Hiboux Nomade Notes
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[Event] Face au Moaï

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Miss RP

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MessageDate du message: Dim. 05 Avr 2015, 16:36  Répondre en citant





    //L'île de Pâques. Un rêve pour beaucoup d'historiens, de curieux, de touristes, et d'explorateurs. Petite île de l'océan Pacifique, ses statues intriguent depuis des siècles, et les moldus comme les sorciers ne cessent de faire des recherches sur elles. Le soleil brille sur ce bout de terre perdu, et le temps y est clément. Mais aujourd'hui, ce ne sont ni des touristes, ni des historien, ni des archéologues dont on entend les cris d'excitation, d'émerveillement et de joie. Ce sont de jeunes sorciers venus de Poudlard. Entourant un Moaï, certains perchés sur son crâne de pierre, ils appellent à grands renforts de cris et de gestes deux adultes, qui se dirigent vers eux en souriants. Enthousiastes, les élèves se mettent à leur expliquer toutes sortes d’hypothèses, et leurs montrent leur première découverte sur l'île. Dans leurs yeux scintille la joie de l'aventure, et l'exaltation de la chasse.

    La chasse à l’œuf d'or. //


Event de Nighty


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MessageDate du message: Dim. 05 Avr 2015, 23:53  Répondre en citant

// Qui n’était pas fasciné par cette île ? L’île de Pâques, Rapa Nui, île sibylline aux multiples mystères, dont nombreux ont tenté d’en percer les secrets.
Fascinée. Jade était simplement fascinée par ses énormes monolithes qui se dressaient devant elle. Une quinzaine de chanceux avait pu prendre la route vers cette île qui se voulait tout le contraire de paradisiaque. En vérité, cette île était le berceau de la culture, une source vivace pour les historiens qu’ils soient moldus ou sorciers.

Le soleil était à son zénith, ses rayons tapant de toutes leurs forces contres la peau blanche de la jeune écossaise. Elle n’était absolument pas habituée à ce genre de climat tropical. Les élèves étaient arrivés en portoloin plus tôt dans la journée. Il y avait deux accompagnateurs avec tous les élèves. Ressemblant à deux maman louve trainant leur meute de louveteaux, les deux professeurs avaient fait en sorte d’organiser le voyage pour que celui-ci se passe au mieux. Il y avait donc deux portoloins, un pour chacun des professeurs et la classes était donc divisé en deux. S’en était suivit, de longues minutes de piaillement entre les élèves, chacun voulant voyager avec un de ses amis, ce qui était complètement idiot étant donné la nature même du voyage, un portoloin, qui durait moins d’une minute.

Le groupe avait fait irruption sur ce bout de terre perdu au milieu du pacifique, tel des colons posant le pied sur un bout de terre, ils s’étaient appropriés les lieux en quelques secondes, se regroupant autour d’une statue pour en étudier sa structure. Jade avait suivi le groupe, non sans une idée derrière la tête. Cette légende d’œuf d’or l’intriguait au plus haut point et les cris de ses camarades n’étaient pas de tout repos pour ses méninges. Un élève était perché sur la tête d’un des Moaï, prétextant avoir trouvé la science infuse. Les professeurs avaient accouru, enthousiastes, et avaient écouté non sans avoir un sourire aux lèvres. Jade sourit d’un sourire plein de condescendance. //

** Comment pouvait-on croire avoir trouvé la trouvaille du siècle alors que cela fait des décennies que des sorciers et des moldus plus réputés les uns que les autres ont passé leur vie entière sur cette légende, je pense que si il y avait un indice sur cette fichue tête ils l’auraient tout de même vu !**

// Jade s’approcha de l’attroupement qui s’était formé autour de l’élève qui avait soit disant découvert un morceau de la légende. Les professeurs venaient de les autoriser à partir aux quatre coins de l’île pour trouver des indices ou pour simplement se promener et partir à la découverte de nouveaux horizons.
L’air était chaud, le vent faisant résonner sa plainte assourdissante dans les oreilles de la jeune fille, comme une litanie, un hurlement venu des montagnes qui se dressaient au loin. La jeune fille était partie seule, en exploration, si elle trouvait un indice tant mieux pour elle sinon elle aurait au moins profité du paysage. Devant elle se dressait le vide, le vide total, comme si toute l’île avait été engloutie par la plainte du vent. Il y régnait une harmonie apaisante, le calme, un calme trop calme pour être normal. Arrivée dans une forêt, tous les sons étaient étouffés par un tapis de feuilles, tombées avec les vents violents. Les arbres qui se resserraient les uns contre les autres diminuant la visibilité déjà faible de la forêt. Sa baguette était tout près elle le savait, mais elle savait aussi qu’il n’y avait pas que des sorciers sur cette île et elle ne risquerait pas de se faire renvoyer à cause d’un moldu se baladant impunément dans la foret.

La lumière se frayait déjà un chemin jusqu’au col à travers les branches habillées d’une couverture verte. Le sous-bois était mal éclairé. La jeune fille senti un frisson glisser le long de sa colonne vertébrale, se propageant vers tous ses membres. Ses muscles se raidirent, sa main profondément enfoncée dans sa poche serrait de toute ses forces sa baguette. Elle aimait l’adrénaline. Sa mâchoire se crispa quand elle entendit un craquement sourd derrière elle. Alertée, elle se retourna d’un bond pointant sa baguette, prête à lancer un sort qui ferait plus ou moins de dégâts. Un écureuil. Soulagée, elle reprit sa respiration, desserrant sa prise sur sa baguette. Elle reprit sa marche, à l’affut du moindre bruit ou mouvement suspect. C’était comme marcher dans la foret interdites, sauf que elle connaissait la foret interdite et qu’ici elle était en terrain hostile et inconnu.

Elle marchait depuis deux heures, découvrant de merveilleux paysage, alternant entre la foret et la plaine. Aucun danger ne s’était manifesté, la jeune fille était totalement détendu ; Elle se posa quelques minutes appuyé contre un tronc d’arbre déraciné. Un objet étincelant. Elle se baissa pour attraper l’objet. Un nouveau craquement. L’adrénaline reprenait peu à peu possession de ses veines, l’aidant à maitriser cette peur qui tentait de s’insinuer dans son esprit. Elle se releva, l’objet en main, tendant l’oreille à tout nouveau bruit. Un nouveau craquement, plus fort que le précédent. La panique n’était qu’à deux doigts de l’envahir, elle tenait sa baguette tendue devant elle. Dans sa nuque, la désagréable sensation d’être observé se fit ressentir. Elle se retourna d’un bond, pointant sa baguette dans la direction du bois. La luminosité baissait considérablement, il fallait qu’elle regagne la plaine, elle apercevait encore la silhouette des monolithes au loin, comme des gardiens veillant sur leur précieuse île. Une solution. Fuir.

Essoufflée, les membres tremblant d’épuisement et criant l’agonie, la jeune fille s’était effondrée sur la plage près d’un Moai. Elle tenait toujours dans sa main sa baguette et dans l’autre le morceau étincelant qu’elle avait ramassé. Inspirant profondément pour calmer son rythme cardiaque et sa peur, elle s’assit, adossée contre la statue, se permettant d’analyser ce qu’elle avait trouvé. Elle tourna entre ses doigts le morceau de pierre dorée qu’elle venait de trouver. Un infime morceau d’à peine un centimètre de largeur. Etait-ce un indice pour l’œuf ? Elle n’en savait trop rien. Mais ce qu’elle savait c’est que plus jamais elle ne remettrait les pieds dans cette foret sans être accompagnée d’une escouade.

L’œuf était supposé être perdu. Peut-être que cela était sa destinée, rester perdu à jamais, œuvrant pour la prospérité de l’île. Jade regarda encore une fois, son morceau étincelant, cela lui ferait un souvenir. Elle était épuisée. Elle avait passé la journée dans la forêt, se promenant au gré de ses envies, elle avait peut-être échappé de peu à la mort. Elle rejoignit ses camarades, tous semblaient épuisés de leur journée, mais fatigués d’une bonne fatigue, de la fatigue qui permet de faire réfléchir.
La jeune fille rangea son morceau étincelant dans sa poche, tout près de sa baguette. Elle n’apprit que plus tard dans la soirée, que les craquements dans la foret qui lui avaient tellement mis aux aguets étaient le produit de deux gryffondors qui avaient décidé de la suivre pour l’effrayer, vu qu’elle était seule dans la foret et non seulement une serpentard. Jade se promit de se venger convenablement en rentrant à Poudlard, ces lionceaux ne savaient vraiment pas à quoi s’attendre.

La chasse à l'oeuf. c'était le seul mot dans toutes les bouches des élèves ce soir là. Si malheureusement, elle n'avait trouvé que cet infime indice, elle n'avait pas trouver le précieux, elle espérait que quelqu'un l'ait trouvé, après tout ce n'était pas tout les jours qu'on pouvait admirer une légende. //


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Elerinna Calaelen

Ancien(ne)





MessageDate du message: Lun. 06 Avr 2015, 13:40  Répondre en citant

// Un peu sonnée par l'arrivée en portoloin, Elerinna avait laissé tous ses zouaves de camarades se précipiter vers le Moaï qui les surplombait de plusieurs mètres. Décidément, cette nouvelle sortie scolaire n'aurait toujours pas comme finalité pour la rouquine de s'intégrer parmi tous ces élèves, attirés par l'odeur de mystère que les professeurs s'étaient fait une joie de laisser planer. La légende de l'oeuf d'or avait bien entendu éveillé sa curiosité, mais comme bon nombre de mythes, l'histoire avait surement été transformée, amplifiée, exagérée et déformée, pour finir comme parole d'évangile dans les oreilles d'une bande de dégénérés criards.

A cette pensée, Elerinna se donna une baffe mentalement, se disant que cette fois elle ne critiquerait pas ses petits camarades, et s'engagerait personnellement à entamer le dialogue, à se sociabiliser et à se prêter au jeu. Elle avait souhaité venir par soif de connaissance avant tout, après avoir lu multiples descriptions de l’île de Pâques. Le paysage qui s'étalait sous ses yeux correspondait plutôt bien à l'image qu'elle s'en faisait, et puisque le meilleur moyen d'en savoir plus était de parcourir l'île, alors quoi de mieux qu'un jeu de piste « à la recherche de l'oeuf d'or perdu ». Ca sonnait plutôt bien. Un mélange plus ou moins subtil de Proust, de roman de gare et de faits réels.

Sortant de ses pensées, la jeune Serpentarde regarda d'en bas les quelques élèves déjà grimpés au sommet du Moaï, et qui s'évertuaient à hurler à plein poumons qu'ils avaient trouvé quelque chose. Les plus couards n'osaient les rejoindre, malgré la curiosité grandissante qui les habitait, et qui leur sommait de léviter jusqu'en haut de l'homme de pierre malgré leur vertige. Haussant les épaules d'un air nonchalant, Elerinna ne se fit pas prier pour s'élever et arriva finalement en douceur à côté des explorateurs du dimanche et de leur trouvaille fantastique.

Puisque les statues indiqueraient, d'après la légende, le lieu où trouver leur fameux œuf, la gamine s'attendait à trouver une carte gravée dans la roche, avec une petite croix rouge qui signifiait « à vos pelles et vos pioches, c'est là que le trésor est enterré ». Un peu comme dans ces récits pirates où le capitaine du bateau faisait creuser ses valeureux matelots pour finir bredouille. Quoi qu'il en soit, ce qu'elle trouva sur le crâne de ce Moaï n'avait rien d'une carte. Dans la pierre étaient écrites deux simples lettres, ne, joliment calligraphiées, mais si naturellement inscrites qu'on peinait à croire que ce soit l'oeuvre d'un Homme. Les quelques élèves criaient à leur amis restés en bas ce qu'ils avaient trouvés, et émettaient déjà leurs hypothèses quant à la signification de ces deux lettres. //

- Quoi « ne » ? Juste « ne » ? demandait une jeune fille éberluée.
- Oui juste « ne », tu sais pas lire ou quoi ? Lui répondit son amie.
- Mais ça veut rien dire .. dit un autre.
- Mais si, c'est sûrement le début d'une phrase.. reprit la gamine
- Ah ouais ! Comme « ne pas déranger le grand Moaï » blagua-t-il
- Ou « ne pas ouvrir l'oeuf d'or, ou il vous tuera ».. dit un Gryffondor, croyant ainsi effrayer ses petits camarades.
- Haha ! Et pourquoi pas « ne pas se montrer stupide » ? Répondit un quatrième en direction du jeune Gryffon.

// Elerinna riait sous cape d'entendre toutes ces élucubrations, et pouffa encore plus de rire à la remarque du Gryffon, qui avait eu le don d'étioler le groupe de jeunes filles restées en bas. Redescendant la première un sourire aux lèvres, la rouquine fut surprise de voir tout le groupe des élèves ayant peur du vide s'agglutiner autour d'elle, l'assaillant de questions. Tant de contact humain et de flux de paroles d'un coup lui tira une mine interloquée. //

- Alors ?
- C'est quoi cette histoire de nœud ?
- Vous avez vu quoi là-haut ? Raconte !
- Euh .. Bah .. C'était juste « ne », comme un N et un E... répondit-elle
- Mais ça veut dire quoi ?
- Nord-Est, comme sur une boussole, dit-elle le plus naturellement du monde.

