Hiboux Nomade Notes
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[Surprise - Event de Noël] Le Bal de Noël

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Joueuse


Messages : 1828
Guilde : Les Tourneurs de pages
Maison : Poufsouffle
Poudlard : 5e année
MessageDate du message: Sam. 17 Jan 2015, 17:02  Répondre en citant



Vous poussez la porte, et restez ébloui devant ce qui s'étale devant vous. Magnifiquement décorée, la Grande Salle resplendit. Les grands sapins qui se dressent contre les murs de la salle sont décorés de neige et de boules de noël pailletées, et des bougies flottent partout dans la salle. Le plafond ensorcelé à l'air aujourd'hui d'un ciel d'hiver, et de doux flocons tombent de la voûte. Les grandes tables ont été emmenées ailleurs, et une grande piste de danse se présente au centre de la pièce. Une scène s'élève à la place des fauteuils des professeurs, scène où prendront place tantôt la chorale de Poudlard, tantôt les groupes de musiques invités par le Directeur. Quelques tables rondes recouvertes de nappes blanches accompagnées de chaises blanches se dressent un peu partout, et une chapiteau blanc abrite un bar où les élèves peuvent aller se servir en bièreaubeurre ou diverses autres boissons. La Grande Salle est magnifique, et vous y entrez, ébloui par la beauté de l'endroit. Tout sourire, vous vous retournez vers votre partenaire,e n vous demandant comment se passera votre soirée dans cet endroit féerique.

Event de Nighty


Dernière édition effectuée par Jade Ogreaney (Sam. 10 Fév 2018, 20:52) ; édité 3 fois
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Riverelle

Ancien(ne)





MessageDate du message: Dim. 18 Jan 2015, 17:17  Répondre en citant

    // Jamais Lindsey ne s'était retrouvée dans une telle situation. Elle devait avouer que la sensation qu'on ressentait au creux de l'estomac avant d'aller à un bal était franchement désagréable.
    C'était la première fois de sa vie que la jeune fille allait mettre les pieds sur une piste de danse. Pour elle, bal était souvent synonyme de torture. Mais pas n'importe quelle torture. La pire de toutes : les talons, les robes et la gente masculine collée à ses basques pendant quatre heures d'affilée. À chaque fois que se présentait ce genre d'événement, Lindsey se faisait la réflexion que la bonne vieille torture à l'ancienne, des couteaux, du sang partout et des hurlements à déchirer les tympans, aurait été mille fois préférable. Au moins, elle aurait été en terrain connu.


    Mais cette fois-ci, tout allait bien se passer, c'était obligé. Elle n'allait pas à ce bal de Noël avec n'importe qui. Elle n'y allait pas avec un gars déniché à la hâte. Un type qu'on ne connaissait pas, mais qu'on avait pris pour cavalier simplement pour en avoir un. Elle y allait avec Caleb.



(...)



    À l'instant où Caleb posa la question, Lindsey sentit la commissure droite de ses lèvres tressaillir, sans savoir pourquoi.


    Elle s'interdit de rougir. Elle s'interdit de laisser passer la moindre petite lueur de gêne au fond de ses yeux. Mais elle dit serrer les dents très fort pour y parvenir. La situation était quelque peu embarrassante ; ils venaient de finir une séance d'entraînement intensif qui avait fait suer la jeune fille. L'odeur qu'elle devait dégager devait être... Intéressante. Pas franchement sexy, mais elle n'y pouvait rien. Au lieu de se mortifier en imaginant ce qu'il pensait d'elle, mieux valait réfléchir à sa proposition.


    Cela ne faisait pas moins de deux mois qu'ils se connaissaient. Au milieu des entraînements, des repas qu'ils avaient passés ensemble et des cours, ils avaient appris à se connaître.
    Lin' devait avouer qu'elle l'appréciait beaucoup. Il était tellement gentil avec elle qu'elle avait souvent eu l'impression qu'il se moquait d'elle.
    Et le jeune homme l'avait énormément aidée au cours des dernières semaines. Elle avait eu, au moins, l'impression de progresser en matière de magie, ce qui n'était pas arrivé depuis longtemps, et ce sentiment qu'on éprouvait en voyant un sort réussit à la perfection était aussi satisfaisant que celui ressentit quand l'adversaire lève les mains en signe de défaite.
    Du côté du jeune homme, il avait aussi effectué une montée en flèche. À chaque leçon, il s'améliorait un peu plus. Cela la rendait aussi contente que si c'était elle-même qui évoluait ainsi. Fait qui l'avait considérablement troublée.


    La réponse jaillit d'entre ses lèvres sans qu'elle ait pu réfléchir encore un peu. Même si elle était tout à fait conscience de l'inutilité de cet acte car, depuis le début, elle savait ce qu'elle allait lui dire.
    Elle esquissa un sourire.



(...)









    Depuis que Lindsey avait accepté la proposition de Caleb, elle savait qu'elle allait être confrontée au dilemme : la tenue qu'elle allait porter.
    Lindsey n'avait jamais eu à acheter des vêtements de soirée. Sa sœur Hannah, lui avait offert assez de robes de bal - trop petites pour elle - en guise de cadeau de Noël ou d'anniversaire pour remplir un placard. Elle s'en moquait totalement, vu qu'elle n'en portait jamais, malgré qu'elles soient presque neuves, Hannah étant une fille des plus soigneuses. En fait, Lindsey ne prenait pas vraiment le temps de soigner ses tenues. Elle ne comptait plus le nombre de jours qui la séparaient de la dernière fois où elle s'était coiffée, et portait exactement les mêmes vêtements depuis sa quatrième année, en les nettoyant à coup de baguette magique. Mais pour le bal de Noël, elle ne pouvait pas arriver habillée avec ses vêtements déchirés de partout, même si elle ne voyait pas vraiment l'intérêt de se changer. Les robes n'allaient pas rendre la soirée plus belle.


    La Serdaigle ouvrit les portes de l'armoire sur une petite dizaine de robes de bal plus ou moins sophistiquées. La réflexion fut beaucoup plus rapide qu'elle ne le pensait ; elle choisit la plus simple de ses tenues sans hésiter une seconde, saisissant au passage une paire d'escarpins noirs qu'Hannah avait porté qu'une ou deux fois, et dont le velours était éraflé sur le côté droit de la chaussure de gauche.


    Quelques minutes plus tard, elle se regarda dans le miroir qui ornait la porte du placard.
    La couleur de sa tenue - en satin bordeaux - n'allait pas très bien avec ses cheveux blonds platine. La robe était relativement courte, lui arrivant un peu au-dessus des genoux, plissée vers la jupe et ceinturée sous la poitrine d'un ruban de la même couleur. Sur l'épaule, un nœud papillon orné d'une espèce de fleur argentée qu'elle trouva effroyablement rococo. Elle n'osa pas l'arracher, de peur d'embarquer le nœud par la même occasion. Même si elle en mourrait d'envie.


    La jeune fille posa précautionneusement un pied devant l'autre. Elle chancela un instant sur ses talons trop haut. Par Merlin, comment allait-elle y arriver ? Danser avec de telles chaussures, c'était mission impossible. Elle allait forcément s'exploser le nez par terre dès la première minute.
    Lindsey se prit la tête entre les mains, grommelant. Jamais elle ne s'était sentie aussi frivole, aussi superficielle. Son estomac se tordit. Elle se faisait honte.


    Hélas, il n'était plus temps de reculer. Le bal - elle grimaça à cette pensée - commençait dans pas plus de trente minutes.


    La jeune blonde loucha sur son reflet. Elle distingua des imperfections partout. Une petite cicatrice sur la tempe, quelques boutons sur le front, bien qu'ils soient masqués par ses cheveux, des cils trop peu recourbés, une petite fossette disharmonieuse sur le menton quand elle souriait. Mais l'idée de les cacher sous le maquillage ne lui vint même pas à l'esprit. Pour elle, se maquiller était tout simplement contre-nature. Effacer les défauts ne les faisaient que ressortir encore plus après psychologiquement. C'était une action vaine pour se sentir belle, pour ne pas se rappeler qu'on avait ceci ou cela sur le visage. Il allait devoir se contenter de ce qu'elle était réellement, tant pis si ça ne lui plaisait pas.


    Elle arrangea les courtes mèches blondes du bout des doigts, se lava les dents, et crocheta ses oreilles d'une paire de créoles argentées dont celle de gauche avait un peu perdu de son brillant. Pour passer le temps et s'entraîner à marcher avec ses foutus talons, elle parcouru le dortoir de long en large en s'efforçant de rendre sa démarche assurée et précise. Son premier bal. Son premier bal...



(...)



    Tout ne se passait pas comme prévu.
    Lorsque les vingts heures avaient sonné, Lindsey était sortie du dortoir à petit pas, sentant la pression monter. Un concert du piaillement l'agressèrent si violemment qu'elle faillit retourner se barricader au fond de son lit.
    Des dizaines et des dizaines de Serdaigles se pressaient dans la salle commune. Une nuée de jeunes gens sur leur trente-et-un. Les filles retouchaient leur rouge à lèvres ou leur mascara en papillonnant des paupières devant les miroirs, et les hommes attrapaient les bras de leur compagne, en toussotant ou en resserrant leur nœud pap'.
    La blondinette, les yeux écarquillés sur l'horreur de la situation, s'avança dans la pièce, vacillant légèrement sur ses escarpins. Une telle avalanche de coquetterie et de futilité lui faisait l'effet d'une douche froide. Le souffle aussi affolé que le fil de ses pensées, elle rasa la bibliothèque, sortit de la salle commune et dévala l'escalier le plus vite possible.


    Elle dérapa sur le marbre du Hall en frôlant la dégringolade par-dessus la rampe, patina l'espace d'une seconde pour retrouver son équilibre avant de se redresser complètement. Et de se rendre compte à quel point elle avait l'air d'une souillon.


    Elle hoqueta de terreur devant des hordes de jeunes filles déchaînées. Elles étaient pour la plupart vêtues comme de véritables princesses, avec des robes gigantesques croulantes de dentelles, de rubans, de perles ou de plumes, et portant des chaussures ressemblant plus ou moins à des engins conçus pour torturer dans de longs cris de souffrance, assorties de deux bons kilos de bijoux.
    Clairement, une autre catégorie se distinguait : celle des petites tenues. Plus rare mais bien présentes, celles qui l'occupaient portaient presque uniquement de la lingerie.


    On commençait à se tourner vers Lindsey et sa tenue négligée. Elle sentit ses joues s'empourprer et adopta un port de tête altier, même si, intérieurement, elle ne l'était pas du tout. Et merde ! Elle se faisait remarquer, tout le contraire de ce qu'elle avait prévu. Le monde se liguait-il contre elle ?
    Pour avoir l'air occupé, la Serdaigle se mit à marcher un peu au hasard, en restant aux alentours des escaliers, pour ne pas manquer Caleb. Elle angoissait, et ça l'horrifiait de se sentir angoissée. Depuis quand elle se mettait dans un tel état pour un simple bal ?
    Une voix, dans son dos, la tira de ses pensées. Elle se retourna, frémissante. C'était lui. Elle se prit en plein fouet l'image du jeune homme, impeccablement vêtu d'un costume cravate noir. Le voir aussi élégant, aussi parfait, lui fit un effet bizarre. Au cours de ces deux mois, Lindsey avait prit l'habitude de le voir en jean, tee-shirt ou chemise. Mais en costard, décidément, non. //




- Salut. C'est marrant de te voir comme ça.



    // Mais qu'est-ce qu'elle racontait ?! C'était incroyablement maladroit, et ça sonnait très péjoratif. Elle se rattrapa vite fait : //




- Par marrant, je veux dire que ça te va bien, évidemment.


** Imbécile ! Arrête de te prendre la tête pour une robe ridicule. Tu as dit toi-même que la tenue ne faisait pas la soirée, **
se sermonna mentalement la jeune fille.



    // Et c'était vrai. Lindsey écarta fermement sa gêne de son esprit. Elle était encore plus superficielle en s'en faisant pour de stupides vêtements.
    La blondinette finit par prendre la main de Caleb, et ils se frayèrent un chemin au milieu des couples. Elle se tordit la cheville pendant la marche, et écrasa de son talon le pied d'un jeune homme de septième année, accompagné d'une fille vêtue d'une tenue qui ressemblait beaucoup à une nuisette rouge particulièrement transparente. Alors qu'il laissait échapper un gémissement de douleur intense, elle lui adressa tout son soutien mental, prédisant l'abominable souffrance que pouvait causer un talon haut. Le pire des supplices.


    À l'instant où Lindsey entra dans la Grande Salle, elle ne la reconnut pas tout de suite. Les tables avaient disparues, remplacées par des rondes aux nappes blanches immaculées, et sa décoration avait radicalement changé. Un nombre incalculable de sapin dressaient leurs branches vert sombre, et se paraient de neige - elle faillit se précipiter vers l'un des arbres pour voir si il en s'agissait bien de vraie - et de boules de Noël scintillantes. Des bougies voletaient dans l'air, évitant habilement les flocons qui tombaient doucement du plafond noir de nuit. La jeune fille, émerveillée par la beauté incontestable de l'endroit, tendit la main sur le côté pour recueillir un des flocons. Au contact de la chaleur de sa peau, il fondit, mais aucune eau ne vint mouiller ses doigts.


    C'était un rêve d'enfant. La jeune blonde expira, heureuse, dans l'air que la neige ne parvenait pas à rafraîchir, alors qu'ils atteignaient la piste de danse. //




- C'est tellement beau, dit-elle, sans se soucier de si on l'écoutait ou pas.



    // Prenant tout le monde par surprise, un groupe de musique composés de cinq musiciens surgirent sur scène, le sourire jusqu'aux oreilles. Elle remarqua un piano, un violon, un saxophone, une batterie et une guitare. Sans attendre, ils saisirent leurs instruments sous les applaudissements à rendre sourd et commencèrent à jouer une mélodie entraînante. Les couples se positionnèrent. Un peu nerveuse, Lindsey lissa le satin tout doux de sa robe avec la paume de sa main.


    Elle n'eut pas le temps de réfléchir d'avantage. Il l'attrapa par la taille, lui saisit la main, et ils entamèrent cette première danse. Ensemble.


    C'était curieusement... Reposant. Même si Lindsey ne savait pas danser. Elle n'avait en fait jamais tenté d'essayer, par peur du résultat.
    Alors qu'elle plaçait un énième pas de travers, elle ressentit une sensation bizarre dans son ventre. Son regard croisa celui de Caleb. Elle eut un moment d'absence alors que les magnifiques prunelles multicolores se posaient sur elle.
    L'instant passa, rompu par un claquement d'escarpins contre le cuir d'une chaussure et, tout de suite après, un cri trahissant une douleur sans nom. Soudain désireuse de partir pour éviter les représailles, elle entraîna le jeune homme un peu plus loin, pour être perdue de vue.


