[Event Manalloween] Une Cabane plus grande !

Ulicia Lyvia · Personnage Non Joueur

Flash back

Tous les professeurs sont attendus en salle de réunion. Les préfets doivent ramener leurs condisciples dans la Grande Salle. Ne pas paniquer.

Fin du flash-back

- Dépêchons nous ! Vous avez écouté ce que je vous ai expliqué ? Nous devons absolument agrandir cette fichue Cabane poussiéreuse. Miss Elvinn, allumez votre baguette comme les autres voyons ! Lumos n'est pas un sort qui vous est inconnu.

- Oui, professeur Lyvia. Lumos.

- Très bien. Bon, vous n'avez pas oublié le sortilège d'agrandissement hein ?!

- Bah ouais, c'est Aguamenti.

- Je ne sais même pas pourquoi je vous ai proposé de venir, Monsieur Jackson. Le sortilège que vous devez utiliser est Amplificatum.

// Le petit groupe avançait rapidement et avaient atteint le Saule Cogneur, gardien de l'entrée secrète de la Cabane Hurlante, en moins de cinq minutes. Ulicia Lyvia immobilisa l'arbre d'un coup de baguette, puis s'enfonça entre les racines noueuses, suivie de près par ses élèves. //

- Il sera plus simple d'agrandir cette Cabane si on est à l'intérieur. Agrandir un tel objet à partir de l'extérieur demande une puissance magique que vous ne possédez pas encore. Allez, dispersez vous, et ne faîtes pas de bêtises si vous voulez faire gagner des points à votre maison !

Mira · **Joueuse**

// Mira avait suivie le professeur Lyvia jusque dans la Cabane Hurlante. C'était la première fois qu'elle mettait les pieds la-bas et même si elle ne l'avouerait jamais, elle était effrayée. Mais elle avait bien plus peur encore des ectoplasmes qui erraient dans les couloir du château semant la pagaille partout où ils passaient. Depuis leur révolte, il ne se passait pas une minute sans qu'une nouvelle catastrophe se produise. Apparemment, les fantômes aimaient la modernité de Poudlard. C'était un comble pour un château vieux de plusieurs siècles, plus ancien encore que la Cabane Hurlante. En tout cas, c'était l'une des raisons pour lesquelles ils restaient avec le fait que leur cabane ne soit pas décorée et soit trop petite à leur goût.

La jeune Poufsouffle passa donc entre les racines du Saule Cogneur, longea le tunnel de pierres et arriva enfin dans la fameuse cabane. Il faisait froid et la jeune fille se frottait les mains pour les réchauffer. Le professeurs lança les instructions et les élèves commençaient à s'éparpiller dans les différentes pièces pour les agrandir.

Mira, bien qu'en première année, avait appris le sort Amplificatum grâce à son frère. Pendant les vacances dernières, alors que Castiel lui montrait l'étendu de ses connaissances, il avait accepté de lui apprendre ce sort mais surtout le contre-sort pour que la jeune fille puisse rentrer toutes ses affaires en taille réduite dans sa valise pour Poudlard. Elle avait tant de choses à amener et si peu de place pour tout mettre. Son grand frère était déjà passé par là et ne savait que trop bien combien il est difficile d'amener tout se don on a besoin dans une petite valise. De plus, c'était bien plus simple d'avoir sous les yeux tous nos objets en taille réduite que de les avoir en taille réelle dans un sac sans fond où on ne retrouve rien. A cet instant là, Mira avait très envie de remercier Castiel pour cet apprentissage.

La petite Poufsouffle arriva dans une salle où elle était seule. Elle se dit alors qu'en cas de problème, au moins, elle ne toucherait personne. Elle sortit alors sa baguette, pointa un mur, et prononça alors la formule : //

- Amplificatum !

// Comme prévu, le mur s'agrandit. Forte de cette victoire, Mira visa alors la toiture. //

- Amplificatum !

// A cet instant, une énorme chauve-souris s'envola et commença à tourner dans la salle. Dans un sursaut, la petite Poufsouffle fit tomber sa baguette entre deux lattes de parquet et ne réussit pas à la récupérer. //

** Ho non, c'est pas possible ! Qu'est-ce que j'ai fait ? Pourquoi mon sort a-t-il touché cet animal et pas le toit ? Pourquoi je n'arrive pas à récupérer ma baguette ? Quelle barbe ! Qu'est ce que je vais faire maintenant ? En plus, je n'ai pas touché une aile seulement, ou la tête, mais toute la chauve-souris. Quelle utopie d'avoir cru que je pouvais aider. **

// L'animal était de la taille d'un griffon et commençait à se diriger vers Mira. Elle courut dans la salle tout en fouillant ses poches pour trouver de quoi l'aider. Elle ne trouva que des chocoballes et des crèmes canari. Désespérée, elle se tourna face à la chauve-souris géante et menaçante, et alors qu'elle ouvrait la bouche pour la mordre, Mira lui envoya une crème canari dans le gosier. La bête s’arrêta nette, toussa et commença à jaunir. Des plumes vinrent orner le corps de l'animal et un bec se dessina à la place de la bouche. La poufsouffle se trouvait désormais face à un énorme canari, bien plus calme que la chauve-souris. Mira souffla de soulagement. //

- Et bien te voila tout gentil maintenant.

// La jeune fille passa sa main dans le plumage du canari géant qui eut pour seul mouvement un petit frisson de contentement. //

- Je crois que tu feras un parfait animal de compagnie pour les fantômes. Ils vont t'adorer. Et puis tu feras de l'animation dans la cabane, ils apprécieront.

// Mira se dirigea vers sa baguette. Le canari la ramassa grâce à son bec fin. La jeune fille finit d'agrandir la pièce en évitant de toucher un nouvel animal, tandis que le canari la suivait à la trace. Quand elle eut fini de tout agrandir, elle rejoignit le professeur Lyvia sur le dos de l'oiseau et expliqua sa mésaventure. //

Hannah Brandstone · **Ancien(ne)**

// Hannah se glissa, peu convaincue, à la suite des autres élèves, dans la Cabane Hurlante. Elle plissa le nez, face à la poussière qui se soulevait au passage de ses condisciples. Un éternuement étouffé l'incita à baisser les yeux vers Willow qui, assis, pestait mentalement, arrachant un rire à sa propriétaire. //

-Oui, il semblerait bien que le ménage n'est pas leur point fort. Mais ce n'est pas une raison pour être vulgaire... Et rien ne t'oblige à rester.

// Le félin miaula, irrité, sa queue se balançant par saccades, preuve de sa contrariété. Il se passa la patte sur la tête, essayant visiblement de se débarrasser des particules poussiéreuses qui l'importunaient, puis, résigné, il se campa sur ses quatre pattes et étudia les lieux avec intérêt. Hannah sourit en captant les réflexions de son animal de compagnie et secoua la tête d'un air amusé. //

- Je ne suis pas sûre que le moment soit bien choisi pour partir à la chasse à la souris...

