Ancien(ne)
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Date du message: Ven. 03 Nov 2017, 21:24
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Pour le concours d'Halloween, nous avons reçu 7 textes plus horribles les uns que les autres ! Et même si le bon goût des Éditorialistes est réputé, nous avons décidé de vous laisser choisir le texte qui vous a le plus enthousiasmé ! Vous avez jusqu'au mardi 07 novembre à minuit pour voter ! Et sans plus attendre voici les 7 textes !
Frankenstein
Spoiler : | La période d’Halloween, le moment où les professeurs pouvaient être sadiques avec les élèves en prétextant d’avoir juste voulu les effrayer dans le cadre de la fête. Et cette année Zaranki allait participer avec le plus beau des coups de sa carrière. Et des coups il en avait donné.
Il commença par récupérer un des mannequins qui servait à ses cours.
« Piertotum Locomotor »
Le mannequin se mit à bouger, c’était déjà bien, mais pour le moment aucun élève aussi bête soit il ne pourrait confondre le mannequin avec un véritable élève. Il aurait pu réaliser le sortilège lui-même, mais pour pousser le réalisme à un autre niveau, il fit appel à une experte, et demanda à Mélédia un peu d’aide.
Une fois les préparatifs terminés, il attendit sont cours avec des 5ième années dans un groupe réunissant les Serpentards et les Serdaigles.
Le cours allait commencer et Zaranki annonça :
« Aujourd’hui, épreuve surprise qui comptera pour les BUSES ! »
Rien que de dire cela avait suffit à en effrayer plusieurs, alors qu’est ce que ça allait être pour la suite.
« Vous allez être testés au combat à l’épée. J’espère que vous avez bien travaillé votre garde et le jeu de jambes. Vous allez faire des duels et je jugerais de vos performances. »
Zaranki commença à faire des groupes de deux élèves, jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un, il s’agissait de son mannequin animé très bien réalisé, entouré d’un sort de confusion faisant reconnaître les traits d’un autre élève à tous ceux le regardant.
« Toi, tu n’as pas de partenaire, tu vas servir d’exemple, viens face à moi »
Les élèves étaient tellement contents de ne pas être à la place de ce pauvre malchanceux, qu’ils ne firent pas plus attention que cela à l’identité du malheureux.
Le combat débuta. Et au bout de 20 secondes, veillant discrètement à ce que tous les élèves soient attentifs à son combat, il prit un peu d’élan puis d’un coup circulaire décapita le mannequin. Les cris des élèves se firent entendre dans tout le château. En effet Mélédia avait un peu abusé sur le réalisme de la scène, mais sans prendre le temps de porter un regard aux élèves, il soupira en donnant l’air d’y être habitué :
« Encore un … »
Les élèves étaient tous tétanisés de peur, hésitant entre fuir et rester immobile en espérant que ce monstre de professeur les oublies.
« Bon, mettez vous en rang, et sans histoire que je vous fasse tout oublier ! »
C’est à ce moment que plusieurs prirent conscience du « encore un » qu’avait énoncé Zaranki, et des questions jaillissaient de façon incontrôlable dans leurs têtes « combien de victime ? », « est ce qu’on est encore tous là, aujourd’hui, on est 30, enfin 29 maintenant … Mais combien était on vraiment au début de l’année ? ». L’imagination faisant son travail, les pires réponses étaient envisagées.
Un élève commença à prendre la fuite, immédiatement suivi par d’autres.
Lorsque le premier élève arriva à la porte pour l’ouvrir, elle s’ouvrit d’elle-même. Derrière Mélédia de Tourmente, en choc devant la scène, accompagnée d’un élève en tout point semblable à celui que Zaranki venait de décapiter. |
Casper
Spoiler : | // 31 octobre 2017, jour d'halloween, il est 20 heures et Mlle Galant a organisé un match de quidditch pour l'événement. L'équipe "Serpentor" contre "Poufaigle". En fait pour que les quatre maisons puisse participer la professeure dévoué a sélectionné les meilleures joueurs de chaque équipe pour en faire seulement deux, Serpentard est donc mélangé avec Griffondor et Serdaigle avec Poufsoufle.//
- Quel merveilleuse idée vous avez eu Mlle Galant, c'est fantastique !
- Attendez Mlle De Tournante, là n'est pas l'idée en elle-même, d'ailleurs vous tombez bien.
Pour effectuer cette petite farce j'avais besoin de vous.
// Elles se dirigèrent dans la salle de métamorphose et reprirent leur discution.//
- En fait j'aimerais que, au cour du match, vous transformiez les cognards en grenouilles, le souafle en citrouille et le vif d'or en corbeau. Pendant que moi je m'occuperais des lumières et que M. Malher, M. Spire et M. Zaranki jouerons aux détraqueurs.
- De mieux en mieux Mlle ! Vous pouvez compter sur moi, cette année il n'y aura pas que les élèves qui vont s'amuser.
// Ce dont les deux professeures étaient loin de se douter c'était que des élèves avaient légèrement tout entendus et qu'ils comptaient bien prévenir tout leurs petits camarades.//
- J'ai une idée ! s'exclama l'un d'entre eux en leur expliquant son plant par la suite...
- Excellente idée, les professeurs vont se faire attraper à leur propre jeu.
// Les élèves étaient prêts à appliquer leur plant comme il se doit.
