Personnage Non Joueur
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Date du message: Dim. 27 Nov 2016, 22:39
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Le lendemain de Thanksgiving était un jour tranquille à Poudlard. Il fallait dire que de nombreux elfes étaient en effet originaires d'Amérique et se faisaient chaque année une joie de faire goûter aux étudiants ces mets traditionnels. Entre le repas copieux de dinde, les accompagnements variés et la fameuse sauce aux canneberges, les élèves étaient repus. Ce qui ne les rendait pas vraiment vifs.
Jasmeet Singh Anahita en faisait présentement les frais. Pas un élève ne prêtait attention à son cours. Pire encore, certains semblaient endormis. Cela n'était plus arrivé dans un cours d'Histoire de la Magie depuis un très long moment. Il fallait qu'elle trouve une idée pour les réveiller et les occuper un minimum. C'est alors qu'elle eut une illumination : "Savez-vous comment les pyramides ont été construites ? leur demanda-t-elle d'un air enjoué. Ou encore, savez-vous pourquoi une tartine beurrée tombe toujours du mauvais côté ?"
Intrigués, trois élèves relevèrent la tête. Mais de quoi parlait-elle ? "Aujourd'hui, je vous propose de me faire redécouvrir le monde. Prenez un sujet qui vous intrigue - la naissance du Sahara, la construction des pyramides, la théorie de Murphy et sa tartine beurrée ou simplement la gravité. Ensuite, expliquez-le moi. Trouvez-lui une raison d'être. Je vous laisse le champ libre, n'allez surtout pas me faire quelque chose de terriblement terre à terre. Je veux rêver en vous lisant !"
Les règles :
• Vous devez écrire une explication d'un phénomène réel que vous choisissez.
• Attention, votre explication doit être purement imaginaire.
• Longueur attendue : de 250 mots à deux pages word.
• L'orthographe et la mise en page rendent toujours les textes plus agréables à lire, veillez-y !
• Vous devez envoyer vos textes avant le 11 décembre, à 23h59, par hibou à Selly.
Les récompenses :
Points de maison et myrins seront sans nul doute au rendez-vous, alors participez !
Les textes :
Spoiler : | Passionnée d'Antiquité Précolombienne, je m'interrogeais souvent sur les Moaï de l'île de Pâques !
Comment ces immenses statues avaient-elles bien pu se retrouver sur cette île plutôt petite ?
Par la magie bien sûr, je n'avais aucun doute là-dessus ! Comment, sinon, des statues aussi grandes auraient-elles pu arriver sur une île à une époque où il n'y avait aucun des moyens actuels ? Et que signifiaient ces inscriptions sur les plaquettes de bois ?? Un mystère total pour les moldus, des actes de mages pour moi, mais comment ? Quand ? Qui ? Pourquoi , Voici ce que j'ignorais.
Je pensai à un de mes anciens professeurs d'université, le professeur Jay Touwvu qui enseignait l'histoire de Christophe Colomb comme s'il l'avait vécue. D'ailleurs, il l'avait vécue, et il allait m'expliquer comment . J'obtins un rendez-vous rapidement car il me faisait l'honneur de se souvenir de moi. Je n'y allai pas à la diplomatie, Je lui demandai donc carrément comment il s'y prenait pour voyager au temps de Christophe Colomb, consciente du fait qu'il ne pouvait pas, s'agissant d'une époque aussi reculée, utiliser de retourneur de temps. J’enchaînai sans reprendre mon souffle et sans le laisser récupérer , ajoutant que je voulais absolument visiter l'île de Pâques des années 400, du temps des premiers autochtones.
Avant de me répondre. Il prit le temps de me reconnaître, de me lire. Je sentis son esprit de legilimens me sonder au plus profond de mes intentions mes plus pures. Je m'abandonnai totalement, et il lut ma soif de savoir, ma curiosité d'apprendre les peines des anciens. Il lut mon envie de découvrir, mon souhait de ne pas nuire, ma ferme volonté de respecter le passé, et je vis poindre un sourire qui illumina ses yeux.
Un vieil appareil moldu qui servait à hacher la viande, nous servit de Portotrèsloin.
Je fermai les yeux, emportée avec le professeur sur la fantastique île de Pâques. La beauté du paysage, quand nous posâmes le pied, je devrais sans doute dire le hachoir, au sommet de l'île, me coupa le souffle.