    Elle sentait la douceur de la soie des robes effleurer ses jambes nues. Elle sentait le souffle léger du jeune homme au-dessus de sa tête. Elle sentait aussi beaucoup trop ses pieds. Dieu que ça faisait mal ! Elle avait bien envie d'enlever ses escarpins, les jeter dans la cheminée et les regarder se consumer lentement en savourant sa victoire, mais danser pied nus causeraient quelques petits soucis d'éventuelles odeurs loin d'être bienvenues. Et, sans chaussures, elle serait vulnérable face aux pieds maladroits qui pourraient malencontreusement écraser les siens. Elle n'osait même pas imaginer un talon aiguille explosant ses orteils nus.


    Le morceau s'acheva dans un accord parfait de tous les instruments, et la salle éclata en applaudissements frénétiques. Le groupe salua le public et reprit immédiatement une deuxième musique, laissant à peine le temps aux danseurs de souffler un peu et à Lindsey le temps de se féliciter de ne pas s'être cassé la jambe.


    Le rythme était beaucoup plus rapide. Dès la première seconde, elle se prit les pieds dans un bas de jupons qui traînait par terre et faillit faire tomber Caleb.
    La danse demanda une telle concentration qu'elle devenait aussi rouge que si elle allait pondre un œuf d'Hippogriffe. Elle se mélangeait entre les pas à gauche, à droite, devant ou derrière. Un enfer.
    En plus de cela, elle commençait à fatiguer. Et ses malheureuses chevilles commençaient à lui cuire sérieusement.
    Lorsque la dernière note du morceau fut jouée - un accord plaqué de la part du piano, elle tomba de fatigue sur une chaise, à bout de souffle.
    La jeune fille leva les yeux vers Caleb, qui s'asseyait à côté d'elle. //




- Excuses-moi. Je n'ai jamais été douée pour la danse ; je suis crevée. On peut s'asseoir un instant ?



    // Les précédents occupants de la table avaient laissé des bouteilles de Bièraubeurres et de Whisky Pur Feu. Lindsey n'avait encore jamais goûté cette boisson interdite aux mineurs ; elle ne savait d'ailleurs pas ce que pareil alcool faisait ici.
    Elle décapsula la bouteille de verre sans hésiter et en but une gorgée.
    Le Whisky lui fit l'effet d'une claque sèche. Le breuvage la brûla sauvagement et elle fut prise d'une quinte de toux. Mais il la sortit de sa fatigue comme si elle s'était dopée aux amphétamines.


    La jeune fille remarqua à cet instant une violoncelliste en longue robe rouge qui venait de rejoindre le reste de son groupe, et commencer un solo lent et vibrant. Lindsey la regarda, captivée, l'effleurement de son archet contre les cordes, la main et le bras qui suivaient harmonieusement le mouvement. Elle s'accouda à la table, bercée par le son délicieux de l'instrument. Ça lui manquait. Elle n'avait pas le droit d'emmener son violoncelle à Poudlard ; l'instrument était beaucoup trop volumineux.


    La violoncelliste termina son solo par une série de notes piquées. Le reste du groupe enchaîna, avec une suite beaucoup plus entraînante. Lindsey remarqua le batteur par sa dégaine ; parfait cliché du rockeur aguerrit, il était extrêmement musclé, portait un débardeur noir, des bottes brillantes et était tatoué de partout. Alors qu'il s'escrimait sur sa batterie comme si sa vie était en jeu, ses longs cheveux bruns voletaient en tout sens.


    Pendant le reste de la musique, elle ne dit plus rien. La batteur clôtura le morceau d'un claquement de cymbales qui leur vrilla les tympans.



(...)


    Entre la musique, les rires, les mots, la soie et les pas de danse, Il y avait eut l'absolu.


    Autour de cet absolu, les souvenirs lui paraissaient flous. Comme voilés de brouillard.
    Était-ce le Whisky Pur Feu qu'elle avait bu la veille qui lui gommait ainsi sa mémoire ? Impossible. Comment avait-elle pût se saouler avec une simple gorgée ?
    Peut-être que le matin lui embrumait le cerveau.
    Ou peut-être était-ce l'absolu, qui était trop absolu pour que les autres souvenirs restent nets.
    Peut-être.


    Les yeux fermés, Lindsey sourit. Et se rendormit.
    Son bras tomba par-dessus son lit, frôla la moquette.


(...)



    La Grande Salle avait finit par se vider un peu de sa foule. Il était presque minuit.
    La dernière musique était douce, réunissant le violoncelle, le piano et le violon.


    Lindsey avait les jambes en feu. Elle mourrait de chaud. Elle était tellement fatiguée qu'elle se sentait capable de s'endormir debout. La main de Caleb dans la sienne, elle se traînait sur la piste comme un phoque sur la banquise.
    Le violoncelle pleura quelques rondes. Des croches.
    Un arpège.
    Les yeux rougis de la jeune fille s’aventurèrent dans ceux du jeune homme. Sa présence se fit plus forte. Prunelles fermées, prunelles ouvertes. Sur l'absolu. Elle ne s'en rendit compte qu'à cet instant.
    Elle était si proche. Si proche...
    Les lèvres se cherchent.
    Se rencontrent.


    Ce fut d'abord comme du miel. Doux, sucré. Timide.
    Puis, au fil des notes suaves des instruments, cela changea.
    Devint sauvage, bestial, brûlant, animal, elle croula sous le baiser. Oublia tout. Elle oublia le monde entier. Elle oublia même ses pieds douloureux. Elle souriait, sa bouche contre la sienne. Ses mains se portèrent au visage du jeune homme, tandis que le piano plaquait quelques accords doux.
    Le contact dura longtemps. Le miel dura longtemps.
    Le violoncelle acheva le morceau dans un long trémolo. Minuit.
    Elle rompit le contact, reculant, contemplant ce que, ce soir, dans les coulisses arriérées de la représentation théâtrale au goût du sang qu'était la vie, elle enlaçait.


    Son absolu. //


Dernière édition effectuée par un ancien joueur (Mar. 20 Jan 2015, 21:45) ; édité 3 fois

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Guilde : Aucune
Maison : Serpentard
Poudlard : 7e année
MessageDate du message: Dim. 18 Jan 2015, 21:51  Répondre en citant

// Jade s’enfonça encore plus profondément dans le fauteuil de sa salle commune, en face du feu. Elle se fit de nouveau la réflexion qu’elle devait monter dans le dortoir plutôt que de rester dans cet endroit bruyant à cause des préparatifs du bal, mais elle avait bien du mal à quitter les coussins confortables. Cependant, l’agitation qui régnait dans la salle commune des Serpentard était assourdissante. A quelques jours du grand Bal de Noël, tous les élèves étaient nerveux. Les filles achetaient les dernières choses indispensables à leurs tenues et les garçons faisaient leurs dernières demandes en espérant ne pas être rejeté. //

(…)


// Jade avançait dans les couloirs, il ne fallait pas qu’elle s’arrête sinon elle serait en retard. Jade avait bien vu que le bal de Noël était la fête la plus attendue de tout Poudlard, depuis des semaines tous les élèves ne cessaient d’en parler. Elle n’avait pas de cavalier. Elle s’en fichait des bals et puis elle était bien trop timide pour demander à quelqu’un de l’accompagner et personne ne lui avait proposé non plus. Faisant partie d’une famille influente du monde magique, Jade avait reçu une lettre de sa très chère et tendre grand-mère, lui demandant, ou plutôt lui ordonnant de se rendre au bal organisé. Bien sûre que la première réaction de la jeune fille, fût de répondre qu’il était hors de question qu’elle se rende au bal, surtout non accompagnée. Mais sa grand-mère lui avait fait du chantage, comme tout le temps. Si Jade rencontrait le fils de bonne famille que sa grand-mère voulait qu’elle rencontre, alors elle arrêterait de chercher le meilleur parti pour sa petite fille. Parce que sa grand-mère était persuadée que la rencontre entre les deux jeunes scellerait une union évidente.
Jade avait alors accepté de se rendre au bal. Elle n’avait jamais eu besoin de s’acheter de robe de soirée, sa grand-mère s’en chargeait, achetant toujours les dernières nouveautés pour que sa petite fille crève le décor et fasse tomber le plus d’homme. Mais Jade n’en avait que faire, son but était seulement de rencontrer ce fameux garçon et de faire en sorte que sa grand-mère la lâche enfin sur ce sujet.
Jade avait passé un bon moment à se préparer. Elle avait reçu une robe de sa grand-mère le jour même et ne l’avait toujours pas déballé ni essayé. Mais elle savait d’expérience que la robe serait, comment dire, trop bal de grande famille mondaine et non robe de bal d’école. //


Spoiler :


// Prête à tout pour avoir enfin la paix, Jade avait ouvert le colis et était tombée de haut en voyant la robe envoyée par sa grand-mère. Le tissu était simplement divin. La robe était écru, parsemée de paillette sur la jupe. Le bustier était quand à lui totalement pailleté et une ceinture enserrée la taille. Une fois parvenue à s’attacher les cheveux en un chignon lâche et après avoir fini de se maquiller, Jade enfila la robe avec délicatesse. //

** Arrête de t’en faire c’est juste un bal comme tous les autres, ce n’est pas comme si ton avenir se jouait ce soir **

// Jade continuait de se regarder d’un air critique dans le miroir de son dortoir. Elle ignorait complètement les commentaires de ses amies qui faisaient les dernières vérifications sur leurs tenues. C’était facile pour elle de ne pas s’inquiéter, elles avaient un cavalier et allaient au bal rien que pour s’amuser. Après plusieurs minutes d’inspection, Jade dût toutefois se rendre à l’évidence que rien de plus ou de moins ne l’embellirait d’avantage ce soir. La jeune fille ne s’était jamais considérée comme une beauté, et ce soir elle se considérait encore quelconque, seulement un peu moins que d’habitude, et elle devait bien se contenter de ça. //

- J’espère au moins que l’autre à qui je dois parler m’invitera à danser, soupira la serpentard.

// Calée bien au fond de son siège, Jade lança un regard furtif sur la piste de danse. La majeur partie des élève dansaient tout naturellement. Certains élèves riaient au éclats, d'autres chantaient, se réconciliaient, se disputaient et d'autres s'embrassaient. Jade soupira. Elle avait aperçue Caleb et une fille sur la piste.
La Grande Salle de Poudlard était éclairée de mille feux, et une musique l'avait envahie, si belle et si douce que les conversations s'étaient automatiquement baissés. C'était un bal, un simple bal, ressemblant à tout les autres auxquelles Jade avait déjà participé. Au buffet, il y avait quelques personne, le reste des élèves eux, regardaient le cavalier qu'ils chérissaient avant d'oser entrer en piste. Sans le vouloir, Jade regardait la piste avec envie, elle n'avait toujours pas trouvé le garçon et elle espérait secrètement qu'il se débrouille pour la trouver. //

- Tu danses O'Greaney ?

// Jade sortit de ses pensées et regarda le jeune homme qui lui proposait son bras. Un jeune homme blond, les cheveux lui tombant négligemment devant les yeux. Il portait un pantalon de smoking noir et une chemise blanche. Il avait une certaine prestance qui ne s'invente pas. Jade sourit en comprenant que c'était le fameux garçon que sa grand mère avait trouvé. //

- Une danse qui ne se refuse pas, à vrai dire.

// Elle posa sa main sur le bras de son cavalier miraculeusement apparu, et ils entrèrent sur la piste ensemble. La musique recommença et ensemble ils glissèrent en rythme. Ses bras, ses jambes, tous ses membres se déplaçaient comme par habitude modelant l'air de ses mouvements. La musique emplissait la pièce, se mêlant au conversations que personne ne semblait entendre. Les dernières paroles de la chanson résonnèrent et le silence revint violemment. Assourdissant. Occupant tout l'espace. //

- Je sais que tu n'es pas intéressée O'greaney et moi non plus. Ne me frappes pas et donnes juste le change pour nos deux familles et on sera tranquille tout les deux.

// Devant le regard interrogateur de la jeune fille, le garçon planta ses iris dans ceux de la jeune fille. Personne ne bougea, aucun des deux ne parla et Jade comprit. Ses joues se tintèrent de rouge, sa respiration s’accéléra, elle venait de le rencontrer, n'avait jamais embrasser de garçon.
Avant d'avoir put réfléchir plus longtemps, le garçon se rapprocha encore un peu plus, posa sa main dans le creux du dos de la jeune fille. Leurs lèvres se frôlèrent, le souffle chaud du garçon se répandant comme une traînée de poudre sur le visage de Jade, enflammant chaque parcelle de sa peau touchée. Le peu d'espace qu'il restait entre les deux fut brisé par la jeune fille, se laissant aller et savourant les lèvres sucrées du garçon. Ils se séparèrent à bout de souffle. //

- Hm comment dire, je m'attendais à pire. Cela devrait suffire à ma grand mère et à tes parents je pense. je ne doute pas que je vais bientôt recevoir un hibou de ma grand mère. Je lui répondrais que ça n'a pas marché entre nous et le débat sera clos. chuchota Jade.

// La serpentard attrapa le bas de sa robe et quitta la piste de danse, se dirigeant vers le buffet pour se rafraîchir et se remettre de ses émotions. //

** Foutue robe ! **

// Jade tira sur sa robe qui s'était coincée sous les pieds de la table //

- Tu vas la déchirer ta robe comme ça
- Encore toi ? se retourna Jade à l'intention du jeune homme
- Et oui encore moi. Je m'ennui, je n'ai pas de cavalière, tu n'as pas de cavalier on à qu'à s'ennuyer ensemble ?
- Vendu.

// Les deux jeunes allèrent un peu à l’écart de la piste de danse. accompagnés de leurs verres de bierraubeurre. Ils commencèrent à discuter et le temps passa pour tout les deux. Puis le garçon retourna dans sa salle commune et Jade se retrouva seule. Près de trois heures à endurer ce calvaire, Jade n'en pouvait plus. Elle sortit de la Grande Salle pour prendre l'air, considérant qu'elle en avait assez fait pour ce soir. Elle enleva toutes les pinces qui retenaient son chignon, laissa les longs cheveux tomber en cascade dans son dos, se libérant des griffes acérées des pinces qui lui rentraient dans le crâne. Lorsqu'elle sortit dehors, le froid de l'hiver la fit frissonner regrettant de ne pas avoir prit de manteau. Elle entendait encore la douce musique provenant de la Grande Salle.Elle en avait assez de ses chaussures qui lui massacraient les pieds et elle retira ses chaussures marchante beaucoup plus librement. Elle s'assit sur les marches remettant de l'ordre dans ses pensées. Elle était épuisée, comme si elle venait de combattre un hippogriffe.
Sentant le froid immobiliser ses membres, elle se releva pour retourner à l'intérieur. La soirée était finit pour elle. Arrivée devant la porte, elle sentit quelque chose se frotter à ses pieds. //

- Sibeal ! Tu est la coquine ! Deux jours que je te cherches !

