Hiboux Nomade Notes
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[Event] On ira tous à l'hôpital

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Auteur Message
Ashley Dawon

Personnage
Non Joueur





MessageDate du message: Sam. 29 Nov 2014, 16:19  Répondre en citant



    // Ashley Dawon frissonna lorsqu'elle leva les yeux vers l'immense bâtisse. A chaque visite, elle le trouvait toujours plus lugubre, toujours plus déprimant, et un brin flippant... L'hôpital Sainte-Marie. Le plus grand hôpital psychiatrique de tout le monde sorcier. Situé au milieu de nulle part, sur une petite île même pas cartographiée, l'établissement ne comptait, parmi ses pensionnaire, que des sorciers dont la santé mentale était particulièrement douteuse, mais qui n'étaient pas dangereux pour les autres. Non, entre ces murs, pas de tueurs compulsifs ou de suicidaires notoires. Le seul dommage qu'on risquait de vous faire, c'était de venir vous hurler dans les oreilles une vieille chanson paillarde.

    L'infirmière de Poudlard avait pris l'habitude, pour parfaire sa formation, de venir faire un tour à Sainte-Marie environ deux fois par mois.

    Un Médicomage vint à sa rencontre et leva le sortilège de protection anti-intrusion qui protégeait le portail en fonte. Il sourit ensuite à la jeune femme. //


- Bienvenue, Ashley ! Miss Domerton vous attendait, elle a beaucoup de choses à vous raconter. Vous savez que Henry a fait beaucoup de progrès depuis une semaine ? Il arrive presque à parler, maintenant...

    // Elena Domerton était la directrice du centre depuis plus de vingt ans. Ashley prenait toujours un thé avec elle avant d'aller faire son tour parmi les patients. Alors qu'elle traversait la cour d'un pas vif, Ashley aperçut une silhouette encadrée par trois hommes en blouse blanche. Et cette silhouette lui était vaguement familière... //


** Mais que fait un élève de Poudlard ici ? **

    // Mais elle n'avait pas le temps de s'en occuper, du moins, pas maintenant. Miss Domerton pourrait sûrement la renseigner. //


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Joueuse


Messages : 5908
Guilde : Aucune
Maison : Poufsouffle
Poudlard : 7e année
MessageDate du message: Dim. 30 Nov 2014, 15:58  Répondre en citant

// Mira se promenait dans le parc de Poudlard, tranquillement, plongée dans ses pensées. Elle réfléchissait à un gâteau qu’elle pourrait faire pour Noël. Elle voulait qu’il soit unique, au goût surprenant. Elle se passa une liste dans la tête des ingrédients originaux qu’elle pourrait utiliser. Elle finit par conclure que des carottes râpées dans de la pâte sablée feraient leur petit effet. //

** La carotte a un goût sucré, ça peut passer. Et puis, un gâteau avec de la carotte, ce n’est pas commun. Il faudra que je rajoute un peu de poivre avec, ça sera super bon. Et une pointe de piment. Ils vont adorer. **


// A peine eut-elle fini sur cette pensée que trois hommes en blanc apparurent devant elle. L’un d’eux attrapa délicatement le bras de la jeune Poufsouffle et lui dit avec douceur : //

- Ne vous inquiétez pas, nous allons vous aider.

// Avant qu’elle n’ait eu le temps de comprendre ce qu’il se passait, elle se retrouva devant un grand bâtiment en pierres. Elle lut alors sur la porte : //

** Hôpital Sainte-Marie, Refuge pour Sorciers psychologiquement Instables… Instable ? Moi ? **

- Excusez moi, je crois que vous vous êtes trompé de personne, je ne suis pas du tout instable.


- Vous êtes Mira Delmey ?

- Heu… Oui, mais je vais très bien.


- Tant mieux Mira. Bienvenue dans votre nouveau domicile pour quelques temps.


// Sur ces mots, la jeune fille arriva dans une salle toute blanche. Il y avait un lit, un bureau orné d’une lampe et une armoire métallique. Elle se retrouvait, elle ne savait comment, dans un pyjama dans lequel elle avait l’impression de flotter, tant il était grand. Les Médicomages expliquaient à Mira que la Directrice la recevrait dans quelques jours et que d’ici là, elle devrait attendre.

Pour s’occuper, elle décida donc de faire un tour dans l’hôpital et dans le parc. Les murs étaient tous de couleurs très claires. De chaque côté, il y avait des portes entre-ouvertes menant sur d’autres chambres identiques à celle de Mira. Elle finit par accéder au parc. Une fine couche de neige commençait à recouvrir le sol. Un vent frais balayait le visage de la jeune fille. Des flocons de neige se déposaient sur sa peau avant de fondre. C’était un temps idéal pour faire du camping.

Elle partit à la rencontre de Médicomages pour leur demander une tente et tout le matériel. Ils la regardèrent intrigués avant de lui donner ce qu’elle demandait.

Le parc était plutôt grand. Au centre, il y avait une espèce de grand rond point autour duquel les gens tournaient. Mira décida de s’y installer pour regarder les gens passer. //

- Voilà, c’est parfait, je suis installée pour la nuit.

// Quelque patients regardaient timidement la jeune fille. Ils n’avaient pas l’air plus dérangé qu’elle. La Pouffy décida de les inviter à rentrer dans sa tente pour faire connaissance et se sentir moins seule durant son séjour. Elle prépara du thé pour ces invités. Aujourd’hui était un jour de fête. En effet Mira et tous les autres patients dans la tente fêtaient leur non-anniversaire. Elle lança un chaleureux et joyeux : //

- Joyeux non anniversaire les amis ! J’ai une idée, si on faisait un concours de déguisements ?


// Tout le monde semblait enthousiaste à cette idée. Ils se dispersaient dans tout l’hôpital pour trouver des costumes. Après une heure, tout le monde se retrouva devant la tente. Mira était déguisée en schizophrène. Elle trouvait ça original, avant de voir que d’autres patients avaient le même déguisement qu’elle. Une jeune fille était déguisée en infirmière, une autre personne en psychologue, une autre encore en nounours. Il y avait aussi une personne déguisé en la directrice de l’hôpital. C’était assez rigolo. //

- Je trouve qu’on est tous supers comme ça. Il nous faut des juges maintenant. Allons chercher les Médicomages pour qu’ils nous disent quel affublement ils préfèrent.

// La personne déguisée en directrice se racla la gorge pour attirer l’attention. Elle dit que ce n’était pas la peine, que maintenant, ce n’était plus possible de distinguer les employés des patients. //

- Bon, alors jouons au loup-garou.

// Les personnes se regardaient et s’interrogeaient du regard. Elles ne semblaient pas connaitre ce jeu. Mira reprit donc la parole pour expliquer les règles. //

- En fait, il faut crier le plus fort possible, comme un loup-garou, c’est très drôle, vous allez voir. AHOUUUUUUU !

// Personne ne semblait vouloir participer à cette animation. La personne déguisée en psychologue semblait prendre son rôle très au sérieux et demanda à ce que les personnes déguisées en schizophrènes fassent une thérapie de groupe, encadré par le reste du personnel. Mira ne trouvait pas ce jeu amusant du tout, mais les autres semblaient si enthousiaste, qu’elle accepta d’y jouer. Elle ne savait jamais quoi dire au psychologue quand il lui posait des questions. Au bout de quelques heures, la jeune fille annonça : //

- Je n’aime pas ce jeu, je vais me coucher.

// Sur ces mots, elle s’allongea sur le rayon d’une étagère, attrapa une plume de faisant et se couvrit avec. //

- Je ne suis pas folle, je n’aime pas jouer ce rôle. Bonne nuit.

// Le lendemain, Mira se réveilla dans le lit de la chambre qui lui avait été attribuée… Ou peut-être une autre. Elles étaient toutes identiques. Le patient déguisé en psychologue était à son chevet. Il demanda à la jeune fille si elle allait bien et si elle voulait parler de ce qui c’était passé la veille au soir. //

- Je n’ai rien à dire. C’est juste que je n’ai pas aimé pas ce jeu. Comment ai-je atterri ici ? J’étais confortablement installée dans ma couchette avec ma douce couverture et maintenant je suis là.

// Le psychologue expliqua qu’il était un vrai psychologue, que ce n’était pas un déguisement et que si Mira était là, c’était parce qu’elle avait subit un « petit accident » en cours de sortilèges. //

- Vous vous trompez ! Je vais bien, je vais même très bien. Je suis un gentil petit chat qui n’a jamais fait de mal à qui que ce soit. Je passe mes journées à me blottir dans des endroits confortables, à ronronner, faire ma toilette et me faire caresser.

// A ces mots, le chaton ne se sentit pas de joie. Il ouvrit une large bouche et se lécha la main avant de la passer derrière son oreille, ronronner et lâcher un miaulement. Le psychologue appela la jeune fille déguisée en infirmière. Une fois arrivée, elle expliqua être une vrai infirmière. //

- Vous n’êtes vraiment pas drôle de prendre vos rôle si au sérieux. Je suis aussi saine d’esprit que vous. Maintenant allons dans l’eau, je vais me dessécher si je reste à l’air libre. Les sirènes ne sont pas faites pour rester hors de l’eau.

// L’infirmière donna une bulle baveuse à Mira. Du moins, c’est ce qu’elle pensait avant de se réveiller quelques heures plus tard, l’infirmière encore à son chevet. Mais la jeune fille avait plus d’un tour dans son sac. Elle sortit un bonbon de sous son oreiller et le montra fièrement. //

- Bon, maintenant je veux rentrer à Poudlard. Je n’hésiterais pas à utiliser ce bonbon explosif s’il faut. Je suis sain d’esprit. Vous savez au moins qui je suis ? Je suis le professeur Zaranki !

// L’infirmière semblait exaspéré et expliqua que ce que la jeune fille avait dans la main était un mouton de poussière.

Après quelques jours de confusions, toutes dans le même genre, la santé mental de Mira revint à la normale. Elle rencontra alors de nouveau la directrice de l’établissement. Une fois dans son bureau, elle la salua et pria la jeune Poufsouffle de s’assoir. //

- Bonjour Madame. Je viens vous voir parce que je vais mieux et j’aimerais rentrer à Poudlard. J’ai déjà loupé beaucoup de cours. Je sais maintenant que je suis bien Mira Delmey et non un chat, une sirène, le professeur Zaranki ou encore une autruche ou tout ce que j’ai cru être. Je sais aussi que mon état est dû à un sort mal lancé, et dans la formule, et dans la direction.

// Après plusieurs explications, la directrice accepta de laisser partir la jeune fille. Elle s’installa donc confortablement dans le traineau du père noël conduit par un Médicomage et trainé par des rennes pour rentrer au château. La jeune fille se mit alors à chantonner tout bas : //

- On ira tous à l'hôpital, psychiatrique. Qu'on soit wyrdien qu'on soit wyrdienne, on ira. Tous les Pouffy et tout les Serdy, tous les gryffy, et tout les serpy, on ira tous à l'hôpital...