// Laissant ses camarades un peu benêts, la serpentarde commença à se diriger vers la droite, le pas assuré. Chamboulée par cet élan de notoriété aussi bref qu'intense, elle rougit honteusement en pensant qu'elle n'avait en fait aucune idée d'où était le nord. Et encore moins de la direction qu'il fallait prendre pour aller au nord-est. Se retournant vers les autres, qu'elle avait il y quelques secondes à peine, impressionnés par sa perspicacité, elle se trouva bien penaude de demander à voix basse : //

- Quelqu'un aurait une boussole ?

// Et encore plus penaude fut-elle quand un jeune Pouffy lui répondit le plus naturellement du monde, baguette en main : //

- Pas besoin. Pointe au Nord.

// En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, sa baguette indiquait déjà la direction du Nord, et par la même occasion la marche à suivre pour tous les jeunes sorciers. Les rares élèves encore perchés en haut de la statue de pierre redescendirent en vitesse, et le petit groupe se dirigea allègrement vers le nord-est. Fermant la marche, Elerinna fut ravie que son excès de confiance et son erreur élémentaire n'aient suscité aucune moquerie, et rattrapa en quelques foulées le milieu du groupe pour se joindre aux autres. C'était décidé : elle ne passerait pas toute la sortie en retrait, et même si sa timidité l'empêchait de danser la gigue et de rire à gorge déployée, elle pourrait quand même profiter de cette sortie pour mieux faire connaissance. Et qui sait ? Peut-être qu'à la fin de ces trois jours, elle cesserait d'appeler ses camarades des dégénérés criards.

La marche fut bien plus longue qu'ils ne l'avaient imaginée, et leur maigre repas du midi s'était évaporé dans leurs estomacs en un quart de seconde, si bien que les plus à la traîne criaient famine, et les plus aventureux ne disaient rien tandis que leur ventre parlait pour eux. Lorsque les deux professeurs suggérèrent une halte, tous s'effondrèrent lourdement sur le sol. La nuit n'allait pas tarder à tomber, et pas une trace d'un nouvel indice ou de nouvelles lettres indiquant la direction à suivre. Ils avaient pourtant suivis scrupuleusement le nord-est, guidé à coup de « pointe au nord », et avançant à bon rythme. L'île ne pouvait tout de même pas être si vaste ! Fatigués et les jambes en coton, les sorciers ne se posèrent pas plus de questions, et après une installation fastidieuse du campement, ils s'endormirent comme des loirs, bercés par les bruits de la nature. //

- Regarde Kathleen la fleur que j'ai trouvé. D'une telle rareté, je n'en ai jamais vu de telle !
- Arrête un peu de faire le guignol ! On s'en fout de ça, tu vois pas ce qui se passe ? On est mal Jack, alors oublies un peu ta botanique tu veux, faut qu'on trouve une solution avant qu'ils se réveillent !
- Cries pas si fort où ils seront réveillés bien plus vite que prévu. Il faut qu'on ait l'air naturel, on leur dit que ça fait partie de la sortie, on continue à marcher et on improvisera. Tout va bien se passer ..
- J'espère que tu as raison ..

// Alors que de maigres rayons de soleil perçaient les tentes des élèves éparpillées sur un petit périmètre autour du feu central, Elerinna s'étirait en douceur, réveillée par une conversation entre Miss Kathleen Hayden et Jack Spire. Leur ton anxieux poussa la rouquine à tendre l'oreille, et ce qu'elle avait alors entendu l'inquiéta à son tour. Mais de quoi parlaient-ils ? Encore dans les méandres d'une nuit mouvementée, et bien trop courte à son goût, la serpentarde émergeait à peine et se décida à ne pas se stresser pour l'instant, elle en parlerait le moment venu. Sortant donc progressivement de ses couvertures, elle se dirigea hors de la tente pour prendre un petit-déjeuner qui serait, sans nul doute, bien moins copieux qu'à Poudlard. Alors qu'elle imaginait déjà les élèves restés là-bas devant leurs pancakes et leur marmelade, quelle ne fut pas sa surprise de voir autour d'elle un tout nouveau paysage que celui qu'elle avait quitté la veille en s'endormant. Devant elle s'élevaient une dizaine de Moaï plus grands encore que ceux situés près du portoloin, alors qu'elle était certaine qu'hier encore, s'étendait une plaine verdoyante caressée par la brise. La bouche béate, elle fut bientôt imitée par ses camarades qui sortaient peu à peu de leur sommeil, et qui restaient eux aussi plantés devant leur tente, complètement abasourdis par ce qu'ils voyaient.
Le campement s'éveillait, et le murmure de surprise se diffusait comme une traînée de poudre, interrompu par le professeur Spire. //

- Bien le bonjour tout le monde ! Allez les marmottes, on se dépêche, venez manger quelque chose et ensuite vous pourrez explorer les alentours ! Et sous le regard désapprobateur de sa collègue, il se reprit. Euh.. ensuite vous pourrez explorer les alentours sous notre surveillance. N'allez pas gambader seul sans notre autorisation, c'est bien compris ?
- Mais monsieur, ça n'était pas là hier ! Où sommes nous ?
- Voyons mademoiselle, vous ne croyiez tout de même pas qu'on allait rendre votre quête facile ? Nous ne sommes pas dans une vulgaire chasse au trésor moldue les enfants ! Il va falloir vous creuser la tête plus que ça pour trouver l'oeuf d'or.

// L'air assuré qu'il prenait contrastait avec le regard de madame Hayden, qui semblait bien plus inquiète. Encore surpris, les élèves grignotèrent un morceau sans détacher leur regard des hommes de pierre, et une fois que tout le monde eu fini, Jack proposa de recommencer comme la veille. S'élevant le premier sur le crâne de la statue, il pria quelques élèves de le rejoindre. Elerinna suivit sans attendre, et découvrit deux nouvelles lettres gravées dans la pierre, de la même écriture ondulée que la veille. se. Sud-est, sans aucun doute. Rapidement informés, tous se remirent progressivement en marche, ne laissant derrière eux aucun signe de leur passage. Les uns bougonnaient, espérant que cette fois la marche serait moins longue. Les autres se demandaient encore comment ces masses de pierre avaient pu apparaître ici pendant la nuit.

S'éloignant du groupe de quelques pas, Elerinna cueillit à la va-vite une fougère trouvée là, et rejoignit Jack Spire qui avait pris la tête du groupe. //

- Monsieur, excusez moi mais savez vous quelle est cette plante ? Je viens de la trouver et elle m'intrigue beaucoup, cette forme n'a pas son pareil à Poudlard, je me trompe ? Demanda-t-elle, se servant de la plante comme prétexte pour engager la conversation.
- Mademoiselle Calaelen, il est vrai que voilà une plante bien singulière. Gardez la précieusement, et à notre retour nous pourrons les répertorier. Vous pourrez m'aider si vous le souhaitez, je sais que vous appréciez particulièrement la botanique !

- Vous n'avez aucune idée d'où nous allons, n'est-ce-pas monsieur ? Dit-elle abruptement.
- Ahem .. Bien sûr que si, nous allons au sud-ouest, pourquoi dis-tu cela voyons ?
- Je vous ai entendu parler avec miss Hayden. Oh non pas que je voulais être indiscrète, loin de moi cette idée. Mais vous m'avez réveillé involontairement et j'ai cru comprendre que ce qui s'est passé cette nuit était pour le moins .. imprévu ?

- Je trouve que vous vous mêlez d'affaires qui ne vous regarde pas miss Calaelen, et je vous prierais de rester en dehors de nos conversations, à Kathleen et à moi-même. Allez donc rejoindre vos camarades et les aider à faire Pointe au Sud, si vous voulez arriver avant la nuit.
- Mais arriver où monsieur ?

// Le regard autoritaire du professeur la dissuada de poser une autre question, et elle ralentit le pas, rapidement rattrapée par le groupe d'élèves. Entendant ça et là des bribes de conversations, elle voyait parfaitement que les élèves se doutaient que quelque chose ne tournait pas rond. //

- Elerinna, qu'est-ce-qu'il t'as dit Spire ? Il avait l'air énervé.
- Oh rien, je l'ai contredit sur l'origine de cette plante, et j'ai eu tord, c'est tout.

// Ne mentant que rarement, la rouquine avait fait une exception pour cette fois, refusant d'inquièter les autres inutilement en leur faisant part de la conversation qu'elle avait surprise ce matin. Continuant à marcher sous une brise agréable, la troupe fit passer le temps en racontant quelques anecdotes sur les élèves restés à Poudlard, et leurs rires firent vite oublier la fatigue. Ce n'est qu'en fin de journée, alors que leur périple ne semblait les emmener nulle part, que les professeures proposèrent une nouvelle pause. Tandis que tous s'allongèrent à même le sol, sans prendre le temps de retirer leur sac à dos, Kathleen et Jack s'éloignèrent quelque peu pour parler à voix basse. Inaudibles de l'endroit où elle était, Elerinna avait hésité à s'approcher, mais se rappelant l'avertissement de monsieur Spire plus tôt dans la journée, elle se résigna à obéir.

Ils revinrent quelques minutes plus tard, un voile neutre sur le visage de miss Hayden et un sourire faussement enjoué aux lèvres du professeur de botanique. //

- On va camper là cette nuit, je crois que nous sommes tous épuisés, et que nous avons bien besoin de sommeil pour recouvrir nos forces. Et demain ..
- Et demain quoi ? On recommencera à marcher ? Pff c'est trop nul cette sortie, si j'avais su je serais resté à Poudlard ! Se plaigna un jeune homme en soupirant.
- Il a raison, on sait pas où on va, on sait pas pourquoi les trucs en pierre sont apparus au beau milieu de la nuit. Même par magie c'est pas possible ça !
- Ouais, un truc cloche, c'est pas normal. Et vous ne voulez pas nous dire quoi .. surenchérit un autre.

// Pris au dépourvus, les deux professeurs se jetèrent un regard interrogateur, et miss Hayden finit par craquer. D'un ton diplomatique, elle demanda aux élèves de s'asseoir, et entreprit de leur expliquer. //

- Quand le directeur nous a proposé cette sortie, tout était prévu à l'avance. Nous savions pertinemment où chaque Moaï allait vous emmener, combien d'heures il faudrait marcher. La seule part d'imprévu consistait en la faune et la flore locale. Ils nous semblaient que quelques animaux hostiles auraient pu croiser notre route, mais rien de très dangereux. Seulement dès hier soir, nous avons su que quelque chose ne tournait pas rond. On aurait du arriver à l'orée d'une forêt, continuer de marcher le lendemain matin, jusqu'au Moaï suivant qui indiquait la direction du sud seulement, pas du sud-ouest. Ni mon collègue ni moi-même ne saurions expliquer l'apparition des Moaï pendant la nuit..
- Cette île est hantée, c'est pas possible autrement, s'affola un serdaigle.
- On a qu'à rebrousser chemin jusqu'au portoloin..
- Si les statues de pierre sont apparues pendant la nuit, j'ai bien peur qu'elles aient pu tout aussi bien disparaître .. annonça froidement Jack.
- Ca veut dire qu'on ne peut pas retrouver notre point de départ, se mit un à geindre une jeune fille.
- Il suffit de créer un nouveau portoloin. Ce n'est pas Portus le sortilège ? Proposa un élève.
- Jeune homme, vous vous doutez bien que nous avons déjà essayé, répondit Kathleen.

// La sortie virait au cauchemar, et alors que certains s'affolaient, d'autres s'étaient mis à pleurer sans pouvoir s'arrêter. Garder son sang-froid représentait tout une épreuve pour Elerinna, mais elle tentait tant bien que mal de ne pas céder. Son cerveau fusait, mais aucune idée suffisamment ingénieuse ne lui venait pour les sortir de là. //

- Les enfants, allez vous coucher. Nous ferons chacun un tour de garde avec miss Hayden, et peut-être que demain une statue nous indiquera la direction pour rejoindre notre point de départ. Vous avez tous besoin de sommeil..

// Effarés de l'impuissance de leurs professeurs, les jeunes gens allèrent se coucher sans trouver toutefois le sommeil. Tous se posaient milles questions tandis qu'il faisait bientôt nuit noire, et chaque bruissement de fougère ou battements d'aile de hibou en faisant sursauter plus d'un. Elerinna, recroquevillée dans sa tente, ne cessait de réfléchir à un moyen de se sortir de ce bourbier. Le sommeil la gagna peu à peu, sans pour autant être réparateur. Elle rêva cette nuit là que des pancakes l'attendaient, mais alors qu'elle s'en approchait pour les manger, ils grossissaient, grossissaient, jusqu'à atteindre la taille d'un Moaï, tout prêts à la dévorer vivante. Se réveillant en sueur le lendemain, elle vit sans surprise que tous avaient des cernes de trois pieds de long, et que personne n'avait du trouver le repos cette nuit.

Beaucoup moins surpris que la veille, les élèves découvrirent à nouveau d'immenses statues là où en s'endormant ils ne voyaient que de l'herbe. Sans un mot, ils répétèrent le même rituel, lisant ainsi cette fois un simple o sur le sommet du crâne de l'homme de pierre. Une fois leurs affaires remballées, la marche reprit, dans un silence pesant. Les courbatures lancinantes obligeaient la troupe à multiplier les pauses, et à s'hydrater en permanence. Jack Spire, bien moins confiant que la veille, affichait le froncement de sourcil d'un homme soucieux qui n'avait certainement pas dormi de la nuit. Seuls les quelques Pointe à l'ouest prononcés chaque fois par un élève différent venaient ponctuer le calme effrayant qui planait dans l'air.

