ? Ca n'était pas raisonnable, ils ne se reverraient sûrement pas et ça n'était pas le moment de se briser le cœur. Une nouvelle vie allait débuter. Julian et elle allaient entrer dans la vie active et laisser Poudlard derrière eux.
Elle se leva et partit vérifier dans la chambre de JB qu'elle n'avait rien oublié. Elle y redéposa les baskets et la tenue de sport qu'il avait ajustées à sa taille et qu'il lui avait prêtées. En revenant dans sa chambre, elle vit JB réveillé et murmura un bonjour. Celui-ci lui répondit la même chose, plus enjoué. Il lui annonça qu'il allait prendre une douche dans son dortoir. Elle hocha la tête et fit le ménage dans la sa chambre. Elle lança des Recurvite à tout va et fit quelques sorts pour que tous les objets ne lui appartenant pas reprennent leur place initiale. Une fois la pièce rangée, elle s'assit sur le lit et regarda la chambre qui demeurait comme elle était à son arrivée. JB vint la chercher pour qu'ils aillent déjeuner. Les élèves de Poudlard prenaient un portoloin dans l'après-midi. A la fin du repas, Alexia se dirigea vers Elerinna tandis que JB remontait. Tandis que la Serpentard donnait rendez-vous à la plus jeune au pied des dortoirs, JB mettait en douce quelque chose dans la valise de sa correspondante. Celle-ci rejoignit le beau brun qui l'attendait, assis sur le lit de la jeune fille. //

- Bon je crois que c'est l'heure des adieux. C'était vraiment cool cette semaine sérieux ! Travis et toi... vous avez été super sympas. Merci...

- Tu pourras revenir si tu veux, si tu as le temps. Et oui, j'ai vraiment apprécié ces sept jours en ta compagnie même si ça a été difficile au début, dit-il en rigolant.

// Elle lui sourit, essayant de retenir ses larmes. Il l'avait vu une fois pleurer et c'était déjà trop. Elle lui déposa un bisou sur la joue et il en fit de même. Ils se regardèrent droit dans les yeux n'osant pas faire ce qu'ils désiraient. //

- Je suppose que je vais... y aller.

// Il l'accompagna et ils rejoignirent Travis et Ele. Ils marchèrent tous les quatre en silence jusqu'au portoloin. Arrivés là, Alexia se dirigea vers ce dernier, ne se retournant pas pour ne pas montrer ses larmes. Qui était-il pour faire pleurer une femme sans cœur ? Après quelques instants, elle vit une crinière rousse à ses côtés et prit la main de son amie sans savoir pourquoi. Elles maintinrent le portoloin jusqu'à atterrir dans le parc de Poudlard, en Ecosse. Les yeux de la Serpentard étaient rouges et elle se précipita dans son dortoir où ses camarades n'étaient pas pour le moment. Elle entreprit de se mettre en pyjama et ouvrit sa valise. Posée sur ses vêtements se trouvait une paire de baskets à sa taille ainsi qu'une photo panoramique de la clairière et du lac de Durmstrang. Alexia retourna l'image et lut les lignes qui y étaient écrites :
Citation :

Quand tu auras besoin de plonger ton regard ailleurs que dans la réalité, tu auras cette photographie. Elle te remémorera de bons souvenirs, je l'espère, ainsi qu'un paisible endroit dénué de toute trace humaine.
J'espère que tu auras bon usage des baskets pour pouvoir me battre un jour...
Jean-Baptiste


Il n'avait pas fait dans le larmoyant et elle aimait ça chez lui. En plus d'un millier d'autres choses. Elle s'assit en tailleur sur le plancher et plongea son regard dans le meilleur endroit qu'elle avait pu visiter. Elle murmura un faible « Merci ». //

Spoiler :


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MessageDate du message: Jeu. 14 Juil 2016, 14:07  Répondre en citant

[Évent de Selena Edelwes]




// La petite troupe d'élèves en partance pour Durmstrang patientait difficilement autour d'une montgolfière, sur la place du village de Pré-au-Lard. Parmi eux, Selena Edelwes semblait s'ennuyer. Elle était heureuse de partir, bien sûr, comme les autres. Mais moins bruyante, moins bavarde, moins... Moins élève-de-Poudlard-surexcitée. Ce bruit constant la fatiguait et elle avait hâte que le portoloin s'envole. Une montgolfière... Sérieusement ? Un coup du Directeur pour impressionner son confrère de Durmstrang, à coup sûr ! Selena approuvait totalement. Et puis Selena aimait bien les montgolfières, ça lui rappelait son enfance dans les Alpes françaises, quand elle se levait tôt, expédiait son petit-déjeuner en vitesse pour aller les voir décoller ou simplement passer dans le ciel. Elle adorait quand l'humain à l'intérieur la voyait et qu'ils échangeaient un signe du bras... //

- Tout le monde est là ? Parfait ! Accrochez-vous bien, on part dans cinq secondes !

// Zaranki... La douceur de sa voix avait arraché la serdaigle à ses souvenirs. Elle affermit sa prise sur la corde qu'elle tenait et se prépara à la sensation désagréable qui allait suivre.

C'est ainsi qu'une montgolfière apparut sur les rails de la gare de Durmstrang. Selena ne put s'empêcher de pouffer. //

- Attention au marchepied, attention au marchepied, grésilla un haut-parleur avec un accent épouvantable.

// Les élèves échangèrent des regards perplexes avant de suivre leur professeur d'Arts du Combat qui s'avançait vers ce qui semblait être les représentants de l'équipe pédagogique correspondante. Ils échangèrent quelques mots avant de laisser aux élèves le soin de retrouver leurs correspondants.
Ne souhaitant pas se mêler au fouillis général et partant du principe qu'il valait mieux rester immobile pour être trouvée, Selena resta sur le quai et détailla tous les visages qu'elle pouvait apercevoir. Elle la repéra assez vite : grande (très grande même, avec ses hauts talons), irrésistiblement belle, de longs cheveux soyeux, un port de tête aristocratique... Alexandra Brenoff. Selena s'avança dans sa direction et leurs regards se croisèrent. //


// La soirée passa à grande vitesse. Les deux jeunes filles ne s'étaient plus quittées depuis l'arrivée de Selena. Aussi curieuses l'une que l'autre, elles ne tarissaient pas de questions et de réponses sur l'histoire et le fonctionnement de leurs écoles, le mode de vie de leurs pays, leurs professeurs et l'enseignement... Le repas fut pour elles un supplice car concilier un tel débit de paroles avec l'action de se nourrir relevait de l'exploit, mais elles y parvinrent. Éreintées elles rejoignirent leurs couches assez tôt, se promettant de continuer d'assouvir leur soif de savoir le lendemain. //


// Au soir du troisième jour, les deux correspondantes connaissaient presque tout de la vie quotidienne dans leurs écoles. Inséparables, elles avaient passé leur temps à discuter, Alexandra en profitant pour faire visiter Durmstrang à sa correspondante. Selena commençait à être épuisée par cette présence constante. Elle qui avait pour habitude d'arpenter seule le château de Poudlard ressentait le besoin de s'isoler un peu. Le lendemain matin, la serdaigle se réveilla avant Alexandra, griffonna une note expliquant qu'elle était allée déjeuner tôt et s'enfuit. Elle connaissait assez bien l'école pour ne pas se perdre, mais assez peu pour s'émerveiller de tout ce qu'elle voyait ("oooh une salle de classe ! oooh une autre salle de classe ! ooh un escalieeeeeeer, j'aime cet escalier" etc.). Elle croisa quelques élèves qui semblèrent très surpris de la voir seule mais ne firent aucun commentaire. Selena s'arrêta enfin devant la plus haute tour de Durmstrang. Elle était lisse, fine, majestueuse. Alexandra l'avait évoquée avec un respect étrange, et comme si elle parlait d'une amie intime. Au pied du géant, elle pouvait comprendre. D'autant plus que la tour était isolée du reste de l'école, il y avait peu d'élèves qui venaient traîner par ici, c'était donc un lieu propice au développement d'une amitié humain/bâtiment.
Selena allait repartir pour rejoindre sa correspondante elle ne savait où quand une furie brune lui fondit dessus en hurlant : //

- M'abandonner comme ça, sans prévenir en plus ! T'imagines même pas la honte que je me suis tapée au petit-déjeuner devant toute l'école ! Ils me demandaient tous ce qui c'était passé ! J'ai même été obligée de faire la conversation avec une fille de ton école - je sais plus qui, j'ai pas vraiment écouté - juste pour qu'ils ne m'importunent plus avec leurs sous-entendus. Kayla s'en est donnée à cœur joie. J'ose même pas imaginer le nombre de rumeurs crapuleuses qu'elle va faire courir à mon sujet avec ça !

// Selena, au départ prête à s'excuser était à présent aussi furieuse que sa correspondante. //

- Je t'avais laissé un mot ! commença-t-elle avant d'être interrompue.

- Faux ! Tu n'es pas allée déjeuner, personne ne t'a vue dans la Salle des Repas. Et puis même ! Tu ne me disais pas où te retrouver, rien ! J'avais l'air fine moi en parcourant le château à ta recherche !

- Personne t'a obligée à venir me chercher !

- ... Je suis censée m'occuper de toi !

- Eh bien je m'occupe très bien de moi toute seule, merci. Je me suis pas perdue et je suis en vie, ça te suffit ? Et puis c'est pas comme si tu pouvais t'occuper d'autre chose que de ta petite personne.

- Parfait !

// Alexandra tourna violemment les talons et s'en alla d'un pas rageur. Elle essaya de se calmer pendant les heures qui suivirent mais rien y fit, elle sauta même le repas du midi sachant que le regard moqueur de Kayla n'arrangerait en rien son humeur. Et puis elle n'avait pas faim. La russe préféra passer l'après-midi à nager dans la rivière qui bordait l'école. Selena cherchait elle aussi à évacuer son agacement, mais elle alla d'abord se sustenter en Salle des Repas. À son plus grand bonheur, personne ne lui adressa la parole, mais elle sentit sur sa nuque des regards intrigués. Rassasiée, elle partit en direction du gigantesque terrain de sports de l'école. Elle savait par Alexandra que Durmstrang proposait des entraînements sportifs particulièrement intenses et variés ; son attention avait été retenue par le long circuit de course à pied dont une partie s'étendait à travers le bois vallonné. Selena repéra une jeune femme au courts cheveux noirs, au rouge à lèvres éblouissant, en tenue de sport moldue parfaitement ajustée sur sa silhouette parfaite, qu'elle reconnut comme Mlle Irzakan, la professeur de sports. Du quidditch à la wrestle jusqu'au tennis moldu, elle enseignait presque tout. Selena s'approcha, voulant se renseigner sur le départ du circuit qui l'intéressait... Elle s'attendait à beaucoup de choses - Alexandra lui avait dit qu'elle n'était pas commode - mais pas à un Zaranki femelle. La serdaigle fut obligée de faire les étirements règlementaires avant que Mlle Irzakan ne consente à lui indiquer le chemin, non sans une remarque méprisante que la concernée ne prit pas la peine d'écouter.
Selena courut, donc. Longtemps, vite, sans vraiment regarder où elle allait. Elle n'était plus du tout énervée et savourait simplement le plaisir de la course... Lorsqu'elle percuta de plein fouet une masse de 2 mètres de haut qui ressemblait étrangement à un être humain. Outch. Sonnée, elle leva les yeux pour découvrir le professeur Zaranki qui constata, éberlué :

- Vous m'avez foncé dessus.

// En effet, Zaranki était le seul humain debout à cent mètres à la ronde. Si seulement Selena avait regardé devant elle, elle n'aurait jamais pu le percuter ; Zaranki, lui, ne se doutait pas que son élève allait lui rentrer dedans à pleine vitesse alors qu'elle pouvait d'un pas l'éviter et n'avait donc pas bougé. Prenant conscience de tout cela, la serdaigle éclata de rire. //

- Sérieusement, ça aurait pu être un arbre et il a fallu que ce soit vous professeur ! s'exclama-t-elle avant de repartir dans un fou rire. Désolée, professeur, s'excusa-t-elle une fois calmée.