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Cassiopee

Ancien(ne)





MessageDate du message: Lun. 01 Déc 2014, 13:28  Répondre en citant

// Les pieds pédalant dans le vide, Iris essayait - en vain bien entendu - d'échapper à la poigne diabolique de ses kidnappeurs. 'Ne vous inquiétez pas, nous allons vous aider.' Avait dit un des crétins en blouse blanche. C'était la seule phrase au monde qui provoquait une peur panique et qui ne rendait en aucun cas tranquille. En somme, elle pédalait pour s'échapper. Mais même en y parvenant, il resterait toujours un problème de taille.

Elle était sur une île. Une île. Un truc, en terre, entouré d'eau. Un point rond sur une carte au milieu de l'eau. Un rond-point à bateaux qui ne servait qu'à faire un contournement sur une route maritime. Un minuscule petit abri de fortune au milieu de l'eau. Si le réchauffement de la planète s'accélérait en vitesse, et bien, ce petit truc en terre n'existerait plus.

Bien.

Et en prime, elle devait sortir d'abord du château hanté nommé Hôpital Sainte-Marie - Refuge pour Sorciers psychologiquement Instables.

**Okayyyyyyyyyyy, ne paniquons pas, pédalons, pédalons.**

Voilà, première étape, s'enfuir de la poigne de fer de 'crétin en blouse banche' et 'idiot en chemise blanche' et leur acolyte 'imbécile sentant la rose en blouse blanche'.
Ensuite, sortir du labyrinthe qu'était cette institution ridicule.
De là, trouver un pédalo/bateau/truc qui flotte et rentrer chez elle.

Bien.

Tout allait voler comme sur un balai de course. Tout, absolument tout. //

- Vous comptez me lâcher un jour ? Je vous dis que je vais très bien et que rien ne me perturbe le moins du monde ! Je. Vais. Bien !


// L''imbécile sentant la rose en blouse blanche' leva un sourcil circonspect. Puis reprit sa route comme si de rien était. Iris le suivit - non de son plein gré - mais bien suspendue par les aisselles par ses deux porteurs.

Ses jambes pédalaient encore et toujours dans le vide.

On la posa sur une chaise où l'on avait apposé un sort de glu. Elle ne pouvait plus se lever. Non. Rien de rien. Un loup-garou enragé par la pleine lune qui était dans le ciel, venait à rentrer dans la pièce... et bien, elle ne pourrait que hurler. Si elle restait vivante plus de trois secondes. //

- Docteur. Vous êtes un homme sensé. Je le suis aussi. Enfin, je suis une femme sensée. Alors, nous allons nous expliquer et vous direz à votre bande de sagouins de me ramener fissa à Poudlard.
Dit-elle au docteur qui venait de pénétrer dans la pièce.

- Allons, allons, jeune fille, calmez-vous. Vous êtes entre de bonnes mains.


- Permettez-moi d'en douter. Vous m'avez enlevée, dans mon école, sans aucune explication ou raison.


- Nous avons essayé de faire au plus vite pour vous accueillir ici. Vous avez été fortement perturbée ces dernières semaines. Que dis-je, ces derniers mois !

// D'un air outré, Iris fixa le docteur. //

- Vous me suivez depuis des mois ?!

- A la demande de votre mère.

// Iris plissa les yeux de colère. C'était encore une manigance de sa mère ?! Sérieusement ?! Cette Primster de malheur ne pouvait pas émigrer dans un camping à Tombouctou et disparaitre de sa vie ?! Pour sûr, elle lui enverrait un sac de Bonbons explosifs empoissonnés ou deux kilos de Berlingot de Fièvre histoire qu'elle souffre longuement et atrocement. //

- J'aurais du m'en douter. Qu'a-t-elle demandé ? Si je dois être ici, autant que je sache pourquoi, non ?

- Bien entendu, pour guérir, vous devez voir la réalité en face. Vous avez profondément blessé votre famille en refusant ses conseils avisés sur vos choix d'options. Vous avez ensuite essayé de renier l'enseignement de votre mère, vous avez été jusqu'à dénigrer en public ses écrits.

- Vous avez lu un de ses livres ?

- Non... Pourquoi ?


- Je vous expliquerai. Continuez.

- Vous avez quitté la maison pour aller vivre dans des conditions déplorables, sans la moindre surveillance et dans un environnement où vous n'avez même pas de quoi manger...

- Je vis chez mon grand frère. L'héritier des O'Neill. Et il est médecin.


- Ah. Le docteur inscrivit une remarque dans le dossier qu'il lisait.Il a été également constaté que vous avez risqué votre vie pour des chocolats.

- Les sept-péchés capitaux sont venus à Poudlard nous jouer un mauvais tour. Je n'ai rien eu et j'étais sous la protection de ma cousine. Une fille charmante, très sérieuse, trop sérieuse et très forte. Elle a été nommée première de sa promotion pour les Aspics vous savez. Je n'ai jamais été en danger. Vraiment.

// Iris, en qualité de fille sérieuse, fit passer cette foule de mensonge avec un aplomb certain. //

- Mais au fond, le seul problème... C'est ma mère. Vous l'ignorez surement mais... Ma chère mère est assez souffrante. Une enfance dans la pure tradition sang-pur. Des tonnes de dogmes, de lois, de non-dits... Vraiment. Son dernier recueil de conseils aux femmes mariées est un succès, certes, j'en conviens. Un succès de fou. Littéralement. Elle préconise de porter des déguisements lorsque le mari devient un peu trop peu soucieux de son épouse. Elle dit même de prendre la place des elfes de maison, de se déguiser en lapin pour servir des carottes râpées. C'est sensé ouvrir les yeux de l'époux distrait et le ramener au terrier... Réellement, pensez-vous que je sois celle qu'il vous faut ? Je suis à Poudlard, j'ai de bonnes notes, j'ai des amis, de la famille et une foule de professeurs pour veiller sur moi. Mais je m'inquiète fort pour ma mère.

// Le docteur releva la tête. Il avait les yeux brillants de larmes contenues. Il prit une courte respiration puis délivra sa patiente. //

- Ne vous inquiétez plus. Nous allons l'enfermer. Définitivement. Je viens de comprendre la raison pour laquelle ma femme se déguise en lapin. Elle non plus n'a pas sa place ici. Elle n'est pas folle. Elle voulait juste que je l'aime. Je vais vous libérer de vos chaînes ! Vous êtes libres ! Libres !

// On détacha Iris de sa chaise et elle fut reconduite dans le hall d'entrée. Ce docteur était-il fou ou bien juste cinglé ? Comment allait-il s'y prendre s'il capturait sa mère ? Là, elle tomba nez à nez avec l'infirmière de Poudlard. D'abord stupéfaite, cette dernière fronça les sourcils. //

- Miss O'Neill, je doute que ce soit une bonne idée pour vous de venir ici. Il me semble que vous avez bien assez de travail à l'école... Je vous ramène de suite. Et ne comptez pas échapper à une retenue. Vous faufiler hors de Poudlard sans surveillance... C'est honteux !

- Mais...

- Avancez, jeune fille ! Et je ne veux même pas savoir ce que vous faisiez ici !


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Elerinna Calaelen

Ancien(ne)





MessageDate du message: Mer. 03 Déc 2014, 22:32  Répondre en citant

// Les infirmiers regardaient éberluées une rouquine en furie tenue par quelques hommes en blouse blanche. Elle se débattait rageusement, tant et si bien qu'ils ne parvinrent à la faire avancer qu'avec le renfort de deux autres médecins. Baraqués comme des armoires, les deux lourdauds la saisirent sous les aisselles pour la transporter comme une cargaison de marchandises. La gamine hurlait de plus belle et sa voix résonnait dans le couloir, réveillant les autres patients qui sortaient de leur chambre en se demandant ce qui provoquait tout ce raffut. //

- Ne me tirez pas, mais qu'est ce que vous faîtes ? Par la barbe de Dumbledore je vous assure que vous le regretterez ! Je travaille au département de la justice magique, je connais du monde, moi monsieur ! braillait-elle
Mais ou est-ce que vous m'emmenez ? Eh oh, vous m'entendez ? Vous ! Le moustachu à la pilosité de loup-garou … oh et vous en avez l'haleine aussi continua-t-elle en se bouchant le nez Est-ce que vous pouvez me dire où vous m'emmenez ?

// L'absence de réponse sembla calmer subitement la jeune fille. Cessant un instant de se débattre, elle baissa les épaules lourdement, et se laissa tomber dans les bras des médecins, qui lui assuraient que tout se passerait bien. Elle paraissait désormais peser une tonne, et son dos affaissé lui donnait des allures de bossu. //

Bon et bien je suppose que ça veut dire non … Pourriez vous au moins m'indiquer les toilettes ? Vous savez à mon âge, on a souvent des problèmes urinaires. Une vieille retraitée comme moi dit-elle le plus naturellement du monde.

// Les yeux écarquillés comme des bavboules, les médecins lâchèrent leur emprise en un regard interrogateur. Leur froncement de sourcils traduisait leur étonnement face à la réaction de la gamine. Ne sachant que faire, l'un d'eux indiqua d'un vague mouvement de bras la direction demandée, sans un mot. //

-Par là ? Très bien, merci beaucoup monsieur.

**Vite vite, je me carapate, pas question de rester une minute de plus à cette cérémonie interminable. C'est incroyable à quel point les mariages moldus peuvent durer des heures. **

// A peine l'angle du couloir passé, elle vérifia un instant qu'elle était à l'abris des regards, et se mis à courir, comme poursuivie par une bête enragée. Il suffit de quelques mètres pour qu'elle s'arrête soudainement, essoufflée, avant de reprendre sa course, et de s'arrêter à nouveau. Le manège se répéta une dizaine de fois, et sa respiration se faisait haletante. Elle ne s'arrêta définitivement que lorsque son odorat perçu des effluves alimentaires. //

**J'ai une faim d'ogre, je devrais peut être passer à la cantine avant de prendre la route. En plus ce midi, c'est carottes rappées.
Mince, un garde ! Cache toi la vieille, retiens ton souffle. Heureusement qu'au ministère ils nous forment en tant qu'agents spéciaux, sinon je serais repérée en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Une belle jeune fille comme moi, on n'en croise pas à tous les rond-points !**


//Elle se mis hors du champ de vision des médecins, se glissant dans l’entrebâillement d'une porte qui donnait sur une pièce pleine de matériel médical. Fort heureusement pour elle, les machines à IRM ne cafteraient pas et elle pouvait rester tranquille, sans risque d'être repérée. //

**Il faudrait que je pense à m'acheter un déguisement pour passer incognito dans ces couloirs interminables. La famille Montgomery a un don pour construire des bâtisses immenses, ah ça dans le style manoir du XVIIème siècle on ne peut pas faire mieux, mais ils ne sont pas foutus de les entretenir comme il faut. Non mais regardez moi cette poussière ! On se croirait chez les moldus ! **

// Elle passait son doigt l'air de rien sur le distributeur d'imagerie radiographique, où les boutons s'allumaient chacun leur tour. L'un deux clignotait dangereusement rouge.. Ne s'en préoccupant pas le moins du monde, la gamine passa sa tête à travers la porte, et n'apercevant personne dans les environs et s'élança. Enfin le mot est fort, elle s'apprêta plutôt à s'élancer avant de ralentir soudainement et de se mettre à marcher le dos si courbé que ses cheveux touchaient le sol. //

**Bon la voie est libre, il faut que j'y aille. A ce rythme, demain j'y suis encore. Ah si j'avais ma forme d'antan, je pourrais gambader sans problème, mais en déambulateur c'est plus difficile...**

// Comme si les miracles existaient, elle parvint tout de même à sortir de l’hôpital Sainte-Marie par la grande porte sans se faire repérer. Même la secrétaire à l'entrée, plongée dans la paperasse, ne daigna pas lever le nez quand on drôle de rousse traversa devant elle à une allure d'escargot. //

- Me voilà enfin sortie, et nom d'une mandragore qu'est ce que ça fait du bien d'être à l'air libre ! Cette prison est vraiment étouffante pensa-t-elle à haute voix.
La question est : où aller maintenant ? Pas question de retourner à Londres, maintenant que je suis allemande, quel blasphème ferais-je à mon pays si je me rendais en territoire ennemi en période de guerre ! Je ne vais pas non plus retourner à l'hôtel ou au camping tout de même, ces endroits malfamés ne correspondent pas à une grande dame comme moi. Où irait la plus grande sorcière de tous les temps si elle était moi ? Ou si j'étais elle ? Le suis-je ? L'est-elle ? Qui suis-je ?

