Versipellis-Mina

[Versipellis]

// Voyant que Mina, malgré quelques grognements, n’avait pas l’air d’élever d’oppositions sérieuses à son projet, Aglaé tourna les talons et se dirigea rapidement vers le Salon de Thé, ou en tout cas, aussi vite qu’elle le pouvait : la couche de neige la ralentissait… Elle ne se retourna pas une seule fois : elle entendait des bruits de chaussures crissant sur la poudreuse derrière elle, ce qui suffisait à lui indiquer que Mina la suivait. La jeune rouquine était plongée dans ses pensées : elle profitait de ce court trajet pour imaginer les derniers détails de son plan pour préserver son secret…
C’est seulement devant le Salon de Thé qu’elle adressa de nouveau la parole à sa camarade : //

- On ne rentre pas à l’intérieur. Tu veux bien vérifier que personne n’arrive ?

// Un rapide coup d’œil à droite et à gauche venait d’apprendre à Aglaé qu’il n’y avait actuellement qu’elles deux dans la petite rue où se trouvait l’établissement de Madame Pieddodu, mais quelqu’un pouvait sortir d’une des maisons à n’importe quel moment, et ce qu’elle s’apprêtait à faire n’était pas tout à fait… légal.
Elle s’accroupit près du mur du Salon de thé. Ses souvenirs étaient justes : il y avait bien un soupirail d’une cinquantaine de centimètres de haut, fermé par une grille. Aglaé jeta un coup d’œil à travers les barreaux, mais ne vit rien : de l’autre côté du mince réseau de fer, la cave était plongée dans l’obscurité.
Elle aggripa la grille à deux mains et tira un grand coup. L’assemblage métallique s’ébranla, mais ne céda pas. Elle recommença. Cette fois, le grillage bougea un peu plus, mais Aglaé se rendit compte que cela faisait un bruit… horrible. Elle devait se dépêcher, sinon, elle allait attirer quelqu’un ! D’autant plus qu’elle allait bientôt devoir se moucher…
Enervée, elle s’acharna sur le réseau métallique et le secoua, puis tira une troisième fois, de toutes ses forces… Et enfin, il céda. Aglaé en perdit l’équilibre et se retrouva assise par terre, dans la neige. //

** Et voilà, mon manteau est mouillé… **

// Elle posa la grille contre le mur, à côté du soupirail, puis s’approcha de l’ouverture béante. Elle jeta son sac dans la cave, puis se glissa elle aussi dans les ténèbres. Là, enfin, dans le noir, elle put se moucher sans crainte d’être vue…
Elle battit des yeux pour s’habituer à l’obscurité. L’endroit était sinistre… //

** Les coulisses de la mascarade de la Saint-Valentin… **

// Des caisses ouvertes étaient entassées dans tout l’espace, regorgeant d’angelots démembrés, de cœurs déchirés et de chandelles brisées. Un Cupidon géant gisait, éventré, dans un coin de la pièce, à côté d’un tas de guirlandes roses effilochées. Des ballons de baudruche crevés jonchaient le sol, et étaient eux-mêmes recouverts d’une couche de poussière épaisse. //

** Ca fait quelques semaines que personne n’est venu là, visiblement. Au moins, Mina et moi allons être tranquilles ! **

// Elle invita donc sa camarade à la rejoindre : //

- Mina, c’est bon ! Tu peux venir !

[Mina Shu]

// Mina suivit donc la Gryffondor vers le salon de thé de Madame Pieddodu. Et malgré le froid de cette soirée de février, elle eut bientôt un peu chaud. C’est que sa camarade avançait d’un pas plutôt… rapide. Elle était pressée de rentrer se réchauffer, sans doute, avec son rhume apparent… //

- On ne rentre pas à l’intérieur.