// Zaranki semblait se demander s'il devait emmener son élève au service psychiatrique le plus proche. Elle si sérieuse, discrète et surtout respectueuse d'habitude... Désabusé, il haussa les épaules et entreprit de gronder son élève : //

- En huit ans je ne vous ai jamais vu montrer autant d'ardeur pendant mes cours ! Et là je constate que vous savez courir ! Vous avez intérêt à changer d'attitude à Poudlard. Et maintenant filez.

// La serdaigle ne se fit pas prier et s'éclipsa aussitôt.
Elle ne revit pas sa correspondante jusqu'au soir. Au crépuscule, Selena commençait à envisager la possibilité de la chercher quand Alexandra surgit de nulle part et lui agrippa le bras, la forçant à la suivre. Elles arrivèrent au pied de la vieille tour qui avait vu leur dispute plus tôt dans la journée. Devant la moue interrogative de sa correspondante, Alexandra se lança : //

- Excuse-moi, fit-elle maladroitement. Je n'aurais pas dû réagir aussi violemment tout à l'heure.

- Moi non plus aussi, répondit immédiatement Selena, tout aussi bourrue.

- Et être aussi... égocentrique.

- On fait la paix ? proposa Selena avec un grand sourire et tendant sa main droite.

- C'est pour ça qu'on est là ! répondit Alexandra sur le même ton, serrant vigoureusement la main tendue.

// La tension était retombée. Une complicité nouvelle était même née entre les deux jeunes filles. //

- Tu as le vertige ? s'enquit Alexandra en se mordant la lèvre.

- Euh non ?

// Un grand sourire éclaira le visage d'Alexandra. Elle expliqua qu'elle voulait lui faire découvrir sa plus grande passion qu'elle n'avait jamais partagée à personne : l'escalade de tours. Lancer des sorts était interdit hors des murs de Durmstrang après le coucher du soleil - un sortilège permettait de détecter tout usage prohibé de baguette - c'est pourquoi la russe sortit de sa poche deux mousquetons enchantés. Très utilisés par les grimpeurs sorciers, ils permettaient de rattraper la personne perdant l'équilibre, chutant. Il suffisait pour cela de le fixer à sa ceinture. Le mousqueton compensait la gravité pour ralentir la chute, tout en plaquant le grimpeur contre la paroi, afin qu'il puisse se rattraper.
Selena, perplexe, se prêta au jeu et suivit les instruction de sa correspondante. Le premier tiers de l'ascension fut laborieux. Regarder Alexandra grimper faisait paraître la chose vraiment très facile ; trouver ne serait-ce qu'une seule prise pour glisser un orteil était tout de suite beaucoup plus compliqué. Mais grâce aux conseils avisés et à la patience de la russe, Selena prit de plus en plus d'assurance. Elle escaladait parfois dans les montagnes chez grand-père alors certains automatismes lui étaient familiers. Le dernier tiers de l'ascension fut vraiment du pur bonheur. Arrivées en haut, Alexandra ne dit rien et se dirigea vers un petit coffre d'où elle sortit une couverture et un sachet de biscuits. //

- Bienvenue chez moi, fit-elle doucement.

// Les deux jeunes filles s'assirent côte à côte, la couverture sur leurs épaules et grignotèrent quelques biscuits en profitant de la vue magnifique sur toute la propriété de Durmstrang. Petit à petit, elles se mirent à parler, tout bas, comme si elles avaient peur de déranger la nuit. De tout et de rien d'abord, puis de choses plus personnelles. Alexandra parla de sa famille qu'elle adorait mais qui l'étouffait un peu. C'est chez elle qu'elle avait commencé à escalader les murs et les tours, pour respirer un peu, loin de l'étiquette qu'on lui imposait perpétuellement. Elle raconta sa déception de n'être jamais tombée amoureuse - et pourtant, elle en avait charmé, des garçons, elle adorait ça ! - ses doutes aussi d'en être capable... Selena raconta sa vie dans les montagnes françaises, son grand-père, ses parents absents qu'elle craignait de revoir... Elles se confièrent des secrets, des inquiétudes, des sentiments qu'elles n'avaient jamais partagés.
Au petit jour, il fallut songer à redescendre : //

- Alex ?

- Mes amis m'appellent Lexie.

- Je sais. Mais moi je t'appelle Alex.

- Ok, Lena.

- ...

- Faut qu'on commence à descendre, j'aimerais éviter que les profs apprennent où je vais passer mes nuits quand j'en ai marre de l'école. Et la descente est toujours plus difficile que la montée.

- Grrrmh. Ouais. Courbatures, pas envie.

- Allez Lena, on se remue !

// Alexandra secoua la couverture (et Selena avec), la plia et la rangea avant de donner ses conseils pour la descente. Ce fut moins difficile que ce qu'elle craignait, mais c'était en partie parce que Selena, ensommeillée, se laissait glisser doucement le long du mur, grâce au mousqueton enchanté.

Les derniers jours de la semaine passèrent beaucoup trop vite au goût des deux correspondantes. Le soir, elles grimpaient sur l'école pour regarder les étoiles et discuter. Selena racontait l'histoire des satellites et des constellations, elle racontait les perturbations atmosphériques et les météores ; Alexandra faisait visiter les murs et les toits de l'école et évoquait la Russie. Selena arrivait à présent à descendre un mur sans encombre, et elle adorait grimper. Le dernier soir, elles revinrent sur la plus haute tour qu'elles avaient baptisée Krackorsolf Brendelwes, mélange des noms de leurs animaux et des leurs. //

- Alex ?

- Lena ?

- Je te promets que j'escaladerai toutes les tours de Poudlard à mon retour !

- T'as une drôle de façon de dire merci, ça me va ! T'as intérêt à m'écrire.

- Toi aussi ! Et là ? demanda-t-elle en montrant une constellation. C'est laquelle ?

- Le Dragon. Je suis une bonne élève, je te rappelle !


// Le lendemain matin, les élèves de Poudlard repartaient : Selena avait bouclé sa valise dans la journée car elle doutait d'être en état de réfléchir après une si courte nuit. Juste avant le départ, elle alla chercher seule ses affaires et en profita pour sortir de sa valise une boîte ouvragée en bois. Elle découvrit par la même occasion un mousqueton accompagné d'un simple petit mot "Pour Lena". La serdaigle se dépêcha de refermer son bagage et courut jusqu'à la gare où l'attendait sa correspondante. Elle fit ensuite la chose la plus inconsidérée qu'elle trouva pour lui témoigner son affection : elle lui courut dans les bras pour lui faire un câlin (sous le regard éberlué des élèves de Durmstrang et Poudlard autour d'elles). Alexandra fit une petite moue qui voulait dire "c'est bien parce que c'est toi" et lui rendit son étreinte. Avec un énorme sourire, l'anglaise tendit à sa correspondante le coffret en bois qu'elle avait gardé à la main. //

- Qu'est-ce que c'est ? demanda Alexandra, réticente.

- Un cadeau ! confirma inutilement Selena. Pour que tu penses à moi même si je suis à l'autre bout de la troposphère !

- Je vois... Et qu'est-ce que c'est ?

- J'ai déjà répondu à cette question. Tu sauras plus tard... Si tu réussis à l'ouvrir, ajouta-t-elle sans se départir de son immense sourire.

// Alexandra grommela une remarque sur sa correspondante impossible avant de lui souhaiter un bon voyage de manière très cérémoniale, cachant ainsi son émotion. Les élèves de Poudlard se regroupèrent sous les ordres de Zaranki, on vit la belle Mlle Irzakan lui faire un clin d'œil, et le portoloin se déclencha. //


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MessageDate du message: Jeu. 14 Juil 2016, 22:44  Répondre en citant

[Event de Mira Dellamey (Mira)]




// Enfin le grand jour était arrivé. Mira allait à Durmstrang où elle allait rencontrer son correspondant ou sa correspondante. Les élèves s’agglutinaient en groupes dans le parc, prêt pour le départ. D’un côté, les élèves partant pour Beaubâton étaient autour de Kathleen Hayden. La petite Poufsouffle, elle, était au près de Zaranki, avec les étudiants partant à Durmstrang. Ce professeur avait tendance à grandement l’impressionner, aussi, elle préférait rester en retrait jusqu’au départ.

Au centre du cercle formé par les élèves partant en Bulgarie, un vieux manteau de fourrure trônait, attirant étrangement l’attention de tous. Au bout d’un moment, il commença à briller. //

- Le portoloin va partir et il n’attendra personne. Posez votre main dessus !

// Mira s’exécuta et ressentit une sensation désagréable. Elle avait l’impression que sa main s’était collée à l’objet et qu’elle était vigoureusement tirée en avant. Mais au bout d’une minute ou deux tout au plus, elle apparut devant une grande bâtisse en pierres. Un certain nombre de jeune gens avaient le regard rivé sur elle et ses camarades. Finalement, Zaranki se détacha de la foule britannique pour rejoindre les professeurs bulgares. //

- Bienvenue à Durmstrang professeur Zaranki. Et bienvenue à vous aussi jeunes gens.

- Bonjour professeurs. J’ai hâte de découvrir votre établissement et les installations sportives que vous procédez. Je suis certain que vous êtes mieux équipé qu’à Poudlard et que vos élèves sont moins des larves que les miens.
- Et bien je serais ravi de vous les faire visiter, dès que nous aurons attribué les correspondants de chacun.

// Au loin, Mira vit son frère parmi les autres élèves de Durmstrang. Elle lui fit un signe discret qu’il lui rendit, un sourire fendant son visage. Le directeur de l’école fit un discourt où il souhaitait la bienvenue aux élèves de Poudlard, se félicitait d’avoir mit en place cette correspondance, où il exprimait sa joie de voir de la fraternité entre différentes écoles et rappelait l’importance d’être unis entre sorciers. Enfin, il commença à attribuer les correspondants à chacun. //

- Afonine Anton, ta correspondante est Delmey Mira.

// La petite fille s’avança timidement devant ses camarades. Le dénommé Anton fit de même et ils se placèrent sur le côté. Elle n’était pas à l’aise d’être la première appelée et ne savait pas comment se comporter. //

- Bienvenue à Durmstrang Mira.

- Merci.

// Lorsque tous les élèves furent répartit, le directeur fit un petit discourt où il souhaitait encore la bienvenue aux élèves de Poudlard et où il donnait quelques instructions à ses élèves. Castiel se dirigea vers sa cadette, alors qu’un flot d’élèves se dirigeaient dans le sens inverse. Le jeune homme prit sa sœur dans ses bras. //

- Je suis content de te voir. Tu as encore grandit, c’est fou ça !
- Tu m’as manqué.
- Toi aussi. Tu vas bien ? Le voyage n’a pas été trop désagréable ?

// A cette dernière question, la fillette fit une grimace. //

- C’est un portoloin, ce n’est pas connu pour être agréable. Mais sinon je vais bien. Et toi ?
- Ça va, je suis des cours vraiment très intéressant. Je pense les approfondir cet été.


// Le jeune homme se tourna vers le correspondant de sa sœur. //

- Anton, je compte sur toi pour faire visiter Durmstrang à ma petite sœur. J’ai du travail à faire, mais je te retrouverai plus tard.

// Castiel partit en direction de son école. Mira se tourna vers son correspondant, attendant de voir ce qu’il lui proposait de faire. //

- Bon, bha, on y va ? Elisabeth, tu viens avec nous ?
- Pourquoi pas.

// La jeune fille avait elle aussi une correspondante. Tous ensembles, ils parcoururent tout le parc et toute l’école. Il commençait à se faire tard lorsque la visite toucha à sa fin. //

- Bon, c’est l’heure du banquet. Je meurs de faim, pas vous ?

