[Pluie de comètes] Des cadeaux secrets

[Selena Edelwes]

[RP unique de Selena Edelwes]

// Selena Edelwes, alors qu'elle patientait avec la moitié de l'école dans le hall, perchée sur un escalier, se demandait encore si elle avait bien fait de glisser son nom dans l'urne dorée qui trônait au centre de la pièce. D'elle-même, elle ne l'aurait pas fait. Devoir offrir un présent au premier paltoquet qu'on lui désignait ? Très peu pour elle. Mais la veille, elle avait croisé Cassiopée O'Neill... La jeune fille était tellement enchantée par la fête des comètes et à l'idée des cadeaux mystères que Selena n'avait pas eu le cœur de doucher son enthousiasme en lui annonçant qu'elle ne participerait pas. A présent, elle fixait l'urne fatidique d'un œil inquiet, priant pour connaître au moins de nom la personne tirée. //

** Cassiopée a vraiment une mauvaise influence sur moi... Je devrais lui parler plus souvent. **

// Pour tromper son impatience, la serdaigle se mit à chercher des idées de cadeaux. Si elle tombait sur un élève de première année, elle pourrait offrir une carte sommaire de Poudlard. On était certes en juin et ils avaient donc tous passé un an au château, mais la plupart avaient encore quelques difficultés à se repérer. Si l'élève était en cinquième ou en septième année, elle pouvait offrir un nécessaire antistress... Ah, non. Les examens étaient annulés. Mais si l'élève n'était pas à Serdaigle, elle pourrait, examens ou pas, offrir un cerveau !
Avec un sourire malicieux, Selena se traita mentalement de mauvaise langue et reporta son attention sur la foule d'élèves et de professeurs attendant le moment fatidique. Du haut de son escalier, elle avait une très belle vue sur la totalité du hall. Deuxième point positif, elle était seule sur cet escalier, ce qui la dispensait de faire la conversation à un élève impatient et inconnu.

L'horloge sonnait tout juste dix heures lorsqu'une pluie de paillettes dorées s'abattit sur les élèves. Selena grimaça. Des paillettes et du doré en même temps ? C'était peu encourageant pour la suite. Pourtant, la serdaigle ne pouvait nier que tous ces individus couverts d'or et de lumière rayonnant en contrebas... C'était du plus bel effet. Haussant les épaules pour s'épousseter, Selena prit conscience d'un petit morceau de parchemin dans sa main droite. Elle prit une grande inspiration avant d'ouvrir la main puis découvrit à haute voix : //

- Cassiopée O'Neill.

// Le visage de Selena s'éclaira et elle décida qu'elle avait bien fait de s'inscrire. Elle fit un clin d'œil à l'urne, en guise de remerciement, puis fila aux cuisines. Arrivée là, elle appela Yoraglas, son elfe et ami. Surexcitée, elle lui expliqua rapidement la situation puis elle lui demanda son aide afin de préparer un présent digne de Cassiopée. //

- Je vais avoir besoin de main d'œuvre si je veux finir mon cadeau aujourd'hui. Tu saurais m'envoyer un elfe pas trop... Enfin tu vois ? ajouta-t-elle plus bas. Dans la salle de classe numéro 38 ! Elle est toujours libre à cette heure-ci. À n'importe quelle heure, d'ailleurs. J'aurais aussi besoin d'une variété de pâtisseries de toutes sortes. Je ne connais pas ses préférences, en revanche... Je te fais confiance !

// Le regard malicieux de Yoraglas rassura la jeune fille. Leur complicité la ravissait toujours. Elle s'empressa de se rendre dans la salle de cours où un elfe l'attendait déjà, non sans avoir récupéré une boîte de cure-dents qui traînait sur un plan de travail. Selena venait souvent ici et appréciait l'atmosphère de cette ancienne classe qui servait aujourd'hui de débarras. Jamais elle n'y était dérangée, à croire qu'aucun élève de cette école ne connaissait l'existence de cette pièce. On avait entassé sur les étagères et le bureau un nombre incalculable de fournitures scolaires : des parchemins de différentes tailles et textures, une variété de feuilles de papier à faire pâlir d'envie Scribbulus, quelques plumes (en quantité ridicule, comparé au reste)... Bref, tout ce dont Selena avait besoin pour son projet machiavélique. Montrant une pile de planchettes de bois qui avaient dû servir à fabriquer des maquettes, elle s'adressa à l'elfe : //

- J'aurais besoin d'une boîte en bois pouvant contenir un assortiment de pâtisseries. De cette taille, à peu près, indiqua-t-elle en écartant les mains. C'est possible ? Oui ? Très bien ! Merci !

