A l'Abri des Regards

[Zougui Akane]

//Zougui poussa les lourds battants de la porte du château qui menaient vers l'extérieur. Elle descendit gracieusement les quelques marches qui la séparaient du Parc, clignant des yeux face à la lumière du jour. Elle n'était pas sortie du château les derniers jours, trouvant le temps trop chaud. Elle n'aimait pas particulièrement sentir le soleil brûler sa peau et il fallait avouer que la chaleur lui faisait facilement tourner la tête. Autant dire qu'elle n'aurait pas particulièrement apprécier s'évanouir au milieu du Parc. La jeune fille s'était donc cantonné à l'intérieur, dans la bâtisse froide et désertée par les élèves qui eux étaient tous sortis pour profiter du beau temps. Après tout, de telles températures étaient assez rares en Angleterre...
Quoiqu'il en soit, la préfète supportait beaucoup mieux le froid, et bien qu'elle aimait toutefois les jours de beau temps où elle pouvait se balader dans le parc, elle préférait qu'il y ait un minimum de vent afin de ne pas mourir de chaleur.

Une fois ses yeux accoutumés à la luminosité, elle évita les groupements d'élèves qui chahutaient près du Lac ou jouaient au milieu de la pelouse pour se diriger vers un endroit où elle n'était pas venue depuis très longtemps. Caché derrière plusieurs rangées d'arbres se trouvait cet endroit, à l'abri des regards, où elle aimait se poser. Elle promena son regard émeraude autour d'elle et constata avec joie qu'elle était seule. Elle avisa un arbre aux branches noueuses situé à quelques pas et estima qu'il serait facile d'y grimper et de s'y installer plus ou moins confortablement. Tout en marchant, Zougui se mit à fredonner de sa voix claire et cristalline// :

Looking up from underneath
Fractured moonlight on the sea
Reflections still look the same to me
As before I went under

And it's peaceful in the deep
'Cause either way you cannot breathe,
No need to pray, no need to speak...

//La serdaigloise chantait encore plus rarement qu'elle ne parlait (ce qui n'est pas peu dire) et seulement quand elle était seule ou en compagnie d'Emy. Ses yeux comme toujours teintés d'indifférence fixés sur le feuillage de l'arbre qui la surplombait, elle ne vit pas la paire de jambes étalée devant elle et... elle se cassa royalement la figure.

Oui, Zougui Akane, la Préfète digne, froide et indifférente venait de tomber à quatre pattes dans l'herbe après avoir trébuché.

Le moment de surprise passé, elle se releva habilement sans dire un mot et sans que le masque neutre qui lui servait de visage n’ait changé d’expression, comme si la situation ne l’affectait pas. Jamais elle n’aurait avoué la honte qu’elle ressentait à ce moment là, il fallait avouer qu’elle s’humiliait rarement de la sorte. La jeune fille repoussa sa chevelure brune derrière ses épaules et contempla avec consternation le pâté vert qui s’était formé au niveau des genoux sur son pantalon suite à sa chute. Elle tira sa baguette de sa poche et en posa l’extrémité sur chacun de ses genoux// :

- Recurvite.

//Le sortilège, prononcé de sa voix basse et calme, fit son effet et bientôt il ne resta plus aucune trace de l’incident. Satisfaite, elle rangea sa baguette dans sa poche et daigna enfin tourner les yeux vers la cause de sa chute. Son regard vide se posa sur une jeune fille adossée à un tronc. Zougui se retint de soupirer. Et elle qui pensait être seule…//

[HRP : lien de la chanson]

[Selena Edelwes]

// C'était une belle journée d'été, il faisait relativement moins chaud que ces derniers jours et Selena avait décidé de profiter de ce radoucissement du temps pour aller lire dans le parc. Les derniers jours avaient étés étouffants, et elle avait préféré se promener dans le château presque désert ou lire dans une salle commune exceptionnellement silencieuse.
Sachant que le temps serait plus clément aujourd'hui, la jeune serdaigle s'était réveillée tôt et, prenant garde à ne pas réveiller ses camarades de chambre s'était vêtue d'une légère robe bleue, qui n'était pas sortie de sa malle depuis l'été dernier. Une fois glissée hors du dortoir, elle pris le chemin du parc, à la recherche d'un endroit isolé et tranquille.