La journée fut longue. Très longue. Bien plus chaud qu'à leur arrivée, le climat attirait les insectes et faisaient transpirer à grosses gouttes les marcheurs, qui n'éprouvaient bientôt plus qu'une vague lassitude généralisée. Un pied devant l'autre, c'était tout ce qu'il leur restait. Et alors que le soleil se couchait et que le campement reprenait forme, personne n'avait encore prononcé mot. Le sommeil gagnait les uns, l'inquiétude rongeait les autres, mais le premier l'emporta finalement et tous s'effondrèrent de fatigue, parfois sans même avoir pris le temps de monter leur tente. //

- Allez les marmottes, debout !

// La voix grave du professeur Spire réveilla tous les élèves en un grognement de désaprobation. Le campement ressemblait plus à un champ de ruine qu'à un camp scouts, et c'est sans surprise qu'il était surplomber de quelques Moaï, chaque fois plus haut que les précédents. Le ton enjoué de Jack paraissait cependant bien étrange, se pourrait-il que la situation l'ai rendu fou ? Mais bien vite éclairés quant à la raison de son sourire, les élèves se levèrent d'un bond. //

- Vous devriez rejoindre miss Hayden en haut de la statue, vous allez avoir une sacré surprise, dit-il, avant de murmurer pour lui-même : certainement aussi grosse que celle que j'ai eu .. il me le paiera, ce bougre.

// Sans se poser plus de questions, tous se précipitèrent en haut du Moaï, même les plus apeurés. Plantée là un sourire jusqu'aux oreilles, Kathleen avaient les yeux humides comme si elle avait passé les dernières minutes à pleurer de rire. Pourtant, le mot qu'ils trouvèrent là ne fit rire personne. Je vous ai bien eu. Signé : le directeur. Accompagnée de son portoloin en forme de ballon de baudruche, la blague de leur bien-aimé directeur fit grommeler les plus polis, et enrager les plus abrupts. //

- Il s'est bien foutu de nous le vieux ! On a marché au moins 500 bornes pour rien !
- Et en plus on a même pas trouvé l'oeuf.
- Je suis même pas sure qu'il existe vraiment cet œuf.
- Vaste supercherie .

// Rassemblant leurs dernières affaires emplis d'un mécontentement plus ou moins silencieux, les élèves ne semblaient pas avoir apprécié la blague du directeur. Et ce dernier s'en aperçu assez rapidement, alors que tous atterrirent l'air maussade et le regard tueur dans le hall du château, accrochés au ballon de baudruche. //

- Haha mes chers amis, vous en tirez une de ces têtes ! Dîtes moi Kathleen, vous seule semblez avoir trouvé la plaisanterie à votre goût, vous m'avez pourtant l'air bien fatiguée … Oh allez quoi, trois jours en pleine nature, de quoi vous ressourcer.. Bon bon, très bien j'ai compris. J'espère que ceci pourra au moins vous remonter le moral.

// Devant le regard émerveillé des élèves, le directeur sortit de derrière sa robe un œuf en or énorme, si brillant et si luisant qu'aucun regard ne s'en détournait. Aucun, sauf un .. Tandis que les « wouah » d'admiration fusaient, Elerinna s'était déjà éclipsée en traînant des pieds en direction de son dortoir, râlant à voix basse. //

- Passer trois jours sur une île à l'autre bout du monde alors que l'oeuf se trouvait dans la culotte du directeur, super sortie ! En plus, ses fougères on les trouve dans la forêt interdite, dit-elle en jetant au sol ce qu'elle avait cueilli. On les entend d'ici s'émerveiller l'air béat, ces criards dégénérés...


Dernière édition effectuée par un ancien joueur (Lun. 06 Avr 2015, 14:04) ; édité 2 fois

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MessageDate du message: Mar. 07 Avr 2015, 20:02  Répondre en citant

//Winona sauta au sommet d'un des Moaï. La première chose qu'elle pensa à faire était de regarder la vue autour d'elle. Ses yeux balayèrent l'horizon, s'arrêtant d'abord sur l'océan qui s'étendait à l'infini avant de poser ses yeux sur ses quelques camarades qui, comme elle, étaient juchés sur la tête du Moaï. //

**Ils ont écouté les légendes que madame Hayden nous a racontées en cours. Mais ça se trouve, c'est complètement faux ! **

//L'esprit de la jeune fille tournait à toute vitesse. Elle échafaudait des stratégies toutes plus farfelues les unes que les autres. En effet, elle imaginait que leur professeur ne leur avait pas dit la vérité et les avait induit en erreur afin de chercher eux même le trésor. Des cris autour d'elle la firent sursauter et surtout la ramener à la réalité. Les autres élèves étaient déjà redescendu du sommet du Moaï et avaient rejoint leurs professeurs. Elle les imita sans plus attendre pour ne rien perdre de leurs découvertes. Ils étaient en train d'observer une pierre sphérique trouvée quelques instants plus tôt. Ils se la passèrent de mains en mains pour essayer de la comprendre. Elle ne pouvait pas être d'origine naturelle. Elle était trop lisse, trop parfaite pour cela. La joie de la découverte laissa place à l'incrédulité. //

- Hé ! Regardez ! déclara tout à coup un Gryffondor qui tenait la pierre dans ses mains.

// La chaleur ambiante lui avait rendu les mains moites et légèrement humide et il avait humidifié la pierre en la tenant. //

- Il faut la mettre dans l'eau, s'écria une jeune Poufsouffle.

// Ils partirent donc en courant vers l'océan et trempèrent la sphère dans l'eau. La métamorphose de la pierre les laissa sans voix. Leur professeur d'étude des graphèmes pris les choses en main et pris le bout de roche. On pouvait distinctement voir une carte, ou plutôt une sorte de plan dessiné à la surface. La Norvégienne ne perdit pas une seconde et sorti de sa sacoche en bandoulière qui ne la quittait jamais, un petit carnet et une plume. Elle prit la pierre et la posa devant elle pour recopier soigneusement et dans les moindres détails ce qu'elle voyait dessus. Alors qu'elle s'apprêtait à partir, la voix de Jack Spire s'éleva. //

- Vous pouvez partir explorer l'île comme vous voulez, mais soyez bien de retour avant le coucher du soleil. Sinon vous louperez le retour du portoloin ! N'essayez pas de vous cacher pour rester plus longtemps sur l'île, ajouta-t-il en voyant des élèves échanger des clins d’œil complices. Les plantes deviennent très dangereuses la nuit !

// La dernière phrase refroidit la motivation de ceux qui voulaient tenter de rester et il n'eut pas besoin d'en rajouter plus. Winona observa attentivement le dessin qu'elle avait reproduit et décida de remonter au sommet du Moaï pour avoir une vue d'ensemble de l'île. Perchée sur la tête de l'homme de pierre, elle vit que l'île était assez grande et qu'elle ne pouvait pas la voir entièrement depuis son poste d'observation. Mais le si peu lui suffit à orienter le schéma. La rangée de tête sortant du sol menant à une forêt se remarquait bien. Avec une envie de perfection, elle compta le nombre de pas entre chaque statue afin de voir s'il y avait une corrélation entre les distances réelles et celles sur le dessin Elle fut déçue de constater que non, ce n'était pas le cas. Une petite voix dans sa tête lui murmura : //

** Amuse-toi Winona, prend cette aventure comme une chasse aux œufs, une chasse au trésor, ne cherche pas la perfection ! **

// La Norvégienne jeta un coup d’œil à son croquis avant de partir à la lisière des bois. Une fois sur place, elle regarda au sol et autour d'elle avant de se rendre compte qu'elle ne savait pas ce qu'elle cherchait. //

** Je dois probablement trouver une autre pierre ronde. Que l’œuf d'or se trouve directement ici serait beaucoup trop simple. **

// Win' se pencha en avant et après avoir remué le sur-sol, elle trouva assez rapidement ce qu'elle cherchait. Elle pris quelques gouttes d'eau de sa gourde pour humidifier, comme pour la précédente, la boule de roche et lire le nouveau schéma qui se présentait dessus. Elle le nota avec soin à la suite de l'autre et reposa la pierre là où elle l'avait prise. De pierre en pierre, elle se promena dans une partie de l'île, de forêt en clairière, de clairière en plage, de plage en grotte, de grotte en Moaï, etc. Elle en avait déjà trouvé neuf et le dessin sur la dernière pierre était beaucoup plus subtil. De plus cela faisait déjà quelques heures qu'elle marchait dans le sable, la terre ou les galets, et la fatigue commençait à se faire sentir. Elle sorti une petite boite de cookies de son sac et s'assit à même le sol pour les déguster. Elle en profita pour observer la nature environnante avec ses magnifiques fleurs. Alors qu'elle s'apprêtait à en cueillir une, des mouvements dans les fourrés la firent sursauter. Elle vit quelqu'un s'approcher d'elle. En se redressant, elle fut soulager de constater qu'il s'agissait simplement de Jack Spire. Non pas qu'elle ne veuille faire de nouvelles rencontres, mais elle préférait rencontrer les indigènes en compagnie d'un de ses camarades ou d'un professeur. La surprise passée, elle retendit son bras vers la fleur qu'elle avait vue. //

- Nooooon ! s'écria son professeur. N'y touche surtout pas, elle est toxique ! Prend plutôt celle-là si tu en veux une.

- Mer... merci, bredouilla Winona.

// Elle planta la fleur bleue dans ses cheveux et son habitude repris le dessus car elle sortit son carnet y pour noter quelques informations sur cette fleur. Puis elle repartit vers son dernier objectif, un des Moaï tourné vers la mer. Elle monta au sommet de sa tête et y découvrit une grande cavité. Aucun œuf en or ne s'y trouvait, seulement des petits œufs en chocolat. Elle en prit un et un seul, laissant les autres à leur place, et retourna rejoindre quelques camarades et Kathleen Hayden en pleine discussion sur la plage. Lorsque cette dernière vit Winona arriver, elle lui fit un clin d’œil et l'autorisa tacitement à manger son chocolat.
Quant à l’œuf d'or, personne ne l'a trouvé Légende ? Disparition ? Ou blague de leurs professeurs ? Nous ne le saurons jamais. Toujours est-il que les élèves garderont de ce voyage des souvenirs perpétuels et de beaux paysages en mémoire. //


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Cassiopee

Ancien(ne)





MessageDate du message: Mer. 08 Avr 2015, 14:41  Répondre en citant

// Le soleil était doux et les embruns marins avaient salé les lèvres de Cassiopée. Depuis quelques jours, elle semblait un peu ailleurs. Indécise sur son avenir et voyant les aspics se profiler à l'horizon, elle avait fini par en devenir presque muette. Son silence commençait un peu à inquiéter, il fallait bien l'avouer. C'était pour cela que Jack Spire avait choisi la jeune femme pour ce voyage. Il était persuadé qu'une bonne centaines de plantes exotiques allait remonter le moral de son accro de botanique préférée. Et puis, avouons quand même qu'entre Cassiopée et Iris O'Neill, le choix avait été vite fait.

La brunette s'était éloignée du groupe pour pouvoir inspecter plus à son aise une autre statue. Selon la légende, il était clair que toutes les statues possédaient des indices sur l’œuf. La faible présence d'arbres sur l'île était la source de nombreuses questions. Était-ce en redressant ces colosses de pierres que les habitants avaient fait disparaitre une grosse partie de la végétation de l'île ?

Sur le flanc droit du colosse, elle trouva une minuscule orchidée sauvage, elle était d'un beau violet. Et derrière elle, Cassiopée identifia des marques dans la pierre. Un indice ? Cela avait un peu la forme ronde d'un œuf mais sans avoir toutes les caractéristiques. Il y avait aussi assez d'usure pour troubler le dessin lisse.

Et si...

Dans un sourire, la serdaigle fit signe à Jack Spire, elle voulait lui poser la question. //

- Vous êtes sûr qu'il est question d'une chose en forme d’œuf ? Parce que je... Oh mon dieu ! Vous n'allez quand même pas... Non ?! Soliloqua-t-elle un peu précipitamment.

// Conscient qu'elle était en train d’échafauder une piste Jack Spire fit ce qu'il faisait de mieux. Il resta silencieux et lui fit un sourire. Puis, il ouvrit sa besace pour récupérer les échantillons de plantes qu'il désirait. Et puis, éviter de tomber dans les aventures rocambolesques de son élève ne pouvait être que salutaire. Surtout quand elle affichait un air aussi béat. Il méritait lui aussi un peu de détente.

Cassiopée venait enfin de comprendre ce qui la titillait dans cette légende. Avoir un œuf en or, c'était bien mais quand même... Les sauvages de l'île, s'ils étaient vraiment cannibales et sauvages et pas de simples incompris, n'auraient quand même pas été aussi obnubilé par une petite chose aussi simple...

Non. Il devait s'agir d'un vrai œuf. Couleur or. Un œuf que l'homme avait fait semblant de sortir de terre...