// Selena alla s'installer au bureau, tout en se faisant la réflexion que cet elfe était étonnamment avare de "oui madame, bien madame, etc madame" – ce qui n'était pas pour déplaire à la jeune fille... Puis la lumière se fit dans son esprit : il était muet ! Yoraglas avait vraiment bien choisi. Elle rit intérieurement tout en choisissant avec soin d'épaisses feuilles blanches. Ouvrant le tiroir de gauche, elle sortit une poignée de crayons de couleurs parmi lesquels elle prit un bleu et un marron qui semblaient avoir beaucoup servi.
Selena s'installa confortablement dans le fauteuil professoral et entreprit de dessiner de petits pavillons aux couleurs de Serdaigle. Tout en découpant, dessinant et coloriant, elle récapitula son idée : ensorceler l'assortiment de pâtisseries pour qu'il chante une chanson à la gloire de leur maison en arborant les couleurs de celle-ci dès que Cassiopée ouvrirait la boîte. Elle pourrait même faire danser les pâtisseries. Selena était aux anges : elle adorait les sortilèges. Les lancer, les inventer, les combiner entre eux... Le bonheur !
Elle avait transformé le grand bureau en véritable vexillologie lorsqu'un "plop" sonore attira l'attention de la jeune fille. L'elfe muet était parti, ayant fini son ouvrage. La boîte convenait parfaitement : assez petite pour être facilement transportable, mais assez grande pour accueillir une quantité raisonnable de pâtisseries dansantes. Selena finit de confectionner les derniers pavillons bleu et bronze en les fixant sur les cure-dents, puis lista les sorts qu'elle devrait lancer sur la boîte : //

- Un sort basique de conservation alimentaire, réfrigéré ou non en fonction des gâteaux que j'aurai... Un isolant donc... Un sort pour déclencher le charme à l'intérieur... Un autre pour teindre en bleu électrique les cheveux de quiconque essayerait d'ouvrir la boîte sans l'accord de Cassiopée... Quelques sorts pour orner le bois... Des comètes qui tombent d'un ciel étoilé, oui, je vais décorer ainsi. Je crois n'oublier rien !

// Selena lança le tout, un air béat sur le visage. Lorsqu'elle sortit de sa torpeur, elle vit un plateau de pâtisseries sur l'une des tables de la classe. Trop occupée à ses sortilèges, elle n'avait même pas entendu Yoraglas l'apporter. C'était somptueux. Pour un peu, la serdaigle envierait sa camarade ! Sur la table voisine, son elfe avait déposé une assiette couverte accompagnée d'un petit mot : //

Citation :

Tu as loupé le repas, comme prévu. Je t'ai préparé un casse-croûte.... Et quelques croquants, sinon tu allais me détester ! J'espère que tu seras satisfaite de nos pâtisseries. Je te conseille d'accorder une place de choix à la pavlova (c'est le gâteau blanc et rose, tout à gauche)... c'est son dessert préféré d'après mes investigations !

// Selena trépignait de joie. Yoraglas était génial. Elle mit le plateau dans la boîte, le temps de se restaurer (car elle avait pris conscience de sa faim, n'étant plus concentrée).
Rassasiée, elle planta un pavillon ou deux sur chaque pâtisserie puis disposa le tout en arc de cercle autour de la pavlova, choisissant d'assortir les couleurs plutôt que les goûts car elle n'avait jamais touché à la moitié des desserts devant elle. Ensuite elle lança un enchevêtrement de sortilèges afin que l'hymne de Serdaigle retentisse tandis que les gâteaux se dandinaient en rythme. Appliquant un dernier sort déclencheur, Selena ferma la boîte, un sourire malicieux sur les lèvres. Prise d'une inspiration soudaine, elle figea l'intérieur pour éviter que Cassiopée ne découvre de la bouillie de gâteaux au déballage. //

- Je crois que tout est prêt... La "déclaration", maintenant !