// Mira ne se sentait pas encore tout à fait à l’aise dans ce nouvel environnement. Elle avait une boule au ventre, bien qu’elle ne sache pas véritablement pourquoi. Elle secoua la tête. //

- Pas vraiment en fait…


// Tous s’installèrent. Castiel se glissa à côté de Mira pour le diner et lui demanda comment sa journée c’était passée. Elle lui expliqua ce qu’ils avaient fait lorsque le repas arriva, servit par des jeunes garçons plutôt robustes. Anton expliqua aux britanniques que c’étaient des élèves qui avaient été puni.

La Poufsouffle picora dans son assiette par politesse, mais en réalité, elle n’aimait pas du tout le goût des plats. Elle se félicitait d’avoir pensé à prendre à manger avec elle « au cas où ». Ces spécialités dont ils étaient si fiers lui donnaient la nausée. //

- On dirait que tu n’aimes pas nos plats.

// Mira rougit jusqu’aux oreilles. //

- Je suis désolée, j’avoue que ce n’est pas à mon goût. Je n’y suis pas habituée et ça me fait étrange.
- Moi aussi ça m’a fait bizarre au départ, ce n’est pas du tout ce qu’on mange à la maison, mais je m’y suis fait.
- Moi je trouve que ça va. Tu es une fine bouche. Si tu continue comme ça tu vas mourir de faim.


// Après cette première longue journée, tout le monde se dirigea vers son dortoir pour une bonne nuit de repos. //

____________________________________________

// Le second jour pointait le bout de son nez. Confortablement installée sous d’épaisses couvertures, Mira se réveillait petit à petit. Après son repas frugal de la veille, elle commençait à avoir faim. Elle se leva donc dans l’espoir de manger un bon petit déjeuner. Elle s’habilla et cacha quelques paquets de biscuits dans ses poches. Elle rejoignit son correspondant dans la salle à manger. Par chance, ce repas-ci était à son goût. //

- Dis Mira, tu ne sais pas où j’aurais posé ma veste en cuire hier ? Je n’arrive pas à remettre la main dessus.
- Hum… Je crois que tu l’as posé dans une pièce avec des équipements de sport, mais je ne suis pas certaine. Je vais t’aider à la chercher.
- Merci. Allez, on y va. Sinon, tu me disais que ta mère était auror, c’est bien ça ?
- Oui, exacte.
- C’est intéressant ça. Elle gagne bien sa vie ?
- Heu… Oui, enfin, je crois.
- C’est cool d’avoir des relations au ministère de la magie. Tu dois avoir certains avantages.
- Pas vraiment… Enfin… Ça dépend.


// Anton cherchait à savoir ce qu’une amitié avec la jeune fille pouvait lui apportait. Peut-être qu’il pouvait avoir des places pour les matchs de Quidditch à moindre prix, voir même les avoir en avance. Mira ne comprenait pas vraiment pourquoi le garçon lui posait ce genre de questions, mais répondait poliment.

Arrivé à la salle de sport où Mira pensait avoir vu le manteau d’Anton pour la dernière fois, les deux correspondants commencèrent leur investigation. En effet, le vêtement était posé sur une altère. La jeune fille l’attrapa et le lança à son propriétaire. //

- Ha, ça va mieux comme ça, merci. Bon, ça te dit d’aller à la compétition de Quidditch entre les deux écoles ?
- Affirmatif !
- Il faut qu’on se dépêche alors, ça va bientôt commencer. On va voir si vous êtes autant des larves que le dit votre professeur.


// La compétition dura toute la journée. La brume s’étant levée, le vif d’or était difficilement repérable. De plus, un aquilon s’était levé et glaçait les joueurs. L’attrapeur de Poudlard ne devait sa victoire qu’à la chance, l’objet tant convoité étant passé juste devant lui. Les élèves étaient tous exténués. Anton s’était allongé à plat ventre sur le sol humide. //

- Moi aussi je suis épuisée. Quel match !
- Je ne suis absolument pas épuisé, je regarde juste les insectes qu’il y a ici. Regarde par toi-même.


// La fillette imita son correspondant et s’allongea à côté de lui. Dans le ciel, de gros cumulus cachaient le soleil et il faisait sombre dehors. Elle se retourna à plat ventre pour voir les fameux insectes. //

- Tu vois ça ? C’est une fourmi croonde. Le contact avec ses antennes entraine une sensation de chaleur brutale. Et ça, c’est un cafard naüm. Un peu comme les farfadets, ils ont la mauvaise manie de voler les chaussettes et les laisser trainer partout. Il y a aussi des larves de mouches thés qui adorent pondre dans le thé d’habitude.

// Le garçon lui montra différentes espèces d’insectes. Mira s’étonna de s’y intéresser autant. Au final, avant de dormir, elle commença la lecture d’un livre passionnant traitant des divers insectes. Elle ne pensait pas que l’observation des insectes puisse un jour devenir un obit pour elle. //

____________________________________________

// En ce troisième jour, Castiel réussit à se dégager du temps à passer avec sa sœur. Elle en était ravie et ensemble, en compagnie d’Anton, ils firent divers jeux de société durant une bonne partit de la matinée.

Le repas de midi était encore une fois infect. Pour ne vexer personne, elle se cacha dans un coin du parc et commença à déguster des cookies qu’elle avait amenés avec elle. Son ventre commençait à sévèrement gronder.

Anton, qui avait vu sa correspondante s’éclipser, avait peur qu’elle ne se perde. Elle lui avait avoué ne pas avoir le sens de l’orientation. Il fini par la retrouver derrière un arbre, des miettes de biscuits plein les lèvres. Il l’a regarda d’un air circonspect et la jeune fille rougit. Pendant quelques instants, aucun d’eux ne sut quoi dire. //

- Tu détestes notre nourriture à ce point ?
- Je… Je… Suis désolée… C’est très fort en goûts…
- Alors tu comptes manger des biscuits tous les jours jusqu’à la fin de la semaine ?
- Je… Je ne sais pas…

// Elle avait tellement honte. Ne pas aimer leur cuisine était une chose, mais se faire surprendre en train de manger des biscuits prévu au cas où en était une autre. Elle avait envie de se cacher dans un trou de sourie et ne plus en sortir. //

- Fais bien comme tu veux vas. Bon, qu’est-ce que tu veux faire ?
- Hier soir j’ai lu un livre passionnant sur les insectes. J’ai vu qu’il y en avait certains qui vivaient ici, en Bulgarie. Ça te dirait qu’on les cherche.
- Hum… Pourquoi pas. Pendant ce temps tu me parleras de ce que fais ta mère en temps qu’auror ? Je trouve ça intéressant. J’hésite à aller dans cette voie là.
- Oui, bien-sûre.


// Les deux jeunes gens continuèrent les recherches d’insectes le reste de l’après-midi. //

____________________________________________

// C’était le quatrième jour et la moitié du séjour était déjà passé. Mira n’avait pas pu passer beaucoup de temps avec Castiel, mais comptait bien remédier à ça. Au petit déjeuner, elle s’assit à côté de lui. //

- Aujourd’hui je te kidnappe et ce n’est pas la peine de résister. Je ne suis pas venue dans ton école pour te voir ici et là en coup de vent.
- Aujourd’hui ? Hum… Ce n’est pas le meilleur jour, j’avais des révisions de prévu pour un examen à la rentré. J’ai besoin de documents qui sont ici.
- Je t’ai dit que je ne te laissais pas le choix. S’il te plaît… Tu sais que j’ai besoin de toi.
- Justement, ça tombe bien que tu veuilles passer du temps avec ton frère parce que j’ai une expérience à faire, mais c’est secret, du coup… A plus tard.

// Anton, qui venait d’arriver, partit plus vite au retour qu’à l’allé. Mira lança un regard triomphant à son frère. //

- Tu vois, tu n’as pas le choix. A moins que tu ne veuilles me laisser toute seule dans mon coin.

// Castiel fit la moue, puis accepta de passer plus de temps avec sa sœur. Le reste de la journée, ils l’a passèrent à se promener et discuter de tout et de rien, rattraper le temps perdu, se confier sur leur état d’âme…

Vers la fin de l’après-midi, Anton rejoignit Mira et son frère. Au vus de l’état chaotique de ses cheveux, il avait dut se passer quelque chose de pas tout à fait net. Lorsque la fillette essayait de lui demander ce qu’il s’était passé, il éludait les questions. //

____________________________________________

// Castiel n’avait pas été sourd aux demandes de sa sœur. Il avait décidé de travailler tard la veille pour pouvoir passer du temps avec elle pour son cinquième jour de correspondance. La jeune fille proposa d’initier son correspondant à la nourriture française et italienne, ce qu’il accepta avec joie.

Dans les cuisines, elle trouva tout ce dont elle avait besoin pour faire une vraie pizza à l’italienne et des crêpes bretonnes. Elle décida aussi de faire des focaccia et du bœuf bourguignon. Avec ça, elle était certaine, ou presque, de plaire à tous les palais délicats. Les divers préparations étant longues, cette activité les occupa jusqu’en début d’après-midi où ils purent enfin manger. //

- En fait, c’est super bon la cuisine de chez toi. Je comprends mieux pourquoi la notre ne te plait pas. Tu peux me resservir du ragoût ?
- Bœuf bourguignon, fait voir ton assiette.
- Moi aussi j’en reveux. Bravo petite sœur, il est super bon. En plus ça faisait vraiment longtemps que je n’en avais pas mangé, ça fait du bien d’avoir notre nourriture de temps en temps.


// Mira était ravit d’avoir fait un carton plein avec sa cuisine. En plus, Anton ne la jugerait plus sur ses goûts compliqués. Les choses semblaient s’améliorer et elle n’avait plus aussi honte d’avoir mangé ses cookies pour échapper à la cuisine bulgare. //

- Maintenant que nous avons goûté aux plats de chez toi, on s’occupe des desserts ?

// La fillette sourit de toutes ses dents et proposa de faire un Paris-Brest et une panacotta à la framboise. Encore une fois, tout le monde aimait sa cuisine. Ainsi, tous ensemble, ils avaient passé la journée à cuisiner des spécialités des pays de Mira. //

____________________________________________

// Jour six, veille du départ. Le cœur serré, Mira voulait profiter du peu de temps qu’il lui restait avec Anton et Castiel. Elle décida de passer le matin avec son frère et l’après-midi avec son correspondant.

Avec le plus âgé des deux, elle visita plus en détail la bibliothèque de l’école. Elle lut plusieurs livres en diagonale et échangea ses impressions avec Castiel.

L’après-midi fut consacré à l’observation des insectes avec Anton. Il y en avait de nombreux un peu partout dans le parc et dans l’école. Certaines espèces étaient particulièrement intéressantes ou drôles à observer.

Alors que le fin de la journée approchait, Mira décida de confier un double de son précieux livre de recettes à son correspondant. C’était sa manière à elle de le remercier pour son accueil. //

____________________________________________

// Le dernier jour était arrivé. La Poufsouffle bouclait ses valises afin de rentrer à Poudlard. Elle était triste que cette rencontre soit finie, mais était ravie d’avoir rencontré Anton et profité de son frère. Après une dernière inspection de son dortoir pour s’assurer de ne rien avoir oublié et pour imprimer une toute dernière fois les images de ce qu’elle voyait dans sa tête, elle descendit prendre son tout dernier petit-déjeuner, seul repas bulgare qu’elle réussissait à avaler.

Elle avait l’estomac noué. Elle ne voulait pas partir et craignait de ne pas supporter le voyage en portoloin. Elle espérait garder contact avec Anton, mais avait peur que la distance n’ait raison de leur amitié naissante.