// La réponse du chat fusa aussitôt dans son esprit. //

- Oui, oui, c'est ça, ricana la jeune fille en retour. Dans ce cas, je vais rejoindre les autres à l'étage... Mais à mon avis, ça relève plus d'un fantasme félin que de la réalité, de trouver une souris de ce gabarit. Bon courage, tu sais où me trouver si tu reviens bredouille.

// Willow miaula, mettant ainsi fin à leur échange, et fila silencieusement dans la pièce voisine. Hannah leva les yeux au ciel et renifla. //

** Vive la poussière. **

// Non sans avoir jeté un dernier regard vers l'ouverture par laquelle son chat avait disparu, la jeune fille se hâta de rejoindre l'escalier branlant qui menait à l'étage, tout en songeant à l'étrange utopie de son chat qui était convaincu d'y trouver une souris aussi grosse qu'un boeuf (à son échelle à lui, bien sûr). Cela devait sûrement exister au paradis des félins mais certainement pas ici bas. Elle secoua la tête en retrouvant les autres élèves à l'étage. Elle revint à la réalité en entendant leur enseignante leur donner d'ultimes recommandations. //

** Le sort d'agrandissement. C'est quelle syllabe, déjà, qu'il faut accentuer ? **

// Tout en se remémorant ses cours des années passées, à la recherche de l'information tant convoitée, Hannah étudiait distraitement son nouvel environnement, plus poussiéreux que jamais, en se disant que cet endroit manquait sérieusement de modernité. Tout était usé, totalement démodé, dépareillé et dégradé, cela justifiait largement la révolte des esprits. A leur place, elle aurait déjà protesté depuis longtemps... Bon, ceci dit, elle avait un corps matériel, elle, et non pas constitué d'ectoplasme, contrairement aux esprits exaspérés. Elle pouvait tenir une baguette, elle... //
** Ou au moins un balai. **

// Comme pour confirmer ses réflexions, elle renifla, une fois de plus, en sentant la poussière lui piquer le nez. //

** Amplificatum, attention à la prononciation. ** // se remémora-t-elle tout en prenant place dans un coin de la pièce, à l'instar des autres élèves qui se répartirent dans tout le bâtiment. //

** C'est la deuxième syllabe sur laquelle il faut insister. **

// Synchronisant ses mouvements sur celui de ses plus proches voisins, se concentrant sur les instructions de leur enseignante s'efforçait de coordonner leurs actions en vue de l'agrandissement des lieux, Hannah répétait mentalement le sort, pour ne pas faire d'impair. //

- AmPLIficaaaaatcchoum !

// Et voilà, de tous les moments où elle aurait pu éternuer (fichue poussière), il avait fallut que ça soit au beau milieu d'une incantation délicate. Sa baguette dévia du mur qu'elle visait jusqu'à présent, compromettant le mouvement qu'elle devait lui appliquer pour mener à bien le sort... Et ce qui devait arriver arriva : au lieu d'un sort parfaitement maîtrisé et contrôlé, elle avait tout fait rater... Le sol trembla sous ses pieds et elle se retrouva projeté au sol, dans un nuage de poussière sans précédent, les pieds par dessus la tête. Des cris effarés se firent entendre dans toute la masure, alors qu'un bruit sourd indiquait que les meubles avaient, eux aussi, connus le même sort, et basculaient au milieu des élèves.

** Faites que personne ne se fasse écraser. **

// Elle s'en voudrait toute sa vie si quelqu'un se prenait un de ces vieux meubles branlants sur la tête à cause de son erreur. Elle secoua la tête, s'efforçant à se ressaisir et à retrouver ses esprits. Ce n'était pas le moment de s'imaginer le pire scénario, surtout que, dans tout ce bazar, elle s'étonnait que le professeur Lyvia ne soit pas déjà intervenue. Elle écarquilla les yeux à cette pensée... Pourquoi l'enseignante ne réagissait pas ? //

** Arrête de paniquer. Elle n'était peut-être plus dans la pièce quand c'est arrivé... En attendant, tout est de ta faute, alors ressaisis-toi et fait quelque chose, bon sang ! **

// Cette pensée fut comme un électrochoc : Oui, tout était de sa faute. Elle devait donc essayer d'arranger les choses par elle-même, elle était en cinquième année, quand même... Elle se devait d'être à la hauteur ! Elle inspira, s'étranglant à moitié en avalant ainsi une grande gorgée de l'air saturé de saletés. //

** D'abord se débarrasser de toute cette poussière. **

// D'un mouvement de baguette, qu'elle avait miraculeusement réussit à ne pas lâcher (elle s'était visiblement agrippée à sa baguette comme un naufragé à sa bouée de sauvetage) dans sa chute, accompagné d'un sort informulé (ce n'était pas sa spécialité, mais il valait mieux ça qu'absorber une fois encore cette poussière à l'origine de cette catastrophe), le nuage grisâtre et douteux se volatilisa, lui permettant enfin d'avoir un meilleur aperçu de la scène apocalyptique qu'elle avait provoqué bien malgré elle. //

- Est-ce que...

// Elle s'interrompit, toussant bruyamment. //

- Est-ce que tout le monde va bien ?

// Des marmonnements, voir des jurons, lui répondirent. Visiblement tous ceux qui avaient été victime de ce sort raté étaient seulement sonnés ou sous le coup de leur vol plané. De toute évidence, le sort, dévié par son éternuement, avait touché le sol qui s'était déformé, se gondolant violemment sous leurs pieds, envoyant ainsi tout promener dans la pièce. Des cris et des coups parvenaient de la pièce voisine... probablement les autres qui venaient s'enquérir de leur santé après ce chambardement impressionnant. Sauf qu'ils ne pouvaient pas pénétrer dans la pièce, une armoire, déjà de guingois à l'origine, s'était écrasée en travers de la porte, barrant la seule entrée... ou sortie. //

- Mais qu'est-ce qui s'est passé ?

// Les autres élèves se relevaient, et parcouraient la pièce fortement vallonnée dans laquelle ils se trouvaient désormais, l'air déconcerté. Hannah rougit, embarrassée. //

- Je... Un éternuement mal placé, je crois...

// Un de ses camarades ricana, les autres se contentèrent d'échanger des propos que la jeune fille préféra ne pas chercher à saisir. //

- Et comment allons-nous sortir de là ?

- Commençons déjà par enlever cette fichue armoire, non ?

- Ou tout simplement faire un trou dans le mur à côté de la porte.