Le match commença, les cognards, le souafle et le vif se firent transformer par Mlle De Tournante, les élèves jouèrent le jeu, Mlle Garant coupa les lumières, les faux détraqueurs se mirent en place pendant que les élèves préparaient leur surprise.
Tous les professeurs se retrouvèrent face à un épouvantar, tous sauf M. Garm qui les avait fourni. Il rigolait avec ses élèves en voyant les têtes plus surprises qu'effrayées de ses collègues. Les professeurs firent disparaître les épouvantars d'un coup de baguette sauf M. Galant devant qui se dressait sa mère. En voyant sa collègue effrayée il se mit entre les deux et fit disparaître l'épouvantar à son tour. Mlle Galant en tira une bonne leçon et ne réorganisa plus jamais de surprise comme celle-ci.
Maintenant la question est : Est-il possible de faire peur aux élèves le soir d'halloween ?// |
Jack Sparrow
Spoiler : | Cet événement aurait dû paraître dans la dernière édition de l'Histoire de Poudlard, mais certains parents d'élèves ont fait pression pour qu'il n'en reste aucune mention, nulle part. C'était sans compter sur l'intervention de Xenewtilius Scamander, dont les ascendants ne sont plus à présenter. Voici leur histoire *TUDUM*
– Bien ! commença le professeur de défense en entrant dans la salle de classe alors que tous les élèves étaient déjà installés. Aujourd'hui, rangez vos affaires, on va travailler à l'oral.
Tandis que les jeunes gens s'affairaient, l'Écossais, lui, sortait sa baguette en se raclant la gorge pour reprendre des explications, tout en ouvrant grand les fenêtres, à l'aide d'un simple sortilège informulé.
– Voici le but de l'exercice : je vous raconte une histoire, et vous me dites si celle-ci relève de la malchance, si elle est fausse, ou si tout cela est dû aux forces que l'on étudie dans cette classe. Des questions ?
Qu'il y en ait ou pas, la sienne était rhétorique. Il enleva sa veste, laissant apparaître sa chemise blanche étincelante, et entama sa première histoire, sur un ton nonchalant et laissant son accent écossais prendre le dessus, comme si rien de tout cela ne l'intéressait.
– Alors c'est un vieux sorcier qui décide de mettre ses affaires en ordre. Il monte dans son grenier, ouvre un vieux coffre dans lequel se trouve l'inventaire de ses biens, sauf que cette fois... il tombe sur son propre cadavre.
Plusieurs mains se levèrent, il en désigna une au hasard, n'écoutant qu'à peine la réponse. Même des élèves de première année auraient aisément deviné qu'il s'agissait d'un épouvantard. L'histoire suivante n'était pas mieux, elle n'était à propos que de Moldus infortunés. Ces petites anecdotes ne servaient au professeur qu'à se balader entre les rangs, tout en posant le décors sans éveiller les soupçons. L'air se faisait plus froid, et ce n'était pas seulement dû aux fenêtres ouvertes. La lumière était plus tamisée, et pourtant le soleil ne déclinait pas encore. La chemise blanche du professeur Garm se faisait plus scintillante, lui donnant un aspect de plus en plus spectral. Sa voix rauque était plus lente, plus saccadée, plus faible, obligeant les élèves, sans qu'ils ne s'en rendent compte, à être plus silencieux. Ce qu'il racontait également, sans forcément être terrifiant, se mettait plus à faire appel aux sentiments qu'à la raison. Tout était désormais en place pour la question finale.
Partant du fond de la classe, la baguette pointée vers le plafond, l'enseignant traversa la salle dans un silence de plomb. Chacun de ses pas laissaient derrière lui un air glacial. Le plancher se couvrait d'une légère couche de gel, faisant grincer le bois. Le sol lui-même sembla soudain instable. Des bruits se mêlèrent à l'illusion : un sifflement, des craquements, des grincements, une sorte de râle... Lorsqu'il atteint son bureau, Garm ferma les fenêtres d'un seul coup, faisant sursauter la moitié des élèves.
– Soyez les bienvenus à bord du Boggard ! annonça l'Écossais avant de baisser d'un ton, sans étouffer pour autant son enthousiasme. Un fabuleux navire, si l'on en croit les connaisseurs. Trois mâts, une imposante voilure, des centaines d'hommes à son bord. Nous sommes le onze octobre de l'an de grâce dix-sept cent soixante-quinze, au large du Groenland, pays bien connu pour abriter des calamars géants, un bon nombre de Sharaks, et quelques détraqueurs égarés. L'hiver arrive, les glaces commencent à prendre le dessus sur les eaux, et les baleiniers que vous incarnez ont hâte de rentrer chez eux...
Avançant doucement entre les rangs, les pas feutrés, le professeur Garm fait souffler une légère brise, poussant les élèves à se recroqueviller dans leurs robes, ou passer leurs capes d'hiver en soufflant sur leurs mains pour tenter de se réchauffer.
– Ce jour là, continuait l'enseignant sans se soucier des éternuements, la nuit tomba plus tôt qu'en plein mois de décembre... seuls les marins de quart étaient encore réveillés quand tout d'à coup...
Une violente secousse fut ressentie dans toute la salle, certains poussèrent un cri, d'autres se raccrochèrent à leurs tables.
