Hiboux Nomade Notes
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Hôtel Merlin

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Auror
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MessageDate du message: Lun. 26 Aoû 2019, 21:26  Répondre en citant

[Event 9 ans plus tard - Participation de Ian Makerley - suite de l'étape 1]



    // Ian ouvrit difficilement les yeux ; il avait un mal de crâne carabiné et le moindre mouvement semblait lui demander une énergie hors du commun. Il se releva malgré tout en grognant - il avait l'impression de s'être fait renverser par un abraxan en furie - et s'épousseta. Que faisait-il allongé sur le trottoir d'une ruelle au beau milieu de la nuit alors qu'une minute auparavant, il était tranquillement entrain de faire ses courses au supermarché ? Encore hagard, le poursuiveur se dirigea vers une silhouette à quelques mètres de lui, la main sur sa baguette (parler à des inconnus en pleine nuit, ce n'était pas toujours une bonne idée) et lui demanda : //


- Excusez-moi, on est bien à Brighton là ?

    // C'était dans cette ville balnéaire que Marry et lui avaient emménagé après son recrutement auprès de l'équipe nationale anglaise de Quid' ; la personne secoua la tête et répondit : //


- Non monsieur. Nantes ici. France.

- Allons bon.

    // A tous les coups, il avait touché un portoloin placé dans les rayons du magasin par un petit plaisantin qui n'avait probablement rien de mieux à faire de ses journées. //


- Eh bah bravo l'éducation tiens, marmonna le jeune homme.

    // Depuis qu'il avait rencontré son fils, Ian se sentait beaucoup plus concerné par les devoirs parentaux et portait plus facilement de jugements sur l'attitude des enfants qu'il croisait. Il remercia l'inconnu et s'éloigna dans l'ombre pour transplaner sans se faire voir. Il arriva sur la plage, dans la zone sécurisée, et marcha une dizaine de minutes jusqu'à leur petit pavillon. La lumière était allumée dans le salon ; Ian poussa la porte. //


- Désolé pour le retard, il s'est passé quelque cho...

    // Un hurlement d'horreur suivi de projections d'objets diverses interrompit Ian, le forçant à quitter la maison à reculons. Il referma la porte d'entrée en se répandant en excuses ; il s'était probablement trompé de porte. En même temps, cette manie de construire des quartiers entiers de maisons absolument identiques engendrait forcément des erreurs de domiciles de la sorte ! L'intrus du soir s'éloigna et prit un instant pour réfléchir. Bon sang, il était pourtant sûr que c'était sa baraque... Celle d'à côté possédait des volets rouges, et l'autre, le jardin n'était pas bien entretenu. Alors qu'est-ce qui expliquait qu'une inconnue d'une cinquantaine d'année vienne de le mettre à la porte de sa propre habitation ? En s'approchant de nouveau, il lut le nom sur la boîte aux lettre. //


- Gerda Schuster ?!

    // Il ne comprenait pas ce qu'il se passait. Où étaient sa femme et son fils ? Qui était cette Gerda qui s'était manifestement installée chez lui ? En plein désarroi, Ian s'apprêtait à transplaner de nouveau pour l'appartement de Matthew - Kat' et Zaac n'était pas encore revenu de leur voyage de noces - mais une voix s'éleva derrière lui : //


- Ne vous inquiétez pas, tout ira bien.

- Que... quoi ? MAIS LÂCHEZ-MOI !

    // L'armoire à glace aux lunettes noires qui avait parlé avait saisi Ian par le bras, ainsi que son acolyte tout aussi baraqué et mystérieux qui tripotait un engin accroché à sa ceinture. Le trio transplana et, en moins de temps qu'il n'en fallait pour dire "Sainte-Mangouste", se retrouva dans un hall lumineux. Une femme en blouse lui sauta immédiatement dessus et l'emmena sans ménagement dans une chambre au treizième étage en lui expliquant rapidement qu'il était à l'hôpital Merlin, qu'ils étaient tous débordés mais qu'un médecin viendrait l'ausculter rapidement. //


- Mais c'est n'importe quoi ! Je ne suis pas malade enfin ! ... ou alors...

    // Ian se tut subitement. Il avait sûrement fait une crise de diabète, ce qui expliquait son évanouissement soudain et le fait qu'il se soit réveillé dans un endroit étrange - il avait la fâcheuse tendance à transplaner n'importe comment lorsqu'il était en manque de sucre. Dépité, il se laissa conduire par l'infirmière. Avant qu'elle ne referme la porte de sa chambre, Ian lui demanda si Merry avait été prévenue, mais sa question resta sans réponse. //


    // Après une bonne nuit de sommeil (il avait fini par oublier ce que c'était de dormir une nuit complète sans être réveillé par les hurlements d'Anton... finalement, cette hospitalisation avait peut-être du bon !), Ian s'étira et s'installa sur le fauteuil de sa chambre pour déguster le modeste petit déjeuner qui lui avait été apporté alors qu'il dormait toujours. Le soleil était déjà haut dans le ciel ; par la fenêtre, la vue sur la ville était magnifique. //


- Ah, monsieur Makerley ! Je vois qu'on est enfin réveillé ; vous avez dormi comme un bébé.

- Pour en avoir un, je peux vous affirmer que cette expression est on ne peut plus fausse, rigola le jeune homme. Eh mais je vous reconnais, s'exclama-t-il après avoir levé les yeux de son porridge vers la femme qui venait de parler..

    // Esther McGinley s'était occupée de ses soins à domicile à son retour de Sainte-Mangouste lorsqu'il avait déclaré son diabète. //


- Eh bah, en neuf ans vous n'avez pas changé d'un pouce ! Toutes mes félicitations, c'est quoi votre secret ?

- Monsieur Makerley, répondit-elle avec douceur, vous êtes revenus. Nous sommes en 2018, vous avez réintégré votre présent hier soir.

    // Le sourire de Ian s'effaça petit à petit. Il regarda ses avant-bras : les tatouages avaient disparu. Son épaule était de nouveau parfaitement lisse et osseuse. Et son annulaire gauche ne trahissait aucune présence d'une alliance portée en quasi continue pendant quatre ans... Son coeur se serra douloureusement.

    Merry.

    Il s'était habitué à sa présence au quotidien, à ses regards emplis d'amour, à ses étreintes, à ses baisers. Il avait fondu pour elle, de ce vrai coup de foudre que son lui du futur avait déjà eu et qui avait mené à ce mariage, à cette famille, à ce bonheur... Il était devenu accro à l'odeur de son parfum qu'elle laissait dans son sillage, à sa collection de chaussures qui envahissait le placard d'entrée et à ses cheveux si doux qu'il enfouissait parfois tout son visage dedans. Elle était si parfaite, ils étaient si parfaits ; maintenant qu'il avait goûté à la vie à ses côtés, comment pourrait-il revenir en arrière ?

