Bonsoir à tous ! C'est avec une joie immense que je me présente devant vous. Ce sera donc entre 15 drabbles que vous devrez faire votre choix. Oui, quinze ! Je suis époustouflée par votre enthousiasme face à ce concours et, soit dit en passant, vous lire a été pour moi un régal. Toutes ces histoires sont superbes et il y en a pour tous les goûts
Je vous souhaite à tous une bonne lecture et un bon vote.
A très vite.
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1. Chausson aux pommes
Je suis sur une plage marocaine, la mer méditerranéenne face à moi. Je plonge mon regard dans les vagues immenses qui vont-et-viennent vers moi. Je ne fais guère attention à ce qui m’entoure. Devant la puissance des vagues, je prends conscience de l’immensité de la mer qui peut instaurer de la chaleur et de l’entente entre personnes différentes. C’est peut-être ce qui me manqueras lorsque de petit crabe je deviendrais grand crabe : on change, néanmoins, on reste un peu plus rêveur et philosophique petit, du moins c’est mon point de vue, mais cela dépend aussi des différentes personnes.
2. Clafoutis aux abricots
C’est l’heure où les passants à l’abri devraient déjà être endormis. Mais ils sont éveillés par les coups, et la lumière allumée dans la nuit. On entend les détonations au loin, si l’on s’approche tout s’illumine encore. Le feu s’élève. On voit du rouge, du bleu, des fumées qui s’envolent. La foule agglutinée se fond en « oh », « ah », le souffle court. Les yeux levés vers le ciel, les visages tournés vers le bruit. Le silence. La lune assiste au spectacle, impuissante. Le temps, suspendu. La nuit troublée ne retrouvera pas son calme. Ça se termine. Le bouquet final. Mais il continue, jusque dans nos rêves. On ferme les yeux et on le voit encore, exploser dans la noirceur infinie. C’est beau. Et c’est là son but ultime. Exister pour être beau. Allumer des passions dans le cœur des passants, des braises comme pour nous montrer que le feu, les coups, les bruits, ce ne sont pas toujours pour servir le mal. Un feu d’artifice, un soir de 14 juillet.
3. Tarte au riz
Un homme, grimaçant de douleur, étendu sur la pelouse du stade. La description aurait pu s’arrêter là. Mais cela aurait été trop court, trop imprécis. Parce que c’était bien plus que cela. Un homme blessé, versant des larmes de frustration de ne pas pouvoir jouer un match. C’était déjà un sort cruel. Mais quand cet homme est le leader de l’équipe outsider et que le match est une finale d’un grand tournoi, cela en devient pire que cela. Particulièrement quand le rêve de cet homme est de remporter ce tournoi, de gagner quelque chose avec son équipe nationale. Voilà à quoi pensaient les spectateurs du stade, lorsque Cristiano Ronaldo sortit sur la civière.
4. Tarte tropézienne
L’été est arrivé.
Le soleil brille et nous réchauffe chaleureusement la peau.
Le sable doré de la plage se réchauffe et nous brûle les plantes de pieds.
Les coquillages résonnent du doux bruit des vagues.
Les méduses s’amusent à picoter joyeusement les baigneurs qui passent près d’elles.
Et là, vient le Moustique.
Celui qui s’invite chez toi à la nuit tombée.
Qui se colle à toi dès qu’il le peut.
Qui te suce le sang jusqu’à plus faim.
Cet insecte qui te fait gonfler comme un ballon si tu es allergique.
Le cauchemar de l’été qui se répète chaque année.
5. Macaron guimauve
Boule de poils rousse qui court, qui court.
Dans la verte prairie toute excitée, à l’affut d’un lapin très bien caché.
La renarde sautille partout comme une petite folle.
Son museau en l’air cherchant l’odeur de sa proie.
Arrive finalement Inconnue toute de bleu vêtue.
Petite renarde bondit sur la nouvelle venue.
Heureuse de la voir elle la câline.
La bisouillant de partout, pour mieux lui montrer son affection.
Quand par mégarde elle sort les crocs.
Croque ainsi un bout de la pauvre Inconnue.
Enragée la bête était.
Refilant la maladie à la pauvre Pouffy.
Pleine de bave Inconnue finit.
6. Tarte au maton
L’été survient chaque année.
Avec son envie de glaces et ses salades composées.
Quand plage et baignades sont les plaisirs des vacanciers.
Arrive alors une pratique incongrue.
Celle de se promener tout nu.
Le nudisme c’est naturel.
Du moins c’est ce que disent les pratiquants habituels.
Car pour eux l’étrangeté n’est pas l’absence de vêtements.
Au contraire, c’est de voir quelqu’un se balader habillé presque chaudement.
Mais le naturisme reste une pratique un peu taboue.
Même si grâce à cela on peut partager ses poils ultra doux.
Personnellement je ne pratique pas cela.
Je préfère garder ma pilosité pour moi.
7. Glace exotique
Le bateau filait à travers l'océan. Le capitaine, debout sur le pont, encourageait ses hommes qui répondaient par un chœur de vivats joyeux.
Seul le cuisinier penché sur ses patates semblait délaisser la liesse sur le pont. Pourquoi ? Son apprenti cherchait désespérément à savoir... Trois jours plus tard, il parvint à arracher une confession au taciturne cuistot :
"Je suis amoureux... Une sirène..."
Le jeune apprenti éplucheur ne sut rien de plus. Il essayait pourtant : en vain.