// Jade attrapa son chat et le coinça dans ses bras. Elle passa le pas de la porte et descendit vers les cachots tout en grattouillant son chat entre les oreilles. La soirée avait était longue mais pas si horrible que Jade l'avait espéré. Elle considéré avoir fait un sacrifice ce soir en embrassant le garçon choisit par sa grand mère. Elle avait toujours voulu réserver son premier baisé à un garçon qu'elle aimerait. Mais dans ces circonstances où le plus dure était de faire face à sa famille, elle avait bien compris où était ses priorités.
Elle était arrivée seule, et elle repartait comme elle était venue. Aussi seule que l'on pouvait l'être dans la famille O'greaney.


Dernière édition effectuée par Jade Ogreaney (Lun. 19 Jan 2015, 21:18) ; édité 1 fois

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MessageDate du message: Mer. 21 Jan 2015, 17:17  Répondre en citant

// Caleb était nerveux. Stressé. Il l'était très rarement et il n'était pas le genre de garçon à stresser pour un bal. Seulement, cette fois c'était différent. Mais il ne savait pas pourquoi. Il avait juste cette boule au ventre qui ne partait pas. Il aurait aimé en savoir la cause mais il ne savait pas. C'était comme ça.

Il se regarda dans le miroir de la salle de bain de la chambre qu'il partageait avec ses meilleurs amis. Il portait une tenue de soirée classique moldue. Un pantalon noir qui lui allait bien, une chemise blanche toute neuve, une cravate noire et une veste avec des boutons de manchette argentés. Et des chaussures noires, cirées, neuves. Ses parents lui avaient envoyé de l'argent pour aller acheter ce costume à Gaichiffon, à Pré-au-Lard.
Caleb était assez modeste. Ses amis et sa famille avaient beau lui dire qu'il était un beau jeune homme, il ne les croyait pas vraiment. Pour lui, il était quelqu'un d'ordinaire, avec un physique passable. De toute manière, il ne portait pas d'attention à son physique ou très peu. Il était satisfait de sa tenue, néanmoins.

Il quitta la chambre et descendit les escaliers. Il alla voir ses amis, leur souhaita une bonne soirée et quitta la salle commune. Il était sorti beaucoup plus tôt que les autres. Il avait besoin de prendre l'air. Il sortit dans le parc. Il prit un parchemin dans sa poche et commença à écrire. Il ne savait pas à qui adresser cette lettre. Peut-être était-ce lui, le destinataire.

Ce soir, je me rends au bal de Noël avec Lindsey. Tu sais, Lindsey Winster. La Serdaigle que j'ai rencontré dans la salle sur demande pendant les vacances. J'ai réussi à lui demander de m'accompagner au bal. Je suis tell...


Il fut interrompu par un niffleur. Il avait été attiré par les boutons de manchettes de la veste de Caleb. Caleb regarda l'heure. Il allait devoir y aller de toute manière. Il fourra son parchemin dans la poche, ramassa sa plume et son encre et les laissa à l'entrée du hall. Quelqu'un allait sans doute la prendre, elle ne serait pas perdue au moins.

Il traversa le hall à grands pas. Il essayait de repérer Lindsey parmi toutes les filles et les garçons qui attendaient leur cavalier ou leur cavalière. Il la vit. Il sourit. Il décida de la surprendre. Il arriva derrière elle. //

- Bonsoir jeune fille, tu ne devrais pas rester seule voyons...

// Caleb essaya de rester sérieux mais il ne put se retenir de rire. Cela ne lui allait pas, sauf quand il travaillait et ce n'était pas le cas.
La jeune fille lui répondit et le complimenta sur sa tenue. Caleb haussa les épaules mais la remercia tout de même.
Il la détailla ensuite. Elle portait une magnifique robe bordeaux. //

- Je te retourne le compliment, Lin'.

// Il avait pris l'habitude de l'appeler par son surnom.

Ils finirent par prendre le chemin de la grande salle, main dans la main. Caleb regardait aux alentours afin d'apercevoir ses amis. Il ne pouvait s'en empêcher, ses amis étaient une très grande partie de sa vie.

Enfin, ils rentrèrent dans la Grande Salle. Celle-ci était métamorphosée. Caleb était estomaqué. Comment, en quelques heures, avaient-il pu transformer la plus grande salle de Poudlard à ce point ? Elle était magnifique. Il y avait des sapins partout. Et la piste de danse. Elle était grande. Il le fallait bien. Il y allait avoir beaucoup de monde ce soir. Le jeune homme regarda Lindsey. Elle avait l'air émerveillé par toutes ces décorations.

Les élèves arrivaient par vagues, comme si quelqu'un régulait l'accès aux portes de la salle. Caleb distingua Jade dans la foule. Il aurait aimé la saluer mais il y avait beaucoup trop de monde entre eux. Et puis, il ne voulait pas la déranger. Elle semblait être accompagnée. Caleb sourit, il était content pour elle.

Les musiciens, installés sur la scène, commencèrent à jouer leur premier morceau. Caleb aimait bien danser curieusement. Enfin il n'aurait pas assister à un cours de danse, mais au cours d'une soirée, cela ne le dérangeait absolument pas. C'est pour cela que, sans lui demander son avis, il prit la Serdaigle par la taille et l'entraina avec lui. Il avait agi égoïstement, il le savait. Il espérait qu'elle ne lui en voudrait pas.

Le jeune homme voyait bien que Lindsey n'était pas très débrouillarde au niveau de la danse mais cela ne le dérangeait pas absolument pas. Il aimait bien cette maladresse chez elle. Il la regarda, il sentait comme quelque chose de profond entre eux mais il n'osait pas agir. Il ne savait que faire.

Le groupe enchaina avec une deuxième chanson. Il ne sut comment mais Caleb faillit se retrouver par terre, allongé sur le dos. Lindsey le retint au dernier moment. Il la remercia d'un signe de tête et ils dansèrent sur cette musique. La chanson était à peine finie que Lindsey entraina Caleb à une table. Ils s'assirent tous les deux. Il fit "oui" de la tête quand la jeune fille lui demanda s'ils pouvaient se reposer quelques instants. Il était comblé, à l'aise et se sentait heureux. Il passait une très bonne soirée et il espérait que c'était aussi le cas pour Lindsey.

Caleb emmena la Serdaigle, au bout d'un certain moment, auprès de ses amis. Il la présenta à ces derniers et ils discutèrent ensemble quelques instants. Il but quelques gorgées de bièraubeurre avec eux et trinquèrent à leur bonheur. C'était ça et beaucoup d'autres choses que Caleb aimait chez ses amis. Leur simplicité, leur joie. À eux tous, ils représentaient leur force. Ils étaient soudés.

Aux alentours de minuit, les deux Serdaigle étaient train de danser. Caleb se baladait au son de la musique. Il emmenait Lindsey avec lui. Ils étaient en accord parfait.
Il la regarda dans les yeux. Il approcha son visage de celui de la jeune fille. Il la regardait toujours. Toujours plus. Il se plongeait totalement dans les yeux de Lindsey. Ils s'approchèrent l'un de l'autre encore plus.
Ils s'embrassèrent doucement. Puis beaucoup plus fougueusement. Comme s'ils avaient été complices.
Caleb avait l'impression qu'il partait, accompagné de la jeune fille, pour un voyage qui ne se finirait jamais. Ils partaient librement, sans aucune chaine. Ils étaient libres de tout.
Il rajouta plus d'animosité à son baiser. Il esquissa un sourire.
Il connaissait un nouveau bonheur. Une autre sorte de bonheur. Un bonheur qu'il appréciait beaucoup.
Lindsey se recula. Ils se regardèrent dans les yeux. Il sourit. Elle sourit.
C'était ça l'amour alors. Caleb en avait eu une petite vision et il n'était pas déçu. //


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Leana

Ancien(ne)





MessageDate du message: Mer. 21 Jan 2015, 21:14  Répondre en citant

// Leana était stressée. Pas le stress auquel on pourrait s’attendre, dans le genre "Est-ce que je suis jolie ? Est-ce que ce garçon va apprécier cette soirée avec moi ? Est-ce que je ne vais pas juste avoir l’air stupide ou désespérée ? Est-ce que cette robe me va bien ?" Bien sûr qu’elle se demandait si cette robe lui allait bien. Mais c’était autre chose qui la préoccupait. Dans quelques minutes elle allait descendre les escaliers jusqu’à la grande salle, en essayant de ne pas se fouler une cheville avec ces talons tellement hauts qu’elle portait pour l’occasion, et rejoindre ce garçon qui l’attendait.
Avant aujourd’hui, elle n’avait participé qu’à un seul bal, et ça ne s’était pas vraiment bien passé. C’était à Cork, pendant les vacances d’été. Elle avait été invitée par le petit frère de la copine de l’époque de Logan. Un garçon mignon, mais absolument pas le genre de Leana. La soirée se passait relativement bien, son cavalier était un bon danseur et respectait les moments où elle avait juste envie de rester seule près du buffet. Une bonne soirée en somme. Jusqu’au moment où la copine de Logan a tout fait foirer. Une crise de jalousie sans raison, une bouteille de vin ouverte et la robe de Leana. Pas tellement besoin de faire un dessin… Jamais la jeune fille n’avait eu aussi honte de sa vie. En plus la robe n’était même pas à elle, sa voisine lui avait prêté. Leana était donc rentrée chez elle en courant, s’était affalée sur son lit en pleurant et s’était promit de ne plus jamais participer à un autre bal.
Alors évidemment, elle avait peur que quelque chose de similaire ne se produise, et elle n’avait pas franchement envie de se prendre la honte devant ses camarades d’écoles.
Elle se regarda dans le miroir, vérifia encore une fois sa coiffure et respira profondément.

**Tout va bien se passer. Tu vas te calmer et descendre dans la Grande Salle rejoindre ton cavalier... Olala pourquoi j’ai accepté de participé à ce foutu bal ?!**


[Flashback]



// Leana était à la bibliothèque, révisant un chapitre de potions qu’elle n’avait pas vraiment compris. Elle avait essayé de convaincre Jade de l’accompagner mais son amie n’avait pas voulu, elle avait eu une nouvelle idée de farce à faire et souhaitait la tester au plus vite. La jeune fille était donc installée seule à une table, de nombreux livres ouverts devant elle et un parchemin rempli de notes dans les mains. D’habitude elle ne venait pas à la bibliothèque, préférant travailler dans sa salle commune, mais avec le bal de Noël qui approchait, pas moyen d’être au calme avec toutes ces filles installées devant la cheminée qui se demandaient quel garçon allait les inviter ou quelle robe elles allaient mettre.
La rouquine était en train d’essayer d’assimiler les effets des différents ingrédients de l’Amortentia lorsqu’elle remarqua que quelqu’un venait de s’assoir en face d’elle.
//

- Salut !
- Euh, salut.
- J’étais assis là-bas quand j’ai vu que tu étais assise ici, apparemment très concentrée, et toute seule. Alors je me suis dit, pourquoi ne pas aller tenir compagnie à cette fille ?
- C’est gentil, mais je suis en train de travailler, alors je m’en fiche un peu d’être toute seule.
- Oui, mais moi je ne m’en fiche pas. Tu révise les potions ? Bonne idée. Je suis dans ta classe en potion et j’ai remarqué que ce n’était pas vraiment ta matière forte. Moi non plus en fait, à tel point que j’ai abandonné tout espoir de réussir et maintenant je préfère me concentrer sur mes autres cours. Le soin aux créatures magiques par exemple. Tu savais qu’il faut lancer un sortilège de mutisme tous les mois au Focifère si on ne veut pas que son chant ne nous rende fou ? Et que le Grapcorne a une peau plus résistante que celle des dragons ? Je suis sûr que je pourrais faire fortune si je commercialisais les gants en peau de Grapcorne, pour remplacer ceux en peau de dragon.
- C’est probable. Mais si tu souhaites aller les chercher dans leur montagne je te souhaite bien du courage, la plupart des cicatrices des trolls qui ne sont pas causées par leur congénères sont causées par les Grapcorne.
- C’est pas faux. Sinon, tu as un cavalier pour le bal ?
- Non. Les bals c’est pas vraiment fait pour moi.
- Sérieusement, les bals c’est fait pour personne. Mais on peut quand même y passer une bonne soirée, et ça tombe bien je n’ai pas de cavalière non plus.
- Ton nom ?
- Jack. Serpentard, 6ème année, bon cuisinier et excellent danseur.
- Vraiment ?
- Non, en réalité je suis nul en cuisine, désolé. Je comprendrais qu’après cette amère découverte tu ne veuille pas m’accompagner au bal, donc je vais te laisser et je te dis à plus tard en cours de potion, on fera un concours de celui qui rate le plus sa préparation.


// Leana retint un rire en regardant Jack s’éloigner. Ça faisait longtemps qu’un garçon ne l’avait pas fait rire comme ça. Et puis après tout, aller au bal avec ce jeune homme, en toute amitié et rigolade, c’est toujours mieux que de passer la soirée seule sur son lit avec un livre en attendant que Jade revienne et lui raconte tout.
Elle rangea donc précipitamment son parchemin dans son sac, attrapa les livres et couru derrière lui.
//

- Jack, attend !
- Oui mademoiselle Tholvod ?
- Tu… tu connais mon nom de famille ?
- Je te l’ai dit, Serpentard, 6ème année. Ensembles en potion. Tu es une jolie fille et je te croise tous les jours, évidemment que je connais ton nom de famille.
- Oh, euh… Bref. C’est d’accord, je veux bien t’accompagner au bal.