// Ah, non, en fait. Mais Mina eut à peine le temps d’être surprise par cette information étonnante. (C’était pourtant bien Aglaé qui avait demandé à se rendre ici, non ? Elle semblait changer tout le temps d’avis, quand même, cette fille…) En effet, elle se fit prier de… //

**Oulah, est-ce qu’elle est vraiment en train de me demander de faire le guet ? Mais… pourquoi ?**

//Mina obtint rapidement la réponse à sa question. En effet, et dans un fracas épouvantable, Aglaé avait entreprit de s’acharner sur la grille d’un soupirail qui donnait sans doute dans les sous-sols du salon de thé. Et un réflexe affolé la poussa à faire ce qu’on lui avait demandé, à savoir jeter à droite et à gauche des coups d’œil angoissés afin de vérifier que personne ne la surprendrait dans une situation pareille… Certes elle ne faisait rien, mais on pouvait sans peine la soupçonner de complicité avec… Mais avec quoi d’ailleurs ? Est-ce qu’Aglaé s’apprêtait à voler quelque chose ? Au salon de thé de Madame Pieddodu ?! Quoi qu’elle voulût faire, son plan semblait néanmoins fonctionner, parce qu’après plusieurs tentatives (toutes horriblement bruyantes, au désespoir de Mina qui pensait qu’elles allaient forcément attirer l’attention sur elles) la grille lui resta dans les mains, et elle s’engouffra dans le trou laissé dans le mur. Mina hésita un instant à s’enfuir, et laisser sa condisciple commettre… ce qu’elle voulait ; mais la curiosité la poussa néanmoins à rester. Cette fille et son entreprise étrange l’intriguaient beaucoup. Aussi elle accepta l’invitation et se glissa à son tour dans le soupirail.

S’étant faufilée dans l’ouverture, elle laissa ses yeux s’habituer à l’obscurité. Elle était selon toute apparence dans un endroit qui servait de remise au salon de thé… Des décorations endommagées s’entassaient un peu partout, sous une couche de poussière qui lui irritait un peu les yeux. //

**C’est presque angoissant, comme endroit… En tout cas, il est clair qu’il n’y a rien d’intéressant à voler ici !**

- Dis, Aglaé… Ecoute, tu as sans doute tes raisons… **enfin j’espère** Mais… Quand même. Est-ce que tu pourrais pas m’expliquer ce que nous faisons là ?

[Versipellis]

// Quelques instants après qu’Aglaé l’eut appelée, Mina se glissa par le soupirail et atterit dans la cave. La jeune Gryffondor regarda sa camarade découvrir l’endroit. Vu sa tête, le cadre n’avait pas l’air de la séduire… Mais ce n’était pas le but, de toute façon. //

** Et maintenant, il faut que je détourne son attention de moi, d’une manière ou d’une autre… **

// Aglaé attendit quelques secondes en silence, mais Mina ne lui tourna jamais le dos, et ne détourna pas son regard d’elle. Au contraire, elle lui demanda : //

- Dis, Algaé… Ecoute, tu as sans doute tes raisons… Mais… Quand même. Est-ce que tu pourrais pas m’expliquer ce que nous faisons là ?

// Bien sûr, Aglaé ne pouvait pas dire la vérité à Mina : cela aurait détruit son plan. Mais elle pouvait inventer quelque chose pour servir ses desseins… Ce qu’elle fit sans hésiter : //

- Je suis à la recherche d’un objet… Un objet très spécial, très important pour moi… Et j’ai de bonnes raisons de croire qu’il se trouve ici.

** Bon. De quel objet pourrais-je avoir besoin ? **

// Inventer au fur et à mesure était un art difficile, Aglaé s’en rendait compte… //

- Une sorte de pendentif en forme de cœur, fait dans du rubis. Il appartenait à ma mère. Elle l’a perdu chez Pieddodu il y a un quart de siècle. Elle m’a révélé récemment qu’il était enchanté.

** Mais n’importe quoi… **

- Tu voudrais bien m’aider à chercher ? Tu pourrais regarder dans les caisses de ce côté-là, et moi, celles-ci !