    Et Anton...

    Son fils. La chair de sa chair, le fruit de ses entrailles, ce petit être qu'il avait aussi aimé de tout son cœur pendant ces derniers jours. Cette boule d'amour, de rires, de pleurs, de biberons et de cacas puants dans la couche, sa présence était une bénédiction pour Ian. Ils avaient déjà parlé de l'école où ils l'inscriraient, ou de sa potentielle maison s'il venait à être accepté à Poudlard lorsqu'il serait plus grand. Le poursuiveur s'était ému d'avance des futures démonstrations de magie de son fils, ou de son premier vol sur le vieux balais de son père...

    Prostré sur son fauteuil, Ian était perdu dans ses pensées, soudainement déconnecté de la réalité. Les larmes coulaient le long de ses joues sans qu'il ne cherche à les essuyer. Il avait vécu le bonheur absolu pendant huit jours, sans se douter une seule seconde qu'il en serait si brutalement arraché sans aucun préavis. A mesure qu'il prenait conscience de tout ça, un vide immense s'installait en lui, le plongeant de plus en plus dans un état de déprime qu'il n'avait jamais connu auparavant... //


    // Durant les jours qui suivirent, Ian fut confronté au docteur Aimée Verdi, une magicomage qui lui fit subir toute une batterie d'examen complexes à base de sortilèges alambiqués, de potions de mauvais goût et d'analyses de sang. Il ne sortit de son apathie que quand Eileen vint lui rendre visite après son troisième jour d'hospitalisation, s'efforçant de tenir une discussion cohérente avec son amie malgré son état psychologique. Il refusa toutefois de lui expliquer ce qu'il avait vécu dans le futur, se sentant nauséeux à l'idée même d'évoquer Merry de vive voix face à elle. Il avait l'impression d'être en plein travail de deuil, et ce fut avec une certaine satisfaction qu'il accepta de bon coeur de rencontrer la psychomage Annabel Frenckie. //


- Votre état est très préoccupant, Ian, finit-elle par lui annoncer après une très longue discussion ponctué de sanglots difficilement réprimés de la part du joueur de Quidditch. Parmi toutes les victimes de ce saut temporel, beaucoup sont choqués ou agacés, mais vous... C'est différent. J'ai parfaitement senti cette sensation de vide que vous avez mentionné - Ian avait accepté qu'elle use de legilimencie sur lui pour cerner plus rapidement son problème - et il est impératif d'y réagir au plus vite. Vous conviendrez qu'on ne peut laisser une dépression s'installer, n'est-ce pas ?

    // Pour toute réponse, il opina du chef, le regard dans le vide. Il avait l'impression d'avoir autant d'énergie et de motivation que s'il avait câliné un Détraqueur toute la nuit... La psychomage lui lança un regard compatissant et décida de tenter le tout pour le tout avant de devoir le quitter pour un nouveau patient. //


- Depuis quelques jours, je répète à qui veut l'entendre que le futur que vous avez vécu n'est qu'une option et qu'il ne tient qu'à vous de le modifier. Mais sachez qu'il n'est pas impossible d'arriver à un résultat similaire, suggéra-t-elle avec prudence.

    // Ian releva doucement la tête, un nouvel éclat de vie au fond des pupilles. Il suivit la rousse des yeux jusqu'à ce qu'elle soit sortie de sa chambre ; sa dernière phrase lui avait donné matière à cogiter, et il passa les quelques heures qui suivirent à réfléchir. Son cerveau s'agitait dans tous les sens - il n'avait pas vécu ça depuis qu'il avait passé ses ASPIC - et ne prêta aucune attention aux médecins et infirmiers qui défilaient dans la pièce, répondant à mi-mots aux questions qui lui étaient posées. Finalement, Mrs McGinley réussit à le sortir de ses pensées lorsqu'elle repassa en début de soirée : //


- Tiens, vous êtes de la famille de Katleen Makerley ?

- Mmmh... Euh quoi ? Oui, tout à fait, c'est ma sœur. Pourquoi ça ?

- Elle a voyagé dans le futur elle aussi, elle est dans le service. Ne vous inquiétez pas surtout, elle va très bien ; son expérience dans l'avenir n'a pas été traumatisante apparemment. Souhaitez-vous lui rendre visite ?

    // Ian ouvrit la bouche pour répondre, puis se ravisa avec un petit sourire. //


- Si elle va bien, c'est le principal. Est-ce que je pourrai avoir une plume et un bout de parchemin par contre ?
    Citation de Lettre à Katleen Makerley :
    Salut Crevette,

    Alors, j'ai appris que toi aussi, tu as jouée les aventurières du temps ? L'infirmière qui m'a dévoilé ta présence ici m'a aussi dit que tu avais la forme. Je ne sais pas ce que tu as vu dans ton futur, mais dans le mien, ton mariage avec Isaac était grandiose. Tu as même réussi à faire pleurer tes frangins, imagine ! Toutes mes félicitations en tous cas ;-) Ta robe était magnifique... J'ai énormément de choses à te raconter pour ma part, mais je vais te laisser récupérer tranquillement de ta petite virée dans le futur et travailler à la même chose de mon côté. RDV chez nous dans quelques jours, ok ?

    Ian



[Fin du RP]

Actions réalisées :
# Votre personnage a l'impression de ne pas être revenu dans le présent ;
# Votre personnage révèle le potentiel futur d'un de ses proches.


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MessageDate du message: Lun. 26 Aoû 2019, 22:49  Répondre en citant

[Event 9 ans plus tard - Participation de Adam Whyte-Akombe - suite de l'étape 1]



    // Adam se réveilla en hurlant. Il entendait encore le bruit des réacteurs de freinage du camion accompagné de son klaxon tonitruant, le cri de son père et ces insupportables crissements de tôles carbonées au moment de l’impact. Le temps s’était suspendu à ce moment-là, et le garçon avait compris qu’ils allaient mourir. Mais voilà qu’il venait de s’éveiller dans un lit, habillé d’une chemise de nuit d’hôpital. Des sangles le maintenait allongé et il s’aperçut qu’il était aussi affublé d’une camisole de force qui l’immobilisait dans une position pas du tout confortable. En proie à la panique, Adam s’agitait dans tous les sens, essayant de se libérer de ses entraves. Une silhouette s’approcha de lui ; ses lèvres bougeaient mais tout ce que le garçon entendait, c’était ces bourdonnements incessants qui lui donnaient la migraine. Les larmes inondaient son visage alors qu’il vociférait à l’attention de l’homme qui se tenait à son chevet. //


- LAISSEZ-MOI SORTIR ! OU EST MON PÈRE ? JE VEUX VOIR MON PÈRE !!!