// C'est vrai ça, qui est-elle ?

Elle se retourne et deux hommes en blouse blanche s'approchent d'elle et lui attrapent le bras. //

- Oh la belle demeure. Mais quelle drôle de tenue, pourquoi portez vous une blouse blanche monsieur ?
Mais enfin lâchez moi ! Ne me tirez pas, mais qu'est ce que vous faîtes ? Par la barbe de Dumbledore je vous assure que vous le regretterez ! Je travaille au département de la justice magique, ...


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Team RP


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Maison : Serpentard
Poudlard : 7e année
MessageDate du message: Mer. 03 Déc 2014, 22:54  Répondre en citant

// Deux jours. Cela faisait maintenant deux jours que Jade était cloîtrée dans cet établissement pour sorciers attaqués psychologiquement. Trois médicomages étaient apparus devant l’élève alors qu’elle était en train de faire semblant de réviser ses cours de sortilèges. Jade s’était laissée traîner sans discuter par les médecins sorciers qui l’avait installé dans une chambre aux murs immaculés. La serpentard regarda par la fenêtre et vit qu’elle se trouvait sur une île perdu au beau milieu de nulle part.
Voulant se dégourdir les jambes, Jade décida de sortir dans le grand parc qui entourait l’établissement. Un vieux monsieur déboula de l’autre bout du couloir, sur un vieux tricycle rouge. Il se mit à rouler autour de la jeune fille, le prenant surement pour un rond-point et se mit à crier. //
- MON ÉCLAIR DE FEU C’EST LE MEILLEUR !
- Mais oui, c’est ça, va te faire cuire un strangulot jacquot !

// Jade poursuivit son chemin sans prêter attention aux cris du sorcier et arriva rapidement devant la lourde porte d’entrée qui menait au parc. Depuis deux jours, elle n’avait pas réussie à savoir pourquoi elle se trouvait dans cet établissement et bien que les médicomages l’ai informé qu’elle allait rencontrer la directrice, celle-ci se faisait largement attendre. Dès son arrivée, Jade avait réclamé des explications mais sans succès. Mais aujourd’hui, elle était bien décidée à trouver des réponses, elle traversa à grandes enjambées l’espace qui l'a séparé du point de ralliement.
Près du plus grand arbre du parc, l’attendait joyeusement tout une bande de dégénérés, comprenant Josy la sorcière qui se prenait pour une cracmol, Luc accompagné de sa deuxième personnalité Beth et enfin James, plutôt sain d’esprit si on omettait le fait qu’il faisait tout le temps le poirier, de façon compulsive. //

- Je tiens à dire que quoi qu’on fasse je suis totalement contre. Déclara Josy.
- Nous pensons que dans tous les cas cette opération est vouée à l’échec. Continua Luc et Beth.
- Mhmhmhmhmh
- Il a dit quoi poirier-man ? demanda Jade
- Nous pouvons te certifier qu’il a mentionné l’inutilité de la mission Carottes rappées.
- Comment tu peux savoir ce qu’il dit de toute façon, il est tout rouge à la limite de la suffocation. Rajouta Jade.

// Les deux pensionnaires haussèrent tous les deux des épaules et attrapèrent chacun une jambe de James et le tirèrent vers l’établissement.

** Et ma mission Carottes rappées ??** //

- Et ma mission Carottes rappées les gars !!?? Cria Jade désespérée.

// Tous se retournèrent et d’une même voix monotone, clamèrent, tel un orateur grec :

- Tu trouveras le chemin, va, vole, virevolte.

Jade, pas démotivée pour un sous, se dépêcha de récapituler les différentes étapes de sa mission, nommée donc Carottes Rappées. Le but était de voler toutes les entrées du diner du soir, à savoir des Carottes Rapées comme tous les autres soirs de ce qu’avait compris Jade. Après avoir soigneusement emprunté les entrées pour un temps indéterminé, Josy devait faire la morte en plein milieu du couloir ; grâce aux carottes rappées baignant dans leur sauce, Luc devait en éclabousser les yeux des employés de l’établissement afin que Jade puisse pénétrer dans l’antre du Loup-Garou, le bureau de la directrice. James, lui, ne servait à rien mais il avait absolument voulu participer à la mission prétextant qu’on le laisser toujours dans son coin.
La cloche sonna l’heure du gouter, c’était le moment d’agir. Jade avait préparé les carottes rappées volées dans la cuisine le midi même. Elle se dirigea vers sa chambre afin de récupérer ses munitions saucées. Une fois dans sa chambre immaculée et prête à frapper, une chose l'interpella. Elle passa sa tête par l’ouverture de la porte afin de voir d’où venait ce capharnaüm. Elle aperçue à l’autre bout du couloir, Josy allongée par terre et Luc à côté d’elle en train de crier, celui-ci dès qu’il aperçu Jade se mit à crier dans sa direction. //

- COURS COURS COURS !
- Oh vous êtes trop mignon vous m’aidez quand même ! Vous méritez un gros poutou les amis ! Répondit Jade en s’approchant les bras grand ouvert prête à enlacer Luc et Josy, qui faisait toujours la morte.
- Dégages, nous n’aimons pas les câlins et autres formes d’affection, et ne gâches pas tout, James à réussit à nous convaincre. C’était soit ça, soit porter ses immondes déguisements d’elfes de maison, alors go ! rétorqua Luc en la repoussant.

// Jade prête à tout pour découvrir pourquoi elle avait été kidnappée sans raison, du moins c’est ce qu’elle pensait, se mit à courir le plus vite possible, tout ce que pouvait supporter ses petites jambes. Arrivée devant la porte du bureau, elle ouvrit à la volée la porte et tomba nez à nez avec non pas la directrice, seule dans son bureau, mais devant la directrice et son chien (très vilain). //

- Madame ? tenta Jade en entrant dans la pièce.
- …
- Bon j’aurais quelques requêtes.
- Pardon ? Vous êtes un patient comme tous les autres ici. Je ne tolèrerai aucun favoritisme.
- Oui oui c’est ça.
- Je ne rigole pas Mademoiselle.
- Moi non plus je suis très sérieuse. Donc je commence : 1. Je veux que le monsieur au tricycle soit forcer de mettre un caleçon sous sa robe de sorcier parce que je peux vous dire que en 48h ici ma rétine à plusieurs fois brulée.
-…
// Jade continua, relevant sa tête pour voir si la directrice l’écoutait. Celle-ci avait les sourcils froncés d’exaspération. //

- Je continues, 2 : Les repas. Non mais vraiment c’est de la vraie bombabouse vos repas ici ! Même le vieux Tom du chaudron Baveur cuisine mieux !
- Abrégez je vous pris…
- C’est ce que je fais. Mais que voulez-vous on m’as élu porte-parole des tarés.
- Vous me fatiguez.
- Allongez-vous dans votre fauteuil vous serez mieux, même titi votre chien serait mieux installé. Après je dis ça je dis rien moi hein…
- Mademoiselle O’Greaney ! J’en …
- Oui ?
- NE ME COUPEZ PAS LA PAROLE !
- Ça va pardon…
- TAISEZ VOUS !

// La directrice, à bout de nerf, se leva, faisant valdinguer sa mini crotte qui lui servait de chien, dans le mur le plus proche. //

- J’EN AI MARRE DE VOUS ! 48h30min et 15 secondes que vous êtes dans cet établissement et jamais, je dis bien jamais un patient ne m’avait énervé à ce point !
- Je veux dire pour ma défense que les première de mon arrivée je n’étais pas moi-même. J’étais sous l’influence de certaines substances qui m’ont fait organiser ce camping nudiste dans le parc et que…
- TAISEZ-VOUS !
- Mais…
- LA FERME ! RENTREZ CHEZ VOUS ! JE NE VEUX PLUS VOUS VOIR !
- Faut pas vous énerver comme ça madame ce n’est pas bon pour le cœur…
- MEDIGOMAGES ! RAMENEZ-LA ! SORTEZ-LA D’ICI !

// La directrice ne cessa pas d’hurler. Elle ordonna aux médicomages de ramener Jade où ils l’avaient trouvé. Deux gros bras empoignèrent Jade sous les aisselles et lui firent quitter la pièce où la directrice était méconnaissable, se transformant en furie à chaque seconde de plus. En sortant de la pièce, Jade fit un signe d’au revoir à la directrice, ce qui déclencha un niveau encore supérieur de la furie directoriale.
Une chose était sure. C’est qu’à l’Hôpital Sainte-Marie, tout le monde était atteint. Jade se fit une promesse, celle de rendre visite à cette pauvre directrice qui vu son état se tuer au travail… //


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Direction
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Poudlard : 7e année
MessageDate du message: Lun. 08 Déc 2014, 19:01  Répondre en citant

[Pour apprécier pleinement ce RP, il est préférable de lire au préalable celui-ci]


- Professeur Damaris ? Est-ce que je pourrais vous parler quelques minutes ?

