Hiboux Nomade Notes
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[Event] À la découverte du monde moldu

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Auteur Message
Kathleen Hayden

Personnage
Non Joueur





MessageDate du message: Sam. 02 Juin 2012, 15:53  Répondre en citant



    // Frey Damaris desserrait son écharpe jaune et noir tandis qu'Ulicia Lyvia et Kathleen Hayden regroupaient les élèves inscrits pour la sortie. L'aube se levait à peine et déjà tous étaient plus excités et bruyants que jamais. Il fallait aussi avouer que ce n'était pas souvent qu'ils avaient la possibilité de sortir de l'enceinte du château ! Un groupe de jeunes filles composé essentiellement de Gryffondors s'approcha du professeur de Divination sous le regard las de la spécialiste des Sortilèges. Elles se tenaient toutes par la main, comme une fratrie inséparable, et laissèrent la plus grande d'entre elles prendre la parole : //

    - Monsieur, vous savez par quoi on va commencer ?


    - Euuuuuuuuuuh... euh..., fut tout ce que le pauvre professeur réussit à répondre.

    // Les demoiselles gloussèrent en cœur, ravies d'être parvenues à faire rougir le séduisant divinateur. Elles se sauvèrent pourtant en trottinant dès lors que Mlle Lyvia fit mine de leur jeter un sort en guise de réprimande. Cette dernière venait de terminer le recensement des présents et s'avançait maintenant vers la tête du peloton. Elle avait accepté avec joie de participer à cette excursion peu commune. Néanmoins, elle se demandait toujours quelles avaient été les motivations de ses deux collègues... L'un était bien trop timide pour articuler une phrase correctement, et l'autre... l'autre était une adepte de la magie sans baguette ! Enfin... ils étaient sans doute meilleurs encadrants qu'une harpie déchainée et un sympathisant des lames aiguisées. //

    - Un peu de tenue je vous prie ! Mr Matthew, cessez donc de vous rouler dans la neige !

    - Oui, Mademoiselle Lyvia !
    répondirent-ils tous de concert.

    // Et sous les cris et les rires, le groupe se mit en marche. La sortie du jour avait été fortement souhaitée par le Directeur lui-même. Il avait décidé d'ouvrir les élèves au monde des moldus, et pour cela, rien de mieux que de les mêler à eux. En effet, nombres d'adolescents ne connaissaient que peu au sujet de leurs voisins et il était bienvenu de leur faire découvrir cet univers déchargé de magie, ne serait-ce que pour leur éducation.
    C'est ainsi qu'ils parvinrent - après une traversée compliquée du mur du Chaudron Baveur - dans l'espace moldu, et plus précisément sur Charing Cross Road, dans un Londres grouillant malgré l'heure peu avancée. Personne - mis à part ce chat roux posté sur la poubelle de la boutique de disques toute proche - ne prêtait attention à ce grand groupe subitement apparu sur le trottoir.

    La neige continuait de s'échouer doucement sur le sol cependant que les jeunes sorciers s'émerveillaient de la vue que la ville leur offrait. Les hauts bâtiments semblaient atteindre l'immensité blanche qui servait de ciel et les murs de brique rouge évinçaient toute autre couleur. La rue accueillait de nombreuses librairies, Kathleen Hayden le savait. //

    - Nous allons suivre la rue jusqu'au prochain croisement. Là, nous entrerons dans une échoppe consacrée aux livres moldus. Vous pourrez les feuilleter, en silence bien entendu. N'attirons pas l'attention plus que nécessaire.


    // Tous hochèrent la tête, y compris Mlle Lyvia qui était devenue aussi agitée qu'une enfant dès qu'elle avait entendu le mot "livre". Et avant même que la professeur assignée à l'Étude des Graphèmes n'ait pu demander de rester groupés et de marcher calmement sur le trottoir, une horde de sauvages - ses élèves et sa collègue - se précipita vers la librairie désignée. La bouche encore ouverte et la main en suspend, Kathleen cilla, toute ébahie. Une main vint se poser sur son épaule couverte de laine bleue, en signe de compassion. Frey Damaris lui sourit doucement avant de l'entraîner à la suite du groupe. Finalement, la professeur de Sortilèges fut la première à pénétrer dans la boutique, suivie de très près par un groupe de Serdaigle avide de savoir. //

    La première partie de votre découverte du monde moldu débute ici, dans cette immense librairie tenue par un couple de passionnés d'Histoire. Les rayonnages s'étendent sur deux étages, le rez-de-chaussée étant réservé aux auteurs moldus les plus connus, tels que Victor Hugo et Molière. Entrez donc sur la pointe des pieds et découvrez un univers qui n'est pas le vôtre. Ne faites pas comme Mlle Lyvia, n'appuyez pas sur tous les boutons que vous voyez et ne volez pas tous les stylos à encre que vous trouvez ! Et surtout, surtout... évitez de vous approcher de ces "prises électriques" !


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Eona

Ancien(ne)





MessageDate du message: Sam. 02 Juin 2012, 22:32  Répondre en citant

//Eona Loor avait longuement hésité avant de s'inviter à cette découverte, qui n'aurait pas vraiment été une innovation pour celle-ci. Depuis sa tendre enfance, la jeune fille avait fréquenté quotidiennement des moldus ; ses amis, sa mère adoptive. Cela dit, des années s'étaient écoulées et Eona n'avait pas mis les pieds dans ce pays dépourvu de magie et de fantaisie depuis un bien long moment. Sans se l'admettre réellement, Londres et les moldus lui manquaient. C'était donc l'occasion rêvée pour profiter de la neige fraîchement tombée et de pavaner dans les beaux quartiers. Une ambiance d'excitation régnait chez les élèves. En retrait, Eona observait d'un oeil discret l'atmosphère qui dégénérait ; un groupe de jeunes filles qui gloussait bêtement devant le professeur de Divination cramoisi, quelques garçons enchaînant les batailles de boules de neiges quant à un autre, vautré sur le sol il se roulait dans la neige terne, comme les porcs que l'on trouve parfois dans les étables aux odeurs fétides. Mademoiselle Lyvia semblait aussi l'avoir aperçu et le réprimanda sans vraiment d'insistance ://

- Un peu de tenue je vous prie ! Mr Matthew, cessez donc de vous rouler dans la neige !

- Oui, Mademoiselle Lyvia !