Et lorsqu'il avait éclot, là, les sauvages civilisés auraient été stupéfaits et auraient voulu savoir quel était cet animal étrange qu'ils n'avaient jamais vu ! Et le fameux œuf que l'on recherchait était peut-être juste une descriptions de la forme de l'animal ! Et elle savait exactement quel était cet animal. Maintenant, il ne restait plus qu'à le prouver.

Elle passa sa matinée à confectionner son piège. Un immense filet à papillons qui pourrait cueillir l'animal sans lui faire de mal et lui permettre de prouver que les légendes écrites en rongo-rongo ne parlait pas vraiment d'un œuf !

Tout ragaillardie par cette pensée, la jeune fille mit son bâton sur son épaule et se mit à la recherche de son futur animal de compagnie ! Et elle n'avait pas intérêt à lui faire du mal si elle ne voulait pas finir à Azkaban pour crime contre une espèce en voie d'extinction.

Deux jours étaient passés et il n'en était toujours rien. Oh, elle avait dégoté une quantité de plantes absolument fantastiques et elle projetait toujours de détrôner Jack Spire de son trône de meilleur chasseur botaniste.

Pourtant le troisième jour, alors que dans moins de deux heures, ils quitteraient l'île, elle l'aperçut. Il était le long de l'eau, caché dans l'ombre d'un moaï. Il n'était pas bien grand. Mais il était joliment doré et il chantait un peu.

Cassiopée sortit un biscuit de sa poche pour en lancer un éclat à la bête. Le vivet doré se rua dessus avec plaisir puis s'approcha pour en avoir encore. //

- Tu sais que je te cherche depuis des jours mon petit vif d'or sur pattes ?

// Qui aurait pu croire que l'éclat de l'or n'était en fait qu'un plumage particulièrement seyant ?

Ravie que sa logique avait été récompensée et ne voulant pas que d'autres en viennent à sa conclusion, elle laissa une pile de biscuits là et s'éloigna, le sourire aux lèvres. Elle clama à qui voulait bien l'entendre que non, il n'y avait surement pas d’œuf d'or sur l'île et que s'il y en avait eu un, un collectionneur peu scrupuleux avait du s'en emparer bien des siècles auparavant. //


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Joueuse


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MessageDate du message: Jeu. 09 Avr 2015, 18:57  Répondre en citant

// Mira tournait autour du Moaï devant lequel elle avait atterri avec ses camarades. Elle avait encore un peu mal au cœur à cause du portoloin. Ce mode de transport la barbouillait toujours lorsqu’elle devait l’emprunter.

Juste avant leur départ, les professeurs Hayden et Spire leur avaient conté une histoire forte intéressante sur l’existence présumée d’un œuf en or sur l’île. La jeune fille n’y croyait pas trop, mais avait décidé de faire quelques recherches tout de même au cas où elle puisse participer à une aventure palpitante.

Alors que son estomac cessait enfin de gargouiller et de lui faire mal, la Poufsouffle entendit ses camarades montés sur le Moaï un peu plus tôt crier de joie. Elle décida de monter à son tour pour voir ce qu’il en était. //

- Allez satané ventre, il y a intérêt à ce que tu ne te retournes pas là-haut. C’est pas la mer à boire de faire un voyage en portoloin, ni de monter à une quinzaine de mètres de haut. Alors tiens-toi tranquille.

// Sur le crâne de la statue, on pouvait voir un œuf gravé. Celui-ci pointait une autre statue un peu plus loin. Mira et d’autres de ses camarades se rendaient devant le second Moaï. Arrivée à son sommet, il n’y avait rien de gravé. La jeune fille décida de faire le tour de la statue. Après une observation minutieuse, elle ne put déceler la moindre trace de gravure pouvant l’aider dans sa quête. //

- Mais qu’est ce que ça veut dire ?

// La Poufsouffle retourna sur le premier Moaï pour vérifier si elle ne s’était pas trompée de statue. Il n’y avait aucun doute possible, l’œuf désignait bien la statue qu’elle avait étudié juste avant. Elle retourna vers la seconde sculpture. Il y avait peut-être quelque chose devant ou derrière, ou en dessous. Mais encore une fois, elle ne vit rien. Elle regarda encore une fois la statue. Son regard était tourné vers la forêt. Mira sauta de joie intérieurement. //

- Mais oui, mais c’est bien sûr ! Ce que j’ai pu être bête !

// Elle était certaine de devoir suivre le regard de l’homme de pierre.

Arrivée à l’orée de la forêt, les arbres cachaient le soleil et il régnait une atmosphère froide et humide. La fillette sortit un gilet de son sac dont elle ne se séparait jamais et commença à avancer. Si elle devait trouver quelque chose ici, c’était forcement quelque chose qui était là depuis des siècles, donc un grand et gros arbre ou un rocher.

La jaune et noir marchait depuis un bon quart d’heure. Les racines et les branches basses rendaient la progression difficile. Tout à coup, devant la jeune fille ébahie, se dressait un arbre énorme. Il était si gros qu’elle aurait pu construire une cabane dans le tronc s’il avait été creux.

Elle fit le tour, non sans difficultés. Il n’y avait rien sur le bas du tronc. Après réflexion, c’était plutôt logique puisque si quelque chose avait été gravé dessus il y a bien longtemps, l’arbre avait poussé depuis. Elle commença alors à regarder au dessus d’elle, mais elle ne voyait pas grand-chose à cause de l’épais feuillage qui ornait l’arbre. Elle commença à grimper sur l’arbre et à l’escalader. Alors qu’elle était arrivée haut sur le végétal, elle vit une boite solidement attachée à une branche. Elle s’en approcha doucement tout en se tenant bien aux branches et au tronc pour ne pas tomber.

Mira essaya de soulever le couvercle, de le dévisser, d’y tirer dessus, mais rien ne fonctionnait. En y regardant de plus prêt, il y avait des gravures à peine visible dessus. On pouvait bouger des petits carrés. C’était très certainement un puzzle. La jeune fille se pencha sur cette énigme un certain temps, avant de finir par reconstituer une forme de lapin tenant un œuf entre ses pâtes avant. //

- Yes ! J’ai enfin réussi ! Ouf !

// La boite ouverte, la jaune et noir sortit une tablette de pierre sur laquelle était dessiné une carte. Elle sortit un parchemin et un crayon de son sac pour la retranscrire. Puisqu’elle devait la porter à la main pour se repérer, autant prendre un parchemin bien plus léger que la pierre. Elle reposa la tablette là où elle l’avait trouvé et fini l’ascension de l’arbre avec un sortilège adapté.

Tout au sommet de l’arbre, elle avait une vue imprenable sur l’île. Sur sa carte figurait un massif montagneux qui était sur sa droite, la plage à sa gauche, une grande étendue de forêt devant elle et un village derrière elle. Elle trouva finalement sa boussole pour se repérer. Il y avait une croix sur l’une des montagnes. Á en croire la boussole, elle devait aller au nord. Elle descendit de l’arbre grâce à un sort de lévitation et atterrit en douceur sur le sol. Boussole et carte à la main, elle se dirigea vers les montagnes.

Après une heure de marche toujours aussi compliquée, elle atterrit devant le massif. A l’aide de sa carte, elle repéra sur quelle montagne il fallait aller et attaqua l’ascension. Par chance, ce n’était pas la plus pentue. Il y avait beaucoup moins d’arbres à cet endroit et le soleil tapait fort. Mira enleva son gilet qui ne lui était plus utile. Au bout de cinq cent mètres, un gros rocher entravait son passage. Elle devait le contourner.

Cependant, il y avait du vide sous une partie du rocher et comme il faisait très chaud et que Mira était fatiguée, elle s’y assit dessous pour se reposer. Elle était à l’ombre et pouvait regarder un peu mieux sa carte tout en reprenant des forces. C’était difficile d’évaluer où était l’endroit précis de la prochaine étape. Elle s’allongea sur le sol. Au dessus d’elle, il y avait une peinture. Il y avait des traits bleus, de ronds gris et un œuf jaune. //

- Si les traits représentent l’eau et l’œuf jaune l’œuf d’or, alors les ronds gris sont peut-être des pierres. Peut-être des rapides.

// Mira se reporta à sa carte. Si elle allait au sud ouest, elle trouverait une rivière. Elle n’aurait qu’à la suivre pour trouver un nouvel indice. Elle se remit en route malgré la chaleur accablante. Cette fois, elle contournait la forêt et marchait plus facilement. A l’embouchure de la rivière, la jeune fille commença à la remonter. Au bout de trois bons kilomètres, elle trouva les rapides qu’elle cherchait. Il y avait de gros rochers qui, mis bout à bout, formaient une flèche indiquant une nouvelle direction. Avant de repartir, elle s’abreuva longuement.

Après seulement dix minutes de marche, elle aperçut une grotte. Un éclat doré en sortait. La jeune fille s’approcha. Devant elle se dressait des dizaines d’œufs dorés. Elle en prit un dans les mains. L’œuf était étonnement léger. De plus, la texture ressemblait à du papier aluminium. Elle enleva le papier et découvrit qu’il renfermait en réalité un gros œuf en chocolat. //

- DU CHOCOLAT ! C’est trop bien.

// Derrière elle, des bruits de pas se firent entendre. Certains de ses camarades la rejoignirent, plus ou moins content de trouver du chocolat à la place de l’œuf d’or de la légende. La ballade leur avait fait faire une boucle et ils n’étaient pas très loin du point de départ. Ils allèrent retrouver leurs professeurs.

Alors que certains leurs grommelaient que toute leur histoire bidon n’était vraiment pas drôle et qu’ils leurs avaient fait de faux espoirs, Mira était ravie de déguster son chocolat après tant d’efforts. La jeune fille savait pertinemment, que s’il y avait eu un œuf en or caché, vu la relative facilité avec laquelle elle l’avait trouvé, d’autres l’auraient trouvé bien avant. A la fin de la journée, alors qu’ils avaient fait leur feu de camp, tous les élèves s’étaient retrouvés sur la plage et dégustaient leur chocolat entre deux bouchées de chamallows grillés. //


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Marina Weasley

Ancien(ne)





MessageDate du message: Ven. 17 Avr 2015, 16:58  Répondre en citant

// Un petit peu secouée de se voyage en portoloin, Marina laissa les autres la devancer pour aller voir la statue Moaï la plus proche. Elle n'a jamais aimer voyager de cette manière, sa la rendait malade à chaque fois. Elle se leva doucement et ce qu'elle vu l'émerveilla. La mer à perte de vue d'un coter et de l'autre de vaste étendues d'herbes où se trouvent des statues dispatchées un peu partout. Elle se tourna vers la grande bleu et resta la fixer quelques instant. Depuis la rentrée de Septembre, elle n'avait pas réussi à rentrer quelques jours pour les vacances dans sa Bretagne natal. 8 long mois qu'elle n'avais pas vu la mer. Elle s'arracha à sa contemplation et se dirigea vers la statue Moaï. Elle se lança un sort de lévitation et y découvrit au sommet une boussole gravée dans la pierre ainsi que cette inscription: "Si tu veux trouver le trésor inestimable de l'île pour la gloire et l'argent, renonce car à rien sa ne te mènera. Par un sort l'œuf est cacher, seul la volonté suffira pour le lever. Mara'amu" //

** Mara'amu? C'est quoi sa encore? **

// Elle redescendit doucement d'en haut et attendit l'autorisation des professeur pour partir à la recherche de l'œuf. Une fois que tout les élèves eurent pied à terre, le professeur Hayden leur expliqua le programme de la journée. //

- Bien, il est très exactement 10h30 heure locale. Nous allons vous distribuer un peu de money de cette île pour que vous puissiez manger. Vous avez quartier libre jusqu'à 18h30. Dans huit heures et demi exactement, le portoloin repartira vers Poudlard avec ou sans vous. C'est pour cela que je vous demanderai d'être la une demie heure avant. Aucun retard de plus d'un quart d'heure ne sera tolérer. Je me suis bien faite comprendre?

// Les élèves hochèrent la tête avec hâte pour pouvoir partir au plus vite à la chasse à l'œuf. //

-Parfait! Dans se cas vous pouvez y aller. Le village se trouve à cinq minute d'ici à pied en longeant la côte. A se soir.

// Les jeunes, n'y tenant plus, partirent en courant en direction des statues sans la moindre idée du chemin à suive. //

** Quel bande d'andouille! Ils foncent tête baissée sans même avoir la moindre information. Je vais plutôt aller au village prendre une carte de l'île et demander se que signifie "Mara'amu". **


// C'est ainsi que notre fille aux cheveux mauve partie en direction du village sous les yeux intrigués de ses camarades et professeurs. Arrivée sur la place du village, elle chercha quelques chose comme une office de tourisme. N'en trouvant pas, elle s'arrêta dans une petite boutique souvenir. Elle parcourra rapidement des yeux les petites étagères et trouva un dépliant ressemblant à une carte. Elle alla la payer et pensa à demander la signification de cette étrange mot au vendeur. //

- Bonjour! Je voudrais acheter ceci s'il vous plaît! Et, dites moi, sauriez vous se que signifie "Mara'amu" à tout hasard?

-Bien sûr, c'est du Tahitien, sa signifie Sud-Est.

-D'accord merci, tenez, dit elle donnant l'argent.