// Cela faisait des semaines qu'Aglaé attendait l'occasion de parler avec le professeur de Divination seule à seule. Depuis les évènements du Magic Museum, très exactement, où elle avait vu le professeur Galant lancer un sortilège d'Amnésie à Rose Carter et Frey Damaris afin de leur faire oublier leur histoire d'amour naissante, éprouvant elle-même des sentiments pour le ténébreux professeur de Divination.
Aglaé avait été le témoin de cette scène et, depuis, s'était juré de révéler la vérité à Frey Damaris. Mais elle craignait des représailles de la part d'Alisson Galant, et ne voulait pas parler au professeur de Divination en présence de témoins. Or, depuis le retour du Magic Museum, Alisson Galant ne lâchait pas Frey Damaris d'une semelle. Même si cela attristait Aglaé, cela ne l'étonnait pas : elle voulait sûrement que Rose Carter se rapproche trop du professeur de Divination, et lui rappelle des souvenirs qu'elle s'était donné tant de mal à enfouir...
Aglaé avait finalement dû recourir à un subterfuge pour pouvoir obtenir ces précieuses minutes. Elle avait demandé à une camarade inscrite en Théorie du Quidditch de poser de nombreuses questions au professeur à la fin de son cours, afin de retenir Alisson Galant dans sa salle le temps que la rouquine parle à Frey Damaris. La stratégie avait apparemment porté ses fruits...
Le professeur se retourna et lui demanda : //

- Oui, mademoiselle d'Aspinge ? Avez-vous des questions sur la taromancie ?

- Pas vraiment, professeur. Il faut que je vous parle de quelque chose que j'ai vu au Magic Museum.


// Frey Damaris fronça les sourcils : //

- Au Magic Museum ? Mais c'était il y a près d'un mois ! Pourquoi ne m'en avez-vous pas parlé plus tôt ?

// Il marqua un temps d'arrêt avant d'ajouter : //

- De plus, je ne pense pas être la bonne personne pour parler de cela avec vous... Etrangement, j'ai très peu de souvenirs de cette visite au musée...

- Et c'est bien pour cela que je veux vous parler, professeur. Je sais pourquoi vous ne vous rappelez de presque rien.


// Frey Damaris écarquilla les yeux : //

- Comment cela ?

- Le jour de la troisième visite... Je vous ai suivis, Rose Carter et vous... Vous vous rendiez vers la section de Divination et d'Astronomie.

- Oui, j'ai de vagues souvenirs de cette section. Le professeur Carter n'a pas apprécié le rapprochement.

- Pourtant, il était à son initiative. Mais on le lui a fait oublier.

- Quoi ?


// Le professeur regardait maintenant Aglaé avec un air de perplexité non dissimulé. La rouquine poursuivit : //

- Le professeur Carter et vous... Vous n'avez pas fait que visiter le musée. En fait, vous vous étiez énormément rapprochés au fil des visites. Et c'est un euphémisme. Ce que je vais vous dire va probablement vous paraître très étrange étant donné que vous ne vous rappelez plus de rien, mais Rose Carter et vous...

- Frey, Frey !


// Aglaé sentit son coeur tomber au fond de son estomac. Au bout du couloir venait d'apparaître Alisson Galant. Impossible de continuer à parler au professeur Damaris dans ces conditions : la préfète de Gryffondor avait bien trop peur des représailles de la joueuse de Quidditch.
S'il n'était pas déjà trop tard. En s'approchant de Frey Damaris, Alisson Galant lança à Aglaé un regard si noir que la rouquine la soupçonna d'avoir entendu tout ce qu'elle avait dit, et de l'avoir interrompue avant qu'elle ne mette au jour la vérité...
En tout cas, le professeur Galant annonça : //

- Frey, je te cherchais partout ! J'ai quelque chose d'urgent à te montrer !

// Le professeur Damaris lança un regard désolé à Aglaé et rétorqua : //

- Mais mademoiselle d'Aspinge était également en train de me dire quelque chose d'important...

// Aglaé allait renchérir dans ce sens, mais Alisson Galant ne lui en laissa pas le temps. Elle décréta : //

- C'est certainement moins urgent que ce que je dois te faire voir, Frey. Mademoiselle d'Aspinge, vous pourrez bien attendre demain avant de parler au professeur Damaris, n'est-ce pas ?

// Elle accompagna sa question d'un regard qui signifiait clairement "Dis non, et je m'arrange pour te faire renvoyer de Poudlard". Aglaé hocha donc la tête faiblement : effectivement, elle pourrait raconter la suite de l'histoire au professeur Damaris le lendemain. Il avait eu l'air suffisamment intéressé par ce qu'elle disait pour se rendre disponible... Et ce n'était pas la peine de susciter davantage la colère d'Alisson Galant. D'autant que celle-ci était prise au piège : elle pouvait gagner du temps, mais pas empêcher la vérité d'éclater...
Elle regarda donc les deux professeurs s'éloigner le long du couloir, puis tourna elle-même les talons pour se diriger vers la Grande Salle : après tout, c'était l'heure du repas du soir, et elle commençait à avoir faim !
Elle faillit cependant recracher ses carottes rapées lorsque Alisson Galant s'installa à la table des professeurs. Elle ne quittait pas la rouquine du regard, et son expression ne disait rien qui vaille à Aglaé. La préfète se força à se calmer. Le professeur ne pouvait rien lui faire. Elle pouvait être en colère autant qu'elle le souhaitait, demain, la vérité serait mise au jour, et tout irait bien. Tout irait bien.
Aglaé ne cessa de se répéter ces trois mots jusqu'au moment de se mettre au lit. Elle tremblait, craignant à chaque instant qu'Alisson Galant ne débarque dans son dos et exerce une vengeance terrible. Mais rien ne se passa. La peur la quitta et elle finit par sombrer dans un sommeil profond.
Elle fut réveillée quelques heures plus tard par trois Médicomages en robe blanche, qui s'affairaient autour de son lit. Elle les regarda avec effroi. Lequel de ses camarades était malade ? Mais c'était à elle qu'ils semblaient s'intéresser : dès qu'elle ouvrit les yeux, l'un d'entre eux s'exclama : //

- Attention, elle se réveille ! Passe-moi le matériel !

// Aglaé se débattit, mais les trois hommes étaient plus forts qu'elle : en un instant, elle se retrouva emprisonnée dans une camisole de force. Elle s'écria : //

- Mais laissez-moi ! Je ne suis pas malade !

// Un des Médicomages la regarda avec un sourire triste, et dit en articulant exagérément chacun des mots qu'il prononçait : //

- Ne vous inquiétez pas, nous allons vous aider.

// Aglaé sentit alors la piqûre d'une aiguille dans son cou. Elle sentit un fluide froid s'insinuer dans ses veines, puis sa tête se mit à tourner. Elle sombra dans l'inconscience.
Elle se réveilla dans une petite pièce nue, allongée sur un lit spartiate, vêtue d'une chemise de nuit qui ressemblait plus à un déguisement de fantôme qu'à un véritable pyjama. Elle tenta de se lever, mais elle était faible : elle dût se retenir au montant en fer du lit pour ne pas tomber. Où était-elle ? Elle se rappelait vaguement des propos des Médicomages hier soir : elle devait se trouver dans une sorte d'hôpital. D'hôpital psychiatrique. Pourquoi ? Elle n'en savait rien.
Elle se dirigea vers la fenêtre : celle-ci était garnie de barreaux. Elle donnait sur une cour pavée close par des grillages. De ce qu'elle pouvait voir, le bâtiment ressemblait à une prison.
Elle alla ensuite à la porte et essaya de frapper pour attirer l'attention du personnel. Mais rien ne vint. Elle se dit qu'il était inutile d'insister et de tambouriner de toutes ses forces : un tel comportement risquerait de la rendre moins crédible quand elle expliquerait qu'il s'agissait d'une gigantesque erreur.
Car c'était bien une erreur, non ? Elle n'était pas folle...
En attendant, il n'y avait pas grand-chose à faire dans sa chambre... Se sentant toujours faible, la rouquine retourna s'asseoir dans son lit. Quitte à s'ennuyer, autant tenter de regagner des forces...
Elle patienta ensuite pendant un temps qu'elle était incapable de calculer, mais qui lui sembla durer des heures. Enfin, elle entendit la poignée de sa porte tourner, et une infirmière à l'air revêche entra dans sa chambre. Aussitôt, Aglaé s'écria : //

- Excusez-moi, Madame... Savez-vous pourquoi je suis ici ?

// L'infirmière lui lança un regard inexpressif et répondit : //

- Je ne suis pas autorisée à communiquer cette information, mademoiselle.

// Aglaé baissa la tête. Si elle ne savait même pas pourquoi on l'enfermait ici, il allait lui être difficile de persuader les infirmiers de la laisser sortir. Mais la femme poursuivit : //

- Cela vous sera peut-être expliqué lors de votre entretien d'entrée avec la directrice de notre établissement, Madame Domerton. Il est prévu en début d'après-midi.

// L'infirmière se fendit alors d'un sourire aussi factice qu'un tutu rose sur un troll des rivières, et proposa à Aglaé : //

- En attendant, c'est l'heure de la promenade du matin ! Il serait excellent pour vous d'y participer, mademoiselle !

// Aglaé accepta. Après tout, elle n'avait rien de mieux à faire... Cela serait sans doute moins ennuyeux que de rester dans sa chambre à se ronger les sangs en attendant son entretien avec cette Madame Domerton. Et puis, cela lui permettrait de repérer les lieux...
L'infirmière sortit un instant, puis revint avec une jupe longue qui faisait penser à un pensionnat des années cinquante, ainsi qu'un débardeur et un pull écossais. Elle expliqua : //

- Il fait froid dehors ! Ce n'est pas parce que nous nous occupons d'abord de votre esprit que nous ne devons pas faire attention à votre corps.

// Aglaé enfila en silence les vêtements en se retenant de faire la moindre remarque, que ce soit sur sa santé mentale ou sur le pull écossais, qui grattait horriblement. Quand elle fut prête, l'infirmière sortit sa baguette et l'appliqua sur le poignet d'Aglaé, en disant : //

- Juste un sortilège de sécurité, afin que nous sachions où vous vous trouvez ! Nous ne voulons pas qu'il vous arrive quoi que ce soit...

// Puis elle sortit de la pièce, Aglaé sur les talons. Elle la guida le long d'un couloir garni de portes toutes semblables, puis descendit un escalier de béton. Encore quelques pas, et elles atteignirent la cour grillagée que la rouquine avait vue depuis la fenêtre de sa chambre. L'infirmière expliqua : //

- Vous avez jusqu'au repas de midi pour vous promener. Dirigez-vous vers le réfectoire lorsque vous entendrez la cloche.

// Et elle partit en montrant du doigt l'entrée de la cantine.
Dans la cour, une petite trentaine de patients, vêtus de ce qui semblait être l'uniforme de l'hôpital, déambulaient dans la cour. Leurs regards étaient étranges, et Aglaé s'abstint de s'approcher d'eux. Elle regretta un instant d'avoir accepté de venir se promener : les patients lui faisaient soudain peur... Elle s'approcha d'un banc libre et s'y assit, bien décidée à rester seule.
Mais son regard fut soudain attiré par un jeune homme adossé au mur qui lui faisait face. Il était un peu plus âgé qu'elle, et plutôt pas mal, mais ce n'était pas cela qui frappait au premier regard : il portait des vêtements normaux, et non l'horrible pull écossais qui semblait être imposé par l'hôpital.
Etait-ce un infirmier ? En tout cas, son regard ne semblait pas fou. Aglaé se décida à aller lui parler. Soit il faisait partie du personnel de l'hôpital, et elle pourrait obtenir des informations, soit il était relativement normal pour un fou et il pourrait être pour elle un allié, ou au moins une compagnie correcte.
Elle s'approcha donc de lui et entama la conversation par un simple : //

- Salut.