Après ce dernier repas, les élèves se rassemblèrent dans un coin du parc. Un vieux gant d’armure était au sol. C’était l’heure des adieux et sur les visages de tous, un sentiment de tristesse apparaissait. Pour la première fois de sa vie, Mira enlaça un garçon qui n’était pas de sa famille : Anton. //

- Au revoir et merci pour tout. J’espère avoir régulièrement de tes nouvelles.
- Merci à toi aussi pour le livre. Et compte sur moi pour les nouvelles. Je t’enverrais tellement de hiboux que tu auras l’impression que je suis avec toi. Au revoir et bon voyage.


// Les yeux humide, la fillette sourit tout de même avant de dire au revoir à son frère. Elle se posa devant le portoloin et posa sa main dessus, lança un dernier regard sur ces deux garçons qu’elle devait quitter et sentit le sol se dérober sous ses pieds. Le paysage devenait flou, elle se sentait tiré par le bras. Peu de temps après, elle était de nouveau à Poudlard. //


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MessageDate du message: Sam. 16 Juil 2016, 16:59  Répondre en citant

[RP Event de Lasbelin Jones]




Et voilà, sa valise était prête. Non pas qu'il y ait grand-chose dedans, après tout, elle n'avait pas énormément de possessions. Mais c'était bon, elle était fin prête pour le départ. Départ qui n'aurait lieu que le lendemain, certes. Mais Lasbelin aimait bien être prête en avance. Ça faisait partie de sa panoplie d'hyperactive : toujours avoir un coup d'avance, afin de ne pas perdre les pédales. Il fallait prier pour qu'aucune crise ne survienne pendant ce petit voyage à l'étranger... ça serait plutôt humiliant devant des étrangers. Anyway.



D-Day. Non, pas celui de la France. Celui du départ vers Durmstrang, le froid et la virilité nordique... apparemment. Bon, eh bien Lasbelin allait faire en sorte de secouer un peu ces clichés ! Elle s'était réveillée tôt, trop impatiente et anxieuse pour dormir plus, sans se rendre compte que, pour la première fois depuis longtemps, elle se comportait comme une adolescente ordinaire. Bien évidemment, une Lasbelin sans différence notable... n'était pas une Lasbelin. Et ses piercings ne suffisaient pas ! Ils étaient certes remarquables, mais plutôt banals. Non, il fallait quelque chose de plus... de moins... de flamboyant, voilà le mot. En conséquence de quoi, elle avait enfilé un sarouel noir et un tee-shirt à l'effigie du groupe KISS, et s'était maquillée pour souligner ses yeux de biche. Un parfait paradoxe ambulant. La demoiselle s'était également procuré un poing américain pas très légalement, et le portait avec fierté.

La blonde attendait, plus ou moins patiemment au point de rendez-vous, pour partir. Leur professeur accompagnateur était Zaranki. Mouais, elle aurait préféré Mister Garm. Au moins, elle aurait été sûre de ne pas être réprimandée pour des âneries. Etant donné qu'elle ne faisait rien de répréhensible... et connu. Bref. Les personnes autour d'elle papotaient, encore et encore et encore, et elle reconnut Alexia Taulmont dans parmi les demoiselles. Elle lui adressa un petit signe de reconnaissance, puis attendit que Zaranki se pointe, pour ensuite attraper le Portoloin.

CRAAAC. Tiens, ils étaient arrivés. Re-tiens, ils étaient attendus visiblement. En même temps, s'ils ne l'avaient pas été... il y aurait eu de quoi se poser de sérieuses questions. Un paquet d'étudiants curieux était rassemblé en face d'eux, et les dévisageaient comme des vaches. Cela promettait... La blonde poussa un soupir, écouté vaguement les consignes, puis se dirigea d'un pas rapide vers son correspondant, bousculant au passage une brune à l'air odieux.

- Bilel El Gaziz ? Je suis Lasbelin Jones. Ravie, lâcha-t-elle en lui tendant la main.

Le garçon la surprit en lui faisant directement un câlin, et tout son corps se tendit devant l'intrusion. Le brun s'en rendit compte et la relâcha après, s'excusant puis répondant les formules de politesse d'usage.

- Bon, ça c'est fait. Maintenant, El Gaziz... raconte-moi un peu, c'est qui ces personnes ?

Bilel lui décrivit ainsi Travis en détail, attirant un sourire sur les lèvres de Lasbelin, puis les autres étudiants de Durmstrang, en terminant par Aristophane. Décidément... il n'y avait que peu de personnes intéressantes, peu importait l'école. Par contre, le brun avec un bandeau rose dans les cheveux, Aristophane... il était intéressant, lui. Attirant, presque. Comme une flamme de bonne humeur. Vraiment attrayant.

- Raconte-moi un peu Las', comment c'est à Poudlard ?

La jeune femme haussa un sourcil face au surnom, puis lui décrivit rapidement le château millénaire, le parc et la forêt, le lac, avant de lui parler plus en détail de ses endroits préférés. Il était facile de parler face à Bilel, le jeune homme dégageait une telle joie et un esprit communicatif, c'était irrésistible. Même pour le cœur-de-pierre qu'était Lasbelin.



- ... c'est marrant tu sais, j'étais persuadé que mon correspondant serait masculin ! Mais visiblement je me suis trompé, même si de loin on peut te prendre pour un mec ! Enfin le prend pas mal hein, mais t'es un peu masculine, avec tes cheveux courts et ton allure. Mais c'est sympa !

Lasbelin, un léger sourire aux lèvres, écoutait d'une oreille distraite Bilel bavarder, tout en portant son regard sur les fleurs et les plantes les entourant. Ils s'étaient rendus dans le parc, et depuis... le jeune homme ne s'était pas tu. Il était bavard visiblement. Mais cela ne gênait pas tant que ça la blonde, il valait mieux ça plutôt qu'un silence gêné et pesant entre eux deux. C'était mieux que rien. Et puis... Bilel était trop adorable pour qu'on ne l'aime pas. Pourtant, elle avait cru comprendre qu'il n'avait pas franchement d'amis, et qu'un duo se moquait de lui... en quel honneur, là c'était un mystère. La jalousie, peut-être... Toujours était-il que la blonde avait Elizabeth Waldorf et Anton Afonine à l'œil. Hors de question que son petit protégé soit attaqué pendant qu'elle était là ! Et elle allait lui apprendre à se battre et à répliquer... parfois, il fallait se tailler une place à la force des poings et des mots.

La blonde porta son regard sur la cime de la montagne en face d'elle, et sourit nostalgiquement. Cela lui rappelait les immeubles à Londres, chez elle, avec ses amis. Les hauteurs à défier, et le monde à leurs pieds. Le bon temps. Loin des cafards et de la magie. Le bonheur, simplement.

- Si tu veux, on pourra aller explorer un peu dans les montagnes, tu en penses quoi ? proposa Bilel qui avait vu le regard de sa nouvelle amie.

- Pourquoi pas, oui. Ça doit être assez sauvage ici, non ? C'est chouette ça. Ça évoquerait presque un paysage de fiction.

- J'espère que tu es fan de combat, d'ailleurs ! J'ai entendu que ton professeur, Za...ranki ? et notre professeur voulaient organiser un cours ensembles pour faire un tournoi !

- C'est vrai ? C'est génial !
s'extasia la jeune femme. J'ai hâte de voir si vous êtes à la hauteur de votre réputation... D'ailleurs, El Gaziz, va falloir qu'on s'entraîne, toi et moi. Pas question que tu te fasses casser la trombine et que tu me fasses honte !

Sur cet accord passé – enfin, ce n'était pas comme si Bilel avait le choix, vu que Miss Jones était déterminée – les deux jeunes gens se relevèrent, et l'étudiant entraîna sa correspondante vers le dortoir pour déposer sa valise, puis vers la Salle des Repas.



Au soir du premier jour passé à Durmstrang, Lasbelin était plutôt satisfaite de sa journée. Elle n'avait pas eu de souci pour venir, et son correspondant était adorable. Restait juste le léger problème du comment faire en sorte que le garçon ne soit plus embêté par ses camarades. Et pour ça... rien de tel que le tournoi organisé par les professeurs d'Arts du Combat. Il pourrait faire une démonstration de force, et ainsi être respecté. Mais cela voulait aussi dire qu'ils allaient devoir discrètement s'entraîner, afin de renforcer Bilel. Elle était lucide : en l'état actuel des choses, il n'avait aucune chance. Mais heureusement, elle était là... et en attendant, elle allait protéger le jeune homme. Il lui rappelait affreusement un de ses amis, d'un an plus jeune qu'elle, décédé à la suite d'une bagarre de rue. Chaque jour, Assem lui manquait.

Puisque les filles n'étaient pas censées dormir avec les garçons, celles qui avaient un correspondant masculin avaient été rassemblées puis réparties dans des dortoirs. Par chance, Lasbelin partageait le sien avec Thalia, une Serdaigle somme toute assez sympathique. Enfin, pas qu'elles bavardent des masses non plus... Lasbelin voulait bien faire un effort de sociabilisation avec Bilel, mais il ne fallait pas pousser non plus ! Même si Thalia s'avérait être la correspondante du-dit Aristophane qui avait tapé dans l'œil de la blonde.

La demoiselle tourna, puis retourna dans son lit, pas très à l'aise dans cet environnement inconnu. Ce n'était pas la faute de Bilel, ni de Durmstrang, c'était simplement que depuis sa... disparition des registres, elle était paranoïaque dès qu'elle n'était pas dans un endroit connu et apprécié. Comme si elle avait peur que les années passées à Poudlard et auprès de ses amis ne soient qu'un mirage de son esprit, la faisant se réveiller parmi ces individus affreux à qui elle avait été confiée... Mais elle était grande maintenant, presqu'adulte parmi les... les siens. Elle ne devait plus être dominée par ces enfantillages. Elle avait presque 16 ans, elle était une sorcière, et elle était actuellement dans une des meilleures écoles de magie du monde. Elle avait l'opportunité d'en apprendre plus sur le combat. Alors il suffisait, elle n'allait pas retomber dans ce schéma puéril d'avoir peur de s'endormir pour se réveiller... ailleurs. Sur cette pensée déterminée, Lasbelin visualisa le sourire de Bilel, et se roula une dernière fois dans sa couette, puis ferma les yeux pour de bon.



Le lendemain matin, Lasbelin se réveilla de bonne humeur, et prête à en découdre avec le monde. Thalia dormait encore, et avait l'air très paisible, aussi la blonde ne se risqua pas à la réveiller. Elle avait un cœur, malgré tout ! Et ce voyage les avait bien fatigués. Elle se glissa discrètement dans la salle de bain, et se prépara tranquillement, prenant soin de paraître à son meilleur avantage afin que Bilel et elle s'accordent à merveille. Si elle se souvenait bien, ils avaient cours ensembles, avant d'avoir une compétition amicale... d'un sport quelconque, elle ne se souvenait plus duquel. Enfin bref, ce n'était pas important. La demoiselle se préparait toujours en un temps record, ne se pomponnant pas comme les autres, se fichant éperdument de son apparence. Pour cette semaine, elle allait faire un petit effort, afin de ne pas avoir l'air d'un zombie moldu. Elle enfila ensuite un pantalon noir souple, suffisamment pour convenir à du sport, ainsi qu'un top Nirvana, avant de glisser une veste au-dessus. C'était une nette amélioration par rapport aux survêtements informes qu'elle portait à Poudlard ! Bilel pouvait être fier d'elle.

Au petit-déjeuner, elle bavarda avec Bilel, apprenant qu'ils allaient assister à un cours d'Histoire de la Magie. Elle esquissa un sourire narquois à cette information, ce cours avait toujours été facile pour elle, avec sa mémoire. Mais là... c'était l'occasion de briller, et d'en mettre plein la vue à ces Bulgares !

Durant le cours, la blonde se rendit bien vite compte que sa concurrence serait du côté Poudlardien, en la personne de miss Elerinna Calaelen. Mais cela importait peu, la rousse était trop occupée à faire tricher son correspondant, Travis. A la fin du cours, la blonde fut retenue par le professeur.

