Trois Balais

[Liara]

- Tu t'en sorts très bien avec tes enfants, c'est juste que Zac à un caractère ... pas très facile on va dire. Et j'ai retrouvé ma mère, enfin ma génitrice, et j'ai aussi compris qu'au final j'avais eu beaucoup de chance d'être adoptée ...

// Les lèvres de Mrs Tremblay commencèrent par s'étirer en ce qui pourrait ressembler vaguement en un pâle sourire, puis formèrent une sorte de "o" interloqué. Qu'est ce que la jeune femme voulait-elle bien dire par là ? Le pressentiment qui planait à l'intérieur de ses entrailles ne faisait que se faire de plus en plus net : l'histoire qu'elle allait entendre n'allait absolument rien avoir de fantasmagorique, mais serait tout aussi réel que effarant. Le ton de la voix de Mellyssa n'augurait de plus rien de bon. Son timbre ne tremblait pas, elle semblait comme... vide. Voilà. Vide d'émotions. Une coquille échouée. Hariet en avait tellement mal au cœur qu'elle murmura tout doucement quelques mots d'encouragement, ne sachant si la brune les avait entendus. //

- Tu es aussi chanceuse que courageuse. Prends ton temps, ma jolie.

- Quand je suis arrivée chez tes amis tout c'est très bien passé, ils avaient même réussit à retrouver de la famille de Géraldine, ma première tutrice. Il s'agissait de sa nièce, Sonia, je devais la rencontrer peu de temps après mon arrivée mais elle a dut annuler à cause de son travail. J'ai été très frustrée surtout que c'était la seule piste que j'avais sous la main. Mais quelques jours plus tard elle m'a recontacté et m'a proposé de la retrouver chez elle, où elle m'hébergerait, ça serait plus facile pour discuter. J'y suis donc allée, je savais que je ne risquais rien, ce n'est qu'une moldu après tout. J'ai pris l'avion pour aller à Manhattan, à New York. Elle m'a très bien accueillit et elle m'a fait visité quelques coin sympas comme Central Parc, l'Empire State, Time Square. C'était super, mais je n'étais pas là pour du tourisme. Elle a donc commencé en me parlant de sa tante, de quelle femme formidable elle était, j'ai adoré l'écouter parler. Puis elle m'a expliqué comment j'étais arrivé dans la vie de Géraldine...

// Au fur et à mesure que Mellyssa Castelian avançait dans son récit, Hariet remuait nerveusement le bout de sa cuillère dans son café encore brûlant, et son pied tapait daguet sur le parquet sans qu'elle ne s'en rende compte. Ce n'était que le début, et pourtant, elle stressait. Oui, Mrs Tremblay, le calme et la tranquillité incarnés, source de sagesse et maître en l'art du contrôle de soi, stressait. Le début de la fin ? Peut-être que la femme s'était tellement investie dans le périple de la demoiselle qu'elle était dans un tel état au moment du dénouement, de la scène finale.

Géraldine avait l'air d'une personne tout juste formidable et la blonde ne se surprit pas à penser qu'elle aurait aimé la rencontrer, au moins une fois. Hariet avait au cours de ses voyages fait la connaissances de personnes toutes aussi incroyables les unes que les autres et ce fut certainement les plus beaux moments de cette expériences. En même temps, elle avait cette faculté de voir la beauté chez chaque être humain. Ses enfants en premier lieu. Mais ça, c'était une autre histoire.

Hariet Tremblay ne faisait même plus attention à la bande de compères louches et au sang un peu trop alcoolisé qui s'amusaient à faire sauter les muselets de leurs bouteilles et intima Mellyssa de poursuivre, cette fois-ci en buvant une gorgée de son breuvage délicieusement amer. //

- Je suppose que la partie qui va suivre est l'une des plus importantes... Continue, je t'en pris, déclara-t-elle, se préparant à être secouée par les prochains mots qui allaient suivre.

[Hell]

- Je suppose que la partie qui va suivre est l'une des plus importantes... Continue, je t'en pris

// Hell confirma en hochant la tête, elle allait devoir entrer dans le vif du sujet. Mais avant tout elle devait poser le contexte, pour être certaine que son interlocutrice comprenne bien. Elle but une gorgée, serra sa main autour de son nouveau pendentif et inspira une dernière fois avant de se lancer dans la suite de son récit ://

- C'est Sonia qui m'avait confié à elle, c'est pour ça qu'elle a tenu a me rencontrer. Au début elle a eu beaucoup de mal à m'en parler, a m'expliquer comment tout c'était enchaîné. Mais j'ai rapidement compris que c'était lié à son travail. Elle m'a expliqué qu'elle ne pouvait pas me laisser, que si elle le faisait elle s'en voudrait toute sa vie et qu'elle était contente d'avoir agit ainsi en me voyant. Je comprenais pas grand chose à ce qu'elle me raconter pour tout te dire ! La Gryffondor eu un petit rire et repris Et un soir elle a décidé d'arrêter de tourner autour du pot. Elle travaillait dans un laboratoire qui faisait des expériences génétiques. Aux États-Unis ils n'ont pas encore atteint l'acmé de leur science et sont toujours entrain de découvrir de nouvelles choses. Et ce laboratoire avait passé des accords avec des familles de sang-purs étasuniens pour faire des recherches sur la génétique des sorciers,
voir s'il s'agissait d'un gène dominant, ou récessif et d'autres testes dans le genre. L'équipe était mixte, moldus et sorciers travaillaient ensembles, ça semblait beau, mais ils se sont mis en tête de manipuler la vie. Ma génitrice faisait partie des moldues volontaires, et payées, pour porter un enfant presque créés de toutes pièces.