// Aglaé désigna à Mina les cartons les plus éloignés du soupirail, en espérant que la jeune Serdaigle gobe son histoire. Il le fallait, si elle voulait mettre à exécution son plan pour rentrer à Poudlard sans que personne ne remarque qu’elle prenait une couleur verte à chaque fois qu’elle éternuait. Mais plus les secondes passaient, et plus elle trouvait son idée capillotractée… //

[Mina Shu]

- Je suis à la recherche d’un objet… Un objet très spécial, très important pour moi… Et j’ai de bonnes raisons de croire qu’il se trouve ici.

// Aglaé sembla ensuite hésiter, comme si elle avait des scrupules à tout lui révéler, et Mina la regarda, à la fois surprise et perplexe. Qu’est-ce que c’était que cette histoire ? A la recherche d’un objet spécial ? Ou cette fille avait le destin d’une héroïne de roman, ou elle avait un grain. En tout cas, cela risquait vite de fatiguer Mina, qui sentait monter un elle un soupçon d’irritation. //

- Une sorte de pendentif en forme de cœur, fait dans du rubis. Il appartenait à ma mère. Elle l’a perdu chez Pieddodu il y a un quart de siècle. Elle m’a révélé récemment qu’il était enchanté. Tu voudrais bien m’aider à chercher ? Tu pourrais regarder dans les caisses de ce côté-là, et moi, celles-ci !

// OK. Là, ça devenait, n’importe quoi. En premier lieu... //

- Mais, Aglaé… Ecoute, je ne veux pas briser tes espoirs, hein, mais si ta mère a perdu ce pendentif ici il y a des décennies… Il y a peu de chances pour que tu le retrouves… Et s’il y en a, ça m’étonnerait fort que ce soit en fouillant cette cave. Pourquoi ne vas-tu pas directement demander à Madame Pieddodu ? Vu son âge, elle devait être là il y a 25 ans, déjà, et sinon, elle sera sans doute à même de te donner des renseignements plus utiles que tous ces trucs cabossés. Mais si tu persistes, eh bien, je vais juste…

// Mina regarda alors vers le soupirail, et s’aperçut qu’elle ne parviendrait sans doute pas à regagner l’extérieur par là. Elle n’osait pas essayer de peur d’apparaître ridicule (et puis, si quelqu’un passait dans la rue à ce moment-là ?!) Nan, il lui faudrait l’aide d’Aglaé pour sortir, en espérant que celle-ci avait prévu le coup et se sentait capable de s’extirper de leur trou… Sinon, il leur faudrait tenter de prendre l’escalier qui montait vers le salon de thé, avec le risque de se faire surprendre, ou alors amener une caisse sous l’ouverture, mais il apparaîtrait évident que quelqu’un s’était introduit ici… Mon dieu, dans quoi s’était-elle embarquée. En tout cas, elle ne pouvait pas abandonner sa camarade un peu fêlé maintenant, contrairement à son plan initial… //

- Eh bien je t’en prie, mais tu m’excuseras de ne pas fouiller avec toi, je supporte mal la poussière, alors je vais juste me rapprocher du soupirail…

**Et tenter de mieux estimer mes chances de passer par ce petit trou bien haut pour mes faibles bras !**

[Versipellis]

// Avant même que Mina ne parle, Aglaé vit à sa tête que son récit étrange ne l’avait pas convaincue. Ce regard énervé fut presque aussitôt suivi d’une longue tirade exprimant elle aussi tout l’agacement de la jeune Serdaigle : //

- Mais, Aglaé… Ecoute, je ne veux pas briser tes espoirs, hein, mais si ta mère a perdu ce pendentif ici il y a des décennies… Il y a peu de chances pour que tu le retrouves… Et s’il y en a, ça m’étonnerait fort que ce soit en fouillant cette cave. Pourquoi ne vas-tu pas directement demander à Madame Pieddodu ? Vu son âge, elle devait être là il y a 25 ans, déjà, et sinon, elle sera sans doute à même de te donner des renseignements plus utiles que tous ces trucs cabossés. Mais si tu persistes, eh bien, je vais juste…