- Alors mademoiselle de Poudlard, on trouve cela sympa de tricher ?

- Je vous demande pardon ? En quoi j'ai triché ? Vous vous foutez de moi là ?!

- Il est impossible pour un étudiant de votre année de savoir autant de choses et de ne faire aucune faute. Donc vous avez triché.

- Mais vous êtes pas bien vous ?! Je. N'ai. Pas. Triché. C'est si compliqué que ça à comprendre ? Ce ne sont que quatre petits mots pourtant, ce n'est pas comme si je vous parlais de la physique quantique ! Vous avez vraiment un problème vous... Faut vous faire soigner.


Suite à ces mots crachés d'un ton venimeux, la jeune femme quitta la salle en furie, rejoignant Bilel qui l'attendait dehors. Un simple regard assura au jeune homme de ne pas adresser la parole à sa correspondante, et il la guida simplement vers le terrain pour la fameuse compétition. Qui s'avéra être une compétition de Quidditch. Génial. Tout ce que Lasbelin détestait. Ne vous trompez pas, elle n'était pas mauvaise, elle était même plutôt douée, mais le simple fait de participer à un sport sorcier faisait grincer des dents à la demoiselle.

On lui attribua un balai, et elle fut lâchée dans les airs, aux côtés de Bilel et d'une poupée aux cheveux châtains à l'air antipathique, connue sous le nom de Kayla. Exactement le genre de poupée qu'elle abhorrait. Elle leva les yeux au ciel, et joua, simplement, sans se poser trop de questions. Néanmoins, lorsque Kayla commença à faire des remarques désagréables à Charlen Di Marzio de Poudlard, le sang de la blonde ne fit qu'un tour, et elle alla vola non loin de la Durmstrangeoise pour oups ! lui lancer un Cognard dessus... ce n'était absolument pas volontaire, bien sûr, et elle ne fut pas sanctionnée. Elle avait beau être très indépendante et ne pas aimer la plupart de ses camarades, il y avait tout de même un certain esprit de solidarité entre les Poudlardiens. Et personne ne s'attaquait à quelqu'un de Poudlard sans en payer les conséquences.



Le soir du mardi, Bilel et Lasbelin s'éclipsèrent de la Salle des Repas tôt, et allèrent dans un petit coin du parc assez discret. La blonde avait pensé à cet endroit pour entraîner le jeune homme au combat.

- Allez, plus fort ! Faut que tu tapes de toutes tes forces !

- Mais je vais leur faire mal du coup !

- C'est le but, El Gaziz ! Faut que tu leur fasses suffisamment mal pour qu'ils ne puissent pas répliquer, et donc pas te blesser ! Allez, du nerf !


La jeune femme tentait de pousser Bilel à la frapper, comme pour de la boxe. C'était la base des bases, dans les combats moldus. Et franchement... il valait mieux avoir un avantage par rapport aux sorciers. Se battre à mains nues, à la baguette et avec des armes, cela offrait trois possibilités de duel. Le plus c'était le mieux.

- Ouais, c'est mieux ça ! Allez, encore. Faut que tu y mettes tes tripes, ton cœur. Parce qu'ils ne te feront pas de cadeau. Prouve-leur qu'ils ont tort de te sous-estimer !

Sans le savoir, Lasbelin avait touché le point sensible de Bilel : sa taille. C'était le sujet des moqueries, et ce qui poussait les autres à ne pas l'estimer. Pourtant, le jeune homme était un ange, et ne méritait aucunement toutes ces bassesses. Dès lors, il redoubla d'effort, et rendit fière celle qui s'était auto-désignée comme sa protectrice. Enfin, elle ordonna une pause.

- Pas mal, pas mal... En continuant comme ça, tu vas leur donner du fil à retordre. Maintenant écoute-moi bien : lors de ce tournoi, tu vas y mettre tes tripes, et leur prouver qu'ils ont tort de se moquer. Il faut que tu fasses une démonstration de force, sinon tu seras pas respecté. C'est comme ça que ça marche.

- Las' ? Qu'est-ce qui t'a rendue comme ça ? Enfin... aussi froide et agressive ? Et aussi distante avec les gens ?


La question fit s'interrompre la blonde alors qu'elle allait boire, et elle reposa sa bouteille en soupirant. Ce n'était pas une histoire joyeuse... mais Bilel méritait sa confiance.

- Mes parents sont morts quand j'étais très jeune. J'avais 9 ans. Mais déjà auparavant, ça n'allait pas fort... J'ai été diagnostiquée hyperactive et avec un fort QI à l'âge de 5 ans. A 5 ans... les enfants n'aiment pas ce qui est différent. Et donc à 9 ans... ils sont morts. Bêtement. J'ai été placée dans une famille d'accueil du coup. J'ai rapidement fugué... ils n'étaient pas une famille. Du coup, j'ai été présumée morte, et j'ai eu la paix côté administration. En fait, j'ai été recueillie par des sans-abris, dans un squat. Et à 11 ans, j'ai eu la lettre de Poudlard. Depuis... voilà, je passe mon temps entre Poudlard et Londres.

Bilel n'ajouta rien, mais prit la main de Lasbelin, et la serra. Ce n'était pas de la pitié, elle ne l'aurait pas supportée, mais c'était du soutien. Un soutien bienvenu. En réponse, elle lui adressa un sourire, un vrai, sincère.

- Allez El Gaziz, debout ! C'est pas comme ça que tu vas progresser !



Le mercredi matin, Lasbelin était réveillée bien avant l'heure, et prête à en découdre. Aujourd'hui se tenait le tournoi, et elle était bien déterminée à briller ainsi qu'à montrer à Durmstrang pourquoi il ne fallait pas s'en prendre à Bilel. En conséquence de quoi, lorsque le jeune homme la rejoignit, encore un peu endormi, il fut accueilli par une furie surexcitée blonde qui le traîna dans le même coin que la veille, afin qu'ils travaillent encore.

Plus tard, ils croisèrent Mister Anton Afonine en compagnie de Miss Elizabeth Waldorf, qui profitèrent de l'occasion pour se moquer de Bilel, sans prêter attention aux éclairs dans les yeux de Lasbelin.

- Bah alors petiot, t'as besoin d'une grande pour te cacher ? T'es tellement pitoyable en même temps...

- Dîtes donc, les crétins. On vous a sonnés ? Me semble que non. Bilel El Gaziz est certes plus petit que vous, mais il a un cœur bien plus grand que le vôtre ne le sera jamais. VOUS êtes pitoyables. Vous vous croyez grands, forts et populaires ? Mais vous êtes seuls. Vous vivrez seuls. Et vous pourrirez dans la terre seuls. Le plus tôt possible, j'espère... il est possible que je donne un petit coup de pouce à la Nature là-dessus, si vous continuez à emmerder mon ami...


Avec un sourire carnassier, Lasbelin planta là les abrutis, et avança à grands pas vers la Salle des Repas. C'était que ce petit interlude l'avait mise en appétit !

Plus tard, Bilel et elle se retrouvèrent dans le fameux tournoi tant attendu, et après un dernier regard de connivence, le jeune homme mit au tapis avec brio son adversaire. Lasbelin applaudit avec joie, fière de son petit protégé. Il avait énormément progressé en quelques jours, au contact de la demoiselle. Ce fut ensuite au tour de la blonde, qui avant de commencer son duel, préféra vérifier un dernier détail.

- Tous les coups sont permis, c'est bien ça ?

- Tous en effet, tant qu'ils n'handicapent pas de façon permanente et que ce n'est pas de la magie noire. Ne me regardez pas comme ça vous ! Dans un duel, votre ennemi ne va pas vous demander gentiment si vous allez bien, il voudra vous tuer ! Vigilance constante !


Avec un sourire aux lèvres, l'anglaise se positionna face à un certain JB. Toutes les années étaient rassemblées, afin d'offrir de la variété pour le spectacle. Et Zaranki était aussi sûr de ses élèves. Il ne se défendit pas trop mal, mais la dague de la demoiselle termina sous la gorge du brun, prête à l'égorger. Un joli duel, en somme. Et une petite humiliation pour le 7e année sûr de ses talents. Ces arrogants...



Le jeudi, clairement, Lasbelin était trop fatiguée pour faire une nouvelle compétition. Elle était sportive, certes, mais deux activités en deux jours... c'était beaucoup. Et elle n'avait pas l'habitude. Thalia avait déjà quitté le dortoir ce matin-là, et la blonde se réveilla avec le ventre douloureux. Craignant déjà la suite, elle se leva et se rendit compte que les draps blancs étaient tâchés de rouge... du sang. Génial. C'était encore cette période du mois bien pénible. Et bien évidemment, en allant se nettoyer et changer les draps, elle en mit partout. On aurait pu croire qu'elle venait de commettre un crime affreux. Et ce fut à ce moment-là, évidemment, que Bilel fit irruption dans le dortoir.

- Hey Las', j'ai besoin de ton aide, tu aurais pas vu... débita-t-il d'une traite. Ça va ?! Qu'est-ce qui s'est passé ? Tu t'es blessée ?

La blonde était mortifiée et n'osait pas bouger, pétrifiée par ce moment extrêmement gênant. Comment expliquer au jeune homme ce qui se passait ? En plus, c'était vraiment crade.

- Hm... El Gaziz ? Ce... comment dire... Elle chercha ses mots, embarrassée au-delà du mot même. J'aimesrègles.

- Quoi ?

- J'ai mes règles. Mes menstruations. Mon utérus saigne, quoi ! C'est vraiment nul, d'être une fille.

- ... Ah. Je... je peux faire quelque chose ?

- Je crois que, pour le bien-être de notre estime et de notre santé mentale, il vaut mieux pas. Je me dépêche, et je te rejoins, ok ?


Sur ces mots, la demoiselle fila dans la salle de bain, prête à se nettoyer et à effacer cet instant gênant de sa mémoire.



En rejoignant Bilel, Lasbelin se rendit compte qu'il n'était pas dans son état ordinaire, et elle se rendit bien vite compte du pourquoi : il avait apparemment perdu une petite statuette offerte par ses parents, et d'une haute valeur sentimentale. Suite à une rapide description de l'objet, elle fit une esquisse validée par Bilel, puis ils se séparèrent pour chercher la-dite statuette.

Sur le chemin vers la Salle des Repas, elle croisa tout d'abord Travis Akombe, qui la salua mais qui n'avait pas vu l'objet, puis Alexandra Brenoff, une amie d'Elizabeth Waldorf si elle avait tout compris des relations, qui l'ignora. Enfin, elle tomba nez à nez avec un certain Aristophane Huxley, qui la salua joyeusement.

- Hey ! Tu es... Lasbelin Jones, c'est ça ? La correspondante de Bilel, et tu partages ton dortoir avec Thalia.

- Salut Huxley, c'est exact. Dis, tu n'aurais pas vu ça ?
lui demanda-t-elle en lui montrant le dessin sur son carnet.

- Hm... nope, désolé. Bilel a perdu ça ? Je vais t'aider à chercher. Joli dessin d'ailleurs ! C'est ton œuvre ?

- Euh... ouais. Merci. T'en fais pas, dis-moi juste où je peux trouver son dortoir s'il te plaît.


Lasbelin était rougissante, étonnée du compliment et de la gentillesse du garçon. Visiblement elle ne s'était pas trompée en le jugeant, le premier jour. Il était vraiment intéressant. Elle écouta attentivement les directives données, puis remercia le jeune homme d'un geste qui les surprit tous les deux : un baiser sur la joue. Elle prit ensuite ses jambes à son cou, toute rouge, et atterrit dans le dortoir, souriant à la vue du bazar. Une vraie garçonnière ! Elle trouva aussi la vipère Sam dont Bilel lui avait parlé, et passa quelques instants à câliner la petite bébête. Les serpents ne lui faisaient pas peur, elle les aimait au contraire. En fouillant ensuite le tas de vêtements sales – en se pinçant le nez, et en grimaçant face aux caleçons – elle découvrit d'abord un livre de cours abandonné, puis la fameuse statuette. Victoire !