// Hannah acquiesça machinalement, n'écoutant que distraitement les échanges entre ses condisciples, tout en contemplant le plancher désormais plus que simplement ondulé. Même à supposer qu'ils déplacent le vieux meuble, il fallait d'abord pouvoir le poser sur une surface plane... Ce qui impliquait de rendre au sol son apparence normale. //

- On devrait d'abord s'occuper du plancher, non ?

// Une élève de Serdaigle approuva aussitôt. //

- Puisque c'est un sortilège d'agrandissement manqué qui semble être à l'origine de tout ceci, si on lance ensemble le contre-sort, peut-être que... ?

// Hannah secoua négativement la tête. Puisque le sort avait raté, elle doutait que le sort de rétrécissement soit plus efficace. Son regard se porta alors sur les cheveux blonds et lisses de la jeune Serdaigle. //

- Euh, ma question va peut-être te surprendre mais, tu les lisses, tes cheveux, non ?

// Sa condisciple la fixa étrangement. //

- Euh, oui, pourquoi ?

// Son regard se posa sur le sol, puis sur la préfète Poufsouffle, puis à nouveau sur le sol. Une lueur de compréhension éclaira les yeux gris de la Serdaigle, avant de laisser place à l'incrédulité. //

- Tu crois que...?

// Hannah esquissa un signe de tête positif. //

- Mais c'est de la folie, ça ne marchera pas...

// La Poufsouffle haussa les épaules. //

- Ca lisse bien les cheveux alors pourquoi pas le sol...

// La Serdaigle la fixa longuement, se demandant visiblement si elle ne s'était pas cogné la tête dans sa chute. //

- On a rien à perdre à essayer.

- Bon, si on se décidait, j'ai faim !

- Oh, quelle surprise ! Un pouffy qui a la dalle...

- On doit surtout sortir de là et arranger cette baraque, et pas la dégrader d'avantage. ** Et je dois surtout réparer ma boulette. **

// Après moult discussions, tous se mirent d'accord pour suivre l'idée de la préfète Poufsouffle qui semblait décidé à corriger sa bêtise, même si certains, suivant la réflexion de la Serdaigle blonde, s'interrogeaient visiblement sur sa santé mentale. Utilisant, tous ensemble, le sort, le plancher se mit aussitôt en branle, les faisant, une fois de plus, tomber, jusqu'à reprendre son apparence initiale. //

- Ca commence à bien faire, cette affaire.

- Tu ne pourrais pas cesser de râler, non ? Au moins, maintenant, c'est arrangé...

// Au même instant, l'armoire bougea, sous le regard abasourdi des occupants de la pièce, aucun d'eux n'étant à l'origine de ce phénomène magique, libérant ainsi la porte... devant laquelle se tenait le professeur Lyvia, suivit de près par les autres élèves qui avaient pris part à cette opération d'agrandissement quelque peu compromise par un éternuement intempestif. Après s'être inquiété pour les rescapés (qui n'avaient rien d'autre à déplorer que des estomacs affamés et quelques hématomes et égratignures), l'enseignante posa enfin la question tant redoutée... //

- Est-ce que quelqu'un pourrait m'expliquer ce qu'il s'est passé ?

// Tous les regards se tournèrent aussitôt vers Hannah qui rougit de plus belle, gênée. Elle s'agita, mal à l'aise, passant d'un pied sur l'autre. Elle inspira et se lança...//

- Et bien... c'est une longue histoire mais... tout à commencé à cause d'un éternuement intempestif...

// Et Hannah entreprit de raconter sa mésaventure qui eut, au moins, le mérite, de faire rire les autres élèves, et d'arracher un sourire désabusé à leur enseignante, qui en profita pour leur rappeler l'importance de bien prononcer ce sortilège avant de rappeler les élèves à la raison initiale de leur présence en ces lieux. //

- Bon, ce n'est pas tout ça, mais la Cabane Hurlante ne va pas s'agrandir toute seule, il me semble... Et mouchez-vous avant, cette fois, Miss Brandstone !

// Hannah soupira. Cette affaire allait la suivre longtemps, visiblement... Un miaulement approbateur lui arracha un juron : Si Willow s'y mettait aussi, elle n'avait pas finit d'en entendre parler... Le chat se glissa dans la pièce, se léchant les babines d'un air satisfait. Apparemment, sa quête à lui avait été plus concluante que la sienne...même s'il avait revu ses projets à la baisse, avec un souriceau à peine plus gros qu'un oeuf... //

Versipellis · Direction Animatrice Relations Moldues

// Aglaé faisait partie du groupe d'élèves choisis par Ulicia Lyvia pour participer à l'agrandissement de la Cabane Hurlante. Elle ne connaissait pas les raisons du choix du professeur, même si elle se doutait que les appréciations louangeuses de Mélédia de Toumente sur ses capacités en métamorphose y étaient pour quelque chose, mais elle était contente de faire partie de l'expédition : elle avait le sentiment de participer à une entreprise vraiment utile. Même si certains spectres avaient l'air de purs psychopathes, la plupart faisaient plutôt pitié à la rouquine : elle avait échangé quelques mots avec un dénommé Ectoplasme et s'était bien rendue compte de la détresse des pauvres fantômes...
Elle écouta distraitement le professeur Lyvia rappeler le sort à utiliser. Amplificatum. C'était un sort que la jeune fille maîtrisait presque à la perfection : Mélédia de Tourmente elle-même s'était dite impressionnée. Si seulement ce pouvait être le cas pour tous les enchantements qu'elle apprenait... Elle aurait beaucoup moins de travail personnel à faire.
Puis le professeur Lyvia ouvrit le passage secret sous le Saule Cogneur, qui menait à la Cabane Hurlante, en expliquant : //

- Il sera plus simple d'agrandir cette Cabane si on est à l'intérieur. Agrandir un tel objet à partir de l'extérieur demande une puissance magique que vous ne possédez pas encore. Allez, dispersez vous, et ne faîtes pas de bêtises si vous voulez faire gagner des points à votre maison !