[Fin du flashback]



**Ah oui, c’est pour ça que j’ai accepté.**

// Leana remonta sa robe bustier et se regarda une dernière fois dans le miroir. Elle portait la robe noire que ses parents lui avaient offerte à son 16ème anniversaire. Jusque-là elle n’avait jamais trouvé l’occasion de la mettre et elle était contente d’avoir pu enfin la sortir du placard car elle la trouvait vraiment belle. //


Spoiler :



// Puis elle quitta la salle de bain, enfila ses chaussures et sorti, direction la Grande Salle. Dans les couloirs elle croisa un bon nombre de groupe de filles gloussant ou de garçons reluquant lesdites filles. Tout le monde avait l’air tellement heureux, insouciant, que cela donna le sourire à Leana. Après tout, il n’y aurait sûrement pas de vin à un bal organisé par une école donc elle ne risquait pas grand-chose.
C’est quand elle arriva en haut de la dernière volée de marches qui menaient à la Grande Salle qu’elle le vit. Il était atrocement séduisant dans son costard, et vu le nombre de filles non accompagnées qui lui tournaient autour, elle n’était pas la seule à l’avoir remarqué. Il releva la tête et la regarda, ne la quittant pas des yeux tout le long de sa descente. Elle s’approcha de lui et lui lança : //

- Sympa le costume. Et tu t’es même coiffé, je suis flattée que tu aies fait tant d’effort juste pour moi.
- Mmh et bien à vrai dire, je ne l’ai pas fait uniquement pour toi. J’ai toujours rêvé d’avoir des groupies qui me demanderais de signer leur chapeau avec du rouge à lèvre. Et regarde autour, ça marche !
- A mon avis ce n’est pas leur chapeau qu’elles vont te demander de signer, si tu vois ce que je veux dire.
- Haha arrête de dire des bêtises Leana, de toute façon à côté de toi je ne tiens pas la comparaison. Tu t’es regardée dans le miroir avant de partir ? Tu es magnifique !

// Leana rougit et attrapa le bras que Jack lui tendait. En avançant dans la foule elle repéra des têtes familières, notamment celle de Jade, assise sur une chaise en train de se faire inviter à danser par un garçon inconnu au bataillon. Elle sourit et détourna le regard de son amie, se concentrant sur la salle qui avait été modifiée pour l’occasion. //

- C’est quand même fabuleux ce qu’on peut faire avec la magie tu ne trouves pas ? Ces sapins tous plus grands les uns que les autres, cette neige qui fond avant de nous atteindre, toutes ces décorations splendides. Si j’avais su que ce serait aussi beau…
- Et bien quoi ? Tu serais venu avec quelqu’un de plus convenable ? Si j’avais su que tu avais accepté de venir avec moi par défaut, je ne t’aurais pas proposé…

// Leana se tourna vers son cavalier pour lui assurer que non lorsqu’il lui fit un clin d’œil. Comprenant qu’il se moquait gentiment d’elle elle lui pinça les côtes et se dirigea vers le buffet. Une profusion de mets se trouvait là, et une quantité phénoménale de boissons lui faisaient de l’œil. //

**Je ne savais même pas qu’il existait autant de sorte de boissons non alcoolisées…**

- Bon, que buvez-vous cher monsieur ?
- Ce qui vous plaira chère madame.
- Madame ? J’ai vraiment l’air d’une madame ? Alors là tu me vexe Jack. Moi qui pensais que tu étais quelqu’un de bien, visiblement je me suis trompée. Encore une fois…
- Non ! Ce... c’est pas ce que…

// Mais elle lui lança le même clin d’œil que lui précédemment et Jack éclata de rire. Riant avec lui, elle lui servit un verre de jus de citrouille et se servit la même chose. Ils s’installèrent ensuite à une des nombreuses tables rondes qui se trouvaient autour de la piste de danse et prirent un malin plaisir à commenter, pas toujours gentiment, les prouesses en danse des autres élèves. Ils s’occupèrent ainsi pendant plusieurs heures.
Leana n’avait jamais autant rit avec un garçon de toute sa vie, sans compter ses frères bien évidemment, et cela lui faisait du bien.
Au bout d’un moment Jack se leva et l’invita à danser. Leana fut étonnée, mais après tout c’est avant tout à ça que sert un bal, à danser. Elle se leva donc à son tour, attrapa la main que son cavalier lui tendait et le suivit sur la piste.
Pendant qu’ils dansaient, Leana demanda au garçon : //

- Jack, répond-moi sérieusement. Pourquoi tu m’as invité au bal ? Je veux dire, on se connait à peine, avant que tu ne viennes me voir à la bibliothèque on ne s’était même jamais parlé. Je ne comprends pas.
- Et bien… A vrai dire, au début c’était un choix plutôt égoïste. Je n’allais pas forcément bien et j’avais besoin et envie de faire quelque chose qui me change les idées. Et le bal de Noël est tombé à pic ! Je voulais absolument y aller et m’y amuser, donc je me suis mis à chercher une fille qui permettrait ça. Je t’ai souvent observé en cours. Tu as beau te cacher derrière ton masque de froideur ou je ne sais quoi, j’ai vu comment tu étais avec ton amie. Joyeuse, drôle, parfois un peu tarée sur les bords… Aïe ! Pas besoin de me frapper, je rigole ! Bref, donc je savais qu’avec toi je m’amuserais. C’est aussi simple que ça.
- Et comment tu savais que j’allais accepter ?
- Je ne le savais pas ! J’ai juste tenté le tout pour le tout. Et j’ai eu de la chance, ça a marché.

// Leana ne répondit pas. Elle ne savait pas vraiment pourquoi elle avait accepté mais elle ne regrettait pas, elle était en train de passer une merveilleuse soirée. Elle posa sa tête contre l’épaule du jeune homme et ferma les yeux, se laissant bercer par la musique. Elle était bien, tout simplement.
Au bout de quelque minutes et releva la tête et plongea son regard dans celui de Jack. //

- Je ne trouve pas ça égoïste. Ce n’est pas égoïste de vouloir passer un peu de bon temps quand tout va mal dans notre vie, j’en sais quelque chose. Et puis, tu as réussi à me faire passer une très bonne soirée alors que j’appréhendais ce bal, et je te remercie pour ça.
- Mais il n’y a pas de quoi, faire passer un bon moment aux femmes c’est ce que je fais le mieux !
- Non mais quel frimeur !

// La musique changea et ils se séparèrent. Leana croisa les bras et se dirigea vers la sortie, suivie du garçon. Il se faisait tard et elle était fatiguée, il était temps pour elle d’aller se coucher. Elle dit au revoir à Jack et rentra à sa salle commune, la tête dans les nuages. Ce ne fut qu’arrivée dans son dortoir qu’elle prit conscience de son mal de pieds atroce. Elle ôta ses chaussures en grimaçant et se vautra dans son lit sans même prendre la peine de se déshabiller ni de se démaquiller.
Cette nuit, elle ferait de beaux rêves. //


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Cassiopee

Ancien(ne)





MessageDate du message: Jeu. 22 Jan 2015, 13:38  Répondre en citant

// Iris O’Neill était nerveuse. Tandis qu’elle gravissait les étages, elle était consciente du regard des Serdaigle et des Gryffondor. Il était vrai que pendant les vacances, chacun restait bien sagement à son étage ou dans la bibliothèque. D’autres profitaient de la Grande Salle pour paresser sous les sapins décorés avec soin. Mais non, la rouquine de Serpentard allait dans les étages, bousculant ainsi tous les principes.

Elle était persuadée que chacun la soupçonnait de vouloir faire un mauvais coup. Or, si on y réfléchissait bien, elle aurait bien pu aller dans la tour d’astronomie pour rendre visite à Rose Carter. En hiver, les étoiles étaient bien visibles quand il gelait. Un bon gel signifiait une absence quasi-totale de nuages. Et donc, une excellente visibilité de Vénus et de ses copines les planètes les plus proches de la Terre.

Certes, elle n’allait pas voir Rose Carter. Et oui, elle se dirigeait avec une certaine fougue vers la tour des lions. Elle avait l’habitude d’y aller pour récupérer Ismaël et le câliner un peu entre deux cours stressant pour lui. Mais là, sachant qu’il était absent pour cause de Noël chez les O’Neill, O’Neill qu’elle évitait avec une grâce infinie, il était vrai que sa démarche était suspecte.

**Détends-toi, bon sang ! Elle ne va pas te mordre. Enfin… Non, elle ne va pas le faire ! **

Iris était face au grand tableau qui ouvrait le passage de la salle commune des Gryffondor. Maintenant, il ne lui restait plus qu’à attendre qu’un élève daigne lui répondre ou transmette son message.
Une heure passa. Les Gryffondor n’avaient pas franchement l’air d’être coopératif pendant les fêtes, et ce, même si elle avait contribué à sauver Noël ! De dépit, elle avait fini par transformer son écharpe en un coussin moelleux et son chapeau en une couverture tout à fait convenable. Un livre que lui avait offert Cassiopée dans les mains, elle attendait patiemment. //

- Risette, tu fais quoi ici ?

// Prise dans son roman – Cassiopée avait déniché un livre à la fois passionnant mais totalement frivole – elle mit quelques secondes à comprendre qu’on lui adressait la parole. La brunette la regardait avec un certain amusement, contrairement à l’amie qui l’accompagnait. //

- Anabella. Salut.

// Y avait-il pire entrée en matière ? Probablement pas. Iris se releva pour ne pas paraitre impolie. //

- Salut. Tu as besoin de quelque chose ? Elle semblait ravie de la voir. Comme quoi, elle avait presque un succès fou à Poudlard.

// Iris sentit sa nervosité remonter malgré tout. Par la guêpière en dentelle de Cassiopée ! Comment allait-elle présenter ça ? L’amie d’Anabella leva les yeux au ciel et décida de rentrer dans leur antre aux lions. La serpentard décida d’aller droit au but une fois que le tableau se referma. //
- Tu es libre ce soir ?
- Risette, tu te souviens que le bal est ce soir ? Bien sûr que je ne suis pas libre…
- Je m'appelle Iris...La serpentard tenta de faire les gros yeux mais sans grand succès. Puis, se souvenant de sa demande initiale, elle reprit : Justement. Tu voudrais m’y accompagner ?
- Iris… Est-ce une demande ? Elle la taquinais avec le sourire, cette lionne !
- Je te propose juste une soirée avec moi, à rire, à reluquer si tu veux et...
- J'y allais seule... mais ta proposition est tout à fait dans mes goûts. Par contre, tu es certaine de vouloir t'afficher avec moi ? Tu n'as pas peur que ta famille...

// Iris hocha négativement la tête. Elle avait décidé qu'on ne lui dicterait plus sa conduite. Alors, sortir avec une fille ou un garçon, c'était son problème, pas celui de sa famille. Elle décidait désormais de ce qu'elle devait. //

- Je m'en fiche. Et disons que j'ai un certain intérêt pour une Poufsouffle et comme elle n'est pas là, je voudrais juste m'amuser avec une splendide lionne. Dis-moi oui.

// La gryffondor souriait. Un peu comme lors de leur première rencontre. Pour faire les groupes de travail en métamorphose, la plus rouquine des O'Neill avait choisi de fuir les élèves de sa maison et de convaincre une Anabella qui avait dit oui spontanément avec un sourire jusqu'aux oreilles.
Elles étaient essentiellement des collègues de travail, pas franchement des amies proches mais elles pouvaient discuter de leurs coups de cœur sans être jugées. Avoir un intérêt tant masculin que féminin toutes les deux avait tissé des liens entre elles. //

- Vendu ! Viens me chercher et n'oublie pas mon cadeau. Sortir une Dearheart, ça se mérite.

// Ce fut au tour d'Iris de lever les yeux au ciel tandis qu'elle acceptait cet honteux chantage. Effectivement, sortir une Dearheart allait être intéressant.

Elle laissa la brunette à ses préparatifs et Iris redescendit dans ses cachots habituels. L'effervescence dans la salle commune lui permit de s'emparer en vitesse d'une douche libre. Le temps pressait, il ne lui restait qu'une petite heure pour se préparer. Enfin propre et parfumée, elle se décida et ouvrit le cadeau de Noël venant de sa sœur. Tatiana était prévisible, c'était une robe, mais au moins, cette fois-ci, son cadeau tombait à pic. La robe se révéla être absolument splendide. Sa grande sœur avait abandonné l'idée complètement farfelue de lui acheter des vêtements aux couleurs de leur maison. La robe blanche, courte et était brodée de dentelles bleues stupéfiantes. Elle l'enfila au-dessus de ses sous-vêtements - cadeaux en dentelle de la part de Cassiopée, bien entendu.

Spoiler :


Ce bleu flattait son teint clair et elle tressa ses cheveux pour en faire un chignon. Non. C'était bien trop strict. C'était exactement le genre de choses que sa mère préconisait dans ses livres de la parfaite petite épouse sorcière. Rapidement, elle défit son chignon et opta pour une coiffure plus libre. Elle tenta une tresse cascade qui laissait ses cheveux assez libre tout en ajoutant une touche de chic.

Satisfaite de son travail, elle mit ses escarpins et s'empara d'un simple bracelet qu'elle avait fait en fils de coton pour passer son temps en cours de botanique. Avec l'un ou l'autre sort et un peu de tissus, elle en fit une fleur qu'Anabella pourrait porter comme bracelet. C'était une fleur de lys, preuve que, malgré tout, ses connaissances se développaient contre son gré.

Face au miroir de son dortoir, Iris se surprit à penser qu'elle était très jolie pour une fois. Elle aurait vraiment voulu que Sonia soit là. Histoire qu'elle tombe irrémédiablement amoureuse d'elle. Dans un soupir, elle prit tout de même une petite étole et un sac. Elle pourrait les rapetisser une fois arrivée au bal et éviterait d'attraper la dragoncelle entre temps.

Lorsqu'elle se présenta face au tableau des Gryffondor, des élèves la saluèrent. C'était étonnant comme Noël et la perspective d'un bal pouvait transformer les a priori des lions. //

- Peux-tu prévenir Anabella que je suis là ? Demanda Iris à une lionne dans une robe rose qui haussa les épaules en lui proposant d'aller le lui dire elle-même.

// Sitôt dit, la demoiselle s'avança dans le couloir alors qu'Iris admirait l'énorme noeud rose qui était collé sur ses fesses. Comment diable cette fille allait-elle s'assoir ?

Oubliant son interrogation, Iris O'Neill entra chez les Gryffondor pour la première fois de sa vie. Le tableau lui fit un compliment sur sa robe, ce qui la fit sourire. La salle commune était chaleureuse, rouge et or. C'était assez prévisible. Mais dans un sens, c'était aussi assez... étonnant. C'était agréable sans être trop chargé, et l'ambiance était très semblable à celle de Serpentard. La rouquine en fut ravie. Elle avait tellement idéalisé le lieu... Le voir en vrai démystifiait un peu.

Elle s'installa en faisant attention à sa robe quand elle vit Anabella. //

- Waouw ! Tu es splendide.
- Tu rigoles, ta robe est... Tu accepterais de me la revendre ?
- Moque-toi seulement. Tiens, voilà ton cadeau. Si tu veux, je te le change aux couleurs de ta robe.

// Anabella accepta avec un plaisir évident puis, une fois qu'elle eut son bracelet, elle donna un petit paquet à Iris. //

- Qu'est-ce que c'est ?
- Ouvre.

