Editorialiste
Messages : 5909
Guilde : Les Marchombres
Maison : Serdaigle
Poudlard : 6e année |
Date du message: Lun. 07 Nov 2016, 00:35
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Driiing, mon réveil-citrouille m'annonce que l'heure est venue de révéler les gagnants, les participants et les vilains qui on dit qu'ils participeraient mais qui ne l'ont pas fait !
Les résultats, donc !
¤ Au sommet de la citrouille, la très touchante histoire de Thalia Gilsayan lui fait remporter 3 citrouilles et 15 PdM !
¤ Sur la deuxième marche de la citrouille, la délirante participation de Izaac Reagan lui fait gagner 2 citrouilles et 10 PdM !
¤ Aux pieds de la citrouille, quatre personnes reçoivent la jolie récompense de 1 citrouille et 5 PdM, puisque nous avons une égalité : Iluntasuna avec son attachante Patacitrouille d'une part et de l'autre une citrouille exquise à trois mains par Cassiopee, Selena Edelwes et Winona.
Enfin, perchés sur des potimarrons, Yohan et Hell reçoivent chacun 300 Myrins pour leur participation !
Félicitations à tous et merci d'avoir joué le jeu !
Les textes de participation au concours seront ajoutés d'ici quelques jours à la Bibliothèque de Poudlard qui sera ravie d'accueillir de tels écrits. (Sauf désir contraire de l'auteur, bien évidemment, dans ce cas envoyez-moi un hibou !)
Les textes, maintenant !
Assez palabré, je vous laisse découvrir les écrits de nos courageux participants.
► Thalia Gilsayan
Spoiler : | Un grand BAM !, un grand BOUM !, puis de la poussière, beaucoup de poussière, et un tourbillon de couleurs.
Je m'appelle Citrouille, il y a quelques minutes je me la coulais douce à Cucurbitown, sur la comète Citrouille, et maintenant voila que je m'envole ! On n'avait pas menti sur les brochures, sur la planète bleue, et bien c'est très bleu. Du bleu partout ! En haut, en bas, à droite, à gauche ; où que je regarde et quelle que soit la direction dans laquelle je me trouve dirigée suite à mes rotations incessantes, il n'y a que de l'azur, à l'infini. De différentes teintes, tout de même, avec quelques nuances : d'un côté il s'agit d'un bleu limpide, entrecoupé de quelques masses de barbapapa blanche, alors que de l'autre, c'est un bleu sombre et profond, aux teintes beaucoup plus variées, qui semble onduler, mais peut-être n'est-ce qu'un effet d'optique.
C'est vers cette surface là que je me rapproche de plus en plus - l'explosion m'a fait perdre tous mes points de repères, mais ça, je peux encore le deviner, je ne suis pas totalement courge tout de même !
Alors que je pensais que le concert de grosse caisse était terminé, voila que la cymbale renchérit avec un grand PAF !, et ce choc là m'ébranle jusqu'à mes graines de citrouille, bien au chaud dans mon petit cœur. Puis c'est un nouveau son qui retentit, encore inconnu au bataillon : PLOUF !
Je n'ai pas tout compris à ce qui vient de m'arriver, mais lorsque ma situation se stabilise, je remarque que je me trouve à cheval entre les deux domaines d'azur, l'étendue parsemée de tâches blanches au-dessus de moi, l'autre en-dessous. A vrai dire, celle sur laquelle je semble flotter pourrait s'assimiler à du jus de citrouille, si l'on omet la différence de couleur. Il subsiste néanmoins un détail qui échappe à mon incroyable perspicacité. Quelle est donc cette chose qui semble s'enfoncer dans le jus de citrouille mutant à côté de moi ?
Oh. Ça y est, j'ai saisi. Ce doit être la chose que j'ai non intentionnellement percutée en plein vol. Que faisait-elle sur ma trajectoire aussi ? Quelle inconsciente. Et voila ce qu'elle a gagné la chose, inconsciente, maintenant elle l'est ! J'espère que tous les habitants de la planète bleue ne sont pas aussi étourdis. Tant qu'à faire, puisque je flotte, autant la transporter sur mon dos pour l'épargner de la noyade ! C'est donc avec la créature inerte sur le dos que, tout tranquillement, je me laisse transporter par les vagues.
Mais au fait, où suis-je ? Et où sont mes amies ? Je vois que l'explosion nous a séparées. C'est dommage nous étions en pleine partie de poker ! Enfin. Quand j'aurai quitté cette étendue monotone bleuâtre, et quand j'aurai sauvé mon passager clandestin - après tout, il n'a rien payé pour la traversée - je les retrouverai, je terminerai la partie et je gagnerai !... Tiens, d'ailleurs, voila que j'aperçois au loin une sorte de rivage.
Quelques instants plus tard, dans un bruissement d'écume, les vagues me déposent sur une surface blanchâtre et granuleuse. Quelle est encore cette sorcellerie ? Je me demande vraiment sur quel genre de planète j'ai atterri. Sur la comète Citrouille, c'était simple, il y avait des citrouilles de partout, mais là, impossible de s'y retrouver, le paysage est beaucoup trop diversifié !
Une sorte de couinement derrière moi requiert soudain toute mon attention. Mon passager clandestin, que j'avais soigneusement déposé sur la plage, vient de reprendre connaissance. Il se redresse, s'ébroue, étire ses deux longs bras gris plumeux, en contraste avec son corps tout blanc, fait claquer les lèvres de sa bouche jaune toute allongée, puis me fixe enfin des petits points noirs qui doivent lui faire office d'yeux. Enfin, sans un remerciement, voici que la chose s'envole, et me laisse en planc sur la plage, bête comme un potiron. Ingrate créature !