// Voilà, le plus gros été sortie, elle avait réussit à dire qu'elle n'avait vu le jour que pour de l'argent. Il lui fallait maintenant continuer, elle était loin d'avoir terminé son récit mais elle n'éprouvait plus rien désormais, c'était certain. Son talisman fonctionnait donc à merveille elle allait pouvoir continuer son récit de façon plus pausé, en respirant, car sa dernière tirade c'était faite presque d'un seul trait, le ventre en vrac de peur de craquer. La jeune femme inspira un grand coup et se prépara à reprendre son histoire, de façon beaucoup plus pausé. //

- J'étais donc un embryon né de diverses manipulations génétiques, implanté dans une femme qui voulait juste gagner un peu plus d'argent. Et qui a fini par accouché, j'étais devenu une expérience vivante. Mais je restais un bébé, donc sans pouvoir, d'après ce que Sonia m'a dit, on m'a bourré de diverses pilules pour voir leur effets sur moi. On était une dizaine dans mon cas, et je suis la seule à être sortie de cet endroit infernal. Sonia était chargé de m'observer, de noter tous les changements qu'il pouvait y avoir, et au bout d'un moment elle a craqué. Elle a déclaré que j'étais morte suite à une overdose de cachets et m'a faite quitter le laboratoire pour me déposer chez sa tante. Voilà, après l'histoire reste inchangée. J'ai passé 6ans avec Géraldine, puis fait un petit tour en orphelinat avant d'arriver ici ! C'est de loin la partie que je préfère !

// La Rouge et Or sourit, elle avait tranquillement fini son histoire. Elle avait exposés les faits sans la moindre émotion, il fallait dire que c'était inutile de rêver son histoire était ainsi faite, alors autant l’accepter comme elle était. Une autre raison de son sourire était qu'elle se sentait fière d'elle, la potion qu'elle avait réalisé plus tôt était en vraie réussite, et juste pour ça elle devrait demander une compensation pour les ASPICs. Puis elle se rappela qu'elle n'était pas seule au monde et elle planta son regard dans celui d'Hariet pour lui demander ://

- Au fait, comment ça va avec ton fils ? Comment ça c'est passé à sa sortie des cachots de Wakefield ? Il t'a parlé ?

// La septième année se réinstalla pour écouter la réponse avec attention, elle se souvenait parfaitement de ce qu'elle avait dit à Isaac Tremblay alors qu'ils fuyaient la folie du mage noir, et qu'elle était persuadée qu'il s'agissait de ses dernières heures à vivre. Elle était donc curieuse de voir comment c'était passé les choses en son absence, et surtout, même si jamais elle ne se l'avouerait, avoir des nouvelles du brun. //

[Liara]

// Exactement comme Hariet l'avait présagé, l'histoire à dormir debout de Mellyssa n'était même pas ce que l'on pouvait souhaiter à son pire ennemi. La femme blonde regardait la Gryffondor conter ses péripéties sans l'once d'un sentiment, à la manière d'un automate morne et monotone. Mrs Tremblay ne se sentait pas capable de comprendre comme une gamine de seize ans pouvait avoir vécu autant de choses, aussi horrifiantes les unes que les autres, et rester debout. Encore moins la façon dont elle en parlait comme si c'était son dernier quatre-heure. Hariet suivait l'histoire attentivement, et s'était retenue maintes fois de stopper net Mellyssa dans son monologue pour en placer une. Mais il fallait que quelqu'un réagisse, bon dieu ! Elle n'était qu'une enfant... Une enfant n'a pas le droit de vivre dans un enfer pareil. La blonde avait envie de la prendre dans ses bras comme si elle était sienne et de ne plus jamais la lâcher. Son instinct maternel, sans doute.

Mais voilà, Mellyssa continuait encore et encore, lui laissant un arrière-goût amer. Hariet n'était désormais qu'un îlot de compassion, d'incompréhension et de révolte. //

- Voilà, après l'histoire reste inchangée. J'ai passé 6 ans avec Géraldine, puis fait un petit tour en orphelinat avant d'arriver ici ! C'est de loin la partie que je préfère !

// Hariet acquiesça. Avant de prendre la parole, elle absorba une gorgée de son café, comme pour se donner du courage. Mrs Tremblay a toujours été une femme assurée qui n'a jamais réellement faiblit. Pourquoi là, maintenant, elle sentait... étrange. Assommée. Peut-être que c'était parce que son propre fils était le meilleur ami de Mellyssa, et qu'elle se sentait atrocement concernée. //

- Tu m'en vois... Bouche bée. Sérieusement, Mellyssa. Je ne sais même pas quoi dire. Je ne sais pas non plus comment tu fais pour avoir la bravoure de tout déballer d'une traite avec une telle aisance, mais tu es à Gryffondor, n'est ce pas ? Je te l'ai déjà dit... Mais je te trouve très courageuse. Bornée, certes, mais courageuse.

