[Event] Des chocolats farceurs

[Katleen Makerley]

[Participation d'Eileen O'Mahoney (Katleen Makerley) - Ce RP se déroule dans la tour de divination]

// A la seconde où elle apprit que le directeur de Poudlard autorisait ses élèves à piéger leurs professeurs avec des farces pour Pâques, Eileen O'Mahoney décida que, dorénavant, Cooper Lawford remontait définitivement dans son estime. Au diable toutes les fois où il l'avait convoquée dans son bureau suite aux plaintes de ses camarades ou du vieux concierge ! Cette fois il prenait part aux bêtises des étudiants et la Gryffondor n'aurait pas pu rêver meilleur cadeau pour sa dernière célébration de Pâques dans cette école.

Après l'annonce du directeur, la batteuse se mit à la recherche intensive de sa victime. Il fallait quelqu'un de crédule, qui croirait que ses intentions étaient tout à fait désintéressées et qui, s'il apprenait le pot aux roses, ne la punisse pas. Ou du moins pas sévèrement. Elle avait déjà écopé de beaucoup de soirées de retenue et préférait garder quelques heures libres par jour pour cette fin d'année plutôt que de les passer à récurer des chaudrons, à recéper toutes les plantes personnelles de Jack Spire, à ratisser son potager ou à lustrer les trophées du château.

En réalité, la rouge-et-or ne mit pas longtemps à trouver sa cible. Son professeur de divination correspondait très bien à ses attentes. Frey Damaris était une personne extrêmement naïve et Eileen n'en avait pas profité qu'une fois. Il lui était arrivé, à de maintes reprises, de trouver des excuses pour ne pas assister aux cours ennuyeux du beau jeune homme. Si parfois elle daignait venir, c'était simplement pour admirer son enseignant et non pour ses cours sur la cartomancie ou l'astrologie.

Il ne restait plus qu'à trouver un ingrédient à insérer dans les chocolats qui mettrait encore plus mal à l'aise son professeur qu'il ne pouvait l'être au quotidien. Le champ des possibles s'ouvrait à la jeune femme. Eileen était diabolique et avait hâte de voir son plan à exécution.

Elle opta pour des pétales de jonquilles. Mais pas n'importe quelles jonquilles. Ces fleurs spéciales faisaient un bruit de klaxon et Eileen avait décidé d'exploiter cette propriété de la plante.

Pendant quelques jours, durant ces heures de retenue dans les cachots, elle profitait que le professeur Hy ait le dos tourné pour écraser les pétales et les réduire en un jus épais. Le dernier soir de punition, elle apporta les chocolats avec elle et déposa une goutte de jus sur chacun des morceaux. Elle utilisa un sortilège pour glacer le liquide et observa un instant les friandises. Elles semblaient clairement appétissantes et si elle n'avait pas su ce qu'elles contenaient elle se serait elle-même jetée dessus. //

***

// Le lendemain, la jeune femme arriva toute guillerette au cours de divination. Elle avait hâte d'être à la fin de l'heure pour pouvoir offrir ses fameux chocolats à M. Damaris. Elle le regarda presque tout le temps, tantôt souriante, tantôt exaspérée. Il ne fallait pas qu'elle soit trop différente de d'habitude sinon l'enseignant finirait par suspecter quelque chose, malgré sa naïveté.

La fin de la leçon finit par arriver, trop lentement au goût de la rouge-et-or. Elle prit son temps pour ranger ses parchemins, son encre et sa plume et sortit la boîte de chocolats de son sac. //

- Monsieur..., l'interpella-t-elle en s'approchant de lui. Je voulais m'excuser pour tout ce que je vous ai fait endurer ces dernières années... Il faut dire que la divination ça n'est vraiment pas passionnant, lâcha-t-elle en lui tendant les douceurs.

// Le professeur rougit et prit timidement la boîte. //

- Je... je vous remercie mademoiselle O'Mahoney. Il ne fallait pas...

// Voyant que la jeune femme ne partait pas, il rajouta : //

- Je peux faire quelque chose pour vous ?

- A vrai dire, je pensais que vous goûteriez un chocolat maintenant..., avoua-t-elle avec un air faussement déçu.

- Oh... Très bien.

// L'homme ouvrit le paquet et prit un morceau au hasard qu'il enfourna tout entier dans sa bouche. Eileen le fixa avec intensité : il semblait apprécier ce qu'il dégustait. Il ouvrit la bouche pour la remercier à nouveau : //

- Ils sont vraiment... tuuuuuuuuuuuuuuuut... qu'est-ce qu'il... tuuuuuuuut... m'arrive ? demanda-t-il soudainement désemparé.