// Intriguée, elle ouvrit délicatement l'emballage puis la boîte. Il y avait deux petites boucles d'oreilles en argent posée sur un petit bout de tissu bleu.

Iris s'en empara avec un plaisir évident et les passa. //

- Elles sont juste...
- Moins de paroles, plus d'actes ! Filons, je veux voir le buffet.
- Un véritable estomac sur pattes. En avant !

// Bras dessus, bras dessous, les deux filles traversèrent le château en comparant leurs dernières aventures. Iris parla de son expérience malheureuse à l’hôpital psychiatrique qui lui semblait toujours irréelle, Anabella raconta sa mésaventure en ayant dragué un élève de troisième année. //

- Non mais tu imagines, maintenant, ils semblent presque trop mature ! Comment diable pouvais-je deviner qu'il avait trois ans de moins que moi ! D'ailleurs, je t'ai vu dernièrement avec un petit Serpentard. Tu te rends compte qu'il t'arrive à peine à la poitrine ?
- Eoghan est mon seul ami à Serpentard, un peu de respect, lionne !Fit Iris en rigolant joyeusement tandis qu'elles rentraient dans la grande salle.

// Le lieu avait été dégagé pour laisser la place à une grande piste de danse et les tables étaient désormais disposées le long des murs et des centaines de d'amuse-bouches les ornaient. //

- Iris, je rêve ou Lindsey de ton année est en train de dragouiller avec Caleb, le type de Serdaigle ?
- Et bien... Cette soirée risque d'être intéressante.
- Si on oublie que Lindsey était dans mes crushs, oui. Je vais me chercher un verre. Tu veux quelque chose ?
- Si tu trouves du champagne, je suis d'accord.


// Anabella leva les yeux au ciel, laissant Iris seule. La soirée était très chouette. Elle regrettait un peu de ne pas voir Cassiopée ou Aglaé dans la foule. L'une était chez son amie, l'autre... Et bien, à bien y réfléchir, elle n'avait plus croisé Aglaé depuis un moment. Même dans la salle commune de Gryffondor, elle n'avait pas vu la préfète.

Elle fit signe à Rose Carter qui était absolument renversante dans une robe en dentelle. La plus rouquine des O'Neill était dépitée, elle n'avait pas son appareil photo avec. A quelques mètres de là, le professeur Damaris semblait lui aussi hypnotisé par la professeur d'astronomie. //

- S'ils se mettent en couple, je serai encore plus dépitée. Tous mes coups de cœur veulent se mettre en couple ou quoi ?
Si cela peut te rassure, la BCBG Gaïa A. White est toujours célibataire. Tu devrais aller lui parler si tu la croises.

// Intriguée, Anabella fronça les sourcils. //

- BCBG?
- Beau cul, belle gueule.

// La lionne éclata de rire. //

- Sinon, il te reste quelques gars célibataires, tu sais. Alexander de Serpentard par exemple, ou... Tu n'avais pas dit que tu avais un crush pour Leana aussi ?

- J'ai la vague impression de passer pour une serial amoureuse.
- Mais tu l'es ! Allez, viens danser. Fais en sorte qu'ils te remarquent et tombe tous dingue de toi.
- Ça ne t'intéresse vraiment pas, hein ? Tu es vraiment accro à ta Poufsouffle ?

// Iris ignora la question et entraina Anabella dans la foule pour danser une valse. Au moins, elle savait comment la danser. certains élèves semblaient tellement à l'ouest ! Tout en dansant, elle espéra que Sonia ne le prendrait pas mal qu'elle ait dansé avec une autre fille. Pas comme si la poufsouffle pouvait être jalouse ou juste amoureuse. Pourtant iris avait vraiment envie que cela arrive. //

- Elle s'appelle comment ?
- Sonia.
- Et ben dites donc, tu t'ennuies pas toi ! Dis ! Elle est canon, elle a un sourire à... Oups. Ne me fais pas ces yeux-là, je ne compte rien faire, c'est chasse gardée. Compris. Et tu devrais lui sauter dessus. Et je devrais suivre mes propres conseils. Si je suis assez pompette, je jure que je sauterai sur Gaïa. C'est une septième année. Si elle part en juin, je dois tenter le coup.
- Et bien, si une coupe de champagne te met dans cet état, tu dois vraiment avoir un gros faible pour elle. Je savais bien que tu avais un truc pour les brunettes !

// Anabella rougit un peu, discrètement. Dieu qu'il était injuste qu'une peau plus foncée soit si peu réactive au rougissement !

La soirée passa doucement, entre les danses, les différents plats et les discussions sur les robes et les garçons si mignons. Iris était contente. Mais elle devait avouer que Sonia aurait probablement adoré être là. Lorsqu'elle laissa sa cavalière tenter sa chance avec son coup de foudre, la Serpentard alla voir Albertin. Son hibou était tout calme et on entendait au loin la musique qui venait de la grande salle quelques sept étages en-dessous. Elle avait posé son étole sur ses épaules pour ne pas avoir froid et attrapa dans la petite armoire son matériel. Elle griffonnait à la plume un message pour Sonia. C'était assez mignon, très révélateur - même trop - et comportait un petit 'tu me manques beaucoup'. Elle avait probablement bu autant de champagne qu'Anabella. Chacune tentait sa chance avec son coup de foudre.

Elle l'accrocha à la patte d'Albertin et l'envoya avant qu'elle puisse le regretter. Oui, c'était vraiment une belle soirée. Et avec un peu de chance, à la rentrée, elle pourrait embrasser Sonia.

Souriant devant le fol espoir, Iris pensa qu'elle devait tout de même envoyer un petit message à sa sœur pour la remercier de son cadeau. Et un message pour son père. Et comme c'était Noël, elle pouvait aussi en griffonner un vite fait pour sa mère. Quelque chose de très formel, sans émotion. Mais bon, à Noël, il fallait un peu se mettre dans l'ambiance.

Elle resta une bonne heure à écrire et à envoyer des hiboux.

Quand elle redescendit vers ses cachots, elle repassa dans la grande salle. Il ne restait presque plus d'élèves, seulement Rose Carter avec un sourire aux lèvres. Elle aidait les elfes à ranger. Elle avait choisi de laisser la musique et Iris s'aperçut qu'il y avait des cadeaux pour chacun des elfes sous le sapin principal au fond de la salle. //

- Joyeux Noël à tous !

// Rose Carter lui fit un clin d’œil et lui souhaita un joyeux Noël ainsi qu'une bonne nuit. Elle se glissa dans sa salle commune discrètement et ne voulant pas faire de bruit dans son dortoir, elle se coucha dans un des divans de la salle commune. Cela lui rappelait ses soirées de Noël en famille. //

- Joyeux Noël, Iris.

// Elle somnola quelques minutes avant d'éclater de rire en voyant Gaïa A. White rentrer sur la pointe des pieds dans la salle commune. //


Couleurs utilisées dans ce message : purple, #104953
Elerinna Calaelen

Ancien(ne)





MessageDate du message: Jeu. 22 Jan 2015, 18:10  Répondre en citant

// Encore une soirée dans une solitude réconfortante, une nouvelle veillée dans la bulle d'Elerinna Calaelen. Le silence se faisait d'autant plus plat que la plupart des élèves s'étaient rendus dans un chahut incomparable au bal de Noël. L'agitation dans le dortoir des jeunes Serpentardes n'avait pas connu de précédent dans la vie de la jeune rouquine, même durant les coupes du Monde de Quidditch l'activité n'était pas aussi fourmillante. Milles robes et autres frivolités avaient produits un bruit de fond insupportable, ajouté aux gloussements et aux exaltations de joies des jeunes filles surexcitées. De sa mine impassible, la rouquine était passée inaperçue, fondue dans le décor comme si elle fut invisible, et avait observé le spectacle d'un œil moqueur. Elle se disait bien que toutes ces cruches allaient se plaindre toute la soirée de leurs pieds ratatinés dans leurs talons hauts, de leur maquillage qui allait couler, de leur cavalier qui ne saurait pas danser ou de la première fille qui aurait une robe plus belle que la leur. Mais elles reviendront finalement à une heure bien avancée de la nuit, un sourire béas sur les lèvres, légèrement alcoolisées, et inévitablement amoureuses.

Envieuse, Elerinna ? Derrière ces discrètes moqueries se cachait en effet un zeste de jalousie. Elle, la timide, l'étrange petite Elerinna, pourquoi irait-elle au bal, regarder toutes ces pimbêches se trémousser et s'oublier, le temps d'une nuit ? Oui, il y avait bien dans ses yeux une flamme d'envie, pour celles qui avaient été invitées, pour celles qui avaient le courage d'y aller seule et pour celles qui allaient s'amuser sans modération. Elle s'obligeait à penser qu'une soirée seule et dans un calme absolu était milles fois enviable à ce bal stupide, mais inlassablement, elle s'imaginait sur la piste, grisée par la musique et les lumières, dans cette ambiance qu'elle ne connaissait que dans ses rêves. //

** Pff, lis ton bouquin ma vieille, et arrête de rêver toute éveillée. De toute façon tu n'as même pas de robe alors pas la peine de te torturer... **

// Quoi que ... Une retombée de tissu rosé coupée sur mesure, des parures qui illuminent les épaules candides, une taille légèrement marquée, la douceur d'un nuage qui glisse sur la peau, s'il ne s'agissait pas là d'une robe ...

*




*


... magnifique ! Elle t'iras à merveille, tu dois l'essayer !

- Maman je t'ai dis non ! Je n'irai pas au bal de toute façon

- Mais enfin pourquoi ? Demande à un garçon de t'accompagner !

- Ca n'a rien à voir, plein de filles y vont toute seule .. Je ne veux pas m'y rendre, c'est tout.

// La conversation avait pris fin subitement, interrompue par trois coups toqués vigoureusement à la porte de la maison des Calaelen. Tandis qu'elle entendait sa mère s'éloigner dans l'escaliers, la rouquine récalcitrante s'approcha doucement, caressant du bout des doigts le tissu qu'elle était décidé à ne jamais porter. Immobile sur son cintre comme une marionnette inanimée, la robe n'attendait qu'elle. Puisque ça ne coûtait rien de l'essayer, et qu'elle était seule de toute façon, elle passa sa tête, puis ses bras frêles, se laissant bercer par la souplesse du tissu. La garder encore deux petites minutes .. rien que deux petites minutes très .. //

*


.. agréable de voir que tout le monde n'est pas descendu au bal, étonnant ceci-dit..

// Une voix sortie tout droit de l'escalier du dortoir des garçons ne manqua pas de faire sursauter la rouquine, la tirant de ses rêveries. Inconsciemment, elle avait tourné les pages de son livre à mesure qu'elle pensait, et l'avait refermé subitement sous le coup de la surprise. //

- Navré, je ne voulais pas t'effrayer. C'est que, je pensais vraiment être tout seul ..

// Le jeune homme s'était glissé jusque dans le fauteuil adjacent à celui d'Elerinna, et tout en parlant, il la regardait d'un air amusé qui frôlait l'impolitesse. Légèrement plus âgé qu'elle, il gardait pourtant sur les traits de son visage une attitude enfantine, et ses grands yeux azurs déstabilisaient quelque peu la jeune fille. //

- Et bien tu ne l'es pas visiblement.. rétorqua-t-elle, non sans une pointe d'agacement

// L'inconnu acquiesça dans un petit rire, et tourna la tête un instant. Un silence s'installa, mais pas de ces silences reposants dont Elerinna pensait profiter en restant en salle commune, non, un silence pesant, gênant, qui aurait facilement pu faire monter le rouge aux joues de la gamine si elle ne se forçait pas à rester impassible. Après de longues secondes - ou était-ce des minutes ? - le jeune homme se leva d'un bond, et s'approcha si près de la rouquine recroquevillée dans son sofa qu'elle pouvait sentir son parfum, sucré et brûlant à la fois. Il lui tendit sa main comme si ce qu'il attendait d'elle fut le plus évident du monde, et voyant qu'elle ne cillait pas, il sourit. //

- Allez lèves-toi. Je t'y emmène

- Au .. au bal ?

- Non dans la forêt interdite, il faut que j'aille nourrir mon dragon, c'est un magyar à pointes des plus féroces .. Bien sûr que oui au bal, andouille !

// Abasourdie par l'aisance dont faisait preuve son interlocuteur, dont elle ne connaissait pas même le nom, elle hésita un instant, avant de se lever sans daigner saisir la main tendue. Elle était bien décidée à ne pas être la source de moquerie du jeune homme pendant toute la soirée, et si elle ne voulait pas se faire traiter de poule mouillée en plus d'être une andouille, il valait mieux pour elle qu'elle accepte la proposition. Tandis qu'elle fila vers son dortoir pour se préparer, elle entendit avec satisfaction que son tout nouveau cavalier de dernière minute faisait de même. Comme elle s'en doutait depuis le début, sa mère avait bel et bien mit la robe tout au fond de sa valise, soigneusement pliée et cachée sous une masse de tissus informes et froissés par le voyage. Elerinna se glissa à l'intérieur et pour la première fois depuis longtemps, elle s'arrêta plus d'une minute devant le miroir, pour y trouver son reflet relativement plus présentable que d'habitude. Bien loin cependant du Miroir du Riséd, il ne lui montrait pas ce qu'elle souhaitait au plus profond de son cœur : passer la soirée de ses rêves. Elle prit le temps d'apercevoir ses formes naissantes, ses yeux qui n'étaient jamais mis en valeur, sa chevelure de feu et ses très rares ondulations. S'apprêtant à coups de blush légers, elle se sentait pour la première fois grandir, perdre un peu de sa puérilité. Encore quelques coups de brosse et .. //

*




*


- .. voilà, nous y sommes. Je te prend un verre ?

// Les portes de la Grande Salle sont ouvertes sur un paysage fabuleux qui laisse la rouquine sans voix. Le blanc éblouissant contraste avec les couleurs des robes, qui valsent du rouge au noir, du vert au pourpre, au son d'une musique d'orchestre. Des flocons de neige se glissent au travers des élèves habillés pour l'occasion, contournent les verres qui se vident en un clin d'oeil pour se remplir à nouveau, et se posent sur le sol de la piste de danse en un tourbillon gracieux. Des étoiles plein les yeux, Elerinna se tourne vers celui qui s'est présenté comme "Logan, pour vous servir" dans les grands escaliers, pour acquiescer d'un petit mouvement de tête timide. Aussitôt, le jeune homme s'éclipse à travers la foule, la laissant perdue au milieu d'un univers féerique auquel elle se sent étrangère. Les couples s'enlacent au rythme des notes de musique, évitant soigneusement de piétiner une Elerinna toute penaude au milieu de la piste. Sentant qu'elle gênait la danse, la gamine se dirige vers une table à l'écart, très certainement la seule encore inoccupée, et s'assoit silencieusement en gardant une place d'observatrice pour admirer la beauté du bal sans y prendre part. //

- Tu ne vas pas rester assise tout de même ! Bois ça et viens danser !