Maintenant que ma nouvelle compagne s'en est allée au gré des vents, je me retrouve bien seule au milieu de ce territoire inconnu... Le plus prudent serait de retourner au milieu de la mer de jus de citrouille incolore, mais ce serait sans compter mon esprit aventureux et ma témérité sans égale ! Puisque le Haut Conseil des Citrouilles a mal géré son coup et a explosé notre vaisseau contre la planète bleue, alors en attendant qu'il répare les dégâts, autant visiter un peu ! Alors, ni de une, ni de deux, je m'élance en sautillant au milieu des broussailles, et je pars à l'aventure, sans me soucier des dangers qui me guettent dans les hautes herbes.
A présent, le sol n'est plus jaune et granuleux, mais vert et douillet. Plusieurs brins très fins jaillissent du sol aux alentours, comme des tiges de citrouille maigrichonnes. Cette planète a donc bien des secrets en réserve ! Inlassablement, je continue mon bonhomme de chemin, jusqu'à ce que la texture et la couleur du sol se modifient de nouveau : c'est maintenant un plancher formé de gros fragments gris soudés entre eux que je piétine, et ça sent drôlement mauvais... J'aurais bien envie de m'en aller d'ici au plus vite ! Cependant, avant que je n'aie pu esquisser le moindre geste, un tremblement de terre, de plus en plus puissant, vient ébranler la terre ferme, parallèlement au vrombissement croissant d'un grognement sinistre. Y a-t-il donc des démons sur cette planète ? Affolée je gigote dans tous les sens, ne sachant pas trop quoi faire ; c'est alors que j'entends un insupportable sifflement aigu, puis tout s'arrête et redevient normal. Enfin, presque, si on oublie l'énorme objet d'un rouge éclatant aux pattes noires et circulaires qui est apparu à quelques mètres de moi.
Allons donc, qu'est-ce qui se passe encore ?
"Papa, papa ! Regarde la belle citrouille ! On peut l'emmener à la maison ?"
"Allez, on a bien failli la percuter ! Mais j'admets qu'elle ferait une superbe décoration de cheminée, pas vrai fiston ?"
Je n'ai évidemment rien compris à ce charabia ridicule, toujours est-il que parmi les deux bipèdes sortis de l'engin monstrueux qui ont fait la conversation, le plus petit s'approche de moi et me soulève pour m'emmener à l'intérieur du monstre. De peur qu'un nouveau séisme incontrôlable se déclenche, je me laisse faire docilement, en me tenant calme et immobile ;c'est une technique vieille comme l'univers de faire le mort. Comme ça, peut-être qu'on finira par m'oublier et me laisser tranquille ! Et à la prochaine occasion, je m'éclipserai discrètement...
Je suis confortablement installée sur une sorte de coussin noir quand le vrombissement sourd retentit de nouveau, et je me sens plaquée vers l'arrière. Tout l'habitacle de ma cellule est noir, hormis les ouvertures transparentes, par lesquelles je vois le paysage défiler. Où est-ce qu'on m'emmène ? Ce qui est sûr, c'est que toutes ces péripéties m'ont fatiguée, et... Aww, je sens comme une irrépressible envie de m'endormir... Et je chute au pays des songes...
POUET !
Je suis brutalement tirée du sommeil par ce retentissant son de trompette surgi de nulle part. Le paysage a changé, à présent tout est gris dehors, et de gros blocs parallélépipédiques semblent frôler le ciel.
"Oh ça va, c'est rouge, faut se calmer derrière ! En attendant fiston, tu ne voudrais pas sortir jeter ton emballage de chewing-gum à la poubelle là-bas ?"
" Tout de suite papounet !"
Aussitôt dit - quoi, ça je ne sais pas -, aussitôt fait : en moins de deux je vois une ouverture se créer dans ma prison. Une porte de sortie ! Youpi ! C'est le moment ou jamais de prendre la poudre d'escampette. Je n'attends pas qu'une meilleure occasion se présente pour sauter hors de mon fauteuil, et atterris dans un grand fracas sur le macadam. Puis je m'éloigne en sautillant le plus rapidement possible.
"AAAAAH PAPAAAA LA CITROUILLE ELLE SAUUUUTE ELLE S'EST ENFUIIIIE !!"
Je saute, je sautille, je bondis et je rebondis, de tout mon pouvoir. Et c'est un tout nouvel environnement que je découvre autour de moi : des bipèdes et du gris partout, une odeur nauséabonde. Vraiment, mon vaisseau météorite ne m'a jamais autant manqué qu'en ce territoire hostile et étranger !
Toute à ma fuite, je m'arrête net à la vision d'un spectacle effroyable : à côté de moi, d'autres citrouilles sont enfermées derrière une paroi transparente ! Bon, elles sont marron et moi orange, mais qu'est-ce que ça change ? On les retient prisonnières dans cette... Chocolaterie... A en croire le panneau ! Quelle affreuse prison ! Ce n'est pas négociable, je dois à tout prix les délivrer.
Prenant mon courage à deux mains, je vérifie d'abord que mes poursuivants ont été semés - à vrai dire, je crois qu'ils n'ont même pas pris la peine de me courir après - puis je m'élance contre la paroi. GLING ! Ouille, c'est dur. Bien plus que je ne l'imaginais. Dans un bruit d'éclat, je retombe maladroitement au sol, écorchée de toutes parts... Mais au moins une ouverture a été percée dans la muraille ! Alors, pourquoi mes compères citrouilles ne s'échappent-t-elles pas ? Les a-t-on hypnotisées ?