// La Serdaigle dénicha un joli papier à lettre couleur prune dans sa sacoche et écrivit ces quelques lignes : //

Citation :

Chère Cassiopée, Ton sourire flamboyant m'a poussé à mettre mon nom dans la fameuse urne, et je ne le regrette pas. Je suis heureuse d'avoir reçu ton nom sur mon parchemin. Nous avons partagé beaucoup de choses... Et si peu, pourtant. J'espère remédier à cela bientôt. Il me tarde de connaître mieux la personne formidable que tu es. En attendant, j'espère que ton cadeau te plaira. Je ne suis pas une grande cuisinière (tu pourras féliciter les elfes de Poudlard, pour ce qui se mange), en revanche je suis plutôt douée en enchantements... Bref, je te laisse découvrir par toi même ! En te souhaitant une très belle fête de la pluie des comètes, Selena Edelwes

// Satisfaite, la serdaigloise lança un dernier enchantement pour faire léviter boîte et petit mot jusqu'au lit de sa camarade, afin qu'elle le découvre le soir-même. Elle espérait au moins la faire sourire et, au mieux, lui faire fichtrement plaisir //

[Hillja]

// Le fourmillement confus d'élèves de tout âge et de toute maison donnait au rez-de-chaussée des allures de gare, au plus fort de la journée... Comment, chers lecteurs ? Vous avez une impression de déjà-lu ? Le gâtisme vous gagne ! car, (mauvaise) foi de narrateur, jamais de jamais n'oserais-je vous servir sur ce plateau fait de mots une piètre resucée... Ce salmigondis de jeunes sorciers, donc, enflait de seconde en minute comme les dix coups de l'horloge s'apprêtaient à retentir ; noyée dans cette foule en effervescence — puisque les esprits s'enflammaient en ce jour tant attendu de la pluie de comètes, Arsenic entrechoquait ses dents d'un blanc immaculé afin de résister à l'envie très pressante d'égorger le garçon debout à sa droite, dont le coude osseux ne cessait de piquer le flanc de la Vert-et-Argent dès qu'il remontait sur son nez ses lunettes en écaille ; il aurait effectivement été tout à fait regrettable d'inaugurer les festivités par le meurtre sanglant d'un élève raboteux. Enfin dix heures sonnèrent dans un tourbillon de paillettes dorées, vivement salué par une clameur émerveillée. Éblouie par cette pluie flavescente, la Serpentarde, dont l'attrait pour les objets brillants l'apparentait à une pie bavarde — quoique le jacassement de la jeune femme fût bien moins agaçant, réalisa confusément que sa main droite enserrait désormais un petit morceau de parchemin.

Elle déplia étourdiment le papier, davantage intriguée par les quelques paillettes qui se prélassaient sur la pointe de son nez laiteux. Autour d'elle, l'essaim d'apprentis sorciers mincissait à vue d'œil, et il fut bientôt possible d'écarter les bras sans assommer un piteux camarade. D'un mouvement soudain et malhabile, l'héritière Rosidae agita sa jambe gauche, prisonnière d'un pantalon en lin blanc, afin de chasser les fines lamelles étincelantes qui parsemaient sa chaussure. Elle négligea cependant celles qui scintillaient dans ses longs cheveux rouges et posa fugacement son regard bistre sur l'urne enchantée, enluminée de mordorures ondoyantes, et de laquelle avait jailli le court billet. La jeune femme — enfin — déchiffra sur celui-ci les mots Kathaleen O'Meara, couchés par une encre plus noire que le jais sur un papier déjà sombre. La lecture de ce nom qui lui était inconnu attisa sa colère à l'endroit d'Hander : l'elfe de maison avait, quelques jours auparavant, glissé dans la fente de l'urne le nom de sa maîtresse, comme une juste rétribution des maux qu'il souffrait, en conséquence de quoi la septième année avait été inscrite contre son gré à cette loterie typiquement moldue. //

- Fondeeeeeeeeer, grinça-t-elle d'aigreur, écorchant comme à l'habitude le prénom de la créature.