Séparé du parc par une rangée d'arbre, assez loin des coins où les élèves venaient habituellement, Selly fut immédiatement enchantée par l'atmosphère paisible du lieu. Souriant béatement, elle s'assit dans l'herbe douce et s'adossa à un large tronc d'arbre. Elle profita un moment de la douce quiétude du lieu, avant de se rendre compte qu'elle n'avait pas pensé à prendre de livre. Elle n'avait avec elle que sa sacoche élimée qui lui servait accessoirement de sac de cours, et qui contenait en prévision de sa matinée un bon petit-déjeuner. //

*** Mais je suis bêêêête ! C'est pas possible d'être aussi distraite... Aller lire dans le parc... Sans livre ! ***

// Selena continua pendant quelque minutes à se sermonner intérieurement mais se décida finalement à manger ce qu'elle avait apporté, avant de retourner au château chercher un bon roman.
Ouvrant avec un reste d'agacement son sac, elle en sortit quelques biscuits et une mini-gourde contenant du thé. Une fois rassasiée, elle reprit son sac pour retourner au château mais comme elle le trouvait un peu lourd pour un sac quasiment vide, elle l'ouvrit et découvrit avec bonheur un vieux roman à l'eau de rose. Elle serra fébrilement le vieux livre écorné contre son cœur et se rendit compte à ce moment là qu'elle ne voulait vraiment pas quitter cet endroit... magique. //

*** Je suis contente, contente, contente !!! Ça fait longtemps que je n'ai pas lu un roman aussi stupide mais aussi émouvant que celui-là ! ***

// Elle était tellement heureuse qu'elle sautillait en retournant près de l'imposant chêne. La jeune serdaigle s'installa donc confortablement contre l'arbre et commença sa lecture.
Elle était tellement plongée dans l'histoire qu'elle ne vit pas le temps passer. Elle ne vit pas non plus l'écureuil qui l'avait longtemps regardée, intrigué par cette humaine immobile, avant de prendre peur lorsqu'elle tourna la page d'un geste vif.

Selena était presque arrivée à la fin du livre, le moment le plus sentimental. En lisant comment Edith et Lorenzo se retrouvaient et tombaient chacun dans les bras l'un de l'autre, elle sentit que ses yeux se faisaient humide. //

*** Je ne vais tout de même pas me mettre à pleurer ! Ça fait plus de dix fois que je lis ce livre... ***

// Tout aussi absorbée par sa lecture qu'à la première page, Selly ne sentit pas que quelqu'un trébuchait sur sa jambe, et continua avidement sa lecture, en se essayant de ne pas pleurer. Mais une voix féminine la fit sursauter et la tira de sa lecture. //

- Recurvite.

*** Mais qui est-ce ? La Préfète ! Mais qu'est-ce qu'elle fait ici ? Enfin... ça me regarde pas mais elle m'a fait peur. Pourquoi avait-elle des traces d'herbes sur les genoux ? Elle est peut-être tombée... Je l'aurai vue quand même ! Quoique... Pas forcément. Elle est tombée. Mais comment ? ***

// Selena connaissait peu sa préfète. Elles étaient dans la même année mais ne s'étaient jamais trop parlé. Elle ne savait trop quoi lui dire, surtout qu'elle paraissait légèrement ennuyée sa présence. Selly se décida à lui demander timidement : //


- Bonjour Zougui. Tu... tu es tombée ?

// Dès qu'elle eut prononcé ces mots, Selena sut qu'elle avait dit un bêtise et qu'elle avait posé une question stupide. Mais elle était curieuse et voulait savoir... Elle attendit anxieusement de voir comment aller réagir Zougui. //

[HRP : J'ai changé de couleur pour qu'il y ai plus de différence. Ok, on s'en fout...]