// Le jeune homme tourna la tête vers elle, lui jeta un regard interrogateur, et dit : //

- Salut. Je m'appelle Nathan, et toi ?

- Aglaé.


// Il y eut un silence gêné, puis la rouquine lui demanda : //

- Tu sais pourquoi tu es ici, toi ?

// Nathan hocha la tête et répondit : //

- Je suis un loup-garou. Demain soir, c'est la pleine lune, donc je viens ici pour la passer en toute sécurité. Je suis pas un permanent, moi.

- C'est pour ça que tu as des vêtements normaux ?

- Ouais.


// Il la toisa de haut en bas avant de dire : //

- Toi, t'es une permanente, par contre.

// Il marqua un temps d'arrêt avant d'ajouter : //

- T'as pas l'air trop bizarre, pourtant. Tu es là pour quoi ?

// Il y avait dans sa voix de la réserve, comme s'il jaugeait Aglaé, mais il ne semblait pas la rejeter. La rouquine s'adossa donc au mur à côté du jeune homme avant de répondre : //

- Je ne sais pas. Je suis là seulement depuis ce matin. Des médecins sont venus me chercher cette nuit. Pourtant, je n'ai pas du tout le sentiment d'avoir un quelconque problème psychologique...

// Le jeune homme fit une petite moue, puis haussa les épaules : //

- Peut-être que tu es une louve toi aussi, et qu'ils viennent de s'en rendre compte. Comme la pleine lune est demain, cela devait être une urgence de te ramener ici.

- Oui, peut-être.


// Aglaé n'était absolument pas convaincue : elle n'avait pas été mordue par un loup-garou, à sa connaissance... Mais elle préférait que Nathan croie cela, plutôt que de faire des milliers d'hypothèses sur son potentiel problème psychologique. Ca ne l'aiderait pas à la considérer comme une amie possible.
Elle préféra donc demander : //

- J'ai rendez-vous avec Madame Domerton en début d'aprem. Elle est comment ?

// Nathan haussa les épaules : //

- Bof. C'est une directrice d'hôpital, quoi. Y a pas grand-chose à dire.

// Aglaé aurait aimé avoir des détails, fussent-ils insignifiants aux yeux de Nathan, mais le loup-garou ne semblait pas disposé à en donner. La rouquine hésita à reposer sa question, mais comprit soudain que ses séjours à l'hôpital devaient constituer une partie de sa vie qui lui était pénible à évoquer. Elle préféra donc partir dans la voie de la compassion : //

- C'est pas trop dur, d'être un loup-garou ?

// Nathan répondit : //

- Non, ça va. Les traitements sont très performants de nos jours. Je ne peux simplement pas prévoir d'aller faire du camping les soirs de pleine lune, mais tant que je fais attention au calendrier, ça va.

- Et à part ça, tu fais quoi dans la vie ?

- J'ai quitté Poudlard il y a deux ans. J'étais pas très bon à l'école, et être loup-garou, ça n'aide pas pour l'embauche. Maintenant, je travaille dans un atelier artisanal qui fabrique des gants en cuir de dragon. Toi, tu as l'air d'être encore à Poudlard, non ?

- Oui, en sixième année.

- Et tu veux faire quoi, plus tard ?

- Je ne sais pas encore très bien. Peut-être commerçante.

- Oh ! Tu vendras mes gants, alors ?


// Aglaé rit, et la discussion avec Nathan se poursuivit sans heurts. La rouquine semblait avoir apprivoisé le loup... Ils parlèrent de manière amicale jusqu'à ce qu'une cloche commence à sonner. Aglaé demanda : //

- Le repas commence ?

- Yep !


// Aglaé commença à marcher en direction de la cantine : elle n'avait pas pris de petit déjeuner, et elle avait grand faim ! Elle s'apprêtait à doubler l'un des résidents lorsque Nathan l'arrêta : //

- Aglaé, attends !

// La rouquine se retourna, l'air contrit. Effectivement, il aurait été plus poli de ne pas partir en plantant là son nouvel ami. Mais cela ne semblait pas être ce qui le préoccupait. Il ajouta en effet : //

- Ne passe pas à droite de John !

- Pourquoi ?

- Il se prend pour un rond-point. Il devient violent quand on le prend à contre-sens...

- Euh... merci...


// Aglaé attendit Nathan avant de passer à gauche de John. Le loup-garou ajouta : //

- J'ai appris quelques trucs depuis que je viens ici tous les mois... Allez, viens, on va manger maintenant. La nourriture n'est pas exceptionnelle, mais ça reste de la nourriture !

// En effet, dans le réfectoire, Aglaé découvrit des pommes de terre à l'eau, des haricots verts et du steak haché. Elle se fit la remarque que ce genre de mets ne devait pas vraiment améliorer l'état des patients en dépression... D'autant que tous les couverts étaient en plastique, ce qui rendait difficile le fait de couper la nourriture en petites bouchées...
A la fin du repas, qui se conclut par une hideuse crème caramel, une infirmière s'approcha de la rouquine et lui dit : //

- Mademoiselle, c'est l'heure de votre rendez-vous avec Madame Domerton...

// Aglaé hocha la tête, puis se leva. Elle dit à Nathan : //

- Bon ben, salut. J'espère qu'on se reverra !

- Moi aussi ! Mais si tu veux, tu peux m'envoyer des hiboux, j'en serai ravi !


// L'idée fit sourire Aglaé jusqu'aux oreilles, malgré la perspective peu réjouissante de rencontrer la directrice de l'hôpital. Ce Nathan lui plaisait bien, et elle aurait plaisir à garder contact avec lui une fois qu'elle aurait réussi à convaincre Madame Domerton que tout cela n'était qu'une regrettable erreur.
Car il n'y avait aucune raison qu'elle n'y parvienne pas, non ?
En suivant l'infirmière dans les couloirs, Aglaé sentit son coeur battre à toute allure. Il fallait absolument qu'elle se montre persuasive si elle voulait sortir de cet horrible endroit...
L'infirmière s'arrêta finalement devant une porte sur laquelle était accrochée une petite pancarte dorée : "Direction". Elle ouvrit la porte et fit signe à Aglaé d'entrer. La rouquine s'exécuta.
Le bureau contrastait avec le reste de l'hôpital. Il n'était pas spartiate, mais décoré avec soin. Des vases en porcelaine garnis de fleurs étaient posés sur d'élégants guéridons, et des napperons en dentelle complétaient le tableau. Aglaé se dit que c'était sûrement l'occupante de cette pièce qui avait choisi les uniformes vieillots des patients...
La directrice n'était pas particulièrement âgée, mais quelque chose de suranné se dégageait de son maintient. Elle portait un gilet de cachemire vert, une chemisette à carreaux, ainsi que de petites lunettes à monture d'écaille. Ses cheveux étaient attachés dans un chignon aussi strict que son visage... Elle salua Aglaé en disant : //

- Bonjour, mademoiselle d'Aspinge. Asseyez-vous, je vous en prie.

// La rouquine s'exécuta sans dire un mot. Madame Domerton lui prit alors la main et s'exclama : //

- Mon pauvre chou. Cela doit être difficile de vivre avec votre pathologie. Ne vous inquiétez pas, l'Hôpital Sainte-Marie va vous aider, à présent.

- M'aider... M'aider à quoi ?


// Madame Domerton reprit soudain son air sévère, rajusta ses lunettes et ouvrit le dossier qui se trouvait devant elle : //

- Vous avez été amenée la nuit dernière dans nos services suite au signalement d'un professeur de Poudlard. Vous souffrez apparemment d'hallucinations que vous confondez avec la réalité.

- Pardon ?

- D'après le professeur Galant, vous avez abordé votre professeur de Divination de manière hystérique afin de lui parler d'un événement qui n'avait jamais eu lieu. Dans un musée, apparemment, mais je n'ai pas retenu les détails. Le professeur Galant affirme que ce n'est pas la première fois qu'elle constate ce genre de comportements de votre part, et elle a jugé préférable de vous envoyer ici. Votre tendance à l'hystérie fait en effet de vous un danger potentiel pour les autres élèves.


// Aglaé resta bouche bée. Il s'agissait donc d'une manoeuvre d'Alisson Galant pour éviter que le sortilège d'amnésie qu'elle avait lancé à Rose Carter et Frey Damaris ne soit découvert ! La rouquine ne pouvait pas croire que la joueuse de Quidditch soit allée jusque là pour la faire taire...
Madame Domerton se méprit sur le sens de son ébahissement et dit sur un ton compatissant : //

- Oui, je sais, cela doit être un choc pour vous. Mais ne vous inquiétez pas, des traitements existent pour vous apprendre à démêler la vérité de vos hallucinations. Il existe notamment un modèle très pratique de Pensine modifiée pour aider les patients dans votre cas. Et rassurez-vous, une fois soignée, vous garderez très probablement une très grande créativité qui sera un atout pour la vie. Normalement, le traitement devrait faire effet dans un délai relativement court. Trois à cinq ans, a priori. D'ici là, vous pourrez continuer à suivre les cours de Poudlard par correspondance, il existe une unité spéciale pour les patients encore en âge d'étudier !

// Aglaé tenta d'exposer la vérité : //

- Madame Domerton, le professeur Galant vous a menti. Ce qui s'est passé au musée, c'est que...

// La directrice l'interrompit : //

- Tttt ! Première leçon, ne pas vous enfermer dans vos hallucinations ! C'est une grave erreur qui ne vous mettra pas sur la voie du rétablissement ! Réfléchissez un peu, mademoiselle d'Aspinge. Un professeur de Poudlard ne veut que votre intérêt. Pourquoi mentirait-il ?

- Mais parce que...

- Première leçon, mademoiselle d'Aspinge, souvenez-vous de la première leçon ! Plus vite vous me ferez confiance et plus vite vous progresserez sur la voie de la guérison !


// Aglaé était sur le bord des larmes. Faire entendre raison à Madame Domerton semblait mission impossible : elle était bien trop ancrée dans ses certitudes. Elle allait être condamnée à passer plusieurs années de sa vie dans cet hôpital lugubre... Alisson Galant s'était montrée plus maligne qu'elle : d'ici qu'elle puisse sortir, elle aurait probablement réussi à séduire Frey Damaris. Et puis, qui accorderait foi aux dires d'une jeune fille qui sortait d'un séjour en hôpital psychiatrique ?
Soudain, la porte du bureau de la directrice s'ouvrit, laissant entrer... Rose Carter et Frey Damaris ! Aglaé reprit de l'espoir : peut-être que son cas n'était pas si désespéré, finalement ! Le professeur de Divination s'approcha d'elle et lui demanda : //

- Aglaé, tu vas bien ?