** Et voilà! J'ai plus qu'à retourner à la statue et c'est bon! A moi la récompense! **


// Cinq minutes de marche en sens inverse et la revoici près de la statue. Elle remonta à son sommet voir vers où pointait le Sud-Est sur la boussole gravée sur le crane du Moaï. Elle redescendit et marcha tout droit en direction de la plaine. Au loin, elle pouvait voir certain de l'expédition fouiller dans des buissons, écarter les hautes herbes, tous dans le même but. Marina continuait, calmement à son rythme, regardant parfois parterre pour être sur de ne pas le rater, des fois qu'ils se cacherait dans un coins. Soudain elle regretta de ne pas avoir emmener Linus, son chat, il aurait put lui être d'une grande aide. Quartes bonnes heures qu'elle marchait en ligne droite, elle commençais à être fatiguée et à avoir faim. Retourner au village serai trop long et elle risquerai de perdre tout son avancement. Elle décida de s'assoir un petit peu parterre, tout en repensant à ce qu'il y avait d'écrit sur la pierre. "Si tu veux trouver le trésor inestimable de l'île pour la gloire et l'argent, renonce car à rien sa ne te mènera. Par un sort l'œuf est cacher, seul la volonté suffira pour le lever." Que cette phrase voulait elle bien dire? Certes, Marina n'avais pas un esprit très vif pour les devinettes mais elle n'était pas plus bête qu'un autre. //

** Arg, c'est pas possible! Cette phrase me donne aussi mal à la tête qu'une équation moldu! La journée avait bien commencer pourtant! **

// Elle se remit debout et continua sa marche tout en regardant les plan de l'île. Elle se rendit compte qu'il n'y avait plus qu'une centaines de mètre avant d'arriver au falaises. Une fois au bord de la falaise, elle trébucha sur une pierre faisant s'envoler sa carte dans l'eau. //

- C'est pas vrai! pesta t-elle.

// Elle se releva et s'apprêta à utiliser un sortilège d'attraction quand elle vit deux vacancier moldu la regarder bizarrement. Elle fit des allés retours entre eux et sa baguette puis se rendit compte qu'elle devait passer pour une folle ainsi. Elle rangea sa baguette dans la poche arrière de son pantalon et salua les deux touristes de la main avec un grand sourire. Ils le lui rendirent, l'expression de gêne sur leur visages. Marina décida finalement d'abandonner sa carte et de continuer à pied, espérant de ne pas se perdre. Trois autres heures plus tard, elle jeta un coup d'oeil à sa montre. 16h30. Il ne lui restait plus que deux heure pour retourner au point de départ et elle n'avait aucune idée d'où elle était. //

** Bon, sa fait un bout de temps que je longe la côte, peut être que si je coupe à travers sa ira plus vite. Dans le pire des cas, même si je refaisais le même chemin en sens inverse, je serait trop tard. Autant essayer. **

// Elle parti, s'enfonçant dans la plaine remplies d'herbe et de bosquets. Elle avait l'impression que sa faisait cent fois qu'elle passait par là mais continuais tout de même. Il commença à crachouiller, laissant le soleil disparaitre derrière des nuages gris et faisant apparaitre un brouillard inquiétant flottant au dessus du sol. Marina se hâta et commença à courir sans vraiment savoir où elle allait. Manquant plusieurs fois de tomber, elle continuait sa course, commençant à se rendre compte qu'elle n'arriverait jamais à l'heure pour le Portoloin. D'un coup, elle sentis sa jambe s'enfoncer dans un trou et elle trébucha une fois de plus parterre, laissant rouler sa baguette à plusieurs mètre devant elle. //

- Mais quelle journée pourri! Génial! Vraiment génial! D'abord je perd la carte, après je passe la journée sans rien manger, puis il se met à pleuvoir. Je viens de tomber dans un trou et je ne peux même plus bouger, je ne peux même pas attraper ma baguette et pour finir je vais rater le portoloin. Et tout sa à cause d'un stupide œuf en or qui n'existe peut être pas! Tout bonnement parfait! hurla t-elle.

// Il est à présent 18h, plus qu'une heure et le portoloin partira sans elle. Une heure exactement qu'elle est coincé dans se trou. Ne faisant plus de bruit, la brouillasse toujours présente, elle vu une silhouette se dessiner à travers la brume. Elle se redressa de sa position inconfortable pour faire face à ce nouvelle arrivant. Elle plissa les yeux et vu une forme translucide apparaitre devant elle. Un fantôme à l'apparence d'un sorcier d'une vingtaine d'années. Il flottait au dessus du sol comme tout fantôme normale. Il s'assit parterre, en face de Marina et pris la parole. //

- Désire tu l'œuf?

- En se moment, si vous voulez savoir, je me fou de l'œuf comme de l'an 1000. Je veux juste sortir de se trou, manger et retourner au Portoloin avant son départ.

// A ces mots, le jeune fantôme sourit et s'envola dans les airs. Et d'un courant d'air, il fit rouler la baguette jusqu'à sa propriétaire. //

- L'œuf en or n'est qu'une légende, une exagération d'un souvenir pour ne pas que se dernier tombe dans l'oublie, pour qu'il marque les esprits. En revanche, le véritable trésor de l'île, le voici.

// Il partis tout droit une fois que Marina fut sortie du trou et l'incita à le suivre. Ils marchèrent une dizaines de minutes jusqu'à une pierre. Le fantôme pointa du doit un trou entre la pierre et le sol. Marina y passa sa mains et y remonta un petit œuf en bois sculpter à la main. Il était à peine plus gros qu'un œuf de poule et on pouvait y voir d'un coter un Moai et de l'autre une goélette y apparaitre. //

- Pourquoi à moi? demanda Marina après l'avoir minutieusement observer.

- Tu ne cherchais pas l'œuf. Tu le désirai mais pas pour l'argent ni la gloire. Du moins pas au moment où je suis arriver. Tu n'a qu'à le prendre, je n'en ai plus aucune utilité.

- Merci.

- Comme j'ai l'impression que tu es perdue, je vais te raccompagner. Dans combien de temps part ton Portoloin?

// Marina jeta un coup d'oeil à sa montre et son teint habituellement blanc vira au vert. //

- Dans 20 minutes.

- Dans se cas dépêchons nous. Suis moi.

// C'est en courant qu'elle suivit le fantôme à travers la lande. Par elle ne sais qu'elle raccourcis que le fantôme avait utiliser, ils arrivèrent 5 minutes avant le départ du Portoloin. Elle fût accueillie par les hurlements de ses professeurs et les exclamations des élèves ayant remarquer la présence du fantôme. Le fantôme fit un signe d'au revoir à Marina après lui avoir soufflé un "bon courage". Elle regarda la mine des élèves dessus de ne rien avoir trouver et le visage déformer par la colère de sa professeur d'étude de Graphèmes. Mr Spire lui dit de s'accrocher au Portoloin pour régler toute cette histoire au château. //

** Je suis fichu... **

// Finalement, après avoir dû raconter quatre fois son histoire, Marina s'en tira avec "seulement" des corvée trois soir par semaines jusqu'à la fin de l'année et privée d'une sortie à Pré-Au-Lard. L'œuf fit finalement envoyer au musée national de l’histoire des sorciers d’Angleterre et le fantôme put enfin trouver le repos éternelle. //


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Joueuse


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MessageDate du message: Lun. 20 Avr 2015, 20:14  Répondre en citant

// Déjà, quand les professeurs leur avaient raconté cette histoire d’œuf d'or, elle n'y avait pas cru une seconde.

C'est vrai, quoi, qui pourrait faire grossir une simple pépite d'or jusqu'à la faire atteindre la taille d'un œuf ? Si l'or pouvait changer de taille, Gringotts serait en faillite depuis bien longtemps. Et puis, la probabilité qu'un veine d'or se cache dans les entrailles de l'île était... comment dire ? Inexistante. Cette légende était bien trop sibylline pour être vraie. A moins que le sorcier, dans sa grande intelligence, ait recréé un œuf du style Tournoi des Trois sorciers, qui produise un son assourdissant lorsque il est ouvert hors de l'eau, ce qui aurait assommé tous les cannibales de l'île et aurait permis au sorcier de s'enfuir tranquillement ?

Alors, quand les rires enjaillés de ses camarades tentèrent de lui faire croire qu'ils avaient trouvé un indice pour leur chasse à l'oeuf près du gigantesque Moaï qui les avait accueillis dès leur arrivée, elle éclata tout simplement de rire.

C'était grâce à ses bons résultats en Etude des graphèmes et en Botanique, comme dans toutes les matières d'ailleurs, ainsi qu'à sa conduite exemplaire, du moins en présence de professeurs, que Thalia avait été invitée à ces vacances sur l'île de Pâques ; les élus avaient été au nombre de deux par maison. Sa première motivation, en dehors de cette chasse à l’œuf d'or vouée à l'échec, était de prendre l'air, le soleil, de pouvoir respirer le bon air marin pendant trois jours et de se promener dans un paysage féérique, calme, milieu de la nature. Sur ce point-là elle avait de quoi être satisfaite. Alors, s'il fallait se prêter au jeu de piste pour contenter le groupe, elle le ferait...

Le soleil réchauffait agréablement sa peau, encore pâle, qui n'attendait qu'un petit surplus de mélanine pour foncer. C'était l'un des inconvénients d'habiter en Angleterre, le soleil n'était pas au rendez-vous tous les jours... Ces petites vacances étaient la parfaite occasion pour parfaire son bronzage, en espérant ne pas attraper de coup de soleil.

La jeune fille se dirigea vers le Moaï, rejoignant les autres élèves qui s'entassaient autour comme un troupeau de moutons - seuls les bêlements frénétiques manquaient. La grande statue de pierre semblait en phase d'ataraxie, avec son air serein, son visage sans expression, ses cratères d'ombre au niveau des yeux, son nez imposant et son sourire plat. La routine, pour une statue. Mais après tout, peut-être qu'il s'animait pendant la nuit, comme ce fameux Gnom-Gnom de "La nuit au Musée".

- Mrs Hayden ! Venez voir ! La pierre est plus chaude au niveau des yeux de la statue ! décréta fièrement un troisième année, bombant le torse comme un paon.

** Tu parles d'une découverte, c'est vous qui réchauffez cette statue à force de vous agglutiner dessus ! ** ricana intérieurement Thalia.


// Néanmoins, ne pouvant refouler complètement sa curiosité, Thalia s’approcha du grand Moaï. Vu de près, il était impressionnant. Mais pas assez pour l’empêcher de grimper jusqu’au sommet de son crâne chauve. Alors que certains élèves s’élevaient magiquement dans les airs, Thalia préféra s’en remettre à la bonne vieille escalade. La roche rugueuse de la statue offrait des prises faciles, et en un rien de temps, la jeune fille se retrouva perchée sur le géant de pierre.

La brunette profita de cette position en hauteur pour admirer le paysage environnant. Entourée par l’océan d’un bleu éclatant, l’île comportait plusieurs collines, dont un ou deux volcans, ainsi que des plaines verdoyantes ; mais curieusement, aucune forêt ne se trouvait dans les environs. Est-ce qu’une éruption volcanique avait brûlé tous les arbres à portée de lave ? C’était un mystère. Avec le temps, ils auraient dû repousser.

Thalia inspira une grande bouffée d’air marin. Le sel lui picota agréablement les narines. Ah, que c’était bon, ces petites vacances sur une île perdue au milieu de nulle part… L’isolement était un remède inégalable pour s’éloigner un peu du reste du monde le temps de se reposer, même si ce voyage ne devait durer que trois jours. Y aurait-il du changement à leur retour ? Et qui sait, peut-être que le jour du départ, le portoloin refuserait de fonctionner, les contraignant ainsi à bivouaquer dans ce paradis terrestre quelques jours de plus ?

A côtés d'elle, couché sur le crâne de la statue, les bras dans le vide, le Serpentard qui avait interpellé la professeure d'Etude des Graphèmes tâtait les yeux du Moaï. Un carré de mousse à ses pieds interpella Thalia. Il semblait dissimuler quelque chose. Intriguée, elle gratta la mousse du bout de sa chaussure, et révéla au grand jour une... plaquette noire. Qui lui fit étrangement penser à un panneau solaire. Qu'était-ce ? Peut-être un mécanisme pour activer la statue, de quelque manière que ce fut... Mais comment ? L'espèce de panneau solaire semblait légèrement surélevé, ce qui lui fit penser que c'était sans doute un interrupteur à presser. Elle asséna donc un grand coup de talon sur la plaquette pour vérifier sa théorie, mais elle ne bougea pas d'un pouce. //

** Peut-être qu'un sort ferait mieux l'affaire. **


// Thalia sortit sa baguette en soupirant. Elle s'était promis de ne pas utiliser la magie pendant ces trois jours, mais sa résolution n'allait pas pouvoir tenir. //

- Expulso ! s'exclama-t-elle.

// Cette fois-ci, la plaquette sombre réagit, en s'enfonçant dans la pierre. Puis, après quelques secondes pendant lesquelles Thalia se demanda quelle avait été l'utilité de son acte, le Moaï tout entier se mit à bourdonner, allant crescendo, jusqu'à gronder plus fort qu'un essaim d'abeilles, et les vibrations qui le parcouraient simulaient un tremblement de terre pour les quelques élèves intrépides qui surmontaient son crâne. //

- Euh... Il se passe quoi là ? demanda le troisième année, toujours allongé, la voix légèrement timbrée d'inquiétude.