// La Gryffondor explosa de rire et se tint le ventre pendant quelques instants. L'effet attendu était encore plus drôle qu'elle ne l'avait pensé. //

- Retenez que la prochaine fois que je vous fais des excuses avant la fin de l'année c'est qu'elles ne sont pas sincères... Désolée monsieur et bon courage ! Cela devrait s'estomper avant la fin de la journée ! lança-t-elle avec un clin d'oeil avant de s'enfuir par la trappe de la tour de divination.

[Croun]

//A la seconde où il reçut l'information contenant les "règles du jeu" et l'accord directorial pour piéger des professeurs, Tim sut qu'il aurait adoré participer mais qu'il ne pouvait pas se le permettre. Il avait trop à faire avant de pouvoir s'amuser. Notamment les examens. Mais, discrètement, le serdaigle s'assura que les bonnes personnes sachent qu'il était prêt à aider. Des rumeurs circulaient, indiquant que tout projet cohérent serait écouté. Rumeurs qui, pour les quelques intimes du préfet pointaient suffisamment sur lui pour savoir d'où elle venait.

Le destin décida ensuite de filer un coup de pouce au préfet de Serdaigle. Le premier groupe qui décida de lui demander de l'aide avait toutes les qualités possible à ses yeux. Contenant des Serdaigle, ni 5ème ni 7ème année, assez peu connu pour qu'on ne puisse pas les soupçonner. Et surtout, un plan simple, réalisable et logique. Il était fier de ses aiglons.

C'était Marc qui l'avait abordé. Le 3ème année formait avec Kate, Serdaigle 4ème année, Jehanne, Poufsouffle 4ème année et Jack, Poufsouffle 3ème année, un quatuor détonnant et plein d'initiatives, très fraternel aussi. Et régulièrement, Tim prenait des nouvelles. Quand ce n'était pas Marc ou Kate, eux-mêmes, qui venaient directement à lui.

Quant à leur cible, Timothy avait retenu son hilarité quand le nom avait été prononcé. Oui, leur cible était juste absolument incroyable. Du point de vue de Tim, il était peu probable que Zaranki soit une cible régulière. Trop imposant et parfois inquiétant pour ses élèves. Mais au moins, il risquait moins de s'inquiéter d'être la cible. Entre son passé, ses histoires et ses combats réels, le professeur avait une dualité à la fois paranoïaque et serein face à ses élèves, qui pouvait se tourner en avantage pour eux.

Le plan était tellement simple qu'il pouvait marcher. Mais il fallait quelqu'un prêt à passer du temps à s'entraîner avec Zaranki en direct. Puis cette personne proposerait au professeur un chocolat avec une forme très en vogue chez les moldu et piégé, sous prétexte d'un besoin de sucre. Il fallait donc que ce quelqu'un soit connu pour ses qualités au combat, soit un sang pur acceptant de tester des inventions moldus et plutôt "sage".//

Bref un vieux quoi, avait dit Marc, juste avant de mettre ses deux mains devant sa bouche tandis que Kate lui flanquait une claque à l'arrière du crane et que Tim éclatait de rire une fois de plus.
- Ok pas de soucis, je ferai le gentil élève qui tente de se faire bien voir.

***


Par la suite, il n'avait pas eu de nouvelles de ses aiglons pendant quelques jours. La potion et les chocolats piégés étaient leurs parts du deal, et Tim avait seulement exigé d'avoir un compte rendu de la création, la liste des résultats attendus et, évidemment, un échantillon qu'il puisse étudier. Ca lui ferait même un bon exercice de déconstruction de potion, pour les ASPICs. Et aujourd'hui, il se baladait avec une boite de chocolat qu'il n'avait jamais gouté auparavant, sachant lesquels étaient piégés. Dans une poche intérieur de sa robe, il avait aussi un antidote qu'il avait développé dès qu'il avait reçu son échantillon et un bézoard, juste au cas où.

Trouver Zaranki, lui proposer un combat amical d'entrainement avait été facile. Il avait insisté auprès de l'homme, arguant qu'il envisageait un voyage initiatique dans le pays d'Ys à la rentrée, afin de pouvoir s'aguerrir et réfléchir un peu à ce qu'il cherchait dans la vie, et il avait fait céder son professeur.