//La Bleu-et-bronze s'en mordit les lèvres, cette sortie s'avérait tout compte fait assez riche en émotion. Les apprentis sorciers se dissipèrent assez vite dans l'imposante ville. Des groupes se composèrent et Eona se retrouva très vite seule. La solitude était sa seule compagnie et habituée à ce manège familier elle parcourra sans s'en soucier la magnifique capitale qui s'offrait à elle. Les flocons se mêlaient à ce paysage - extasié par tous - glorifiant et intimidant. De loin la lectrice distingua la fameuse Tour de Londres - Big Ben - et ses édifices majestueux. Les couleurs vives de cette ville contrastaient la pâleur de la douce neige. Plus le groupe progressait, plus la foule s'agrandissait. Ce sentiment de claustrophobie recommençait à l'étouffer. Son corps gelée se raidissait, mais à la vue de ces échoppes - accueillant tout bon lecteur -, un brin d'agitation la consuma abandonnant cette phobie. Bien emmitouflée dans son long manteau noire et d'une épaisse écharpe en laine grise enroulée autour de son cou, suivi de caches-oreilles assortis, on la reconnaissait à peine. Seule sa chevelure ébène se déroulant au fil du vent pouvait la distinguer des autres élèves.//

- Nous allons suivre la rue jusqu'au prochain croisement. Là, nous entrerons dans une échoppe consacrée aux livres moldus. Vous pourrez les feuilleter, en silence bien entendu. N'attirons pas l'attention plus que nécessaire.

//Ces simples paroles déclenchèrent une harde de furie, franchissant la vaste échoppe. Même Mademoiselle Lyvia s'était prêtée au jeu. Les érudits sautillaient frénétiquement de joie. Quant à Eona voulant restée calme et polie elle se dirigea tranquillement vers la librairie, même si intérieurement elle bouillait littéralement d'allégresse. Celle-ci empoigna la poignée, qui déclencha au fil de ses pas une sonnette stridente digne de toutes les boutiques présentes dans Londres. À l'intérieur, régnait un brouhaha et une chaleur agréable. Voulant se dévêtir, la jeune fille ôta précipitamment son écharpe et inclina l'arque en métal vers sa nuque. Les mains glaciales, Eona se les frotta l'une contre l'autre tout en soufflant vers celles-ci de petites volutes blanches. La jeune femme pénétra dans l'immense rez-de-chaussée grouillant de nombreux rayonnages. Un jeune couple moldu adressa des sourires de crédulités aux nouveaux venus, rayonnants de bonheur de posséder autant de clients. Eona parcourait les étagères d'un oeil envieux. De sa sacoche, elle s'était parée de quelques myrins. Des rayons entiers étaient consacrés à Molière, Shakespear et à Victor Hugo - Les Misérables, grand classique ne lui avait pas déplu - auteurs très célèbres, pour leurs fabuleuses pièces de théâtre, livres et poèmes. À l'âge de dix ans, la jeune fille s'était rendue à Paris pendant les vacances avec ses parents biologiques pour voir Les fourberies de Scapin au théâtre St Martin réputé pour sa salle majestueuse et aux décors somptueux. Bien que celle-ci soit jouer en Français la petite fille n'avait eu aucun mal à comprendre la tournure de la pièce en repérant quelques phrases en Français et leurs gestes comiques. Rare, sont les souvenirs plaisants chez la bleu-et-bronze. Elle profita donc, de le déguster en fermant légèrement les paupières. Alors qu'Eona planait dans une vague d'euphorie, un homme aux cheveux bruns, au visage banal et au nez aquilin l'aborda pour la tirer de sa rêverie.//

- Puis-je vous proposer mon aide ?

//Eona arqua un sourcil. Elle le gratifia d'un sourire et refusant sa proposition, le remercia pour reculer doucement. Elle se détourna de l'homme "banal" pour se diriger vers l'étage suivant. Cet endroit, plus à l'écart de la foule dense, lui procurait un soulagement et un poids en moins. Sans en connaître la raison, elle fut attirée vers le coin le plus isolé. Une sorte d'oreiller ramolli de teinte rouge à pois verts, était disposé près d'un mur. Ce décor lui parut presque familier mais sans aucun goût. Eona Loor obliqua vers le rayonnage de droite pour s'emparer d'un livre épais et pivota ce dernier pour y lire son résumé. Sans vraiment d'intérêts culturels, ce genre d'ouvrage n'était pas fréquent à Poudlard. Son instinct lui soufflait que la jeune femme en avait déjà lu. De plus en plus intéressée, la lectrice testa le coussin avachit à la moquette pour s'y asseoir confortablement. Les jambes en tailleurs, son esprit n'était focalisé que sur ce livre - dit Thriller - à l'histoire mystérieuse, mêlée de suspens. Elle connaissait ce genre de livre - à présent elle en était certaine -, enfant la Serdaigle en dévorait fréquemment. À Poudlard il n'était question que d'éducation et de culture général sur la magie. Rien à voir avec ce qu'Eona détenait entre ses mains. Alors que son visage était plongé dans les pages aux minuscules caractères, la lectrice perçut le bruit de plusieurs pas déchaînés. Pensant profiter de ce lieu juste pour sa petite personne, elle fut déçue d'être rejointe par ses camarades qui ne lui vouaient en principe, jamais aucune attention.//


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Joueuse


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Guilde : Les Marchombres
Maison : Serpentard
Poudlard : 7e année
MessageDate du message: Dim. 03 Juin 2012, 11:03  Répondre en citant

    Amarel était renfrogné. Non. Plus que cela. Il était vexé, tendu, et accessoirement mis à l’épreuve. Il savait que son casier judiciaire allait lui compliquer la vie, et que sa fugue en début d’année n’était pas pour lui faciliter la tâche. Aussi étonnant que cela puisse, paraître, ses fréquentes discussions avec son psychologue, ses rendez-vous avec l’infirmière et les rares moments passés avec July l’avaient assagis et surtout avaient porté du fruit. Tout allait bien… jusqu’à cette sortie. Dès qu’il avait vu l’annonce, Amarel avait songé : « parfait, Poudlard va être au calme »… Mais son contentement n’avait duré que quelques minutes, avant que le directeur ne le convoque dans son bureau. En quelques mots, il avait eu vent de l’animosité que ressentait Amarel envers les moldus, et de son projet de partir en vacances chez July Andrews. Le deal était le suivant : Amarel montrait de l’enthousiasme à se familiariser avec le monde moldu, restait calme et poli et aidait les professeurs à faire respecter le calme, et il serait envisageable de le laisser partir en France quelques jours. C’était du chantage, pur et dur, mais visiblement le directeur avait compris que c’était la seule manière de faire obéir Amarel.