// Mrs Tremblay hésita un instant. D'un côté, elle avait une foule de question à poser. Mais d'un autre, elle cherchait inconsciemment à en savoir le moins possible, elle était déjà assez bien perturbée comme ça. Était-ce sincèrement sa responsabilité d'être à l'écoute de la demoiselle, alors que la majorité des personnes dans la confidence et au courant de sa détresse étaient restés aux abonnés absents ? Certainement pas. Mais Hariet avait envie de faire quelque chose, elle voulait se rendre utile, lui donner les moyens de découvrir la vérité. Et elle l'avait fait. Même si cela ne s'était pas merveilleusement terminé. Maintenant elle était assise en face de Mellyssa et son coeur lui disait qu'elle était à sa place, que c'était son devoir d'être sur cette chaise.

Puis, elle passa du coq à l'âne. //

- Au fait, comment ça va avec ton fils ? Comment ça c'est passé à sa sortie des cachots de Wakefield ? Il t'a parlé ?

// Surprise, Hariet haussa un sourcil, bien embêtée. Elle n'avait pas prévu de parler de son aîné avec plus de détails. //

- Isaac... S'en remet toujours. Jamais rien ne l'achèvera complètement. Je n'ai peut-être pas été très présente, mais je le connais très bien. Aussi surprenant que celui puisse paraître, nous avons eu une discussion. Pas très longue, je te l'accorde. Mais nous avons parlé dix minutes, comme s'il ne s'était jamais rien passé, comme si nous avions toujours vécu ensemble. Je ne sais pas si tu le connais assez pour t'en rendre compte du miracle que cela occasionne , mais il m'a appelé "maman". Consternant. Il m'a confié, à Kyle - son père - et moi, que c'était les mois les plus atroces et les plus douloureux de son existence. J'ai été tellement inquiète, je n'en dormais presque plus, si tu savais... Pourtant il a su nous rassurer. Il nous a affirmé qu'il allait mieux, qu'il avait ses amis, Charlen, sa petite amie, Katleen je crois, et qu'ils savaient comment faire pour lui changer les idées. Il m'a aussi plus personnellement parlé de toi. Il est mal tu sais. Tu lui manques beaucoup. Il a cherché à en savoir plus sur notre correspondance mais j'ai été très vague, il ne sait pas où tu es à présent.

// Hariet espérait que Mellyssa ne lui en voudra pas trop par rapport à cet épisode. //

- Il m'a confié qu'à cause de ça d'ailleurs, il avait un peu honte et n'osait pas venir à ta rencontre à cause de ça. Isaac timide, qui l'eut cru ? Bref, il a fait beaucoup d'efforts. Même si depuis je n'ai plus trop de nouvelles, je sais que maintenant il a réussit à passer au dessus de tout ça, il a su accepter notre décision stupide, à Kyle et moi, je suppose. Zaac n'est pas un mauvais garçon tu sais... Je crois surtout qu'il cherche à l'être aux yeux de certaines personnes pour se faire détester et ne pas compliquer les choses, termina-t-elle avec un sourire.

[Hell]

// Hell avait volontairement réorienté la conversation pour éviter d'avoir des questions supplémentaires sur ce qu'elle avait apprit, même si son collier semblait marcher à la perfection, elle n'avait pas envie d'avoir des idées sombres si elle réfléchissait trop sur les réactions que pourrait avoir son entourage lorsqu'il apprendrait qu'elle n'était qu'ne expérience échappée d'un laboratoire. Mais ce elle espérait c'était avoir des nouvelles sans avoir à dire à une mère que son fils avait eu un comportement qui laissait fortement à désirer à son égard. Ce que la Gryffondor refusait de s'avouer c'est qu'elle voulait absolument savoir comment allait le jeune homme, même si lui ne semblait pas trop s'intéresser à elle et à se qu'elle pouvait penser depuis plusieurs mois déjà.//