Un jour où les marins étaient particulièrement joyeux, le moussaillon montait les rejoindre quand son maître acheva sa confession :
"Cette sirène est le capitaine."
8. Pavlova à la fraise
Daphné avait les joues roses depuis qu’elle s’était rendue compte que le garçon sur le quai en face du sien la regardait. Il semblait hypnotisé. Un instant, elle craignit que sa robe ne dévoile trop ses jambes ou pire sa culotte mais non. Elle n’avait pas non plus quelque chose dans ses cheveux, elle avait vérifié. Le garçon avait désormais un grand sourire ravi. Intriguée, elle le dévisagea à son tour. Il était mignon en fait. Charmant. Mais son train entrait en gare. Le train repartit avec lui. Elle soupira. Et il lui murmura, un peu essouflé, qu’elle était charmante.
9. Foret noire
Godric's Hollow, un soir de Janvier, un homme est en pleine investigation.
"-Nom de merlin, où l'ai-je mis. Impossible de remettre la main dessus"
Une jolie rousse portant un jeune bébé entre dans la pièce:
"-James, mais qu'est-ce que tu fais ?
-Je l'ai perdu Lily, impossible de remettre la main dessus."
Le visage de Lily exprime l'incompréhension, puis de la peur.
"-James, tu m'inquiètes, qu'as-tu perdu pour te mettre dans cet état ?
-Mon..."
D'un seul coup, le dénommé James se baisse et ramasse un objet au sol, et le brandit fièrement à sa femme:
"-Mon taille crayon porte-bonheur."
10. Pain au chocolat
La promenade
Il s’étira longuement et bâilla. La nuit allait être longue.
Silencieusement pour ne pas la réveiller, il se glissa hors du lit et se faufila jusqu’à la fenêtre ouverte. Un regard à la jeune fille endormie, puis il enjamba le rebord et sortit.
Il s’en voulait de la laisser cette nuit encore. Elle avait besoin de lui, de ses caresses, de son corps chaud, tout comme lui avait besoin d’elle.
Il s’accrocha à la gouttière et grimpa sur le toit. D’ici, il pouvait voir toute la ville endormie, c’était son plaisir nocturne. Il s’étira encore, puis s’éloigna doucement en miaulant.
11. Croissant au beurre
Elle s'apprêtait à dormir lorsqu'elle entendit toquer à la fenêtre.
Les sourcils froncés, la jeune-fille s'approcha des rideaux qu'elle écarta d'une main prudente : cela faisait longtemps que Karij n'était plus venu la voir au milieu de la nuit.
Alerte, elle scruta longuement l'allée sombre depuis laquelle son ami l'attendait lors de leurs anciennes escapades nocturnes ; mais celle-ci resta, ce soir encore, désespérément vide. Plus agacée qu'elle ne l'aurait du, Aïlga se laissa tomber sur le lit, le visage enfoui dans la couette molletonnée.
Ce ne fut que lorsque les bruits reprirent qu'elle réalisa qu'ils provenaient de son miroir.
12. Meringue craquante
Tu étais là, j’étais bien. Je te regardais, tu me regardais. Des milliers de questions passaient en boucle dans ma tête avec en tête : Pourquoi moi ? Pourquoi m’avais-tu choisis moi et pas quelqu’un d’autre ? Nous étions bien, nous profitions de notre temps, chacun de notre côté. Puis tu t’es approché de moi. Tu es venu sur moi, tu as doucement embrassé ma peau. Tellement doux que je n’ai rien sentis, ou presque. Je ne regrettais rien puis j’ai réalisé. J’ai réalisé ce qu’il se passait quand j’ai commencé à me gratter à cause de toi. Oui toi foutu moustique.
13. Cannelé
En rouge et noir, j’exilerais ma peur… ô toi jolie rougeur de l’été quand je te vois, tu me fais sourire, tellement que je ne sais plus quoi faire pour m’éloigner de toi. Tu es présente, partout. Je rigole puis je réalise que je ne suis pas assez forte. Pas assez forte pour te combattre alors que j’ai cette force et cette volonté au fond de moi. Alors je te regarde arriver, je n’ai pas d’autre choix. La lutte est compliquée mais je sais qu’un jour je te vaincrai foutu coup de soleil. Ta copine crème solaire te le jure.
14. Mousse au chocolat
La délicatesse de tes petits bruits lorsque je te touche me fait chavirer. L’emprise que tu as sur mon esprit me laisse totalement déroutée alors que je ne sais quoi faire pour te convaincre de ne jamais me quitter. Sans toi je ne serais rien, ou du moins je serais tout autre. Tu m’as changé, tu m’as fait aimer différentes choses. Tu as su faire de moi qui je suis aujourd’hui et je te le dois à toi. Mon compagnon, mon ami. Oui toi qui me permets de rester connecter mais qui finiras par me quitter. Toi mon cher ordinateur.
15. Religieuse vanille fraise
Phil avait sauvé son maitre et il était désormais un héros solitaire. En cette fin du mois de juillet, il gardait l’antre d’ABC pendant que ce dernier se dorait la pilule sous un mimosa. Le petit moustique le plus courageux de l’univers sursauta pourtant lorsqu’un bzzzzzz se fit entendre dans la chaumière. Qui donc venait lui rendre visite? Il fut ému par un doux visage, de longs cils bordant des yeux noirs et le vol langoureux d’une dame moustique. Elle lui dit son nom, qu’elle était végétarienne et qu’elle cherchait le héros de ses nuits. D’un bzzzzz, Phil aima Anna.