    // Une deuxième silhouette, féminine cette fois-ci, apparut dans son champ de vision. Que voulaient ces personnes ? Etaient-ils des ravisseurs ? Alors que la femme approchait sa main du visage d’Adam, celui-ci ouvrit grand sa bouche et la mordit de toutes ses forces. S’ils pensaient qu’en lui maintenant les mains dans le dos, ça suffirait pour l’empêcher de se défendre, ils pouvaient se mettre le doigt dans l’œil jusqu’au coude ! Il était peut-être un ancien Poufsouffle, il avait tout de même fait le tour des mondes tout seul pour parfaire ses connaissances des plantes.

    Adam entendit la femme hurler de douleur alors qu’un goût prononcé de fer lui emplissait la bouche. Il desserra les dents et la laissa retirer sa main, non sans lui lancer un regard signifiant « tu sais de quoi je suis capable maintenant ». L’agitation régnait à présent dans sa chambre, et tandis qu’il se remettait à crier, il se sentit partir dans une torpeur soudaine. En quelques secondes, il s’était de nouveau endormi. //


- Jamy… il m’a mordue…

- Viens là ma chérie. Notre fils a vécu un véritable traumatisme, les médecins nous avaient prévenu qu’il risquait de mal réagir.

- Vous devriez quitter l’hôpital, Mr et Mrs Whyte-Akombe. Votre enfant semble vraiment instable, nous vous préviendrons quand vous serez autorisé à lui rendre visite sans que cela représente une menace, pour lui ou pour vous. Oh, et vous devriez faire soigner votre main au plus vite.

    // Le couple s’exécuta à contrecœur. Naïa serrait sa main ensanglantée contre elle, pleurant silencieusement et priant tous les dieux que son fils lui revienne au plus vite. //


━━━━━ ⟡ ━━━━━


    // Adam se réveilla une seconde fois, la tête alourdie par les calmants. Lentement, il observa son environnement. Il était relié à une machine bizarre qui émettait des petits bips sonores à fréquence régulière. Sa camisole avait été retirée mais il était à présent menotté au bord de son lit. Néanmoins ses entraves lui permettaient cette fois-ci de bouger un peu. Ses souvenirs de l’accident lui revinrent en tête et il se mit à pleurer silencieusement. //


- Papa… geignait-il doucement.

    // Moins d’une minute plus tard, une femme en blouse blanche fit irruption dans la chambre. Le petit garçon était trop atterré pour réagir et la laissa lui prendre son pouls sans broncher. Puis elle lui adressa un sourire qui se voulait rassurant en lui parlant d’une voix calme : //


- Bonjour Adam. Je suis Miss McGinley, ton infirmière.

- Je veux voir mon papa…

- Tu le verras, lui promit l’infirmière. Mais plus tard. D'abord il faut qu’on vérifie que tu n’as rien de mal.

- Je ne veux plus jamais monter dans une voiture volante.

    // La dame en blouse écarquilla les yeux mais ne releva pas. //


- Comment va mon papa ?

- Il va très bien…

- COMMENT PEUT-IL ALLER TRÈS BIEN ALORS QU’IL S’EST PRIS UN CAMION DE PLEIN FOUET, HEIN ? hurla-t-il soudain.

- Adam, calme-toi ; il n’y a pas eu d’accident, tu es revenu en 2019 il y a deux jours avec tous les aut…

- NON ! VOUS MENTEZ ! QU’EST-CE QUE VOUS ME VOULEZ ?

    // Une ombre de désolation passa sur le visage de l’infirmière ; elle griffonna quelque chose dans son calepin et s’approcha de la perfusion d’Adam, qui continuait de vociférer, persuadé qu’on essayait de le manipuler pour d’obscures raisons. //


- VOUS ALLEZ VENDRE MES ORGANES AU MARCHE NOIR, C’EST ÇA ? VOUS VOULEZ FAIRE DE MOI UN DROÏDE ? VOUS ALLEZ FAIRE DES TESTS SUR… sur… m…

    // Esther soupira et retira sa main du diffuseur de sédatifs. Elle n’avait pas d’autre choix que de prévenir l’un des médicomages… Ce petit garçon était bien trop bouleversé pour qu’elle puisse avoir une discussion tranquille avec lui, ça la dépassait complètement. Manifestement, il n’avait pas conscience d’être revenu dans le présent, et elle n’arriverait pas à le convaincre elle-même. Il était temps de passer aux choses sérieuses ! //


━━━━━ ⟡ ━━━━━


- Réveille-toi, Adam.

    // Une lumière vive tira le Poufsouffle de son sommeil artificiel, et il ouvrit les yeux sur une nouvelle silhouette, masculine cette fois-ci. L’homme portait un instrument étrange autour du cou, qu’il lui posa sur la tête. Adam sentit aussitôt une douce vague de chaleur se diffuser à travers son corps et se détendit instantanément. //


- Ouvre la bouche s’il te plaît.

    // Il s’exécuta docilement et sentit un liquide froid et épais lui glisser le long de la gorge. //


- C’est une potion d'Aiguise-Méninges ; ça t’aidera à assimiler ce que je vais te dire. Avale, maintenant.

    // Le breuvage avait un goût de chou trop cuit mêlé à la douceur d’une mousse au chocolat ; le mélange était infect, et le garçon grimaça de dégoût. Tout à coup, il eut la sensation de s’ouvrir au monde qui l’entourait. Il savait à présent qu’il n’avait jamais rien su, qu’il n’avait jamais rien compris ; à présent, il n’était plus qu’une éponge à vérités. Il se tourna vers le médicomage, les pupilles légèrement dilatées, un demi-sourire éthéré aux lèvres. //


- Bien mon garçon. Nous sommes en 2019 ; tu as voyagé dans le temps à cause d’une faille temporelle imprévue comme nombre d’autres personnes et tu es revenu parmi nous en même temps que les autres il y a deux jours.

- Ooooh… D’accord, acquiesça Adam, les yeux écarquillés comme s’il venait d’avoir l’illumination de sa vie. Donc Jamy Whyte est toujours en vie et n’a pas eu cet affreux accident de voiture volante, c’est ça ?

- C’est tout à fait ça.