** Je m’en fiche de ce que tu fais, regarde juste ailleurs une toute petite minute, s’il te plaît, s’il te plaît ! **

// Aglaé observa Mina avec une crainte mêlée d’espoir : peut-être que ce qu’elle allait décider de faire lui permettrait tout de même de mettre son plan à exécution ? Le temps lui semblait passer trop lentement. Enfin, Mina se dirigea vers le soupirail en disant : //

- Eh bien je t’en prie, mais tu m’excuseras de ne pas fouiller avec toi, je supporte mal la poussière, alors je vais juste me rapprocher du soupirail…

// Sa camarade voulait tenter de sortir, visiblement : elle examinait le pan de mur en haut duquel était percée la mince ouverture avec beaucoup d’intérêt… Suffisament pour qu’Aglaé puisse faire une tentative désespérée pour accomplir son projet ! Elle ouvrit rapidement son sac et le posa au centre de la tache formée par l’unique rayon de lumière qui entrait dans la cave par le soupirail. Puis, après avoir rempli d’air ses poumons, fermé les yeux et tendu les bras, elle se transforma en caméléon… Il était temps : elle aurait bientôt dû se moucher, de toute façon…
Une fois parvenue à sa taille animale, elle se glissa furtivement dans son sac, heureusement presque vide : elle ne l’avait emporté que pour pouvoir ranger son porte-monnaie. Elle se faufila tout au fond pour ne pas être visible de l’extérieur et attendit… Si tout se passait bien, Mina allait l’emporter et la ramener au château cachée de tous. Sinon… eh bien, sinon, il lui faudrait trouver un plan B… //

[Mina Shu]

//Mina se détourna du soupirail après avoir fini par conclure qu'elle ne pouvait pas, sans aide, l'emprunter comme sortie. Se détournant dans le but de faire part de son observation à Aglaé, et de lui demander si son plan génial comportait une idée pour s'en aller, elle fut plus que surprise de ne trouver... Personne. Elle était seule dans cette cave.//

- Aglaé ? Aglaé ? appela-t-elle doucement.

//Mais c'était stupide, tout cela n'avait aucun sens. Elle ne s'était pas retournée assez longtemps pour que l'autre jeune fille emprunte l'escalier, et de plus elle n'avait entendu aucun bruit, elle ne s'était donc sans doute pas caché...//

**Quoi que, peut-être qu'improviser un cache-cache lui semblait rigolo...**

//Mina laissa machinalement courir son regard sur l'entièreté de la pièce, ce qui lui permet de confirmer l'absence d'aucune autre personne à part elle. Tout ce qui se trouvait était le sac d'Aglaé, au milieu de la pièce, par terre.//

**Elle a laissé son sac ?! Elle n'est donc pas partie volontairement...**

//Mina tentait désespérément de s'empêcher de tourner ses pensées vers des conclusions irrationnelles, mais ce qui s'était passé quelques dizaines de minutes plus tôt ne pouvait sortir de son esprit... Mince, quoi, elle avait rencontré une fille qui disparaissait, et il n'y avait aucune explication logique à ça... Ca dépassait son mental de Serdaigle, tout ça.

Soudain très lasse de cette soirée qui c'était plus apparentée à une cascade d'événements incongrus mais pour le moins perturbant, Mina décida de tout simplement jeter l'éponge. Elle en avait marre, après tout. Aussi emprunta-t-elle résolument l'escalier qui menait au salon de thé, après tout, avec l'agitation de tous ces couples qui passaient une soirée bien banale, personne ne la remarquerait... Et si elle recroisait Aglaé à Poudlard, elle lui demanderait peut-être comment sa soirée s'était fini... Peut-être. Mais merci, elle n'allait pas fouiller la vie de cette fille étrange. C'était bête, elle avait bien eu envie de l'aider, en la voyant en pleurs en haut de la tour d'Astronomie...

En traversant le salon de thé (personne en effet ne l'avait remarquée, d'autant plus que les toilettes étaient proches de l'endroit où débouchaient les escaliers) elle se dit que tout ça avait au moins eu le mérite de la divertir. Pour sûr, peu de gens passaient des Saint-Valentin aussi étonnantes ! M'enfin, dans son cas, c'était plutôt le lapin, qui était hors du commun...//

[Versipellis]

// Recroquevillée sur elle-même, la queue enroulée sur elle-même, Aglaé entendit Mina l’appeler à travers le tissu du sac : //

- Aglaé ? Aglaé ?