// Aglaé s'engagea donc bravement dans le souterrain au sein du groupe d'élèves. Heureusement qu'ils étaient nombreux : seule, l'endroit l'aurait sûrement fait défaillir d'effroi aussi sûrement qu'un petit four Tourndeloeil... Le tunnel était sombre et humide, et on entendait des couinements de souris. Guère rassurant, surtout quand on savait qu'une horde de fantômes l'avait emprunté quelques jours auparavant. Et si l'un d'entre eux s'était attardé à l'arrière pour garder le repère des ectoplasmes ?
Mieux valait ne pas penser à cette éventualité. Aglaé raffermit son courage : elle ne voulait pas se montrer poltronne devant tous ses camarades !
Enfin, le groupe déboucha dans l'entrée de la Cabane Hurlante qui, pour une fois, portait bien mal son nom : le silence y régnait. Apparemment, tous ses occupants l'avaient abandonnée pour se rendre au château. C'était plutôt rassurant : ils risquaient moins d'être dérangés durant leur travail.
Aglaé prit son courage à deux mains et s'éloigna, seule, dans les couloirs de la Cabane Hurlante. Le professeur Lyvia l'avait dit : ils travailleraient plus efficacement si tous les élèves se dispersaient pour s'occuper d'une zone précise. La rouquine, après avoir inspecté plusieurs pièces, s'arrêta dans un salon poussiéreux qui faisait l'angle du bâtiment. Il s'agissait apparemment d'une pièce fréquemment utilisée par les fantômes : un jeu de l'oie gisait, abandonné, sur une table. En s'approchant, elle vit que les pions et les dés étaient toujours en place : les spectres avaient dû partir en plein milieu d'une partie. Elle vit également, à côté du plateau, une étrange boîte, qu'elle ouvrit : une grenouille fantôme s'en échappa. Au fond de la boîte, une carte pentagonale était posée : elle représentait la Dame Grise. Les neurones d'Aglaé se connectèrent, et elle se demanda : //

** Il existe des chocogrenouilles pour fantômes ? **

// Mais elle savait qu'elle n'avait pas le temps pour se poser de telles questions : elle avait une mission à remplir. Elle examina la pièce. Mieux valait commencer par agrandir les murs, puis s'occuper du mobilier si nécessaire.
Elle prit donc une grande inspiration, se détendit, et pointa le mur nord de sa baguette. Puis, en décrivant un mouvement de baguette parfaitement maîtrisé, elle articula : //

- Amplificatum !

// Le sortilège fonctionna parfaitement : le mur se mit à grandir. Rapidement, afin de ne pas déséquilibrer la construction, Aglaé répéta l'opération sur les murs ouest, sud et est : tout se passa comme elle l'espérait, et elle se retrouva avec une pièce parfaitement proportionnée. //

** Parfait ! Qu'y a-t-il à faire à présent ? **

// Elle constata que la porte du salon n'avait pas grandi avec le mur auquel elle était reliée : elle pouvait continuer par là. Elle pointa donc la baguette sur le battant et annonça clairement : //

- Amplificatum !

// Mais au moment où elle terminait d'articuler le sort, la porte s'ouvrit, laissant entrevoir une Ulicia Lyvia médusée. Elle tenta de reculer, mais il était trop tard : la catastrophe était en marche. Le jet de lumière parti de la baguette d'Aglaé la frappa en plein ventre. L'espace d'un instant, rien ne se passa, et la rouquine pria de tout coeur pour avoir complètement raté son sort.
Mais ce n'était pas le cas. Le professeur se mit à grandir, grandir, grandir... Elle fit quelques pas en avant pour ne pas se cogner au montant de la porte. Aglaé regardait le spectacle, catastrophée. Elle n'osait rien dire, rien faire, de peur d'agraver la situation...
Finalement, la tête d'Ulicia Lyvia toucha le plafond. Ce petit choc sembla enfin stopper sa croissance. Alors seulement, Aglaé se répandit en excuses : //

- Je suis désolée, professeur Lyvia, je ne voulais pas vous toucher... Je visais la porte et vous avez ouvert juste au moment où j'ai lancé mon sort, je suis vraiment désolée...

// Malgré sa transformation, le professeur Lyvia resta calme : //

- Cessez de vous excuser, mademoiselle d'Aspinge. Je sais que c'était une erreur, même si elle était malheureuse.

// Elle baissa les yeux afin de contempler son corps devenu gigantesque : //

- Au moins, vous avez parfaitement réussi votre sort, et je ne suis pas disproportionnée. Mélédia avait raison quand elle vantait vos talents sur cet enchantement.

// Aglaé rosit sous le compliment, mais cessa bien vite, car la situation ne s'y prêtait pas. Elle proposa : //

- Si vous voulez, je peux lancer un Reducto pour vous rendre un aspect normal !

// Le professeur s'exclama : //

- Surtout pas ! Je sais que vous êtes compétente, mais il va falloir le doser à la perfection pour me rendre ma taille habituelle, et ce sans me déformer. Vous avez réussi à éviter cela une première fois, mais je ne voudrais pas tenter le diable en vous laissant me métarphoser une seconde fois. Non, il faut mieux que je sorte de là, que je rentre au château, et que je m'adresse directement au professeur de Tourmente.

// Aglaé acquiesca. Effectivement, ses résultats en Reducto n'étaient pas aussi bons qu'en Amplificatum. Et puis, elle était contente de ne pas avoir à porter la responsabilité de la transformation du professeur Lyvia... Cette dernière commença à se diriger vers la sortie, en évitant les meubles au sol. Mais Aglaé n'avait pas eu le temps de l'agrandir, et quand Ulicia Lyvia voulut l'emprunter pour quitter la pièce, elle se rendit bien compte qu'elle n'était pas adaptée à sa nouvelle taille : elle avait beau se contorsionner, passer lui était impossible... Aglaé proposa : //

- Voulez-vous que j'agrandisse la porte ?

// Le professeur réfléchit quelques instants puis déclara : //

- Hmm. Je ne pense pas que cela soit une bonne idée : vous vous êtes réfugiée au plus profond de la Cabane Hurlante, mademoiselle d'Aspinge. Il faudrait agrandir toutes les portes les unes après les autres, ce qui risquerait de déstabiliser la construction. Et je ne parle pas du passage secret... Non, je crois qu'il faut mieux trouver un autre moyen de sortir.

// Ulicia Lyvia marqua une pause, puis ajouta : //

- Allez me chercher les autres élèves. Comme je vais devoir quitter les lieux, je ne veux oublier personne derrière moi.

// Aglaé s'exécuta et fit le tour de la Cabane Hurlante le plus rapidement qu'elle put, criant à tous les vents : //

- Allez tous dans le salon d'angle ! Nous avons un problème !

// Elle ne parvint pas à dire à haute voix le problème dont il s'agissait : elle se sentait coupable et ne voulait pas révéler à tous ce qu'elle avait fait... Ils s'en rendraient compte bien assez tôt...
Elle récupéra finalement le dernier élève, Jackson, qui était en train de s'occuper de la baignoire de l'étage, et retourna avec lui dans le salon où attendait le professeur Lyvia. Elle eut le soulagement que tous les élèves l'avaient écoutée : au moins, elle n'avait pas échoué à remplir cette mission-là...
En la voyant revenir, le professeur Lyvia prit les choses en main : //

- Bon. Comme vous le constatez, j'ai eu un petit accident. Vous allez devoir m'aider à quitter la Cabane Hurlante : comme je ne peux plus passer les portes, un groupe va agrandir cette fenêtre. Moi, je vais m'allonger. Un autre groupe me fera léviter pour que je puisse la franchir. Enfin, vous me rejoindrez tous dehors et un troisième groupe rendra à la fenêtre son état normal. Bon, divisez-vous en trois en fonction du sort que vous maîtrisez le mieux.