    // Le garçon sourit de satisfaction quant à sa lucidité soudainement exacerbée. C’était tellement agréable ! Il se souvenait à présent de tout ce qu’il avait vécu dans le futur avec une clarté incroyable. Tout prenait sens, tout s’emboîtait parfaitement dans sa tête pour ne former qu’une énorme boule de conscience scintillante et harmonieuse. //


- Tu as donc conscience qu’il n’y a plus matière à paniquer, n’est-ce pas ?

- Oui, rigola le petit garçon, et je sais aussi qu’il faudra éviter les jetpacks et les voitures volantes à l’avenir !

━━━━━ ⟡ ━━━━━


    // Tout le reste de la journée fut rythmée par les allers et retours de médecins, d’infirmières et d’autres personnes diverses et variées. Les examens magiques s’enchaînaient, et tous notaient un paquet de chose dans le calepin accroché au pied de son lit. Adam n’était plus en état de choc, même après que les effets de la potion se soient dissipés, et repensait à ce que son père du futur lui avait raconté. Il avait un intérêt particulier pour la botanique, c’était évident, et il n’avait pas été surpris outre mesure d’apprendre qu’il en avait fait son métier. Par contre, il se voyait mal partir tout seul en voyage dans des lieux inconnus…

    Le jour suivant, une nouvelle personne se présenta au chevet du petit voyageur temporel. //


- Bonjour Adam. Je suis le docteur Frenckie, et je suis là pour discuter avec toi de ce qu’il s’est passé.

- Bonjour docteur, enchanté de faire votre connaissance !

    // Annabel sourit face à l’énergie positive que dégageait son nouveau patient. Ça changeait des [descriptions des autres patients]. Elle s’installa sur un fauteuil, sortit une Plume à Papotes - plus grande et plus usée que celle d’Adam - et un petit carnet à spirale, croisa les jambes et posa ses mains entremêlées sur son genou. //


- Bien, je t’écoute. Raconte-moi un peu ce que tu as vu dans le futur.

    // Le Poufsouffle s’exécuta et se lança dans un récit enflammé, ponctué de grands gestes et d’onomatopées variées. Tout à coup, il se retrouvait de nouveau en 2028, revivant les scènes à mesure qu’il les narrait… A un point tel qu’il fondit en larmes lorsqu’il arriva à l’accident. //


- Ne t’en fais pas, Adam. Le futur que tu as vu n’est pas immuable. C’est juste un futur parmi une multitude d’autres futurs que tu as vécu ; en faisant différents choix, en observant ce qui t’entoure et l’avancée du monde et de ta vie, tu pourras modeler ton avenir de sorte que cet accident n’ait pas lieu. Tu comprends ce que je te dis ?

    // Il hocha la tête en reniflant ; c’est à ce moment que son père et sa mère firent irruption dans la pièce. //


- PAPAAAAAA, hurla Adam en se jetant dans les bras de Jamy.

    // En sanglotant bruyamment, le petit garçon lui raconta succinctement le destin funeste qui l’avait frappé dans le futur, une fraction de seconde avant son retour dans le présent. Naïa lui caressait doucement la tête, lui murmurant des mots apaisants, tandis que le docteur Frenckie était appelée au chevet d’un nouveau patient. Petit à petit, le réconfort de ses parents eut raison de son état de panique avancée, laissant place ensuite à une colère noire. //


- Pourquoi le gouvernement n’a pas prévenu tout le monde qu’un événement comme ça pouvait se produire, hein ?

- Calme-toi fiston, ils pensaient que ça ne se produirait pas avant plusieurs années…

- Ça n’excuse en rien, tonna le Poufsouffle. C’est traumatisant ! Imaginez que l’accident de voiture volante ait eu lieu quelques instants plus tôt et que je sois mort dans le futur, hein ?! Qu’est-ce qu’il se serait passé alors ? C’est honteux !

    // Ses yeux se posèrent sur la Gazette du jour, qui titrait qu’un comité de soutien aux victimes de la faille temporelle s’était monté et qu’elles pouvaient y adhérer pour faire valoir leurs droits auprès du ministère magique. Il s’exclama : //


- Je vais rejoindre ce comité et poursuivre Katherine Cooburn en justice pour son inaction et son manque de transparence envers ses administrés !

    // Jamy et Naïa retinrent chacun un petit sourire amusé face à la véhémence de leur petit garçon, assis dans son lit d’hôpital, le poing levé en signe de protestation, qui se jetait sur une feuille et un stylo qui traînaient sur sa table de chevet pour commencer à écrire ses doléances. Ils échangèrent un regard entendu : ils savaient pertinemment qu’Adam aurait tout oublié de ses envies de rébellion au bout de quelques jours ! Mais au moins, ils étaient tous les deux rassurés : leur fils allait bien, comparé à d’autres « voyageurs » qui, semblait-il, avaient été bien plus traumatisés par leur futur que lui. D’ailleurs, Annabel Frenckie leur avait confirmé qu’il risquerait de faire quelques cauchemars pendant un temps, mais qu’il n’en garderait pas de séquelles plus graves qu’une phobie poignante des voitures volantes… //


[Fin du RP]

Actions réalisées :
# Votre personnage a l'impression de ne pas être revenu dans le présent ;
# Votre personnage oublie (momentanément) l'existence d'un de ses proches quand il revient dans le présent et l'agresse presque quand celui-ci vient à son chevet ;
# Votre personnage fait une crise de panique à l'idée que son futur qu'il a vu se réalise ;
# Votre personnage révèle le potentiel futur d'un de ses proches ;
# Votre personnage décide d'attaquer en justice la Ministre de la Magie pour ne pas avoir prévenu de ce voyage inopportun.


Dernière édition effectuée par Aquilea (Lun. 26 Aoû 2019, 22:49) ; édité 1 fois

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Elerinna Calaelen

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MessageDate du message: Dim. 22 Déc 2019, 22:18  Répondre en citant

[Début de RP entre Alexia Taulmont et Calum Nichols Crespo]




// Un peu frêle, mais ragaillardi par deux nuits de soins plutôt intensifs, Calum avait décidé qu'il était temps de rendre une petite visite à Alexia. L'infirmière lui avait confirmé qu'elle était prête à le recevoir, dans une chambre du même étage. Mais il ne savait à quoi s'attendre … Ce voyage dans le temps avait été si éprouvant pour lui qu'il anticipait le pire pour Alexia. Après tout, s'il y avait bien une personne plus tête brûlée que lui à Poudlard, c'était la brune. Alors qu'avait bien pu lui laisser entrevoir son futur ? Il n'était pas certain de vouloir le savoir.
Allait-il la retrouver pleine d'ecchymoses ? Ou en état de traumatisme ? Qu'allait-il bien pouvoir lui dire, après ces quelques jours d'absence qui paraissaient - littéralement - avoir été dix ans ?