- Thalia... commença une Gryffondor.

- Quoi ? Ne me dis pas que tu n'aurais pas appuyé si tu avais vu cet interrupteur ? se défendit celle-ci, qui commença toutefois à se demander ce qu'elle avait fait.

// C'est ce moment là que choisirent Kathleen Hayden et Jack Spire pour arriver, touts sourires. Lesquels se muèrent en grimace consternées. Thalia échangea un regard avec ses deux colocataires de crâne de Moaï. Ce fut bref avant qu'ils parviennent à une décision muette. Que le Serpentard de troisième année hurla au grand jour. //

- SAUTEEEEEZ !!!!!!!

- Amortissimo ! s'exclama Thalia dans un même temps, désireuse de ne pas se tordre une cheville.

// A sa grande stupéfaction, la magie se plia au sortilège qu'elle avait prononcé à la volée, et qui n'existait probablement pas avant que... Elle avait inventé un nouveau sortilège ! Peut-être grâce aux courants telluriques plus prononcés présents sur cette île ?
Juste avant que leurs pieds ne touchent le sol, l'air se condensa sous les trois sorciers pour amortir le chute, les déposant en douceur au sol. //

- Géant !!! s'exclamèrent en choeur les deux autres.

- Merci, répondit Thalia d'une petite voix, encore ébahie.

// Malheureusement, personne à part eux n'avait assisté à l'exploit de la Serdaigle. Tous les regards étaient tournés vers le Moaï. Contrairement aux craintes de la brunette, celui-ci n'avait pas explosé - dommage, elle appréciait beaucoup les feux d'artifice - mais presque... Enfin, partiellement. Pour être exacte, deux rayons lumineux turquoise surgissaient de ses yeux et allaient se perdre au loin, dans le ciel, en direction du centre de l'île. Le Moaï bourdonnait toujours. Tout le monde semblait hypnotisé, époustouflé, et personne ne parlait, absorbé dans la contemplation de ce spectacle aussi surprenant qu'étrange qui se déroulait sous leurs yeux... //

- ... Vous croyez qu'il s'agit d'un mécanisme créé par le peuple de Mû ? lâcha une fillette d'une douzaine d'année aux cheveux noirs de jais au bout de plusieurs longues secondes de silence.

- Evidemment, répondit ironiquement le Serpentard, retrouvant sa langue et son sarcasme avec. "Lorsque tous les Moaï lanceront des éclairs bleus avec leurs yeux, alors surgira des océans le mythique peuple de Mu !"

// La fillette se renfrogna. //

- N'importe quoi... Tu n'as aucun moyen de prouver que j'ai tort !

- Et tu ne peux pas non plus prouver que tu as raison, Maïa, mince alors ! Tout ce blabla du continuent englouti de Mu c'est une légende, tout autant que le fait que Stonehenge ait été construit par des extraterrestres.

- Mais il n'y a qu'eux qui auraient pu mettre en place un tel système !

// Pendant que les deux élèves continuaient à se disputer, Thalia tendit l'oreille. Derrière, un peu en retrait, Jack Spire et Kathleen Hayden conversaient entre eux à voix basse. Est-ce que ce qui venait de se passer était compris dans leur programme ? Ou est-ce que la Serdaigle avait réussi à déjouer les plans que leur concoctaient leurs professeurs pour se lancer sur les traces de l'un des plus grands mystères de tous les temps ? Ça paraissait un peu gros quand même, mais... Cette manière dont les deux enseignants discutaient lui faisaient penser qu'il y avait un imprévu dans toute cette histoire.

A côté, le Gryffondor et la fillette brune cessèrent enfin leurs chamailleries, comme s'ils avaient réussi à conclure un accord. //

- On s'est dit qu'on pourrait faire le tour de l'île pour activer toutes les autres statues et voir ce qui se passera ensuite, expliqua Maïa, jetant quelques regards en direction des professeurs, comme pour attendre une confirmation. On a trois jours, donc si on se divise en deux groupes, un qui longe la côte par l'Est et l'autre par l'Ouest, c'est réalisable.

- C'est d'accord, acquiesça Jack Spire, songeur. Un peu de marche vous fera le plus grand bien. Qu'en penses-tu Kathleen ?

- C'est une très bonne idée ! renchérit la professeure d'Etude des Graphèmes. Alors, qui veut être dans quel groupe ?

// Après quelques minutes, les groupes furent faits, de sorte que chacun contienne quatre élèves, dont un de chaque maison. Capucine la Gryffondor, Léo le Serpentard, Maïa la Poufsouffle et Thalia partaient vers l'Est avec Kathleen Hayden, tandis que Jack Spire emmenait leurs quatre autres camarades à l'Ouest. Puis ils se mirent en route ; cette promenade le long de la côte réjouissait Thalia au plus haut point. Ces trois jours sur une île perdue au milieu de l'Océan Pacifique commençaient à prendre une tournure intéressante... //

( ... )


// Midi.
Dans le ciel, le soleil avait atteint son zénith, assommant de ses rayons les malheureux marcheurs voyageant à pied à travers l'île.
Activer toutes les statues s'était révélé une tâche pénible. Non seulement elles étaient affreusement nombreuses, mais il fallait aussi s'élever dans les airs pour pouvoir enclencher l'interrupteur, ce qui était une tâche fatigante. Heureusement, aucun moldu ne semblait de passage sur l'île (probablement un stratagème du directeur de Poudlard) sinon il aurait fallu trouver un moyen de camoufler à leurs yeux les rayons lumineux...

Las et transpirante, Thalia s'approcha du bord de la falaise. D'après les panneaux, ils avaient atteint la Poike Peninsula. Tout en bas, les vagues léchaient les rochers, grignotant lentement mais sûrement le bas de la falaise. Qu'il faisait chaud... Si elle n'avait pas été sûre de s'écraser la tête la première sur la roche escarpée, la Serdaigle aurait plongé sans hésiter dans l'eau turquoise.

Un scintillement particulier à la surface de l'eau attira soudain son attention. Thalia aiguisa son regard. Malheureusement, les lentilles qu'elle portait ne corrigeaient pas toute sa myopie. Il lui avait pourtant semblé distinguer quelque chose... C'est alors que le scintillement revint. Cette fois-ci, elle aperçut les écailles d'une carapace de tortue qui frôlaient la surface. Une tortue ? Ici ?! Non seulement les tortues étaient ses animaux préférés, mais... En croiser en ce lieu était fortement étonnant... Elle avait lu quelques parts que les tortues ne venaient plus pondre leurs œufs sur cette île depuis des siècles ! //

** Il faut absolument que je la voie de plus près. **


// Guidée par son instinct, Thalia s'approcha encore plus près du vide et... Dégringola. La terreur l'envahit, et elle se roula en boule, tandis que les rochers lui écorchaient les bras. Si par malheur elle prenait un coup sur la tête... //

- Aaaaaah !!! Aaa.. .a... Amortissimoo !! bredouilla-t-elle, sa baguette tremblant entre ses mains.

// Par chance, le sort fonctionna. A moitié, certes ; la douleur fut bien présente lorsqu'elle s'écrasa sur une saillie rocheuse mais, au moins, elle n'avait rien de cassé. Lorsqu'elle se redressa, elle fut prise de tournis. Elle avait beaucoup d'égratignures, mais rien de très sérieux ; quelques-unes de ses blessures saignaient, mais ce n'était que superficiel. Plus de peur que de mal, en résumé.

Enfin, elle examina l'endroit où elle avait atterri. Elle n'était pas tombée jusqu'au bord de l'eau, mais le chemin n'était pas à moins de 20 mètres-dessus. Derrière elle, l'entrée d'une grotte s'ouvrait dans la paroi rocheuse. La curiosité l'emporta. Thalia s'accroupit et pénétra à l'intérieur. Le plafond ne dépassait pas les 1 mètre 30 de hauteur. Sur le mur de droite, éclairé par la lumière du soleil, étaient gravées de mystérieuses inscriptions, dont un qui ressemblait à s'y méprendre à un poulpe. Le reste de la grotte était plongé dans la pénombre. //

- MRS HAYDEN ! VENEZ VOIR !!! s'écria Thalia.

// Quelques minutes plus tard, Kathleen Hayden se faufila par l'entrée étroite de la grotte, escortée par Léo, Capucine et Maïa. Ces deux dernières s'émerveillèrent devant les symboles gravés sur les parois de la grotte comme si elles venaient de découvrir les grottes de Lascaux. Quand à la professeure d'Etude des Graphèmes, elle se pencha vers les gravures - enfin, encore plus qu'elle était déjà penchée, puisqu'on ne pouvait pas tenir debout dans la grotte -, fascinée. //

- Je connais ces symboles, déclara-t-elle en souriant. Ce ne sont pas des graphèmes, mais des pétroglyphes, c'est-à-dire des runes encore plus anciennes... Au fait, comment as-tu découvert cette grotte Thalia ?

- Hé bien, euh... je regardais la mer, puis je me suis penchée et euh... enfin bref. Pensez-vous que vous pouvez parvenir à les déchiffrer ? s'enquit-t-elle pour esquiver la question.

- Hum... je pense que oui. Les sorciers de Gifdu m'en avaient touché deux ou trois mots. Je devrais pouvoir comprendre le sens général, seulement, il me faudra du temps... Vous n'avez qu'à retourner dehors et vous reposer dans un coin d'ombre...

- Je préfère partir explorer le fond de cette grotte ! s'exclama hardiment Capucine, dont la voix fut amplifiée par l'écho.

- Dans ce cas je t'accompagne Indiana Jones, tu serais bien capable de te perdre... pouffa Léo.

- Et moi, ajouta Maïa, je reste avec vous Mrs Hayden ! Je pourrais vous aider à comprendre la signification de ces pétroglyphes... On va dire que je serai votre assistante !!!

Comme tu voudras, rigola Kathleen Hayden. Et vous les spéléologues, soyez prudents ! Jack Spire me tuerait s'il vous arrivait quoi que ce soit ! les prévint-elle avec un clin d’œil.

// Thalia avait le choix. Ou pas vraiment, en fait. Soit elle se joignait à Capucine et Léo découvrir les secrets de cette grotte humide et ténébreuse, mais s'aventurer dans l'obscurité la plus complète, ayant pour seule source de lumière le bout d'une baguette éclairé, ne l'enthousiasmait pas des masses... et qui savais si des esprits ne hantaient pas le fond de cette grotte ? Brrr. Cette possibilité fut écartée d'office. Ou bien elle restait avec Maïa et Kathleen Hayden jusqu'à ce que la professeure parvienne à trouver une traduction correcte. Cela non plus, ça ne la motivait pas. Le mieux serait de retourner à l'extérieur, et peut-être pourrait-elle retrouver la tortue marine qu'elle avait cru apercevoir... //

- Je vais dehors, annonça-t-elle distraitement.

// La jeune fille franchit de nouveau l'entrée étroite de la grotte et fut un instant aveuglée par la luminosité du soleil réfléchie par la mer. Lorsque ses yeux s'habituèrent enfin, elle commença à désescalader prudemment la falaise pour atteindre le niveau des vagues. De la, elle espérait mieux repérer la tortue qu'elle avait vue, si celle-ci revenait. En attendant, elle s'allongea sur un rocher, et contempla les nuages, essayant de deviner ce qu'ils représentaient. Ca, un hippocampe... Ou, non, un hippogriffe aquatique, plutôt. Elle sourit en se remémorant cette étrange rencontre. Elle était convaincue qu'elle reverrait cette mystérieuse créature un jour ou l'autre. Et là, un nuage en forme... d’œuf ? Pouvait-on réellement lire l'avenir dans les nuages ? Si elle avait posé cette question à Frey Damaris, le professeur de Divination, sans doute lui aurait-il répondu que oui. Mais, elle, elle n'y croyait pas. Pourtant il faudrait bien qu'elle improvise un semblant de prophétie lors de l'épreuve des BUSEs, l'année prochaine, histoire de ne pas rendre copie blanche... Enfin, elle avait encore un an pour apprendre par cœur une prophétie tout prête, écrite noir sur blanc sur une page d'un livre de la section "Divination' de la Bibliothèque de Poudlard ; alors, il n'y avait pas de quoi s'inquiéter pour le moment.

Une esquisse de sourire florissant sur ses lèvres, Thalia ferma les paupières.


Elle fut réveillée par des petits coups assénés sur son pied. Il lui semblait que sa sieste avait à peine duré cinq minutes. L'esprit encore un peu embrumé, elle se redressa et s'étira en baillant. Elle était jolie, cette tortue marine qui la scrutait de ses yeux sombres en amande...

- Hein ?!!

// La Serdaigle recueillit un peu d'eau salée dans le creux de ses mains et s'aspergea le visage. C'était malin, ses yeux la piquaient maintenant... Enfin, quoiqu'il en soit, elle n'était pas victime d'hallucinations, car la tortue était toujours là, immobile et impassible à la fixer sans sourciller - chose plutôt facile quand on n'a pas de sourcils. //

- Hum... bonjour ? tenta Thalia.