// Aglaé choisit le premier groupe, celui qui devrait lancer l'Amplificatum, sans beaucoup d'hésitations. Au signal du professeur Lyvia, elle abaissa sa baguette en même temps que les autres membres de son groupe, et la fenêtre grandit jusqu'à devenir une baie vitrée prenant l'ensemble du mur.
Puis le deuxième groupe prit le relais. On entendit un concert de Wingardium Leviosa, et le professeur Lyvia se mit à s'élever. Aglaé se précipita soudain vers la fenêtre : dans la frénésie du moment, personne n'avait pensé à l'ouvrir ! Elle ne voulait pas que le professeur soit assommé en plus qu'agrandi... Une catastrophe par jour suffisait largement...
Heureusement, Lyvia passa l'obstable sans problème : il faut dire que le premier groupe avait été généreux avec l'Amplificatum sur la fenêtre. Les élèves chargés de la faire léviter abaissèrent lentement leurs baguettes afin de la déposer doucement sur le sol, puis tout le groupe prit sa suite et quitta la Cabane Hurlante par la fenêtre.
Le temps que tous aient quitté les lieux, le professeur s'était relevé. Les élèves chargés du Reducto avaient déjà pris position, mais Lyvia les arrêta en disant : //

- Finalement, ce n'est pas une mauvaise idée que de transformer cette fenêtre en baie vitrée : le salon des fantômes sera plus lumineux, et ils auront une belle vue sur Pré-au-Lard ! Je vais me charger de rendre cela joli, attendez !

// Et, d'un mouvement de baguette, elle transforma la vieille fenêtre en vitre lisse et criante de modernité : oui, cela était beaucoup plus attirant ! Cependant, certaines parties de la Cabane Hurlante formaient maintenant des excroissances étranges, car les élèves n'avaient pas eu le temps d'agrandir toutes les pièces. Lyvia commenta en haussant les épaules : //

- Bah. Peut-être que cela plaira aux fantômes, cela donne un petit côté cossu. Et puis, sinon, nous pourrons toujours revenir terminer le travail. Mais pas ce soir ! Nous rentrons au château !

// Du point de vue d'Aglaé, le fait que les améliorations puissent plaire aux fantômes relevait de l'utopie, mais Lyvia donnait déjà le signal du départ. Quelques élèves soupirèrent, fatigués d'avance à l'idée de faire tout le chemin vers Poudlard dans le froid... Mais ils comprirent vite que plus vite ils marcheraient, et plus vite ils retrouveraient les feux de l'école, et aucune révolte n'éclata.
Après quelques minutes de marche, Aglaé s'approcha discrètement du professeur Lyvia : elle se sentait toujours coupable... Elle renouvella ses excuses auprès d'elle en bredouillant...
Ulicia Lyvia se pencha alors vers elle, ce qui n'était pas facile du fait de sa grande taille, et lui confia sur le ton de la confidence : //

- Oh, vous savez, mademoiselle d'Aspinge, ce n'est pas si grave... J'ai toujours rêvé de prendre quelques centimètres. Au point où j'en suis, je mentirai légèrement à Mélédia de Tourmente sur ma taille normale, et hop ! Le tour sera joué, incognito ! Ne le dites à personne, mais vous m'avez plutôt rendu service...

// Et c'est sur cette confidence qu'elles atteignirent les grilles de Poudlard. //

Thalia Gilsayan · **Joueuse**

// Après avoir esquivé de justesse trois boules de feu, dont une lui avait roussi le bout de la manche, reçu l'équivalent du potager de ses parents à la figure, et bataillé pour ne pas se faire harceler de nouveau par une mitraillette à légumes pourris, Thalia commençait à en avoir ras-le-bol de ces fichus ectoplasmes. Un esprit frappeur à Poudlard, c'était déjà trop, Peeves mes embêtait suffisamment comme ça. Alors pourquoi tous ses copains débarquaient-ils en masse, d'un coup ? Avait-il organisé une fête surprise pour son anniversaire ?

Elle avait eu la réponse un peu avant le repas du soir. En effet, le Professeur Ulicia Lyvia avait lancé un appel aux courageux élèves volontaires pour partir en mission d'Agrandissement de la Cabane Interdite, après leur avoir expliqué la cause de la révolte des esprits. Thalia s'était jointe au groupe, avec tout de même un peu d'appréhension. Pour le courage, ce n'était pas trop ça, mais elle avait un bon niveau en Sortilèges... Alors si son aide pouvait permettre aux fantômes de rentrer pus rapidement chez eux, il n'y avait pas une seconde à perdre ! //

- Dépêchons nous ! Vous avez écouté ce que je vous ai expliqué ? Nous devons absolument agrandir cette fichue Cabane poussiéreuse. Les pressa Ulicia Lyvia. Miss Elvinn, allumez votre baguette comme les autres voyons ! Lumos n'est pas un sort qui vous est inconnu.

// Puis la professeure de Sortilèges les informa du sortilèges qu'ils devaient utiliser : Amplificatum. Elle l'avait déjà étudié en cours, ça ne devrait donc pas lui poser trop de problèmes de l'utiliser... Thalia suivit les autres élèves entre les racines du Saule Cogneur, immobilisé temporairement par leur professeur, tout en mâchant une Bulle Baveuse. Ils empruntèrent ensemble le passage. La dernière fois que la jeune fille avait mis les pieds dans la Cabane Hurlante, elle avait traversé le plancher. Heureusement qu'Allyson était là... Espérons qu'elle n'allait pas recommencer sa malheureuse expérience ce soir. Mais il ne fallait pas être pessimiste : tout se passerait bien, Ulicia Lyvia était là pour veiller sur eux. //

- Il sera plus simple d'agrandir cette Cabane si on est à l'intérieur. Agrandir un tel objet à partir de l'extérieur demande une puissance magique que vous ne possédez pas encore. Allez, dispersez vous, et ne faîtes pas de bêtises si vous voulez faire gagner des points à votre maison !

// Thalia suivit un groupe d'élèves qui s'enfonçait dans la sinistre cabane, avant qu'ils ne se dispersent. A son tour, elle s'engouffra dans une pièce vide et commença son travail. Il n'y avait rien dans la salle, à part une armoire que la Serdaigle se garda d'ouvrir. Elle abritait sûrement un Epouvantard... Elle regarda autour d'elle en se demandant par quoi commencer. Déjà, le plafond. //

- Amplificatum !

// Jusque là, tout se passait bien. Elle se tourna alors vers le mur donnant vers l'extérieur.

- Amplificatum !