// La rouquine hocha la tête, trop surprise pour remarquer le tutoiement subit du professeur. Rose Carter, elle, expliqua à la directrice abasourdie : //

- Madame Domerton, le professeur Damaris et moi-même sommes venus chercher Aglaé d'Aspinge. Elle est victime d'une terrible erreur : Alisson Galant s'est... trompée lorsqu'elle a affirmé que notre élève était victime d'hallucinations. Nous allons donc la ramener à Poudlard.

- Mais mademoiselle Galant semblait disposer de preuves solides ! Les évènements au musée, qui n'ont jamais eu lieu... L'hystérie de mademoiselle d'Aspinge...

- Alisson Galant s'est trompée, nous en sommes témoins !


// Rose Carter ajouta sur un ton plus doucereux : //

- Et de toute façon, nous sommes prêts à endosser toute responsabilité concernant le retour d'Aglaé à Poudlard... L'hôpital Sainte-Marie serait entièrement blanchi quelles que soient les conséquences...

// Cette perspective sembla rassurer madame Domerton, qui rajusta ses lunettes avant d'annoncer : //

- Eh bien, dans ce cas... Laissons sortir mademoiselle d'Aspinge. Sa baguette n'a pas encore été acheminée chez nous, elle est encore à Poudlard. Quand aux habits dans lesquels elle est arrivée ici, ils lui seront renvoyés dans le courant de la semaine.

- C'est parfait. Nous n'avons plus rien à faire ici : venez, mademoiselle d'Aspinge. Nous allons sortir de l'enceinte de l'hôpital pour pouvoir transplaner.


// Aglaé suivit Rose Carter sans un regard en arrière : elle était bien consciente que l'occasion de quitter les lieux ne se reproduirait pas deux fois ! Une fois devant le portail de l'hôpital, Rose Carter et Frey Damaris lui prirent chacun un poignet, et ils transplanèrent à Pré-au-Lard. Alors qu'ils commençaient à remonter vers le château, Aglaé leur demanda : //

- Comment avez-vous su que j'étais là-bas ?

// Frey Damaris expliqua : //

- J'ai été très intrigué par les propos que tu m'as tenus hier soir... Quand je ne t'ai pas vue au petit déjeuner ce matin, j'ai eu peur qu'il te soit arrivé quelque chose. Je suis allé voir le directeur Fawkes pour savoir s'il avait des nouvelles, et il m'a dit que tu avais été transférée à Sainte-Marie à la demande du professeur Galant. Cela m'a laissé perplexe et j'ai décidé d'aller voir Rose Carter, dont tu m'avais parlé hier, pour essayer d'éclaircir les évènements.

// Il jeta un regard en coin au professeur d'Astronomie avant de poursuivre : //

- Rose ne m'a pas particulièrement bien reçu, mais au bout d'un certain temps, j'ai réussi à la convaincre de mettre en commun avec moi ses souvenirs du musée... Après quelques heures de puzzle, nous avons réussi à nous rappeler de ce qui s'était passé. Plus ou moins. En tout cas, assez pour comprendre pourquoi Alisson Galant t'avait envoyée à Sainte-Marie. Et nous voilà.

// Rose Carter ajouta : //

- Nous avons pris la précaution de laisser un mot à Monsieur Fawkes pour lui expliquer les événements, et être certains que rien ne nous arriverait... On ne sait pas ce dont Alisson est capable...

// Aglaé se fendit d'un grand sourire : //

- Alors, vous avez retrouvé vos souvenirs ? Vous êtes... ?

// Elle rougit en les regardant l'un et l'autre simultanément, n'osant pas poser la question qui lui brûlait les lèvres. Rose Carter répondit sur un ton posé : //

- Non, Aglaé. Frey Damaris et moi-même ne nous sommes pas remis en couple. Nous avons retrouvé nos souvenirs, mais pas nos sentiments.

- Mais peut-être, un jour...


// Frey Damaris avait prononcé ces paroles d'un air rêveur. Il se reprit rapidement et ajouta : //

- Quoi qu'il en soit, nous voulons te remercier pour ton courage. Tu aurais très bien pu te taire, mais tu t'es mise en danger pour nous et pour faire triompher la vérité. On n'en attend pas moins d'un Gryffondor ! D'un commun accord, nous avons décidé de t'accorder cinquante points de maison !

// Rose Carter ajouta : //

- Et sache que tu n'auras plus rien à craindre d'Alisson Galant. Monsieur Fawkes l'a convoquée pour la réprimander. Comme elle est très compétente dans sa matière, elle ne sera probablement pas chassée de Poudlard...

// L'expression de Rose Carter montrait clairement qu'elle le regrettait. Elle poursuivit : //

- Mais je ne pense pas qu'elle tentera quoi que ce soit contre toi à présent ! Tu peux dormir sur tes deux oreilles !

// Aglaé sourit aux professeurs : //

- Merci beaucoup !

// Puis Frey Damaris l'encouragea : //

- Nous sommes arrivés au château ! File vite te changer dans ton dortoir, je suis sûre que tu ne veux pas que tes amis te voient dans ces vêtements, hum, d'un charme d'un autre âge. Et puis, Rose et moi avons encore à parler...

// Aglaé s'exécuta aussitôt : elle comprenait que les deux professeurs avaient besoin d'intimité ! Et puis, en plus de celle de se changer, une autre motivation l'animait : prendre sa plume pour raconter l'heureux dénouement de toute cette affaire à Nathan, le beau loup-garou que sa mésaventure lui avait permis de rencontrer... //


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Isara

Ancien(ne)





MessageDate du message: Dim. 14 Déc 2014, 13:28  Répondre en citant

// La grande Serdaigle se réveilla sur des murs blancs en se demandant où elle était. Sa tête lui faisait un mal de chien et la couleur trop lumineuse de la pièce lui faisait plissait les yeux. En émergeant petit à petit, elle se rappela...

Tout avait commencé par une blague de ses camarades de chambre. Une s'était réveillée et avait commencé une bataille de polochon en silence. Elle s'était réveillée en sentant un corps chaud se glissait contre elle, à la base pour lui faire des chatouilles. Mais en ouvrant les yeux dans le noir et en sentant des mains posaient sur elle, elle avait vrillé. Elle avait hurlé... Et plus rien ne lui revenait ensuite !

Réfléchir accentuait encore sa douleur au crâne, elle abandonna donc pour l'instant. Elle essaya de se lever. Toute nauséeuse et brinquebalante, elle tituba jusqu'à la porte, qui oh surprise n'était pas verrouillée. Elle décida donc de partir à la recherche de quelqu'un qui pourrait lui expliquer ce qui se passait et où elle était.

En longeant le couloir, elle trouva une porte entrouverte qu'elle poussa, curieuse. Celle-ci s'ouvrit sur une étrange tablée qui discutait en rigolant autour de tasse de thé en plastique qui semblait tout droit sortie d'une dînette de petite fille. //

- Une envie de carottes rappées dans votre boisson, milord ?

// La Serdaigle haussa un sourcil et referma doucement la porte. Elle poursuivit son chemin. Plus elle avançait, plus les couloirs étaient animés. Elle croisa un vieux monsieur affublait d'un déguisement de loup-garou. Elle commençait à se douter du lieu où elle se trouvait. Elle en avait entendu parler mais pensait que c'était une légende ou une manière de faire peur aux petits sorciers et les empêchait de faire des bêtises. Elle finit par sortir et se retrouver devant la battisse. La grande inscription qui se trouvait sur le devant du bâtiment confirma ses craintes "Hôpital Sainte-Marie, Refuge pour Sorciers psychologiquement Instables".

Une femme blonde l'attrapa par le bras et l'entraîna à sa suite. //

- Viens avec moi au rond-point des mondes !

// Complètement perdue la sixième année se laissa faire en ne protestant que timidement. //

- Hein, mais quoi ?

// Ladite femme la tirait de plus en plus vite, si bien qu'Isa finit par tomber. Choquée, un peu perdue, elle regarda autour d'elle, incapable de se souvenir de comment se relever. //

- Bah alors, tu as décidé de faire du camping ? Je te laisse donc...

// Complètement abattue Isa la regarda s'éloigner. Elle finit par se relever et repartit en direction du bâtiment. Il était temps pour elle d'obtenir des réponses et de rentrer à Poudlard.
Elle chercha pendant un moment une sorte d'accueil ou de bureau, qu'elle ne trouva pas. Par contre, au détour d'un couloir, elle tomba sur une infirmière. Mot à prendre au premier degré, puisqu'elle se rentrèrent dedans et qu'elle se retrouva par terre, assise sur celle-ci. Décidément ce n'était pas sa journée.

Elle apprit donc qu'elle avait disjoncté et qu'il avait été impossible de lui faire entendre raison. Elle avait attrapé sa baguette et avait lancé des sorts à tout ceux qui l'approchait. Heureusement rien de bien violent mais certains de ses professeurs risquaient de lui en vouloir un moment. Zaranki s'était retrouvé en caleçon devant une bonne partie du dortoir des Serdaigle et ceux-ci n'était pas prêt d'oublier qu'il en portait un avec des petits coeurs roses. Rose Carter s'était retrouvé couverte de pustule et seule l'infirmière avait pu lui en débarrasser, elle avait donc dû traverser les couloirs ainsi. Quand à Meledia de Tourmente, elle avait fini ses phrases par des "poil au ..." pendant toute la journée. Ne parlons même pas d'Ulicia Lyvia qui s'était retrouvé avec des oreilles d'âne.

Paniquée, Isadora se demanda si elle ne ferait pas mieux de rester où elle était. Mais maintenant que les infirmiers avaient remarqué qu'elle pensait à nouveau logiquement, elle se retrouva mise à la porte de l'établissement avec juste une ordonnance indiquant de suivre une thérapie.

C'est donc passablement terrifiée qu'elle poussa le portail de Poudlard. Elle était de retour au château... //


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Ambrozia

Ancien(ne)





MessageDate du message: Dim. 14 Déc 2014, 15:52  Répondre en citant

// Amber courait. Elle bousculait les passants du Chemin de Traverse. Elle fonçait droit devant, telle une torpille, totalement aveugle à son environnement. Les gens, surpris et outrés, s’écartaient de son passage au dernier moment, mais elle n’avait pas vraiment conscience du désordre qu’elle créait sur l’habituellement paisible voie marchande.

Rien ne s’était déroulé comme elle l’espérait. En fait, c’était tout le contraire. Comment avait-elle pu en arriver là ? Refusant d’accepter la réalité, la jeune sorcière tentait à présent de la fuir par sa course folle. Toute logique lui avait échappé. Son corps avait pris le dessus. Elle courait !