*Allez, enfuyez-vous !* je les supplie mentalement (c'est comme ça qu'on communique entre citrouilles).
Contre toute attente, calme plat. Mes camarades me dédaignent et m'ignorent ! Si ça ce n'est pas un coup dur...
Attristée, je retourne dehors, complètement déboussolée... Par quel maléfice est-ce que mes amies ne me reconnaissent plus ?
Soudain, j'entends une voix familière derrière moi.
*Citrouille ! Ohé citrouille !*
*Citrouille, c'est toi !* je m'exclame, gaie comme une courgette. *Tu as survécu !*
*Evidemment espèce de cucurbitacée ! Et on a même trouvé un potager où s'installer, tu vas voir, c'est génial ici !*
J'ai du mal à être convaincue par sa bonne parole après tout ce que j'ai vu de cette planète, mais bon, si elle dit avoir trouvé un coin tranquille... Après tout, quand on est une citrouille on se contente de peu ! Alors, pourquoi vouloir à tout prix quitter cette planète, si l'on peut s'y satisfaire du nécessaire ?
Et puis, c'est bien gentil tout ça, mais il me reste une partie de poker à gagner ! |
► Izaac Reagan
Spoiler : | C’était un dimanche après-midi tranquille dans un appartement entouré par les marronniers aux feuilles jaunies par l’automne. Un adolescent rêvassait paresseusement dans son lit pendant que sa mère lisait un livre, sirotant une tasse de thé, dans la pièce adjacente. Un calme apaisant se propageait au fil des pages que l’on tournait religieusement et des rêves que l’on laissait aller doucement. Ce manège aurait pu continuer longtemps sans compter l’interruption frustrée d’un chat que l’on avait délaissé et qui, pour une raison inconnue, s’était mis à miauler avec véhémence dans le salon. La mère râla et héla son fils d’aller voir ledit animal, perturbateur du calme de la maisonnée. Le fils en question râla de concert et quitta à regret son lit accueillant et la chaleur de ses couvertures. Il enfila ses chaussons et traîna les pieds le long du couloir.
« Bah alors ! Qu’est ce qu’il t’arrive toi ? Apostropha-t-il le félin. Me dis pas que tu m’as fait venir ici juste pour t’ouvrir la porte du balcon ?
- Mieeeew ! Miaouuuw ! [NdT : *Mais vas-tu m’ouvrir empoté d’humain, m’enfin ne vois tu pas cette chose sur le balcon ?*]
- Sérieusement ? fit-il en s’approchant de la porte-vitrée. Juste pour ça, tu te paies ma tête ! s’exclama-t-il devant l’impatience du chat. Grmbl. » Le jeune homme ouvrit à contre cœur alors que le félin bondissait au dehors, doublant de taille au passage en feulant sur une cucurbitacée orange de la taille d’un gros ballon de football. Le garçon pesta, gronda le chat et emmena la citrouille hors de sa portée.
« MIA-OU ! KCHHHH ! GRRRR ! Protesta-t-il. [NdT : *Mais il a perdu la tête ! Mais il est stupide ! Mais il veut notre mort à tous ! Mais quel idiot ! Ne vois-tu donc pas que t’emmène un intrus à l’intérieur de NOTRE maison ! C’est MON territoire ! Tu vas me le payer imbécile !*]
- Roh chut ! J’ai compris que t’étais pas content, c’est un légume ! Roh mais ce que tu peux être bête, avoir peur d’un légume, j’te jure, on aura tout vu. » Soupira-t-il. Il rentra à nouveau dans le salon, la citrouille sous le bras, cette dernière fit un clin d’œil au chat mécontent. L’adolescent déposa son fardeau d’un certain poids sur la table basse, à côté des courgettes, qui elles, ne bougèrent point. L’animal, qui suivait son maître, sauta sur le meuble télé qui surplombait la table aux légumes et fixa la grosse masse orange d’un air sombre. Si cette chose bougeait, il n’y réfléchirait pas à deux fois avant de lui régler son sort pour toujours, mais pour l’instant, il devait attendre, il ne pouvait agir devant son humain sous peine de se faire disputer. Alors, il prit son mal en patience et se prépara à bondir au moindre mouvement suspect de l’intrus malicieux qui avait réussi à tromper les sens, certes patauds mais réveillés, de cette grande asperge sur deux pattes.
On toqua à la porte de la chambre de la mère et, hilare, le gringalet entreprit de raconter son aventure récente, sans savoir qu’à quelques mètres de là, des oreilles internes ultra-sensibles et cachées sous forme de graines s’étaient mises en marche, écoutant avec grand intérêt l’échange qui suivit. C’était le moment de savoir si elle, Madame Pompoen, se trouvait en terrain hostile ou ami.
« Han, m’man, j’te jure, t’aurais vu ça, c’était trop drôle ! Le chat miaulait comme un fou pour aller sur le balcon et PAF, soudain il a sauté sur cette pauvre citrouille, j’te jure, on aurait dit qu’il était enragé ! Il était énooorme ! Je l’avais jamais vu aussi gros, on aurait dit qu’il avait vu un monstre abominable, genre pire que The Human Centipede. Et puis, d’ailleurs, pourquoi est-ce que tu as mis la citrouille sur le balcon ?
- Hm, oui, très drôle, absolument, je ne sais pas. Bon, écoute, je lis là. dit-elle d’un air pincé.