- Isaac... S'en remet toujours. Jamais rien ne l'achèvera complètement. Je n'ai peut-être pas été très présente, mais je le connais très bien. Aussi surprenant que celui puisse paraître, nous avons eu une discussion. Pas très longue, je te l'accorde. Mais nous avons parlé dix minutes, comme s'il ne s'était jamais rien passé, comme si nous avions toujours vécu ensemble. Je ne sais pas si tu le connais assez pour t'en rendre compte du miracle que cela occasionne , mais il m'a appelé "maman". Consternant. Il nous a confié, à Kyle - son père - et moi, que c'était les mois les plus atroces et les plus douloureux de son existence. J'ai été tellement inquiète, je n'en dormais presque plus, si tu savais... Pourtant il a su nous rassurer. Il nous a affirmé qu'il allait mieux, qu'il avait ses amis, Charlen, sa petite amie, Katleen je crois, et qu'ils savaient comment faire pour lui changer les idées. Il m'a aussi plus personnellement parlé de toi. Il est mal tu sais. Tu lui manques beaucoup. Il a cherché à en savoir plus sur notre correspondance mais j'ai été très vague, il ne sait pas où tu es à présent. Il m'a confié qu'à cause de ça d'ailleurs, il avait un peu honte et n'osait pas venir à ta rencontre. Isaac timide, qui l'eut cru ? Bref, il a fait beaucoup d'efforts. Même si depuis je n'ai plus trop de nouvelles, je sais que maintenant il a réussit à passer au dessus de tout ça, il a su accepter notre décision stupide, à Kyle et moi, je suppose. Zaac n'est pas un mauvais garçon tu sais... Je crois surtout qu'il cherche à l'être aux yeux de certaines personnes pour se faire détester et ne pas compliquer les choses.

// La septième année serra les poings, il avait parlé de sa fameuse copine à ses parents, qu'il ne pouvait pas voir en peinture il y a quelques mois et pas à elle ? Un boule se créa dans son ventre, plus elle y pensait plus elle se rendait compte de sa propre stupidité. Les gens changent, et dans le cas du jeune Tremblay cela ressemblait plus à une grappe de raisin en train de se friper, qu'à une fleur qui éclot. Ils avaient vécus des choses tellement fortes ensemble, enfin, c'est ce qu'elle pensait, et lui ... Ne donnait aucun signe de vie et ne venait même pas s’enquérir personnellement de son état. Pour cacher son trouble, elle répondit à Harriet en esquissant un sourire ://

- Je pense qu'il a dut, comme moi, se rendre compte que s'il mourait dans ces cachots, il y aurait plein de choses qu'il regretterait. Et je lui avais bien fait comprendre que c'était stupide de continuer à vous en vouloir alors que vous, vous étiez revenus ! Je suis contente qu'il m'ai écouté, au moins sur ce sujet.

// La brune n'en revenait toujours pas, il était aller demander de ses nouvelles à sa mère, comme une fleur, espérant avoir une réponse. Manifestement Katniss avait fait exactement ce qu'elle lui avait demandé, et tout gardé pour elle, du moins tout ce qu'elle savait d'important. Sa blonde savait que Isaac comptait pour la Rouge et Or, c'est donc surement d'elle qu'il avait eu l'info qu'elle avait ne correspondance avec sa mère. Qu'est-ce qu'il avait dut s'énerver en apprenant ça, il s'était peut être même sentis un peu trahis. Et c'était bien fait pour lui ! Il ne pourrait même pas s'imaginer ce qu'il s'était passé dans sa tête lorsqu'elle avait appris qu'il lui cachait quelque chose d'aussi important qu'une relation. Au début elle avait pensé qu'il ne lui avait rien dit parce que ce n'était pas sérieux pour lui, que ça ne durerait pas, mais lorsqu'ils se sont retrouvés prisonniers de Wakefield, elle avait eu la confirmation qu'elle se trompait. Elle s'était donc par la suite autant torturé le cerveaux pour trouver un moyen de sortir de leur geôle que de comprendre se qui avait poussé celui qu'elle considérait comme son meilleur ami ; voir son confident, et même plus ; à lui cacher ça. Et ce qu'elle avait vu au bal des correspondants avait également refait surface. Comment avait-elle put passer à côté de cette sombre partie de lui ? Il avait surement dut la cacher sous ses sourires enjôleurs qui la faisait fondre. L'orpheline, puisqu'elle se voyait toujours comme tel, secoua la tête imperceptiblement et reprit ://

- Tu as bien fait de lui répondre, ça a peut être joué sur son comportement avec toi qui sait. Et je suis certaine qu'il ne vous en veux plus, il est possible qu'il vous le ressorte encore quelques temps mais ça lui passera, il a parlé de choses intimes avec vous deux, c'est qu'il essaye d'établir une vraie relation. Je suis contente que ça se passe bien pour vous, il a l'air de gagner en maturité, il était plus que ... fou-fou quand on est devenu ... ami !

// La jeune femme avait hésité sur les mots à employer, tout d'abord pour qualifier le fils Tremblay qu'elle avait connu de façon correcte, et pour décrire leur relation. Peut être qu'au fond ils n'avaient jamais été vraiment amis, peut être qu'il souhaitait la voir seulement parce qu'elle était une des rare à accepter de le suivre dans ses expéditions suicidaires. Enfin il était certain que ce n'était absolument pas parce qu'il l'appréciait qu'il avait passé du temps avec elle, si ça avait été le cas, il se serait demandé pourquoi elle avait passé autant de temps à l'hôpital, il se serait déplacé pour prendre de ses nouvelles. Mais non, son importance se résumait à une lettre à sa mère, c'était plus que rageant. Et avant d'être méchante devant Harriet, Hell reprit ://

- Au fait, comment ça se passe avec Calypso ? Ils s'entendent bien ? Est-ce qu'elle s'intègre bien au château ? Tu sais, si elle a besoin de parler tu peux lui dire de venir me voir, ou si elle a besoin d'aide pour les devoirs ! Je sais que c'est pas facile de devoir s'intégrer dans un nouvel univers !