La pensée obsédante qu’elle avait été à deux doigts de trahir l’Amafia l’habitait. Impossible de s’en défaire. Alors elle courait. Mais elle n’allait pas assez vite apparemment, car la pensée était toujours là. Courir ne changeait rien. La pensée, horrible, clignotait dans son esprit, cohabitant avec une autre, tout aussi angoissante : Amber Knight, jeune membre de l’Amafia avait déserté sa mission. Elle avait abandonné délibérément Amarel Prince, la personne qu’elle était supposée protéger. Ce constat lui donna des hauts le cœur et elle s’arrêta brusquement, le souffle coupé. Son envie de vomir s’intensifia. La jeune fille eu le réflexe de s’adosser à un mur en sentant sa tête tourner. Elle ferma alors les yeux quelques minutes. Et en les rouvrant, elle découvrit qu’elle n’était plus seule. Un grand sorcier en blouse blanche se tenait devant elle. //

-« Ne vous inquiétez pas. Nous allons vous aidez »

//Amber, toujours confuse, essaya de décliner l’offre d’assistance : //

- « hein ? euh…non. Non… Non merci, c’est gentil à vous. Mais ça va aller, ne vous tracassez pas pour moi. »

//L’homme posa ses mains sur les épaules de la jeune fille ://

-« Ne vous inquiétez pas. Nous allons vous aidez » répéta l’homme en blouse, sans tenir compte du refus.


//Et soudainement, le monde tournoya autour d’Amber et elle se retrouva ailleurs. Le sorcier avait transplané en l’emmenant avec lui. Cela eu l’effet d’une douche froide sur Amber. Elle récupéra ses esprits en un clin d’œil, ainsi que sa personnalité amafieuse. //

*D’acooooord… Je dois vite retourner d’où je viens… Il faut que je retrouve Amarel. Il est peut etre en danger ! Vite ! Il n’est pas trop tard ! Où suis-je ? Et qui es ce type ? *

//Elle analysa l’espace alentours : elle se trouvait dans un immense jardin, face à un bâtiment de style ancien, portant l’inscription suivante ://

« Hopital Sainte Marie : Refuge pour sorcier psychologiquement instable »

* Bien… un Hôpital Psychiatrique… Il ne manquait plus que ça… mais au moins je n’ai pas été enlevé par une organisation secrète et Amarel est probablement en sureté. Il ne fuguera pas. Pas aujourd’hui. Pas sans sa petite amie à qui il tient tant. Pas dans son état. Au pire, il est en mauvaise santé, mais le professeur qui devait venir nous chercher ne devrait pas tarder. Et les passants pourront toujours appeler les secours magiques en cas de besoin. Sa vie n’est pas menacée. En revanche… je serai étonnée que l’Amafia m’accepte encore dans ses rangs après cette histoire. SI j’arrive à sortir de là… mais je ne suis pas folle. Je serai vite sortie. Une entrevue avec le psychiatre et je serai sortie. Voilà… calme toi Amber. Tu vois… ? La situation n’est pas si catastrophique.*

// Le sorcier infirmier l’entraina vers la structure et elle se laissa faire. Il l’a fit pénétrer dans une salle protégée de barrières magiques. Elle nota que personne ne pourrait sortir sans être accompagné par un professionnel de l’établissement. Il lui indiqua d’attendre dans cette pièce jusqu’à ce que quelqu’un vienne la chercher. La pièce était immense. //

* Au moins aussi grande que la Grande Salle de Poudlard !*

//Elle décida de visiter la pièce. Celle-ci comportait une multitude de chose étrange, même pour une sorcière. Amber se serait crue dans un rêve. Des objets disparates flottaient dans les airs. Une tente était arrimée sur une branche basse d’un arbre planté en intérieur, dont les branches se perdaient jusqu’au plafond lointain. Une partie de la salle était aménagée de miroir et de rideaux. A un autre endroit, se trouvait une porte sur laquelle un panneau prévenait que celui qui entrait risquait de se perdre dans le labyrinthe de Gifdu. Amber eu soudain peur de se perdre dans cette pièce, et se dit qu’elle ferait mieux de rester à proximité de l’entrée, au cas où on l’appellerait. Elle ne voulait pas rester ici indéfiniment. Elle souhaitait retourner rapidement à Poudlard, s’assurer que rien n’était arrivé à Amarel, et se réfugier dans les bras de sa sœur jumelle pour lui conter ses mésaventures de la journée.

Des rires s’échappèrent de la tente alors qu’elle passait devant. Jusqu’ici elle n’avait croisé personne. Elle s’inquiéta… Il devait y avoir de vrais fous ici… Une jeune fille sortie de la tente. Elle avait une perruque constituée de… //

* …carottes râpées ? beurk… oui il y a vraiment des fous ici.*

// La nouvelle venue la regarda un instant, puis lui fit signe de monter avant de disparaitre de nouveau dans la tente.

Amber hésita mais la curiosité fut plus forte que la prudence. Elle grimpa à l’arbre puis pénétra dans la tente. Dedans se trouvait une petite dizaine de jeunes gens, habillés de déguisements les plus étranges les uns que les autres. L’un d’eux était en poney, un autre en licorne rose à paillette, une troisième portait une tenue multicolore s’adaptant à l’environnement…//

* Un peu comme un caméléon* songea la jeune Serdaigle.

// Et puis il y avait la fille aux carottes râpées dans les cheveux, celle qui l’avait invité. Elle s’adressa à Amber // :

- « il nous manque un joueur pour le Loup Garou… plus on est de fous, plus on rit… tu veux participer ? »

- « Euh… si vous m’expliquez les règles… pourquoi pas ? » accepta la jeune fille qui avait vaguement entendu parler de ce jeu moldu, et ne voulait pas froisser ses hôtes. Lesquels ne lui semblaient plus si effrayants. Ils avaient même l’air sympathique.

// Et la partie commença. Une autre partie suivit. Puis une autre. Puis ce fut des discussions à n’en plus finir, des câlins, des fous rires…

Plusieurs heures plus tard, Amber était toujours dans la tente. Elle s’amusait bien avec ses compagnons de l’hôpital psychiatrique ! Elle ne songeait plus à partir.

Pourtant un infirmier était venu la chercher. Il passait toutes les heures et l’appelait. Mais elle ne descendait pas de son arbre Le camping avec les fous lui plaisait bien. Elle serait restée là éternellement. Et ses nouveaux amis lui confièrent qu’ils étaient là depuis plusieurs mois, et qu’elle pouvait faire de même si elle le souhaitait. Selon eux, les infirmiers arrêteraient de venir l’appeler au bout de quelques temps, et elle pourrait choisir un déguisement et rester ici pour toujours.

Une nuit passa.

En se réveillant, la Serdaigle s’inquiéta de sa sœur. Elle aimait discuter avec elle le matin quand celle-ci était éveillée, ou sinon parcourir les couloirs du château de Poudlard. Mais sa sœur Angel n’était pas là… Et elle se mit à pleurer… Le garçon déguisé en poney vint la consoler et lui assura qu’il existait un moyen de sortir d’ici… Elle devait emprunter le labyrinthe qu’elle avait aperçu à son arrivée et aller tout droit jusqu’au rond- point. Il s’agissait en réalité d’un portauloin qui l’a conduirait à l’endroit où elle se trouvait avant qu’on ne l’amène ici.

Amber lui fit un câlin d’adieu et partis avant que les autres ne se réveillent.

Elle arriva sur le Chemin de Traverse et constata qu’elle était toujours en face d’Amarel Prince… elle n’avait jamais fui. Elle n’avait pas failli à sa mission. //

* Ce qui vient de m’arriver est très étrange… je dois être malade. *


Dernière édition effectuée par un ancien joueur (Dim. 14 Déc 2014, 16:03) ; édité 3 fois

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Joueuse


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MessageDate du message: Dim. 14 Déc 2014, 15:56  Répondre en citant

// Thalia sortit du bureau de Siméon Garm d'un pas agacé. Il n'avait pas voulu croire un mot de son histoire. Et pourtant ! Elle l'avait vu de ses propres yeux ! Et elle avait même un témoin ! Pourquoi fallait-il toujours que personne ne la prenne au sérieux ? Le professeur de Défense contre les Forces du Mal l'avait tout simplement... envoyée promener. Eh bien, tant pis s'il refusait de la croire, elle irait trouver quelqu'un d'autre plus disposé à l'écouter...

Soudain, au détour d'un couloir, la jeune fille percuta une surface molle. Sonnée, elle releva les yeux, et s'aperçut qu'elle était rentrée dans un grand type en robe blanche, précédé par deux de ses acolytes. Qu'est-ce que de pareils énergumènes venaient faire au château ? //

- Euh.....bafouilla-t-elle avec un regard d'excuses un peu perdu.

- Ne vous inquiétez pas, nous allons vous aider. répondit aussitôt l'homme dans lequel elle était rentrée d'une voix douce et compatissante.

// Avant que la Serdaigle n'ait pu comprendre ce qui se passe, deux des individus blanchâtres l'empoignèrent chacun par un bras. //

- Euh..... ! protesta-t-elle violemment.

// Mais c'était trop tard. Le paysage devint flou, et quelqu'un tenta de la faire passer dans un tube plastique qui la comprimait de manière très désagréable. Ou peut-être bien que ce n'était qu'une impression. Puis elle émergea dans un -CLAC !- sonore, et écarquilla les yeux en détaillant l'environnement dans lequel elle avait atterri. On venait de la faire transplaner -contre son gré- pour la première fois. Un grand manoir fort lugubre se dressait à présent devant son nez. //

** Hôpital Sainte-Marie , Refuge pour Sorciers psychologiquement Instables... ** lut-elle.

// Qu'est-ce qu'elle fichait là ? C'était une blague ? Ou un mauvais rêve ! Oui, c'était cela, elle était en réalité en train de dormir paisiblement dans les dortoirs de Serdaigle, bien au chaud sous ses couvertures. Il fallait qu'elle se réveille. Elle se tourna vers les deux zigotos qui la tenaient. //

- Lâchez-moi deux secondes s'il-vous-plaît. Il faut que je me pince. Je dois me réveiller.

// Mais les deux hommes se contentèrent de la regarder avec un regard doucereux. //

- Restez tranquille. Nous sommes presque arrivés. Nous allons prendre soin de vous.

// Un cauchemar. C'était un horrible cauchemar, et elle allait se réveiller d'un seconde à l'autre. Si seulement ces deux cinglés voulaient bien la libérer ne serait-ce que quelques secondes... Bon, autant recourir au méthodes fortes. Elle pencha la tête et mordit à pleines dents dans la main de son agresseur de droite. //

- Aaaaaaaaah !!!!!!

// Il retira aussitôt sa main en continuant à hurler, et Thalia en profita pour se pincer violemment la cuisse. //

- Aaaaaaaaah !!!!!! hurla-t-elle à son tour.

// Elle s'était vraiment fait très mal. Mais elle ne s'était pas réveillée. Ce n'était pas un rêve.