– BANG ! hurla le professeur. Le Boggard entre en collision avec un navire surgi de nulle part. Une seconde auparavant, il n'y avait rien à l'horizon. Le bâtiment, comme celui sur lequel on se trouve, est un trois mâts solide comme un roc, et s'appelle l'Ophelia.
Après la glace, le vent, les craquements, grincements, le roulis et le tangage, s'ajouta à l'illusion un brouillard hivernal, à travers lequel une ombre d'aspect humain semblait se dessiner.
– Dans la brume, on aperçoit le capitaine, qui a l'air bien en difficulté, puisqu'il fait signe aux matelots de monter à bord. Les marins les plus expérimentés et les plus courageux se portent volontaires pour cette tâche. Dès qu'ils sont à bord, le capitaine de l'Ophelia disparaît dans les cales. Les hommes du Boggard s'engagent alors dans le ventre du bateau et...
Accompagnant son discours, de nombreux bruissements, claquement et craquements résonnent dans tous les coins de la salle de classe, se réfléchissant sur les murs gelés.
– Il n'y a pas un bruit à bord, rien d'autre que les crissements habituels en mer... Un navire de trois cents hommes, et tout ce qu'on entend, c'est la coque qui craque, les voiles qui claquent, et les cordes qui grincent... ils descendent une marche... ça craque... ça claque... ils arrivent au premier pont inférieur, et tout ce qu'ils trouvent... ce sont des cadavres.
Laissant son sortilège s'alimenter de ses dires, l'Écossais ne prêta pas la moindre attention aux réactions de dégoût, de peur et même des sanglots, lorsque des corps se matérialisèrent un peu partout autour des élèves, même assis sur des places inoccupées, telles des sculptures de glace.
– Ces cadavres bleus et rigides ont gelés sur place, explique la voix grave de l'enseignant. Il y a encore le coq devant sa marmite, aussi raide qu'un piquet... même les flammes sont figées dans la glace. Les baleiniers continuent leur progression... ça craque... ça claque... partout, tout l'équipage est gelé. Ils partent alors à la recherche du capitaine... ça craque... ça claque... à ce son s'ajoute la respiration rauque et palpitante des seuls marins encore en vie... ceux du Boggard.
À ces mots, la salle elle-même sembla prendre vie, laissant entendre quelques battement de cœur en fond sonore, en plus du reste, laissant croire à tous qu'ils se trouvaient bel et bien au Groenland, sur le pont du Boggard.
– Ça craque... ça claque... la porte de la cabine du capitaine grince... Il est là, assis à son bureau, la plume à la main, en train de remplir son journal de bord. Les matelots s'approchent... claquant.. craquant... Et là, ils s'aperçoivent que le capitaine aussi est totalement gelé. Ils emportent le carnet de bord d'un geste rapide et prennent la fuite, croyant à une malédiction qui les changerait en glaçon s'ils restaient une minute de plus sur ce bateau. Quand ils reviennent sur le Boggard, ils remettent le carnet de bord à leur capitaine, qui lit la date à voix haute : onze novembre dix-sept cent soixante-deux... soit treize ans avant la collision... Le temps de remonter sur le pont, et l'Ophelia avait déjà disparu. On dit qu'il revient tous les hivers en même temps que la glace, le onze de chaque mois. On raconte que, mécontents d'avoir été prisonniers des glaces, les marins de l'Ophelia essaient de se venger en retardant les autres navires pour les figer avec eux...
Un silence de plomb, ou plus exactement de glace, tomba lorsque Garm s'arrêta de parler. Pétrifiés, plus personne n'osait prendre la parole. Immobile au milieu de la pièce, sa chemise blanche reflétant les couleurs bleutées de l'ambiance froide, l'enseignant attendait.
On raconte qu'un à un, les élèves gelèrent sur place, et que leur professeur les regarda mourir, un petit sourire figé au coin de ses lèvres. Ils hantent désormais le château de Poudlard, ce qui, vous me direz, n'est pas spécialement angoissant. C'est vrai, il y en a des dizaines et des dizaines, des fantômes, dans cette école, on n'est plus à quelques uns près ! Mais ceux-là... ça craque... ça claque... et le froid qui s'installe... ce n'est pas seulement lorsqu'ils passent à travers votre corps ! Certains disent qu'ils ont appris cela de leurs amis les détraqueurs, qu'ils ont rencontré un onze octobre au large du Groenland...
Ce qu'il faut retenir de cette aventure ? Tout d'abord, l'évidence : les Écossais savent conter les histoires, c'est indéniable. Ensuite, la méfiance : le plus grand danger d'une illusion est l'illusion elle-même. Enfin, l'innocence : croire en un mirage n'est-il pas le premier pas vers la nuit éternelle ? |
Avec la version mise en page
Vile sorcière
Spoiler : | // Les élèves de Poudlard n'avaient jamais vu leur professeur de métamorphose sous sa vraie nature. Mélédia de Tourmente avait toujours pris soin de cacher ses plumes au grand public. Seul le directeur de l'époque l'avait vue ailée. Pourtant, elle se doutait que les adolescents du château connaissaient sa véritable espèce.