// Incroyable ! La tortue ne répondit pas. Elle n'avait jamais su engager la conversation avec les reptiles à carapace. Mais qu'est-ce qu'elle attendait, cette tortue ? Pourquoi restait-elle là sans rien faire ? Ça devenait presque stressant. La Serdaigle poursuivit donc sa tentative de dialogue. Quitte à passer pour une folle. //

- Comment ça va ? Tu te la coules douce ? L'eau est bonne ? Moi c'est Thalia Sandway et toi ? Je suis enchantée de faire ta connaissance, j'ai toujours rêvé de rencontrer une fière et majestueuse tortue des mer telle que toi ! Dis, tu ne vois pas d'inconvénients à ce que je te caresse ? Non ? Super.

// Pleine d'espoir, Thalia tendit sa main, comme une petit fille réalisant enfin son rêve. Et puis qui sait, peut-être que la tortue l'emmènerait faire un tour sur sa carapace ? Il suffisait simplement d'y croire. Mais, alors que sa main frôlait la peau à la fois rugueuse, lisse et humide de la tortue, celle-ci se métamorphosa. D'un coup. Vloum. Thalia fut tellement surprise qu'elle recula brusquement vers l'arrière, trébucha, et se retrouva étendue sur les rochers, sans défense. La stupéfaction lui coupa le souffle et la voix, de sorte qu'elle ne fut pas en mesure d'appeler de l'aide.

Face à elle, la créature marine commença à grandir, maigrir, et une multitude de cheveux grisâtres incroyablement longs lui poussèrent au sommet du crâne ; ses yeux rétrécirent, sa peau rosit, ses nageoires se muèrent en mains, fripées et frêles, tandis que sa carapace blanchissait et s'assouplissait pour recouvrir le nouvel être d'une tunique blanche. En un rien de temps, la tortue des mers s'était métamorphosée en petit vieillard ridé et courbé. /

Thalia chercha un échappatoire, une porte de sortie, n'importe quoi par le moyen duquel elle pourrait s'éclipser rapidement. Elle n'en trouva pas. Elle était coincée entre la mer et la falaise. Ô, monde cruel. //

- Vous... un... nimagus ? parvint-elle à articuler fastidieusement, en focalisant tout la force de sa volonté.

// Le vieillard la dévisagea intensément. Il avait conservé ses iris ténébreux, qui lui donnaient un air inquiétant. Puis il sourit de toutes ses dents de travers recouvertes de tartre. Thalia lutta contre l'envie furieuse de prendre ses jambes à son cou, puisque cette option lui était actuellement impossible. Elle fut incapable de prononcer le moindre mot supplémentaire. Mais ce ne fut pas nécessaire, car le vieillard se résolut à lui répondre. //

- Bien vu, jeune demoiselle, répliqua-t-il d'une voix chevrotante. Je me nomme Maestrakionechu, mais je préfère que l'on me nomme Maestro, et mon animagus est une tortue... Mais ça, tu as déjà du le remarquer, ajouta-t-il en pouffant.

// Thalia se détendit légèrement ; ce vieil homme était certes très singulier, mais il n'avait pas l'air agressif ou hostile. //

- Oh... Et ça vous arrive souvent de surgir devant les touristes à l'improviste ?

// Maestro plissa les yeux, et Thalia se dit que, finalement, il était peut-être plus coriace qu'il n'en avait l'air, aussi ne baissa-t-elle pas sa vigilance. Au cas où. //

- Non. Mais tu n'es pas un touriste ordinaire, remarqua-t-il. Tu dégages un mana hors du commun. J'ai d'abord cru que tu étais une descendante des anciens rois de l'île, mais je vois à présent que ce n'est pas le cas...

// Le vieillard aurait pu parler chinois ou cambodgien que la Serdaigle n'aurait pas plus compris ce qu'il venait de dire. //

** Mana ? Mais qu'est-ce c'est que ce truc ?! **


- C'est ta force magique, expliqua naturellement Maestro. Dis-moi, tu ne m'as pas l'air très au courant pour une élève de Poudlard.

// Cette fois-ci, Thalia faillit tomber par terre. Même si, en fait, elle était déjà par terre. //

- Comment... ?

// Puis elle comprit. Alors ça, c'était le comble. Ça ne lui suffisait pas d'être animagus, à ce vieux fou. //

- Vous êtes Légilimens, déclara Thalia.

// Des lumières pétillèrent dans les yeux du bonhomme. Puis, sans raison, il éclata d'un rire tonitruant qui fit s'envoler quelques mouettes somnolant sur la mer. La brunette ne voyait pas ce qu'il y avait de drôle, mais bon. A présent, elle n'avait plus peur. Son effroi avait été chassé par l'intrigue et la curiosité. Qui était cet homme ? Que faisait-il ici ?... Quel âge avait-il ?
Maestro hocha la tête. C'était tout de même pratique, elle n'avait même pas besoin d'énoncer clairement ses questions. Mais le fait qu'un inconnu puisse lire à sa guise dans ses pensées lui donnait des frissons. Il faudrait qu'elle songe à prendre des cours d'Occlumancie à l'avenir.//

- Je comprend tes interrogations, jeune padawan, hé, hé. Alors, si tu as du temps devant toi, laisse-moi t'expliquer mon histoire... Jadis, j'étais un habitant du peuple de Mû. Seulement, j'étais jeune, et bête, cela surtout ; or à Mu, seule la vivacité d'esprit compte, les autres sont rejetés de la société. Je pouvais déjà entendre les pensées des gens, car ce don m'avait été offert à ma naissance par la nature, et ainsi je voyais clairement que je ne comptais pas pour eux. J'étais malheureux. J'ai découvert très vite mon pouvoir de métamorphose. Tu comprends bien que j'ai sauté sur l'occasion ; à cette époque, les tortues étaient considérées comme les animaux envoyés des Dieux. Tout le monde me vénérait ! ... Ça, c'était le beau temps. J'ai commencé à me plaire sous cette forme. Je me suis transformé de plus en plus souvent, jusqu'à ne plus du tout reprendre ma forme humaine. Je suis devenu animal à part entière. Je vivais avec les autres tortues, et, comme elles, j'étais attiré sur le continent par le mana dégagé par les anciens rois du peuple de Mu.

// Il marqua une pause. Son regard était vague, se perdait dans le vide. Thalia, suspendue à ses lèvres, n'osait souffler mot. //

- Lorsque le continent à disparu, ne laissant que cette île, mais entraînant avec lui tout le peuple de Mu dans les profondeurs abyssales, reprit-il, avec un soupçon de tristesse et de mélancolie dans la voix, j'étais complètement dépaysé. J'avais oublié qui j'étais. Mais mon âme restait accrochée à ce lieu, car au fond de moi, je savais que toute mon existence se résumait au continent englouti. Les autres tortues sont parties. Comme les rois avaient disparu, leur mana ne les attirait plus vers l'île. Alors je me suis réfugiée sur ce petit îlot au Sud-Ouest de l'île, en face du village d'Orongo. Là, les siècles ont passé. Pendant tout ce temps, j'errais dans les océans, recherchant dans les profondeurs quelques traces des ruines de mon ancienne patrie ; hélas, je n'ai jamais rien trouvé. Mais, petit à petit, je me suis reconstruit. Et, un beau jour, je suis parvenu à reprendre ma forme originelle.

// Il stoppa de nouveau son récit, pour venir planter son regard dans celui de Thalia. //

- Ce fut dur. Très dur. Lorsque je me suis penché vers l'eau pour regarder mon visage, je ne me suis pas reconnu. Mes cheveux avaient blanchi, ma peau s'était ridée. J'étais faible, j'étais laid. J'avais vieilli.

// Il soupira, puis tourna ses yeux vers le ciel. //

- C'est à partir de ce moment que je suis devenu fou. Alors, dès qu'un sorcier dans ton genre arrivait sur l'île, je croyais que les rois du peuple de Mu étaient revenus, tellement votre Mana ressemble aux leurs. Cet étranger à l’œuf d'or, là, dont parle la légende ; sa pépite, c'est moi qui la lui ait offerte en offrande. Ça lui a bien servi, le bougre. Il m'a abandonné, moi, misérable vieillard, en reprenant la mer...

// Comme Maestro semblait avoir définitivement fini de raconter sa vie, Thalia s'empressa de poser les questions qui lui brûlaient la langue : //

- Alors, le peuple de Mu a vraiment existé ? Est-ce qu'ils ont un rapport avec les statues ? Et avec les pétroglyphes de la grotte ? Et où avez-vous trouvé cette pépite d'or ? Savez-vous où se trouve l’œuf d'or aujourd'hui ?

// Maestro la dévisagea, un petit sourire au coin des lèvres. Puis il éclata de rire, en se tenant le ventre à deux mains. //

- AH AH AH AH !!! Tu croyais vraiment que j'allais te le dire ?! OUH OUH OUH !!!! Ce que t'es drôle ! Ça fait longtemps que je n'avais pas autant ri ! HI HI HI !!!! Tu n'as qu'à aller à Orongo pour voir si j'y suis ! HO HO HO !!!

// Puis avant que Thalia n'ait pu se jeter sur lui pour l'étrangler, le Légilimens utilisa son pouvoir d'Animagus pour se retransformer en tortue marine et disparut dans l'eau. Si la brunette avait eu des nageoires, elle l'aurait pour sûr poursuivi. Ce vieux schnok s'était moqué d'elle ! Est-ce qu'une seule phrase de son récit était vraie ? Rien de moins sûr. Et dire qu'elle s'était laissée berner comme une... comme une chèvre ! La comparaison n'était pas très imagée, mais elle ne trouvait pas d'autre animal pouvant symboliser son idiotie à l'instant. Elle allait se mettre à bêler, tiens. //

** Reviens ici espèce de lâche !!! **
fulmina-t-elle intérieurement en espérant que le vieillard lise dans ses pensées.

// L'esprit obscurci par des pensées noires, Thalia remonta la falaise jusqu'à l'entrée de la grotte. Avec toute cette histoire, peut-être que les autres en avaient fini avec l'exploration de la caverne et le déchiffrage des symboles gravés dans la paroi. Justement, alors qu'elle empoignait une dernière prise , Kathleen Hayden surgit à quatre pattes de l'entrée du souterrain, suivie par Maïa et les deux autres. Ils affichaient tous un sourire ravi, qui remonta un peu le moral de la Bleu-et-Bronze. Au moins, il y en avaient quelques-un qui s'amusaient. //

- Alors ? demanda-t-elle.

- Nous avons fait quelques découvertes intéressantes, expliqua posément la professeure, mais je pense que ça peut attendre n'est-ce-pas ? Je trouve que la matinée a déjà été assez chargée, que diriez-vous de manger, puis de profiter du l'océan ? Je ne serais pas contre une petite baignade !

// Les exclamations de joie des trois autres tirèrent un sourire à Thalia. Elle avait encore deux jours et demi pour remettre la main sur Maestro et lui dire clairement ce qu'elle en pensait, de ses blagues à la noix ! Et puis, elle avait une petite idée d'où elle pourrait le dénicher... //

( ... )


// Orongo.

Après deux jours de marche, ils avaient enfin atteint le petit village cérémonial, construit sur un flanc du volcan Rano Kau, aux maisons de pierre à demi-enfouies dans le sol. C'était le point de rendez-vous que s'étaient fixés Kathleen Hayden et Jack Spire deux jours plus tôt.
Le voyage touchait à sa fin, et tout le monde était ravi de son séjour. Les deux dernières nuits à la belle étoile et les feux de camps avaient soudé élèves et professeur, et l'ambiance qui régnait au sein du groupe était donc plutôt bonne.

Après avoir admiré le cratère du volcan, qui offrait une vue impressionnante, le petit groupe était redescendu vers le village, où Kathleen Hayden avait appris grâce aux rune des la grotte que d'autre pétroglyphes étaient conservés. Si cette nouvelle avait enchanté la professeure d'Etudes des Graphèmes, elle avait en revanche un peu déçu les jeunes sorciers, qui s'attendaient à un indice sur la légende du peuple de Mu ou de l’œuf d'or.

Ils avaient continué à activer les grands Moaïs sur leur chemin, mais commençaient à douter que cela serve à quoi que ce soit. A vrai dire, Thalia soupçonnait fortement Maestro de ne pas être innocent à cette histoire. Elle avait gardé pour elle sa rencontre avec l'homme-tortue, et n'en avait plus entendu parler depuis ; cependant, elle comptait bien le retrouver aujourd'hui pour se venger de ses supercheries.

Aussi, lorsque Mrs Hayden commença à leur expliquer la signification du pétroglyphe représentant un homme-oiseau gravé sur l'une des pierres, la jeune fille prétexta un besoin urgent pour s'éclipser discrètement. Elle préférait opérer seule. //

** Par ici. **


// Thalia hoqueta. C'était sa voix. Il lui avait parlé dans son esprit. Elle en était sûre. Mais pourtant... Il y avait quelque chose de différent. Elle n'aurait su dire quoi.
"Par ici", lui avait-il dit. Mais où, ici ? //

** Ben à ta gauche, quoi, tu veux un plan ? **


// Et voila qu'il continuait à se moquait d'elle. Les oreilles de la brunette se mirent à chauffer. Elle s'efforça de maîtriser sa colère. De toute évidence, c'est ce qu'il voulait. Qu'elle s'énerve. Alors elle ne le ferait pas. Elle préféra plutôt répondre à sa provocation. Mais comment ? Elle n'avait encore jamais parlé à personne par la pensée. Enfin, elle pouvait toujours essayer. //

** Ce serait plus facile si tu n'étais pas trop lâche pour sortir de ton trou et te montrer au grand jour **


// Aucune réponse ne lui vint. L'avait-elle vexé ? Ou bien, il n'avait pas reçu son message mental.
Condamnée à suivre les indications de Maestro, Thalia pénétra dans la petite maison de pierre au toit recouvert de verdure qui se dressait à sa gauche. Il faisait plutôt sombre, mais elle parvenait à peu près à repérer les éventuels obstacles.
Cette confiance en elle fut une erreur.
Un pas de plus et un cri de frustration plus tard, Thalia se retrouva suspendue au plafond, emprisonnée dans un filet au mailles larges. //

- HAHAHAHAHAHAAA !!!!!!! s'esclaffa quelqu'un sur sa droite.