- Ouais, bon, ok, je vais me faire à goûter alors. » fit-il, douché par l’absence d’intérêt de sa mère. Il s’en retourna vers la cuisine qui se trouvait en fait dans la même pièce que le salon. Pendant ce temps là, Madame Pompoen avait décrété qu’elle n’était pas si mal tombée et que, si elle arrivait à adopter le comportement adéquat, alors, peut-être, elle pourrait s’en sortir sans trop d’encombre. Le chat, quant-à-lui, ne l’entendait pas de cette oreille et, sans crier gare, il sauta sur la cucurbitacée comme si ça avait été le diable en personne, toutes griffes sorties. Au même moment, le garçon entra dans la pièce et s’arrêta net, stupéfait du spectacle qui se déroulait sous ses yeux. Son chat, son matou avec deux kilos en trop, s’était vraisemblablement scratché sur la table basse, le museau au milieu des courgettes et des carottes, alors que la citrouille avait roulé par terre. N’y tenant plus, il partit dans un rire éclatant qui n’en finissait pas. Vexé comme un pou, le félin se mit à lécher son pelage, l’air de rien, maudissant la terre entière derrière ses moustaches.
Quand il eut enfin finit de se tenir les côtes et qu’il eut retrouvé son souffle, l’ado, aussi rouge qu’une tomate d’avoir trop ri et pleuré de rire, remit de l’ordre dans les légumes et ramassa la citrouille qu’il déposa sur le plan de travail. Il se sortit un verre de jus d’orange et des biscuits. Pensivement, il se gratta l’arrière du crâne. Il savait que sa mère n’aimait pas les citrouilles, c’est pourquoi ils n’en achetaient jamais, alors pourquoi diable avait-elle pris une citrouille ce matin au marché ? Il soupira une nouvelle fois et soudainement, la lumière se fit dans ses yeux embrumés et vitreux d’adolescent typique, il s’écria alors pour se faire entendre à l’autre bout de la maison :
« DIS MAMAN, JE PEUX UTILISER LA CITROUILLE ?! C’EST POUR FAIRE UN TRUC COOL ! »
Il tendit l’oreille et obtint le consentement tant attendu. Content, il effectua quelques pas de danse victorieux, puis jeta un regard noir au chat qui avait l’air rieur.
« Oh toi, chut, sinon je raconte à qui veut l’entendre comment tu t’es ramassé dans les légumes d’abord. Ouais, c’est ça, tu fais moins le malin hein.
- Meew. Miaaa ! Miaou. » [NdT : *Ose donc et j’irai faire pipi dans ton lit. Nah. N’empêche que quand elle t’aura égorgé dans ton sommeil, tu viendras pas pleurer. Ah bah non, puisque tu seras M-O-R-T.*] Le jeune homme secoua la tête et alla farfouiller dans le cagibi à la recherche des outils nécessaires à la réalisation de son idée de génie. Il avait soudainement eu la révélation alors qu’il avait vu la date sur le calendrier du frigo. Demain, c’était Halloween et jamais dans sa vie entière il n’avait fait ce que tout le monde fait pour Halloween, il avait donc décidé de se rattraper, après tout, pour l’instant, le monstre ne doutait de rien, absolument rien. Et il attendait ce moment depuis tellement longtemps. Tout était par-fait. Il sourit machiavéliquement et revint dans le salon-cuisine, du papier journal sous le bras et une petite scie à la main. L’air de rien, il étala des feuilles de journaux évoquant un triple-meurtre résolu l’année passée, mais remontant pourtant à un siècle, dessus, il installa une planche de bois, et soudainement, il brandit un hachoir de sous le comptoir qu’il planta violemment dans le bois.
« AH HA ! Tu crois donc que je ne t’avais pas démasqué ? Tu te croyais suffisamment intelligente pour m’échapper une seconde fois ?! Mais voyons Miss Pompoen, depuis le temps, tu devrais savoir que je suis rusé ! Ah si tu savais, j’ai attendu ce moment toute mon existence depuis cette sordide histoire voilà dix-sept ans déjà. Quand tu as égorgé et bu le sang de mes ancêtres ! Vois-tu, puisque tu me le demandes, j’ai toujours su que c’était toi qui avait fait ça et même si ces imbéciles d’humains ont conclu à l’œuvre de je ne sais quel animal, moi, je savais. Alors dans un hurlement de désespoir, moi, seul survivant de ma récolte, j’ai prié, oh oui, j’ai prié. Mais pas Dieu non, j’ai prié le diable ! Le diable ! Et là, Cucurbitaceae Zucchini m’est apparu et je lui ai prêté allégeance au nom des miens qui avaient été décimé. Et en échange, il m’a donné cette apparence pour que je puisse assouvir ma vengance et lui donner le sang qu’il demandait. Oh si tu savais combien j’ai attendu ce moment. Quelle petite ignorante et prétentieuse fais-tu donc maintenant ! Comment as-tu pu imaginer un seul instant que tu allais pouvoir revenir ici sans craindre aucune remontrance. As-tu seulement oublié que nous, les Courgettes, étions-là bien avant vous autres espèces de ballons orange et difformes. »
Sans plus attendre, il se saisit à nouveau du hachoir et le leva au dessus de sa tête, haut dans les airs. En vain, Madame Pompoen gémit et tenta de rouler hors de portée, mais il était trop tard, elle avait déjà enclenché son mode passif pour se fondre dans le paysage tranquille, plus vraiment tranquille à présent, de cet appartement paisible, plus vraiment paisible maintenant si vous voulez mon avis. Les traits déformés par la haine et la bouche ouverte dans un rire cynique, il acheva sa tirade précédente :
« Moi, la plus belle Courgette de ma portée, et au nom des miens assassinés, puissent-ils reposer en paix, et pour le diable Cucurbitaceae Zucchini qui aura su reconnaître ma valeur et la valeur de cette vengeance ancestrale, je te condamne à mort ! Puisses-tu mourir dans d’atroce souffrance et rejoindre l’Enfer des Courgettes où tu subiras les pires sévices. »
Et, sans plus de cérémonie, il abattit la lame sur la cucurbitacée dont le sang gicla sur les murs. Le hachoir se souleva et s’abattit, encore et encore et encore et encore, jusqu’à ce que la cuisine se transforme en un cauchemar vivant, un liquide visqueux et orange projeté sur toutes les surfaces accessibles, planes et non-planes. Même les moustaches du chat, qui n’avait pas pu s’empêchait de se délecter de la scène, n’avaient pas été épargnées. Et il était d’ailleurs occupé à se lécher les babines du sang de son ennemi lorsque la mère de feu-son-humain-qui-était-en-fait-une-courgette entra dans la pièce, son visage remplit d’effroi alors que, par terre, au milieu du désastre, gisait une courgette imposante et flétrie, bien qu’elle avait dû être splendide dans sa jeunesse.