Aujourd'hui était le 31 octobre, le jour d'Halloween. La trentenaire n'avait jamais participé à ce genre de fêtes, tout comme Noël ou Pâques. Néanmoins, cette fois, elle serait de la partie. Les étudiants avaient été des plus infâmes avec elle ces derniers temps. Elle n'instaurait plus la même peur qu'auparavant et elle commençait donc sérieusement à douter de son autorité naturelle.
** Une piqûre de rappel ne leur fera pas de mal ** pensa-t-elle.
Et oui, c'était donc le 31 octobre, pendant ses heures de classe, que Mélédia allait se révéler au grand jour. Bien sûr, pour ne pas choquer les plus jeunes, elle se vêtirait d'un drap blanc ; seules ses ailes dépasseraient.
Elle ne sortirait pas de sa salle de classe de toute la journée, il ne fallait pas en plus offusquer les autres professeurs. Elle n'avait pas la moindre envie de se faire réprimander par Cooper Lawford en personne. Qu'il reste dans son bureau, elle resterait dans le sien !
***
Elle avait maintenant procédé à sa transformation. Deux grandes ailes d'un blanc immaculé se dressaient vers le ciel. Elles étaient magnifiques contrairement au visage de Mélédia. Celui-ci s'était rabougri, était devenu laid, mais restait enfantin. Son corps avait rapetissé pour faire la taille de celui d'un rapace. On aurait dit en fait un vautour avec des ailes surdimensionnées et un visage de gamin. Un sourire malicieux et fier se dessinait sur ses lèvres. Elle avait hâte de voir la réaction de ses élèves.
***
La première classe arriva quinze minutes plus tard. Les trois premiers étudiants qui rentrèrent dans la salle eurent chacun des comportements complètement différents. L'un s'enfuit en courant à l'autre bout du château. Le deuxième resta tétanisé sur place et cria : //
- AAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!!!!!!!
// Tandis que le troisième s'installa calmement à sa place, un peu craintif tout de même. Celui-ci semblait connaître la véritable nature de sa professeur de métamorphose.
Après quelques secondes, elle intima ses autres élèves de pénétrer eux aussi dans la classe. Mais ils avaient peur, pour la plupart. Que leur avait-elle donc bien réservé ?
Elle ferma la porte en agrippant à la poignée grâce à ses serres.
En réalité, elle ne leur ferait aucun mal, elle savait bien qu'elle n'avait pas le droit de toucher aux enfants. Ni aux personnes vivant à Poudlard d'ailleurs. En tout cas, elle avait réussi son coup et n'en était pas peu fière. // |
Dracula
Spoiler : | Le professeur Jasmeet Singh Anahita se réjouissait d'avance du petit tour qu'elle allait jouer à ses élèves d'Histoire de la Magie. Elle avait un peu hésité parce qu'elle était nouvelle ou presque dans l'école et que plutôt timide, elle ne voulait indisposer personne. Mais elle avait discuté avec ses collègues et beaucoup parmi eux préparaient une bonne blague pour célébrer Halloween, alors finalement, pourquoi pas elle ?
Et puis ça ne serait pas bien méchant et en comparaison de ce que leur préparait le professeur Zaranki c'était du pipi de jobardille !
Elle ouvrit la porte aux élèves de 7e année qui s'installèrent sans faire de vagues, comme toujours !
Le professeur se racla la gorge et s'adressa à la classe
- Les enfants, en cette période d'Halloween, j'ai voulu faire un cours un peu différent , aussi avec l'accord de la Direction préparez vous, nous allons effectuer une sortie et prendre ce portoloin ! Dit elle en indiquant une vieille boîte de peinture, départ immédiat !
Dans un brouhaha indescriptible, les élèves excités se pressèrent autour d'elle envisageant toutes les destinations possibles. Ils eurent à peine le temps de poser un doigt sur la boîte de peinture qu'une secousse les arracha du sol et moins d'une minute plus tard, ils se retrouvaient dans un cimetière, face à un immense monument funéraire
- Professeur il y avait pas plus rigolo comme sortie ?
Des murmures d'approbation confirmant l'avis du Gryffondor firent sourire le professeur.
- Je ne suis pas payée pour vous faire rire ! Mais j'ai voulu , pour changer un peu, vous raconter l'histoire vraie de la comtesse Elisabeth Alexandrovna Stroganoff que j'avais de toutes façons le projet de vous faire étudier, vous allez voir pourquoi .
Elle avait réussi à capter leur attention, elle le voyait. Certains s'installèrent confortablement autour du monument à même le sol et le professeur commença son cours
La comtesse est une aristocrate russe moldue née le 5 février 1795. Inutile de noter, je vous donnerai un parchemin avec un résumé de tout ça une fois de retour à l'école , poursuivons donc l'histoire
À seize ans, elle épouse, en Toscane, le Conte Nicolas Demidoff dont elle a deux enfants et devient comtesse. Son mari est diplomate et le jeune ménage s'installe à Paris et soutient Napoléon Ier. Mais les tensions montent entre la France et la Russie, Nicolas est rappelé en Russie et ils doivent rentrer à Moscou.
Mais Elisabeth, belle, légère et gaie, s'était bien habituée aux folles nuits parisiennes et vite lassée des joies de la maternité, elle s'ennuie avec son mari . Leurs caractères s'opposent continuellement. La jeune femme aime sortir, passer ses nuits dehors et rentrer à l'aube. Lui, lorsqu'il est là, préfère le calme de sa maison , les arts, et il possède l'une des plus grandes collections de tableaux du 19e siècle. Il est donc richissime et s'absente souvent pour parcourir le monde à la recherche d’œuvres d'art.