    C’était donc pour cette raison qu’il était là, aux côtés d’Ulicia Lyvia sa directrice de maison, en train de s’occuper des plus jeunes Serpentard. Contrairement à ce qu’on pouvait croire dans les autres maisons de Poudlard, et ce qu’Amarel voulait faire croire accessoirement, il était très protecteur avec les membres de sa maison, surtout les plus jeunes. Malheur à ceux qui touchaient à un Serpentard entre la première et la troisième année ! Il risquait de goûter à la baguette du Serpentard qui était loin d’être exécrable en la matière. Un nouveau soupir lui attira le regard de Miss Lyvia et Amarel haussa les épaules, sans être insolent toutefois. Ses mains étaient moites. Il était nerveux. La professeur de sortilège posa lentement une main sur son épaule. Elle savait comment s’y prendre pour qu’il ne la craigne pas. Depuis qu’il avait rajeuni, Amarel avait les mêmes phobies qu’à ses onze ans, celles-là même qu’il avait mis cinq ans à endormir. De nouveau, le moindre contact brusque lorsque ce n’était pas d’une personne en qui il avait confiance (elles se comptaient sur les doigts d’une main), la foule, les cris, et pire que tous les sortilèges, le faisaient paniquer. Son self-control était, heureusement, celui d’un sang pur qui avait appris à cacher ses émotions en même temps que la marche, et il évitait tous les jours des problèmes d’explosion, mais ça l’épuisait. Ulicia lui murmura à l’oreille :

    « Tu as encore maigri Amarel, il faut te reprendre. »

    Avant de crier d’une voix plus stridente, à des élèves qui faisaient les fous dans la neige :

    « Un peu de tenue je vous prie ! Mr Matthew, cessez donc de vous roulez dans la neige ! »

    Amarel esquissa un fin sourire, ses yeux noirs observant la scène, cachés par une paire de lunettes de soleil de marque. Pour une fois, leur présence sur l’arête de son nez était justifiée : le soleil se réverbérant sur la neige immaculée… pour le moment. Les cris reprirent, Amarel poussa avec rudesse les Serpentard qui étaient à ses côtés pour qu’ils ne perdent pas le groupe. S’ il avait bien compris l’idée, il allait devoir se coltiner les objets moldus qu’il avait en horreur pendant toute une journée, sans en faire exploser aucun, et sans utiliser sa baguette. Se transformer en lynx était plus qu’une tentation à cet instant, et Amarel sut, sans pouvoir le vérifier, que ses pupilles étaient aussi amincies que celles d’un félin. Sa démarche était plus chaloupée qu’à l’habitude. Mais Amarel se concentra pour refouler ses instincts animaliers. Il ne devait pas céder. Pas aujourd’hui, ni demain, ni après demain… Le groupe d’élèves de Poudlard s’arrêta dans une rue, sans autre spectateur qu’un gros chat qu’Amarel fit fuir d’un feulement discret. L’animal avait du sentir le lynx qui habitait en Amarel, ce qui était le but du garçon. Un peu en recul, aux côtés des professeurs, le préfet de Serpentard considéra le groupe hétéroclite d’élèves. On pouvait sans peine remarquer ceux qui étaient des né-moldus, ceux qui avaient du sang moldu, et les rares sang purs qui avaient vécu loin des sans magie… Amarel était du dernier groupe, et bien que ses habits ne dépareillent pas dans une soirée mondaine, qu’elle soit moldue ou sorcière, ils sonnaient étrangement. La chemise vert foncé qu’il avait enfilé tombait parfaitement sur son jean noir, et il semblait être le fils d’un roi ou d’un prince par sa posture et son sourire dédaigneux. Ce qui connaissaient déjà le monde moldu avaient des tenues plus décontractées et semblaient à leur aise. Un Serpentard de première année s’approcha d’Amarel et lui chuchota à l’oreille :

    « Am… Amarel ? Tu… tu crois que le bruit qu’on entend est normal ? Je… je veux dire que je ne me sens pas très bien… Y’a une odeur bizarre et… »

    Amarel esquissa l’ombre d’un sourire en s’agenouillant pour pouvoir fixer ses yeux noirs dans ceux du petit garçon, visiblement un Sang Pur d’une famille assez… traditionnelle. Amarel regarda rapidement que tout le monde était tourné vers la professeur d’Etudes des Graphèmes et enleva ses lunettes pour fixer le garçon d’un peu plus près.

    « Normalement, nous ne risquons rien. Strictement rien d’accord ? Le bruit, c’est du bruit moldu, il ne peut pas te toucher. L’odeur, c’est une odeur moldue. Ils appellent ça de l’essence et ça sert à faire avancer les machines à bruit. Reste avec le groupe, et pas une de ces machines ne pourra te faire du mal d’accord ? »

    Le ton d’Amarel n’était pas vraiment chaleureux, mais ce n’était pas de chaleur qu’avait besoin le garçon, mais de conviction. Et la voix d’Amarel était sûre d’elle. Pourtant, en son for intérieur, Amarel n’en menait pas large. Il n’avait pas remis les pieds dans le Londres moldu depuis ses dix ans, et il appréhendait beaucoup ce qu’il allait voir. Le petit Serpentard s’était faufilé vers ses amis pour leur expliquer ce qu’avait dit le préfet… Ils allaient aller loin ces cinq là, déjà suffisamment roublard pour en envoyer un poser la question et amadouer le préfet. Oui, ils allaient aller très loin… suffisamment loin pour courir eux aussi à la suite de leur directrice de maison.

    - Nous allons suivre la rue jusqu'au prochain croisement. Là, nous entrerons dans une échoppe consacrée aux livres moldus. Vous pourrez les feuilleter, en silence bien entendu. N'attirons pas l'attention plus que nécessaire.