L'océan Pacifique à perte de vue, avec l'invisible côte chilienne au loin. Nous étions sur l'une des 300 terrasses de l'île, cernés par près de 900 regards... D'immenses statues en cobalt, de près de 4 mètres de haut et de 80 tonnes de matière ,nous regardaient depuis la nuit des temps.
A mon grand étonnement, Jay sortit un retourneur de temps. Devant mon regard effaré il daigna m'expliquer :
Mais oui Iluntasuna le retourneur peut fonctionner sur cette île, comme dans certains endroits très précis du globe, très limités aussi, mais dont la puissance magique dépasse l'entendement. Ce lieu en fait partie.Je me sentis comme arrachée de terre et fermai les yeux. Quand je les rouvris, j'eus du mal à en croire mes sentiments. Nous étions au bord d'une petite rivière et une énergie incroyable émanait de la montagne qui nous surplombait. En fait c'était en fait un volcan dont s'échappait une légère fumée. Cela ne me sembla pas forcément de bonne augure, mais le professeur avait déjà dispâru et en scrutant le paysage , je sursautai. Les 900 statues étaient là , et toutes regardaient vers l'horizon.
Je me levai du sol sur lequel j'étais tombée et j'aperçus deux jeunes filles qui jouaient dans la rivière. Je me munis d'un sort Berlitzus Multilingui à toutes épreuves des langues et m'avançai vers elles. L'une des femmes s'appelait Makatikerani et elle était la fille du Roi Hotu Matua. C'est par elle que je sus toute l'histoire. Ce Monarque régnant sur le peuple des Hanau Momoko (les courtes oreilles) avait un jour envoyé sept explorateurs à la recherche d'un lieu sûr car son trône situé sur la terre d'Hiva, menaçait d'être occupé par les mages noirs.
Suite à une nuit d'une violence rare, la démocratie n'étant pas la spécialité locale, le roi s'enfuit avec sa famille, une partie de la population qui lui était restée fidèle et les explorateurs qui avaient trouvé l'île refuge. Ils arrivèrent sur des barques sur cette terre au milieu de nulle part qu'ils appelèrent « te pito o te henua » (le nombril du monde) . Sept parmi les statues tournées vers l'horizon étaient celles de ces explorateurs. Elles a vaient été modelées magiquement par le roi et sa famille, reconnaissants envers ces découvreurs de terres lointaines, à partir du cobalt du volcan.
Les Hanau Momoko pratiquaient la magie presque sans y penser, pour tout acte de la vie quotidienne. Leurs dieux étaient issus de la métamorphose, mi hommes mi animaux et se montraient extrêmement bénéfiques. La culture suffisait à la vie tranquille de ce peuple « modeleur de pierres ».
Les habitants se transformaient régulièrement en aigles et partaient ainsi chaque nuit à la pêche aux poissons dont l'océan regorgeait. La magie servait à tout et pour tout, sauf pour la vie , l'amour et la mort qui ne pouvaient être crées à partir de la baguette.
Selon ce que me raconta Makatikerani, tout allait donc pour le mieux jusqu'à l'arrivée par la mer, d'un peuple aux « longues oreilles », les Hanau Eneepe. Les envahisseurs étaient des hommes seuls, eux aussi magiciens et capables de tailler la pierre du volcan. Ils commencèrent donc à créer de nouvelles statues aux oreilles plus longues, forcément, qu'ils se mirent à offrir aux femmes de l'île, dans un évident effort de séduction, ce qui en fin de compte, n'était pas si mal pour des envahisseurs barbares. Ils gravaient une plaquette en mode déclaration d'amour aux pieds de leur sculpture avant de l'offrir à l'élue de leur coeur. Les femmes courtisées, bien embarrassées par les somptueux cadeaux encombrants commencèrent donc à base de wingardium leviosa, à les installer autour de l'île.
Mais l'aventure tourna mal, les longues oreilles las d'offrir des bouquets de statues sans recevoir en retour toutes les attentions escomptées, une histoire vieille comme le monde, exigèrent que les statues à l’effigie des 7 explorateurs aux courtes oreilles, soient détruites. Les Hanau Momoko refusèrent, et il s'ensuivit une guerre magique longue et terrible. Les troupes en présence rivalisèrent de sorts extraordinaires et maléfiques pour gagner la partie . Certes de la très belle magie, mais très noire aussi. Il semblerait que c'est peut-être là que des sorts tels que l'avada Kedavra ou l'Endoloris seraient nés.