// Logan était revenu, deux verres à la main, le sien déjà presque vide, et son éternel sourire enfantin sur les lèvres. Si Elerinna le trouvait charmant ? Bien entendu, ce sourire aurait pu lui faire tourner la tête depuis longtemps déjà si elle se laissait aller aux affres de l'amour. Mais elle répond d'une voix à peine audible. //

- Non, je .. vas-y si tu veux, je préfère .. je préfère rester là

- Mademoiselle, buvez ce verre d'une traite et je vous pris ensuite de bien m'accorder cette danse

// Le brun s'était agenouillé comme un gentleman, la main posée sur le genoux de la jeune fille. Au travers de la robe d'une finesse incroyable, elle sentait sa peau se hérisser au contact de la main chaude de Logan. Oh et puis zut ! On ne refuse rien à ces yeux là ! Comme si elle fut prise d'une soudaine envie, elle attrape son verre et avale le breuvage rougeâtre en quelques gorgées, le sentant couler de sa gorge jusque dans ses veines. La chaleur dégagée lui fait fermer les yeux et saisir la main de Logan. Elle le sent qui l'emmène vers la musique, sous la voûte du plafond hivernal, et elle se retrouve l'instant d'après à se mouvoir parmi la foule, n'ayant rien à envier à la grâce des autres danseuses. Elle voit presque ses pieds se dérober sous elle comme si elle s'envolait. La tête rejetée en arrière et les yeux mi-clos elle laisse la musique l'imprégner. Rien de ce qu'elle n'a connu jusqu'alors ne s'apparente à ce qu'elle ressent à ce moment précis.

Des mains se posent sur sa taille et elle laisse les siennes s'accrocher au cou de Logan comme si elle ne les contrôlaient plus. Elle sent son parfum brûlant, enivrant, un souffle chaud mielleux qui met tout ses sens en émoi, et qui l'enveloppe de ses volutes exaltantes. C'est elle alors qui profite sans modération, qui s'oublie le temps d'une nuit, qui plus est dans les bras d'un jeune homme séduisant. Pour la première fois elle se laisse rougir lorsqu'il lui chuchote : //

- Au cas où tu ne l'aurais pas remarqué, tu es resplendissante..

// Elle se tait, et continue de se laisser guider sur la musique. Leurs pieds se mêlent mais jamais ne se touchent, et glissent sur toute la piste en un enchaînement des plus harmonieux. Ils dansent et dansent encore, jusqu'à ce qu'ils se sentent tout deux .. //

*


.. essoufflé, pas toi ?

- Mmh, si, dit-elle d'une voix distante

// Il est tard. La piste déserte laisse le plus grand loisir du monde aux quelques couples restants de s'enlacer dans une dernière mesure. Les notes se meurent dans les derniers soupirs d'instruments et les flocons se laissent encore doucement tomber. Logan et Elerinna sont encore assis dans la salle, dévorant des yeux les quelques restes d'une soirée d'excès. Se dévorant des yeux l'un l'autre. Chaque sentiment qui émerge en elle est un renouveau, une découverte. Elle se sent quelqu'un d'autre et elle sait qu'elle ne l'est que pour quelques minutes encore. La soirée touche à sa fin et les conversations se font plus intimistes. //

- J'ai passé une soirée .. incroyable

- Moi aussi .. Comment se fait-il que nous ne nous soyons jamais rencontré auparavant ?

- Je ne sais pas .. le destin peut-être

// Ils furent tout deux pris d'un petit rire communicatif, avant qu'Elerinna ne se lève, sentant déjà son corps meurtri par les courbatures. Son cavalier fait de même, et ils restent un instant là, le regard plongé dans celui de l'autre, avec comme plus profond désir que ce moment ne prenne pas de fin. Logan s'approche finalement, et dépose un baiser sucré sur les lèvres roses d'Elerinna, avant de s'éloigner à reculons vers la grande porte. //

- Bonne nuit Elerinna..

- Bonne nuit Logan..


Couleurs utilisées dans ce message : #3B5A32, #555555, brown
Nelyss Hastweid

Ancien(ne)





MessageDate du message: Sam. 31 Jan 2015, 01:39  Répondre en citant

    // Mordant sa lèvre inférieur nerveusement, Gaïa se tourna une nouvelle fois pour observer son dos dans le miroir. Trouver une robe pour ce bal n’avait pas été très simple pour la septième année. Elle avait vu beaucoup de robes, certaines vraiment jolies et d’autres pas du tout à son gout. Elle avait également pu remarquer que la tendance du moment était, sans nul doute, les robes bustiers, ce qui lui posait vraiment problème. Ce type de robe laissait apparaître une trop grande partie de son dos à son gout. C’était comme celles qui laissaient le dos complètement nu. Pourtant la jeune femme adorait particulièrement celles-ci, bien portées, elles donnaient une grâce et une élégance rare. Enfin, sur les autres parce qu’il était tout à fait hors de question qu’elle en mette une pour le bal de Noël.

    Gaïa avait donc passé toute l’après-midi dans les magasins cherchant la robe pour laquelle elle aurait le coup de cœur et elle l’avait finalement trouvée. Plus originale que ce qu’elle pouvait porter habituellement en robe, mais elle restait élégante comme elle le voulait. Elle était entièrement noire et même si cette couleur pouvait dénoter avec l’ambiance Noël, la jeune femme trouver cette robe absolument parfaite. Elle avait tout de même dû faire quelques retouches en ajoutant, notamment, un peu de dentelles sur les bras et dans le dos.

    Spoiler :


    Elle était fière de son travail, mais elle avait toujours l’impression qu’on pouvait voir cette maudite cicatrice, même à travers le tissu rajouté. Elle savait que c’était pourtant faux, mais elle ne pouvait s’empêcher d’être obnubilée pas ça.
    Elle ferma les yeux un instant, il fallait qu’elle se calme ou elle allait sérieusement arriver en retard. Ca n’aurait pas été bien grave si elle se rendait à ce bal seule, comme elle l’avait imaginé au départ, mais ça n’était finalement pas le cas. Elle y allait avait un Serdaigle de septième année vraiment charmant. //


    Flashback


    // Gaïa était tranquillement installée à la bibliothèque et travaillait sur son devoir de métamorphose lorsque quelqu’un garçon se posta devant elle et lui ordonna, oui ordonna de l’accompagner au bal. La jeune femme, incrédule, avait relevé la tête et éclaté de rire. Elle lui avait finalement répondu un « hors de question » cinglant, mais ça n’avait pas refroidit le jeune homme pour un sou. Il avait insisté arguant qu’elle n’avait personne et qu’elle ne pouvait pas y aller avec meilleur personne que lui. Heureusement son voisin de table, sans doute agacé lui aussi, stoppa net le délire de son gêneur. « Elle y va déjà avec moi » énonça-t-il clairement sans prendre la peine de relever la tête de son livre. Si la Serpentard en fut surprise, elle ne le montra pas et se contenta de sourire à l’autre garçon pour confirmer l’information. Celui-ci parut décontenancé, ouvrant et fermant la bouche à plusieurs reprises sans pour autant émettre le moindre son puis, il tourna les talons en leur jetant un regard qu’il voulait sans doute noir. Gaïa ricana un instant en secouant la tête de droite à gauche, elle avait du mal à croire ce qui venait de se passer. Se reprenant, elle jeta un regard discret au jeune homme à sa droite, elle le croisait souvent, mais ne lui avait jamais parlé en dehors des politesses usuelles. Il était plutôt mignon et il était vrai que la verte-et-argent n’avait pas encore de cavalier. Elle fit mine de se replonger dans son devoir avant de prendre la parole. //

    - Attends-moi devant ma salle commune dix minutes avant que le bal ne commence. Et ne sois pas en retard.

    - Je ne le serai pas, se contenta-t-il de répondre, un sourire en coin sur le visage.


    Fin Flashback


    // Plutôt atypique comme façon de trouver un cavalier, mais Gaïa n’aimait pas vraiment faire dans la norme, alors c’était parfait. Elle sourit doucement à son reflet, regarda l’heure et vérifia une dernière fois le rouge qu’elle avait sur les lèvres, touchant celles-ci du bout des doigts pour être sûre qu’il tiendrait, peut-être pas toute la soirée, mais au moins un bon moment. C’était la seule touche de maquillage qu’elle s’était permise en plus de ses cils noircis comme elle le faisait au quotidien.

    Tout lui semblant parfait, elle sortit de son dortoir, puis de sa salle commune et elle fut heureuse de constater que le Serdaigle n’était pas en retard, mais bien à l’heure comme il l’avait dit. Il la fixa en souriant et lui chuchota qu’elle était magnifique avant de lui tendre son bras qu’elle s’empressa de saisir.

    Dans les couloirs menant à la Grande Salle, elle put observer beaucoup de couples se rendant au bal eux-aussi. De nombreuses étudiantes arboraient des robes à couper le souffle. Déjà, dans sa salle commune, la verte-et-argent avait pu observer les robes de ses camarades de maison et certaines étaient tout simplement magnifiques. L’ambiance qui régnait dans le château emplissait de joie tout le monde, même les plus récalcitrants. Les gens se dévoilaient un peu plus, riaient, les yeux brillaient d’émerveillement et d’excitation … Voir ça ne pouvait que vous détendre. Ou du moins, c’était le cas pour Gaïa. Elle qui était stressée en enfilant sa robe, était à présent simplement heureuse.

    (…)


    Son cavalier semblait aimer danser parce qu’il la traîna sur la piste un peu trop souvent à son gout. Ses chaussures avaient beau être confortables, elle commençait néanmoins à avoir mal aux pieds. En plus de ça, Anabella, la cavalière d’Iris O’Neill, une sixième année de sa maison, passait plus de temps à la fixer elle, que de répondre à la rousse qui l’accompagnait. Gaïe avait tenté de lui jeter un regard glacial, mais ça n’avait pas fonctionné et l’autre continuait son manège. Exaspérer et ne pouvant pas faire grand-chose de plus, Gaïa décida que ça n’allait pas gâcher sa soirée et enfoui sa tête dans le coup du jeune homme qui la faisait danser. De cette façon, Anabella n’était plus dans son champ de vision et elle pouvait profiter allégrement du parfum de son cavalier. Celui-ci sembla d’ailleurs surpris une seconde par le geste de la Serpentard, puis resserra ses bras autour de sa taille. //

    - Qu’est-ce qui se passe ? Tu es crispée depuis tout à l’heure et tu fais que de souffler.

    - Désolée, c’est juste la fille en longue robe rose en face de nous qui n’arrête pas de me fixer, ça m'énerve, répondit-elle en sortant de sa cachette.

    // Le Serdaigle les fit pivoter légèrement et il regarda par-dessus son épaule avant de la regarder de nouveau. Il semblait amusé et Gaïa se demandait bien pourquoi. //

    - Qu’est-ce qui t’amuses ?

    - Je sais pourquoi elle te regarde.

    - … Et donc ?

    - Tu lui plais, c’est tout.

    - Tu rigoles ? demanda-t-elle, incrédule en s’écartant de son cavalier pour mieux le voir.

    // Elle ne reçut qu’un rire accompagné d’un hochement de tête négatif en guise de réponse et le jeune homme la ramena contre lui pour continuer à la faire danser. Elle se laissa faire en grimaçant, elle n’avait encore jamais dû repousser une fille et elle espérait franchement qu’Anabella se calmerait avant qu’elle n’ait besoin de le faire.

    Enfin, ce n’est pas ça qui allait gâcher sa soirée. Elle était en septième année, c’était le dernier bal de Noël auquel elle participerait à Poudlard et elle voulait donc en profiter jusqu’au bout. Seulement, pas en ne faisant que danser toute la soirée, elle commençait à en avoir sérieusement assez de tournoyer au milieu des autres couples. Elle s’arrêta et saisi la main de son cavalier pour l’entraîner vers une table où ils pourraient s’assoir, profiter du buffet et discuter. Après tout, même s’ils se voyaient tous les jours, ils ne se parlaient pas pour autant et donc ne se connaissaient pas vraiment.

    C’est ainsi qu’ils passèrent le reste de la soirée à discuter, ne retournant pas sur la piste à la plus grande joie de Gaïa. Elle passa un excellent moment et son cavalier se révéla aussi intéressant qu’il était charmant. En la raccompagnant dans les cachots, il passa sa main dans le dos de la Serpentard et ne remarqua même pas la cicatrice qui s’y trouvait, preuve de l’efficacité des retouches faites sur la robe.

    Elle le quitta d’un simple baiser sur la joue. Ils apprenaient tout juste à se connaître, cette relation pouvait évoluer vers de l’amour comme de l’amitié et c'est pourquoi la septième année préférait attendre avant d’aller plus loin. //


Couleurs utilisées dans ce message : #CD3135, #314194
Ambrozia

Ancien(ne)





MessageDate du message: Sam. 31 Jan 2015, 16:32  Répondre en citant



//Amber était nerveuse ce soir. Et pour cause. C’était le Bal de Noel à Poudlard, et cette année, elle y allait accompagnée d’un cavalier. Seulement… son partenaire s’imaginerait passer la soirée avec Angel Knight, sa sœur jumelle. Voilà ce qui rendait Amber si nerveuse. Se rendre au Bal en compagnie d’un garçon qu’elle connaissait à peine, qu’elle détestait même, et en prenant la place de sa jumelle. Contrairement à Angel, elle n’avait jamais apprécié l’ambiance des bals de l’école : trop de bruit, trop de monde, pas assez d’espace. L’année précédente, elle avait passé la soirée dans un coin, s’amusant à observer tout ce monde.

Et les garçons de son âge l’intimidaient. Avec des garçons plus jeunes ou plus âgés, elle se sentait à l’aise, et pouvait les taquiner et leur parler sans aucunes inquiétudes, allant jusqu’à être indiscrète ou agaçante volontairement. Mais elle évitait le plus possible les contacts avec les jeunes hommes de son âge, sans vraiment savoir pourquoi. Ils lui faisaient un peu peur ou l’énervaient. Et pourtant, sachant cela, elle avait accepté de prendre la place d’Angel.