    Amarel resta avec les professeurs, ne se sentant pas en sécurité. Et puis… les livres pouvaient attendre. Les professeurs avaient bien planifié leur sortie, s’aperçut Amarel tendit qu’il rentrait dans la librairie assiégée par une horde de sorciers. Commencer par une librairie était un coup de maître, puisqu’il n’y avait pas vraiment de différences entre les grimoires sorciers et les livres moldus. Il devait bien exister des histoires pour enfants semblables à celle de Titom le gobelin borgne, ou Fred, Auror et Maladroit que tous les enfants sorciers connaissaient. Enfin… les vrais enfants sorciers… Amarel parcourut les étagères d’un pas lent, se faufilant entre les élèves surexcités. Ceux qui avaient du sang moldu conduisaient leurs amis dans les secteurs les plus ludiques, des Serdaigle essayaient visiblement de tout voir, tout entendre, tout assimiler,… Amarel, lui était attiré comme une guêpe par du miel aux rayonnages consacrés aux armes. Il y en avait peu, deux petits niveaux sur une grande étagère, mais les livres étaient là, le narguant comme seuls savaient le faire les livres qu’ils soient moldus ou sorciers. Amarel laissa son doigt caresser la tranche du livre, réflexe acquis au cours des années dans le monde de la magie pour ne pas risquer d’y laisser un doigt en vexant un livre. Armes à feu communes. C’était une arme à feu qui avait tué ses parents. Il s’était toujours imaginé qu’une arme à feu était une sorte d’épée enflammée dont jaillissait de la lave… Hors, ce qu’il voyait dans ce livre n’avait rien de cela. Pire, il trouvait les armes qu’il voyait, surtout celles qui s’appelaient « revolver », gracieuses et dignes. Presque comparable au fleuret. Presque, certes, mais c’était déjà bien.


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Adhara

Ancien(ne)





MessageDate du message: Mar. 05 Juin 2012, 12:06  Répondre en citant

// Quelques jours auparavant, Adhara avait lu la fameuse note disant que si les élèves le souhaitaient, ils pourraient participer à la sortie à Londres. Leur farfelu directeur avait pris cette décision pour que les jeunes sorciers se familiarisent un peu plus avec les moldus et leur monde. La jeune fille savait déjà qu’elle n’irait pas, elle connaissait déjà très bien le monde non-magique. Malheureusement pour son jour de liberté, quelques Poufsouffles et son directeur de maison, le professeur Damaris, lui avaient demandé de les accompagner pour pouvoir les guider dans ce monde impitoyable qu’elle fréquentait depuis sa petite enfance. Elle se rappelait avoir pensé qu’ils étaient dingues. //

** Qu’ont-ils cru ? Qu’ils allaient visiter un goulag en pleine Sibérie ?! **

// Malgré son désintéressement, elle était là, en ce fameux matin, devant la porte d’une librairie située pas très loin du Chaudron Baveur. La Jaune-et-Noire aurait préféré se planquer derrière un buisson et en compter les feuilles toute la journée que de sillonner Londres et ses pittoresques boutiques. En plus, elle devait supporter les midinettes qui n’avaient pour seule ambition dans la vie que de se pavaner devant le professeur de divination ainsi que de le faire rougir. Ok, elle aussi était accro au jeune homme mais ce n’était pas pour autant qu’elle se comportait comme une goule en chaleur. Cette journée en dehors de l’école allait être très -vraiment très- longue.

Après avoir pesé le pour et le contre durant cinq minutes, elle décida de rentrer dans le commerce. A peine, Addy avait-elle posé un pied à l’intérieur qu’elle faillit faire demi-tour. Effectivement, le magasin n’était pas immense et avec le nombre d’élèves qui étaient venus, il ne restait plus beaucoup de coins libres. Prise d’un sursaut de courage, elle arpenta les différentes allées à la recherche d’un manuscrit bien précis. //

** Peut-être qu’en me concentrant strictement sur certaines choses, la journée ne devrait pas être pire que d’aller au bagne. **

// Un millier de secondes plus tard, elle n’arrivait pas à mettre la main sur Les Contes de Canterbury de Chaucer. Soit il ne se trouvait pas dans les rayons libres, soit les autres étudiants lui bouchaient la vue. Adhara décréta donc que c’était suffisant et alla se cacher entre deux étagères. La jeune femme vérifia que personne ne pouvait la voir et sortit discrètement sa baguette de son trench-coat. //

- Accio Les Contes de Canterbury !

// L’ouvrage arriva alors directement entre ses mains. Cela n’était pas correct et même si la patience était l’une de ses qualités les plus prononcées, elle en avait marre. Entre le chahut que causait ses camarades et le fait qu’elle n’était pas à l’aise à cause de son enseignant, elle n’en pouvait déjà plus. Et la journée ne faisait que commencer.

Une fois son article payé, elle se posa dans un coin et attendit tranquillement que les professeurs annonce qu’ils partaient vers une autre boutique dont elle connaitrait déjà le système et qui vendrait des objets qu’elle possédait déjà. //

** Cette journée, en plus d’être longue, sera mon enfer personnel. Si après aujourd’hui, St-Merlin ne m’accorde pas les portes du Paradis, je promets de rejoindre la force obscure et de m’enrouler les para-trolls ! **


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Isara

Ancien(ne)





MessageDate du message: Mar. 05 Juin 2012, 14:03  Répondre en citant

// En entrant dans la bibliothèque, Isadora regretta sa décision de participer à cette sortie dans le monde moldu. Elle y était née et le connaissait par coeur. Mais ce matin, l'idée lui avait pourtant semblait géniale... De toute façon, la journée ayant très mal commencé, elle doutait qu'elle s'améliore.

Elle s'était réveillée en cauchemardant et n'avait pas réussi à se rendormir. Puis quand l'heure était enfin venue, elle était descendue dans la grande salle pour prendre son petit déjeuner. Elle mangeait tranquillement, en se demandant ce qu'elle allait faire de sa journée, quand Juweel était arrivée, une lettre dans le bec.

Sara,
Tu as reçu une lettre de ta tante Nadia, ton grand-père est décédé.


La Bleu-et-Bronze était sous le choc, elle avait peu connu, feu son grand-père paternel mais regrettait déjà de ne pas avoir passé plus de temps avec lui. Elle repensa à son enfance, il l'emmenait pêcher avec lui. D'ailleurs, depuis cet époque, elle aimait toujours autant les crustacés. La suite de la lettre n'était d'ailleurs pas plus joyeuse.

Hercule est malade, je l'ai amené au vétérinaire et il semble faire une dépression. Tu lui manques.