// Et voilà. La pièce devenait de plus en plus spacieuse. Bon, ça manquait quand même un peu de modernité, mais après tout, les esprits appréciaient sûrement les planches de bois moisies et la pénombre régnant en maître. C'était l'atmosphère la plus propice à effrayer des pauvres élèves égarés. //

** Et maintenant, à qui le tour ? **

// Elle remarqua la fenêtre sur le mur. Elle paraissait bien petite maintenant que celui-ci avait été agrandi. Elle méritait bien d'augmenter de taille. //

- Amplificatum !

// Mais là, catastrophe ! Son sort ne toucha pas la cible voulue. Au lieu de toucher la fenêtre, il toucha la toile d'araignée qui avait été tissé avec soin devant l'ouverture... En un éclair, le piège à insectes d'agrandit devenant un piège à humains. Thalia ne vit rien venir. Ni de une, ni de deux, elle se retrouva collée aux filaments de soie gluante, privée de toute liberté de mouvement. //

- AAAAAAAAAHHHH !

// Et voilà, finie l'utopie. Cette soirée était condamnée à mal tourner... Elle espéra que son cri allait attirer quelqu'un. En attendant, il fallait qu'elle se sorte de là. Elle se débattit, mais rien n'y fit, elle était piégée. Et chaque mouvement l'emprisonnait un peu plus ! Un sentiment d'amertume lui envahit la bouche. Elle était passée de prédateur à proie. Soudain, un doute affreux lui traversa l'esprit. Et si ce n'était pas seulement la toile qui avait été agrandie ?...

Elle tourna lentement la tête. Très lentement. Et ses peurs se confirmèrent. Huit yeux rouges et deux crochets la fixaient de manière très peu amicale. La jeune fille pâlit brusquement. Elle déglutit. //

- Eh, euh... Salut, je... Je suis gentille... Je.... Je voulais pas... Euh.... Gentille, hein ?... balbutia-t-elle, livide.

// Elle réalisa que l'araignée ne la comprenait pas. Ce n'était pas une acromentule, juste une simple araignée victime de son sort. Tout était sa faute. Alors qu'elle cherchait comment se sortir de là, l'araignée cessa de l'observer, et passa à l'action. Elle sauta sur sa proie, et commença à la faire tourner sur elle-même. //

- Hey, non ! Couchée ! COUCHEE, je te dis !!!! s'exclama Thalia, au bord de la panique.

// Sa voix fut bientôt étouffée par son emballage de soie arachnéenne. Elle se faisait momifier vivante. Et bientôt, dès que son agresseuse aurait une petite faim, elle se ferait dévorer toute crue. Son propre ventre se mit à grogner, lui rappelant qu'elle n'avait pas prit son dîner. Et dire qu'il y avait des Fondants du Chaudron en dessert... C'était bien le moment de penser à ça, tiens !

Soudain, elle cessa de tourner. Elle ne voyait plus rien, sa vue était cachée ; mais elle sentit aux vibrations de la toile que l'araignée s'éloignait. Elle guettait l'arrivée d'autres proies à ajouter à son festin. Thalia se força à respirer, malgré le fait que l'air manquait, afin de réfléchir calmement. Lorsqu'elle cessa de paniquer, elle pressa sa baguette pour se rassurer. Par miracle, elle avait réussi à ne pas la lâcher. Que faire ? Mettre le feu n'arrangerait rien, au contraire, ça empirerait la situation. Un reducto était la pire solution, elle se ferait compresser par son enveloppe de soie. Pour commencer, elle devait se libérer de sa prison. //

- Diffindo ! murmura-t-elle.

// Une petite ouverture de découpa dans la soie au niveau de sa baguette. Alertée, l'araignée revint à la charge. //

** Evidemment, je n'aurais jamais le temps de tout découper...

// Il fallait qu'elle trouve une solution. Vite. Difficile de lancer un sort à l'aveuglette. Elle ferait encore des bêtises... Il fallait un sort qui ne lui demande pas de voir sa cible... Ah, ça y est, elle avait trouvé ! Il n'y avait plus qu'à attendre le bon moment. Lorsqu'elle estima que l'araignée était assez proche, elle agita sa baguette. Celle-ci rencontra une mandibule. Sans attendre, elle la tapota trois fois, puis s'exclama, avec autant de volonté qu'elle pouvait placer dans sa voix : //

- Vera Verto !

// A son grand soulagement, elle sut que son sort avait fonctionné en entendant un "Pouf", comme le son d'un objet s'écrasant au sol. Elle était censée avoir transformé l'araignée en verre, celui-ci aurait du se briser au sol... Sans chercher à comprendre la logique, elle entreprit de se libérer de sa prison à coups de Diffindo.

Lorsqu'enfin, elle se fut libérée de la toile, elle découvrit au sol un verre couvert de poils noirs et pourvu de huit pattes, qui gambadait à travers la salle, rentrant dans les murs. Evidemment, il n'avait pas d'yeux. Thalia tenta de le rattraper. //

- Hep, ici toi !

// Elle attrapa le verre, tandis que les petites pattes continuaient à s'agiter dans le vide. Et voila, elle avait désormais une superbe décoration d'Halloween ! Ses amis en mourraient de jalousie ou de peur... Quant à la toile, elle n'y toucha pas : avec un peu de chance, les esprits frappeurs se prendraient dedans, et ce serait bien fait pour eux! Mais avec un soupir, elle se rappela qu'ils étaient immatériels. Dommage... Elle se garda de lancer un Reducto, sa maladresse légendaire allait encore lui faire rater son cible. Il était préférable d'attendre la venue du professeur. Emportant avec elle son trophée gesticulant, repoussant et poilu, elle partit à la recherche d'Ulicia Lyvia. //

Cassiopee · **Ancien(ne)**

// Au détour d’un couloir, Cassiopée O’Neill se retrouva face au concierge de la noble institution Poudlard et celui-ci semblait… gentil. Ce qui n’était plus arrivé depuis… très longtemps. Un peu incertaine sur les intentions de ce brave homme souriant – souriant ! – elle lui rendit son sourire. //

- O’Neill ! Je vous cherchais !
- Oh. Fit-elle, dépitée. J’en ai pour combien d’heures de colle cette fois-ci ?
- Aucune.

// Un sourcil brun se souleva. Y-avait-il une amnistie pour les délinquants dans son genre ? Ou c’était la Sainte Rowena et tous les serdaigles étaient de fait absous de leurs péchés ? //

- Vous êtes forte en métamorphose et vous savez enquiquiner les gens quand il faut.
- Merci… Je suppose…
- Et en plus, vous avez largement les capacités pour faire rentrer les ectoplasmes loin de MON domaine. Vous allez aller aider le professeur Lyvia.
- Êtes –vous réellement en train de me demander mon aide ?!
- Oui.

// Il y avait une telle sincérité dans le regard de cet homme que Cassiopée acquiesça et se dirigea vers la cabane hurlante.