// La Gryffondor avait quitté des yeux les fleurs ornementales qui trônaient au milieu de la table pour planter son regard dans celui de son interlocutrice, en souriant. C'était le masque parfait pour qu'elle ne voit pas à quelle point cela la troublait de parler d'Isaac, de toute façon il était désormais claire qu'il appartenait au passé. Comme le disait souvent sa meilleure amie, c'est dans les moments difficiles et dans la distance qu'on voit qui tient vraiment à nous. Et il était certain que le jeune Tremblay n'en avait rien à faire de sa personne. Certes elle était triste, mais ainsi allait la vie, et elle ne pouvait pas forcer les gens à l'aimer, encore moins quand ils apprendrait quel genre de monstre elle était. C'était comme ça que fonctionnait ce qu'on appelait communément l’existence et elle allait devoir s'y habituer.//

[Liara]

- Je pense qu'il a dut, comme moi, se rendre compte que s'il mourait dans ces cachots, il y aurait plein de choses qu'il regretterait. Et je lui avais bien fait comprendre que c'était stupide de continuer à vous en vouloir alors que vous, vous étiez revenus ! Je suis contente qu'il m'ait écouté, au moins sur ce sujet.

// Hariet n’était pas si surprise que ça, de savoir que Mellyssa n’était pas étrangère au changement radical du comportement de son fils aîné. C’était donc un regard doux et reconnaissant qui enveloppait la Gryffondor. La quarantenaire pensait tout bas qu’Isaac était très certainement un gamin chanceux, pour s’être lié d’amitié avec une demoiselle pareille. Elle qui avait toujours pensé que les fréquentations de son fils étaient toutes aussi mauvaises les unes que les autres, sauf bien évidemment Charlen à qui elle avait accordé toute sa confiance il y a bien longtemps. Surtout un certain Erwan Adamson, qui selon Ariana avait été bien malheureusement décisif dans la tendance qu’avait prise le garçon à devenir expert en la matière à s’attirer des ennuis.

Pourtant, elle avait raté un battement de cœur quand Mellyssa avait mentionné qu’il avait pu potentiellement mourir. Crûment. Sans aucun remord. Oh, elle le savait bien. Elle n’avait d’ailleurs pas vraiment accepté cela et en tant que mère, bonne ou mauvaise, la sécurité de celui qu’elle avait enfanté était bien plus importante que la sienne. Chose qui la conforta dans l’idée que la jeune fille avait décidément cette faculté à s’exprimer sans aucun sentiment, avec la dureté de la plus coriace et abrupte des roches. Puis… elle continua. Sans que Hariet n’ose rétorquer, encore un peu sonnée. //

- Tu as bien fait de lui répondre, ça a peut être joué sur son comportement avec toi qui sait. Et je suis certaine qu'il ne vous en veut plus, il est possible qu'il vous le ressorte encore quelques temps mais ça lui passera, il a parlé de choses intimes avec vous deux, c'est qu'il essaye d'établir une vraie relation. Je suis contente que ça se passe bien pour vous, il a l'air de gagner en maturité, il était plus que ... fou-fou quand on est devenu ... ami !

// Hariet acquiesça. Elle le savait bien, tout ça, mais c’était tellement agréable de l’entendre de vive voix de la part de quelqu’un d’autre. Enfin, elle restait face à l’incompréhension totale quand la demoiselle parlait au passé d’Isaac. Quelque chose de mal s’était passé ? Comment était-ce possible ? Lorsqu’il avait abordé le sujet, il avait présenté Mellyssa comme sa meilleure amie, la personne qui le connaissait le mieux, hors famille. Oh. Un sujet sensible, peut-être. Hariet décida d’en faire abstraction, elle abordera le sujet une autre fois – si elle en avait l’occasion.

Mais si la Rouge-et-Or avait dévié à trois cent soixante degrés du sujet initial, c’est qu’il y avait une raison, elle n’était pas dupe. Mais encore une fois, elle ne désirait pas insister. Ce déballage glacial et féroce n’avait laissé aucune des deux indifférentes, au dépit de ce que Mellyssa voulait laisser paraître, elle en était persuadée. //

- Au fait, comment ça se passe avec Calypso ? Ils s'entendent bien ? Est-ce qu'elle s'intègre bien au château ? Tu sais, si elle a besoin de parler tu peux lui dire de venir me voir, ou si elle a besoin d'aide pour les devoirs ! Je sais que c'est pas facile de devoir s'intégrer dans un nouvel univers !