Hercule était le prénom de son loir, elle l'avait trouvé dans une maison abandonnée à ses dernières vacances en France. Il était malade, elle l'avait soigné et il s'était attaché l'un à l'autre, si bien que l'animal n'était plus reparti à sa vie sauvage. Malheureusement, elle n'avait pu le ramener à Poudlard avec elle. Mais elle se promit d'aller trouver son directeur de maison pour lui en toucher un mot. Le reste du courrier n'était que blabla inutile auquel elle ne prêta aucune intention.

Démoralisée par ces deux mauvaises nouvelles, elle repensa à cette sortie qu'organisé ses professeurs à Londres pour montrer le monde moldu au sorcier. Evidemment en temps que née moldue, elle n'avait rien à apprendre de cette visite. Sauf qu'elle s'était dit qu'il valait mieux s'occupait que rester seule à broyer du noir dans son dortoir.

C'est en voyant le troupeau de dinde autour du professeur de divination qu'elle regretta son choix. Elle se mit en retrait, ne se concentrant pas sur les paroles de ses enseignants, se contentant de suivre le groupe distraitement, perdue dans ses pensées.

** Argh, elle m'insupporte, finalement j'aurais peut-être était mieux dans mon lit avec un livre qu'ici à les entendre glousser ! **

Elle regarda l'accoutrement de ses condisciples, très surprise par les mélanges. Ils allaient difficilement passer inaperçues là. Ils semblaient tous sortir de l'asile. Effectivement, elle remarqua le regard que les moldus posaient sur eux et ils étaient tous ahuris. Certains s'arrêtaient même et les dévisageaient la bouche grande ouverte.

** Les professeurs auraient pu faire attention quand même, quoiqu'ils ont pas l'air de s'y connaitre beaucoup mieux... **

Le groupe s'arrêta devant une librairie, Isa était ravie, au milieu des livres, elle s'était toujours senti à sa place. Elle se dirigea vers le rayon de la littérature fantastique son genre préféré, même si maintenant elle savait qu'il détenait tous une part de réalité, ils continuaient de la faire rêver. Elle flâna au milieu des livres, en choisissant deux/trois qui lui plaisaient et se dirigea pour payer. En sortant son argent, elle espéra que ses condisciples n'allaient pas sortir des gallions, noises ou mornilles de leurs poches.

Elle rangea ses livres dans son sac et chercha un coin tranquille pour se poser. C'est à ce moment-là qu'elle vit Addy. La présence de sa meilleure amie, illumina sa journée. Elle alla silencieusement se poser à côté d'elle, tirant du réconfort du simple fait d'être assis à côté d'une amie. //


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Arsenic Rosidae

Ancien(ne)





MessageDate du message: Lun. 18 Juin 2012, 11:32  Répondre en citant

// Hander l'avait réveillée tout en non-douceur ce matin-là, excité à l'idée que sa maîtresse allait être absente jusqu'à la fin de l'après-midi. Elles étaient rares ces journées où le petit elfe pouvait se sentir libre de jouer de vilains tours à qui il voulait sans être inquiété par les réprimandes douloureuses de la jeune Rosidae. Cette dernière s'était préparée assez rapidement, abandonnant ses cheveux rouges aux mains de la créature. Il prenait en assurance et n'arrachait presque plus aucune boucle lorsqu'il la coiffait, perché sur une chaise instable. Aujourd'hui, Hander avait opté pour une tresse lâche sur le côté droit ; Arsenic sembla satisfaite et lui promit de lui rapporter un souvenir de la sortie dans le monde moldu en récompense.

Ceux connaissant la Serpentarde se demandaient certainement pourquoi elle était enthousiasmée par une insertion totale dans l'univers sans magie des moldus. Elle n'avait aucune raison valable à fournir mais était ravie à l'idée de pouvoir s'échapper du château et des cachots. La météo du moment - une neige tenace - lui rappelait son pays d'origine et lui réchauffait le cœur. Elle s'engouffra donc dans les sous-sols le sourire aux lèvres et rejoignit prestement le hall d'entrée. Il y avait foule, la Vert-et-Argent se faufila dans un coin plus déserté. Elle nota la présence des trois professeurs accompagnateurs : Ulicia Lyvia - présente pour la plupart des évènements de ce genre, Kathleen Hayden et Frey Damaris. Elle fut surprise par l'absence du professeur de Potions qu'elle pensait à même d'encadrer une telle sortie ; mais sans doute était-il trop pris par le Club Théâtre dont il était en charge.

Tous sortirent et patientèrent dans le froid tandis que les professeurs appelaient les derniers inscrits. Une fois qu'ils jugèrent le groupe au complet - et suffisamment sage, ils invitèrent la troupe d'élèves à les suivre. Arsenic avançait seule, à l'arrière du peloton, comme il avait toujours été le cas dans de pareilles circonstances. Se mêler à une horde de sauvages dégénérés ? Jamais. Après un temps inconnu de voyage, ils parvinrent enfin dans les rues de Londres, si différentes de celles de Pré-Au-Lard. Les gratte-ciel s'élevaient si haut qu'ils semblaient se fondre dans le plafond blanc. Quelques flocons s'échouaient toujours sur le sol, établissant un confortable tapis neigeux sur les trottoirs. //

- Nous allons suivre la rue jusqu'au prochain croisement. Là, nous entrerons dans une échoppe consacrée aux livres moldus. Vous pourrez les feuilleter, en silence bien entendu. N'attirons pas l'attention plus que nécessaire.

// Un large sourire éclaira le visage de la Vert-et-Argent : des moldus, elle ne connaissait que leurs vieux contes. Hellic, sa douce mère, lui en avaient lu des dizaines dans son enfance sans jamais préciser où elle les avait dénichés. La famille Rosidae n'avait jamais eu de contact avec le monde sans-magie, ni en Finlande par le passé, ni maintenant à Londres. Ils vivaient à l'écart, peu soucieux des ouï-dire qui circulaient à leur sujet dans le quartier. Arsenic avait grandi avec l'idée que les moldus étaient des sous-êtres dont il ne fallait pas s'approcher ; elle continuerait sans doute de le croire jusqu'à sa mort, mais sa quête de savoir la poussait à en apprendre plus à leur propos. Elle tapota la tête du chat roux, seul témoin de l'apparition du groupe de sorciers, et s'engagea à la suite des autres.