Un large sourire aux lèvres, elle redescendit et chercha cette fois le Durmstrangeois, pour finir par utiliser le sortilège de Point Me, et le retrouver dans le parc.

- Hey, El Gaziz ! Je l'ai trouvée ! Elle était dans ton tas de linge sale. Va vraiment falloir y mettre de l'ordre hu !

- Merci beaucoup Las'. J'y tiens beaucoup.


Sur ces mots, il lui fit un câlin, et elle ne se tendit pas autant que lors de leur première rencontre : il semblerait qu'elle s'adoucisse et se fasse aux contacts humains grâce à Bilel...



Le vendredi se passa normalement, ils allèrent en cours, et passèrent également du temps à s'entraîner dans le parc, dans leur coin secret. Une véritable complicité était en train de se nouer entre les deux étudiants, et Lasbelin souriait plus, et avait même ri une fois. Elle faisait des progrès en sociabilisation, et Bilel en faisait au niveau du combat.

Le samedi en revanche fut beaucoup plus intéressant. Ils avaient quartier libre, pas de cours, ni d'obligations, et Bilel apprit qu'une fête secrète était organisée dans les montagnes, fête spécialement pour les étudiants de Poudlard, et à laquelle Lasbelin se devait donc d'assister.

- Non, je n'irai pas, pour l'amour de Loki ! El Gaziz, tu m'as vue, tu sais que je ne suis pas bonne avec la société. Les autres ne m'apprécient pas. Pourquoi j'irais ?

- Parce que je te le demande ? Allez, ça va être chouette, tu verras ! J'ai cru comprendre que Aristophane et Thalia y allaient, et y'a aussi une chance pour que Travis et Elerinna s'y pointent ! Allez, s'il te plaît Las', ça va être amusant. Et puis... j'ai envie de fêter notre rencontre et cette semaine qu'on a passée ensembles.


Vaincue par les arguments du jeune homme, elle rendit les armes, mais se posa ensuite un autre souci : que mettre ? Pour Bilel, son amie devait être resplendissante, chic et respecter son style, afin de faire tourner les têtes, et en particulier celle d'un certain Huxley...

- Mais pas du tout enfin ! Il est sympa okay, il a du style, mais c'est tout !

- Alors pourquoi tu rougis quand je parle de lui, hm ?


Il embarqua donc son amie dans une virée vers la ville la plus proche, où ils pourraient trouver des vêtements, et cela provoqua de nouvelles protestations de la part de Lasbelin.

- Arrête, je n'ai pas de quoi me payer des fringues... Ça sert à rien d'y aller !

- Tututut, je vais te les payer tes fringues ! Considère ça comme un cadeau pour ces leçons de combat ! Et je ne veux pas de protestations. C'est un cadeau, et les cadeaux, ça ne se refuse pas !


Après quelques recherches, Bilel et Lasbelin finirent par se mettre d'accord sur une tenue simple mais appropriée. Et surtout, une tenue qu'elle pourrait remettre en dehors d'une fête ! C'était le plus important pour la jeune fille, qui possédait peu de vêtements. C'était une robe, une tenue inconnue pour Lasbelin. Mais elle lui allait à merveille. Et Bilel paya sans attendre, ravi de pouvoir aider son amie. Jetant un coup d'œil aux pieds de Lasbelin, il l'entraîna aussi dans un magasin de chaussures, afin qu'elle aie autre chose à mettre que de vieilles chaussures fatiguées.



Au soir, Lasbelin se prépara dans le dortoir en compagnie de Thalia, la brune lui annonçant qu'elle avait nettoyé la caverne où se déroulerait la fête. La blonde fit la moue, elle aurait adoré participer à un bon combat, mais elle était alors en compagnie de Bilel. Les deux jeunes femmes discutèrent un peu, et elle se surprit à sourire à Thalia, voire à rougir lorsque celle-ci évoquait Aristophane. Ensuite, elles se faufilèrent dehors, et se rendirent à la fête.

- Tiens, tu vois ! Tu es là, finalement !

- Eh oui... Il semblerait que je n'avais pas le choix, n'est-ce pas ?
répliqua Lasbelin à Bilel, un sourire taquin aux lèvres.

Son correspondant éclata de rire, et lui donna un verre d'alcool. Très vite, la blonde se retrouva à rire et à danser en compagnie des autres élèves, sans se soucier du reste du monde. Il apparut clairement que l'alcool montait dans le sang, et que les étudiants allaient finir... totalement bourrés. Well... Lasbelin n'était pas mieux. Elle dansa, dansa et dansa encore, pour se retrouver aux côtés d'Aristophane et danser avec lui.

- Alors demoiselle Jones, on apprécie Durmstrang ?

- C'est pas si mal... et les gens ne sont pas tous complètement stupides...

- Ah ? Tu nous apprécierais donc ? Bilel et moi serions tes amis ? C'est mignon ça...


Le rougissement soudain fit sourire Aristophane, qui l'entraîna boire encore. Il y eut une période de flou dans l'esprit de la blonde, mais elle resta aux côtés du jeune homme brun, puis ils se retrouvèrent devant un camarade inconnu de Durmstrang, qui les défia de se marier. Se marier ? Quelle idée étrange... Défi accepté !

- Moi, Lasbelin Ihoss Jones, sans nationalité et sans identité propre, je te prends toi, Aristophane Calixte Huxley, pour époux légitime, pour le meilleur et pour le pire, jusqu'à ce que la mort nous sépare.

- Et moi, Aristophane Calixte Huxley, je te prends toi, Lasbelin Ihoss Jones, charmante anglaise, pour épouse légitime, pour le meilleur et pour le pire, jusqu'à ce que la mort nous sépare. Vive les mariés !


Sur ce, les deux jeunes gens s'enfouirent dans un baiser enflammé, sous les sifflets des témoins.



Dimanche matin, Lasbelin se réveilla avec la tête lourde et douloureuse, et la mémoire brouillée. Bilel la regardait, l'air amusé, et elle lui envoya un oreiller à la figure. Le Durmstrangeois lui donna une fiole de Potion pour la remettre d'aplomb, et lui sourit.

- Eh bien... tu as bien fait la fête hier, en fait ! Tu caches bien ton jeu !

- M'en parle pas.... Plus jamais je fais ça... C'était une idée stupide...

- Oh, et tu as épousé Aristophane hier. Avant de lui donner un de ces french kiss ! C'était pas triste à voir !

- Merlin et Morgane, sauvez-moiiii...
gémit la blonde, désespérée des actions commises sous l'influence de l'alcool.

Le duo s'attela ensuite à préparer la valise de l'étudiante, puis passa les derniers instants à Durmstrang à discuter ensembles, sans voir le reste de l'école.

Sur le quai de la gare, les duo se disaient au revoir avec plus ou moins de chaleur, et Lasbelin cherchait comment exprimer sa reconnaissance à Bilel. Il lui avait changé la vie, l'avait améliorée, de façon incroyable.

- Tu vas me manquer, Las'. Énormément.

- ... Toi aussi, Bilel. Merci pour cette semaine. J'ai passé des moments géniaux avec toi. Merci. Pour tout.


Finalement, ce fut la jeune femme qui initia le geste, et ils échangèrent un long câlin, serré, aucun d'eux ne voulant se lâcher. Pourtant, il le fallut. Et Aristophane tapota l'épaule de la blonde, pour lui dire à son tour au revoir.

- J'ai beaucoup aimé passer cette soirée avec toi, Las'. T'es une fille géniale.

- Merci Cali'... Merci. T'es un mec pas mal non plus.


Aristophane la surprit à nouveau en l'attirant dans un baiser rapide et fougueux, puis en la relâchant et en disparaissant dans la foule. Le regard malicieux de Bilel avertit Lasbelin, qui prit les devants.

- Pas un mot, Bilel. Pas un mot.

Le Portoloin partit, et Lasbelin se retrouva vite en face de Poudlard. Oui, Durmstrang allait lui manquer, avec cette liberté et cet esprit joyeux... En défaisant sa valise, elle retrouva un objet curieux, qu'elle reconnut rapidement. La statuette que Bilel avait perdue. Avec un petit mot du jeune homme.

Citation :
Afin que tu penses toujours à moi. Ce n'est pas la dernière fois que nous nous voyons, sois-en sûre ! Merci pour tout, Las'.
      ilel


[Fin du RP]


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MessageDate du message: Dim. 17 Juil 2016, 21:40  Répondre en citant

[RP event Hell Castelian]



// Hell était arrivée devant le portoloin pour Durmstrang de bonne heure avec son sac à dos et emmitouflée dans des habits chaud pour survivre à l'aquilon qui allait sûrement soufflé dans son école d'accueil. Bien évidemment, la Gryffondor avait tout de même soignée sa tenue, hors de question d'arriver avec un jean troué, c'est donc avec un bon leggings noir et chaud ainsi qu'un pull moulant bordeaux, col en V, qu'elle allait prendre la route. Comme la Rouge et Or n'était pas très grande, elle avait aussi mis des bottes à talons compensés, un trait noir épais agrandissait son regard et intensifiait la couleur bleu de ses yeux. Elle avait privilégié un sac à dos à la traditionnelle valise pour pouvoir se déplacer plus facilement, car elle ignorait si comme à Poudlard il y avait de nombreux escaliers ou pas. //

** Bon, c'est pas tout mais il faudrait peut être que j'essaye de retenir le nom de ma correspondante ... Kayla Zys... Et puis zut ! Son prénom sera amplement suffisant. Et elle n'a qu'un an de moins que moi, on devrait bien s'entendre je pense, je verrais bien. Au pire je ne reste pas avec elle et j'essaye d'apprendre par moi même !**

// Sur cette pensée l'orpheline s'approcha du groupe d'élève qui avaient également choisit Durmstrang, tout comme Monsieur Zaranki, l'idole de la brunette, et ils partirent. //

••••••••••
Jour 1


// A peine arrivée Hell fut surprise par l'odeur de l'air, il sentait la liberté et la nouveauté. Cette échappée dans l’Europe de l'Est promettait d'être pleine de surprise. Lorsque la foule de Poudlard se fut dissipée à la recherche des correspondants la Gryffondor se décida à bouger. Comme elle ne savais pas du tout à quoi pouvait bien ressembler cette Kayla, elle décida de se diriger vers un groupe de jeune qui l'inspirait assez bien, même s'ils avaient pas l'air très content de leur retard.//

- Bonjour, je suis à la recherche de ma correspondante, il s'agit d'une Kayla, est-ce que vous la connaissez ?

// Un des types, qui manifestement venait de faire du sport, lui montra de la tête une jeune fille, plutôt jolie avec de beaux yeux bleus. Mais le charme fut rompu lorsqu'elle tourna la tête vers l'orpheline : il n'y avait aucune chaleur dans ses yeux. Ils ressemblaient à deux puits vides de tout sentiments positifs ce qui donna un frisson à la brunette. Après une longue inspiration elle se dirigea vers la jeune fille et lui tendit la main pour la saluer ://

- Salut Kayla, je suis Hell ta correspondante !