Une des réalités qu'il vivait depuis longtemps dans le cours de Zaranki, c'était qu'il adorait s'entraîner avec. En premier lieu parce que le professeur avait de l'expérience, beaucoup de talent et aucun scrupule à attaquer en traitre. C'était l'adversaire parfait. Quelques fois, Tim avait été en mesure de gagner des manches, mais le professeur était indéniablement meilleur que lui. Et c'était le deuxième point, il le faisait progresser en lui indiquant chaque erreur. Troisième point, il faisait beaucoup de bien à son égo en lui rappelant qu'il avait à travailler. Et puis, en tout franchise, il était intéressant à écouter, ne serait-ce que pour l'analyse tactique qu'il lui permettait de faire via ses histoires. Bref, Tim en profitait pour passer un bon moment.

Au bout d'une petite heure, après un dernier combat de presque 15 minutes qui laissa Tim épuisé, les deux décidèrent de ne pas relancer une manche. Le professeur avait encore quelques cours dans la soirée et Tim était tout simplement épuisé.

J'ai encore tellement de travail. Comment faites-vous pour garder la forme professeur, je veux dire l'été. Vous avez un programme ou bien ?

//Le faire parler était une composante essentielle du plan selon Tim. Après tout, leur professeur adorait ses souvenirs de combat. Et plus il s'y perdrait, plus il endormirait sa confiance. Et d'un point de vue pragmatique, Tim cherchait sincèrement un moyen de garder la forme cet été. Entre Milan, Rome, Aigrefeuille et toute autre destination potentielle, il ne comptait pas perdre ce qu'il avait appris et qu'il aimait tant. Il laissa son professeur se perdre un moment, notant deux ou trois idées et encourageant un peu son professeur. Au bout d'un moment, il se mit au sol, pour commencer à s'étirer.

Il attira à lui la boîte de chocolat et en prit un sain. C'était vraiment particulièrement bon. Définitivement il devait prendre le nom de ce chocolatier moldus. Un certain Laderäch.//

Vous voulez essayer professeur ? C'est un ami moldu qui m'a conseillé ce chocolat. Pour restaurer l'énergie après un combat ? Il parait que c'est très efficace, et honnêtement, ils sont incroyablement bons

//Il n'ajouta rien. Le principe d'un bon démarchage est, après tout, de savoir attirer l'autre à une idée qui n'est pas la sienne. Dans le cas de Zaranki, étonnamment, Tim était persuadé que la subtilité était la clé. Lui proposer, le laisser douter et dire non au début, et ne pas insister, ne pas être suspect. Juste laisser les choses se faire.

Comme prévu, le professeur commença par refuser. Tim n'ajouta rien et continua de discuter. Régulièrement, il continuait de reprendre un chocolat. Ils étaient vraiment bons pour sa défense, le tout en buvant de l'eau.

Au bout d'une grosse demie-heure, il avait fini sa bouteille et prit congés. Alors qu'il passait la porte de la salle, la voix de Zaranki s'éleva dans les airs//

- Seymour ! C'est vraiment bien ton truc ?

//Tim modéra sa joie et son sourire avant de se retourner vers le guerrier et de lui lancer l'un des chocolats trafiqué.//

- Faites vous votre idée et vous me direz professeur ! A votre santé !

//Du parc arrivèrent quatre têtes que Tim reconnaîtraient entre mille. Du moins ces jours-ci. Zaranki ne les avait pas encore vu, trop absorbé dans le fait de sentir la boisson. Qu'il finit par valider, à priori, puisque dans un reniflement marqué, il se décida à le porter à ses lèvres et à le manger.

Dans un ensemble parfait, les plus jeunes coururent vers Tim, attendant de voir si la potion allait aussi bien marcher sur lui que sur eux.//

-Et bien les jeunes qu'est-ce que la vous faites ? HEIN DIS QUOI AI-JE ?"

//Zaranki porta les mains à sa gorge comme si quelqu'un la lui avait volé et pouvait lui rendre son vocabulaire. Au même moment qu'un "flash" d'appareil photo rayonnait dans l'air. Trop occupé à essayer de comprendre, le professeur ne dit rien quand au flash. La photo qui s'imprima donna une magnifique image de leur professeur de 2m, avec la peau verte et des oreilles pointues.

Il continua à essayer de parler et chaque fois son sujet et son verbe s'antéposèrent aux restes de ses phrases. Au bout de 3 minutes passées à hurler encore plus fort. Sans se cacher, les 4 aiglons et blaireaux avaient resserré les rans auprès de Tim. Il était assez fier de les voir rester unis et faisant front. Au bout d'un moment, Zaranki comprit que rien de dangereux ne lui était arrivé et il se tourna vers les plus jeunes.//

- Ok les momes, bien eu vous m'avez. Quoi donc votre potion est ?"
- On l'a appelé la Yodite. Ca vient de Maître Yoda, un jedi puissant, dans la culture moldu.