Les envahisseurs Hanau Eneepe perdirent la guerre et furent massacrés jusqu'à l'avant dernier. Paamaako, le survivant, qui était amoureux d'une Hanau Momoko , se jeta entre son agresseur et elle, la sauvant d'une mort horrible et il fit jurer au roi reconnaissant de ne pas détruire les statues et le monarque tint parole.
Tandis que nous parlions je remarquai que le volcan fumait exagérément pour un volcan éteint. Le professeur réapparu à quelques mètres m'adressait de grands signes de plus en plus impatients et je dus partir. Le temps de le rejoindre et je sentis que mes pieds quittaient le sol au moment où j'entendis une effroyable explosion qui ne me laissa aucun doute sur la triste fin de mon amie d'une heure. J'en conçus une peine immense.
De retour dans notre monde je remerciai vivement le professeur de m'avoir permis de vivre cette aventure. Un peu triste mais la tête remplie d'images merveilleuses, je ne tentai pas de me voiler la face. Le volcan avait brûlé toutes traces de la royauté d'origine. Je savais par les moldus que quand les Hollandais avaient découvert cette île le jour de Pâques du 5 avril 1722, il y vivait une dizaine de clans. Les moldus expliquent d'ailleurs le transport des statues sur des rondins, sauf qu'il n'y avait aucun arbre sur l'île lorsque les hollandais arrivèeent, et que moi-même , je n'en avais pas vu . Je sais que plus tard, les espagnols utilisèrent la population pour y puiser des réserves d'esclaves, après les avoir décimés avec leurs maladies apportées d'occident. C'est tout ce que les moldus surent offrir à ce peuple.
Les tablettes toujours inexpliquées et couvertes d'écritures sont toujours sous bonne garde au Vatican. Les moldus sont visiblement loin de soupçonner qu'ils protègent jalousement de simple déclarations d'amour. |
Spoiler : |
Racontez-moi la neige
Tout commence avec les étoiles. Vous savez, ces petites choses qui brillent au loin. En réalité, elles ne sont pas vraiment ce que vous croyez. On va a toujours parlé de planètes. Mais c’est n’importe quoi. Ceux qui racontent ça ont juste du mal à concevoir la réalité : ils sont trop terre à terre alors ils ont besoin d’en voir partout. Les étoiles sont en fait des éclats de rêve. Quand on fait un beau rêve, ou qu’on en vit un, le vent en saisit délicatement la lumière, la met à l’abri dans un globe de cristal, et l’accroche avec soin dans le ciel. C’est d’ailleurs pour ça qu’on aime tant regarder les étoiles. Ce ne sont que des choses agréables, qui nous rappellent que nous ne sommes pas seuls et qu’il y a plein de moments merveilleux à vivre. Les rêves de chacun éclairent la vie de tous.
Par ailleurs, le vent est quelqu’un de soigneux. Une fois qu’il a recueilli ces éclats de rêve, il prend mille précautions pour les entretenir. La lumière des rêves est belle et chaleureuse, mais elle est également délicate. Alors le vent souffle doucement dessus, pour l’attiser, pour la faire chatoyer sous le cristal. En soufflant dessus, il enlève aussi la poussière qui s’est déposée sur les globes, pour éviter qu’elle ne ternisse la lueur des rêves. C’est pour cela que nos étoiles brillent tant.
Cependant, cette poussière, si proche de nos rêves, s’est transformée. De grise, elle est devenue blanche, et a pris un bel éclat argenté. Cette poussière devenue particulière est appelée la poussière d’étoile.
Ensuite, viennent les nuages. Les nuages sont des grands voyageurs, mais ils aiment aussi prendre leur temps pour admirer les merveilles du monde. C’est pour cela qu’ils vont si lentement. Au printemps, à l’été et à l’automne, ils contemplent volontiers la terre, si belle durant ces saisons. Ils n’admirent que peu les étoiles à ce moment-là. Or, en hiver, la terre est moins agréable à regarder. Alors ils la laissent se reposer tranquillement, et ils se tournent vers les étoiles, qui restent là toute l’année. Les nuages prennent tout leur temps pour s’émerveiller de ces douces lueurs de rêves. Ils en profitent d’autant mieux qu’ils ont la chance de les voir même de jour. Ça fait partie des avantages d’être un nuage. Ne soyez pas trop vite jaloux, il y a aussi des inconvénients. Mais ce n’est pas le sujet.