// Inutile de se demander qui c'était.
Ne pas se mettre en colère.
Ne pas se mettre en colère.
Surtout, ne pas se mettre en colère.

Pourtant, lorsque Maestro surgit de l'ombre pour se placer à la lumière du jour que laisser pénétrer la porte d'entrée, elle ne put retenir une énième exclamation de surprise.

Un garçon qui devait avoir 13 ou 14 ans tout au plus et qui arborait un grand sourire malicieux se tenait devant elle. Probablement d'origine chilienne ou tahitienne, il avait la peau couleur chocolat, des yeux bruns légèrement bridés et des cheveux noirs bouclés. Rien à voir avec le vieillard déca-centenaire qu'elle avait croisé l'autre jour. //

- Si tu me sors qu'en plus d'être Animagus et Legilimens tu es Métamorphomage, je te jure que...

- Il faudrait déjà que tu arrives à te libérer de ce filet, la coupa-t-il en rigolant. Métamorphoquoi ?

- Métamorphomage, répéta-t-elle.

Jamais entendu parler. Tu veux parler de ma capacité à changer de forme spontanément ?

// Et sur ce, il crispa son visage. Deux secondes plus tard, Thalia put admirer en face d'elle sa parfaite réplique. Comme un sœur jumelle. C'était assez perturbant. Effrayant, même. Et puis, vue d'en face, elle était vraiment horr... Non. Pas question de laisser entendre de telles pensées à Maestro. Elle avait un honneur à garder. Si on poeut parler d'honneur alors qu'on vient de se faire capturer dans un filet de mailles par un gamin plus jeune que soit. D'apparence, en tout cas. //

- S'il-te-plaît, Maestro, arrête ça, c'est flippant... répliqua-t-elle calmement. Et je te serais très reconnaissante de me déposer à terre, cette position commence à devenir très inconfortable.

- Hors de question ! répondit-il sur un ton moqueur. Tu es bien plus amusante pendue au plafond. Et puis c'est décoratif, tu sais.

- Comme tu voudras, rétorqua-t-elle. DIFFINDO !

// Le sort fusa, découpant les mailles du filet, qui céda. Thalia parvint à se redresser dans sa chute pour se rattraper sur ses pieds. Bien, elle avait conservé un peu de dignité.
Maestro / Thalia-bis afficha un visage horrifié et, sur le coup, se retransforma en gamin de 14 ans. Thalia ne put s'empêcher de se demander si c'était sa véritable apparence. //

- Comment t'as fait ça ? s'exclama-t-il.

- Chacun ses secrets. On n'a faire un marché, tu réponds à mes questions et je répondrai aux tiennes. C'est d'accord ? proposa-t-elle, ravie que la situation tourne en sa faveur.

- J'ai pas confiance. Tu réponds d'abord.

- Hum, on va dire un question chacun, et je commence à répondre si tu veux.

- Ok. Qui êtes-vous ? Qu'est-ce que c'est que Poudlard ? Pourquoi en voulez-vous à mon œuf ?

// Thalia haussa un sourcil. //

- Ça fait trois questions. Mais si tu insistes... Nous sommes des sorciers, c'est-à-dire que nous disposons de pouvoirs magiques, et nous les utilisons en lançant des sorts grâce à nos baguettes magique. Poudlard est une école de sorcellerie, qui forme les jeunes sorciers. J'ignore de quel œuf tu parles, mais... Si tu parles de l’œuf d'or, c'est juste... Une légende que nous ont raconté nos professeurs, et c'est le motif de notre séjour sur l'île. A mon tour maintenant. Quel âge as-tu réellement ? Est-ce que c'est toi qui a créé le mécanisme des statues ? Et pourquoi tu me poses des questions alors que tu es Legilimens ?

// Un fin sourire s'étira sur les lèvres de Maestro. //

- Tu n'es peut-être pas aussi bête que tu en as l'air après tout.

- Merci.

- En effet, je peux lire dans les pensées des autres, mais je ne maîtrise pas encore très bien ce pouvoir... Il m'est impossible de dénicher des informations que les personnes n'expriment pas clairement dans leurs esprits. Oui, c'est moi qui ai créé ce mécanisme, pour voir qui arriverait à le comprendre. Quand j'ai vu que tu avais activé la première statue, j'ai commencé à vous espionner pour en apprendre plus. Quant à mon âge, tu me vois actuellement sous ma forme véritable.

// Thalia commençait à mieux comprendre l’enchaînement des événements qui s'étaient produits sur l'île depuis leur arrivée, mais quelques points méritaient encore d'être éclaircis.
Quant à Maestro, le nombre de capacités qu'il possédait par rapport à son âge la laissait perplexe. Si ce type devenait mal intentionné en grandissant, plus tard, il pourrait devenir véritablement dangereux. Cela l'étonnait que le Ministère de la Magie n'ait pas encore détecté la présence d'un sorcier comme lui sur cette île, bien qu'il n'ait pas de baguette magique et ne puisse donc pas lancer de sortilèges... Cela dit, elle avait cru comprendre que le Ministère avait quelques problèmes en ce moment, et qu'il agissait de plus en plus mystérieusement. Peut-être qu'ils auraient des surprises en rentrant de voyage. //

- Si je peux me permettre une question supplémentaire, même s'il y en a beaucoup qui se bousculent dans ma tête, qu'est-ce que tu sais à propos de l’œuf d'or ? l'interrogea Thalia, curieuse de voir jusqu'où s'étendaient les connaissances du garçon à ce sujet.

// Maestro pinça les lèvres ; et, pendant un instant, la Serdaigle craignit qu'il refuse de répondre. Mais ce ne fut pas le cas. //

- C'est un longue histoire... En fait... Tu vois cette histoire d'homme-oiseau qu'était en train de vous raconter l'adulte qui vous accompagne avant que tu ne t'en ailles ? Ben en fait, ça vient de là. Lorsque l'île était encore peuplée, une grande cérémonie avait lieu à la fin du mois de juillet, afin d'élire le tangata-manu, l’homme oiseau, celui qui dirigerait l'île pendant un an. Le village d'Orongo s'est construit autour de cet événement. Le rituel voulait que celui qui irait chercher le premier œuf de l'un des oiseaux, les manutaras, qui venaient pondre sur les trois îlots au sud-ouest du village, pour le rapporter intact sur l’île, serait sacré Homme oiseau. A la fin de la cérémonie, ces œufs sacrés étaient peints en doré, puis conservés soigneusement. Lorsque les habitants de l'île ont disparu, un seul œuf a pu être sauvé. C'est de là que partent toutes les légendes à propos d'un œuf d'or et caetera, blablabla, mais à la base, ce n'est que ça, expliqua-t-il.

// Thalia écouta toute l'histoire sans broncher. C'était donc ça. La version de la légende de l’œuf d'or que lui proposait Maestro lui paraissait définitivement plus plausible que celle de Jack Spire et Kathleen Hayden. Elle se risqua encore à une dernière question. //

- Et sais-tu ce qu'il est advenu de cet œuf de manutara aujourd'hui ?

- Bien sûr ! répondit-il avec un sourire large jusqu'aux oreilles. Ma famille se l'est transmis de génération en génération. Actuellement, je suis orphelin, et cet œuf est ma seule famille. Mais il ne me sert à rien. Tiens, d'ailleurs, tu m'as l'air de quelqu'un de confiance. Si tu le veux, je te le donne !

// Dès que ces paroles furent prononcées, Maestro disparut dans la pénombre, et revint aussitôt après, en portant un œuf entièrement doré gros comme un ballon de basket qu'il déposa dans les mains de Thalia.
Celle-ci n'en croyait pas ses yeux. Elle le tenait... Cet œuf de légende, qui avait traversé les siècles... Et pourtant, il était encore intact... La peinture dorée paraissait encore fraîche et brillait de mille feux... C'était tellement incroyable... //

- Tu... Tu... Tu es sûr ? Balbutia-t-elle, émue. Il doit représenter beaucoup pour toi... et... enfin...

Non, non !protesta-t-il. Pas de séquence émotion. Je te l'ai donné, point. Ca fait des siècles que je cherche un moyen de m'en débarrasser. Au sens figuré, bien évidemment. Allez, pars maintenant, tes amis doivent t'attendre.

- Comment puis-je te remercier pour...

- Ouste, te dis-je !

// Comme Maestro ne lui laissait pas le choix, Thalia sortit de la maison, ravie, son précieux butin dans les bras. Jamais elle n'aurait cru en arriver là. C'était merveilleux ! Elle avait hâte de rejoindre le reste du groupe pour leur montrer sa découverte.

Lorsqu'elle les retrouva, ils avaient retrouvé Jack Spire et les quatre autre élèves. Tous étaient assis dans l'herbe, à discuter, rigoler, et se raconter leurs aventures respectives. //

- Thalia !!! s'exclama Katleen Hayden. Je commençais à m'inquiéter ! Où étais-tu passée ? Mais... Qu'est-ce que tu tiens à la main ??!!

// Avant que la jeune fille n'ait pu ouvrir la bouche pour le leur expliquer, Léo bondit sur ses pieds, tendis un doigt vers l’œuf doré et s'écria : //

- C'EST L’ŒUF D'OR DE LA LÉGENDE !!!!

// Aussitôt, la brunette fut assaillie de toutes parts pars ses camarades qui voulaient à tout prix voir, toucher, admirer ce célèbre œuf d'or. Tout le monde s'extasiait devant l’œuf de légende ; et personne n'aurait pu croire l'ombre d'un instant qu'il n'était pas authentique. //

- Regardez ! dit alors Maïa. Je crois qu'on peut l'ouvrir.

- Mais c'est vrai ça ! Attends, passe le moi, ordonna Capucine, toute excitée.

// La Gryffondore arracha presque l’œuf doré des mains de Thalia, et chercha un moyen de l'ouvrir. Elle trouva vite ; il y avait une sorte de manette au sommet de l’œuf que la Serdaigle n'avait pas tout de suite remarqué. //

- Vas-y ! Ouvre-le ! cria Maïa.

// Capucine s'exécuta. Pendant un instant, tout le monde retint son souffle, à la fois curieux et angoissé de découvrir ce que l’œuf d'or renfermait. Puis un ressort fusa dans l'air. Un objet coloré se mit à se balancer au bout de ce ressort. Lorsqu'il eut cessé de s'agiter en tous sens, tout le monde put clairement distinguer une marionnette coiffée d'un bonnet de clown, qui tenait à la main une petite pancarte, sur laquelle on pouvait lire : "Ahahah ! Je vous ai bien eus !!!"

En voyant ça, Thalia faillit se cogner la tête contre le Moaï le plus proche. Pas de chance, il n'y avait pas de Moaï au village d'Orongo. C'était évident ! Maestro s'était encore fichu d'elle, et elle était encore tombée à pieds joints dans le panneau. Pourquoi se montrait-elle toujours aussi naïve ? Ce gamin parvenait à lui faire croire ce qu'il voulait, et avec quelle facilité ! ... //

- Allons, les enfants, reprenez votre calme ! décréta Jack Spire. Votre camarade nous a fait une petite farce, nous avons bien ri, mais maintenant, il est l'heure de retourner à Poudlard, le Portoloin nous attend... Quelque chose ne va pas Thalia ?

- C'est juste que... commença-t-elle. // Elle se reprit. // Non, c'est bon. Tout va bien.

// Le professeur de Botanique hocha la tête, satisfait. //

- Bien. Alors, allons-y. Serrez-vous autour du Portoloin, s'il-vous-plaît. Et ne traînez pas, ce serait dommage de rester bloquer sur cette île jusqu'à temps que quelqu'un vienne vous chercher.

// Le petit groupe se referma autour d'une canette de ferraille vide et rouillée ; encore quelques minutes, et le Portoloin s'activerait.

Thalia se retourna, et jeta un dernier regard au maisons de pierres du village d'Orongo, comme si Maestro allait surgir de l'une d'entre elles en s'écriant : "Hé, c'était une farce ! Le véritable œuf et ici ! Attrapez !". Elle avait la conviction qu'ils se reverraient, un jour ou l'autre. Un garçon avec autant de pouvoirs et aussi jeune que lui ne pouvait pas moisir sur cette île indéfiniment. Un jour, il s'en irait, et partirait explorer le monde, à l'aide d'un moyen moldu ou à la force de ses nageoires de tortue.

La jeune fille lâcha un soupir. Puis elle posa sa main sur la canette.

Un souffle de vent balaya le flanc du volcan. Tout se mit à tourner. Ils disparurent. //


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