Ce qu’ignorait Cassiopée, c’est qu’au même moment, six étages en-dessous, le professeur Lyvia invitait ses chers serpentard à faire de même. //

- O’Neill !
- Oui, professeur ? Un problème ?
- Plus d’un. Des fantômes. Nous devons les renvoyer au plus vite dans leur cabane. Vous venez avec moi.
- Mais j’écrivais justement mon devoir pour votre cours. Tenta Iris qui n’avait décidément aucune envie d’y aller.
- Ce devoir n’est que pour dans deux semaines.
- Mais…
- Pas de mais. En route.

// D’un pas résigné, semblable à celui d’un condamné à mort, Iris s’avança et sortit de sa salle commune. Elle marmonnait en singeant Livia quand son corps rencontra un autre et ils tombèrent tous deux à la renverse. //

- Outch.
- Aie.
- Cassiopée !
- Iris.
- Désolée.
- Non, je suis désolée. Si Billybork ne m’avait pas traumatisée en me faisant des compliments, jamais je n’aurais… Enfin si, mais là, c’est clairement lui le coupable.
- Il t’envoie à la Cabane Hurlante ?
- Yep. Et toi ?
- Lyvia.
- En avant alors !

// Une fois dans la cabane miteuse, Lyvia les rejoignit et leur expliqua le principe de tout ce remue-ménage. De l’agrandissement, du joli, du mieux, bref, retaper la cabane pour des esprits frappeurs un peu frappés qui voulaient du luxe pour hanter en paix.

Cassiopée n’attendant pas un instant de plus – elle rêvait de faire la visite de cette cabane au plus vite, elle n’était encore jamais rentrée dedans ! – lança le sortilège en direction du lustre du hall d’entrée. Tout cela manquait cruellement de lumière. Son sortilège partit et... rebondit contre un miroir qu’un gryffondor venait de déplacer. La serdaigle eut le bon réflexe de se reculer avant que le sort ne la touche. //

- O’Neill ! Vous trouvez ça malin une cucurbitacée de trois mètres de haut et autant de large ?!
- J’ai rien fait ! S’écria Iris avant de perdre des points.
- Pas vous, l’autre ! Cassiopée !

// La brunette ricana devant l’exaspération de la professeure. Il était si rare de voir les deux demoiselles O’Neill – la catastrophe ambulante et sa cousine studieuse - ensemble qu’elle en perdait son latin.

Rassurée, Iris lança son sort en se concentrant bien sur ce qu’elle désirait. Elle visait la fenêtre qui donnait sur le village de Pré-au-Lard. Une large baie vitrée serait tellement plus jolie et donnerait du cachet à cette sombre bâtisse. Mais le gryffondor au miroir ne savait toujours pas où le poser et fit demi-tour. Le sortilège ricocha contre la surface polie et alla frapper les armureries qui étaient contre le mur. Les épées et blasons prirent des tailles disproportionnées. //

- O’Neill !
- C’est ce fichu… Devant le regard noir de la professeure, elle se tut. Désolée.
- Faites quelque chose d’utile. Maintenant. Je vais surveiller les autres élèves.

// Quelque chose d’utile… La serdaigle fixa le potiron géant qui encombrait désormais la cuisine de la Cabane Hurlante. Iris, elle, fusillait du regard le gryffondor au miroir. Cassiopée fixait désormais les longues épées effilées. Était-ce possible de… //

- J’ai une idée !
- Hin hin… Mais encore ?
- Comment rendre une maison accueillante ?
- C’est ton idée, à toi de me le dire.
- L’odeur des gâteaux dans le four !
- Je ne veux pas te décevoir mais là tout de suite, la cuisine est encombrée par ton œuvre et je doute que la cuisine regorge de produits…
- Tu veux rire ! On a une citrouille immense dedans ! Si ça, ce n’est pas un produit parfait à cuisiner…
- Tu comptes…
- Oui.
- Comment ? Sortilège de découpe ?
- Non. Tes épées ! Zaranki adorerait !
- C’est une utopie. Ces épées ne doivent pas être très… Oh mon dieu !

// Iris se recula lorsque Cassiopée et une épée de trois mètres passèrent devant elle. Même si elle doutait que ces épées coupent quelque chose… Et bientôt, des grosses tranches de citrouilles furent coupées avec une facilité déconcertante. Le milieu de la citrouille était assez creux une fois qu’on enleva les pépins. Cassiopée se fraya ainsi un chemin à travers la citrouille et eut accès aux placards et aux fours. //

- Mais cette cabane est à la pointe de la modernité ! Comment peuvent-ils nous faire la révolte des fantômes quand on est aussi bien installés ?! Ils sont fous ! Juste un petit sort de nettoyage, aller chiper des affaires dans le garde-manger de Poudlard…

//Iris ôta ses chaussures, pataugea dans le fond de la citrouille et rejoint sa cousine. //

- Toi, tu viens avec nous ! S’écria-t-elle en hélant le gryffondor au miroir qui l’avait enfin posé… là où il l’avait trouvé.
- Vous êtes dingues.

// Les cousines échangèrent un regard qui ressemblait à s’y méprendre à un ‘on le sait ça’.

Ils prirent des grands plats, des culs de poule, envoyèrent leur gryffondor à la recherche d’œufs frais et ils passèrent ainsi une heure avant que la professeure revienne les voir. Les premiers plats étaient dans le four mais seule une petite partie de l’encombrante citrouille avait disparu. Iris avait des morceaux orange dans les cheveux alors qu’elle se débattait avec son épée. Le lion et Cassiopée mélangeaient des pâtes dans des plats immenses et ils étaient couverts de farine. //

- Même si cela sent très bon… Vous allez y passer des jours. Et les fantômes ne mangent pas.
- Mais les élèves oui.
- Oui, mademoiselle O’Neill. Je le sais.
- C’était juste… je voulais juste… Bafouillait Iris, rouge de honte.
- Je vais prévenir les élèves que s’ils le désirent, ils peuvent venir vous aider.

// Il était bien passé quatre heure du matin lorsque la cuisine fut plus ou moins en ordre. Des centaines de gâteaux de toutes tailles avaient été transportés jusqu’au château et l’odeur qui ne devait a priori flotter que dans la Cabane Hurlante avait finalement élu domicile dans tous le parc.

La fenêtre de la cuisine avait été prise d’assaut par un groupe de touristes français qui visitaient les grands lieux magiques anglais. //

- On a gagné quatre gallions pour quatre gâteaux ! C’est génial !

// Même le concierge était passé pour avoir un peu de tarte à la citrouille. Qui aurait cru qu’il pouvait être gourmand ? //

- Dormir.
- Manger. Puis dodo.
- Vous êtes cinglées.
- On sait !
- Yep.