Un autre élément venait perturber son esprit encore embué par les potions et les perfusions ... Depuis qu'il avait parlé à la psychomage, il semblait se rappeler de chaque élément de son futur alternatif avec précision. Trop de précision. Et cette phrase que son frère avait prononcé, sur une fille qu'il aurait surpris avec son ex-petit ami à la Cabane hurlante, lui trottait dans la tête comme un mécanisme de pendule cassée. Tic-tac, tic-tac, Alexia t'as trompé, tic-tac. Voilà ce que lui répétait son cerveau en boucle, malgré la pleine conscience qu'il avait d'être de retour dans le présent, dans un monde où rien de tout cela n'avait eu lieu.

Puisqu'il s'agissait d'un futur possible, il était pourtant envisageable que sa petite amie commette un tel acte. Et à quel point ce futur était-il proche ? Avait-elle déjà pensé à se jeter dans d'autres bras ? Le ferait-elle dans un mois, un an, cinq ans ?

Calum se tournait et se retournait dans son lit d'hôpital, effaré par la précellence de son cerveau à se poser mille questions sur un sujet qui n'existait même pas encore. Lui qui avait l'habitude de faire fi de tout, de se comporter sans jamais réfléchir à deux fois à ses gestes, le voilà empli d'une intelligence émotionnelle qui le dépassait, l'envahissait, le débordait plus que de raison. Et pour faire cesser ses raisonnements de torture, il lui fallait se rendre dans la chambre d'Alex et confronter la réalité.

Il tenta de calmer les battements du sang dans ses tempes en s'avançant dans le couloir, et des fourmis dans les doigts l'empêchèrent presque de pousser la porte de la brune. //

- Salut ... balança-t-il timidement.

// Il avait laissé s'écouler de longues secondes avant de la saluer. Si pâle, allongée dans ses draps blancs. Elle semblait elle-aussi perturbée de cette récente mésaventure, mais il ne saurait dire si elle l'était plus ou moins que lui.

Cal ne voulait pas laisser la gêne s'installer. Après tout, dans le présent, ils étaient encore ensemble et supposément contents de se retrouver. La seule certitude du jeune homme résidait dans le fait qu'il se trouvait profondément rassuré de la voir en bonne santé, de percevoir un maigre sourire au bout de ses lèvres. //

- Ca fait bizarre, nous deux, dans cet hôpital ... C'est bien la première fois que je sais pas quoi te dire.

// Il trouvait étrange de poser la banale question du "Tu vas bien ?" étant données les circonstances. Il se retint donc. //


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MessageDate du message: Lun. 23 Déc 2019, 10:14  Répondre en citant

// Alexia regarda Calum entrer dans la pièce. Celui-ci avançait à petits pas, de peur de la déranger peut-être. Il s'assit au bout du lit de la jeune femme et un silence s'instaura pendant quelques secondes qu'il brisa ensuite difficilement. //

- Salut...

// Pour toute réponse, la Serpentard sourit faiblement. L'atmosphère qui les entourait était pesante. Cela ne ressemblait pas à leurs habituels échanges, leurs rires, leurs piques, leurs gestes de séduction. Non, à cet instant, dans la chambre d'Alexia Taulmont, les deux amoureux ne savaient comment entamer une conversation qui devait pourtant avoir lieu. La jeune femme mourrait d'envie de connaître l'histoire que Calum devait lui raconter, mais elle crevait de peur quand elle pensait qu'elle devrait faire de même. Elle ressentait encore les mains de Jean-Baptiste se baladant dans ses cheveux, sur sa peau... Elle fut secouée d'un frisson. Un frisson de honte, de culpabilité. //

- Ça fait bizarre, nous deux, dans cet hôpital ... C'est bien la première fois que je sais pas quoi te dire.

// Au moins, ils étaient tous les deux sur la même longueur d'onde. Alexia ignorait par où commencer. Devait-elle déverser sur le brun tout ce qu'elle ressentait quitte à le blesser voire pire : le perdre ? Ou devait-elle tout garder pour elle jusqu'à ce que ça la dévore de l'intérieur ? //

- Je n'aurais pas dit mieux...

// Elle se redressa dans son lit, puis s'assit en tailleur près du rouge-et-or. Elle mourrait d'envie de prendre sa main dans la sienne, mais elle avait encore le goût d'une trahison amère dans la bouche. Il fallait vraiment qu'elle lui raconte ce qu'il s'était passé, malgré elle. //

- Ecoute, Calum... Je... Il faut que je te raconte mon voyage dans le futur...

// Elle prit une grande inspiration, mais n'était clairement pas prête à tout lui dire. Pourtant il le fallait. //

- Quand je... quand je me suis réveillée le premier jour dans le futur, j'étais... j'étais allongée dans les bras de... de Jean-Baptiste...

// Les larmes commencèrent à couler sur ses joues, malgré elle, silencieusement, rendant la chose encore plus honteuse qu'elle ne l'était déjà.
Voyant que ce qu'elle craignait était arrivé, voyant qu'il ne réagissait pas, elle rajouta entre deux sanglots silencieux : //

- Je suis tellement désolée...


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Elerinna Calaelen

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MessageDate du message: Lun. 23 Déc 2019, 12:44  Répondre en citant

// L'état de désarroi de la brune le convainquit de ce qu'il savait déjà : ce voyage l'avait affectée elle-aussi, et leur gêne parut moins pensante tant qu'elle était partagée.
Assis sur le lit, Calum sentait comme une pression peser sur toute sa carrure : la pression des non-dits, des sous-entendus et des moments de confidence difficile à passer. //

- Ecoute, Calum... Je... Il faut que je te raconte mon voyage dans le futur...

// Il ne l'empêcherait pas de briser la glace la première, lui était bien incapable de le faire. Tout comme il aurait été incapable de lui poser la question si elle n'en avait pas pris l'initiative. C'était une sensation étrange, que de vouloir renfermer son futur dans une boîte de Pandore, comme un pan de vie si privée que l'exposer parait le plus effrayant des actes. Il devait cependant faire violence à sa psychorigidité nouvelle qui le poussait à vouloir compartimenter ce qu'il avait vu dans un coin de sa tête pour ne jamais rouvrir ce vieux tiroir. Il devait s'efforcer d'écouter, puis de raconter à son tour, pour son propre bien et le bien de leur relation. Et pour espérer qu'enfin tout revienne à la normale, qu'il retourne à son insouciance et ses blagues sans importance. //

- Quand je... quand je me suis réveillée le premier jour dans le futur, j'étais... j'étais allongée dans les bras de... de Jean-Baptiste... Je suis tellement désolée…

// Sa bonne résolution d'écouter l'histoire d'Alexia jusqu'au bout s'effondra avec ces quelques mots. Il aurait voulu l'interrompre, la stopper net dans son élan de courage, la faire taire à tout prix pour qu'elle ne prononce pas cette phrase qu'il anticipait pourtant.