//Jehanne s'était avancée courageusement montrant un flacon d'un joli vert clair et expliquant la manière dont ils avaient modifié une potion de babillage à un sort de langage, le tout ajouté à une simple potion pour changer l'apparence. Tim décida d'un coup de donner un coup de main à ses camarades//

- Ce qu'ils ont oublié de vous dire, professeur, c'est que ce Yoda est probablement le plus grand guerrier de toute la culture moldu. Un guerrier millénaire, fort sage et qui apprend beaucoup à ses élèves. Je pense qu'ils n'ont pas choisi au hasard

//Le rire du professeur était quelque chose de rare et presque inquiétant, mais en l'occurrence, il confirma au plus vieux de la bande que sa stratégie avait bien marché

- HAHAHAHAHA. Bien malin Seymour, tu es. Les manger je ne comptais pas ! Votre blague trop bonne est. Et votre préfet comment me flatter sait. Cela loin te mènera gamin.

//Courageusement, Marc s'approcha à son tour pour proposer les deux antidotes à son professeur. Il but celui qui changeait son apparence, redevenant le géant, potentiellement très dangereux, auquel ils étaient habitués mais refusa l'autre.//

- Aller d'abord faire un peu peur à mes collègues je dois.

//Tim avait fait quelque pas en arrière avec l'appareil photo et captura l'instant rare des quatre étudiants riant avec le redoutable Zaranki. Ce dernier commença à s'éloigner et se retourna soudain vers eux, un sourire carnassier aux lèvres//

- Au fait. Seymour, l'année prochaine, plus là tu ne seras. Vous, les jeunes, une première séance de travail terrible je vous promets. Cadeau d'un maître combattant.

//Ce fut le tour de Tim d'éclater de rire, tandis que ses jeunes camarades palissaient d'un coup//

- Oh mon dieu, vous l'avez tellement mérité celle-là. J'exige des photos !

//Riant toujours, il raccompagna tout le monde à l'intérieur. Après leur avoir assuré que c'était une excellente blague, il remonta vers sa salle commune commencer sa valise. L'année prochaine serait épique pour certain.//

[Thalia Gilsayan]

[RP unique Thalia Sandway]

[Alerte : Ce RP a lieu pendant la 7ème année de Thalia. Par souci de cohérence, il est fortement conseillé au lecteur de ne pas chercher à situer plus précisément cet épisode dans la ligne temporelle du personnage.]

// A la seconde où elle fut mise au courant de la nouvelle activité qui mettait Poudlard en effusion, eh bien à vrai dire, Thalia haussa les épaules, répondit peut-être un bref "ok", puis se replongea dans sa lecture. Lecture d'un fabuleux ouvrage de Botanique qui se révélait aussi barbant qu'il en avait eu l'air lorsqu'elle l'avait dégoté sur l'étagère. Mais ce n'était pas question d'aimer ce qu'elle lisait, plutôt de se remémorer chaque information qui pourrait lui être utile lorsqu'elle se retrouverait face à sa feuille d'examen d'ASPIC dans quelques mois. Bref, les révisions, le bonheur de tous les étudiants.

Cependant, après avoir passé ce qui lui avait semblé plusieurs heures à se bourrer le crâne de plantes magiques - au sens figuré, on l'espère, car on ne sait jamais de quoi sont capables certaines espèces exotiques - la jeune femme jeta l'éponge. Elle ne devait pas avoir les mêmes gènes que la majorité de ses camarades serdaigles, car passer la matinée à ingurgiter des noms en latin lui avait coupé l'appétit de connaissances pour la journée.