En s’attardant ainsi sous les globes, les nuages sont vite couverts de la poussière d’étoile ôtée par le vent. En repartant, ils époussètent doucement leurs manteaux de coton d’eau. Ces manteaux sont bien pratiques, car ils les protègent du froid de la haute altitude. Mais la poussière d’étoile a tendance à se prendre dans leurs fibres. Alors, quand ils l’enlèvent, chaque grain de poussière emmène avec lui un petit brin blanc et froid, qu’il anime de son éclat argenté. C’est ce que nous appelons les flocons de neige. Plus rien ne les retenant, ils tombent doucement sur la terre, virevoltant avec le vent. Si les nuages étaient suffisamment nombreux et qu’ils se sont suffisamment attardés sous les étoiles, la neige recouvre vite le monde des humains. Cela dépend aussi des endroits : il y a des régions plus propices à l’observation des éclats de rêves : elles attirent naturellement plus de nuages. Il y a aussi des régions où les nuages n’ont que cela à admirer, là où l’hiver est plus long, et parfois éternel.
Je pense que vous comprenez mieux pourquoi il neige, à présent. Vous devez aussi comprendre pourquoi la neige nous semble si belle : c’est parce qu’elle tient des étoiles.
Ce qui est dommage, c’est que le coton d’eau soit si fragile. Il se désagrège petit à petit, et ne se maintient qu’en grande quantité. Les nuages savent tisser le coton d’eau grâce à la rosée du matin, pour garder des manteaux bien douillets. Mais sur terre, personne ne sait le faire. Si la neige ne continue pas de tomber, elle finit par s’estomper, ne laissant derrière elle qu’un peu d’eau.
Mais ne soyez pas triste, car cette eau est spéciale. Elle contient toujours la poussière d’étoile recueillie par les nuages. Alors, en fondant, la neige abreuve le monde de petites lueurs de rêves. Elle fait faire de beaux songes à la terre, qui, au printemps, s’éveille de bonne humeur et fait fleurir de nouvelles merveilles. |
Spoiler : | Les marées (Ou la nécessité de ne pas s'endormir près de la mer si on ne veut pas boire la tasse)
Les marées sont des phénomènes à la fois fascinants et d'une beauté incomparable.
Ce va et vient incessant n'a pourtant pas toujours existé, il faut bien le reconnaître et c'est pour cela que nous nous devions d'ouvrir le grand grimoire secret des pourquoi du comment.
Cette explication, toute scientifique, est intercalée entre la nécessité de faire une tarte aux pommes si on s'appelle Newton et la nécessité absolue de ne pas passer sous une échelle lorsque les planètes sont alignées.
Tout commença un beau jour de juin. Platon revenait de voyage dans une belle et grande cité lointaine. L'Atlantide était un port de pèche réputé même si l'on doutait souvent de la santé mentale de ses habitants. Ces gens avaient eu l'idée saugrenue de créer des technologies révolutionnaires qui incluaient la roue carrée, l'huile de coude en bidon de trois litres et l'eau chaude perpétuelle.
Après une énième blague du grand philosophe sur leurs inventions, les atlantes furent vexés.
Très vexés.
Décidant qu'il serait de bon ton d'enquiquiner ce Platon de malheur dans son voyage maritime, ils élaborèrent un dôme protecteur pour leur immense cité et un ingénieux système de poulie pour faire descendre la ville sous l'eau. Et tandis que le bateau grec s'en allait, ils s'amusèrent à monter et descendre la ville sous et sur l'eau.
Ainsi fut créé la marée, la houle et le mal de mer. Platon, déçu, jura qu'on ne l'y reprendrait plus. |
Spoiler : | Luna
Urno était un des plus grands magiciens de son temps, et même le premier potionniste. On trouvait dans son antre une foule de fioles et d'ingrédients enchantés pour ses potions toutes plus farfelues les unes que les autres. Bien que toutes ses recherches furent perdues, il aura laissé une grande marque sur son passage, visible de tous chaque instant.