Les deux époux finissent par se séparer et elle retourne vivre à Paris. Jusqu'ici, rien de remarquable. Elle reprend sa vie légère et les folles nuits parisiennes. Elle meurt le 8 Avril 1818, et là, on fait une terrible découverte.
Le professeur vérifia qu'elle captait toute l'attention de son auditoire. Elle toussota puis reprit son récit
Elisabeth qui est immensément riche, prépare sa mort depuis longtemps. Elle possède dans la 19ème division du cimetière du Père-Lachaise à Paris, où nous nous trouvons actuellement, un monument funéraire à colonnades et à quatre étages que vous avez devant vous, et qui est même muni d'un ascenseur intérieur. Un mausolée magnifique qui comme vous le voyez, domine tout le cimetière. Elle a aussi contacté un grand notaire parisien, un homme de renom à la réputation sans taches, et elle lui a confié son testament, très très particulier …
La comtesse a noté dans son testament, parfaitement légal, qu'après sa mort, elle léguerait un million de roubles en or, à tout homme qui viendrait chaque nuit s'étendre tout en bas, dans la crypte, près de son cercueil qu'elle avait voulu en cristal , et ça pendant un an. Elle précisait que le jour, il serait libre de ses activités, mais qu'à la nuit tombée, il devrait être auprès d'elle et veiller à côté de son caveau. Elle voulait bien qu'il lise à voix haute des livres divertissants ou qu'il fasse de copieux repas, mais pas qu'il s'éloigne.
Après la diffusion du testament de la comtesse russe des milliers de lettres ont été adressées à la direction du cimetière du Père Lachaise. Une dizaine de candidats ont tenté l’expérience.
Deux d’entre eux sont devenus fous après une semaine passée dans le temple-mortuaire.
Certains disent avoir vu la comtesse sortir de son cercueil, d’autres ont entendu des chants venus de la chapelle mortuaire et des voix inhumaines les appelaient à l’aide. Un curé a perdu l'esprit après une seule nuit … Bref aucun d'eux n'a tenu bon une année et puis les candidats se sont faits rares,
- Tu m'étonnes !
- et c'est là que vous intervenez ! L'enseignante avait haussé la voix ...
- Hein ? Quoi ? Pardon ?
Elle a dit quoi ?
- C'est là que le Directeur actuel que je connais fort bien , sachant que j'occupais désormais ce poste de professeur, a eu l'idée de faire appel à vous , mes élèves masculins, ah oui, désolée les filles, la comtesse risque de mal vous recevoir dans sa tombe
- Heu …. on s'en remettra professeur, c'est pas grave !
- Oui on va se faire une raison, ce sera dur, mais on va y arriver
- Non mais vous êtes cinglée professeur ? On ne peut pas admettre ça ! Et puis le Directeur ne voudra jamais !! rétorqua un serpentard avec soulagement
- Mais si, soyez rassuré, il admet que c'est dangereux, mais bon, il respecte , vous êtes presque majeurs après tout et il sait que vous avez très envie de faire vos preuves avant d'entrer dans la vie active …
Le professeur s'arrêta de parler, elle avait du mal à se retenir de rire . Les garçons de 7e année étaient blancs comme des linges . La majorité avaient les yeux fixés sur le sol , dans l'espoir que le tombeau aurait disparu quand ils lèveraient à nouveau le regard . D'autres avaient sorti leur baguette, par réflexe
- La richesse ne vous tente donc pas ?
Un silence éloquent planait sur le groupe . Le professeur qui ne pouvait plus se contenir finit par éclater de rire !
- Non mais vous avez vraiment cru que j'allais vous livrer à cette comtesse mes 7e année ? Et que la direction du Père Lachaise et de Mana vous laisserait faire ?
- Ah mais non professeur, on a jamais cru ça !
Du coup ils se mirent tous à parler en même temps, à présent, ils étaient presque tous volontaires pour tenir compagnie à la défunte , et ils prétendaient presque tous ne jamais en avoir cru un mot, devant le regard goguenard des filles qui n'étaient pas dupes.
- finalement c'est qui cette comtesse ? Demanda un garçon
- C'était une bonne question ! Qui était donc vraiment Elisabeth pour avoir eu ce genre d'exigences ?? Juste une femme terrorisée par la solitude de la mort ou autre chose ?
Son Mausolée lui-même nous donne plusieurs réponses. Chaque symbole qu'on peut y admirer est à déchiffrer, et donne des indications sur sa nature, une sorte de temple dédié aux forces souterraines.
Les têtes de loups sont symbole de la fourrure, le commerce familial qui l'a enrichie, mais c'est également le symbole des vampires, et ça ressemble bien à l'acte d'un vampire que d'exiger à son côté la présence d'un vivant pour lui prendre son énergie vitale !