Personne n’expliqua jamais ce qui c’était passé ce jour-là, mais toute une famille de Courgettes avait enfin trouvé la paix et celle-ci était finalement revenu par la même occasion dans tous les cœurs de Courgette qui se trouvaient sur cette Terre. Et plus jamais aucune citrouille n’osa s’en prendre à une Courgette, pas même après l’invasion de la Terre par ces dernières. Le règne des Courgettes sur cette planète allait enfin pour s’étendre jusqu’à l’extinction de l’univers. Ainsi, tout est bien qui finit mal.
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► Iluntasuna
Spoiler : | Patacitrouille n'eut même pas le temps d'avoir peur quand le big bang citrouillard se produisit en cette veille de Manalloween.
A vrai dire, elle était en plein firmament, en train de discuter gaiement avec plusieurs de ses frères et sœurs , lovée contre le flan légèrement poilu de leur mère qui au même moment, se laissait compter courgette par un jeune astéroïde . Subitement, elle sentit un grand frisson parcourir son épicarpe alors que leur vitesse de parcours spatial semblait s'accroître considérablement , elle entendit quelque chose exploser et son mésocarpe charnu entra en contact avec une surface dure qui la laissa hébétée pendant un interminable moment.
Quand elle reprit ses esprits, si on peut dire, la cucurbitacée vérifia d'abord que son pédoncule était toujours sur sa tête , sa mère lui répétait assez qu'elle finirait par le perdre, à cause de sa fâcheuse tendance à rêver à l'existence d'autres univers , ce qui lui attirait les moqueries de sa famille et de ses amis . Mais où était-on au fait ? Et surtout où étaient les autres ?
Patacitrouille regarda autour d'elle et en eut le souffle coupé à nouveau, mais par l'émotion cette fois ! Elle était si admirative du spectacle qui s'offrait à elle que tous ses placentas internes en tremblaient d'excitation ! . Elle avait atterri sur un sol qui vu de près ne semblait pas si dur que ça ! Il était même plutôt meuble, et un petit vent frais soufflait doucement sur ce qui semblait être une campagne. La petite citrouille n'en n'avait jamais vu mais elle en avait imaginé des centaines de fois . Un peu plus loin, elle apercevait un champ de blés blonds qui se balançaient mollement au vent . De l'autre côté, elle apercevait une petite rivière qui serpentait entre les herbes hautes … un régal pour le regard , un paradis pour les peintres et les poètes ! Un monde bien plus doux que les froides étoiles et les stupides planètes qui tournaient sans cesse autour de maman Citrouille , ne put-elle s'empêcher de penser ! La Terre, elle était sur la terre !! Elle en avait rêvé, et un jour , un petit garçon qui cherchait une rose lui en avait touché deux mots , mais elle n'avait pas osé y croire , et pourtant c'était vrai, elle était sur la planète bleue, et c'était encore plus beau que dans son imagination , et en plus , ça sentait bon !
Mais les autres , où étaient ils passés ? Où avaient-ils atterri ? Elle tourna sur elle même et vit un grand jardin un peu plus loin et de là où elle se trouvait, elle apercevait d'autres taches oranges et rondes. Elle s'approcha donc le plus vite qu'elle put espérant déjà avoir retrouvé une partie de sa famille et surtout son petit frère Pottymarron qui la suivait partout depuis sa naissance ! Elle espérait qu'il n'avait pas eu de mal le pauvre, il n'avait déjà pas eu beaucoup de chance dans sa courte vie : Mal accepté par les autres petits citrouilleaux jaloux de sa belle couleur plus foncée , il avait tout de suite été rejeté par la communauté, parce que différent . Ah oui, ça arrivait aussi chez les cucurbitacées ce genre de choses , ce n'était pas l'apanage des humains !
Maman Citrouille, toujours prête à agiter ses graines à tous vents était probablement un peu responsable d'ailleurs ! Indifférente, elle l'avait laissé se débrouiller seul, sans jamais chercher à le protéger ni à le défendre tandis que les autres se moquaient de lui, l'appelant « petit marron » et avec le temps, il était devenu Pottymarron et Patacitrouille qui avait un cœur d’artichaut, ce qui était curieux pour une cucurbitacée, s'y était attachée.