Ainsi, le futur de la brune avait entrecroisé le sien. Ou du moins, les peurs de son avenir, l'élément déclencheur de sa déchéance, se voyait réalisé dans l'alternative d'Alexia également. Il ne savait reconnaître les sentiments contraires qui le traversaient. L'abattement succédait à la tristesse et l'incompréhension. Et il ne put retenir une pointe de colère. Si toute cette histoire s'était bel et bien réalisée, il aurait pu laisser exploser cette rage, il aurait eu tous les droits de crier, de taper du poing sur la table, d'exiger des explications. Mais dans la situation actuelle ? Quelle légitimité possédait sa colère, alors même que rien de tout cela n'avait réellement eu lieu ? A quoi bon hurler sur une tromperie qui n'existait pas ?

Tout ce temps passé sans répondre devait toucher Alexia, puisque quelques sanglots coulaient le long de ses joues. Cal n'eut cependant ni l'envie ni la force de la consoler. Il parla enfin : //

- J'ai du mal à le croire mais ... je dois dire que je m'y attendais. Faire planer le mystère n'avait que peu d'utilité. Dans mon futur aussi, tu étais avec lui. Et ça m'a rendu … fou.

// Elle ne pouvait imaginer à quel point. Bizarrement, après son annonce, il ne semblait plus avoir honte de son propre futur. Puisqu'elle en était la cause, la culpabilité était déchargée sur elle et non plus sur lui. Il se sentait moins responsable de ses crimes, mais cette considération ne l'apaisa pas pour autant. //

- J'étais dans une prison au Mexique, mon frère payait la caution. Je me bagarrais, je vendais de l'alcool, des drogues. Pire, je prenais des drogues. J'en avais encore dans mon système sanguin en revenant à moi dans le présent. J'avais couru tout Londres à la recherche de sensations fortes et j'étais parti sans donner de nouvelles en Amérique du Sud.

// Le récit décousu symbolisait son état d'esprit : perdu. Il était presque tenté d'amplifier une réalité déjà sombre pour faire peser sur Alexia le poids de son acte. Mais comment pouvait-elle se douter ? Il n'avait pas le droit d'agir de la sorte ... //

- Tu peux m'expliquer toi, pourquoi nos deux futurs alternatifs sont les mêmes ? Pourquoi dans ces deux possibilités tu te retrouves avec quelqu'un d'autre ?! Il se mit à monter le ton. C'était dans quoi ? Un an ? Deux ans ? T'as forcément déjà pensé à le revoir, sinon ce bordel n'aurait jamais eu lieu !


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MessageDate du message: Lun. 23 Déc 2019, 13:11  Répondre en citant

- J'ai du mal à le croire mais ... je dois dire que je m'y attendais. Dans mon futur aussi, tu étais avec lui. Et ça m'a rendu … fou.

// Alexia voulut le rassurer. Lui dire qu'elle avait tout de suite fui cet appartement et cette vie dont elle ne connaissait rien. Qu'elle avait cherché par tous les moyens à le retrouver. Qu'elle avait affronté la colère et la rancœur de son frère, écumé tous les bars londoniens rien que pour le revoir. Pour s'excuser d'un acte qu'elle n'avait même pas commis. Mais l'expression faciale de Calum l'en empêcha. Et ce qu'il dit ensuite la tint muette encore plus longtemps. //

- J'étais dans une prison au Mexique, mon frère payait la caution. Je me bagarrais, je vendais de l'alcool, des drogues. Pire, je prenais des drogues. J'en avais encore dans mon système sanguin en revenant à moi dans le présent. J'avais couru tout Londres à la recherche de sensations fortes et j'étais parti sans donner de nouvelles en Amérique du Sud.

// Tellement choquée par ce que le rouge-et-or venait de lui raconter, la Serpentard eut un hoquet dans ses sanglots. Il avait vécu l'enfer et c'était à cause d'elle. Enfin, à cause de la Alexia de son futur à lui... ou était-ce du sien ? Ou alors pire... était-ce de sa faute à elle ? Avait-elle vraiment un pouvoir d'action sur son futur ? Pouvait-elle empêcher tout cela ? Ou la psychomage lui avait-elle menti pour la rassurer ? //

- Tu peux m'expliquer toi, pourquoi nos deux futurs alternatifs sont les mêmes ? Pourquoi dans ces deux possibilités tu te retrouves avec quelqu'un d'autre ?! C'était dans quoi ? Un an ? Deux ans ? T'as forcément déjà pensé à le revoir, sinon ce bordel n'aurait jamais eu lieu !

// Alexia ouvrit la bouche sans émettre aucun son puis la referma. Alors il lui en voulait réellement. Une part d'elle le comprenait, mais l'autre part avait envie de crier que c'était peut-être tout autant sa faute que celle de la jeune femme. Mais était-ce vrai ? Elle pensait à la discussion qu'elle avait eu avec le Julian du futur, comment elle avait été agressive envers sa femme, comment Calum l'avait renié à la suite de cela, comment elle s'était apparemment jetée dans les bras de son ex... Il était vrai que leurs deux futurs semblaient réellement bien se relier.

Mais le pire de tout c'est qu'il semblait ne plus lui faire confiance en cet instant. Il lui reprochait les sentiments qu'elle avait eus pour Jean-Baptiste. Mais comment pouvait-il ? Il avait été son premier amour, leur rupture avait été si soudaine... Comme s'ils n'avaient pas fait le tour de leur relation. Si Alexia n'avait pas surpris le Bulgare avec sa voisine peut-être qu'aujourd'hui même elle serait toujours avec lui et n'aurait jamais rencontré Calum. A cette pensée, elle prit peur. Peur des sentiments qu'elle pouvait encore ressentir aujourd'hui envers Jean-Baptiste. Car si ce voyage l'avait autant bouleversée, il y avait forcément une raison derrière cela. Mais peur aussi de l'ampleur des sentiments qu'elle pouvait ressentir pour le Gryffondor. L'idée de ne l'avoir jamais rencontré la terrorisait. //

- Je n'ai pas choisi le futur dans lequel j'ai été projetée figure-toi ! Je ne sais pas pourquoi nous avons vu la même chose, je ne sais pas pourquoi j'étais si odieuse dans ce futur-là, je sais juste que ce n'était pas moi. Elle marqua une pause. J'avais tout perdu : Julian, toi,mes parents, tous les efforts que j'avais faits pour améliorer mon comportement envers mes proches et les gens en général. Selon Ju, j'ai vrillé.