La septième année observa, impassible, une grappe se détacher et se précipiter à toute vitesse dans la librairie indiquée par Mademoiselle Hayden. Cette dernière resta bouche bée devant le comportement plus qu'infantile de sa collègue. Il était vrai que la Directrice de Serpentard dévoilait rarement un visage autre que sérieux. Arsenic se glissa dans la boutique, à la suite des deux professeurs restants. Elle posa le pied sur un parquet trop verni et dont l'odeur de vieux bois se dégageait avec force. Au comptoir, une dame assez âgée présentait une expression de surprise face à cette arrivée massive de clients potentiels. La jeune Rosidae lui fit un signe de la tête. Elle savait toujours se montrer courtoise, même si l'autre n'était pas un sang-pur, loin de là même.

Sa silhouette si disgracieuse filait entre les rayonnages, avide de lire tous les dos des livres qui s'offraient à sa vue. Elle comprit bien vite que le rez-de-chaussée accueillait uniquement des romans, sûrement des classiques. Les mêmes noms d'auteurs se répétaient comme s'il était nécessaire de posséder un exemplaire écrit par chacun sans quoi votre crédibilité de lecteur avisé s'en voyait amenuisée. Elle en prit un au hasard - Le Songe d'une nuit d'été par un certain Shakespeare. Elle en parcourut les pages, s'étonnant des prénoms des protagonistes qui sonnaient plus sorciers que moldus : Obéron, Titania, Hermia ou encore Lysandre. Peut-être cet auteur-là était un sorcier finalement. Elle reposa le volume et se dirigea vers les escaliers.

Arsenic croisa la professeur de Sortilèges, en pleine lutte avec un "interrupteur", et s'insinua parmi les rayons de l'étage. Elle soupira de soulagement en lisant des noms d'écrivains inédits et des titres plus explicites. Elle se faufilait entre les autres élèves, brisant de son regard bistre la bravoure de ceux qui osaient lever la tête vers elle. Même les quelques moldus présents - facilement identifiables aux grimaces d'effarement qu'ils affichaient - libéraient le passage pour laisser passer la Serpentarde. Cette dernière mit fin à sa course lorsqu'elle aperçut son Préfet. Amarel Prince était plongé dans une contemplation ambiguë d'un ouvrage apparemment captivant. La jeune femme appréciait son Préfet, ou du moins, elle ne le considérait pas inepte et inapte pour ce poste.

Elle s'engagea dans sa direction mais ne prononça aucun mot, il semblait trop occupé pour mériter d'être dérangé. Arsenic rentra son ventre et se glissa derrière lui pour atteindre l'autre extrémité du rayon. Elle s'interrogea brièvement sur la présence de son condisciple à cette sortie mais se remit bien vite à fureter. Elle était désormais face à une étagère réservée aux livres sur les voitures. Elle en tira quelques uns pour admirer les couvertures et tomba sous le charme de Aston Martin. La Vert-et-Argent crut un instant qu'il s'agissait du nom de l'auteur mais en le feuilletant, elle comprit que c'était une "marque". Elle trouvait les automobiles présentées admirables ; peut-être parviendrait-elle à convaincre son père de lui en procurer une.

Elle était montée dans un véhicule une fois seulement, dans un taxi londonien plus précisément. A leur arrivée en Angleterre, ses parents avaient voulu s'acclimater à ce nouveau monde, mêlant magie et non-magie. Cependant, leur engagement n'avait tenu qu'une journée tant le dégoût que leur insufflaient les moldus était puissant. Mais cet unique et court voyage avait fortement amusé la fille Rosidae. Bien qu'elle trouvait idiot de perdre autant de temps dans une caisse de métal alors qu'il suffisait d'utiliser un portoloin ou le transplanage, une virée en voiture délassait. Chassant ses lointains souvenirs de son esprit, Arsenic décida d'acheter ce livre.

Elle glissa la main dans la poche de son pantalon en lin beige et n'en sortit que des galions et mornilles, inutiles dans cette boutique. Jetant des regards suspicieux autour d'elle - et en particulier à son Préfet, elle tira sa baguette magique et transforma cette monnaie sorcière en livre sterling. Les cours de Métamorphose se révélaient bien pratiques parfois ! Elle emprunta les escaliers et rejoignit le rez-de-chaussée. D'un pas assuré, elle approcha le comptoir où la vieille dame se terrait toujours. Arsenic paya sans remord et chercha un coin tranquille en attendant le départ ordonné par l'un des trois professeurs. //


Couleurs utilisées dans ce message : #003399
Alek Petrov

Ancien(ne)





MessageDate du message: Lun. 18 Juin 2012, 13:12  Répondre en citant

// Alek leva les yeux au ciel, fasciné par la poudreuse de plus en plus abondante. Le septième année était adossé contre le mur, bien couvert par son pull épais et les cheveux finalement domptés par un bonnet bleu. Les Serpentards étaient peu à avoir répondu présents à une telle sortie et il se retrouvait donc seul, pour une fois non accompagné par ses idiots de camarades. Il cherchait de ses yeux bleus un visage familier parmi cette foule dense mais ne put reconnaître que deux individus de sa maison -et pas des plus sympathiques: Amarel Prince et Arsenic Rosidae. Il se promit de les éviter toute la journée, peu enclin à discuter avec eux.

Lorsqu'enfin le groupe parvint dans Londres, le Russe fut parcouru par un frisson d'excitation. Il retrouvait ce monde sans magie qu'il avait appris à connaître après le décès de ses parents. Contrairement à beaucoup de ses semblables de sang-pur, il n'éprouvait aucune haine envers les moldus, et allait même jusqu'à les considérer plus intéressants que les sorciers. Il glissa ses mains dans les poches de son jean, s'amusant des tenues que ses camarades portaient. Tous ne passeraient pas inaperçus. Leur marche dans les rues de la capitale prit vite fin, la librairie désignée par Kathleen Hayden étant en vue. Alek ria quand un groupe d'élèves mené par sa Directrice de Maison s'engouffra telle une horde de singes attirés par des bananes dans l'échoppe.
Il les suivit, moins rapidement cependant. Les lieux respiraient la vieillesse, du sol au plafond, en passant par les libraires. La bibliothèque s'étendait sur deux étages, déjà bien occupés par les jeunes sorciers. Était-il vraiment possible que tout le groupe tienne à l'intérieur? Le Vert-et-Argent se dirigea directement vers l'étage, le rez-de-chaussée étant trop peuplé pour être exploré dignement. Il passa dans le dos de Frey Damaris, occupé à contempler la tapisserie sur le mur. //