Quelques minutes plus tard, elle se retrouva enfermée à double-tour dans une chambre au murs entièrement blancs. //

** Mais qu'est-ce que je fiche là ? Allez, reprend toi ma vieille... **

// D'un bond, elle sauta de l'unique lit de la pièce, où elle s'était assise, et s'approcha de la porte. Des bribes de conversation lui parvenaient de l'autre côté. //

- ...se prend pour un loup-garou... Elle a violemment mordu l'un de nos infirmiers...

// Ainsi, on la prenait vraiment pour une malade mentale gravement atteinte, alors qu'elle n'avait rien à faire ici. Pour quelle raison ces médecins étaient-ils venus la chercher et l'avaient emmenées ici ? Elle n'était pas une sorcière "psychologiquement instable"... Elle n'avait pas sa place dans cet hôpital psychiatrique pour sorciers... Désemparée, elle s'affola. //

- C'est un malentendu ! JE VEUX PARLER AU DIRECTEUR !!!!! s'époumona-t-elle.

// Mais rien n'y fit. Elle ne perçut que le bruit de pas qui s'éloignaient, sûrement pour reprendre leur petite discussion plus loin. //

** Grrr quels abrutis ! **

// A présent furieuse, la Serdaigle brandit sa baguette et lança un Alohomora contre la serrure. A sa grande surprise, la porte se déverrouilla aussitôt dans un tintement métallique. //

** Ils ont du penser que les sorciers atteints mentalement n'auraient pas l'idée de faire usage de leur baguette... **

// Vérifiant quand même que personne ne l'observait, Thalia passa la tête par l'ouverture de la porte et regarda autour d'elle.
Personne à gauche.
Personne droite.
Rien au sol, ni au plafond.
La voie était libre.

Elle s'aventura hors de la chambre à pas feutrés. Elle ne pouvait pas rester là un instant de plus. Tous ces murs blancs finiraient pas la rendre vraiment folle, sinon...
Il fallait qu'elle sorte d'ici. Mais par où aller ? Avec son magnifique sens de l'orientation, elle était bien partie pour se perdre dans les couloirs.

Elle s'engagea donc dans le couloir de droite à l'improviste, et, au bout de quelques mètres, s'arrêta. Sur un petit piédestal, un objet était posé devant elle. Curieuse, elle le prit entre ses mains, et le retourna. Les initiales G.P.S étaient gravées à son dos. //

** Grosse Pomme Sautée ? Ou bien Grenade Partiellement Synthétique ? Mais qu'est-ce que c'est que ce truc ???? **

// Peut-être que c'était un truc moldu, c'était bien leur genre de ne pas s'embêter à marquer les mots en entiers. Si seulement son père était là, il aurait pu l'éclairer sur ce sujet... Alors qu'elle était en pleine réflexion sur la signification de ce sigle, une voix féminine retentit. //

- Bonjour. Bienvenue à l'Hôpital Sainte marie. Je vais vous guider. Quelle est votre destination ?

// Abasourdie, la brunette regarda dans toutes les directions. Personne n'était là. Quelqu'un était-il caché sous une cape d'invisibilité ? //

- Quelle est votre destination ? répéta la voix.

// Cette fois, il n'y avait plus de doute possible. La voix venait du petit objet. Thalia lui jeta un oeil méfiant. Magique ou maléfique ? //

- La sortie, répondit-elle sèchement.

Continuez tout droit. Au bout de 10 mètres, tournez à gauche.

// Pouvait-elle vraiment faire confiance à cet objet ? Allait-il vraiment l'aider ? N'était-ce pas un piège tendu par des médecins machiavéliques ?
Elle haussa les épaules. Au point où elle en était, tout était bon à prendre. Alors, si cette dame machine souhaitait vraiment l'aider...

Elle suivit les indication de la boite parlante et tourna à gauche. //

- Et maintenant ? s'enquit-elle.

- Arrivée au rond-point, tournez à droite, première sortie.

// Elle continua d'avancer, dubitative. Lorsqu'elle arriva au dit rond-point, qui était en fait un croisement de couloirs banal au milieu duquel était planté un brancard abandonné, des bruits de voix venant du couloir de droite parvinrent jusqu'à elle. Affolée, elle s'engagea à gauche en tentant de trouver une planque pour se dissimuler de la vue des arrivants. Mais la voix-de-femme-machinesque protesta. //

- Faites demi-tour dès que...

- Toi, la Garce Peu Sympathique, tu vas te taire ! chuchota furieusement Thalia en fourrant la machine dans sa poche pour étouffer le son de sa voix.

// Il n'y avait malheureusement aucune cachette à portée de vue. Les individus se rapprochant, le temps lui était compté. Elle ne voulait pas retourner dans sa chambre. Tout mais pas ça. Alors elle plongea sous le brancard, au milieu du croisement, et tenta tant bien que mal de tirer la couverture pour se cacher. Elle y arriva juste à temps, alors que deux personnes, tournaient dans l'angle d'un couloir. Il était moins une.//

- ...et comme c'est bientôt Noël, ma grand-mère m'a tricoté une grande chaussette en laine, pour que je l'accroche au-dessus de ma cheminée... J'espère que le père noël y mettra plein de carottes râpées, c'est tellement bon ! s'exclama une première voix assez traînante.

- Mais voila une furieuse magnifiquissime d'excellente bonne idée ! répondit une autre voix, qui parlait très rapidement. Et en parlant de saperlipopettes de chaussettes, Bill, je crois que j'ai justement et infortunément perdu ma propre chaussette du Massachusetts la dernière fois que je me suis tranquillement promené par ici, pardi... Crois-tu par ma vertu qu'elle aurait bien pu se planquer telle un petit scarabée sous ce goguenard de brancard ?

- Je pense... commença Bill.

- Donc tu es. Bien. Plus un mot. Je m'en vais explorer ces recoins sombres et coquins qui abritent peut-être ma chaussette bien cuite.

// Thalia se mordit les lèvres. Ces deux guignols étaient bien partis pour la débusquer. Il ne fallait pas qu'ils donnent l'alerte. //

** Ne soulève pas la couverture. Ne soulève pas la couverture. Ne soulève pas la... **

// La couverture se souleva. //

- Hé Bill ! Regarde quel petit énergumène de spécimen se cache là-dessous !

- Oh, Boule, comme ta chaussette a grossi ! Mais pourquoi elle porte un déguisement de sorcier, hein ? hein ?

- Je ne suis pas une chaussette !!! s'énerva Thalia en sortant de sous le brancard. Et ce n'est pas un déguisement, c'est mon uniforme de Poudlard !

- Parce que c'est une sorcière, imbécile de volatile, répondit Boule en ignorant complètement la jeune fille. Ne vois-tu pas qu'elle faisait du camping sous ce goguenard de brancard ?

- ET JE NE FAISAIS PAS - DU - CAMPING !!!!!! s'exaspéra-t-elle.

// Boule et Bill cessèrent aussitôt de parler, comme figés, et se tournèrent vers elle en la regardant avec des yeux ronds. La brunette soupira. Est-ce qu'elle pouvait vraiment demander de l'aide à ces deux-là ? Il était certain qu'ils n'étaient pas médecins, mais peut-être pourraient-ils tout de même la renseigner... //

- Alors, euh... J'imagine que vous vous promenez souvent dans les couloirs de cet hôp... De ce charmant bâtiment, donc j'en déduis que vous savez où se trouve le bureau de la Directrice... Est-ce que vous pourriez me montrer le chemin, s'il-vous-plaît ? J'ai quelque chose de très important à lui dire. Et je n'ai aucunement confiance en les indications que me donnent la machine que j'ai dans ma poche. //

// Boule et Bill continuèrent de la fixer, interloqués. Bon. Soit elle parlait une autre langue, soit elle n'avait pas dit ce qu'il fallait. //

- Ok. On m'a dit que la directrice organisait une petite fête dans son bureau. Et il paraît qu'il y a plein de chaussettes et de carottes râpées cachées dans les tiroirs.

// L'effet de cette phrase fut immédiat : les expressions stupéfaites de Boule et Bill se métamorphosèrent en grands sourires, tandis que leurs yeux lançaient des étincelles de pur bonheur. Thalia fut presque désolée d'avoir à abuser ainsi de leur naïveté. //

- Place à la chaussette sorcière qui faisait du camping sous un brancard ! s'exclama très sérieusement Bill en prenant place à sa droite.

- Partons à la conquête des tiroirs du bureau de Madame la Directrice ! renchérit Boule en se plaçant à sa gauche.

// Bieeen. La brunette se trouvait à présent escortée de deux patients déjantés. Au moins, son affaire avançait un peu : elle était à présent en chemin vers le bureau de la Directrice. Elle n'aurait plus qu'à lui expliquer qu'elle n'avait absolument aucun problème cérébral, et tout rentrerait dans l'ordre, elle pourrait retourner sereinement à Poudlard. En tout cas, elle l'espérait...
Mais les choses ne furent pas aussi simples que prévues. Lorsqu'ils arrivèrent devant le bureau de la Directrice, elle n'était pas là. Génial. Que faire ? //

- On pourrait commencer à manger les carottes râpées en attendant, non ? proposa Bill, dont les yeux lançaient des regards avides par la fenêtre s'ouvrant dans la porte.

// Thalia ignora la remarque. Elle ne pouvait pas rester ici une nuit de plus. Non. Ses professeurs s'inquiéteraient. Il fallait qu'elle écrive une lettre à ses parents, qu'elle leur explique la situation, que... //

- Boule ! Bill ! Qu'est-ce que vous faites ici ? Il est l'heure de prendre votre médicament ! s'écria soudain une voix.

// La Serdaigle se retourna, pleine d'espoir, et vit s'avancer dans leur direction une femme d'une quarantaine d'année, à la démarche décidée, dont les cheveux roux bouclés encadraient un visage rond creusé de petite rides et de fossettes. Elle portait une longue blouse blanche : c'était une infirmière. La femme dévisagea curieusement Thalia, sans paraître surprise. //

- Elève de Poudlard ? demanda-t-elle.

- Euh, oui... On m'a emmenée ici par erreur... J'ai affirmé à mon professeur que j'avais vu un hippogriffe sortir du Lac, mais apparemment il m'a prise pour une folle...

- C'est fou le nombre d'étudiants qu'on reçoit en ce moment, soupira-t-elle. Tu es Thalia Sandway c'est ça ?

- Oui, répondit-elle, bien qu'étonnée que l'infirmière sache son nom.

- Bien. Ton professeur a appelé. Il nous a dit qu'il s'était trompé, qu'une jeune fille était venue témoigner, et tout ce blabla. Bref, je vais te raccompagner à Poudlard. Si on te demande quelque chose, tu diras que c'est Lucia Kellen qui t'a autorisée à repartir.

// Lucia prit la main de Thalia, et transplana. Bientôt, la jeune fille retrouva avec joie les murs de Poudlard. Elle remercia chaleureusement l'infirmière, puis se dépêcha de repartir en cours. Jamais plus elle n'irait dire quoi que ce soit à Siméon Garm. //


Dernière édition effectuée par Thalia Gilsayan (Dim. 14 Déc 2014, 16:01) ; édité 1 fois

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