[Zougui Akane]

[HRP : 20 jours plus tard, non non je n’ai pas honte du tout]

//Visiblement, la jeune fille qui, sans le vouloir, l’avait faite trébucher, avait l’air aussi surprise qu’elle par la présence d’une autre personne en ce lieu habituellement peu fréquenté. Zougui n’avait pas particulièrement la mémoire des visages mais elle se souvenait de celui en face d’elle pour la bonne et simple raison que la coupable de sa chute peu glorieuse était à Serdaigle et dans la même année qu’elle.

**Selena quelque chose il me semble… Edelweis ? Edelwes ?**

//La préfète n’avait beau prêter que peu d’attention aux gens qui allaient et venaient dans le château, elle mettait toutefois un point d’honneur à connaître ses condisciples. Au bout de cinq ans, elle connaissait tout de même Selena pour l’avoir croisée plus que régulièrement dans la salle commune et avoir côtoyé les mêmes cours qu’elle. Peut-être s’était-elle-même déjà assise à côté de la serdaigloise, mais les deux jeunes filles ne s’était jamais réellement parlé. Presque timidement, la voix de Selena s’éleva, comme si elle cherchait avec précaution les mots à prononcer// :

- Bonjour Zougui. Tu... tu es tombée ?

//Si Zougui ne possédait pas un excellent contrôle de ses émotions et de ses réactions, elle aurait très certainement rougi et se serait peut-être emportée à l’idée qu’on lui rappelle ce triste évènement qu’elle venait de classer dans la catégorie « évènement inutile de la journée à oublier sous peine d’être de mauvaise humeur pendant un certain temps ». Car c’était typiquement le genre de choses qui influait imperceptiblement sur l’humeur versatile de la jeune fille//

**Puis c’est pas la peine d’en faire un plat non plus…**

//Mais la jeune fille étant ce qu’elle était, ses traits restèrent figés dans un masque de marbre impassible tandis que ses yeux émeraude inexpressifs se tournaient vers ceux de Selena.//

- De toute évidence //répondit-elle d’un ton qu’elle n’espéra pas trop sec.//

//C’était en effet une question qu’elle jugeait inappropriée étant donné la clarté de la situation mais elle supposait qu’il s’agissait peut-être ici davantage d’un moyen de lancer la conversation. Aurait-ce été un membre d’une autre Maison, elle serait partie sans plus de cérémonie, mais après tout elle avait toujours été plus ouverte avec ses condisciples. Ou du moins elle faisait des efforts en ce sens. Les serdaiglois étaient pour elle une grande famille qu’elle avait le devoir de protéger en quelque sorte. C’était ce que lui avait fait comprendre l’ancien directeur de Serdaigle. C’était la charge qu’il lui avait confiée et qu’elle avait acceptée, même si elle savait pertinemment qu’il ne s’agissait qu’un de ses plans pour qu’elle retrouve un tant soit peu d’humanité, rien qu’une partie des sentiments qu’elle avait enfouis suite à la mort de sa sœur.
Zougui avisa le livre que tenait Selena entre ses mains. Etant donné l’épaisseur, il s’agissait probablement d’un roman mais elle n’arrivait pas à distinguer la couverture de là où elle se trouvait. Or, la préfète commençait à être en panne de lecture et elle était ouverte à toute suggestion en ce qui concernait la matière. Elle se décida donc partir en quête de renseignements// :

- Qu’est-ce que tu lis ? //demanda-t-elle de son ton habituel, pas particulièrement cordial mais dépourvu de toute animosité.//

//Même si elle parvenait à le cacher derrière la barrière infranchissable qu’était son visage, il ne fallait pas oublier que la plupart du temps, Zougui était tout aussi timide à l’égard des gens qu’ils l’étaient avec elle. Et même si sa voix ne laisser pas davantage deviner ses émotions, la jeune fille ne pouvait cacher l’étincelle d’intérêt qui brillait dans ses yeux.//

[Selena Edelwes]

// La Préfète n'avait pas répondu tout de suite, et pendant ce laps de temps, Selena avait amèrement regretté sa question. Elle aurait été soulagée d'entendre une parole quelconque. Les amours d'Edith et Lorenzo avaient déserté ses pensées pour laisser place aux regrets. Baissant les yeux sur ses jambes, étalées devant elle, la maladroite serdaigle comprit ce qui avait dû se passer. Zougui n'avait pas remarqué cet obstacle et avait trébuché. Selly, trop absorbée par sa lecture, n'avait rien senti. Comprenant qu'elle était la cause de tout, elle faillit s'en excuser à sa Préfète mais celle-ci la devança, répondant à sa stupide question :

- De toute évidence.