// Devait-elle être à 100% honnête ? Devait-elle lui dire que bien sûr elle pensait parfois au mal que Jean-Baptiste lui avait fait ? Qu'elle se demandait ce qu'il se serait passé si cette tromperie n'avait pas eu lieu ou qu'elle ne l'avait pas découvert ? Elle avait peur, tellement peur de sa réaction, mais elle voulait être totalement sincère avec l'homme qu'elle aimait. Elle lui devait bien ça. //

- Je ne vais pas te mentir Cal, oui j'ai déjà pensé à lui. A ce qu'il m'a fait subir, à ce qui aurait pu se passer si je n'avais pas découvert le pot aux roses. Le revoir, cependant, non. Je ne le supporterais pas. Et là n'est de toute façon pas la question.

// Alexia lui avait révélé tout ça en plongeant son regard dans celui du brun. Elle regretta instantanément d'avoir avoué la vérité en voyant la mine du jeune homme changer du tout au tout. //


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Elerinna Calaelen

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MessageDate du message: Jeu. 26 Déc 2019, 12:11  Répondre en citant

// Cal ne fut pas pris de culpabilité en voyant Alexia ouvrir la bouche sans parler. Le bouillonnement de son esprit le rendait froid à ses états d'âme, il ne sentait plus les mots sortir de sa bouche et ne contrôlait plus ses pensées. //

- Je n'ai pas choisi le futur dans lequel j'ai été projetée figure-toi ! Je ne sais pas pourquoi nous avons vu la même chose, je ne sais pas pourquoi j'étais si odieuse dans ce futur-là, je sais juste que ce n'était pas moi.

// Ses paroles n'avaient que peu d'effet sur le brun, qui s'était levé pour faire les cents pas dans la chambre. //

- J'avais tout perdu : Julian, toi, mes parents, tous les efforts que j'avais faits pour améliorer mon comportement envers mes proches et les gens en général. Selon Ju, j'ai vrillé. Je ne vais pas te mentir Cal, oui j'ai déjà pensé à lui. A ce qu'il m'a fait subir, à ce qui aurait pu se passer si je n'avais pas découvert le pot aux roses. Le revoir, cependant, non. Je ne le supporterais pas. Et là n'est de toute façon pas la question.

// Seule ses dernières phrases résonnaient, comme une musique entêtante qu'il voulait faire taire à tout prix. Elle y avait pensé. Cette simple idée provoquait en lui une rage qu'il ne se connaissait pas. Ce n'était pas tant le fait qu'elle ait pensé à Jean-Baptiste qui le mettait dans cet état, mais plutôt tout ce qu'il avait entrevu comme conséquences de cet acte. En temps normal, sans ce saut dans le futur, il supposait qu'il aurait été agacé par cet aveu de la brune, mais rassuré par quelques baisers, il aurait préféré en rire, évacuer le problème à coups d'ironie bien choisie.

Maintenant, dans cette chambre d'hôpital, encore chamboulé par les évènements, il se voyait déjà s'enfuir en courant, noyer sa tristesse dans un bar de Londres, et tomber dans le cercle vicieux que Terry lui avait décrit. En réalité, toute cette colère était provoquée par la peur. La peur de constater tout l'effet que pouvait avoir Alexia sur lui, la peur d'admettre qu'il avait peut-être cela en lui … l'autodestruction. Et s'il ne fallait qu'un élément déclencheur, autant que ce soit elle, au vu du pouvoir qu'elle exerçait sur ses sentiments. Mais comment supporter le poids du raisonnement rationnel ? Il pestait, incapable de réfléchir avec son bon sens. //

- Et donc quoi ? Si tu n'avais pas tout découvert, on se serait jamais rencontré, c'est ça ? Tu veux refaire le passé, maintenant que notre futur est acté ? Toute façon dans les deux tu sembles te retrouver avec lui !

// Il avait été sourd à l'autre partie du discours d'Alexia. Prêt à surenchérir, il ne calma sa marche incessante que lorsqu'il entendit les pas d'une infirmière dans le couloir. Nul besoin d'alamer tout l'hôpital sur leur état respectif, ce qu'il se passait dans cette chambre était entre elle et lui. Il baissa légèrement d'un ton : //

- Moi aussi j'avais tout perdu, et si on est la cause de notre déchéance mutuelle, ça veut dire qu'on se fait plus de mal que de bien …

// En prononçant ces mots, il ne se doutait pas de ce qu'ils impliquaient. Même dans ces moments difficiles, il n'avait jamais envisagé la rupture. Lui-même ne savait pas où cette conversation les menait, il ne semblait dirigé que par son abattement. //


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MessageDate du message: Jeu. 26 Déc 2019, 13:02  Répondre en citant

// Alexia constatait que ses paroles étaient loin d'être anodines pour le Gryffondor. Celui-ci faisait en effet les cent pas dans la minuscule chambre de la jeune femme. Elle avait décidé d'être honnête avec lui, complètement, et il semblait qu'il allait lui faire regretter cela. Elle ne comprenait pas ce qu'il voulait. Aurait-il préféré qu'elle lui mente ? Cela n'avait aucun sens. //

- Et donc quoi ? Si tu n'avais pas tout découvert, on se serait jamais rencontré, c'est ça ? Tu veux refaire le passé, maintenant que notre futur est acté ? Toute façon dans les deux tu sembles te retrouver avec lui !

// La Serpentard leva les yeux au ciel, dorénavant plus en colère que triste. Bien sûr que non elle ne vivait pas dans le passé ! La preuve : c'était la première fois qu'ils avaient cette discussion après des mois et des mois de relation et en plus à cause d'un événement complètement extraordinaire qui s'était déroulé. Il était normal qu'elle pense à tout cela, au moins un peu. Cela aurait été la même chose pour n'importe qui.