//Le regard que lui adressa l'élève de Durmstrang contenait tout le mépris du monde et le sourire qu'elle fit à la Gryffondor était l'incarnation même de l'hypocrisie. L'orpheline soupira et suivie la dite Kayla pour rentrer dans l'école. Peu bavarde, elle n'écoutait pas son correspondante lui raconter la vie de tous les gens qu'elles croisaient, et que machin avait des parents très haut placé, que bidule venait d'une famille de moldu, du blabla de fille potiche en somme. A ce moment là Hell regrettait vraiment la présence de Katniss avec qui elle aurait pu avoir une conversation un minimum élevée. C'est d'ailleurs à cette dernière qu'elle écrivit une lettre à peine arrivée dans le dortoir pour lui raconter comment c'était passé son arrivée. Malheureusement, après avoir fini la fille qui lui servait de correspondante lui annonça qu'elle ne pouvait pas envoyer de courrier, ni en recevoir, pour une obscure raison que la brunette ne comprit qu'à moitié. Mais cette nouvelle ne pouvait pas atteindre la bonne humeur de la jeune fille qui était à son apogée. Elle adorait découvrir de nouvelles choses, de nouveaux lieux et de nouvelles personnes, elle espérait que Kayla l'aiderait dans cette optique mais ses projets furent vites mit de côtés au profit de ceux de la brune aux yeux vides. Manifestement, elle se servait de cet échange pour se faire des relations à l'international et pas du tout pour découvrir une nouvelle culture, ou façon de voir les choses. La sixième année était quelques peu dégoûtée mais ne pouvait rien y faire si sa correspondante était un monstre d'égoïsme avide de mondanités et de pouvoirs. Mais Hell n'allait pas se laisser abattre, il y avait forcément du bon dans cette fille et elle allait le trouver. Même si la journée n'avait pas été très remplie, elle décida d'aller dans le dortoir qui lui avait été attribuée et de se faire un planning pour les jours à venir, et d'ensuite tenir une sorte de carnet de bord pour être sûre de ne rien oublié de ses aventures en rentrant à Poudlard.//

** Drumstrang me voila !**


••••••••••
Jour 2 :


// En passant la porte du dortoir pour rejoindre son lit Hell soupira, cette journée n'avait pas été de tout repos, et éviter sa corres' était un sport à part entière. Pourtant tout avait bien commencer et le séjour s'annoncer encore tranquille lorsqu'elle s'était levé, c'est donc avait un sourire fatigué que la Gryffndor se saisit de sa plume pour écrire son compte rendu, dans le journal de bord en forme de lettre qu'elle tenait : //

Citation :
Ma Kat',
C'est le deuxième jour que je passe ici, et je dois t'avouer que je ne sais pas exactement où je suis, même si j'ai passé ma journée à chercher des repères. Ce matin je me suis levé de bonne heure pour faire mon footing, qui en plus de me maintenir en forme m'a permit de découvrir un peu les alentours de l'école vu que mon adorable et prévenante correspondante n'a pas était capable de la faire. D'ailleurs quand je suis rentrée pour prendre le petit déj' elle était furax, pire qu'un griffon qu'on vient de réveiller. Mais quand je lui ai dit que j'avais besoin de faire du sport elle est devenue mielleuse, ça en était presque flippant…
J'ai mangé tout plein de trucs que je ne connaissais pas et c'était vraiment bon, je verrais si je peux essayer de récupérer quelques recettes pour qu'on en refasse pendant les vacances. Par contre, contrairement à Poudlard le premier repas de la journée doit être expédié en vitesse, de plus Kayla m'a bassiné à propos d'un type qui serait comme moi et a qui je devrais aller parler, je l'ai rapidement coupé pour avoir le temps de prendre une douche (je sentais pas mal la transpiration).
Quand je suis redescendu Monsieur Zaranki m'attendait et j'ai même eu droit à un sourire ! Il m'a expliqué qu'avec le professeur d'art du combat de Durmstrang ils voulaient opposer leur meilleur élève, et qu'il m'avait choisi pour représenter notre école lors d'un duel. Tu n'imagines pas à quel point j'étais aux anges, même si c'était indirect il s'agissait d'un superbe compliment. J'ai bien sur accepté et il m'a donné rendez-vous pour l'après-midi (il voulait être sûr que je sois en bonne conditions pour gagner).
Donc en attendant l'heure de rejoindre Mr. Zaranki j'ai dut me coltiner ma correspondante qui a tenu a me détailler encore plus que hier les relations entre les gens ici. Enfin au début c'est ce qu'elle voulait faire, puis elle a dérivé sur un Jean-Baptiste et m'a bassiné pendant près d'une heure. Certes, il est orpheline de parents (comme moi), et il aime le sport (comme moi) mais bon, ce n'est pas parce qu'on a des points commun avec des gens qu'on va faire ami-ami. Puis elle m'a dit qu'il s'agissait du type le plus doué en art du combat qu'elle connaissait (même si je doute qu'elle y comprenne quelque chose). J'ai donc commencé à lui poser des questions, pas par politesse mais parce que s'il était si bon, ce serait peut être mon adversaire… Je dois t'avouer qu'en y repensant je trouve que je me suis comportée comme la parfaite petite serpy, c'était bizarre, mais j'ai amassé tellement d'info sur lui que je pourrais écrire sa biographie. Il y a de fortes chances pour que Kayla l'ai dans sa ligne de mire, je crois que je le plains …
Enfin bref, quand j'ai voulu partir la miss aux yeux vides à voulu me suivre, tu n'imagines pas le trucs que je lui ai sortie pour qu'elle me laisse toute seule. Au final c'est la vérité qui a le mieux marché ! Quand je lui ai sortie que j'allais faire du sport je l'ai entendue grommeler qu'elle maudissait les gens qui ne lui servait à rien, je crois qu'elle parlait de moi mais je m'en moque les fifilles à papa et maman me gavent vraiment.
Du coup Zaranki m'a fait son habituel discours sur le retard et mon échauffement a commencé. Je sais très bien que tu détestes ça mais si je pouvais je ne ferais que de l'art du combat ! En plus j'ai eu droit à un cour particulier donc j'étais ravie, surtout que notre prof avait l'air fier de moi, c'était génial.


// La brunette remis de l'encre dans sa plume, elle allait passer à la partie la plus intéressante de la journée et un coin de ses lèvres se releva en un demi-sourire, ce combat avait été très instructif sur les techniques qu'utilisaient Durmstrang. Elle ferma le yeux quelques secondes, se rappelant du début du duel qui s'annonçait ennuyant mais au final son adversaire c'était révélé être doué, mais pas assez. La Rouge et Or repris sa plume et continua son récit. //

Citation :
Mr. Zaranki a décidé qu'on ne mangerait pas avec les autres et j'ai du boire une potion qui avait un fort goût d'alcool, sensé me « booster ». Nous avons ensuite cherché le dojo, qui est beaucoup plus petit que celui de Poudlard. Mon opposant y était déjà avec sa correspondante, une fille que j'ai vu quelques fois dans le château. Et devine quoi … j'avais vu juste, c'était LE JB de Kayla. Même s'il avait une musculature plutôt impressionnante il n'était pas souple, ni léger dans ses déplacements, je l'ai vu quand il est venu me serrer la main. Nos deux professeurs se sont mis sur le côté et nous ont laissé choisir une seule arme. J'ai pris un bâton, je n'allais quand même pas abîmer le cher et tendre de ma corres, c'est pas très cool, et il a fait de même. Le truc qu'il ne savait pas c'est que dans mes manches il y avait un athamé et dans ma chaussure une dague, ce n'est pas de la triche d'après Zaranki, puisqu'il a sûrement des armes cachés lui aussi. J'ai aussi vu la fille de notre école lui parler en me regardant, peut être qu'elle lui donnait des infos … Mais mon style est tellement changeant que ça risque plus d'embrouiller quelqu'un qu'autre chose. Bon, comme je sais que tu ne raffoles pas des combats je te passe les détails (mais tu y auras droit dès mon retour).
En gros, le prof du dit JB a donné un coup dans une sorte de gong et le combat a commencé. On s'est tourné autour puis voyant qu'il était ailleurs j'ai attaqué. Au début il s'agissait de gentilles passes, donc j'ai commencé a lui taper la discut'. Je le connaissais et je m'en suis servit pour que son esprit soit occupé à deux endroit, d'un côté il écoutait ce que je lui disais (dans banalité, je me suis présenté et j'ai parlé de ce que je pensais de l'école) et il devait aussi parer mes attaques. Manifestement il ne voulait pas être dans l'offensif, ce qui m'allait très bien. Puis juste après une attaque (qu'il a facilement paré) je me suis baissé et je lui ai mis un coup dans les tibias dont il risque de se souvenir longtemps. Comme ses appuis étaient fragilisés, j'ai sortis ma dague et lui ai piqué les avant bras, pour qu'il ne pense plus à ses jambes. Et là j'ai fait un des meilleurs mouvement de ma vie ! Je me suis appuyé sur mon bâton et lui ai balancé mon pied gauche dans la poitrine et le droit un peu au dessus presque sur la gorge. Quand il c'est retrouvé au sol je lui ai sauté dessus pour l'immobiliser et je lui ai mis ma dague sur la trachée pour lui montré que j'avais gagné. Mais mon triomphe ne dura pas, son prof se mis a crier à la tricherie, ce que Zaranki pris évidement mal et le ton commença a monter. Tu me connais, je ne laisse personne mal parler à Monsieur Zaranki, donc j'ai rapidement aidé le JB a se relever, je lui ai dit qu'il s'était bien débrouillé mais que dans certains cas, il fallait mettre de côté la droiture et les valeurs inutiles (je suis sûre qu'il c'est retenu parce que je suis une fille) pour faire un beau combat et que si on en avait l'occasion il pourrait avoir sa revanche s'il était à fond puis je l'ai laissé avec sa correspondante et les petites égratignures que je lui ai faites pour aller soutenir notre prof.
Il allait presque étrangler l'autre quand je suis arrivée à côté d'eux, j'ai donc choisit d'intervenir pour éviter un drame (tu sais que lorsqu'il s'énerve Monsieur Zaranki peut perdre le contrôle). Donc j'ai commencé à dire à l'autre que si Jean-Baptiste avait perdu c'est peut être parce que ses cours n'étaient pas à la hauteur de ceux de monsieur Zaranki. Bon, je me suis mêlée de cette histoire en préférant l'attaque verbe à celle physique, et ça a bien duré plusieurs minutes. Mais bon, j'ai du partir parce que j'allais exploser de rire, de toutes façons monsieur Zaranki m'a déclaré vainqueur donc je n'allais pas me plaindre. Voilà, c'est tout pour aujourd'hui, mais je dois t'avoué que je me suis bien amusé, maintenant je vais voir comment ma chère Kayla réagira quand elle aura vent du duel, ça pourrait être intéressant ça aussi.
Bises de la meilleure combattante de Poudlard ♥


// La jeune fille était exténuée et elle se dit que vu la quantité de sport qu'elle avait fait elle pouvait bien se passer de son jogging matinal le lendemain matin. C'est comme une masse qu'elle s’endormit plutôt contente de ce début d'échange même si l'absence de ses amis lui pesait quelque peu. //

[Action : dispute avec un professeur de l'école d'accueil ]

••••••••••
Jour 3 :


// Hell était de mauvaise humeur, d'abord il y avait Kayla qui avait faillit lui crever les tympans en lui hurlant dessus pour qu'elle se lève puis la cousine d'Isaac qui, même si elle ne lui avait pas adressé la parole, lui avait rappelé à quel point le jeune homme lui manquait. Et enfin les cours qui étaient d'un ennui mortel lorsque l'on n'avait personne avec qui papoter, surtout que certains profs pensaient que les élèves de Poudlard n'avait pas la capacité de faire la partie pratique. En bref, la journée avait été une horreur, alors qu'elle allait s'attabler pour écrire sa lettre de bord à sa blonde de meilleure amie, sa charmante correspondante ouvrit la porte du dortoir en criant, encore une fois ://

- HEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEELL !

// C'est avec un soupire que la Gryffondor reposa sa plume et se tourna vers la capricieuse jeune fille, attendant de voir ce qui allait lui tombé dessus. Et elle ne fut pas déçut du spectacle, l'autrichienne avait les joues rouges soit de colère soit parce qu'elle avait courut, les cheveux en bataille, ce qui ne lui ressemblait absolument pas, et pour une fois ses yeux exprimaient quelque chose, même si la sixième année s'en serait bien passé, car il s'agissait d'une profonde haine. Avant qu'elle ai put ouvrir la bouche sa correspondante claqua la porte et la verrouilla, elles étaient maintenant seules dans le dortoir. //

- J'ai entendu dire qu'il y avait eu un duel hier… Je suis sûre que tu peux m'expliquer ce qu'il s'est passé !