Elle roula plus vite, s'approchant des autres citrouilles qu'elle commençait à distinguer plus nettement . Il s'agissait bien de membres de sa famille mais pas seulement . Il y avait là, un immense potager rempli de légumes de toutes tailles et de toutes formes, et tout ce joli monde faisait cercle autour de Potty qui riait aux éclats . Pour une fois, il semblait briller par ses propos et monopolisait l'attention générale. Patacitrouille s'approcha du groupe et il lui adressa un signe joyeux en remuant la queue, ce qui était chez lui comme chez de nombreuses espèces, un signe de contentement extrême.
Installé sur une haute pierre, il blaguait avec les autres légumes et leur racontait la vie dans la Galaxie . Il présenta tout le monde à la famille comme s'il avait toujours vécu sur terre et qu'il s'y trouvait chez lui ! Peut-être était-ce vrai finalement ? D'après lui, nous étions tous cousins ! Différents par nos couleurs et par nos goûts qui comme chacun sait, sont tous dans la nature, mais cousins quand même ! Courges, potirons, cornichons et courgettes se pressaient autour de lui alors que pastèques ; pâtissons et melons prenaient des airs blasés mais à l'égal de mes frères et sœurs, ils n'en perdaient pas une graine !
Il parla longtemps et si bien de nos qualités, de nos vitamines, de nos pouvoirs de guérison que l'auditoire resta suspendu à son pédoncule jusqu'au matin . Mes sœurs citrouilles étaient si fières de lui qu'elles le promurent dans la foulée « meilleur frère citrouille » à croire qu'il n'était plus ni petit ni marron !
Depuis ce jour mémorable, nous vivons sur la magnifique planète terre et nous en sommes très heureuses, même si Maman Citrouille partie faire la soupe chez les voisins n'est jamais revenue. Nous avons acquis une renommée impérissable parmi les humains qui, je l'ai entendu dire, nous transforment pour un oui ou pour un non, en carrosses élégants pour leurs sorties . Ils semblent avoir pour notre espèce un respect sans bornes. Ils prétendent parfois avoir la « tête comme une citrouille » et il ne peut s'agir là que du reflet de leur profonde admiration pour notre tête bien faite et bien pleine. |
► Cassiopee, Selena Edelwes et Winona
Spoiler : | Citrouille exquise
L’explosion de maman Citrouille avait été riche en émotion. Petite fœtuscitrouille numéro 26 985 avait été ballotée de gauche à droite et son cordon curbitacécal avait finalement rompu. Elle était maintenant en sécurité… sur une planète étrange. Qui était cette personne aux cheveux hirsutes ? Pourquoi portait-elle sous le bras un long bout de bois avec des brindilles au bout ? Et plus encore, pourquoi tenait-elle une citrouille dans ses bras ? Bébé Citrouille devait la suivre sans plus attendre.
En dépit des récents événements, ce jour fut l'un des plus merveilleux pour la vie d'Agathe. Oui, Agathe était son deuxième prénom et elle aimait se parler en l'utilisant (elle avait l'impression d'être moins folle avec ce procédé). Ce fut l'un des plus merveilleux de sa vie car il lui fit porter un regard nouveau sur le monde et sur l'altérité intrinsèque de ses habitants, en plus de lui faire prendre conscience de sa propre insignifiance. Elle trouvait ça beau, Agathe. Et d'autres la trouvaient belle…
L’affaire était plus compliquée que jamais. Dans tous les sens, il n’y avait que des monstres gentils, des princesses aux bras de Zombies, les bonbons coulaient à flots et décidément, tous ces gens ne faisaient jamais les poussières ? Ni les toiles d’araignées ?! Il y en avait partout. Et bébé Citrouille luttait pour ne pas perdre de vue sa cible. Elle évita de glisser sur un bout de cervelle qui passait par là et suivit la dame dans une allée jusqu’à arriver à une jolie chaumière chaleureuse et bien propre.
« Agathe ! » cria sa conscience. L'astre céleste donnait à la scène un éclat à glacer le sang. Comment faire face à quelque chose d'aussi imprévisible, incompréhensible et égoïste qu'un petit humain de huit ans ? Peu le savent. En réalité, même si elle est préparée une citrouille esseulée ne peut pas faire grand-chose. Elle se contenta de supporter patiemment ces petites mains qui se posaient sans relâche sur elle, la couvrant d'un liquide coloré selon d'étranges motifs. Peut-être était-ce joli !
Bébé Citrouille décida qu’il était maintenant bien temps de fuir. Elle ne devait pas rester ici. Ni une ni deux, elle poussa la lourde porte et sortit. Dérapant sur le sol maintenant mouillé (il pleuvait des morceaux de citrouilles grillées ?!), elle plongea tête première entre les passants. Elle glissa longtemps. Puis, elle fut arrêtée par deux mains. Une jolie frimousse à qui il manquait deux dents la prit dans ses bras et la frotta pour qu’elle ne soit plus mouillée. Il annonça qu’il la ramenait chez lui.
Être une citrouille sur la Terre n'était pas une sinécure. Les comportements des humains à son égard avaient particulièrement choqué notre héroïne. Mais malgré tout, elle appréciait la Terre. Les lumières, le sucre, la peinture (puisque c'est ainsi que l'on appelait le liquide coloré qui la recouvrait), les chats, le orange (saviez-vous que c'était sa couleur préférée ?) et surtout la Magie. Celle qui enchantait le monde d'abord, mais surtout celle qui l'unissait à Güs le lémurien : l'amour.