// Le petit être chauve apparut presque immédiatement à son côté, dans un bref remous pailleté de l'air. Les confettis chatoyants virevoltèrent quelques instants, puis s'épandirent de nouveau sur le sol, à la façon de l'aiguail sur les fleurs. Fasciné par ce spectacle, Hander glana dans ce lagon de parcelles d'or ce qu'il crut être des pépites aurifères, qu'il laissa peu après écouler entre ses doigts, la mine déconfite. La conversation des deux personnages fut sommaire et émaillée d'injures que la décence nous contraint de passer sous silence (fut tout de même mentionnée la grand-mère pédante d'un ogre édenté !). Arsenic enjoignit adoncques à son elfe de recueillir le plus de renseignements possibles au sujet de cette mystérieuse Kathaleen O'Meara (elle doutait franchement qu'un tel prénom eût pu désigner un garçon).

Quand Hander vint faire son rapport, une demi-journée avait passé et la Vert-et-Argent rêvassait, nonchalamment allongée sur le couvre-pied en laine de son lit. Perdue dans la contemplation du mobile qui remuait imperceptiblement au-dessus d'elle, et dont les figures de cervidés taillées dans un frêne ancien réaient magiquement au son de l'hallali, la jeune Rosidae ne prit conscience de la présence de la créature que lorsque cette dernière se risqua à chatouiller ses orteils dénudés. Un vilain réflexe fit se rencontrer son talon et le nez de l'elfe, qui perdit l'équilibre sous l'effet du choc. Sa maîtresse afficha un air moqueur tandis qu'il massait ses odieuses narines. //

- Qu'as-tu découvert ? demanda sans plus attendre la Serpentarde.

// Hander fit le récit de son investigation dans la tour de Serdaigle — car Kathaleen O'Meara était une aiglonne, lequel récit, très ampoulé, se résumait de la sorte : //

- [...] seize ans [...], yeux verts et cheveux roux, bouclés, au carré [...], vaniteuse et intelligente [...], possède un harfang des neiges [...], aime accessoiriser ses tenues. Et comme aucune de ces informations ne sembla satisfaire la septième année, il ajouta : Irlandaise, née au mois de mai, baguette en bois d'aubépine.

// Arsenic releva le menton quand parvint à ses oreilles le mot aubépine, une idée charmante venait d'éclore dans son esprit. Elle congédia son elfe — ravi d'être éconduit sans violence — et ouvrit le tiroir le plus en bas d'une commode exagérément vernie. Ses mains fouillèrent longtemps le compartiment — il contenait un fatras d'objets insolites (notamment un crâne de diablotin et la trompette rétrécie de ce célèbre musicien assassiné dans l'Allée des Embrumes), puis en sortirent un écrin poussiéreux mais somme toute en bon état. La Finnoise parcourut du bout des doigts les dorures du coffret satiné avant d'en soulever le rabat : sur un socle de soie fine gisait un sautoir en or rose, inséparable d'une fleur d'aubépine façonnée comme un origami en ce même métal. Saisissant sa baguette en épine noire, elle se remémora d'obscurs et incertains sortilèges, qu'elle entreprit ensuite de jeter sur le précieux collier. L'or rose se déforma, se gondola, se remodela sans relâche, comme si une âme résolue cherchait à s'extirper de cette prison métallique. Au terme d'une bataille acharnée contre le pendentif, le succès de la Vert-et-Argent fut sans conteste absolu — elle se congratula du reste avec excès, un sourire altier sur les lèvres.

Son ouvrage terminé, elle s'empara d'une plume et d'un parchemin ; il lui fallait désormais composer un message aussi tartufe que possible. Empreint d'une cordialité artificielle, le billet se présentait ainsi :

À l'attention de Kathaleen O'Meara,
Tour de Serdaigle

Camarade,

En ce jour sacré de la pluie de comètes, le sort a malicieusement porté ton nom à ma connaissance. Quoique ton identité soit pour moi aussi énigmatique qu'un paquet de dragées surprises, je me suis ingéniée à créer un objet qui, s'il peut ne pas te plaire, ne causera pas non plus ta perte.

Ainsi, l'écrin joint à cette lettre renferme un sautoir en or rose, auquel est attachée une fleur d'aubépine, elle aussi de ce métal. Puisque mon espion, fort laid et intrusif, a déclaré que ta baguette avait été taillée dans un bois de cette même plante, j'ai pensé que ce pendentif pourrait te convenir. L'aubépine est assimilée à la sorcellerie dans la tradition moldue, j'ai donc ensorcelé sa congénère aurifère pour lui conférer les caractéristiques suivantes : jamais la foudre ne l'atteindra et toujours elle éloignera les serpents.