// Le ton était un peu sec mais c'était normal, étant donné les circonstances. Selena savait que Zougui n'était ni affectueuse ni liante et se dit que cette réponse était un bon point. Elle songea aussi que si la préfète était toujours là après sa chute, c'était quelque chose d'exceptionnel.
Selena ramena ses jambes vers elle, pour éviter de raviver un souvenir récent et désagréable mais aussi car elle ne souhaitait pas provoquer un nouvel accident. Ses yeux se posèrent sur le livre qu'elle tenait encore à la main, ouvert. Elle fit un mouvement pour le ranger dans son sac lorsque Zougui lui demanda d'un ton neutre : //

- Qu’est-ce que tu lis ?

// Selena stoppa son geste. Elle fixa le livre d'un air gêné et fut prise d'une brusque envie de s'esbigner. Non pas qu'elle eut honte de lire des romans à l'eau de rose (c'était d'ailleurs le seul qu'elle adorait, les autres lui paraissaient fades et mièvres), elle assumait ses lectures. Cependant les gens avaient des préjugés, souvent vrais, ce qui les renforçaient. Les lectrices de ce genre de romans étaient souvent des jeunes filles coquettes et superficielles, qui avaient une fâcheuse tendance à glousser à tout bout de champ. Ce que Selena n'était pas. Du tout. Ce genre de filles l'exaspéraient au plus haut point. Elle n'aimait pas qu'on la prenne pour ce qu'elle n'était pas, surtout dans ces circonstances...
Se ressaisissant, elle se persuada que Zougui Akane était une serdaigle intelligente et que si elle parvenait à lui expliquer clairement, elle comprendrait sans doute. Selena releva donc la tête et regarda de nouveau sa préfète. Son visage était aussi impassible que d'ordinaire mais une étincelle brillait dans ses yeux émeraudes. Selena, les joues légèrement roses, lui offrit un grand sourire avant de lui répondre : //

- C'est un vieux roman à l'eau de rose. Je ne lis pas souvent des choses comme ça mais celui-ci me plaît beaucoup. C'est d'ailleurs le seul qui ne me désespère pas par sa mièvrerie... Et toi ? Que lis-tu d'habitude ?

// La clarté dans ses paroles n'était pas sa principale qualité, mais elle espérait être comprise. Elle plongea son regard dans celui de Zougui, guettant la moindre de ses réactions. Elle venait en effet de découvrir que c'était le seul endroit où les sentiments de la serdaigloise renfermée pouvaient s'apercevoir. //

[Isara]

// Katerina émergea des droits encore toute endormie. Elle se leva et s'approcha de la fenêtre. Il faisait un temps magnifique et cela lui donna envie d'aller se poser dans le parc pour dessiner. Elle enfila rapidement sa robe de sorcière, attrapa son bloc et ses crayons, mit le tout dans une sacoche qu'elle passa en bandoulière.

Elle dévala les escaliers jusqu'à leur salle commune, adressa un signe de la main à sa soeur qui était encore dans les bras de son copain. Ils étaient inséparables ces deux-là, elle ne comprenait pas du tout pourquoi, mais Isa lui avait dit qu'elle comprendrait plus tard. Elle détestait ce genre de commentaire.