Arrivée sur Terre il y a quelques temps déjà, Citrouille commençait à se sentir différente mentalement mais aussi physiquement. Suite à un roulé-boulé, sur plusieurs mètres, elle comprit qu'elle avait trébuché sur l'un de ses poils qui commençaient à lui pousser sur le visage. Oh la barbe ! s'exclama-t-elle. |
► Yohan
Spoiler : | Une citrouille, immense, vraiment immense se déplaçait tranquillement dans l'espace, voyageant au gré de ses envies et des attractions cosmiques. Que faisait une citrouille dans l'espace ? Eh bien, ma foi, que n'y ferait-elle pas ?
De son œil, elle vit une boule bleue - nous savons tous pertinemment qu'il s'agit là de notre planète Terre. Elle-même était orange, elle se dit que cet astre pourrait être son pote, il était beaucoup plus intéressant que tous les autres trucs vaguement marronnasses qu'elle avait croisés jusqu'alors !
Malheureusement, dans son enthousiasme, elle s'en approcha un peu trop près, et ce fut le drame.
Lors de cette explosion des dizaines voire des centaines de petites citrouilles furent dispersées sur Terre. L'une d'entre elle traversa le toit d'une petite maison dans le nord d'un pays de cette grande planète bleue. L'événement ayant lieu en pleine nuit, l'habitant de la maison se réveilla en sursaut d'un rêve fantasmabuleux dans lequel il était à un grand rassemblement de personnes plus fous les uns que les autres qui fêtait le nouvel an dans une ville de la Manche. Il se leva donc et constata que dans le salon il y avait un très geler changement, enfin ''léger'' est un terme un peu léger pour parler de l'énorme trou qu'un cucurbitacée de la taille d'une petite voiture avait fait dans le plafond. « Eh bah bravo !, pensa le jeune homme, après les comètes en Russie, les citrouilles à Lille. Pff, on peut plus dormir tranquillement. »
Il réfléchit un instant et s'écria :
- Des citrouilles roses tombent du ciel ! Oh non, on est en plein dans du Stephen King ! Après ce sera quoi un dôme ? Puis j'aurais un cochon. Ah non, ça c'est ''Les Simpsons''. Mais qu'est-ce qui m'arrive je parle tout seul.
La citrouille se retourna et laissa apparaître deux yeux et un nez en forme de triangles ainsi qu'une bouche semblable à une chauve-souris d'où s’échappait une lueur semblable à celle d'une bougie. Sous cette tête apparut un corps de paille vêtu d'une chemise à carreaux et d'un pantalon rafistolé qui ne tenait qu'à l'aide d'une ficelle. Cette silhouette faisait étonnamment penser à un épouvantail. Sa bouche s'anima et des mots sortirent de sa bouche :
- Ding ! Dong ! Vocer onli duper emmo fer de lanb térodo ipé zod nirve. Je duper Verso. Du per du per du per vocer vocer vocer ! A l'aide !
- Qu... Quoi ? Du per ? Du per du per ? Perdu !! Et vocer vocer ça doit être... cerveau. Perdu cerveau ! Mais évidemment, vous avez perdu votre cerveau. Un épouvantail qui a perdu son cerveau on a vu plus original.
Il remarqua que la télé été resté allumée, c'était la rediffusion de son concours de pâtisserie préféré, ce soir là le thème était les gâteaux de Halloween et un candidat avait eu l'excellente idée de faire un cerveau justement ce qu'il lui fallait.
- Puisque les citrouilles parlantes existent, pourquoi pas la magie.
Il fit un geste de la main et un cerveau apparut dans sa main. Pas un cerveau en gélatine comme dans l'émission, non. Un vrai cerveau. Il s'approcha de l’épouvantail qui retira le haut de son crâne en paille ou se trouvait un espace vide, le jeune homme y déposa l'organe cérébral.
- Merci , s'exclama l'homme de paille, qu'aurais-je fait sans toi ?
- Oh ce n'est rien c'était normal d'aider quelqu'un dans le besoin.
Le programme télévisé fut interrompu par un flash spéciale, une tornade s'approchait du nord de la France à grande vitesse et n'allait pas tarder à arriver chez le garçon nommé Roger.
- Oh non ! Mais qu'est-ce qu'on va faire ? Il faut s'enfuir !
Mais c'était trop tard le vent commença à souffler et à souffler et la maison s'envola. Roger eu le temps de voir par la fenêtre une bicyclette, sa boîte aux lettres et une vache.
- On est en plein dans l’œil du tigre . Euh pardon du cyclone. Je divague. Vague ! Oh même sur le point de mourir j’arrive à faire des blagues douteuses, ça ne va pas du tout. Pourquoi je ne suis pas dans un autre livre comme ''L'étrange cas du Dr. Jekyll et de Mr. Hyde'' ? Au moins la dedans il n'y a aucun mort. Mas attendes dans ''Le magicien d'Oz'' non plus il n'y en a pas. J'aurais juste à trouver les souliers d'argents pour rentrer chez moi. Mais je ne suis pas sûr que les talons m'aillent bien. Eh ! Mais je suis en plein monologue ! Où est l'épouvantail ? Et qu'est-ce que je fais dans mon lit ? Et c'est quoi tout ces gens ? Ah oui, j'étais en plein Nouvel an Wyrdien. Mais dans toute cette histoire, quel était le rêve ?