Mais avait-on dit à Calum que le futur dans lequel ils avaient été projeté n'était qu'un parmi tant d'autres ? Cette fois, Alexia arrêta de se malmener sur ses propres actes, qu'elle n'avait de toute façon pas commis. Elle refusait qu'il lui fasse porter le chapeau de ce problème de taille dans leur relation. Elle allait rétorquer quand il surenchérit : //

- Moi aussi j'avais tout perdu, et si on est la cause de notre déchéance mutuelle, ça veut dire qu'on se fait plus de mal que de bien …

// La vert-et-argent se redressa. Qu'entendait-il par là ? Voulait-il rompre, abattu par la vision qu'ils avaient eue ? Était-ce une raison suffisante ? Elle n'en revenait pas. Elle se leva de son lit, encore choquée de cette remarque. Peut-être était-ce en fait un simple prétexte pour la quitter ? Peut-être y pensait-il depuis quelques temps et ce voyage dans le futur l'avait encouragé à prendre cette décision ? Alexia enrageait. //

- Alors maintenant c'est de ma faute ? Oui c'est vrai j'ai choisi de voyager dans le futur, de revoir Jean-Baptiste, cet être tant aimé qui ne m'a fait que du bien, et me débarrasser de toi de cette manière ? Parce que tout le monde le sait, j'adore vivre dans le passé ! C'est ça que tu veux entendre ?!

// Elle ne réfléchissait plus à ce qu'elle disait, elle n'avait aucune modération dans ses propos. Il l'avait cherchée, il l'avait trouvée. //

- Dis plutôt que tu cherches une raison "valable" pour me quitter, ça ira plus vite ! Au moins si tu me rends fautive, tu ne culpabiliseras pas.

// Sur ces mots, Alexia s'effondra littéralement par terre. Elle s'était levée beaucoup trop vite, elle n'était pas assez reposée pour avoir une dispute de cette envergure. Toute sa rage s'effaça d'un seul coup, laissant place de nouveau à la tristesse. Ses émotions dansaient tel un yoyo et elle ne comprenait pas le comportement de Calum. Pourquoi ? Pourquoi lui demandait-il tout ça alors que... //

- Si tu savais à quel point je t'aime Calum... chuchota-t-elle, désespérée.

// C'était la première fois qu'elle lui avouait, que ces mots étaient prononcés dans leur couple. Et il fallait que ce soit à ce moment fatidique. //


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MessageDate du message: Jeu. 26 Déc 2019, 13:21  Répondre en citant

- Alors maintenant c'est de ma faute ? Oui c'est vrai j'ai choisi de voyager dans le futur, de revoir Jean-Baptiste, cet être tant aimé qui ne m'a fait que du bien, et me débarrasser de toi de cette manière ? Parce que tout le monde le sait, j'adore vivre dans le passé ! C'est ça que tu veux entendre ?!

// Entendre Alexia s'énerver rassénéra paradoxalement Calum, qui avait cherché à cacher ses peurs dans les cris. La dispute masquait ses maux, il avait besoin de ce rappel à l'ordre, d'entendre le ton monter pour se calmer. //

- Dis plutôt que tu cherches une raison "valable" pour me quitter, ça ira plus vite ! Au moins si tu me rends fautive, tu ne culpabiliseras pas.

- Te quitter ?

// Dans sa soudaine incompréhension, il vit la brune tomber sous ses yeux, affaiblie par ce séjour d'hôpital. Il se précipita pour l'aider, mettant de côté tout ce qu'il avait prononcé jusqu'à présent. La culpabilité retomba sur ses épaules, celle qui avait cru voir s'échapper en accusant Alexia de ce qu'elle n'avait pas commis. //

- Si tu savais à quel point je t'aime Calum...

// Il la prit dans ses bras, agenouillé à terre à ses côtés. Il sentait la fébrilité de son corps emmêlé au sien, il sentait sa fièvre et sa tristesse, il sentait la force des mots qu'ils s'étaient échangés. Dans un silence brisé seulement par leurs quelques sanglots, il la serrait sans plus vouloir la lâcher, caressant d'une main ses cheveux dont l'odeur lui avait tant manqué.

Après de longues secondes au sol, réalisant que la brune tremblait, il l'aida à se relever et à se coucher dans son lit. Il la borda, et s'assit en prenant sa main dans la sienne. Accablé à son tour, il laissa tomber son front sur le lit, la tête dans les draps blancs. //

- Je t'aime aussi Alex, tellement … sa voix faiblissait un peu. J'ai juste eu peur. J'ai jamais pensé à te quitter, jamais. Je suis mort de trouille à l'idée que ce futur se réalise, à l'idée de ce que je pourrais devenir sans toi ...


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MessageDate du message: Jeu. 26 Déc 2019, 13:34  Répondre en citant

// Sa vue était troublée par les larmes qui s'accumulaient, mais elle aperçut Calum accourir. Alors elle lâcha un soupir de soulagement. Malgré toute cette dispute et ces mots horribles échangés, il l'aidait encore. Quand il la serra dans ses bras, elle se laissa complètement aller et s'accrocha à lui comme un niffleur à son trésor. Il était son roc après tout. Néanmoins, la santé d'Alexia était faible et il fallut s'allonger de nouveau. Toute cette colère l'avait anéantie et elle avait juste besoin de repos pour se remettre de cela. Pourtant, elle ne voulait pas que Calum la laisse dans cette chambre si immaculée, si triste. Elle serra la main qu'il lui tendait le plus fort et le plus longtemps possible, comme pour s'assurer qu'il ne partirait pas. //

- Je t'aime aussi Alex, tellement … J'ai juste eu peur. J'ai jamais pensé à te quitter, jamais. Je suis mort de trouille à l'idée que ce futur se réalise, à l'idée de ce que je pourrais devenir sans toi ..., lui confessa-t-il, la tête enfouie dans la couverture comme pour se cacher de cet aveu. //

// La Serpentard caressa les cheveux du rouge-et-or un instant et lui releva ensuite le menton. //

- Cal, je te promets que je ferai tout mon possible pour ne jamais te perdre. Ensemble, on peut éviter la réalisation de ce futur. Mais il faut se faire confiance. Et ne pas s'accuser de tous les maux dès que quelque chose ne va pas, dès qu'on a peur.

// Alexia avait du mal à croire qu'elle se mettait autant à nu devant quelqu'un. Cela ne lui était jamais arrivé, c'était quelque chose de complètement nouveau pour elle, mais elle avait l'impression d'assurer un minimum.

Avant qu'il ne puisse répondre, elle attira le brun à elle et l'embrassa doucement, comme un gage de leur promesse. S'il ne lui faisait pas plus confiance avec ce baiser par lequel elle transmettait tous ses sentiments pour lui à cet instant présent, alors elle ne saurait plus quoi faire. //


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