Puisses-tu en trouver l'usage !

Sincèrement heureuse d'être déchargée de cette mission,
Arsenic Rosidae

P.S. Peut-être devrais-tu protéger tes affaires avec un sort anti-intrusion.

La septième année roula le parchemin et le scella machinalement d'un bandeau en soie verte. Elle épousseta ensuite l'étui du collier, avec une minutie qu'elle ne se reconnut pas, et convoqua son elfe de maison. //

- Porte ceci (elle désigna l'écrin et le message) à Kathaleen O'Meara ; si tu t'acquittes correctement de cette tâche, je te laisserai m'arracher un cheveu.

// Satisfait de cet arrangement — il en fallait peu pour le contenter, Hander s'échappa du cachot de Serpentard et fila vers le dortoir des Bleu-et-Bronze. //

[Isara]

// La grande rousse était loin d'être obnubilée par la fête des comètes comme certains de ses camarades qui ne parlaient plus que de ça depuis quelques jours. Aujourd'hui avait lieu le tirage au sort pour connaître le nom de la personne que l'on allait devoir gâter.
Résultat le hall était envahi de sorcier, c'était proprement ridicule et il était hors de question que la fière jeune femme ne se mêle à cette foule.

C'est donc de loin, d'aussi haut qu'elle le pouvait sur les marches qu'elle observa la scène. Il était dix heures quand l'urne émit un petit bruit. Ce qui se passa alors surprit la Serdaigle et l'énerva même. En effet, elle se trouva recouverte de paillette et même elle qui aimait briller de mille feux trouva que cela faisait trop. D'un geste de baguette magique, elle corrigea ce petit défaut et les fit disparaître de sa robe de sorcier n'en gardant que sur sa flamboyante chevelure qui attirait ainsi encore plus la lumière. Ce n'est qu'ensuite qu'elle jeta un coup d’œil au papier dans sa main. //

Winona Nokomiss

// Kathaleen connaissait ce nom puisqu'il s'agissait d'une élève de son année et de sa maison. Mais elle n'était pas plus avancée que cela étant donné qu'à aucun moment elle ne s'était mêlé avec les autres élèves à part ses sœurs. Et puis, elle aimait recevoir des cadeaux mais elle n'était pas habituée à en offrir. Winona étant elle aussi une Bleue-et-Bronze, la sixième année décida de se demander ce qu'elle aimerait avoir et de le lui offrir. Etant donné qu'elles avaient le même âge et la même maison, leurs goûts ne devaient pas être si éloignés.

Cela faisait un moment que Kat avait envie d'un petit chaton et elle se dit que ce serait une bonne idée surtout qu'il serait dans le même dortoir et qu'elle pourrait en profiter. Son cadeau était un peu intéressé du coup mais elle pensait réellement que celui-ci plairait à sa camarade.
Elle prit donc la direction de la volière pour envoyer un hibou à ses parents.

Eireen habituée à gâter sa fille ne se posa même pas de question et se débrouilla pour lui faire parvenir un petit chaton du Bengale femelle avec tous les accessoires dont elle allait avoir besoin. Kathaleen se contenta ensuite de mettre le panier au pied du lit de Winona, accompagné de ce petit mot. //

Chère Winona,

On ne se connait pas mais j'ai reçu ton nom à la loterie. Je t'offre donc ce petit présent en espérant qu'elle illumine tes journées. La petite puce n'a pas encore de nom, je te laisse le plaisir de le lui donner !
Je te souhaite une agréable journée,

Affectueusement,
Kathaleen O'Meara

// Enfin débarrassée de cette "corvée", Kathaleen se demanda ce qu'elle allait bien pouvoir recevoir... //

[Meg Allen]

// Meg était arrivée très tôt au château en cette belle journée de juin. La fête de la pluie de comètes promettait d'être inoubliable. Au vu de ses récents exploits pour faire enrager le Ministère, son rédacteur en chef avait jugé préférable de l'envoyer couvrir l'événement de Poudlard. Il avait décrété même 'qu'il valait mieux pour nous que vous ne croisiez plus un employé du Ministère disons pendant dix ou vingt ans.

Elle était arrivée en train et avait été escortée par l'assistante du concierge qui n'avait pas dit un mot. A croire qu'il y avait des choses qui la préoccupait... Un scoop en perspective probablement !