Une fois dans les escaliers, Kitty se calma et repris une allure plus posée. Elle descendit tranquillement jusqu'à la Grande Salle ou elle attrapa un petit pain encore tout chaud qu'elle tartina de Nutella, avant de prendre le chemin du Parc. //

** Outch, il fait soleil mais pas chaud ! **

// La serdaigloise sortit sa baguette et incanta. Une brise chaude l'entoura, la réchauffant délicatement, elle avait trouvé ce sortilège en farfouillant la bibliothèque et le trouvait fichtrement pratique. Elle s'enfonça dans le parc et se posa dans un coin à l'abri des regards. Elle n'aimait pas trop qu'on la regarde dessiner. Elle s'assit et mis son bloc note sur les genoux, commençant à crayonner le paysage alentour. //

[Flambya]

// Alors que le soleil commence à monter doucement dans le ciel, Gabriel se réveille brusquement suite au hurlement venant de la Salle Commune. Maugréant après la fille qui a du perdre une ou deux cordes vocales, il se lève avec difficulté pour voir qu'il est le dernier de son dortoir. Il s'habille rapidement et traverse la Salle Commune plus vite que la lumière où continuent à s'exciter quelques filles.

De mauvaise humeur et continuant à incendier mentalement les gamines qui l'ont réveiller, sûrement par fanatisme d'un chanteur ou autre truc dans le genre, il traverse les couloirs à la même allure rapide, pour sortir le plus vite possible. Il n'a aucune envie de supporter qui que ce soit le matin, et personne n'en aurait envie sachant l'humeur meurtrière dans laquelle il se trouve lorsqu'on le réveille trop tôt à son goût.

Il se dirige vers ce coin discret où il a l'habitude d'aller lorsqu'un besoin de solitude et de tranquillité se fait ressentir.
Malheureusement, ce ne devait pas être sa matinée puisqu'une autre gamine était déjà là, assise en train de dessiner.
Il l'observe quelques secondes, elle parait jeune et doit être en deuxième année, peut-être troisième s'il se fie à sa taille et aux traits de son visages. Ses vêtements lui indique également qu'elle appartient à la maison de Serdaigle.
Elle semble très prise par son art puisqu'elle ne l'a pas encore remarqué.

Il se racle la gorge, pour se faire remarquer, mais elle ne se retourne pas.//

-Bonjour, qui es-tu ?

[Isara]

// La jeune élève fut dérangée par un de ses condisciples, prise par son dessin, elle ne l'avait pas entendu approcher. Elle leva la tête de son carnet en l'entendant se racler la gorge. //

- Bonjour, qui es-tu ?

// La serdaigloise tourna la tête pour pouvoir voir celui qui l'avait interrompu. Le jeune homme semblait très grand, musclé mais élancé et pourtant elle n'avait rien de petit, surtout pour son âge. Elle avait prit sa grande taille de son père et elle n'avait pas encore fini de grandir. Pourtant à 11 ans, elle faisait déjà 1m60.

L'inconnu était plus âgé qu'elle, il avait de long cheveux noir et un côté ténébreux qui l'intimida. Elle se releva doucement, histoire de se sentir moins insignifiante, mais cela ne changeait rien. C'était le regard du jeune homme qui donnait cette impression, il la regardait de haut. A tous les coups, elle avait un serpentard en face d'elle. Depuis son arrivée à Poudlard, elle avait compris que ses origines moldues posaient problème surtout au Verts-et-Argents. //

- Je suis Katerina !

// La première année s'était exprimée de sa voix douce et elle baissa les yeux, vaincu par sa timidité. Quand elle osa de nouveau affronter le regard de son camarade, elle se perdit dans deux yeux noirs et profond presque sombre qui s'opposait à son lumineux regard bleu, accentué par le soleil environnant. //

[Flambya]

// La jeune fille tourna enfin la tête vers lui. En voyant son visage, Gabriel se demanda s'il ne s'était pas trompé sur son âge présumé. Elle semblait bien plus jeune que ne laissait présagé sa taille.

De longs cheveux noirs, légèrement ondulés, une peau pâle et de grands yeux bleus. Mais surtout ce que l'on remarquait en premier lieu chez elle était une certaine innocence, due à la jeunesse certainement, et un tempérament qui semblait plutôt calme.//

- Je suis Katerina !