Le nœud qui est au centre du monument est bien nœud magique, qui relie à la vie par delà la mort. Des modèles similaires se trouvent en Grèce , ce ont les "noeuds d'Hérakles". Ici il y en a quatre
Les trois 8 qu'on décèle dans la date sont signes de vampirisme, le 8 est le chiffre des vampire comme le 6 est celui de la bête ! Or elle est morte le 8 avril 1818
Le professeur le savait, plus loin, dans l'allée voisine, l'allée du dragon, se trouvait une autre tombe. C'était celle de l'homme qui avait donné son nom à l'allée. C'est Georges Bibesco, un prince Valaque de Roumanie qui appartenait à l'ordre du Dragon, et qui lui aussi avait fui son pays pour venir mourir à Paris .
Mais Dragon, ça se dit comment en valaque ? Ne cherchez pas, la réponse est « Dracul »... ça laisse rêveur, non ?? |
La Grande Faucheuse
Spoiler : | ous étions à l’aube du trente-et-un Octobre. C’était enfin Halloween et Siméon Garm n’aurait pas pu éprouver plus de contentement qu’en cet instant. Le miroir devant lequel il se tenait lui renvoyait son reflet et il s’y admirait : Siméon Garm – il sourit – fier Écossais – il bomba le torse – directeur de Serdaigle et professeur de Défense Contre les Forces du Mal – une étincelle de fierté passa dans son regard – aimé... non, respecté par ses élèves – il se redressa de toute sa hauteur – admiré pour ses connaissances vastes et... Un éclair roux passa devant ses belles et puissantes jambes. Un discret miaulement plus tard et le grand, beau, fier et revêche Siméon Garm avait disparu pour laisser place à l’homme épris d’un amour inconditionnel pour la boule de poils flamboyante qui se frottait à lui en ronronnant et le rappelant soudainement à ses devoirs.
« Oh ! Monsieur Minouche ! L’heure est venue. Papa va te venger de toutes ses moqueries dont tu es la victime depuis si longtemps ! »
S’il était vrai, qu’en effet, Monsieur Garm était respecté de ses élèves, cela n’en était pas le cas pour son adorable chat, Monsieur Minouche. Ce dernier était régulièrement moqué sous cape par les mêmes têtes blondes qui donnaient à Garm du « Professeur » ou encore du « Monsieur » remplis d’admiration. Peut-être se doutaient-ils que leur très cher Professeur était au courant de toute l’affaire ou peut-être ne se doutaient-ils de rien, ou en peut-être encore n’avaient-ils pas fait le lien entre Monsieur Minouche et Monsieur Garm. Toujours était-il qu’il était parfaitement inacceptable que son adorable chat se fasse traiter de la sorte et il comptait bien en faire voir de toutes les couleurs aux tourmenteurs.
Comment ? « C’est une très bonne question ! », vous aurait sûrement répondu Siméon s’il avait été dans son rôle de professeur. Mais aujourd’hui, il ne l’était pas, professeur, j’entends par là. Non. Aujourd’hui, Siméon Garm serait la Grande Faucheuse. La Terrible et Grande Faucheuse. Et il allait abattre son Terrible Courroux de même que la Grande Faucheuse abat sa Terrible Faux sur les misérables âmes qui avait commis le Terrible Péché de s’en prendre à son Très Cher Monsieur Minouche.
Les yeux bleu clair de l’homme, qui se reflétait toujours dans le miroir, brillait d’une noirceur qui n’avait rien à voir avec la couleur. Cette noirceur venait de son âme et s’échappait par la prunelle de ses yeux. La peur qu’inspirait ce regard si dur au charmant petit rouquin ronronnant à moustaches n’égalait que sa délectation des actions à venir. Oui, tout au fond de lui, sous ses airs ingénus, ce petit chat savait. Il savait qu’aujourd’hui il serait vengé, vengé de tous ces actes infâmes dont il avait été la victime. Oh Siméon, son défenseur, son héros, son hôte avec qui il partageait ses quartiers, n’appelait pas cela vengeance, mais farce. Et il était très à cheval sur cet insignifiant détail de vocabulaire. Néanmoins, farce ou vengeance, cela revenait au même : à la fin de cette délicieuse journée d’automne, Monsieur Minouche – tout de même, cette appellation était d’un ridicule – pourrait se régaler de la défaite de ses bourreaux quotidiens.
Cette farce, comme il l’appelait, serait l’apothéose d’un travail gargantuesque d’une année presque entière. En effet, il y travaillait ardemment depuis Halloween dernier. D’ailleurs, si une invasion de citrouilles n’avait pas eu lieu l’an passé, il aurait probablement déjà mis quelques uns de ses plans à exécution. Cependant, ce retard n’avait pas été un complet désagrément, au contraire, maintenant, son plan touchait à la perfection maléfique que seul son esprit si brillant et si tordu avait pu concevoir. Rapidement, il s’était aperçu que s’il voulait que son projet touche à la perfection, il ne pourrait le mener seul. Ainsi, au fil de l’année passée, il avait découvert, ça et là, quelques rares admirateurs et admiratrices de Monsieur Minouche. Cela n’avait pas été aisé de les rallier complètement à sa cause, mais, en acceptant de différer sa veng... farce au prochain Halloween, ils avaient fini par céder et accepter de l’aider dans sa tâche. Halloween – ah ! que cette ancienne célébration celte puisse être bénie – avait rendu cela moins abominable et plus abordable dans l’esprit de ses collaborateurs. Il avait aussi dû s’attirer les faveurs du fantasque directeur pour un léger détail technique, et cette partie là n’avait pas été du gâteau. L’acariâtre Siméon Garm n’était pas connu pour son obséquiosité débordante, mais malgré tout, il ne manquait pas de charme et avait donc réussi à obtenir ce qu’il voulait. Enfin ! Trêve de bavardages comme on dit, et place à l’action !