// A l’évocation de Calypso, le regard d’Hariet se radoucit. Elle avait croisé sa cadette quelques jours plus tôt et avait eu l’occasion de lui parler plus longuement. Mrs Tremblay était admirablement satisfaite : elle nouait des liens de plus en plus solides avec ses enfants et cela la mettait littéralement en joie. //

- S'entendre bien, c'est bien trop demandé. Disons que selon Charlen, ils se supportent, pas plus. Crois moi, vu le tempérament des deux, c'est déjà pas mal comme avancée. Calypso est en partie tout le contraire de Zaac, alors pour la partie intégration, ce n'était pas gagné. Mais je crois que ça va beaucoup mieux depuis que son meilleur ami a mis les pieds à Poudlard en cours d'année. Visiblement c'est une pratique qui se fait de plus en plus... Enfin bon. C'est très gentil de ta part. Vraiment. Je lui en toucherais deux mots, je suis sûre que tu t'entendrais bien avec elle... vous vous ressemblez un peu, en quelque sorte.

Mais assez parlé d'eux, ce n'est pas pour ça que nous sommes ici à la base, surtout que le temps file. Mellyssa, tu ne m'as pas dit, tu arrives à gérer tout 'ça' ? Je veux être sûre que tu ailles bien avant de retourner à Little Hangleton.

[Hell]

// Hell écoutait d'une oreille distraite ce que lui racontait Harriet, elle ne savait même pas à quoi ressemblait Calypso, il faudrait qu'elle demande à Katniss juste au cas où, même si elle doutait fort que la sœur de Zaac vienne lui parler à elle. Sa meilleure amie serait dans de bien meilleures dispositions pour aider la cinquième année, la brune avait déjà assez de mal à faire des nuits correctes, alors aider à réviser ou d'autres choses dans le style, ça lui semblait tellement superflu. La Gryffondor allait continuer à diverger dans ses pensées lorsque la voie de son interlocutrice la ramena brutalement dans le bar de Pré-au-Lard, sur terre et dans sa peau d'étudiante de la magie. Qu'est-ce qu'elle ne donnerait pas pour avoir des ailes et aller parcourir le monde comme bon lui semble, sans obligations, sans avoir de compte à rendre à personne. Mais voilà, elle restait humaine et les gens de son espèce n'ont pas d'ailes, le Rouge et Or allait donc devoir rester clouée au sol jusqu'à ce qu'elle enfourche un balais ou un hippogriffe.//

- Mais assez parlé d'eux, ce n'est pas pour ça que nous sommes ici à la base, surtout que le temps file. Mellyssa, tu ne m'as pas dit, tu arrives à gérer tout 'ça' ? Je veux être sûre que tu ailles bien avant de retourner à Little Hangleton.

// L'intéressée sourit, que pouvait-elle répondre ? Que le collier qu'elle portait lui permettait de ne pas se noyer ? Mrs Tremblay risquait de lui poser des questions, et elle n'avait aucune envie d'y répondre, son talisman, c'était son secret à elle, et peut être à la licorne qui lui avait fournit la larme. Cet être majestueux avait-il deviné ce qui l'attendait ? Dans ce cas elle ignorait totalement l'existence de cette faculté, mais si elle parlait avec ses professeurs c'était avouer qu'elle était allé dans la forêt interdite et risquer une punition. Après réflexion, elle garderait tout ça pour elle et ses chats, qui ne risquaient pas d'aller miauler sur tous les toits ce qu'elle avait fait sous peine de ne plus recevoir de pâté. La septième année répondit donc, toujours souriante, à la mère d'Isaac ://

- Je m'en sors, j'ai des amis sur qui je peux compter et à qui je peux parler si besoin. Vraiment, tout va bien maintenant, j'ai les réponses à mes questions et je suis rentrée à la maison. Je ne pouvais espérer mieux comme possibilité !

// Encore un sourire, pour rassurer, elle n'allait pas inquiéter Harriet pour rien, car, tant qu'elle avait son collier, tout irait bien. Elle ne s'effondrerait pas, elle continuerait à avancer et à traverser les épreuves, comme du marbre, sans que rien ne l'affecte. Et ça lui fera un bien fou de pouvoir enfin lâcher prise, de ne plus craindre de craquer à tous moments. Elle allait pouvoir profiter de la vie pleinement sans que des sentiments viennent s'en mêler, et tout ça serait absolument génial. Elle regarda la pendule du coin de l’œil, elle allait devoir retourner au château, mais ça lui avait fait plaisir de discuter avec la femme blonde, maintenant elle ne craignait plus la réaction de sa meilleure amie, ni de retourner à l'école, elle ne craignait plus rien du tout. Elle inspira et déclara ://

- J'ai adoré discuter un peu avec toi, mais je dois rentrer avant que le directeur me tape sur les doigts. J'espère que ça continuera à s'arranger avec Isaac ! Je file, à bientôt !