// Évidement, l'élève de Durmstrang venait aux faits suite à la défaite de son cher et tendre JB. Manifestement le réseau qu'elle disait avoir été un peu rouillé sinon l'orpheline n'aurait pas put dormir de la nuit. Malheureusement pour Kayla, la brunette avait les nerfs à vif et elle n'allait pas se laisser marcher sur les pieds surtout qu'actuellement elle voulait un peu de calme. C'est donc avec une voix très grave qu'elle répondit, d'un ton menaçant : //

- Il s'est passé que nos deux profs d'art du combat on voulu voir lequel avait les meilleures techniques d'apprentissage et il s'est trouvé qu'il s'agissait du mien. Ils ont choisit leur meilleur élève c'est à dire moi pour Poudlard et JB pour vous et j'ai gagné c'est tout.

- TU L'AS BLESSÉ ! ET TU AS TRICHÉ !

// La vois de Kayla était partie dans les aiguës, elle avait l'air de vraiment tenir au brun ténébreux contrairement à ses autres « amis ». Mais la Rouge et Or n'était vraiment pas d'humeur et elle avait bien l'intention de remettre les points dur les i et même les pendules à l'heure s'il fallait. //

- Alors ma cocotte, tu vas baisser le volume je ne suis pas sourde et ensuite je n'ai pas triché, c'est juste que contrairement à vous les élèves de Durmstrang, notre prof nous apprend à combattre pour survivre si besoin alors que vous c'est pour avoir des bonnes notes. Il a effectivement quelques égratignures mais c'est les risques du métier, il pouvait refuser de combattre. De plus si tu as un soucis avec ce duel tu devrais aller te plaindre à ton professeur et pas à moi. Et surtout je t'ai donné une occasion de te rapprocher de ton JB, tu peux aller t'excuser de ma conduite, lui demander comment il va, et tout plein de stupidités dans le genre. Donc au lieu de m’engueuler remercie moi, va lui parler et laisse moi tranquille !

// Hell avait volontairement parlé de façon posée en articulant pour que Kayla saisisse bien qu'elle était tout sauf d'humeur à recevoir un sermon d'une gosse pourrie gâtée et prétentieuse. Suite à sa tirade l'orpheline se leva et ouvrit la porte en imitant une révérence pour bien faire comprendre à son interlocutrice que la discussion était close puis elle referma l'ouverture et s'allongea sur son lit.//

**Cette fille est un phénomène ! D'après ce que j'ai entendue elle n'en menait pas large lors du match de Quidditch, que j'ai heureusement raté parce que je m'entraînais avec Mr Zaranki ! Bref, il faut que j'explique tout ça à Kat' maintenant ...**

// Alors que la brunette réfléchissait à comment tourner sa journée de façon à la rendre positive Morphée passa près de son lit et la pris dans ses bras pour la plonger dans un sommeil sans rêve.//

[Action : se disputer avec son correspondant]

••••••••••
Jour 4 :


// Hell se leva de meilleure humeur que celle qu'elle avait la veille et quitta tôt le dortoir pour aller prendre son petit déjeuner. A peine fut-elle assise qu'une jeune fille de Durmstang pris place en face d'elle. Elle ressemblait un peu à la Gryffondor, brune aux yeux bleus mais elle devait la dépacer d'une bonne tête. L'orpheline fit comme si elle ne l'avait pas vu et entama un croissant qui venait de sortir du four, mais la nouvelle venue avait l'air décidé aa lui parler, elle se racla donc la gogre et lui lança ://

- Bonjour, je m'appelle Alexandra Brenoff. Je suis ravie de te rencontrer enfin !

// La brunette releva la tête puis un sourcil, cela ne faisait pas très longtemps qu'elle était là et des gens voulaient déjà l'observer comme un phénomène de foire. Habituée à être vu comme un vilain petit canard avec un regard perturbant la brunette ne releva pas le fait que cette Alexandra lui ai parlé, mais la jeune fille voulait manifestement lui parler et le mur de silence auquel elle se heurta ne l'arrêta pas ://

- Il paraît que tu as battu JB en duel, mais que tu as aussi remis Kayla à sa place c'est vrai ?

// Une pointe d'admiration perçait dans la voie de l'interlocutrice de Hell. C'était donc ça qu'elle voulait ? Des informations supplémentaires sur ce qu'il s'était passé lors du duel ? Mais comment savait-elle pour sa dispute avec Kayla. La sixième année réfléchit un instant puis se rappela qu'en faisant sortir sa correspondante du dortoir il y avait cette Alexandra dans le couloir, elle avait manifestement écouté leur conversation. En soupirant la brunette répondit ://

- Oui j'ai battu JB et Kayla a eu le malheur d'être en face de moi alors que j'étais de mauvaise humeur.

- Ho, je vois, et est-ce que je pourrais avoir plus de détails ? C'est que ces deux événements n'arrivent pas souvent tu sais…

// La sixième année donna donc sa version des faits, ce qui dirigea la discussion sur ce qu'elle pensait de sa correspondante, et au fur et à mesure de la conversation la gothique et la russe se mirent à rirent ensemble. Le petit déjeuner passa à une vitesse fulgurante, Hell avait l'impression de s'être tout juste attablée lorsque l'heure de quitter le réfectoire fut venu. Elle avait rigolé pour la première fois depuis son arrivée dans l'école en compagnie de la russe. Les jeunes filles avaient bien échangé sur pas mal de truc, et principalement sur les différences entre les deux écoles. Cette Alexandra était bien sympathique, elle avait même conseillé à la sixième année une boutique pour acheter un souvenir à Katniss. La Gryffondor irait sûrement le lendemain pour éviter de croiser son adorable correspondante, et qui sait peut être faire de nouvelles rencontres.//

**Il faudra que j'écrive à Kat' ce qu'il s'est passé hier, sinon je risque d'oublier**

// C'est sûr cette pensée que l'orpheline quitta le réfectoire pour se rendre en cours d'un pas plus léger avec l'impression de s'être fait ce qui pourrait ressembler à une amie. Elle enviait Selena Edelwes d'avoir une correspondante aussi facile à vivre, puis elle se dirigea vers l'endroit où devait se dérouler son prochain cours, tout en priant pour ne pas avoir une heure d'art du combat avec le professeur de Drumstrang.//

[Action : faire ami ami avec un PNJ autre que le correspondant de votre personnage]

••••••••••
Jour 5 matin :


// Hell avait décidée, en se levant, d'aller à la recherche du cadeau de Katniss , pour ne pas se faire disputé, elle avait demandé l'autorisation de monsieur Zaranki qui l'avait dispensée du cours d'art du combat qui était donné dans la matinée considérant qu'elle n'en avait nullement besoin. C'est donc avec un petit sac qu'elle se rendit dans la boutique que lui avait conseillée Alexandra qui vendait des armes à typique à ce qu'elle lui avait dit. La Gryffondor rentra d'un pas décidée et se retrouva bouche bée devant la quantité impressionnante d'objets en tout genre, de la minuscule arbalète à une sorte de catapulte à hache. Pendant près de 2 heures et demi la Rouge et Or discuta avec le gérant, sur les caractéristiques de presque tous les articles et elle réussit à obtenir la garantis qu'elle pourrait en commander quelques unes depuis l'Angleterre. Mais comme le cadeau qu'elle avait choisit pour sa meilleure amie ne prenait pas beaucoup de place la brunette l'acheta immédiatement, et elle se laissa tenté d'en prendre un pour Isaac aussi. //

** Je suis sûre qu'il trouvera une très bonne utilisation pour ce lance-pierre réglable !**

// Pour la blonde, l'orpheline avait trouvé une sorte de bâton à pointes empoisonnées rétractable, pour pouvoir le cacher plus facilement et surprendre son adversaire. A peine rentré, elle emballa les présents pour ses deux amis et se dirigea vers le réfectoire pour le repas de midi.//

[Action : Trouver un cadeau typique pour le ramener à qqn à Poudlard]

••••••••••
Jour 5, 16 heure :


// Hell était en colère contre elle même, elle s'était faite avoir comme une débutante. Après le repas Kayla était venue la voir pour discuter et la sixième année l'avait cru sincère, alors qu'elle lui proposait enfin une activité à faire ensemble l'orpheline était ravie et évidement c'était faite avoir. Sa correspondante allait avoir sa revanche. Elle avait guidé la Gryffondor sur le terrain de Quidditch et lui avait proposé de voler un peu et maintenant la brunette se retrouvait comme cible désignée pour la peste et ses "amis" accompagnés de leurs cognards. Il fallait reconnaître que Kayla était inventive, transformée la Rouge et Or en cible mouvante pour que ses petits camarades de Drumstrang s'entraînent était une idée brillante, et personne ne saurait se qu'il se passait parce que vu de l'école il s'agissait d'un banal échauffement de Quidditch. Alors que Hell virevoltait entre les dangereuses balles rouges, l'autrichienne riait à gorge déployée en en profitant pour lui lancer des noms d'oiseaux. La jeune fille en avait les larmes aux yeux, jamais elle n'avait était humiliée de la sorte depuis son entrée dans le monde des sorciers. Les cognards la frôlaient et elle tentait de les esquiver mais plusieurs l'avaient déjà percuté et les bleus se multipliaient. Alors que Kayla continuait à l'insulter Hell tentait de partir en essayant de ne preter aucune attention aux dires de sa correspondante. Mais ses efforts furent vint et une remarque arriva jusqu'à son cerveau et y résonna ://

- Je comprend pourquoi tes parents t'ont abandonnée ... Tu es tellement pitoyable et inutile !

// Cette phrase atteint la Gryffondor avec plus de force que les balles, et elle tangua. Ce fut le début de la fin, elle n'avait plus la force d'éviter les tirs des autres et un projectile la frappa dans l'estomac se qui eu pour effet de la projeter dans les airs. Un autre percuta sa tempe droite, pendant sa chute, se qui la sonna encore plus. Le sol se rapprochait à une vitesse folle mais la Gryffondor n'en avait cure, la vois moqueuse de Kayla retentissait en boucle dans sa tête, enfonçant un pieu dans son cœur à chaque mots. Puis une douleur fulgurante lui traversa le corps et se fut le noir devant les yeux de la sixième année.//

••••••••••
Jour inconnu, à Poudlard :


// La brunette ouvrit les yeux, la moindre parcelle de son corps la faisait souffrir mais le visage apaisant de sa meilleure amie, qu'elle devina, eu l'effet d'un baume, tout du moins sur son cœur. Elle essaya de parler mais ce n'est qu'un murmure qui sortie de sa bouche ://

- Je suis désolée

// La vue de l'orpheline se brouillait à cause des larmes mais aussi à cause de la douleur. C'est donc telle une apparition que le visage de la blonde apparu dans son champ de vision, et avec un sourire elle lui répondit ://

- Tu devrais te reposer, et on parlera de ce qu'il s'est passé plus tard.

// Soulagée la sixième année ferma les yeux et sa dernière pensée avant de s'endormir fut que cet échange n'était pas un total échec car il avait était très instructif, sur le plan social tout du moins. Hell avait compris que le monde des sorciers n'était pas tout beau tout rose et que certains étaient prêt à tout pour arriver à leur fins et que d'autres étaient naturellement méchants.//

** Mais maintenant je suis à la maison, avec des gens qui tiennent à moi. Ce que Kayla ne connaîtra jamais puisqu'elle considère les gens comme des pions.

// Sur cette pensée, la Gryffondor sombra dans un sommeil réparateur, peuplé de licornes et d'éclat de rire sans remarquer les regards inquiets qu'on posait sur elle.//


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