Le professeur se défit de sa toilette de nuit et enfila la grande robe d’un noir profond qui reposait sur son lit à baldaquins. Il fit quelques pas avec et observa le tissus glisser soigneusement sur le sol avec une joie non feinte. Ce genre de petits détails avaient tendance à l’émerveiller sans qu’il ne sache très bien pourquoi. Il rabattit ensuite la grande capuche sur sa tête. Il nota avec agacement qu’on distinguait encore quelques touffes de ses cheveux. Un petit sort d’obscurcissement et plus rien n’y parut. De même, la capuche avait été ensorcelée de sorte qu’elle puisse tenir droite sans rien à l’intérieur et le tissus à l’avant était suffisamment fin pour ses yeux voir au travers sans toutefois être vu des autres. D’une main, il se saisit de la grande Faux qui reposait sur le montant du lit et apprécia la démesure de celle-ci. Elle était imposante, effrayante même. Ses doigts, qui dépassaient de la manche et qui maintenaient fermement l’outil, avaient été camouflés pour ressembler à une grande patte squelettique de félin. Et enfin, la touche final, LE détail qui importait vraiment. Siméon Garm s’agenouilla à hauteur de chat et laissa Monsieur Minouche prendre place sur le haut de son crâne, il grimaça quand les griffes de son compagnon s’enfoncèrent dans son cuir chevelu, mais ne dit rien, tout cela en valait la peine, il le pressentait. Il se regarda une dernière fois dans le miroir et sourit sous le vêtement. L’illusion était parfaite, on aurait dit que Monsieur Minouche était devenu la Grande Faucheuse elle-même et que sa fureur allait se déverser sur toute âme la méritant.
Alors que l’aurore ne pointait pas encore le bout de son nez, Siméon, surmonté d’un Monsieur Minouche dissimulé dans l’ombre de la capuche, s’engagea d’un pas léger dans les couloirs du château où il rôda une partie de la matinée pour la première phase de son plan machiavélique : éveiller la peur et l’interrogation sur son personnage. Les élèves les plus matinaux se retournaient sur son passage, certains allaient même jusqu’à presser le pas pour éviter de croiser son chemin. Pourtant, il n’avait encore rien entrepris de concret et il déambula ainsi jusqu’aux premiers rayons du soleil, instant où il disparût brusquement, créant l’effroi et la surprise autour de lui.
La grande salle bouillonnait de rumeurs à son propos lors du petit-déjeuner. Siméon Garm exultait déjà et sa petite farce élaborée ne faisait que commencer. Il attendit ensuite patiemment, dissimulé dans une salle vide et poussiéreuse, que le dernier coup de neuf heures tapantes sonna avant de disparaître à nouveau pour réapparaître devant sa première « victime ». Celle-ci, bien que s’attendant à son arrivée, fit un bond dans les airs à son apparition. Silencieux comme la mort, il leva sa faux bien haut dans les airs, sa proie poussa un cri strident, et l’abattit sans aucune hésitation, la lame se posa dans un mouvement parfaitement orchestré sur la nuque de l’élève qui s’effondra au sol, raide, tel un pantin désarticulé. Et, l’emportant avec lui, il disparut alors qu’autour de la scène, des murmures s’élevaient.
« J’ai aperçu son visage sous sa capuche... ça n’avait rien d’humain ! C’était recouvert de poils. déclara un troisième année.
- Tu rêves ! Sûrement un fantôme qui nous a fait une belle farce, c’est tout, dit un autre.
- Mais les fantômes n’emportent pas d’élèves avec eux ! s’exclama une fille de Serdaigle.
- Elle va bien vous croyez ? demanda quelqu’un dans un murmure inquiet.
- C’est drôle, dit un jeune poufsouffle, mais j’aurais juré voir un chat. Étrange... »
Plus loin, dans un autre endroit du château, la menaçante faucheuse fit une nouvelle apparition et la scène se répéta à nouveau, presque à l’identique, seuls les murmures variaient quelques peu. Et il en fut ainsi de suite, encore et encore, jusqu’à ce que la rumeur enfla à un tel point que même les plus hermétiques aux rumeurs en tout genre furent au courant de l’affaire. Et le couple de farceurs continua ainsi jusqu’à avoir fait le tour des tous les fidèles de Monsieur Minouche ayant accepter de se prêter au jeu. Il était bien une heure de l’après-midi lorsque la Faucheuse fit sa première véritable victime qui avait été bourreau autrefois, mais qui, après ce qui lui arriva, ne risquait pas de recommencer à tourmenter Monsieur Minouche de sitôt.
Sa réputation n’avait pris longtemps à s’établir après la « disparation » successive de près d’une dizaine d’élèves. Et lorsqu’on interrogeait le directeur, celui-ci les fixait de son regard limpide et haussait les épaules avec une petite moue. Ainsi, lorsque Siméon avait surgit devant sa cible, celle-ci avait défailli et alors qu’il brandissait sa faux, le pauvre garçon s’était évanoui de peur juste avant de pouvoir voir la face vengeresse de son agresseur. La faucheuse disparut avec sa victime qu’il déposa derrière une colonne dans un couleur. Il était irrité. Ce ne serait pas lui qui parlerait le premier de la vengeance d’un certain chat roux, mais c’était un bon début.