Adossée à un mur proche de l’entrée de la Grande Salle, elle attendait que Miguel daigne faire son apparition. Elle patientant, elle essayait de ne pas penser à l’inquiétude qui grandissait dans son ventre et lui faisait se mordiller la lettre inférieure. Elle concentra son attention sur les élèves, leurs tenues et les couples formés pour l’occasion. Certains avaient réellement fait un effort de circonstance. Les garçons avaient revêtus leurs plus beaux costumes et tentés de coiffer leurs cheveux avec plus ou moins de réussite. Les filles portaient de splendides robes, et on sentait qu’elles avaient passé du temps à arranger leur chevelure. C’était un vrai plaisir pour les yeux, et Amber oublia rapidement son anxiété.

Dans sa robe noire, simple mais élégante, ses cheveux relevés sur la nuque, elle ne détonnait pas au milieu des autres participants au Bal. Cependant, si elle s’était rendue à la soirée sous son identité réelle, elle aurait pu porter la jolie robe rose achetée spécialement, sur le chemin de traverse, quelques semaines plus tôt, par sa grand-mère. Celle-ci lui correspondait bien plus surement. Mais elle devait passer pour Angel, et Angel aimait le noir.
Elle retraça en pensée les évènements qui l’avaient conduit dans cette situation : Angel avait rencontré un jeune Gryffondor de 5ème année. Brun, arrogant, insupportable d’après Amber. Elle lui trouvait tous les défauts possibles. Tandis que sa sœur la délaissait pour passer de plus en plus de temps avec ce garçon, sa jalousie grandissait et elle détestait toujours plus Miguel. Il était souvent entouré de sa bande d’amis, semblait n’avoir aucuns respects pour personne, se vantant de ses pouvoirs et de ses aptitudes au Quidditch, ainsi que de la célébrité de sa mère, attrapeuse dans une équipe nationale.

Amber souhaitait le bonheur de sa sœur, et elle avait accepté que celle-ci passe moins de temps auprès d’elle, pour retrouver Miguel et son groupe. Mais ces derniers temps, elle ne parvenait plus à cacher son animosité envers le jeune homme, et avait mis sa sœur en garde contre tous les défauts qu’elle lui trouvait. Une dispute avait éclaté et les deux Serdaigles avaient été en froid quelques jours, mais elles s’aimaient profondément, et leur mésentente ne dura pas. Amber supposa qu’elle avait des préjugés envers Miguel et quand sa sœur fut envoyée à l’infirmerie par sa faute, le matin même du Bal, elle lui proposa de prendre sa place. Cela lui permettrait de mieux connaitre le jeune Gryffondor. Angel trouva l’idée excellente. Les jumelles recourraient souvent à ce stratagème par le passé. Leur ressemblance physique impressionnante leur était bien utile, cependant cela faisait un moment qu’elle n’en avait plus usé. Il était temps de reprendre les bonnes habitudes. Angel était évidemment déçue de ne pas pouvoir participer au Bal, mais elle était excitée à l’idée de l’échange et espérait qu’Amber verrait Miguel différemment après l’expérience.

Amber, elle, était certaine que la soirée ne ferait que confirmer son appréciation négative du garçon. Mais elle ne fit pas part de son pressentiment à sa sœur. Pour commencer, il n’avait pas même pas remarqué qu’elle était à l’infirmerie. Et maintenant, il était en retard… La Serdaigle poussa un soupir. Elle le faisait pour sa sœur. Et aussi un peu pour s’amuser. Elle sourit. Après tout, ça ne servait à rien de s’en faire.

C’est alors qu’il arriva enfin, se dirigeant droit vers elle. Il était beau, comme dans ses souvenirs. C’était bien une qualité qu’elle ne pouvait lui dénigrer. Un charme se dégageait de lui, et ses yeux verts avaient un pouvoir hypnotisant. Lui prenant la main, il s’excusa pour son retard avec une assurance qui énerva Amber, tout en la troublant. Sûr de lui, il s’imaginait qu’elle était entièrement sienne et pourrait tout lui pardonner. Voilà ce qu’elle ressentit. Ne sachant trop comment se comporter avec le jeune homme elle le suivit. Il l’entraina du côté de la table proposant des boissons, sans lui adresser une parole, sans même lui avoir demandé si elle allait bien, ou si elle désirait le suivre de ce côté de la salle. Il prit un verre de jus de citrouille qu’il lui plaça d’autorité dans les mains. Amber ne savait pas bien si elle avait envie de lui jeter à la figure ou non, mais elle fit appel à sa patience et décida d’attendre pour voir. Tous deux étaient debout, et il se tourna vers elle, semblant enfin s’intéresser à elle. Il la complimenta pour sa tenue, mais les paroles sonnaient fausses aux oreilles de la Serdaigle, qui ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel, ce qu’il ne remarqua même pas. Ayant aperçu un de ses amis, il l’entraina de nouveau à la rencontre de l’arrivant. Le temps qu’il passa à discuter avec son camarade, il ne s’occupa pas du tout d’elle, et la tentation fut forte pour Amber de partir se cacher dans un recoin de la Salle et s’amuser à le regarder la chercher, une fois qu’il se serait souvenu de son existence. Mais elle patienta.

Une musique qu’elle adorait résonna soudain. Elle décida que c’était le moment de prendre les choses en main :
- « J’ai envie de danser, viens ! » lui dit-elle se forçant un peu à l’enthousiasme. Ce n’était assurément pas avec lui qu’elle aurait voulu danser, mais bon… faute de mieux, elle lui prit le bras en l’entraina vers la piste de danse.

*Inversons les rôles un peu… à son tour de faire ce que j’ai envie*

Il ne parut pas particulièrement ravi d’abandonner son ami, mais n’eut pas le choix. Il haussa les épaules et la suivit. Il retrouva vite le sourire cependant. La faisant tournoyer, dansant tellement bien, qu’elle ne trébucha pas une seule fois, ni ne heurta un autre couple, malgré sa maladresse légendaire.

Les danses s’enchainèrent. Pas une seule fois, Amber ne lui laissa l’occasion de s’échapper de la piste, bien qu’il eu un regard de temps en temps pour les places assises. Elle aimait danser, elle voulait s’amuser. Il y avait de la musique, il dansait bien. Elle en profitait ! Et la jeune fille savourait comme une revanche, le fait de le capturer auprès d’elle et de le voir se plier à ses propres désirs, sans céder. Elle avait pourtant bien compris qu’il aurait apprécié une pause et se réfugier sur les sièges. Mais elle espérait lui faire comprendre qu’elle n’était pas un objet. Et comme il n’osait pas, dans sa fierté, lui faire part de son envie, elle n’avait aucuns scrupules.

La musique ralentit. Ils se rapprochèrent. Il place ses mains sur ses hanches et elle sur ses épaules. Il plongea son regard dans le sien. Elle se perdit dans le rythme de la musique et dans ses yeux verts. Elle eut soudain envie de l’embrasser, et se s’en rendant compte, elle rougit, la chaleur envahissant ses joues .Avant même la fin du slow, elle le repoussa et quitta la Grande Salle. Comment avait-elle pu éprouver ce sentiment d’attirance alors que ce garçon représentait tout ce qu’elle détestait ?

Elle avait pris la fuite. Une fois de plus… Sa sœur était plus forte. Elle grimpa les marches vers l’infirmerie quatre à quatre, après avoir jeté un regard en arrière pour s’assurer qu’elle n’était pas suivit. Elle avait le cœur battant la chamade et envie de pleurer. Il fallait qu’elle parle avec Angel. Que lui était-il arrivé ? pourquoi avait-elle soudain eu envie de se réfugier dans ses bras et d'y rester blotti ?//


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Joueuse


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Maison : Poufsouffle
Poudlard : 7e année
MessageDate du message: Sam. 31 Jan 2015, 19:01  Répondre en citant

// Thalia n'avait pas fait un pas que quelqu'un cria. Ben tiens. A croire qu'il était impossible de se promener tranquillement dans ce marché de Noël ! //

** Qu'est-ce que c'est cette fois-ci ? Un stand de tir aux monstres ? **

// Cette option pourrait bien s'avérer amusante. Car avec tout ce qu'elle avait fait pour les lutins, s'ils ne revenaient pas fissa dans leurs usines à cadeaux, il ne resterait plus que cette solution : zigouiller tous les monstres un par un jusqu'à ce qu'il n'en reste plus aucun pour leur gâcher Noël ! La jeune fille n'avait encore jamais été prise de folie meurtrière, mais ça pourrait lui prendre si on la poussait à bout.

Avec une moue grincheuse, la brunette se retourna. Et écarquilla les yeux, stupéfaite. Pas de couple de lutins ou de vieille dame habillée en rouge, cette fois-ci ; mais à la place, un beau type brun se précipitait droit elle en courant comme un dératé. Thalia n'eut pas le temps d'esquisser le moindre geste pour s'écarter, ni même d'ouvrir la bouche pour crier. En un éclair, le garçon la percuta. L'impact fit tomber la jeune fille à la renverse, sans qu'elle n'eut rien demandé.

La Serdaigle s'effondra, tenta de se rattraper sur ses mains, échoua, s'écrasa au sol. Elle amorça une roulade, puis parvint à s'immobiliser, face contre terre... Elle resta ainsi inerte quelques instants, en reprenant son souffle. A priori, rien de cassé. Juste quelques éraflures, et... par Merlin, ses genoux n'avaient pas été épargnés ! Douleur... Souffrance... Et, par-dessus tout, la stupide envie de rester ici, sans bouger, à attendre que ça passe. //

** Allez, debout. Tu donnes une piètre image de ta maison. Un aigle doit s'envoler, pas rester avachi au sol comme une vulgaire limace ! **

// Alors qu'elle s'apprêtait à se redresser, une main salvatrice apparut dans son champ de vision. Voila une aide qui était la bienvenue. Sans se poser de question, la Serdaigle l'attrapa, et fut debout en quelques instants. Elle releva la tête, rejeta ses cheveux de jais en arrière, et rencontra une belle paire d'yeux bruns. //

- Je suis désolé, vraiment... Je ne voulais pas... J'ai couru sans regarder où j'allais... Tu vas bien ? Tu ne t'es pas fait mal j'espère ?

// Thalia faillit être désagréable. Faillit. Mais la sincérité qu'elle lut dans les yeux du jeune homme l'en dissuada, d'autant plus que celui-ci paraissait s'inquiéter de son état, et il l'avait même aidée à se relever. La faute était déjà à moitié pardonnée. //

- Pas de soucis. Ça ne m'arrive pas souvent de me faire renverser par un camionneur fou sur un passage piéton, et j'avoue que j'aurai préféré ne pas tester, mais c'est une expérience comme une autre. Et oui, je vais bien, répondit-elle à la volée. Enfin, j'imagine que tu avais une bonne raison de courir comme si ta vie en dépendait, n'est-ce pas ? Tu t'es fait attaqué par des monstres d'Halloween dans un coin de rue ?

// Étonnement, le garçon ouvrit de grands yeux ronds, qui lui donnèrent un petit air de hibou. //

- Mais tu es devin où quoi ? C'est exactement ça ! Il y avait des monstres, là-bas, pas loin de la Cabane Hurlante ! Je suis stagiaire en Laponie, dans l'usine des lutins de Noël... Je ne sais pas comment les monstres l'ont appris, mais manifestement ils le savaient, car ils ont tenté de me capturer et de me prendre en otage ! Heureusement que je suis un bon sprinter, sinon j'y restais... Je m'apprêtais à prévenir la Mère Noël de cette embuscade, lorsque tu as surgi hors de son stand, et je t'ai malheureusement vu trop tard pour t'esquiver. Haleta-t-il.

// Pendant tout le récit, Thalia avait guetté dans les yeux du jeune homme un lueur le trahissant. C'était tout simplement invraisemblable. A la limite de l'absurdité. Lorsqu'il s'arrêta de parler, elle le fixa avec attention. Il était drôlement convaincant, quand même. Et très, très bon acteur. La brunette ne put s'en empêcher : elle éclata de rire. //

- Aaah, merci, ça fait un petit moment que je n'avais pas autant ri, gloussa-t-elle en essuyant une larme perlant au coin de son œil. Tu t'appelles comment ?

- Charlie... Mais ce n'était pas une blague ! Je dis la vérité !

- En tout cas, tu joues très bien la comédie ! Allez, ciao !


{...}


03/01/2015

Chère Thalia,

Nous sommes vraiment désolés de ne pas t'avoir prévenue plutôt que tu devrais passer tes vacances d'hiver à Poudlard... Mais je suis sûre que, malgré cela, tu as passé d'excellentes vacances de Noël.

Nous n'avons en revanche pas oublié ton cadeau, tu le trouveras ci-joint dans l'emballage. J'espère qu'elle te plaira : c'est ton père qui l'a choisie ! Et j'ai cru comprendre que tu auras l'occasion de l'utiliser très bientôt...
Tu trouveras également quelques Mornilles pour t'acheter un cadeau d'anniversaire, puisque nous ne pouvons malheureusement pas le fêter avec toi cette année. Joyeux anniversaire ma puce ! Quinze ans déjà ! Tu grandis si vite...

Nous te souhaitons une excellente rentrée scolaire.
Gros bisous !
Maman & Papa


// Thalia reposa la lettre sur son lit, en se demandant comment ses parents avaient été mis au courant pour le Bal de Noël. L'annonce du Directeur avait eu lieu le matin même... Ce n'était tout de même pas possible que l'information ait circulé aussi vite, si ? Apparemment. Ou peut-être bien que ses parents avaient installé des micros et caméras cachés dans les couloirs. Elle ferait plus attention la prochaine fois qu'elle se promènerait dans Poudlard...

Ses yeux survolèrent une nouvelle fois la lettre, puis vinrent se poser sur le paquet joint au message. Le hibou l'avait apporté le matin même, au petit-déjeuner. Elle ne l'avait pas ouvert tout de suite, par souci d'intimité... Cela ne lui plaisait pas que tous les élèves de la Grande Salle puissent voir ce que sa famille lui avait écrit et offert. Mais maintenant, elle avait hâte de découvrir ce que renfermait la grande poche souple... Qu'est-ce que ça pouvait être ? En vérité, elle avait déjà une petite idée. A l'heure qu'il était, toutes les filles du château devaient être en train de parler du Bal, à débattre sur la tenue qu'elles allaient porter, les multiples bijoux et le maquillage qu'elle s'apprêteraient à revêtir... Toutes ces choses auxquelles Thalia ne s'était jamais vraiment intéressée. Son frère avait raison de dire qu'elle était un peu garçon manqué sur les bords : avait-elle déjà mis une robe de sa vie ? Peut-être quand elle était petite, et qu'elle ne choisissait pas encore les vêtements qu'elle porterait, mais après, non. Elle n'en avait aucune dans son armoire. Or, il y avait ce paquet, et la jeune fille avait grand espoir qu'il renfermait ce dont elle avait besoin... Dans le cas contraire, elle n'aurait plus qu'à aller se dénicher une tenue correcte pour le Bal, afin d'éviter de s'y rendre en jean et baskets. La Serdaigle ouvrit le paquet, et sortit délicatement son contenu. //



// Elle contempla un instant la robe bustier qu'elle tenait entre les mains. Celle-ci était assez courte et légère, tout en restant chaude. Le tissu souple et soyeux semblait couler entre ses mains. De couleur gris sombre, elle était incrustée de paillette, qui se faisaient de plus en plus nombreuses en descendant vers le bas de la robe, et une sorte de ceinture se resserrait au niveau de la taille.