// La réponse avait été prononcée d'une voix claire, mais timide. Elle paraissait plutôt impressionnable. La différence d'âge devait joué, mais Gabriel était presque sûr que ce n'était pas que ça, quelque chose d'autre semblait presque l'effrayée, chez lui. Il eut un sourire quelque peu narquois à l'intention de la petite brune. Après tout, sa mauvaise humeur matinale était toujours présente, et l'idée qu'il ne pouvait être tranquille parce qu'elle était assise ici, ne contribuait pas à le calmer.
Mais, d'abord s'il voulait en savoir un peu plus sur elle, il allait falloir lui apprendre quelques règles de bases, qu'elle semblait ignorer, ou avoir oublier. //

- Hm, Katerina, quand on se présente, on mentionne le nom de famille aussi, dans les usages. L'ignores-tu ?

// Il n'avait pas pris la peine d'adopter un ton aimable. Après tout, si elle ne connaissait pas les règles de politesse de base, pourquoi lui le serait ? //

[Isara]

// Son condisciple arborait un sourire narquois qui lui fit froid dans le dos. La première année songea à sa soeur, et au sermon qu'elle lui avait fait encore hier, de ne pas se laisser marcher sur les pieds à Poudlard si elle voulait n'avoir pas de problème. //

- Hm, Katerina, quand on se présente, on mentionne le nom de famille aussi, dans les usages. L'ignores-tu ?

// La Bleue-et-Bronze fut surprise de la réponse du jeune homme et un peu déstabilisée, elle, qui venait juste de reprendre confiance en elle. Kitty essaya de ne pas le montrer, mais elle doutait que ce soit concluant. //

** Penser comme Sara et agir comme elle ! **

// La jeune fille se redressa et affronta le regard sombre sans baisser la tête ce coup-ci, elle réfléchissait en même temps à ce que sa grande soeur aurait pu répondre. Elle décida de faire un mixe de ce que celle-ci aurait dit et de que ce qu'elle pouvait, elle, répliquer. //

- Moi je trouve plus juste qu'il y est un prénom pour un prénom, un nom pour un nom, un âge pour un âge, une maison pour une maison et ainsi de suite.

// La serdaigloise arbora un sourire taquin, très semblable à celui d'Isa et qui attendrissait en général ses interlocuteurs. Autant lui piquer les trucs et astuces qui fonctionnaient et se servir de leur ressemblance pour obtenir ce qu'elle voulait. //

[Flambya]

// Katerina avait tiqué après sa réplique. Elle était transparente à ses yeux et il avait presque l'impression de voir ses méninges tournées à plein régime pour trouver une réponse adéquat. Elle ne voulait pas se laisser impressionnée ?
Finalement, cette petite était amusante. Un bon divertissement.
Quand elle releva la tête et le fixa dans les yeux pour lui répondre, il ne fut pas surpris mais satisfait tout de même.

- Moi je trouve plus juste qu'il y est un prénom pour un prénom, un nom pour un nom, un âge pour un âge, une maison pour une maison et ainsi de suite.

// Après tout, si elle s'était écrasée, le jeu aurait été terminé, et Gabriel aimait s'amuser. Son sourire narquois revint de plus belle. Apparemment, cette gamine ne connaissait réellement pas les usages. Il était prêt à parier toutes ses possessions qu'elle n'avait pas été élevée dans le monde sorcier ou tout du moins pas dans la partie la plus traditionaliste. //

- Plus juste peut-être, mais là n'est pas la question. Ce que je te dis pourrait t'aider, petite. Certains pourraient êtres moins indulgents que moi là dessus, et les traditions sont parfois considérées comme... primordiales. Prends cette leçon, comme un cadeau de bienvenue si tu veux. Ta réponse serait appréciée maintenant, bien que je doute connaitre ta famille, sinon tu n'aurais pas eu besoin que je t'explique tout cela.

// Il ne la lâchait pas du regard. Jusqu'à quand tiendrait l'agneau ?
Finalement cette matinée était plus intéressante qu'il ne l'aurait cru, il allait bien s'amuser. //