Le deuxième fut bien plus coopératif. Alors que la faucheuse surgissait à nouveau, la jeune fille qui avait si souvent donné quelques coups de pieds, qu’elle croyait discrets, à Monsieur Minouche, cria et implora suffisamment longtemps pour voir le visage démoniaque de Monsieur Minouche, puis, alors que la faux s’abattait une nouvelle fois, un léger stupéfix informulé la réduisit au silence et elle aussi fut emmené ailleurs dans le château par la Grande Faucheuse. Lorsqu’elle retrouva l’usage de ses membres quelques temps après, elle erra, elle aussi, dans les couloirs en murmurant telle une damnée :
« Monsieur Minouche... C’était lui... Je vous jure... Ce chat... Si vous l’aviez vu... Ces yeux étaient ceux du diable lui-même ! »
Le professeur de Défense Contre les Forces du Mal ne mit pas longtemps à prendre le pli et son compteur de victimes qui avaient tourmenté l’être qui prenait toute la place dans son cœur étroit atteignit bientôt des sommets. Partout dans le château, où qu’il déambula, on parlait de l’Épouvantable Vengeance du chat du Professeur Garm et de son alliance avec la Grande Faucheuse, elle-même. Il continua ainsi de semer la terreur et l’affolement jusqu’à plus soif. Monsieur Minouche était au summum du contentement et, c’est épuisé, mais allègre que notre duo entra dans la grande salle, à minuit moins cinq précisément, pour un dernier tour. À son entrée très remarquée, tous les élèves, qui veillaient tard en raison de la célébration d’Halloween se turent. Pour façonner son effet et pousser la tension à son zénith, la Faucheuse patienta quelques secondes avant de partir dans un long et lugubre rire miaulant démoniaque qui résonna jusqu’aux tréfonds de Poudlard et dans la nuit noire du trente-et-un Octobre, veille de la Toussaint. Plus tard, on dira même que le son produit par l’être tout vêtu de noir et planté au milieu de la grande salle avait été si effrayant qu’il en avait réveillé les morts. Puis, presque aussi soudainement qu’il était apparut à l’aube, la créature s’envola dans une brume fantomatique. Son souvenir hanta plus d’une génération d’élèves et, craignant sa réapparition, plus personne ne tourmenta aucun chat d’aucune sorte dans l’enceinte de l’école de sorcellerie. |
L'horrible zombie
Spoiler : | Le petit groupe de troisième année se pressait contre la porte du cours de DCFM, priant pour que leur professeur, déjà en retard d'une dizaine de minutes, se soit fait capturer par des centaures. Malheureusement pour eux, Siméon Garm arriva quelques instants plus tard, un immense coffre dans les bras :
"Je crois bien que c'est le dernier ! Quelqu'un peut-il m'ouvrir la porte s'il vous plaît ? cette chose pèse un Kelpy mort... Et bien, vous dormez ?!"
Un Gryffondor se ressaisit et ouvrit avec les clés que lui tendait le professeur. Dans la classe, les élèves constatèrent avec horreur que les tables avaient été espacées et qu'un coffre monstrueusement grand reposait sur chacune d'entre elles.
Tous s'agitèrent lorsque les jeunes sorciers se furent installés.
Siméon Garm posa le dernier coffre sur la dernière table, et s'assit tranquillement à son bureau, un large sourire sur les lèvres :
"Aujourd'hui, nous allons tester vos réflexes, et possiblement votre niveau de trouillardise qui me semble anormalement élevé. Chacun d'entre vous devra affronter un monstre différent et se prouver à lui-même qu'il est capable d'avoir le dessus, quelque soit la créature qu'il a en face. Ayez confiance en votre magie, ayez confiance en vous. Ce cours n'est pas un cours ordinaire, et pourtant je ne peux pas vous donner meilleur enseignement..."
Les yeux du professeur brillaient étrangement... Nostalgie ou sadisme ? Une Serdaigle trancha le silence :
"Monsieur, est-ce des créatures que l'on a étudiées en cours ?
- Je suis désolé de vous apprendre que non, Miss Smith, répondit-il sans paraître le moins désolé du monde. Mais vous allez vous en rendre compte par vous-même... Alohomora !"
Tous les coffres s'ouvrirent en même temps, et des créatures aussi diverses que repoussantes en bondirent : des serpents, un Kraken, un vampire, une momie, des Inferi, une Acromentule...
La classe entière poussa un seul cri et, escaladant chaises et tables, tout le monde se retrouva en haut des armoires en trente secondes chrono.
"Je vous avais dit que vous alliez travailler vos réflexes !"
Mais une forme attira soudainement son attention : un homme sortait lentement du dernier coffre, le visage grave et sévère. Siméon Garm.
Le professeur installé à son bureau fixa celui à présent debout dans la salle, et éclata d'un rire tonitruant. Sidérés, les élèves le regardèrent sans comprendre, et s'aperçurent que les monstres présents dans la pièce le regardaient également. Les Epouvantards rentrèrent aussi vite dans les boîtes qu'ils en étaient sortis, et Siméon Garm riait toujours, plié en deux. |
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