Ainsi, après déjeuner, la brune s'affala sur son lit, abandonnant toute idée de révision, et lança en boucle les chansons de la compilation de Wizard rock signée Aristo. L'idée des chocolats farceurs lui revint alors à l'esprit. Elle se mit à faire défiler mentalement ses professeurs, en se demandant à qui il lui plairait le plus de jouer un tour, dans le cas très incertain où il lui prendrait l'envie de participer à la vague de plaisanteries. Berner des professeurs naïfs comme Damaris serait amusant mais sans intérêt, c'était une cible trop facile, et qui allait donc déjà être prise d'assaut par moult étudiants. De même pour Hy qui, s'il n'était pas particulièrement naïf, prendrait certainement beaucoup de plaisir à essuyer les dizaines de farces qu'on lui préparerait, il se jetterait de lui-même dans les pièges qu'on lui tendrait. McLane, Spire, Lyvia, Anahita, Hayden ou Mills étaient des professeurs bien trop gentils pour qu'on ait envie de leur jouer des mauvais tours. Pour d'autres au caractère plus affirmé comme Galant ou Carter, il était compliqué d'anticiper leur réaction, et les deux femmes risquaient de ne pas trouver cela drôle du tout. Tourmente, elle, comploterait sa vengeance dans l'ombre, comme la dernière fois que Thalia avait participé à une farce à son encontre ; mais après avoir fait l'expérience de la transformation en lilliputien, l'aiglonne ne souhaitait pas particulièrement découvrir quelle serait la prochaine idée diabolique de la harpie. Avec les ASPICs qui approchaient, c'était trop risqué. Et puis il y avait Marshall, son favori, mais celui-la n'avait pas de faille, il était impossible de le duper. Quant à Zaranki, elle était certaine que certains élèves, assoiffés de revanche suite aux bleus et aux courbatures que leur avait laissé leur dernier cours d'Arts du Combat, étaient déjà en train de lui préparer soigneusement un mauvais coup.

Il restait un professeur, avec qui Thalia avait toujours eu quelques comptes à régler. Pourquoi ? Pour de multiples raisons. Parce qu'il était un peu trop méprisant et hautain à son goût, et qu'elle rêvait de le faire redescendre de son piédestal. Parce qu'elle l'avait toujours soupçonné de jouer double-jeu, mais n'avait jamais trouvé de preuve concrète, malgré quelques pistes, comme le soir de la disparition de Suzan Mills dans la Chambre des Secrets. Parce qu'il était directeur de sa maison, mais n'avait jamais fait pour les serdaigles ne serait-ce que le centième de ce qu'avait pu faire par exemple leur préfet Timothy. Et parce qu'il ne l'avait pas écoutée quand elle lui avait raconté ses mésaventures avec un hippogriffe surgi du lac, et pire, l'avait faite enfermer dans un hôpital psychiatrique pour sorciers en la jugeant folle. Pour toutes ces raisons, il constituait une victime de choix. Quelle manière plus fourbe et déloyale de régler ses comptes avec Siméon Garm pouvait-elle trouver que d'offrir à son professeur de défense contre les forces du mal des chocolats ensorcelés ?

C'est sur la mélodie de la célèbrissime chanson Do the hippogriff que son idée lui vint. //

***

// Quelques jours plus tard. //

- Entrez.

// Thalia pénétra dans le bureau de son directeur de maison. Celui-ci semblait concentré sur un parchemin posé sur son bureau qu'il fixait avec attention, les sourcils froncés. Il n'en détacha pas les yeux quand son élève fit son entrée. //

- Bonjour monsieur. J'espère ne pas vous déranger, je...

- J'imagine que vous ne comptiez pas m'offrir la boîte de chocolats préalablement ensorcelés que vous tenez à la main, n'est-ce pas ? la coupa-t-il, toujours sans daigner lever la tête.

// La perspicacité du professeur avait de quoi déstabiliser. Heureusement, Thalia s'y attendait et avait préparé sa réponse. //

- A vrai dire... si vous voulez en prendre un, c'est vous qui voyez... Mais la raison qui m'amène est que j'ai trouvé ces chocolats sur mon lit ce matin, et je crains qu'ils ne soient ensorcelés. Le professeur Hy n'a rien détecté dans leur composition, mais j'aimerais bien avoir votre avis avant de les goûter.

// Cette fois, Siméon Garm leva les yeux, et haussa un sourcil inquisiteur. //

- Pourquoi ne les jetez-vous pas simplement si vous avez des doutes ?

- Ce serait du gâchis s'ils se révèlent mangeables, répliqua Thalia, avec un petit sourire, en posant la boîte de chocolats sur le bureau.

// Garm croisa les mains et répondit, d'une voix cinglante. //

- Je vois, donc vous me dérangez dans l'espoir de remplir votre estomac.

- Entre autres. Pour perfectionner ma maîtrise de détection de sortilèges, en fait. Ce serait trop simple de me débarrasser d'un maléfice sans avoir cherché à le contrer.

// Le professeur la jaugea un instant, avant de s'appuyer sur le dossier de son fauteuil en soupirant. //

- Très bien. Dans ce cas, vous allez faire le travail vous-même.