// L'orpheline se leva de table et salua son interlocutrice d'un mouvement de tête accompagné d'un sourire plaqué sur le visage, puis elle partie. Elle espérait que Harriet ne s'était rendue compte que rien, elle aurait été très chagrinée si elle avait du expliquer à une mère que le comportement de son fils laissait plus qu'à désirer. En franchissant le pas de la porte ce fut une odeur d'épice qui lui envahis le nez, comme l'annonce des beaux jours, les quelques flocons qui tombaient à son entrée dans la taverne avaient totalement disparu, et il n'y avait aucune trace de leur passage, dans l'air ou sur le sol, ça poussait à la réflexion sur sa place dans le cosmos et son importance. Mais Hell n'avait absolument pas l'intention d'y réfléchir dans l'immédiat, pour l'instant elle voulait juste rentrer dans sa deuxième maison et faire du sport, du vrai, avec le parcours spécial Zaranky et reprendre tranquillement ses vieilles habitudes, comme avant. C'est d'un pas presque léger qu'elle se dirigea donc vers Poudlard.//

[Fin du RP]

[Katleen Makerley]

[RP unique de Katleen Makerley]

- Mais arrête Ian ! Je vais en avoir plein dans les cheveux !

// Katleen riait et criait à la fois, sans aucune pensée pour les gens qui devaient observer la petite scène sous un mauvais oeil. Son frère n'arrêtait pas de lui lancer des popcorn et elle ne savait même plus pourquoi. Plus aucune idée de l'origine des chamailleries. Matthew, quant à lui, les regardait d'un air protecteur, comme le doyen d'une famille. Pourtant, il n'avait que deux ans de plus que la jeune femme et était l'aîné d'un an de l'ancien Gryffondor. Mais il avait toujours été le plus calme des trois, le plus sage. //

- Bon ok, je stoppe ça seulement si tu me dis si tu l'as fait ou non !

// La jaune et noire se rappelait maintenant. Elle avait laissé échapper quelques mots sur la nuit passée avec Zaac et Ian l'avait harcelée de questions. Celui-ci ne voulait pas l'admettre mais il pouvait être surprotecteur avec sa petite soeur.
Elle rougit et regarda Matthew. C'était toujours vers lui qu'elle se tournait quand elle avait des problèmes à résoudre ou des conseils à recevoir. Il hocha la tête. Il avait raison, après tout ils étaient ses frères, deux des personnes qui comptaient le plus pour elle et qui souhaitaient ardemment son bonheur. Elle pouvait donc leur avouer. //

- Oui... oui, je l'ai fait. C'est bon t'es content ?! demanda-t-elle en tirant la langue.

// La bouche de Ian s'ouvrit en grand et il resta bouche bée de stupeur. Sa petite soeur avait passé un cap. Il était fier d'elle mais s'inquiétait quand même. Beaucoup trop même. Matthew prit alors le relai avant que l'ex rouge et or ne dise des choses qu'il aurait pu regretter ou ne pas penser. //

- On veut juste ton bonheur, Kat. Si tu es heureuse, c'est parfait, n'est-ce pas Ian ? lâcha-t-il en donnant un coup de coude dans les côtes de son frère.

// Ce dernier hocha la tête lentement, encore stupéfait de la nouvelle. //

- Merci, vous êtes vraiment les meilleurs frères au monde !

// La préfète n'avait pas rencontré ses frères depuis longtemps et elle était contente de constater que, comme d'habitude, rien n'avait changé. Ils étaient toujours aussi complices ensemble. Parfois, elle se disait que rien ne comptait plus qu'eux, puis elle pensait à Zaac. //

[Elerinna Calaelen]

[Début de RP entre Calum Nichols Crespo (Elerinna) et Alexia Taulmont (Katleen)]

// Les quelques jours qui ont suivi l'annonce d'Alistair furent pour Calum ce qu'on appelle communément des journées pourries. Il cassa sa boule de cristal en cours de divination le jour-même, se foula la cheville dans les escaliers et dû louper un entraînement de Quidditch pour passer à l'infirmerie. Le lendemain il se fit remonter les bretelles par les préfets de sa maison pour sa sortie en douce à Londres - Dieu seul sait comment ces trois-là l'avaient appris. Et le surlendemain, cerise sur le gâteau, il arriva en retard au cours de Zaranki, qui le vira pour avoir interrompu son exercice. Bravo l'artiste ! Plus qu'agacé, il se résolu donc à demander l'autorisation (pour une fois) pour sortir du château et aller se racheter une boule de Cristal chez Derviche & Bang. Une fois sa requête acceptée, il s’éclipsa donc, bien content d'échapper à son mauvais karma pour quelques heures.

Inconsciemment, il semblait convaincu que tous ses problèmes remontaient à Alexia. Sans son coup bas, rien de tout cela ne serait arrivé, et Alistair et lui seraient encore en train de faire les 400 coups sans se soucier de rien. Heureusement pour lui, la gêne n'avait pas duré bien longtemps - voire pas duré du tout - entre eux, si bien qu'ils pouvaient partager leur rage commune contre la brune en toute amitié.

L'esprit occupé, il termina ses achats et se fit la réflexion qu'il n'y avait aucun problème qu'un bon whisky ne puisse résoudre. Ses pas le dirigèrent donc vers les Trois-Balais. Certes, il n'avait pas vraiment demandé l'autorisation d'aller boire de l'alcool entre deux achats, mais se doutant bien que ça n'aurait pas été accepté, il décida tout bonnement qu'il se fichait pas mal de se faire houspiller une seconde fois. Presque assuré de trouver pour la première fois depuis quelques jours un calme réparateur pour songer à tous ses soucis, il se rendit vite compte qu'il avait vendu la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Car à peine entré dans la taverne, il tomba sur une tignasse brune assise à une table au centre. Il la vit, elle le vit, et il tourna le regard.