Son comité d'accueil se révéla autrement plus enthousiaste. Jessica, Amy et la plus jeune de ses sœurs Alice étaient déjà prêtes à 9h du matin. Elles l'emmenèrent dans leur antre, les locaux de la gazette de Poudlard et Jessica s'éclipsa. Trop occupées à déjeuner en riant, elles ne le remarquèrent pas.

Jessica revint rapidement avec deux parchemins, l'un qu'elle conserva précieusement et l'autre qu'elle tendit à son ainée. //

- Oh ! C'est pour les cadeaux secrets ? Parfait ! Alors, Thalia Sandway. Il va falloir investiguer les filles ! Heureusement qu'à nous quatre, nous avons des entrées dans presque toutes les maisons de Poudlard. Cela me facilitera la tâche.

// Après une demi-heure de recherche dans les documents de Jessica sur les élèves de l'école, il fut établit que Thalia avait 15 ans, était en 4ème année à Serdaigle, était myope, qu'elle avait déjà écrit deux fois à la Gazette du Sorcier pour féliciter Meg pour son sens de l'humour dans ses articles et qu'en prime, elle était l'heureuse propriétaire d'un chat nommé Pumpkin. Le dit chat passait d'ailleurs parfois dans le dortoir d'Alice qui elle, était en deuxième année. //

- Et tu dis qu'elle aime le Quidditch ? Ça, ça pourrait être faisable alors. Je n'ai pas vraiment les moyens de lui payer un balai, soyons francs mais j'ai une idée !

// Alice Allen leva les yeux au ciel. Sa sœur allait encore faire les choses en grand. En très grand vu son regard. //

Citation :

Chère Thalia, J'espère que cette lettre te trouveras resplendissante dans ta robe pour la soirée de la pluie de comètes. Pour tout t'avouer, je ne devais pas participer à cet événement mais grâce à une petite aide, je me suis retrouvée avec ton nom en main et le devoir d'être ta fée marraine. Comme cadeau, je te propose de m'accompagner pour rencontrer l'équipe d'Angleterre de Quidditch. Ils font leur entrainement privé dans le stade de Londres fin juillet et une poignée de privilégiés auront droit à un cours de vol avec eux. Considère toi comme inscrite. Un concours sera d'ailleurs organisé avec une distribution d’accessoires de Quidditch à la fin de la séance. J'espère que tu porteras bientôt l'uniforme de vol de notre belle équipe de Serdaigle et que nous aurons la coupe bientôt dans notre dortoir - et ce, même si je n'y suis plus vraiment, cela me fera très plaisir. Je te souhaite une délicieuse soirée et plein de magie ! Ta fée journalistique, Meg Allen

// Ravie de pouvoir emmener quelqu'un de passionné avec elle, il était évident qu'elle aurait en prime l'occasion d'écrire un article parfait avec une interview.

Maintenant, elle allait devoir travailler. Enfin, quand Alice et Amy auraient fini de tresser ses cheveux à leur envie. //

[Versipellis]

[RP unique avec Aglaé d'Aspinge]

// Dolgar Ivanov…
Quand Aglaé avait tiré ce nom pour l'échange de cadeaux de la fête de la pluie de comètes, elle avait été soulagée : quelle chance de tomber non seulement sur un Gryffondor, mais en plus, de sa classe ! Elle s'était immédiatement dit que trouver une idée de cadeau serait aisé pour elle !
Quelle erreur… Quand elle s'était donné du temps pour réfléchir à la chose, elle s'était rendue compte qu'en réalité, elle ne connaissait pratiquement pas Dolgar. Bien qu'ils aient suivi les mêmes cours, ils ne s'étaient jamais parlé, ou presque. La rouquine était assez déconcertée par son style vestimentaire qui incluait pointes et teintes sombres, elle qui prisait avant tout les robes de couleur claire…
S'étant rendu compte du problème, elle avait décidé de le chasser de son esprit, en pensant : //

** Bah. Une idée me viendra bien avant la date limite… **

// Et à partir de là, elle n'avait cessé de surseoir le moment de réfléchir à la question. Des idées lui traversaient bien la tête de temps en temps, mais elles lui semblaient peu adaptées. Des chocolats ? Cela serait avouer qu'elle ne le connaissait que peu… Il fallait quelque chose de plus personnel. Un manuel de cours ? Ce serait agir en tant que préfète et non en tant que personne…
Plus les jours passaient, et plus cette turlututaine se faisait entendre dans sa tête : //