// Pour l'instant, son plan fonctionnait comme prévu. Thalia ouvrit la boîte, laissant une bonne odeur de chocolat se répandre dans la pièce, et pendant les dix minutes qui suivirent, elle entreprit de désamorcer uns à uns les sortilèges agissant sur les chocolats piégés, en suivant les indications de son professeur - sortilèges qu'elle avait elle-même mis en place, bien entendu. Une fois cela fait, elle en prit un et le fourra dans sa bouche, puis grimaça. //

- Zut, ils sont au whisky. Quelle idée de faire un parfum pareil. Merci beaucoup pour votre aide monsieur, mais finalement je ne les mangerai pas, donc je vous les laisse. Au revoir !

- Hmm, au revoir, répondit-il avant de se re-concentrer sur son parchemin.

***

// Quelques heures plus tard.

Cachée au détour d'un couloir non loin du bureau de Siméon Garm, Thalia attendait le retour d'un deuxième année de Serdaigle, qu'elle avait mis au courant de son projet. Lorsqu'elle le vit ressortir du bureau, il avait le visage rouge et les larmes aux yeux. En arrivant au niveau de Thalia, il explosa de rire. //

- Alors, ça a marché ? s'empressa de demander Thalia, même si elle se doutait de la réponse.

- C'est énorme ! Il ne s'est aperçu de rien ! rapporta le serdaigle, hilare. Et ça lui va à ravir !

// Thalia jubilait. Elle avait vu juste en supposant que nul écossais, même le puissant Siméon Garm, ne pouvait résister à l'envie de croquer dans un bon petit chocolat au whisky ; en tout cas, pas lorsqu'une infime goutte d'Amortentia avait été glissée au milieu des chocolats et titillait ses narines depuis plusieurs heures, rendant leur parfum encore plus exquis. Maintenant, elle avait hâte d'admirer l'allure magistrale de sa victime. //

- Parfait, alors espérons qu'il continue à ne se douter de rien jusqu'à ce midi. Normalement il n'a aucun cours de prévu ce matin, donc ça devrait le faire. Il est temps de passer au clou du spectacle !

***

// Grande salle, heure du déjeuner.

Une rumeur se répand vite, et la rumeur selon laquelle Siméon Garm allait faire au repas une entrée spectaculaire avait fait le tour de la table de Serdaigle en moins de cinq minutes. C'est pourquoi tous les aiglons présents dans la Grande Salle guettaient l'entrée des professeurs, par laquelle le prof de défense contre les forces du mal pouvait surgir d'une minute à l'autre. De son côté, Thalia s'était arrangée avec le DJ habituel des soirées secrètes improvisées dans la salle commune pour diffuser un son pré-enregistré dès l'arrivée du professeur. La blague allait être de courte durée mais, elle l'espérait, excellente.

Soudain, des centaines d'éclats de rire retentirent : Garm avait fait son apparition. Enfin, il était un peu difficile de témoigner son identité, étant donné qu'il arborait une splendide tête... d'hippogriffe.
Pour saluer son arrivée, une voix pré-enregistrée annonça : //

*** Mesdames et messieurs, veuillez accueillir monsieur le directeur de Serdaigle. ***

// Aussitôt, la musique Do the Hippogriff se lança. Dès les premières notes, Garm, comme envoûté, se mit à esquisser quelques pas de rock, tout en secouant la tête au rythme de la batterie et des Nanana, nanana, nanana. Très rapidement, tous les élèves présents dans la Grande Salle se mirent à frapper des mains, des pieds et sur leur table en rythme, et chantèrent le refrain en choeur. La plupart d'entre eux, dont Thalia, avaient mal au ventre à force de rire.

Après le premier refrain, la musique cessa, et de vives acclamations vinrent saluer la prestation du professeur à tête d'Hippogriffe. Celui-ci sembla alors sortir de sa transe, et fixa l'assemblée avec un regard interrogateur. Puis il eut une illumination et porta ses mains à son visage, et rencontra son bec. Pendant une fraction de seconde, son visage exprima la surprise la plus totale, faisant redoubler les éclats de rire. Puis il reprit contenance, porta sa baguette à sa gorge pour amplifier sa voix, et s'exclama : //

- SILENCE !

// Tous les rires se turent d'un coup, mis à part quelques gloussements épars difficiles à éteindre. Les yeux de rapace du professeur balayèrent la Grande Salle pendant plusieurs longues secondes, et tout le monde retint son souffle. Puis il déclara d'une voix tranquille : //

- J'espère que le petit plaisantin anonyme responsable de ces méfaits aura pensé à déposer un antidote sur mon bureau avant la fin du repas, sinon... Eh bien, je me réjouis d'avoir trouvé un volontaire pour mon prochain cours. Bon appétit.