** Ne cherche pas, je ne suis plus là… **

// Aglaé eut un petit pincement au cœur en entendant les accents angoissés de la voix de Mina. Elle savait qu’elle n’aurait pas dû agir de cette manière. La vérité, c’était qu’elle tentait d’utiliser cette Serdaigle, et ce n’était pas ce genre de personne qu’elle avait envie d’être. D’autant que cette fille lui voulait du bien : après tout, quand elle avait fondu en larmes, là-haut, au sommet de la Tour d’Astronomie, elle avait su trouver les mots pour la réconforter et sécher ses pleurs…
Mais il lui fallait être forte. Se cacher encore plus. C’est la voie qu’elle avait choisi. Les choses n’en seraient jamais arrivées là si elle n’avait pas montré sa détresse. Entre jeter son armure ou la renforcer, il lui fallait choisir : croire à une troisième possibilité, comme elle l’avait fait ce soir, n’était qu’une illusion. Malheureusement. //

** Prend le sac et emmène-moi à Poudlard. Qu’on en finisse… **

// Aglaé, exténuée par sa maladie et ses transformations trop nombreuses, rêvait de retourner dans la Tour de Gryffondor, de retrouver son lit et d’enfin, fermer les yeux sur cette Saint-Valentin horrible. Elle entendit les pas de Mina s’approcher d’elle. //

** Vas-y, attrape le sac, vas-y ! **

// Mais sa camarade la dépassa. Bientôt, elle entendit des chaussures faire grincer les marches d’un escalier. Puis une porte s’ouvrit, se referma dans un claquement, et ce fut le silence. Aglaé dut alors se rendre à l’évidence : son plan avait lamentablement échoué. Et en plus, elle s’était probablement fait une ennemie : Mina ne lui pardonnerait sans doute pas ses extravagances !
Elle réfléchit aussi rapidement que lui permit sa cervelle fatiguée. Comment faire pour rentrer sans se moucher une seule fois ? Elle ne pouvait pas faire tout le chemin jusque Poudlard en risquant de se transformer à chaque pas ! Elle tourna et retourna le problème dans tous les sens jusqu’à ce que vienne la révélation : //

** Euréka ! **

// En tant que caméléon, elle ne se mouchait pas ! C’est donc sous sa forme animale qu’elle allait rentrer au château ! //

** Mais comment transporter mon sac ? **

// Cette fois, la solution lui vint plus facilement. Elle s’extirpa de la toile kaki et se retransforma en humaine avec difficulté. //

** Là, c’était la fois de trop… **

// En effet, elle sentit des nausées lui secouer l’estomac. Elle s’assit une dizaine de minutes sur une caisse de Cupidons éventrés pour reprendre contenance avant de trouver le courage de se lever et de lancer sur son sac un sort qu’elle avait appris récemment en cours de Métamorphose, et que, heureusement, elle maîtrisait presque à la perfection, comme la plupart des enchantements dans ce domaine : //

- Reducto !

// Son sac et son contenu se miniaturisèrent jusqu’à faire cinq centimètres de large environ. Ceci fait, elle prit une grande inspiration et se retransforma en caméléon, promettant à son corps que ce serait la dernière fois avant plusieurs heures. Elle n’eut alors aucune difficulté de prendre son sac réduit dans sa gueule, ainsi que sa baguette magique. Elle grimpa alors le long d’un tuyau pour rejoindre le soupirail par lequelle elle était entrée. Une fois dehors, elle commença à se frayer un chemin dans la neige pour rejoindre Poudlard. Personne ne la remarqua ; et de toute façon, même si cela était arrivé, se serait-on étonné de voir un caméléon en Grande-Bretagne en plein mois de février dans une école où l’étrange se retrouvait au détour de chaque couloir ? //