** Il fuit sans doute ses fans. **

// Alek aimait bien le divinateur mais pas sa matière en soi; il ne croyait pas aux pouvoirs des arts divinatoires. Le septième année fit de grandes enjambées vers un rayon délaissé, ravi de ne pas être suivi par ses "amis" habituels et cruels. Tous les jours depuis son arrivée à Poudlard, il se demandait pourquoi il était tombé à Serpentard. Mise à part l'arrogance dont il lui arrivait de faire preuve, il ne possédait aucune des caractéristiques normalement requises. Le grand blond passa une main sous son bonnet et bailla. Ils s'étaient tous levés bien tôt en cette journée de sortie, lui n'avait pas l'habitude de tels horaires. Il regretta de ne pas s'être préparé un casse-croûte, lui qui avait si souvent faim.
Il posa son regard sur les livres posés sur un présentoir; en général, les nouveautés dignes d'intérêt s'y trouvaient. Il lut les titres et un seul retint son attention: Devenez magicien. Il le prit et débuta la lecture, debout contre l'étagère. Le bouquin avançait que quiconque croyant en la magie pouvait la pratiquer si tant est qu'il possédait un bout de bois valable. //

** Eh bien, ils ne doutent de rien les moldus. **

// Le septième année sourit à plusieurs reprises. L'auteur racontait vraiment n'importe quoi! Il allait même jusqu'à inventer des sortilèges à prononcer une baguette en main. Par curiosité, Alek sortit la sienne -en bois d'épicéa- et fit exactement ce qui était écrit dans le livre. Il pointa le sol de sa baguette et prononça, plus amusé que suspicieux: //

- Opprimendum aqua.

// Comme il le pensait, rien ne se passa. Il rangea sa baguette dans son jean. Les moldus aimaient tout ce qui relevait du fantastique, de l'inexplicable; mais de là à inventer des sortilèges à partir du latin... Ils manquaient un peu de jugeote. Alek s'apprêtait à sortir du rayonnage lorsqu'il sentit que ses pieds étaient mouillés. Il baissa la tête et vit avec surprise que, dans un cercle dont le rayon ne dépassait pas cinquante centimètres, de l'eau était bel et bien apparue. Des vagues venaient chatouiller le bas du jean du Serpentard. Celui-ci ne savait comment réagir; devait-il être ravi qu'un moldu ait réussi à inventer un véritable sort, ou devait-il craindre les remontrances de Ulicia Lyvia qui depuis quelques années déjà le surveillait de très près. Il opta pour l'éloignement discret de la scène de crime. Il frôla les étagères, évitant du mieux qu'il le put la flaque d'eau. Puis, à l'abri des regards, il sécha ses vêtements et chaussures grâce à la magie. Comme si de rien n'était, il redescendit les escaliers et se posta près de la porte, attendant le départ, qu'il espérait pour bientôt -du moins, avant que quelqu'un ne remarque sa bêtise. //


Couleurs utilisées dans ce message : #506C78, #200050, #003399
Eona

Ancien(ne)





MessageDate du message: Jeu. 28 Juin 2012, 14:54  Répondre en citant

// Avide de sa lecture paisible, bien que celle-ci soit dérangée par les verbiages commençant à affluer ; son attention ne se focalisait plus seulement sur sa première préoccupation. Quant à son esprit la moitié vagabondait ailleurs. Risquant un coup d'oeil parmi l'agitation de ses camarades ; Eona surprit une situation grotesque et amusante. C'était avec intensité que la sixième année contemplait cette drôle de scène à l'écart des autres - trop concentrés sur leurs propres égos et leurs jacassements inutiles. À travers les rayonnages, Eona avait aperçu un jeune homme à la carrure imposante par sa grande taille, détenant entre ses mains un ouvrage moldu à la couverture d'un violet flash ; qui jouait avec sa baguette magique. Lorsqu'à leurs plus grandes surprises, une immense flaque d'eau aspergea ses chaussures et l'extrémité de son jean. Il avait pris la fuite, sans vraiment prendre soin de réparer les dégâts qu'il avait commis au vieux parquet.

D'un oeil discret, la sixième année avait parcouru de fond en comble les rayonnages, sans apercevoir une quelconque tâche violette. Ce mystérieux bouquin démangeait ses pensées, jusqu'à même en devenir une obsession. Selon Eona, il était clair que le recueil avait indiqué une formule magique sur laquelle un élève de Poudlard avait - à tout hasard - prêté manipulation pour en déduire le résultat, qui s'était retrouvé satisfaisant. Bien qu'elle soit guère inutile, un moldu avait par inadvertance ou tout simplement par son propre intellectuel, réussi à accomplir de la magie. Cela pouvait s'avérer être à l'encontre de la sorcellerie, ou même - si cela se savait - à sa destruction. Dans les deux cas la Bleu-et-bronze n'avait pas à y fourrer ses affaires. Mais pourquoi diable s'occupait-elle toujours de ce qui ne la concernait pas ? Et son imagination si peu développée, commençait à prendre de l'ampleur sur cette découverte insignifiante. Mais déjà la jeune fille passait en revu les possibilités d'une cachette probable pour ce livre.

Feignant l'indifférence celle-ci rejoignit le rez-de-chaussée à la recherche de l'ouvrage que détenait sûrement son récent visiteur. C'était donc intriguée, qu'elle le repéra facilement par sa chevelure de teinte peu fréquente. Du haut de ses seulement 170 centimètres, Eona levait son visage vers ce dernier. //

- Je t'ai vu...

// La suite du flot de paroles qu'elle était censée lâcher, se bloqua au fond de sa gorge. Son regard se voila d'un air triste et envieux. Les yeux dans le vague, la bleu-et-bronze observait une petite fille, aux joues pleines de vie et au nez devenu rouge par ce froid mordant, tenant par la main ses deux parents. Son visage marqué par l'insouciance de quelques années vécues, était enjouée de se promener et de glisser ses bottes fourrées dans l'épaisse neige des rues de Londres. Le couple s'adressait des regards amoureux, s'envoyant des messages qu'eux seuls pouvaient décoder.