Chaque jour, devant chez lui, il croisait une petite fille, pleurant de toutes les larmes de son corps. Il ne savait pas vraiment les raisons de sa tristesse, mais à chaque fois qu'il la voyait, cela lui serrait le cœur. Pourtant, il ne pouvait pas l'accueillir chez lui, il n'y aurait pas de place pour elle, et elle se retrouverait bien malheureuse dans un lieu si étroit, entourée de toutes ces fioles.
Un jour où il eut enfin achevé son travail, il décida de chercher une potion capable de rassurer n'importe qui, pour que cette petite fille et tous ceux comme elle puissent se sentir mieux. Mais il n'avait pas d'idée précise sur ce qu'il pourrait faire, ou même ce qu'il pourrait utiliser. Alors, comme à son habitude, il décida d'essayer ce qui lui tombait sous la main, en choisissant néanmoins ses ingrédients à l'aide de son légendaire instinct.
Des jours durant, il s'acharna à essayer de trouver son miracle, mais il n'eut que beaucoup d'explosions de chaudrons et l'un d'entre eux qui ne voulait pas se vider. Il enfourcha donc son balai et partit au-dessus des nuages, au temps où le ciel était encore incolore. Lorsqu'il atteint une altitude qu'il ne pouvait dépasser, le vieil homme lança le contenu de son chaudron en l'air, sachant qu'à plus haute altitude, peut-être pourrait-il se décoller.
Le lendemain, après de nouvelles heures de recherches, il se décida à aller prendre l'air et se promener. Lorsqu'il ouvrit la porte, il vit que le ciel s'était peint d'un bleu marine, et que la ville s'était assombrie. Pris de panique, il referma sa porte et se mit au travail afin de réparer son erreur. Et il y eut de nouvelles explosions, et il y eut de nouvelles déceptions.
Quelques jours après, il trouva quelque chose qui, peut-être, pourrait marcher. C'était une boule de lumière scotchée au fond de son chaudron, et même s'il n'était pas bien convaincu, il la lança en l'air en attendant une réaction. Et il y en eut bien une, mais il crut avoir fait une erreur en voyant la boule partir au loin en grossissant de plus en plus.
Craignant les représailles que l'on pourrait lui faire, il retourna au plus vite s'abriter dans son antre. Mais au moment il allait ouvrir la porte, il vit cette même petite fille, les yeux émerveillés, fixer le ciel. Il ne s'était même pas rendu compte que la boule lumineuse l'avait illuminé, comme il l'avait espéré, et il en fut ravi car il avait aussi fait un pas vers son but premier, en faisant sourire cette petite fille. Il l'entendit même murmurer "Sol-ei", qui dans la langue de cette époque signifiait "Merveilleux". Il choisit donc de nommer ainsi sa création, Soleil, qui illuminait le ciel d'une douce teinte de bleu.
Le sourire aux lèvres, il rentra chez lui et fit un somme. Mais lorsqu'il se réveilla, il vit que la lumière avait disparu, et il répéta de nombreuses, très nombreuses fois sa même recette, lançant à chaque fois une boule dans le ciel, mais cela ne marchait pas, elles devenaient trop lointaines pour éclairer la terre. Lorsqu'il s'effondra de fatigue, il vit que le Soleil revenait, dans une lumière d'or qui jaillissait de loin, et tous ceux qui passaient à ce moment dans la rue le virent, souriant gaiement.
Les jours passèrent, et de plus en plus, le magicien sentait que, dans la Nuit, il manquait quelque chose. Alors il repris ses recherches, encore et encore, jusqu'à trouver son bonheur. C'était une autre boule, très belle, à la lumière très pâle d'un côté, et de l'autre obscure. Mais ce qui faisait sa beauté, c'était qu'elle changeait d'aspect, grâce à ses deux faces, selon la façon dont on la tournait. Urno sentit que son travail sur le ciel s'achevait là, et lorsqu’il lança cette dernière boule, il décida de l'appeler Lune, comme le nom de cette petite fille, Luna, qui la veille était venue chez lui pour lui demander, avec un grand sourire, si elle pouvait devenir son apprentie. |
Texte et idées de Cassiopée, merci à elle !
Dernière édition effectuée par Winona (Lun. 12 Déc 2016, 17:28) ; édité 1 fois |
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