Simple, élégante. Son père avait bien choisi.

La jeune fille fixa pensivement les petites paillettes, qui diffusaient la lumière en rayons blancs dans toutes les directions. Ce serait la première fois de sa vie, ou presque, qu'elle enfilerait une robe. Elle était convaincue que ça ne lui allait pas, mais avait-elle le choix ? Si elle ne la mettait pas, elle paraîtrait taches au milieu de toutes les demoiselles aux toilettes et parures somptueuses qui danseraient autour d'elle dans des tourbillons virevoltants... Enfin, c'était comme ça qu'elle s'imaginait un bal. Elle n'avait jamais eu l'occasion de se rendre à l'un d'eux auparavant. Mais d'ailleurs... Il lui fallait un cavalier ! Que serait un bal sans cavaliers ? le problème, c'est qu'elle ne savait pas vraiment à qui demander... Elle n'avait quasiment pas d'amis de la gente masculine à Poudlard, et ceux de son année seraient probablement déjà tous pris... De toute manière, elle était trop timide pour demander à quelqu'un de l'accompagner. Elle n'avait plus qu'à attendre une invitation... Qui ne viendrait sans doute jamais. //


{...}


// Le jour du Bal arriva. Sur le coup des dix-neuf heures trente, la salle commune entra en effervescence. Thalia, qui lisait tranquillement un exemplaire du "Quidditch à travers les âges" emprunté à la Bibliothèque, assise en tailleur sur un pouf bleu près de la cheminée, ses écouteurs dans les oreilles, estima qu'il y avait trop d'agitation, et courut se réfugier dans sa salle commune. Tous ces caquètements hystériques étaient insupportables. Arrivée en haut des marches, elle se jeta sur son lit à baldaquins, à bout de forces. Enfin, moralement, car physiquement, elle n'avait fait que se vautrer dans son pouf. Le Bal de Noël approchait trop rapidement. Et elle n'était pas prête. Définitivement pas.

Pour commencer, elle pas trouvé de cavalier ; ou plutôt, personne n'avait penser à l'inviter. Et cela, bien qu'elle s'en soit doutée, lui faisait néanmoins un peu mal au cœur. Était-elle si repoussante que ça ? D'accord, elle n'était dans es plus sociables de son année, mais quand même... Elle n'avait pu bannir complètement cet espoir que quelqu'un lui propose de l'accompagner au bal.

** Eh bien tant pis. J'y irai seule. Comme toujours. **

// Appuyée contre le dossier de son lit à baldaquin, la jeune fille s'étira en baillant ; comment se faisait-il qu'elle soit déjà aussi fatiguée ? La soirée n'avait pas encore commencé. Elle n'avait pas commencé à danser. Elle n'avait rien fait de spécial, à part ne rien faire de la journée, justement. Peut-être que c'était à cause de ça, d'ailleurs. Le manque d'activité nuisait à la condition physique et la motivation, c'était bien connu. En soupirant, la bleu-et-bronze se redressa un peu, de manière à ne pas avoir le dos complètement tordu. Elle n'avait décidément pas envie de se rendre à ce bal. Pire, c'était une véritable torture. Avec un peu de chance, elle y rencontrerait Helena, ou Erika, ou bien Elerinna... Même Loréline, n'importe quelle personne avec laquelle elle s'entende bien, ce qui lui permettrait d'éviter de subir un ennui mortel. Ce maigre réconfort vint se noyer dans l'océan d'inertie qui occupait ses pensées. Ne penser à rien, voilà la solution. Rester ici... Ecouter le souffle du vent contre les murs de la Tour... Attendre que le temps passe... //


** Debout feignasse. Célio t'aurait déjà botté les fesses à l'heure qu'il est. **

// Subitement, Thalia cessa de se morfondre. Oui, cette voix qui parlait dans sa tête avait raison. Elle devait se bouger. Et puis... Elle avait une robe à essayer ! La brunette ouvrit son armoire et en sortit la robe que lui avaient offert ses parents quelques jours plus tôt. Elle pouvait le faire. Il suffisait de l'enfiler, et de ne plus s'en soucier. Au moins, avec ça, elle ressemblerait à quelque chose. Elle s'exécuta sans perdre plus de temps, puis se regarda dans la glace. //



** Par la barbe de... Dumbledore. Waouh. Ça change. **

// C'était perturbant de voir son reflet vêtu ainsi, lui qui était si négligé d'ordinaire. Elle avait l'impression de regarder quelqu'un d'autre. Elle ne se sentait pas unie avec cet individu imitant le moindre de ses gestes dans le miroir. Et pourtant, c'était bien elle... Les mêmes yeux, les mêmes cheveux, la même expression de paumée... C'était dingue. Quand on disait que l'habit ne faisait pas le moine. Elle se sentait carrément transformée. A croire qu'elle s'était introduite dans la peau d'une autre... Il n'y avait plus qu'à espérer que cette autre était moins renfermée et plus optimiste qu'elle. Elle en aurait besoin pour survivre à cette soirée.

En redescendant dans la salle commune, Thalia fut de nouveau confrontée au spectacle bruyant de l'excitation collective. Et dire que Serdaigle avait la réputation d'être la maison la pus calme de Poudlard... La brunette osait à peine s'imaginer ce que ce devait être dans les autres salles communes. Elle repéra une fille aux cheveux coloration platine courts - Lindsey quelque chose si sa mémoire était bonne -, visiblement mal à l'aise, qui se glissait hors de la salle par le passage régulé par le heurtoir en forme d'aigle. Cette fille était maligne, elle avait compris qu'il ne fallait pas rester ici. La 4ème année décida aussitôt de suivre son exemple. //


{...}


// Lorsque Thalia descendit les dernières marches menant à la Grande Salle, elle lâcha une exclamation de surprise, époustouflée. Comment pouvait-on embellir un lieu de cette manière ? Certes, la grande salle était déjà impressionnante à l'ordinaire, mais faisait piètre figure à côté de la féerie de la Salle de Bal. Les murs latéraux étaient ornés de centaines de sapins aux épines vert sombre, tous décorés de boules de noël scintillantes. Le centre de la salle avait été libéré pour laisser place à une grande piste de danse, et contre le mur du fond se dressait une estrade, surplombant tout le reste. Quelques tables rondes nappées de blanc surgissaient ça et la, offrant leurs chaises accueillantes pour se reposer quelques instants en cas de lassitude. Un grand chapiteau blanc était également présent, abritant probablement le bar. Le spectacle était encore plus parfait en pénétrant à l'intérieur de la salle : une pluie de flocons blancs perlait doucement du plafond ensorcelé, esquivant habilement les multiples bougies en suspension dans les airs.

La brunette entra d'un pas timide, en ne cessant de jeter des coups d’œils frénétiques autour d'elle pour repérer un visage connu. La plupart des élèves présents étaient en cinquième sixième ou septième année, et tous revêtaient des tenues plus extravagantes les unes que les autres. Comment ne pouvait-on pas étouffer au milieu de ces froufrous, de ces longues traînées de robes, de ces autres ustensiles affriolants, encombrants et inutiles ? Un vrai défilé de mode...
Spoiler :

Thalia se dirigea vers le chapiteau. A défaut de se ridiculiser sans partenaire et sans amis sur la piste de danse, elle préférait se prendre une boisson et regarder les gens danser en écoutant la musique d'ambiance, ce serait très bien ainsi. Elle s'installa au bar, à une place donnant un beau panorama d'ensemble, dont une vue dégagée sur l'estrade. Elle serait aux premières loges pour les concerts : parfait. //

- Un chocolat chaud, s'il-vous-plaît, commanda-t-elle.


{...}

La chorale puis les différents groupes de musique invités au spectacles se succédaient sur scène, sous les nombreux applaudissements des élèves. Des adolescents dansaient, riaient, s'amusaient. Thalia buvait imperturbablement son chocolat chaud. Elle était fatiguée, si fatiguée... Ses paupières s'alourdissaient au fil de la musique. Un piano chantait ses accords, un violoncelle émettait quelques notes justes et isolées. Ses yeux papillonnaient. La piste de danse devint floue, volatile, se perdit dans le vague. La musique changea, devint plus douce. Si fatiguée... Les rires et les bruits de conversation se firent lointain. Thalia s'endormit.

{...}



- Hé, réveille-toi !

// La jeune fille ouvrit un œil ensommeillé, en tentant de distinguer l'être qui la troublait dans son repos. Ses pupilles furent attaquées par la lumière, trop bien diffusée par le blanc de la pièce, ce qui la força à plisser les paupières. D'ailleurs... Où était-elle ? Sa salle commune n'était pas si claire et bruyante que ça. Tout ce blanc... Oh, non. Elle était de retour à l'Hôpital Sainte-Marie. Garm avait fini par l'y ré-envoyer... //

- Laissez-moi tranquille, gémit-elle.

- Allez, debout !!!

// La secousse qui l'avait réveillée se fit plus insistante. Thalia grommela, puis se résolut à ouvrir son autre œil. Une silhouette était penchée sur elle. Un garçon. Vêtu d'un uniforme de serveur. Ah ? Ce n'était donc pas un infirmier... D'ailleurs, elle croyait le reconnaître. Ces yeux bruns, ces cheveux noirs en bataille, cet air perdu... N'était-ce pas le charmant coureur fou qui l'avait percutée au marché de noël ? //

- Charlie ? bafouilla-t-elle, ensommeillée.

- Ouais, salut. Les lutins m'ont envoyé finir mon stage ici, pour aider à la préparation du bal... Quand je t'ai vue endormie sur le bar, je me suis dit que tu préférerais sans doute que ce soit moi qui te réveille plutôt que d'être brutalement tirée du sommeil par un morceau de Hard Rock...

** Du Hard Rock ? Ici ? Pas possible... **

// Et pourtant... C'étaient bien des guitaristes, trombonistes, batteurs, et même un violoniste, un harpiste, un pianiste et un cornemuseur qui montaient sur scène, succédant aux choristes de Poudlard. Les musiciens aux longs cheveux bouclés étaient justement en train d'installer leurs instruments sur scène, tandis que sur la piste de danse, les valses entamées par les couples cessaient petit à petit. L'ambiance était en train de se transformer. Charlie s'assit sur une chaise à côté d'elle. //

- Alors tu es vraiment stagiaire chez les Lutins ? C'est qui ce groupe ? Et d'ailleurs... Il est quelle heure ? demanda la brunette, qui avait perdu toute notion du temps durant sa sieste.

- Ben oui ! Tu as cru que je t'avais menti ? Je ne connais pas le nom du groupe, mais un professeur va sûrement l'annoncer dans quelques instants. Et il va bientôt être 21h30.

// Par la baguette de Grindelwald ! Elle avait dormi une heure ? Ça lui avait pourtant paru si court... Enfin, au moins, elle avait repris quelques forces : elle était à présent à peu près sûre de ne pas s'écrouler sous le poids de la fatigue si elle se levait. Charlie, lui, remarqua la surprise de la jeune fille. Un sourire narquois fleurit sur ses lèvres. //

- Qu'est-ce qu'il se passe ? Tu vas te transformer en citrouille si tu ne rentres pas dans ton dortoir avant Minuit ?

- Hein ?!

- Non, rien...

// Thalia s'apprêtait à demander plus d'explications au garçon sur la blague qu'il venait de sortir, et qu'elle n'avait absolument pas comprise, mais en fut empêchée lorsque la musique éclata d'un coup, comme un éclair s'abattant sur la salle, résonnant comme dans un église. Et puisqu'un éclair ne survient jamais sans l'orage, les résonnements et cris de l'assistance ne tardèrent pas à fuser à leur tour. Au son de l'orchestre, la foule entra en éruption, et bientôt les sauts prirent la forme de vagues, pulsant au rythme du tempo de la musique. //

Spoiler :


// La jeune fille contempla un instant ce brusque changement d'atmosphère, l'esprit ailleurs. Ses pensées s'évadèrent de son corps et divaguèrent pour venir danser, sauter, chanter et crier à tue-tête avec le reste des élèves. La voix de Charlie la tira de sa rêverie. //

- Tu viens danser ? proposa-t-il en lui tendant un bras.

// Thalia hésita, prise au dépourvu. //

- Danser ? Moi ? mais... euh... Je ne sais pas... Je ne suis nulle en danse et... bafouilla-t-elle.

// Charlie prit cette réponse pour un accord et la tira vers la piste de danse. Elle se laissa faire, bien incapable de l'en empêcher. Et puis, au fond, elle avait envie d'y aller, mais n'osait pas. Maintenant qu'il l'obligeait, c'était comme si elle n'avait plus le choix... Autant ne pas gâcher complètement la soirée et se résigner à cette terrible condamnation, non ?

La masse d'élèves était si compacte que les adolescents peinèrent à y pénétrer. S'aventurer à l'intérieur fut douloureux pour les pieds, et il faisait une chaleur monstrueuse la-dedans. Comme s'ils avaient plongé tête la première dans un four humain. Mais emparée par l'adrénaline, Thalia oublia ce détail et sa lâcha. Elle était là pour s'amuser, autant y aller à fond.

Le reste de la soirée s'écoula si rapidement que la Serdaigle ne vit pas les heures passer. Au milieu des rires, de la danse et des verres de jus de fruit - car elle refusait de toucher à ne serait-ce qu'un gramme d'alcool -, elle trouva de quoi s'occuper, malgré le départ de Charlie, qui devait accomplir ses tâches de "stagiaire des lutins", c'est-à-dire servir les boissons, débarrasser les tables et tout ce ménage. Pendant ce temps, autour d'elle, des couples s'embrassaient, d'autres continuaient à danser, enlacés, alors que la musique se faisait de plus en plus douce, pour finir sur le son mélodieux d'un violoncelle.

Aux alentours de deux heures et demie du matin, Thalia se glissa enfin dans son lit, épuisée et grelottante, après avoir pris une rapide douche froide.
Et cette nuit-là, fit un très beau rêve.
Dommage qu'elle ne s'en soit plus souvenue le lendemain matin. //


Dernière édition effectuée par Thalia Gilsayan (Dim. 01 Fév 2015, 00:26) ; édité 1 fois

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