Concluons cette histoire en citant Lao Tseu : « Suis-je un homme qui rêve être un papillon ou bien un papillon qui rêve être un homme ? » Alors chers amis, posez vous cette question : Est-ce un rêve ? |
► Hell
Spoiler : | Je vais vous conter l'histoire de Cucurbita, une petite citrouille victime de la collision entre la Terre et sa Maman-Citrouille qui atterrit dans un monde bien étrange, voici ce qui lui arriva :
La petite citrouille secoua son pédoncule, le choc avait été violent mais elle s'en était sortie presque intacte. Après avoir cligné de ses grands yeux verts, pour que son regard se stabilise, elle commença à observer les alentours. Elle avait atterrie dans ce qui ressemblait à un potager, mais où les autres légumes semblaient inanimés. Curieuse de nature, la petite citrouille se mit à vagabonder au milieux de ses congénères réduit à l'état de légume par un moyen surement barbare. Toute occupée qu'elle était à découvrir son nouvel environnement elle ne vit pas la bonne femme en bleu s'approcher d'elle avec un bout de bois argenté dans les mains.
- Bibidi Bobidi BOU !
Notre Cucurbita se mis alors à voler et tourner sur elle même, elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Manifestement les habitants vivants du monde où elle avait échoué n'aimait pas les gens comme elle et ils leur en faisait voir de toutes les couleurs. Sans s'en rendre vraiment compte, elle se mis à grossir, et grossir. La bonne femme avec un étrange chapeau bleu continuait à chanter et la pauvre citrouille qui n'avait rien demandé se mit à blanchir et soudain ... POUF ! La voilà devenue carrosse.
** Comme si me retrouvé toute seule et perdue ne suffisait pas, je suis devenue un véhicule pour princesse maintenant ... J'espère au moins que ce n'est pas permanent, je veux redevenir la belle citrouille que j'étais moi ! Mais au moins, je pourrais voyager plus vite sous cette forme et peut être retrouver mes sœurs ! **
Au final notre petite citrouille y gagnait au change, elle allait voir du pays pour emmener la dite Cendrillon à son bal. Mais ce qui l'embêtait c'était qu'un cheval transformé en cocher la conduisait ... Cela ne l'inspirait pas vraiment, mais le sort en avait décidé ainsi. C'est donc accompagné de 4 souris-chevaux, un cheval-cocher, un chien-laquais et une fausse princesse que le périple de Cucurbita en terres inconnues commença.
Le trajet pour amener Cendrillon à son bal les faisait passer par différents paysages. Ses petits yeux grand ouverts, notre citrouillotte vit défiler des immenses champs, des jardins à couper le souffle, des demeures gigantesques. Elle aurait bien aimé que l'attelage réduise le rythme pour pouvoir admirer la vue mais impossible, sinon sa passagère serait en retard.
Arrivé au Palais, Cucurbita ouvrit tout grand ses yeux pour se gaver de la magnificence des lieux. Sa passagère les quitta pour se rendre dans le grand monde et profiter de sa soirée. Pendant ce temps notre citrouille admira les jardins avec les fontaines, les grandes portes ouvragées, tout était tellement beau, tellement immense. Au final la vie de carrosse était pas mal.
** Je suis mieux lotie que les pauvres cucurbitacées que j'ai vu dans cet horrible potager, au moins j'ai toute ma liberté de pensée et de mouvement. Je suis une citrouille libre moi !**
Notre petite boule orange était perdue dans ses idées, elle regardait le ballet des bipèdes qui avait les bras chargé de victuailles mais dès que la dite Cenrillon apparut à l'entrée du château tout se passa très vite. La demoiselle en robe dévala la volé de marche et l'attelage démarra sur le chapeau de roues. Jamais Cucurbita n'avait ressentie de sentiment aussi grisant, la vitesse et les émotions qui allaient avec n'avait pas de pareille. Des fourmillements commencèrent à parcourir toute la carrosserie mais elle n'y prêta pas attention, ça devait aller dans le lot avec la sensation de tiraillement. Puis sans comprendre pourquoi elle vit une masse de tissue ouvrir une porte pour sortir en marche, et sa vitesse commença à diminuer. Notre citrouillotte eu l'impression qu'on la forçait à rentrer dans une boîte beaucoup trop petite. Soudain elle compris ce qu'il se passait, elle redevenait une pauvre petite citrouille normale, elle quittait son statu de carrosse pour redevenir cucurbitacée.
** Non, non, non ! Je veux pas ! Je veux rester comme j'étais ! J'étais grande ! Belle ! Imposante ! Non ! **
Mais c'était trop trad, la charme était rompus et en plus la pluie commença à tomber. Cucurbita, chercha du regard ses compagnons de route mais ils s'éloignaient déjà tous vers la maison de la bipède. Notre petite citrouille se retrouva seule sous le ciel qui pleurait tout ce qu'il pouvait. Elle roula donc au hasard, ne voyant pas plus loin que le bout de son pédoncule et fini par se retrouver perdue au milieux d'une grand espace. Elle s'installa au pied d'un poteau et s'endormie mouillé comme une grenouille.
Au matin Cucurbita regarda autour d'elle et se rendit compte que ce n'était pas contre un poteau qu'elle avait dormi mais contre un épouvantail qui la regardait en souriant.
** Au moins, lui il ne m'abandonnera pas ! Je sens que je vais me plaire à monter la garde ici ... c'est le début d'une nouvelle aventure ! **
Ainsi s'achève la première expérience de Cucurbita sur la planète bleue. |
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Dernière édition effectuée par Selena Edelwes (Lun. 07 Nov 2016, 00:36) ; édité 1 fois |
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