Isara · **Ancien(ne)**

// Isadora se retrouvait de corvée nettoyage avec Addy après leur dernière petite plaisanterie qui n'avait pas été du goût de Zaranki. En effet, les sorcières s'étaient arrangées pour mélanger un Nougat Néansang à son repas de midi. Malheureusement elles avaient été prises sur le fait et ne devaient leur vie sauve qu'à la douce professeure de Graphème qui passait par là et avait rappeler à Zaranki qu'il était interdit de tuer les élèves. Par contre, comme punition, Kathleen Hayden les avait obligé à prendre part au ménage de la Cabane Hurlante. Les jeunes filles s'estimaient satisfaites, ça aurait pu être bien pire. Et puis, les deux amis avaient décidé d'en profiter pour bien s'amuser. //

- Dépêchons nous ! Vous avez écouté ce que je vous ai expliqué ? Nous devons absolument agrandir cette fichue Cabane poussiéreuse. Miss Elvinn, allumez votre baguette comme les autres voyons ! Lumos n'est pas un sort qui vous est inconnu.

// L'enseignante de Sortilèges n'était par contre, à première vue, pas ravie de se retrouver ici. Elle était de fort mauvaise humeur et Isa se fit la réflexion qu'il valait mieux éviter les bêtises. Mais à voir le sourire de sa camarade, celle-ci préparait déjà sa prochaine blague. Elle la fusilla du regard pour la ramener à la raison. //

- Il sera plus simple d'agrandir cette Cabane si on est à l'intérieur. Agrandir un tel objet à partir de l'extérieur demande une puissance magique que vous ne possédez pas encore. Allez, dispersez vous, et ne faîtes pas de bêtises si vous voulez faire gagner des points à votre maison !

// Ils prirent le chemin sous le Saule Cogneur pour s'y rendre. Une des premières années hurla quand une araignée lui tomba sur le bras. Sèchement la professeure de Sortilèges, lui fit remarquer que si elle avait peur des bestioles, elle ferait mieux de faire demi-tour tout de suite. La jeune Serpentard rougit et essaya de se faire encore plus petite.

En pénétrant dans la Cabane, Isadora comprit la volonté des ectoplasmes. Leur abri était loin d'être une utopie. La poussière recouvrait le moindre mètre carré de la pièce, les toiles d'araignées pendaient du plafond. En somme une déco très halloweenesque mais pas vraiment dans le bon sens du terme. En voyant tout cela, la Serdaigle s'étonnait que la révolte des fantômes n'ait pas eu lieu plutôt ! Un peu de modernité était plus que nécessaire là. Après tout ce n'est pas parce qu'ils étaient mort qu'ils devaient vivre dans des conditions aussi lamentables... //

- Amplificatum !

- Amplificatum !

- Amplificatum !

- Amplificatum !

// De tout côté, les sorts d'agrandissement fusaient et sans surprise les catastrophes commencèrent. Des toiles d'araignées, des citrouilles, des chauves-souris et même une araignée se virent agrandir et devinrent énormes. Ulicia Lyvia eut bien du mal à maintenir un semblant de calme et quand ce fut autour de sa tête, elle lâcha prise.

Résultat quand Zaranki passa l'entrée, c'était une vraie pagaille. Certains élèves parmi les plus vieux s'étaient lancés dans un concours à celui qui aurait la plus grosse main. D'autres essayaient à coup de "reducto" de réparer leurs erreurs. Isa et Addy étaient pliées de rire dans un coin. Quand la Jaune-et-Noire vit sa cible préférée entrer, elle jeta un regard en coin à la sixième année et ses yeux s'allumèrent d'une lueur familière. Isa la connaissait bien, elle indiquait les ennuis à venir. Elle essaya donc de raisonner son amie en lui rappelant pourquoi elles étaient là. Mais c'était bien évidemment peine perdue.

La grosse tête d'Ulicia Lyvia lui avait donné des idées et elle attendit que les deux professeurs lui tournent le dos pour lancer un magnifique sortilège à Zaranki. //

- Amplificatum !

// Ce que la Pouffy n'avait pas calculé, c'était que l'enseignant allait se déplacer au même moment et ce fut l'adorable postérieur de la professeure de Sortilèges qui prit une taille démesurée. Choquée puis rapidement outrée, elle fusilla tous les élèves du regard, cherchant le coupable. Mais au milieu du capharnaüm, aucune chance pour elle de le trouver et puis comme toutes les baguettes lançaient le même sortilège, impossible de savoir laquelle était à l'origine du sort. Son immense postérieur finit par la déséquilibrer et elle se retrouva par terre, les quatre fers en l'air. Toute rouge, elle hurla après son collègue. //

- Zaranki, qu'est-ce que vous attendait pour m'aider ?!

// Les deux complices, ainsi que les autres élèves avaient, eux, bien du mal à conserver leur sérieux devant cette scène ridicule. La Bleue-et-Bronze finit par prendre son enseignante en pitié, surtout qu'elle était complice et s'approcha des deux sorciers. //

- Reducto !

// Son sortilège n'eut absolument aucun effet si ce n'est celui de rétrécir les vêtements déjà mis à rude épreuve. Ulicia Lyvia se retrouva donc en train d'étouffer dans sa robe de sorcière. Zaranki finit par réagir et agrandit le tissu pour que sa collègue puisse de nouveau respirer. Elle incendia la pauvre Isadora qui avait juste essayer d'aider. Du coup, elle l'envoya à l'infirmerie chercher Ashley Dawon, avec ordre de faire vite. Elle enlèverait un point par minute aux Serdaigle ! C'était purement injuste mais ce n'était pas le moment de protester. Isa se contenta de courir et de revenir au plus vite avec l'infirmière.

Celle-ci se retint de rire difficilement et fit avaler une potion, comme toujours infecte, à l'enseignante. Après tout, c'était la tradition que les décoctions soient mauvaises et elle ne faisait pas d'exception. Ulicia grimaça en avalant l'affreux breuvage mais au fur à mesure des gorgés, elle sentit son postérieur revenir à une taille normale. Elle en profita discrètement pour le garder un peu plus rebondit. Après tout, elle avait bien mérité une petite compensation...

Ce ne fut pas la dernière catastrophe de la soirée, loin de là. Et les deux complices étaient décidément ravies d'avoir été puni ! Quand tout fut fini, ils reprirent le chemin du Château. Adhara en profita pour chuchoter quelques mots à Isadora. //

- Demain, j'essaye de lui faire avaler un Berlingot de Fièvre !

- Dydy, voyons ! On a eu assez d'ennuis pour la semaine !

// D'un sourire, son amie lui fit comprendre qu'elle avait bien entendu la mise en garde mais qu'elle n'en ferait comme toujours qu'à sa tête. Par contre, dans les jours qui suivirent, quelques Serdaigle se virent récompenser par la Préfète des Poufsouffle pour des excuses bidons à hauteur des points perdus par Isadora. //

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