// Inutile de préciser quel usage il souhaitait faire d'un volontaire, à l'évidence, personne ne préférait le savoir. En regagnant sa place à la table des professeurs, Garm attarda son regard sur Thalia qui, pas le moins intimidée du monde, lui répondit par son plus joli sourire - de toute manière il savait parfaitement qu'elle était l'auteure de ce coup, et sa menace ne visait qu'à décourager quiconque de tenter de refaire une blague pareille. En outre, elle n'en était pas peu fière. Préparer une potion capable de transformer la tête du professeur en tête d'hippogriffe lui avait pris un temps considérable, de même que la préparation du sirop capable de rendre toute personne follement enjouée pendant quelques minutes à l'écoute de certaine fréquence de sons, dont l'ingrédient principal était le suc d'une petite fleur magique d'Orient ayant développé ce mécanisme de défense naturelle. Mais le résultat était magique. Sur ce, elle avala son déjeuner en vitesse avant de s'éclipser rapidement de la Grande Salle : elle avait un antidote à déposer. //

[Hell]

[RP Unique Event Pâques- Jonas Al-Mahmoud]

// Jonas avait entendu parlé de la proposition du directeur, et pendant plusieurs jour, il avait débattu avec sa conscience, en tant que préfet, il se voyait mal faire une blague de ce genre à un de ses professeurs, mais d'un autre côté, il avait envie de sortir de l'image de gentil préfet tout mignon qui lui collait à la peau. Il était un Serpentard non de non, il allait donc trouver le moyen le plus vicieux possible pour piéger ses enseignants. Ce serait comme la déhiscence de certaines fleurs, mais lui, il libérerait son côté vert et argent, avec une touche d'humour, bien évidemment. Le jeune homme n'était pas connu pour son imagination, mais cette fois ci, il voulait surprendre, et ce, tant par l'effet des ses chocolats que par sa cible, la directrice de sa maison : Ulicia Lyvia. En effet, le Serpentard appréciait cette enseignante, qui le lui rendait bien. Il espérait donc qu'elle prendrait la petite plaisanterie qu'il lui ferait avec le sourire. Mais c'était surtout parce qu'il savait qu'elle n'enlèverait pas de points à sa propre maison pour un défit lancé par le directeur. Avant toutes chose, Jonas devait trouvé comment endormir la vigilance de son professeur. La charmante femme étant plutôt réceptive aux compliments, il ne serait pas compliqué de la convaincre qu'il offrait ces chocolats de la part de tous les verts et argents, qui adoraient leur directrice et qui louaient sa beauté dès qu'ils le pouvaient.//

**Heu, ça fait peut être un peu trop gros ça... Je vais me contenter d'une seule explication pour ce cadeau, le reste risquerait de lui mettre la puce à l'oreille.**

// Il allait certes abuser de son statut de préfet, mais une fois n'était pas coutume, il ne ressentait absolument aucune gêne à cette pensée. Manifestement, avoir l'aval de Lawford lui donnait des ailes. C'est dans sa chambre qu'il se mit à griffonner des tas de notes, espérant une illumination, un sursaut de génie, ou d'être touché par la grâce de l'ange de l'imagination. Tout devait être parfait, unique, original, drôle, mémorable mais surtout réalisable et c'est ce dernier point qui compliquait fortement la tâche du Palestinien. Il avait eu des idées, beaucoup plus qu'à son habitude, mais aucune n'était réalisable dans le temps imparti. Soudain tout fut claire dans son esprit, tellement qu'il bondit sur ses pieds pour aller trouver le matériel nécessaire à sa préparation en renversant sur son couvre-lit en chanvre offert par sa mère.//

** Je lui dirais que c'est un chat qui a fait ça, et puis, il était particulièrement affreux, j'espère qu'elle ne décidera pas de m'en racheter un autre dans le même style.**

// Sur ce, il quitta rapidement les cachots pour se rendre à la bibliothèque, il lui semblait que l'ouvrage qui l'intéressait se trouvait là bas. Une fois sur place, il fonça à travers les rayons direction la section sortilège et à son plus grand soulagement il ne mit pas beaucoup de temps à retrouver le livre en question. Une fois installé, il se mit à prendre en note ce qui se trouvait dans l'énorme grimoire. Il allait devoir réaliser un savant assemblage de deux sorts, l'un sensé caché l'autre. Celui qui serait visible par Miss Lyvia, serait une sorte de glaçage mais qui, sur le même principe que les photos des sorciers, montrerait des fleurs s'épanouissant à l'infini. Il savait que l'apparente complexité de l'enchantement plairait à son professeur et que le temps qu'elle se décide à manger un des chocolats piégés, il serait déjà loin. L'autre maléfice été beaucoup plus ardu à maîtriser, surtout qu'il devait le transposer sur des friandises alors qu'il était initialement prévu pour lancé directement sur un être humain. Il s'agissait du bullatétum, un sort qui permettait de créer une bulle autour de la tête d'une personne, sans pour autant qu'elle ne meurt noyée. L'enseignante de sortilège allait donc se retrouver avec une sorte de bocal autour de la tête pendant une bonne heure. De plus, il y avait une note dans le recueille de sort qui précisait qu'il était possible d'ajouter des poissons dans la bulle d'eau ainsi créée.//