** Aglaé… Il faut que tu trouves un cadeau pour Dolgar… **

// Cette petite voix se faisait de plus en plus pressante, et la rouquine sentait sa mauvaise conscience se renforcer, ainsi que sa panique. Elle allait échouer à trouver un bon cadeau pour Dolgar, c'était pratiquement sûr…
Finalement, deux jours avant la date limite, elle s'installa sur son lit dans le dortoir des filles de Gryffondor, et se dit : //

- Très bien, Aglaé. Tu n'entreprendras pas autre chose avant d'avoir trouvé une idée de cadeau pour Dolgar !

// Et elle se mit à réfléchir. Que savait-elle du jeune homme ? Que, comme elle, il avait commencé sa scolarité ailleurs, à Durmstrang précisément. Mais bon, cela ne l'avançait à rien. Cela aurait été à lui d'offrir quelque chose de russe, pas à elle !
Par association d'idée, elle pensa rapidement à lui trouver quelque chose de typiquement français, mais elle renonça en s'imaginant emballer une baguette (de pain, pas magique). Ridicule.
Elle essaya de se rappeler des discussions qu'elle aurait pu entendre concernant Dolgar, ou des choses qu'elle l'aurait vu faire.
Des éléments vinrent alors se mettre en place dans sa tête. Le jour où Gryffondor avait gagné un match de Quidditch contre Poufsouffle, et où Dolgar avait été particulièrement enthousiaste quand quelqu'un avait mis un CD des Bizarr'Sisters en salle commune. La fois où Aglaé l'avait entendu discuter avec un camarade des Screaming Eagles, un groupe dans lequel il serait chanteur…
Dolgar aimait donc la musique moderne, et quelque chose lié à cela lui ferait donc plaisir. Le problème, c'est qu'Aglaé n'y connaissait strictement rien ! Si elle choisissait un CD d'un groupe connu, elle risquait de prendre quelque chose qu'il avait déjà, et elle manquait de savoir pour prendre quelque chose de plus confidentiel…
C'est alors que son idée précédente lui revint en mémoire : offrir quelque chose de typiquement français ! Puisqu'on était en Angleterre, les groupes de l'autre côté de la Manche ne devaient pas être très répandus… Pour une fois, Aglaé se réjouit d'avoir des sœurs (ce qui était fort rare) : la dernière fois qu'elle avait séjourné au manoir Bourbon de la Camelière, Apolline et Athénaïs n'avaient cessé de supplier Horace de les emmener au concert d'un groupe de musiciens sorciers français, les Hypoglycégriffes. Elles mettaient régulièrement certains de leurs morceaux dans leur chambre, et d'après ce qu'Aglaé avait pu entendre, cela semblait être en accord avec le style de Dolgar. Du moins, c'est ce qu'elle espérait…
Aglaé savait qu'elle n'avait pas le temps de trouver une meilleure idée. Elle se hâta donc de se rendre à la volière afin d'emprunter un hibou de l'école pour envoyer un bon de commande à Vison vinyle, le disquaire sorcier le plus connu de France. Heureusement, les délais de livraison par hibou étaient très rapide : elle devrait donc recevoir le CD pour Dolgar dans la soirée !
Ceci fait, elle retourna dans sa salle commune, soulagée d'avoir résolu le problème qui la tourmentait. Une fois installée à une table, après avoir vérifié que Dolgar ne se trouvait pas dans les parages, elle rédigea la lettre qu'elle prévoyait de glisser à côté de son cadeau quand elle le recevrait : //

Citation :

Cher Dolgar, J'ai cru remarquer que tu aimais bien la musique… Je ne suis pas une grande experte dans ce domaine, mais je me suis dit que découvrir un groupe sorcier originaire de France, comme moi, te ferait plaisir… J'espère que ce CD te plaira ! Bonne fête de la pluie de comètes, Aglaé d'Aspinge

// Puis elle remonta ranger le bout de parchemin dans ses affaires en attendant de le donner à Dolgar en même temps que le cadeau qu'elle avait prévu pour lui… //