Mais quelle poisse ! Pourquoi fallait-il qu'il tombe sur elle, au moment le moins opportun possible ? Il la regarda à nouveau, et lui jeta un regard noir volontaire. Ses yeux semblaient transpercer les murs comme des lames acérées. Il se rendit au comptoir, commanda, et ne se retourna plus vers elle une seule fois. //

- Salut mec ! Qu'est-ce-que tu fais là ? l'interpella un coéquipier de Quidditch.

- Salut, oh bah la routine. Echapper à Aglaé d'Aspinge, boire un coup en toute illégalité..

// Ils plaisantèrent un instant, puis Calum alla s'asseoir tout au bout de la pièce, sur une table isolée dans l'ombre. Pas un regard vers la source de ses problèmes. Pas un hochement de tête, pas un signe. Et c'était bien fait pour elle. Il aurait bien voulu sortir dès qu'il l'avait aperçue, mais il se dit qu'il ne fallait pas s'arrêter de vivre pour une fille pareille. Elle n'en valait pas la peine. //

[Katleen Makerley]

// Alexia avait retrouvé son ancien quartier général. Après un égarement à la tête de sanglier, elle était repartie sur le droit chemin, direction les trois balais. Fidèle à sa boisson préférée, le whisky-pur-feu, elle s'adonnait à une activité particulière qu'elle ne pratiquait pas souvent : elle épiait les gens. Beaucoup de jeunes adultes venus tuer le temps après une journée de travail, peu d'élèves fraudeurs de Poudlard. Personne qui ne l'intéressait vraiment. En réalité, elle espérait voir une personne particulière. Elle n'était pas venue pour Calum, ça non, mais quitte à ce qu'il y ait un peu d'animation, autant que ce soit avec quelqu'un qu'elle appréciait.

Elle ne croyait pas si bien dire. De l'animation, elle allait en avoir. Quand elle vit entrer Calum dans la pièce, un sourire naquit sur ses lèvres. Sourire qui s'évanouissa instantanément quand elle croisa le regard par deux fois d'un Gryffondor qui semblait en colère. Mais que lui passait-il par la tête ? Et à elle aussi d'ailleurs ! Qu'est-ce que c'était que ce sourire niais ?! Elle le suivit des yeux, le vit commander puis plaisanter avec une de ses connaissances et enfin, s'isoler au fond de la salle, presque à l'abri du regard de tous. La brune aurait pensé qu'il serait venu au moins la voir. Quitte à s'énerver, elle aurait su.

** Alors ça c'est Byzance ! pensa-t-elle ironiquement. Non mais faut pas pousser mémé dans les orties sérieusement ! **

Elle se saisit de son verre un peu trop brusquement et fit valser quelques gouttes alcoolisées sur la table puis se leva. Elle marcha d'un pas ferme jusqu'à la table de Calum et s'assit en face de lui. Elle prit la parole sans y avoir été invitée, d'un ton plus calme que celui qu'elle aurait pu employer : //

- Tu ne dis plus bonjour ? L'envie t'est passée ?

[Elerinna Calaelen]

// Comme il le craignait - ou l'espérait -, Alexia s'approcha de sa table pour s'asseoir pile en face de lui. Il ne pourrait plus éviter la confrontation plus longtemps. Mais quelle idée il avait eue de se pointer aux Trois Balais, alors qu'il aurait tranquillement pu repartir au château sans soucis. Les yeux d'Alexia le fixaient comme si elle avait voulu lui tirer le portrait. Il faut dire que ça ne le gênait pas plus que ça la semaine dernière à Londres, quand ses grands yeux le dévisageaient. Mais maintenant, avec ce qu'il s'était passé, il ne pouvait plus supporter son regard. //

- Tu ne dis plus bonjour ? L'envie t'est passée ?

// Ne répondant pas tout de suite, il regarda son verre à moitié plein, et le finit d'une traite. Il lui faudrait bien un peu d'alcool dans le sang pour faire face à cette conversation. Qu'est-ce qu'elle espérait qu'il réponde ? Rien ? Qu'il se soumette aux sautes d'humeur et au bon désir de ma-de-moi-selle Alexia Taulmont ? Quand les poules auront des dents ! //

- Ouais plutôt ouais .. fit-il en haussant un sourcil.

// L'envie ne lui était pas seulement passée, mais il en avait même oublié jusqu'à l'existence. Ou du moins, c'est ce qu'il essayait de faire : supprimer de son esprit leur soirée à Londres, l'attirance qu'il lui avait un jour vouée, chaque petite once d'envie de lui parler. Un mot d'Alistair avait suffi pour qu'il mette tout cela à la poubelle. Mais il subsistait tout de même, inconsciemment, l'envie de lui faire payer. //

- Disons que j'ai rarement envie de discuter avec des filles trop ... buccalement sociables, si tu vois ce que je veux dire. Il faut croire que je m'étais pas mal trompé sur ton compte.