**Je pense que je mettrais un combattant vert, pour faire ressortir les yeux de notre chère directrice de maison. Et puis, ces poissons vivent très bien le fait d'être dans le petit volume d'eau, ce sont donc des candidatas parfaits.**

// Le jeune homme brun s'entraîna une après-midi entière pour maîtriser ce sort, et il dut investir dans une deuxième boîte de chocolat puisqu'il avait décidé de tester lui même les effet du sort. Une fois qu'il fût satisfait du résultat, il écrivit un petit mot qu'il glissa au fond de la boîte de sucreries précisant que le sort ne durait pas plus d'une heure, et que le petit poisson répondant au doux nom de Totoro apprécierait de se retrouver dans un bocal à la fin de l'enchantement. Ne désirant pas que sont enseignante se retrouve avec une boîte entière de chocolat piégé, il prise la décision de n’ensorceler que 3 d'ente eux et d'injecter différents parfums plutôt fleuris dans les autres, pour faire illusion jusqu'au bout. Une fois qu'il eu fini, il emballa soigneusement le présent empoisonné et, satisfait du rendu, se mit à patienter. En effet, il allait attendre un peu avant d'offrir la boîte, il fallait que ça ai l'air le plus naturel possible. Lorsque l'horloge sonna 16 heure, soit l'heure du goûté, le Serpentard se dirigea vers le bureau de sa cible.//

*****

// Jonas avait attendu plus d'une heure dans une des salles de classes vides avant de pointer le bout de son nez dans les couloirs. Ulicia Lyvia l'avait accueilli avec un regard interrogateur, manifestement persuadé qu'il venait encore rapporter le méfait d'un première année. Elle avait été agréablement surprise par la délicate attention de ses étudiants et comme prévue, fascinée par le spectacle qu'offraient les fleurs. Alors qu'il allait prendre congé, le préfet avait été rappelé in-extremis, il avait un instant craint que son subterfuge soit découvert et son cœur s'était mis à battre la chamade. La directrice des Serpentard avait peut être flairé le piège, et elle proposa un des chocolats au jeune palestinien, choisi par ses soins. Heureusement, il s'agissait d'un de ceux à la rose et Jonas avait put partir, ses palpitations cardiaques ayant repris un rythme plus régulier. Maintenant, il se déplaçait dans les couloirs à l'écoute des conversations, pour savoir si une des chocolats magiques avait été consommé. Il commençait à désespéré lorsqu'il vit un petit groupe de deuxième année qui se tenaient les côtes. Après être passé très lentement à côté d'eux, il avait put entendre que son sort avait marché à merveille, et que, une fois la surprise et la colère de savoir son brushing fichu, la sorcière avait été plutôt ravie qu'un de ses élèves réussisse un sort si complexe. En entendant ces mots, le rouge monta aux joues du jeune brun, qui décida de se rendre en salle commune, histoire de faire reconnaître ses exploits. Une fois arrivé, un troisième année lui indiqua qu'un paquet l'attendait, et qu'il bougeait. Intrigué, le préfet se dirigea vers sa chambre, et vis sur son lit un paquet, qui ressemblait à s'y méprendre à une boîte de chocolat. C'est avec une très grande précaution que Jonas souleva le couvercle et grand bien lui fit, il se retrouva aspergé d'eau de la tête au pied. Les friandises avaient l'air de projeter de l'eau savonneuse et se mettaient à gigoter en crachant dès qu'on essayait de les saisir. Une petite enveloppe se trouvait à côté de la boîte et contenait une lettre qui dégageait un parfum floral. Après l'avoir ouverte, Jonas esquissa un sourire et enfourna une des sucreries avant de quitter sa chambre pour aller se sécher. Sur le bout de parchemin, quelques mots étaient écrit d'un graphisme rond et courbé ://

Citation :

L'attrapeur, attrapé. Bon courage pour finir la boîte sans trop endommager le parquet. U.Lyvia

[Fin du RP Unique]