Une famille soudée et heureuse. C'était ce qu'Eona souhaitait retrouver le plus au monde. À travers la vitrine, la Serdaigle ne se doutait pas qu'à la vue de ce "retour au passé" son coeur allait en prendre un coup. Soupirant, Eona refit surface et continua sur sa lancée l'air de rien. //

- ... Tout à l'heure, avec le livre. Il m'intéresse, tu l'as encore ?


Couleurs utilisées dans ce message : #370028
Alek Petrov

Ancien(ne)





MessageDate du message: Ven. 29 Juin 2012, 11:25  Répondre en citant

// Les yeux rivés sur le parquet poussiéreux, Alek doutait. Il avait toujours cru que Serpentard ne lui convenait pas, qu'il aurait été plus à sa place dans une maison comme Gryffondor, ou peut-être même Poufsouffle; mais après ce qui venait de se passer, il n'en était plus vraiment certain. Le jeune homme avait fui, trop lâche pour assumer sa responsabilité. Il n'avait même pas pris le temps d'essayer d'annuler le sortilège. Il soupira, résolu. Alors qu'il se redressait pour retourner corriger sa bêtise, une tête brune apparut soudainement devant lui. //

- Je t'ai vu...

// Le Vert-et-Argent eut un léger sursaut de surprise. Il attendit patiemment la suite, persuadé que la nouvelle venue avait préparé un discours de reproche et d'avertissement, peut-être même de menace. Mais elle ne dit rien d'autre. Le regard émeraude de la jeune femme était attiré par une scène se déroulant à l'extérieur. Curieux, il tourna la tête pour voir ce qui l'avait fait taire. Dehors, une petite fille entourée par ses parents jouait gaiement dans la neige. Alek recentra son attention sur sa camarade et comprit qu'elle tentait de dissimuler une pointe de jalousie. Était-elle orpheline, elle aussi? Lui-même avait été élevé par sa tante après le décès de ses parents et, quand il était plus jeune, il lui arrivait souvent de se bercer d'illusions. Il s'imaginait, lui aussi, courant et se roulant dans l'épais tapis blanc de l'hiver, sous les rires de son père et de sa mère, profitant d'une vie pleine d'innocence -le temps d'un rêve- qu'il n'avait jamais connue. //

- ... Tout à l'heure, avec le livre. Il m'intéresse, tu l'as encore ?

// Pour le coup, le Russe sursauta vraiment. Il secoua la tête pour se resituer dans la librairie et sourit à sa camarade. Cette dernière avait effacé toute trace de ses pensées maussades de son regard. Ainsi, elle était intéressée par le bouquin étrange qu'il avait utilisé quelques minutes auparavant? Il s'apprêtait à lui répondre qu'il l'avait laissé à l'étage losqu'il se rendit compte qu'il s'appuyait sur le livre violet depuis qu'il avait regagné le rez-de-chaussée et s'était posté près de la porte. Il souleva son coude et prit l'ouvrage entre les mains. //

- Vaut mieux éviter de s'en servir si tu veux mon avis; peut-être que le sort suivant mettra le feu à la ville, il chuchota la deuxième partie de phrase.

// Il s'était penché en avant pour avertir sa camarade le plus discrètement possible, la différence de taille entre les deux n'était pourtant pas si grande. Il souriait toujours, sa nature enjouée le lui obligeait. Sa cadette -il aurait été prêt à parier qu'elle était plus jeune que lui- ne semblait pas sournoise, elle ne devait pas être du genre à faire du mal aux autres. Mais Alek, même s'il n'aimait pas jouer les trouble-fête était un garçon assez responsable et il craignait les pouvoirs contenus dans le bouquin. //

- Et puis, je ne suis pas sûr que ton niveau de magie te permette de réussir à lancer ne serait-ce qu'un sort de ce livre, la nargua-t-il en levant bien haut l'ouvrage.

// Alek plaisantait, c'était facile à deviner avec le large sourire qui s'étendait sur ses lèvres. Il attendit donc que sa camarade contre-attaque, de nouveau guilleret. //


Couleurs utilisées dans ce message : #370028, #506C78
Eona

Ancien(ne)





MessageDate du message: Ven. 29 Juin 2012, 16:17  Répondre en citant

- Vaut mieux éviter de s'en servir si tu veux mon avis; peut-être que le sort suivant mettra le feu à la ville.

// Le jeune homme s'était légèrement incliné vers Eona, pour lui murmurer cet avertissement. Machinalement, celle-ci recula pour mieux distinguer son regard gris. Était-il sérieux ? Pourtant son sourire en coin en disait long sur sa façon de penser. Ce livre contenait-il de tels sorts ? Cela paraissait invraisemblable, toutefois si c'était bien le cas cela attiserait encore plus la curiosité de la Serdaigle. Plus forte qu'elle, sa nature l'obligeait à poursuivre ce mystérieux volume. Qui sait ? Peut-être qu'il appartenait à un sorcier et ce serait égaré ? //

- Et puis, je ne suis pas sûr que ton niveau de magie te permette de réussir à lancer ne serait-ce qu'un sort de ce livre.

// Cet élève avait décidément la manie de taquiner n'importe qui dans n'importe quel moment. De ses bras athlétiques, il avait élevé le livre hors de portée d'Eona. La bleu-et-bronze tendait son bras offert pour mieux recevoir l'ouvrage qu'elle attendait patiemment. Et contre toute attente lui adressa un splendide sourire, toujours aussi sérieuse : //

- Tu n'as peut-être pas tort.

// Cette phrase avait été appliquée avec un petit pincement de vérité, car Eona n'avait jamais été très douée pour les sortilèges. La pratique du maniement d'armes, l'endurance, le sport regroupaient l'une de ses passions et la raison de son choix à Bromotul. Combattre, jouer avec les muscles devenaient très appréciables mais le savoir passait avant tout. Soif d'apprendre, de lire, de découvrir étaient principalement la cause de la recherche assidue de cet ouvrage qu'elle devait récupérer à tout prix. Par ailleurs, la jeune femme l'aurait acheté volontiers si déjà, Eona pouvait en prendre possession et cela avant l'heure du départ. Intriguée, elle rejeta un coup d'oeil à la baie vitrée pour revoir la petite fille aux yeux pétillants de gaieté. Mais déjà elle s'était retirée. La Bleu-et-Bronze redressa son visage encerclé de mèches rebelles vers son camarade pour lui demander d'un ton naturel : //

- Peut-être que tu vas te décider de me le prêter, maintenant ? S'il te plaît ? dit-elle un peu plus hésitante.


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